Alors que les analystes prédisaient une envolée du cours à l'ouverture, Zynga a finalement réalisé une entrée en bourse très timide. Les investisseurs s'interrogent sur la rentabilité future de la société, très dépendante de Facebook.
"Si la loi vient à évoluer, une société comme Zynga se retrouverait subitement à la tête d'un site de poker de 5 milliards de dollars". Cette phrase, qui date de l'an dernier, est signée Phil Hellmuth.
De fait, le nom du créateur de FarmVille et Mafia Wars revenait régulièrement parmi les potentiels bénéficiaires d'une régulation du marché américain des jeux en ligne.
Jusqu'à ce que l'un des responsables de la branche poker du groupe ne balaie cette perspective d'un revers de la main, le mois dernier : "Notre créneau, c'est la vente de biens virtuels et nous sommes parvenus à créer une entreprise profitable sur cette base. Nous n'avons aucun projet en cours visant à rejoindre le marché en argent réel".
C'est donc confiante dans son modèle économique que la société faisait il y a dix jours son entrée en bourse. À l'image de l'ensemble des médias spécialisés, Reuters pronostiquait alors les "débuts en fanfare" d'une action introduite au prix de dix dollars et qualifiée de "moyen de profiter de la croissance du réseau social Facebook avant que celui-ci ne fasse sa propre entrée en Bourse" l'an prochain.
Quelques séances et une baisse de 5 % plus tard, le Figaro traduit en une phrase le désappointement des observateurs : "la mise sur le marché a fait pschitt". Aujourd'hui valorisée à 6,6 milliards, la société était encore évaluée à 14 milliards par plusieurs analystes le mois dernier.
Au regard des investisseurs, c'est la question de la rentabilité future de la société qui serait en cause. Zynga tire en effet 95 % de ses revenus de Facebook (le réseau social ponctionnant par ailleurs 30 % des revenus générés sur sa plateforme) et s'appuie sur un modèle économique très spécifique. Son chiffre d'affaire est ainsi généré par la vente d'objets virtuels auprès d'environ 3 % de ses joueurs.
Reste que les 100 millions d'actions mises sur le marché ont rapidement été vendues et que l'opération a permis au concepteur de jeux en ligne de lever un milliard de dollars. Selon le Figaro, ce montant devrait "être utilisé pour se développer" et "acheter des concurrents pour produire de nouveaux jeux".
Alors que les analystes prédisaient une envolée du cours à l'ouverture, Zynga a finalement réalisé une entrée en bourse très timide. Les investisseurs s'interrogent sur la rentabilité future de la société, très dépendante de Facebook.
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Zynga Poker en argent réel, une perspective improbable.
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