Le dadaïsme est un mouvement artistique du XXe siècle qui se caractérise par la remise en cause de toutes les conventions et contraintes idéologiques et esthétiques. Le dédéisme est un mouvement du XXIe qui se caractérise par la remise en cause de toutes les conventions pokeristiques. Nouvelle illustration à l’instant avec une nouvelle toile de l’unique « Dédé » La Saumure.
 

C’est un nouveau coup de tonnerre qui vient de s’abattre sur l’estrade télévisée. Un éclair du Zeus sudiste, l’homme capable de tous les prodiges sur ce FPS Aix-En-Provence : Dédé La Saumure.

Hier, il électrifiait Philippe Ktorza sur cette river  qui lui apportait flush-back-door après un call venu d’ailleurs. A l’instant, c’est Anto Apicella qui vient de prendre la foudre Guedj.

Le Corse pensait pourtant avoir un bon paratonnerre, au moment de voir le flop  avec son . Il se savait déjà lorsqu’au moment de 3-bet pré-flop, André tapait la table pour manifester son agacement. On pouvait même sentir Dédé en train de dérailler alors que le Sudiste payait le 3-bet avant son tour, alors que Mickael Perez, qui avait open le coup, n’avait toujours pas parlé. 

Ce n’était d’ailleurs pas la foudre, mais une douce bénédiction que de voir Dédé la Saumure reprendre le lead et shove directement en overbet sur ce flop magique. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, alors que Dédé montrait un . Il ne jouait que des doublets pour faire full, et encore à condition qu’Apicella ne touche pas sa quinte flush.

Bref, le ciel était bleu et même d’un turquoise  éclatant sur la turn et d’un coup, tout s’obscurcit. Un éclair noir surgit au milieu de l’azur : Un , offrant le full et un pot à 5,3 millions pour André Guedj.
 

Anto prend le bad beat avec le sourire, à moins que ce ne soit l'explication du thinking-process de Guedj

Anto est touché mais tient encore debout, avec encore un petit 2 millions devant lui. Guedj reprend le lead… Mais pas pour longtemps. Un coup bien mené par Sabry Ferhaoui (photo) avec deux Valets contre le As-Roi de Guedj provoque une petite inversion des places.
 

Guedj avait 3-bet 550 000 en SB sur un open UTG 200 000 de Ferhaoui. André à snap-check sur , check-check encore sur la turn   puis sur la river , Guedj a opté pour le… Check-call. Avec As-Roi. Le Zeus sudiste est impitoyable, mais aussi généreux par moment.

5,5 million pour Ferhaoui, 5 millions pour Guedj, 4,5 millions pour Mickael Perez. Chuttani et Apicella s’accrochent sous les vingt blindes.

Il reste 5 joueurs sur 611 inscriptions
Level 28 : 50 000 - 100 000 Ante 100 000
Moyenne : 3 600 000
Gain assuré : 29 000 €

À quelques mètres du Main Event, juste en contrebas de l’estrade télévisée, une autre table finale princière vient de débuter. Le High Roller à 2 200 € vient de trouver ses neuf finalistes. On y retrouve quelques visages familiers.

Le King Bruno Fitoussi, représentant fièrement son sponsor Texapoker, mais aussi Alexis Nicolai, récent champion de France de 6-max ici même au Pasino. Le jeune requin Nicolas Tytgat, sortant d’une très belle première année de Live, est en embuscade pour ajouter une nouvelle perf de sa choix à son palmarès. Attention également aux étrangers Guillermo Gordo, Samuel Kiourktchian, Michal Polchlopek et Anton Kotliar.
 

Le champion de France de 6-max Alexis Nicolai prêt à frapper un nouveau gros coup au Pasino d'Aix-en-Provence
 

Lui aussi avait gagné un tournoi durant ces championnats de France. Vainqueur du Classic 500 il y a deux mois, le jeune requin Nicolas Tytgat espère lui aussi croquer un deuxième trophée aixois.
 

Technique aiguisée également chez l'Espagnol Guillermo Garcia, bien placé avec près de 600 000 jetons.

Pour l’instant, c’est Alexis Nicolai qui mène la danse. Et tandis que je termine ces lignes, Bruno Fitoussi est le premier éliminé de cette finale, dont voici le chipcount et le Pay-out officiel.

Il reste 9 joueurs sur 79 entrants
Blindes 4 000/8 000 ante BB 8 000
Moyenne : 438 000

From 6 millions to busto en une demi-heure. Déjà hauteur de nombreux exploits durant ce tournoi, André Guedj vient cette fois de nous réaliser une improbable demontada.
 

Pendant trois jours, il semblait touché par la grâce divine. Une force venue-de l’au-delà a permis à André Guedj de fracasser les boards, d’escalader des montagnes de jetons, de terrasser des dizaines de joueurs, dont certains grands noms du poker et jeunes talents. "Dédé" était et demeurera clairement l’un des héros de ce Main Event FPS.

Plusieurs coups, parfois immortalisés par les caméras du streaming figureront parmi les moments forts de ce tournoi. Son duel de cow-boy face à Alexandre Landron, son énorme coup face à Chuttani… Dans le lot, on trouve aussi un certain nombre de bad beats, à l’image de ce coup effroyable contre Philippe Ktorza ou encore ce coup lunaire, pas plus tard qu’il y a une heure face à Anthony Apicella.

Ce fameux river lui permettait de flirter alors avec les 6 millions de jetons. Trente minutes plus tard, plus rien.

Les coachs d’André auront certainement quelque chose à redire sur les "lines" choisies par leur poulain sur plusieurs séquences. On a déjà parler de ce coup avec As-Roi contre deux Valets.

Derrière, André perdra quelques pions dans un duel de blindes face à Apicella. Sur un 3-bet shove de ce même Apicella, il décidait de fold… , tandis que le Corse tenait .
 

Face à un open commit de Chuttani, il optait pour le re-shove avec , et perdait le flip à 1 million.

Il lui en reste 2, soit tout de même vingt blindes au moment d’ouvrir A-8 de carreaux UTG. André opte alors pour la manière forte : Tapis ! Juste derrière, Anthony Apicella se réveille avec . Le Corse pense alors tenir sa revanche, voyons donc le flop… . Mazette, la machine Dédé est repartie ! 

En fait non. La doublette du turn contrefait la double paire de Guedj. Apicella touchera même un river pour la forme. Le tenant du titre revient à 4,1 millions de jetons, à 4 left de ce Main Event. Son fabuleux numéro aura duré trois jour mais pour André Guedj, l’aventure s’arrête en cinquième position, pour 29 000 €.
 

Les quatre joueurs ont resserré le jeu sur la dernière demi-heure. Anthnoy Apicella a perdu quelques plumes, mais ponctue le niveau avec un petit bluff agréable, uniquement pour les caméras. 1H de diner-break et nous reviendrons pour la suite de ce match à 4.
 

L'historique commence à bien s'installer entre Sahil Chuttani et Anthony Apicella. Les deux hommes se jouent depuis deux jours et commencent à s'adapter à leurs patterns mutuels. Chuttani a récupéré des jetons, via un double-up salvateur sur un set-up  contre  contre ce même Apicella. Avec ce stack retrouvé, Sahil a retrouvé ses mauvaises habitudes.

Il commente un coup sur deux, parfois de manière bien inutile, laisse échapper des rires forcés qui font même tilter les couvreurs. Herueusement, Anto est là pour calmer les ardeurs de l'Indien.

Open Anto sur la blinde de Sahil qui défend et voilà le flop . C-bet 1BB, soit 125 000 jetons, payé par Chuttani.  sur la turn, une carte qui inspire Sahil Chuttani : Lead 225 000. Apicella flaire quelque chose, se saisit d'une pile de vert, y injecte quelques gris et envoie le raise poignée 625 000. Chuttani se lève devant son siège, tank une petite minute, comme pour instaurer une fausse tension, avant de se coucher. Anto peut alors claquer un superbe . On ne la fait pas au Corse, qui revient un petit peu sur l'Indien.

Les floors sifflent alors le diner-break. Une petite heure de pause, puis nous reviendrons à parir de 20H20 (+30 mn de délai sur le streaming) pour la dernière ligne droite de ce Main Event FPS.
 

Il reste 4 joueurs sur 611 inscriptions
Level 30 à venir : 75 000 - 150 000 Ante 150 000
Moyenne : 4 580 000
Gain assuré : 38 000 €

Il n’était pas sorti de ce tournoi depuis de deux ans. Auteur d’un improbable back-to-back TF, Anthony Apicella échoue finalement au pied du podium de cette édition 2023. La performance est remarquable, irréelle et malgré la naturelle déception, Anthony repart un gentleman, dans sa sortie à table comme dans ses mots post-élimination. Chapeau Anto.
 

Le retour de diner-break lui aura été fatal. Quelques petits coups perdus le font redescendre près des deux millions, puis Anthony se retrouve dans un spot face à son meilleur ennemi, Sahil Chuttani.

L’Indien open sur la blinde du Corse, qui défend son  pour voir le flop . C-bet une blinde de Sahil, qui se prend le check-raise à 400 000. Payé.  La turn ne change pas grand-chose et Apicella décide de check, Sahil check derrière. River , Apicella check encore avec sa show-down value, mais il faudra payer le tapis de Sahil, qui demande le tout.
 

Anthony observe son adversaire, évalue les différentes possibilités. Le check-back l’interloque ? « Peut-être un dix, peut-être une over-paire » murmure tout haut le Corse, qui finit tout de même par payer. Effectivement, il y a deux beaux Barbus chez Sahil, qui remporte le dernier round de ce match indo-corse à la régulière.

Anthony salue un par un ses adversaires, puis quitte cette estrade télévisée, sa deuxième maison aixoise depuis deux ans. Anthony prend le temps de s’arrêter devant les caméras de 100% Poker, venus préparer le reportage de la prochaine émission, @Harper tentant de connaître le secret d’Anthony pour aller si loin dans ces Main Event FPS.

« Je pense que c’est la structure, qui permet de développer du jeu, confie Apicella. Je me souviens aussi de ce que disait Alban Juen dans une interview. Il disait qu’il faut être assez loose, et être capable de faire de gros hero-folds dans certains spots. Je suis assez d’accord avec lui. J’ai couché des mains infoldables dans ce tournoi, que je n’aurais jamais couché sur des tournois online. Mais parfois, votre adversaire est tellement face-up sur des grosses mains qu’il faut être capable de lâcher. Il faut aussi essayer de garder les pots petits pour se laisser une chance d’aller loin ».
 

Échouer si proche d’un improbable back-to-back laisse un gout amer, mais Anthony ne faisait pas de ce deuxième titre consécutif et du triplé FPS une fixette.

« Je suis très heureux. Évidemment, les gens espéraient que j’aille au bout. J’ai de la famille, des amis en Corse qui me soutiennent et qui voulaient me voir gagner. J’avais envie de leur apporter ce bonheur. Mais on ne peut pas gagner toutes les tables finales qu’on joue, ça serait anormal. Je suis déjà très content d’être arrivé jusque-là et aussi d’avoir apporté un peu de sourire et de fair-play, sur une table qui était très tendue » conclut Anthony.

Le volcan qui hurlait dans les travées du Pasino l’an dernier s’est assagi mais est très loin d’être éteint. Au-delà de la performance, absolument impressionnante, ses bons mots témoignent du beau joueur qu’est Anthony Apicella. L’histoire d’amour avec les France Poker Series se prolonge avec cette superbe 4e place, bonne pour 38 000 €. Chapeau "Monsieur FPS" et à bientôt sur d’autres beaux tournois.
 

Pendant ce temps, Sahil Chuttani continue sa remontée. Il avait auparavant doublé en attirant Mickael Perez sur un flop "Ten high" avec  contre le Roi-Dix de son opposant. Ses deux nouveaux Rois lui permettent de reprendre le chiplead à Sabry Ferhaoui, avec plus de 7 millions de jetons.
 

Il reste 3 joueurs sur 611 inscriptions
Level 30 : 75 000 - 150 000 Ante 150 000
Moyenne : 6 100 000
Gain assuré : 50 000 €

Pour l’un de ses premiers tournois Live, Mickael Perez réalise déjà son one-time et prend la 3e place de ce Main Event FPS, pour 50 000 €.
 

Parti bon dernier au moment du 9-max, le néo-cannois a réalisé une prestation et une gestion de TF exemplaire pour remonter un à un ses concurrents. Un premier flip face à Fahd Boudaouine lui permettait de se remettre en selle puis Mickael grappillait les petits pots pour accélérer l’allure.

Contre ce même Fedex, il slow-playait malicieusement deux Rois pour s’installer dans le groupe de tête, jusqu’à même prendre le chiplead au moment du 5-max. Un premier coup perdu avec Roi-Dix sur un board « Ten-High » face aux deux Barbus de Sahil Chuttani causait un premier stop. Derrière, Mickael n’a pas trouvé la clef, jusqu’à ce dernier flip fatal face à Sabry Ferhaoui.

Rien de plus standard. Open Sabry  au bouton, 3-bet shove de Mickael  pour ses dix dernières blindes et ça sera un lancer de pièce pour tenter un nouveau come-back. Sabry frappe l’ As tout de suite sur le flop . Deux briques plus tard, Perez est éliminé de ce FPS, en 3e position. 

« C’est l’Indien qui m’a tué, analyse Mickael. Je n’ai gagné aucun des quatre ou cinq derniers coups contre lui. C’est dommage, j’avais remonté jusqu’à avoir le chiplead. Là, je jouais pour le trophée, affirme Mickael, pourtant pas un grand habitué du Live. C’est un de mes tout premiers. J’avais juste joué un tournoi à Barrière cette année. J’avais fait 20e, ça m’a un peu excité. Je joue normalement avec des copains à Paris, sinon, je suis juste un fish online. Normalement, je n’ai pas cette patience. Ça reste une super perf et ça me donne envie d’en faire d’autres. Je serai surement à San Remo pour les WSOP-C ».
 

Le heads-up se jouera donc entre Sabry Ferhaoui et Sahil Chuttani. Les deux hommes ont chacun éliminé un joueur sur la dernière demi-heure et démarreront le heads-up a égalité parfaite : 9 millions partout. La première victoire indienne de l’histoire du circuit français ou la première grosse win d’un vieux loup du circuit français ? Réponse maintenant.

Il reste 2 joueurs sur 611 inscriptions
Level 31 : 100 000 - 200 000 Ante 200 000
Moyenne : 9 100 000
Gain assuré : 69 000 €

Dominateur lors du heads-up, Sahil Chuttani conclut un heads-up d’une grosse heure sur sa deuxième balle de match. Le grinder de Londres inscrit son nom dans l’histoire des France Poker Series et devient le premier Indien à s’imposer sur un tournoi majeur en France. Venu en dernière minute sur les conseils de son ami Florian Duta, il repart avec le plus grand trophée de sa carrière Live et 110 000 €.
 

Sahil a rapidement pris le dessus dans son face-à-face avec Sabry Ferhaoui. Plus agressif que le Français, Chuttani arrachait plusieurs pots post-flop pour faire redescendre Sabry sous les 8 puis les 6 millions.

Une première balle de match s’offre à dès lors que le croupier distribue deux grosses mains.  pour Sabry… Et , la pointure au-dessus pour Chuttani. Le rail de Sabry appelle fort le Valet… Qui s’écrase aussitôt sur le flop . Deux briques plus tard, Ferhaoui est de retour aux affaires.

Malheureusement pour le clan français, le head-up reprend la même tournure. Sabry fait les frais d’une stratégie un peu passive et recule devant les coups de butoirs de l’Indien. Le petit break précédent le passage sur les blindes 125 000 - 250 000 fera du bien à Ferhaoui, qui revient à table avec d’autres intentions. Sabry se montre plus aggro et enchaine les petits coups grattés pour rééquilibrer les débats, jusqu’à la main fatidique.

Open 625 000 Chuttani, 3-bet 1 550 000 Ferhaoui, clique 4-bet 2 600 000 et au bout d’une minute de tank, tapis annoncé par le Français. Sabry vérifie son jeu : il a bien deux Valets, c’est un call, et c’est “domination nation” contre le  du Français. Le board  sera le dernier de ce FPS : Sahil Chuttani est le grand champion de ce Main Event FPS Aix-en-Provence.  
 

Surgissant dans les hauteurs en milieu de Day 2, Chuttani s’est rapidement imposé comme un protagoniste du Main Event. Plutôt du genre bavard, il se faisait remarquer par sa qualité de grind comme par son volume sonore et ses mimiques déroutantes. Faisant lui-même exploser la bulle avec deux As face à Dominique Franchi, Sabry a mené la danse jusqu’en finale, avant de connaître quelques mésaventures.
 

"Il n'est pas utile de se mettre 80% de la table à dos"

Sans les cartes tout d’abord, étant au centre d’un contentieux avec ses collègues de tables, qui s’énervaient de son attitude parfois “borderline”. Fahd Boudaouine, Samuel Anclevic ou encore Philippe Ktorza ont du garde leur nerfs pour ne pas alimenter la tension naissante. Ces mêmes joueurs se délectaient ensuite de voir le joueur indien fondre en milieu de finale.

« Je sais que mon comportement peut faire tilter les gens. Mais ce n’était absolument pas fait de manière volontaire, explique Sahil après sa victoire. J’ai repensé à l’épisode d’hier, notamment avec Philippe Ktorza. Quand je me lève et que le ton monte alors que je lui demande de lever sa main pour voir son stack, je n’avais même pas une main pour réfléchir à payer. Moi même dans ma tête, je me suis dit “pourquoi je suis en train de faire du cinéma”. J’aurais pu mieux agir. D’autant que sur un jeu d’esprit comme le poker, il n’est pas utile de se mettre 80% de la table à dos. Ce n’est pas comme si j’avais une raquette de tennis et que je pouvais les battre, peu importe mon comportement et l’ambiance à table. Je pense que ce n’est pas nécéssaire et c’est EV-. Je m’en veux d’autant plus qu’en Inde, nous avons un fort respect pour les anciens. C’est aussi pour ça que je me suis excusé auprès de Philippe après la partie. J’apprendrai de cette expérience ».

Influencée ou non par cette mésaventure, Sahil commençait à voir sa domination contestée. L’imprévisible André Guedj mettait le doute dans la tête de Sahil après un 3-barrel raté. La descente de Chuttani se poursuivait jusqu’à 5 left, où il tombait chiploser de la table. Mais le grinder indien a plus d’un tour dans son sac. Un premier double-up avec  contre le  d’Apicella. Un nouveau double-up avec deux Rois contre le Roi-Dix de Mickael Perez qui avait fait top paire au flop avec Roi-Dix. L’Indien s’est remis sur de bons rails et reprend son costume de chipleader. Cette fois, il ne le lâchera plus.
 

Des casinos de Goa aux hautes sphères de l'EPT 

Installé à Londres après avoir monté les limites sur les PokerBaazi et autres rooms indiennes, Sahil dispose déjà d’une petite expérience en Live. Le joueur a fait ses classes du côté de Panjim, dans l’état de Goa, un des états les plus fournis en casinos, avant de tenter sa chance du côté de Macau. Sahil prenait ses premières perfs à cinq chiffres lors d’un Macau Millions, et récidivait sur des APPT à Manille ou Jeju.

« J’ai surtout grindé en ligne. Je me rends compte que maintenant, le Live me convient beaucoup plus. Avant, j’en faisais de manière sporadique et j’en ressortais frustré. Maintenant je vois que c’est une vraie expérience humaine. Ce score est très beau, mais j’ai déjà eu deux résultats supérieurs à celui-ci en ligne. J’arrive à beaucoup plus à apprécier ces expériences en Live. Si j’avais busté 9e hier, j’aurais quand même été heureux ».

Des casinos de Panjim, Sahil est passé à la vie de grind londonienne, au circuit EPT…Et au FPS à Aix-en-Provence, où le joueur a mis les pieds un peu par hasard. « Je ne savais même pas que cette ville existait. Je dois ma venue à celui que j’appelle « mon parrain » Florian Duta. J’étais censé allé jouer un tournoi à Séville et il m’a convaincu de venir. Il me disait que la ville était magnifique. Et il avait raison. Au-delà du poker, j’ai vécu une semaine formidable. J’ai eu l’occasion d’aller dans les Montagnes, pour voir la Sainte-Victoire. Je me suis même fait mal au genou dans la randonnée. Je repartirai d’ici avec des souvenirs uniques ».
 

Cette édition aura bien sûr été marqué aussi par le formidable back-to-back TF FPS d’Anthony Apicella. Le Corse n’est pas passé loin d’un exploit monumental, et du triplé France Poker Series. Monsieur FPS quitte cette fois le Pasino avec une 4e place, et quelques mots plein de fair-play.

L’évènement n’aura également pas été le même sans la folie de Dédé Guedj ou la remontada de Philippe Ktorza. J’espère que vous vous êtes régalés de cette action dantesque et des commentaires de Benny et @IvreStud, qui nous ont, une fois n’est pas coutume, proposé une masterclass sur le streaming Pokerstars.

La connexion entre le Pique Rouge et TexaPoker a été d’une fluidité admirable. Un évènement de haute voltige, un staff irréprochable et un Pasino Grand qui propose toujours des conditions de jeu magnifiques pour jouer à notre jeu préféré. Un grand bravo à tous les joueurs, mais aussi à toutes ces équipes. De mon côté je m’en vais savourer la fin de coverage dans un autre lieu incontournable de la vie aixoise : le Cintra, un bar qui a eu cette idée formidable d’être ouvert 24H sur 24. Santé !
 

[...] Lire la suite…

(crédit : Manuel Kovsca / Rational Holdings)

VGG l’indien !

J’ai adoré la randomisation avec la montre (au passage Harrington en parlait ds ses livres y’a 15ans) , randomisation qui a été sûrement très utile vs ce field de mutant.

Invité pour jouer le Main Event FPS, Bengous a livré quelques mots rapides au micro de ClubPoker pour parler de sa relation avec les cartes et de sa collaboration naissante avec la room au pique rouge. Alors Bengous, “Oueskonva” avec Pokerstars ?

Salut Bengous, tu peux me raconter un peu quelle est ta relation avec le poker ?

Je suis joueur. J’ai commencé avec des potes, il y a très longtemps. On se faisait des petites tables rondes, on jouait à l’apéro. Je suis plutôt un joueur de cash game. Ca m’arrive de monter sur Aix pour jouer au Pasino. C’est le plus beau casino de la région, surtout depuis qu’ils l’ont refait. Mais rare sont les fois ou je fais des tournois. J’ai du en faire quatre dans ma vie. Je suis fan de poker, mais sans être dans le monde professionnel.

Pokerstars t’a justement donné l’occasion de jouer en tournoi. Et je crois que tu n’as pas déçu.

J’ai été invité pour le Main Event. J’ai essayé de donner le meilleur. Mais bon, si je suis ici en train de te parler, c’est que j’ai perdu. Assez rapidement d’ailleurs. J’ai paire de Rois et je me prends carré de six. J’avais peur que Pokerstars pense que j’ai jeté le tournoi ! J’ai basculé sur le Turbo, et j’ai fait une belle prestation. Je suis allé jusqu’en table finale. C’était la première de toute ma vie. Quand l’aventure continue, tu prends beaucoup de plaisir. J’ai fini 7e, je me suis régalé.

Tu es quel genre de joueur ? Est-ce que tu es aussi déchainé que le personnage Bengous le laisse penser ?

J’essaie de me contrôler. Bon, je ne te mens pas, les jetons, ça m’arrive aussi de les jeter contre un mur. Mais j’essaie de trouver le moyen de me canaliser. J’ai ma façon de jouer. Je ne mets pas le nez dans les tableaux, les choses comme ça. Même le vocabulaire, parfois les mecs commencent à parler technique avec des termes bizarre. Je leur dis mais “parle moi normal” !

Hormis le poker, quelle est ton actualité du moment ?

Je suis un peu polyvalent. On me connait par rapport à mes vidéos débriefs d’après match. Chose que je continue, régulièrement, sur chaque match de l’OM. À côté de ça, je fais de la musique. J’ai sorti un son récemment avec Paga des Marseillais. Il est à la production et je suis à la finition. On a fait ce son avec Soprano. Avant ça, j’avais fait disque d’or avec “T’y es la famille”. On a des projets musique avec Paga. Je m’intéresse aussi au cinéma. J’ai fait de l’acting, en tournant dans “Classico”, “Degun” ou “Taxi 5”. Ce ne sont pas des films ultra pointus, mais ce sont des films de mon univers.

Il y a le personnage Bengous, mais il y a aussi d’autres facettes. Je peux jouer autre chose que le vrai “fada” qu’on voit dans les vidéos. T’imagines, si j’étais le vrai fou tout le temps ? À table par exemple, à crier à table, à envoyer les jetons partout. En vérité, je suis très calme.

Même aux tables, les gens sont bluffés de la personne que je suis. Bengous, c’est un personnage, c’est une caricature en quelque sorte. Il faut le sortir au bon moment.

Est-ce qu’on va te voir juste au Pasino ou on peut te voir sur d’autres tables, sur d’autres événements Poker ?

Là, il y avait une occasion parce que c’est un évènement, magnifique, à côté de Marseille. Mais il faut savoir un truc. Et que tout Pokerstars le sache : mon rêve, c’est Las Vegas. Donc si un jour, on peut partir main dans la main avec Pokerstars et partir jouer à Sin City, ça serait le top.

Il se peut aussi qu’on fasse du contenu. On pourrait créer des vidéos pour Pokerstars, monter un tournoi “Bengous”, se faire un truc “à la marseillaise”, ou tout simplement me greffer à la famille Pokerstars.

Merci Bengous, on attend de te voir sur d’autres évènements et bonne chance dans tes futures aventures poker.

Il y a 16 heures, LooseMuck a écrit :

VGG l’indien !

J’ai adoré la randomisation avec la montre (au passage Harrington en parlait ds ses livres y’a 15ans) , randomisation qui a été sûrement très utile vs ce field de mutant.

Hello LooseMuck,

A quoi fait tu référence ? J’ai regardé cette TF en mode « très accéléré », ai-je raté quelque chose d intéressant ?

Merci de m’éclairer 

Il y a 6 heures, Ruda a écrit :

Hello LooseMuck,

A quoi fait tu référence ? J’ai regardé cette TF en mode « très accéléré », ai-je raté quelque chose d intéressant ?

Merci de m’éclairer 

le gagnant , le joueur indien, n'arrêtait pas de regarder sa montre pendant les coups. les commentateurs ont supposés que vu son profil de joueurs online, c'était de la randomisation pour prendre ses décisions. 

ou alors il avait les actions GTO qui lui était envoyé sur sa montre ;o)

Il y a 3 heures, LooseMuck a écrit :

le gagnant , le joueur indien, n'arrêtait pas de regarder sa montre pendant les coups. les commentateurs ont supposés que vu son profil de joueurs online, c'était de la randomisation pour prendre ses décisions. 

Ok alors j ai raté le moment où ben&yu ont parlé de ça, mais j avais vu effectivement qu’il regardait souvent sa montre. 
j’ai regardé la randomisation avec montre sur mon ami Google, et j avoue que je ne connaissais pas ce concept. Intéressant en tout cas, je tâcherai de l’appliquer lors de mon prochain mtt live ! 

Il y a 6 heures, Ruda a écrit :

Ok alors j ai raté le moment où ben&yu ont parlé de ça, mais j avais vu effectivement qu’il regardait souvent sa montre. 
j’ai regardé la randomisation avec montre sur mon ami Google, et j avoue que je ne connaissais pas ce concept. Intéressant en tout cas, je tâcherai de l’appliquer lors de mon prochain mtt live ! 

ce ce que j'ecrivais un peu plus haut: t'as bcp bcp bcp d'autres choses a faire que de t'occuper de randomiser sur un mtt live, surtout vu le field...