En 1989, dans l'un des casinos historiques de Vegas, un homme de 24 ans rêve de révolutionner le monde du poker.

Bien avant d'avoir entendu parler de Phil Ivey, Tom Dwan ou Daniel Negreanu, les amateurs de poker se sont passionnés pour le jeu d'un Russe, organisateur de parties illégales. De lui, on ne sait presque rien, si ce n'est qu'on ne risque pas de trouver son établissement dans les pages jaunes.
Son surnom mémorable ne pouvait demeurer plus longtemps sans vie. Voici donc le récit (presque véritable) du parcours de cet homme resté dans l'ombre de l'Histoire du poker : Teddy KGB.
Au cœur du chaudron

Theodor Romanov voit le jour le 5 mars 1953 à Kazan, ville dont le nom signifie "chaudron" en tatar. À environ 800 kilomètres de là, à Moscou, disparaîssent le même jour Staline et Prokofiev. Peut-être faut-il y voir un signe du destin puisque Theo héritera avec le temps d'un alliage mal proportionné d'impétuosité et de virtuosité.
En Russie, l'arrivée de Nikita Khrouchtchev au pouvoir marque le début d'une période de relative prospérité et d'une certaine libéralisation. Les parents de Theo ne font toutefois pas partie de la frange la plus aisée de la population locale. C'est à la sueur de leur front qu'ils parviennent à élever décemment leurs quatre enfants. La mère, Elena, s'occupe au quotidien de l'éducation des enfants, tout en arrondissant les fins de mois familiales comme femme de ménage pour des familles plus aisées, souvent issues d'une bourgeoisie moscovite ayant dû fuir la capitale en raison de liens trop affirmés avec l'ancien régime. Quant à Youri, le père, il descend chaque jour au fond de la mine pour nourrir sa famille et ne se préoccupe que peu de voir ses liens avec ses fils s'étioler irrémédiablement.
Cependant, en grandissant, la ressemblance entre son père et Theo sera, selon les propres termes de ce dernier, "presque aussi frappante que celle entre Kathy Liebert et Paul le Poulpe".
Tel père, tel fils

le grand-père de Seven_979 en train de se griller une cigarette.
Theodor gardera de sa mère la même faculté à s'adapter et à trouver toutes sortes de combines le maintenant à flot financièrement. Un don qu'il exacerbera au fil des années. De son père, il retiendra un côté autoritaire et parfois dur. Sa mère Elena serait d'ailleurs la mieux placée pour en témoigner a posteriori si elle n'avait succombé à une pneumonie, peu après le 12e anniversaire de Theo.
Au-delà des conséquences émotionnelles, cette perte tragique les obligera, lui et ses frères, à délaisser l'école pour apporter leur soutien à leur père et maintenir le niveau de revenu familial. Ce quotidien peu reluisant le poussera, dès ses 15 ans, à s'évader un peu dans des cercles de jeux privés, plutôt mal famés. À Kazan d'abord, puis à Moscou...
Une fois ses trois frères étant en âge de travailler, il quitte le giron monoparental pour conquérir, espère-t-il, la capitale. Là-bas, il obtiendra plusieurs petits boulots, mais son goût pour le jeu et pour les mauvaises relations le poussera le plus souvent au cœur de salles sombres et enfumées gérées par la mafia locale.
C'est à cette époque que son père disparaît à son tour tragiquement, victime d'un coup de grisou qui fera des dizaines de victimes, dont le grand-père d'un autre personnage illustre du monde du poker.
Back in the U.S.S.R.

ME DIRE OÙ JE PEUX TROUVER DES OREOS BORDEL !!!"
Plus qu'aucune autre, l'économie souterraine russe se creuse dans un terreau fait de violence et de coups bas. C'est dans ce milieu où aucune erreur n'est épargnée qu'il forge pour de bon sa personnalité abrupte. Theodor est façonné comme un réacteur nucléaire de Tchernobyl : la chape de calme et de froideur qui recouvre son âme bouillonnante peine à contenir la pression et laisse parfois échapper comme un soupir une irradiante colère.
Un tel profil ne peut raisonnablement demeurer celui d'un sous-fifre ou d'une petite frappe. Il gravira les échelons de la Cosa Nostra locale à mesure qu'années et méfaits s'égrèneront, s'orientant naturellement vers la tête de l'industrie des jeux moscovite. Néanmoins, sa trajectoire rectiligne se heurtera aux brutaux revirements politiques russes du début des années 90, si bien qu'il sera amené à fuire un régime subitement devenu défavorable.
Si les conditions de son émigration aux États-Unis demeurent des plus troubles, c'est avec un esprit revanchard qu'il foule dès 1991 le sol new-yorkais. Le changement de continent est loin de l'avoir apaisé.
La naissance de Teddy KGB

lui faire bouffer son soft à Michel"
Une fois sur place, il ne peine toutefois pas à s'appuyer sur le réseau tissé par ses compatriotes pour maintenir son rythme d'activité. Conscient du goût des Américains pour le jeu, il se met à son compte et organise des parties de poker clandestines.
Malgré le surnom dont un ami américain l'affuble alors, les relations entre Teddy et le KGB se sont ironiquement toujours avérées au mieux inexistantes, au pire conflictuelles. Ce surnom se répand au demeurant dans tout New York comme celui de l'homme offrant les tables aux sensations les plus fortes. Au terme de 38 années de gestation, Teddy KGB est enfin né.
À cette époque, le poker ne se joue encore qu'en live. Le business de Teddy est des plus foisonnants, à la faveur notamment d'un 43]rake digne de PMU.fr. Parmi les habitués de sa clientèle, certains joueurs deviendront plus tard des stars du circuit international : Mike Matusow, Tony G, Men Nguyen ou encore Michel Abécassis. Ils tisseront d'ailleurs au fil des années des liens indéfectibles avec le patron russe de l'établissement.
Adieu les tables !

En 1998, Teddy connaît un déclic à l'occasion d'une partie de heads-up high stakes disputée contre un jeune joueur ambitieux, du nom de Mike McDermott. La scène qui se déroule à l'époque dans son tripot aurait toute sa place dans un mélodrame hollywoodien dont le réalisateur s'arcbouterait, comme souvent, derrière un manichéisme primaire. De McDermott, on pourrait dire qu'il a, malgré quelques travers, le physique et l'âme du gendre idéal. Quant à KGB, il serait grossièrement enveloppé d'un halo de mystère inspirant un mélange de crainte et de timide défiance.
Pourtant, en dépit de toute vraisemblance, le second est bel et bien le héros, celui dont on se souviendrait dix ans après avoir vu le film. Pour des millions de Mike McDermott, combien de Teddy KGB ? Caractériel, anticonventionnel, charismatique, KGB est tout ce que McDermott n'est pas. Quant à ce dernier, son tempérament lissé à l'extrême pourrait presque lui valoir un recrutement dans la team Barrière. Ironiquement, c'est lui et sa gestion de bankroll erratique façon NLegend que les cartes récompenseront finalement.
Comme victime d'un scénariste frileux, KGB subit une sévère déconvenue. La dimension psychologique de la partie et la découverte de leaks importants dans son jeu l'incitent même à se remettre profondément en question. Au terme de sa réflexion, il décide que, si le jeu en lui-même n'est pas forcément fait pour lui, l'industrie naissante du poker et des paris en revanche, notamment sur le net, peuvent constituer un véritable eldorado. Il sait pouvoir pour cela s'appuyer sur des relations que tout un chacun qualifierait de peu fréquentables.
Le staking d'Nguyen en 1998

- "Non mais attends, tu te fous de notre gueule Mickey ?"
Si l'épilogue de l'affrontement entre KGB et McDermott manquait cruellement de cynisme, la suite des événements corrigera sensiblement le tir. En juillet, Teddy se rend à Las Vegas durant les World Series, dans le souci d'étoffer son réseau de relations. Peu avant le main event, son ami Mike Matusow le convainc de placer quelques billes sur un Vietnamien excentrique capable, selon lui, "d'amasser des jetons aussi vite qu'il descend des bouteilles". Quelques jours plus tard, Scotty Nguyen remporte le main event, staké à hauteur d'un tiers par le Russe.
Ironie du sort, c'est même lui qui sort Mike McDermott du tournoi, peu avant les places payées. Teddy obtient alors sa revanche par procuration tandis que McDermott est victime du syndrôme Adam Lounis : sa carrière de joueur professionnel s'éteint avant même d'avoir débuté. Sa reconversion en tant qu'agent de joueur, l'un des premiers dans le milieu du poker, sera néanmoins plutôt réussie et lui offrira le mode de vie rangé et dénué d'adrénaline duquel il n'aurait jamais dû s'éloigner, si toutefois on met de côté l'éphémère gloriole que lui procure le récit d'anecdotes empreintes de nostalgie et d'autosatisfaction, rituel auquel il se livre dès qu'une soirée arrosée lui en donne l'occasion. La piteuse imitation de KGB qui vient couronner son monologue, lorsqu'il décolle minutieusemet les deux facettes d'un BN, aurait même tendance à instiller le doute dans son auditoire quant à la véracité des faits.
Des parts dans le poker online

Venu dans le Nevada pour tisser des relations, KGB en repart enrichi d'une coquette somme et oreo-lait d'un succès par procuration. Il demeure toutefois fermement décidé à s'impliquer profitablement dans l'expansion du poker en ligne. Les mois qui suivent le voient multiplier les aller-retours sur la côte ouest, et même finir par s'y installer.
Aux termes de très longues négociations avec ses partenaires, originaires des pays de l'Est pour la plupart (pas des gens du voyage, Dieu soit loué), son grand projet de room online voit officiellement le jour. Son identité à la réputation sulfureuse ne sera naturellement jamais associée de façon directe à l'entreprise, ni aux quelques autres rooms dans lesquelles il s'implique financièrement.
Reste que la salle dans laquelle il s'investira à corps perdu, UltimateBet, connaîtra le succès espéré et séduira une frange importante de la communauté de joueurs américains, puis internationaux.
Couvert par Matusow

en commerce de dosettes de café.
Rayon vie privée, peu de femmes parviennent à résister à l'exercice de son mode de vie dissolu et immoral. Grand consommateur d'opiacées, Teddy reproduit en effet de façon exacerbée certains des comportements de son père. Quelques amazones sont cependant parvenues à percer sa cuirasse. Comme tous les autres acteurs du circuit poker, des rumeurs lui prêtent ainsi une courte liaison avec Isabelle Mercier.
En 2004, ses exactions manquent de peu de le faire passer par la case prison. En marge des WSOP, il revend des sachets d'ecstasy et autres substances à de jeunes dandys en quête de sensations fortes. Si Mike Matusow, à ses côtés au moment des faits, en fera les frais avec une condamnation à 6 mois d'emprisonnement, KGB pourra quant à lui compter sur la fidélité de son ami pour en endosser seul la responsabilité. Teddy le remerciera à sa façon en mettant à profit ses relations pour lui rendre le séjour pénitentiaire moins désagréable, puis en le renflouant financièrement à sa sortie du purgatoire.
Le scandale UltimateBet

de Teddy, personne n'a jamais su ce qu'ils étaient devenus...
À cette époque, Teddy souhaite se refaire une virginité dans le milieu et en devenir un acteur respectable. Malheureusement, le parfum de scandale transpirant derrière chacun de ses pas le rattrape très vite. En 2008, UltimateBet est frappé d'un scandale tellement violent qu'il secoue les bases du poker en ligne dans son ensemble : des usagers, vraisemblablement liés aux dirigeants de la room, ont bénéficié d'un superuser account leur permettant de visualiser les cartes de leurs adversaires et, ainsi, de ne prendre que de bonnes décisions. Si des soupçons pèseront sur l'identité de Teddy derrière l'un de ces comptes, l'enquête ne permettra jamais de le démontrer formellement.
L'année suivante, il est impliqué dans la reprise de Pitbull Poker, une room fondée au début de la décennie par un de ses amis italiens, Federico Schiavio. Quelques mois plus tard, après que des inquiétudes ont été formulées par plusieurs usagers quant à l'existence potentielle de superuser accounts, de bots en tous genres ou encore de stack shaving (technique consistant à faire disparaître de très petits montants entre le moment où le joueur quitte la table et celui où l'argent arrive sur son compte), une opération policière est menée au siège de la room au Costa Rica. Des responsables, parmi lesquels l'un des frères de Teddy, seront appréhendés en train de prendre la poudre d'Escalettes avec des ordinateurs.
Dans l'ombre de l'Histoire

Johnny Chan qu'il sera le premier des deux à atteindre les 120 kilos.
Il faut dire que s'il ne se montre pas avare de bons conseils envers son entourage proche, son talent pour demeurer tapi dans l'ombre ne fait en revanche pas d'émules. Men Nguyen, désireux d'imiter certaines des pratiques de son ami russe lors de tournois, s'est ainsi rapidement vu soupçonné d'organiser la collecte des jetons de "joueurs fantômes" dont il avait au préalable payé le buy-in. Et que dire de cet ancien croupier de Teddy qui, en plein coeur de la Bobby's Room, sera en 2009 pris la main dans le sac en train de glisser des jetons dans ses poches...
Une anecdote illustre particulièrement bien cette situation. Lors des World Series 2009, Teddy fait la connaissance d'un jeune grinder français. À l'occasion d'une soirée arrosée, il lui fait part d'une petite combine dont il a le secret et qui aurait, selon lui, fait ses preuves sur des rooms exotiques. De retour au pays, le jeune homme tentera sans succès de mettre en pratique cette technique et s'en trouvera allégé de 40 000 dollars. L'histoire rocambolesque de onemorebet fera ensuite le tour du web.
À dire vrai, Teddy KGB fait partie de ces gens qui traversent le temps sur la pointe des pieds. À dessein, ils marquent l'Histoire de leur empreinte sans que personne ne la remarque.
Jet Set

KGB est toutefois parvenu à transcender sa réputation sulfureuse, qui du reste ne l'émeut guère. À la manière d'un Rocancourt, d'un Paul-Loup Sulitzer ou d'un fpc, il connaît même depuis quelques temps une certaine reconnaissance au sein des milieux de la nuit et d'argent. À tel point qu'on lui prête d'être à l'origine d'un certain nombre de décisions importantes par l'activation de ses réseaux en haut-lieu, comme par exemple la nomination de Guy Drut au sein de l'ARJEL.
Quoi qu'il en soit, on a pu le voir récemment se livrer à des apparitions clairsemées dans des soirées mondaines. Personne ne s'en est bien sûr ému - son nom est inconnu du grand public - mais quelques clichés parus dans la presse people l'ont même montré aux côtés de figures de la jet-set. Alors que des bruits de couloir font état d'une forme d'assagissement, peut-être s'apprête-t-il tout simplement à orienter sa vie dans une nouvelle direction...
Une dernière zone d'ombre

La vie de KGB est comme un puzzle dont quelques pièces seraient manquantes. Les observateurs devraient se résoudre à les dessiner à nouveau pour que l'œuvre soit complète. Ne pouvant tracer avec certitude que les contours des pièces, ils devraient se contenter des rumeurs pour en colorier le cœur.
Depuis quelques mois, ces dernières font état d'un goût retrouvé chez Teddy pour le jeu. Côtoyant depuis plusieurs années l'univers des tables et le gratin du poker mondial, il se serait même remis à jouer dans le courant de l'année 2009. Elément surprenant : c'est en ligne qu'il s'y adonnerait le plus régulièrement. Pourtant, nul n'a véritablement connaissance de son identité de joueur online, ni des limites sur lesquels il officie, même s'il est difficile de l'imaginer ailleurs que sur des tables aux enjeux importants.
Autant de zones d'ombres ne pouvaient que susciter de nouvelles extrapolations dans les milieux (plus ou moins) bien informés. Surtout lorsque l'on y ajoute l'émergence parallèle d'un nouveau talent à l'identité inconnue aux tables high stakes online. Il faut dire que les indices permettant d'imaginer Teddy derrière Isildur1 sont nombreux : du refus d'Isildur1 de divulguer son nom pour des raisons obscures à l'attitude de Tony G, l'un des meilleurs amis de KGB, pas avare de stratagèmes pour attirer l'attention sur Viktor Blom ou d'autres dès que l'identité d'Isildur1 suscite de l'intérêt.
Si à ce jour, aucun élément ne permet d'affirmer ni d'infirmer que Teddy KGB est bel et bien l'homme se cachant derrière Isildur1, libre à chacun de se forger sa propre opinion. D'illustres figures ont d'ailleurs eu l'occasion de donner leur avis sur la question.
Phil Ivey : simply the best
En marge des World Series 2009, une rumeur se répand comme une traînée de poudre. Très vite, elle contamine le web, toujours friand d'anecdotes rocambolesques. Au cœur de cette histoire dont tout le monde se demande si elle est réelle : Phil Ivey.
Mike Matusow : sex, drugs and redemption
Michael B. Matusow sort de prison en avril 2005. Sans le sou après 6 mois au purgatoire, nul ne peut imaginer que quelques mois plus tard il sera multimillionnaire.
Daniel Negreanu : au service du jeu
1996. Daniel Negreanu a 22 ans. Assis devant une des machines à sous de l'aéroport de Las Vegas, il glisse mécaniquement dans la fente les quelques pièces qui lui restent. Bientôt, une hôtesse annoncera l'embarquement des passagers pour le vol à destination de Toronto.
Comme d'habitude, c'est allégé de plusieurs milliers de dollars qu'il s'apprête à quitter le Nevada. Cette scène, qu'il ne connaît que trop bien, il se dit que c'est la dernière fois qu'il la vit. Sans savoir si c'est parce qu'il ne reviendra plus, ou au contraire parce que le sort lui sera plus clément la prochaine fois.
Scotty Nguyen : de Nha Trang à Las Vegas
C'est l'histoire d'un enfant né dans la pauvreté avec 14 frères et sœurs et qui n'échappera à son triste sort qu'après que sa mère l'aura placé sur une frêle embarcation et poussé vers le large. Pourtant, ce n'est pas l'histoire de Moïse...
C'est l'histoire d'un jeune Vietnamien qui va s'échapper de son pays en guerre et devenir l'un des meilleurs dans son domaine d'activité, gagnant ainsi le respect de ses pairs. Pourtant, ce n'est pas l'histoire de Van Loc...
C'est l'histoire d'un homme qui, de l'Asie aux États-Unis, va vivre une improbable épopée à l'issue de laquelle il saura définitivement triompher de l'adversité et des obstacles trouvés sur sa route. Pourtant, ce n'est pas le scénario du prochain Jackie Chan...
La vie rêvée de Teddy KGB
Bien avant d'avoir entendu parler de Phil Ivey, Tom Dwan ou Daniel Negreanu, les amateurs de poker se sont passionnés pour le jeu d'un Russe, organisateur de parties illégales. De lui, on ne sait presque rien, si ce n'est qu'on ne risque pas de trouver son établissement dans les pages jaunes.
Son surnom mémorable ne pouvait demeurer plus longtemps sans vie. Voici donc le récit (presque véritable) du parcours de cet homme resté dans l'ombre de l'Histoire du poker : Teddy KGB.
24 heures avec Tom Dwan
Tom Dwan, c'est à seulement 24 ans plusieurs de millions de dollars de gains engrangés aux tables de cash-game offrant les plus hauts enjeux. Celui qui a rejoint la team FullTilt en novembre 2009 a franchi les échelons de novice à légende plus vite que n'importe quel autre joueur. En juin dernier, l'Américain se payait même le luxe de faire trembler les fondements de la planète poker en pariant des millions sur sa conquête d'un bracelet WSOP, exploit finalement raté d'un cheveu.
Doyle Brunson, la force tranquille
Ce n'est pas Jacques Séguéla qui a conseillé ce titre à SuperCaddy (qui ne possède même pas de Rolex), mais il n'est de plus juste formule qui décrive Doyle Brunson. Géant du poker, légende vivante, millionnaire, le seul joueur qu'on applaudit lorsqu'il est éliminé du main Event des WSOP a toujours le sourire aux lèvres. Récit d'un homme au parcours rocambolesque.
Perry Green, celui qu'ils ont oublié
Finaliste malheureux du Main Event des World Series en 1981 face à Stu Ungar, Perry Green repense parfois aux circonstances du duel : "Je l'ai poussé à tapis à trois reprises. Il a gagné les trois coups et a décroché le titre. Moi, je suis celui qu'ils ont oublié." Le septuagénaire n'a pourtant jamais raccroché les gants. En 2013, il s'est même hissé en table finale d'un event.
Gus Hansen, le pionnier des degens scandinaves
Gus Hansen fait partie de ces joueurs qui, lors de chacun de leurs tournois, creusent un peu plus le clivage entre leurs admirateurs et leurs détracteurs. Son style peu académique, basé sur un éventail de mains très large, a parfois tendance à énerver ses adversaires.
Tony G, la grande gueule
Le tennis avait John McEnroe, le poker a Tony G. Loin de l'image calme et posée que véhiculent souvent les joueurs, les principaux atouts de ce Lituanien sont la gouaille et la provocation.
Phil Laak, du panache et des paillettes
Épicurien dans l'âme, homme de défis, Phil Laak fait partie de ces joueurs qui doivent leur statut de star davantage à leurs facéties aux tables - et en dehors - qu'aux succès qu'ils y ont obtenus.

La liste des dix nommés en vue d'une intronisation au Poker Hall of Fame marque l'avènement d'une nouvelle génération. Phil Galfond, Nick Schulman et Scott Seiver deviennent ainsi des prétendants à cette mise à l'honneur dès l'année de leurs 40 ans. Le reste de la liste fait en revanche dans le classique, avec sept personnalités déjà nommées sans succès ces dernières années.

Un an après Patrik Antonius, qui aura l'honneur d'une intronisation au Poker Hall Of Fame ? Les World Series Of Poker ouvrent à nouveau le processus de nomination à l'attention des internautes : vous avez jusqu'au 15 juin pour participer à la désignation des dix finalistes de cette édition 2025.
Antoine Berruel est le Pro Dream 2025 ! Le Girondin décroche un contrat de sponsoring de 50 000 € qui lui permettra d'étoffer son expérience du circuit live tou en défendant les couleurs de PMU Poker. Les cinq finalistes malheureux de l'opération l'accompagneront quant à eux à Las Vegas dès le mois prochain.

Aladdin, Sands, Stardust, Dunes... MasterGuggy fait partie des privilégiés qui se sont frottés à ces gloires du passé. Depuis son premier séjour sur le Strip en 1992, David est retourné à Las Vegas à une vingtaine de reprises. Il a même eu l'occasion d'y emmener ses enfants et de leur faire découvrir le Tournament of Kings de l'Excalibur.

Il a découvert le poker live à Atlantic City lorsqu'il était installé à New York. Depuis, s1605 a déménagé en Californie et c'est donc fort logiquement sur Las Vegas qu'il a jeté son dévolu. Joueur de cash game exclusivement, il a ses habitudes dans la poker room du Bicycle Casino quand il est à la maison, et dans celle du Wynn lorsqu'il est de passage dans le Nevada.

Depuis 2013, divinerites et son épouse Marie-Christine se rendent à Vegas une ou deux fois chaque année. Et s'ils partagent de longue date la même passion du poker, ne vous risquez pas à leur demander où se trouvent les meilleures tables : leur premier réflexe ne sera pas de vous parler de poker rooms, mais bien de bons restaurants.