Vainqueur du Super Seniors des World Series en novembre, Jean-Luc Adam se verrait bien ajouter un second bracelet à sa collection cette année. Le vétéran fait en tout cas partie des 91 survivants de son tournoi favori. Même topo pour Daniel Cates qui pourrait devenir la nuit prochaine le premier jouer à remporter le Poker Players Championship deux années de suite.

Les World Series Of Poker font partie de ces événements qui brassent une remarquable diversité de profils. Une fois à la table, le statut social ou le passé plus ou moins glorieux n'importe plus : chacun est mis sur un pied d'égalité. Et parfois même, des histoires se rejoignent alors que leurs protagonistes ne partagent aucun autre point commun que leur passion du poker et leur appétit de victoire.
C'est le cas aujourd'hui de Jean-Luc Adam et Daniel Cates. Comme dirait l'autre, ils n'ont pas le même maillot mais ils ont la même passion. Le premier est un simple amateur qui, invité à Las Vegas par son fils Cédric l'an dernier, est allé au bout de son rêve en remportant le 1 000 $ Super Seniors pour un gain de 255 633 $, et surtout un bracelet qu'il emporte partout avec lui dans sa poche pour lui porter chance. Quant à Daniel Cates, faut-il encore le présenter ? Un brin fantasque, jungleman a gagné des sommes folles en ligne et s'est offert l'an dernier l'un des tournois les plus prestigieux des World Series : le 50 000 $ Poker Players Championship.

Eh bien chacun à leur niveau, Jean-Luc et Daniel tenteront la nuit prochaine de faire ce qu'aucun autre avant eux n'est parvenu à faire : défendre son titre avec succès sur l'un de ces deux tournois. Pour le Français, la route est bien entendu encore longue : 90 adversaires (sur un field initial de 2 669 unités) se dressent sur sa route vers un second bracelet, parmi lesquels l'expérimenté Barny Boatman ou le comédien James Woods. Mais pour être honnête, la seule présence du tenant du titre au 19e rang provisoire constitue déjà une performance remarquable.
Daniel Cates, quant à lui, n'a plus que quatre obstacles à surmonter : Benny Glaser, Yuri Dzivielevski, Johannes Becker et Naoya Kihara. Et par dessus le marché, l'Américain domine les débats au chip count après avoir éliminé simultanément Koray Aldemir et Taylor Paur lors d'un coup de Pot Limit Omaha. En cas de victoire ce soir, il entrerait dans le panthéon de l'épreuve au même titre entre autres que Michael Mizrachi, sacré lors des éditions 2010, 2012 et 2018 du tournoi.
Ces deux dernières lignes droites seront ce soir accompagnées d'une troisième : celle du 10 000 $ Short Deck avec cinq survivants nommés Ben Lamb, Stephen Chidwick, Brian Rast, Sean Winter et Shota Nakanishi. Une autre épreuve a en revanche rendu son verdict il y a quelques heures : le 1 000 $ Tag Team avec la victoire d'un duo binational constitué du Britannique Patrick Leonard et du Norvégien Espen Jørstad. Et si jamais vous vous demandez quelle peut être la recette gagnante, le tandem a semble-t-il la réponse :
Patrick Leonard
La plupart des équipes ont fonctionné en solo pendant plusieurs jours. Certains ont joué comme ça pendant quatre jours, alors que de notre côté on a réparti les sessions de manière parfaitement équilibrée. Du coup on était tous les deux frais quand on reprenait la main, et le reste du temps on pouvait étudier notre jeu et celui de nos adversaires. C'était probablement notre plus grand avantage.
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