• Aller à Montréal

La ville se trouve à moins de 6h de vol de la France. Des liaisons directes sont assurées depuis les principales villes françaises (Paris, Lyon, Marseille, Nice, Toulouse, Bordeaux, Nantes...) par les trois principaux acteurs du marché : Air France, Air Canada et Air Transat à des tarifs régulièrement avantageux. Il n'est par exemple pas rare de trouver un aller-retour aux alentours de 350 €.

• Se loger à Montréal

L'offre de logements est pléthorique à Montréal. Vous n'aurez aucun mal à y trouver une chambre ou un appartement pour quelques jours, semaines ou plus si affinités. Pour commencer, il va toutefois vous falloir cibler un quartier. Le plus populaire auprès du public français est le Plateau Mont Royal, mais bien d'autres coins sont tout aussi agréables. Montréal est une très grande ville (la superficie de l'île seule est plus de trois fois supérieure à celle de Paris). Chaque quartier y a sa propre identité et s'apparente à une ville dans la ville. Parmi les plus sympas, citons entre autres Rosemont-la-Petite-Patrie, Verdun, Notre Dame de Grâce, Outremont, Westmount, Le Village, la Petite Italie ou encore Villeray. L'embarras du choix !

• Se déplacer à Montréal

Si vous souhaitez assurer vos déplacements en voiture, voici peut-être le seul point noir qui vous attend (si ce n'est la rudesse de l'hiver). Les routes sont en effet en chantier perpétuel, et il est à peu près impossible d'aller d'un point A à un point B sans subir des bouchons causés par ces travaux. Ainsi, pour un même trajet, le temps nécessaire peut varier du simple au quadruple.

Côté transport en commun en revanche; il y a du mieux ! Quatre lignes de métro vous emmèneront rapidement à peu près partout, et le réseau de bus est très bien pensé. Comptez environ 80 $ pour une carte Opus mensuelle (l'équivalent du Navigo). Et si vous achetez des billets à l'unité, vous pourrez avec le même ticket prendre toutes les connexions métro/bus que vous voudrez durant 90 minutes.

• Où jouer au poker à Montréal ?

Ah oui c'est vrai, on est là pour ça ! Eh bien c'est très simple : deux options officielles s'offrent à vous. Il s'agit d'une part du Casino de Montréal, très accessible car bien desservi par le métro, d'autre part du Playground Poker Club, situé à une vingtaine de kilomètres au sud du centre-ville en territoire mohawk.

Bonjour David, peux-tu nous parler un peu des origines du Playground ? Quand est-il né, sur quelles fondations et avec quels objectifs ?

Le Playground Poker Club a vu le jour le 19 décembre 2010. C'est d'ailleurs toujours un peu étonnant de faire cette constatation, de réaliser qu'autant d'années se sont écoulées déjà... Et puis à l'inverse de réaliser tout ce que nous avons accompli sur un laps de temps si court !

L'histoire du Playground est assez simple sur le plan entrepreneurial : une idée, une motivation inébranlable, le désir de créer une offre pour répondre à un besoin clair et jusqu'alors ignoré des joueurs de l'industrie... Alors que le poker en live connaissait un fort regain de popularité, l'industrie faisait peu d'effort pour y répondre. Un petit groupe de passionnés a donc monté ce projet avec l'ambition d'offrir aux joueurs un endroit en adéquation avec leurs désirs et besoins particuliers. Nous avons même cherché à dépasser ces attentes et à proposer une expérience enrichie.

Bien que notre vision ait évolué au fil des années, notre ambition est toujours la même : prendre en compte les besoins des joueurs dans chacune de nos décisions, et ce à chacun des échelons de l'entreprise. Autrement dit, nous ne attardons pas sur ce que propose la concurrence. Nous nous focalisons sur notre propre développement afin de répondre aux attentes des joueurs. Cette quête d'excellence perdude encore aujourd'hui.

Quelle était la situation de la scène poker live de Montréal à l'époque ?

Que ce soit en ligne ou en live, la scène montréalaise a été l'une des premières à éclore et elle continue aujourd'hui de faire partie des plus actives dans le monde. Bien évidemment, les origines de cette popularité sont les mêmes que partout ailleurs : les premiers épisodes de High Stakes Poker, la victoire de Chris Moneymaker, le film Rounders... Mais le sacre de Jonathan Duhamel en 2010 a également contribué à un regain de popularité.

Aujourd'hui, la passion des joueurs québécois est peut-être sans équivalent. La renommée de nos joueurs à l'international en atteste, tout comme celle dont bénéficient les acteurs de l'industrie à l'instar du Playground.

Comment s'est développé le club ?

À l'ouverture nous avions 21 tables. Nous trouvions ça assez audacieux à l'époque, et nous avions dans l'idée que ce serait suffisant pour absorber le flux de joueurs à moyen terme. Mais nous sommes rapidement revenus sur nos estimations.

Deux petites années plus tard, alors que le WPT faisait son retour au Canada, cette capacité d'accueil n'était déjà plus suffisante. Nous sommes donc passés de 21 à 70 tables. Nous nous appuyons d'ailleurs toujours sur ce nombre pour le noyau dur de nos opérations. En revanche, eu égard au succès de nos rendez-vous majeurs, il nous faut occasionnellement recourir à un supplément de tables. Cela peut aller jusqu'à 45 ou 50 tables additionnelles. Les joueurs viennent du monde entier pour participer à nos événements, comme lors du WSOP Circuit Playground en septembre dernier avec 2 401 participants.

Nous abordons désormais la troisième phase de notre existence, avec une seconde extension en cours de construction. Cet ajout nous offrira davantage de flexibilité et ouvrira vraisemblablement la porte à de nouveaux records d'affluence.

Notre succès, nous le devons entièrement à nos joueurs. Indépendamment de notre vision et du mérite qui revient à chacun des membres de notre équipe, c'est grâce au soutien d'un grand nombre de joueurs que nous en sommes là aujourd'hui.

Le club est situé à Kahnawake, en territoire mohawk. Qu'est-ce que ça change pour vous ?

Cette localisation permet à des entreprises privées comme la nôtre de contribuer à la concurrence d'un marché qui sans cela serait réservé. Une présence sur l'île serait bien entendu bénéfique sur certains points – meilleure desserte par les transports en commun par exemple – mais nous ne croyons pas qu'il s'agisse d'un facteur limitant. Au contraire, ce type de contrainte force l'innovation et incite d'autant plus à une amélioration constante de nos produits et services. Nous aimons les défis !

Votre slogan est "Pour les joueurs, par les joueurs". Pourrais-tu développer ?

Je suis toujours surpris par la fréquence à laquelle cette question nous est posée. À mon avis, ça vient du fait qu'il est rare de trouver un slogan aussi simple, complet et véridique. Comme je le disais, notre entreprise est fondée sur un principe clair : tout ce que nous faisons, nous le faisons avec le souci de nos joueurs. Si quelque chose n'est pas intéressant pour nos joueurs, il ne l'est pas pour nous non plus.

Outre le fait que le Playground Poker Club soit conçu en tout point pour ses joueurs, notre slogan découle surtout du fait que nos fondateurs, directeurs, gérants, assistants... sont tous des joueurs et des amateurs de poker.

Peux-tu nous parler un peu des parties de cash game offertes par le club ?

Notre philosophie est simple : peu importe la variante et la limite désirée, si un nombre suffisant de joueurs y adhère, nous sommes en mesure de l'offrir sur nos tables. Cette flexibilité est rendue possible par notre équipe de croupiers, qui à mes yeux est la meilleure au monde.

Bien évidemment, les variantes les plus populaires restent le No Limit Hold'em et le Pot Limit Omaha. Nous les proposons aux enjeux suivants : ½, 1/3, 2/5, 5/5 et 5/10 pour le Hold'em ; 1/1, 2/2 et 2/5 pour l'Omaha.

Votre rake a la réputation d'être le plus élevé du Canada. Quelles sont les contreparties ?

Le rake diffère selon les enjeux et entre dans deux grandes catégories : sur les tables de ½ et moins, il est de 10 % pour un maximum de 9 $ post flop ; sur les tables de 2/5 et plus, il est de 5 % pour un maximum de 15 $.

Nous sommes conscients de notre réputation sur ce plan, mais ceux qui nous connaissent savent bien qu'elle ne tient pas compte de notre offre sans équivalent. Nos joueurs de cash game ont par exemple accès à des boissons gratuites (soda, café, cocktails...) ainsi qu'au menu de notre restaurant, le Rail. C'est le choix que nous avons fait : privilégier la qualité et l'étendue de l'offre plutôt que le prix.

Proposez-vous des promotions de type High Hands ou Jackpots ?

Absolument ! Des promotions du type High Hand sont proposées du lundi au jeudi (32 000 $ chaque semaine) et nous offrons trois Jackpots de façon permanente : le Bad Beat Secondaire (lot fixe de 25 000 $) qui tombe lorsqu'un full aux as par les rois est battu ; le Bad Beat Omaha (prix progressif d'au moins 5 000 $) qui tombe quand un carré de 8 ou plus est battu ; et le Bad Beat Principal (prix progressif d'au moins 250 000 $) qui initialement requiert un carré d'as battu mais dont le palier descend chaque mois. Dernièrement, un carré de neuf a été battu par une quinte flush pour un montant de 1,2 million de dollars. C'est la cinquième fois que nous atteignons une somme à sept chiffres.

Combien de tournois proposez vous chaque semaine ?

En dehors de nos festivals et évènements spéciaux, nous proposons deux à trois tournois quotidiens. Plus de 45 000 $ sont garantis chaque semaine. Les buy-ins varient entre 60 et 580 $ (50+10 $ et 530+50 $ respectivement) et le rake de 10 à 50 $. Cette information est d'ailleurs présentée de façon transparente sur notre site. Par ailleurs, tous les participants de nos tournois ont droit au service en table gratuit dont je parlais plus tôt.

Proposez-vous des classements pour récompenser vos joueurs les plus assidus ?

Chacun de nos tournois réguliers octroie des points dans le cadre d'un classement mensuel. À la fin de chaque mois, les 30 premiers joueurs sont invités lors d'un grand freeroll. Ce mois-ci par exemple, ce tournoi est doté de 12 000 partypoker Live dollars : 1 000 pour les dix premiers, et 100 pour tous les autres.

Vous êtes effectivement associés à partypoker. Quelle est la nature de la collaboration entre les deux groupes ?

Notre volonté est de brouiller les lignes entre le poker en ligne et en live. Les partypoker Live dollars en constituent un bon exemple. Cette monnaie peut être utilisée pour s'inscrire à n'importe quel tournoi du Playground. Les services de caisse offerts à notre club (dépôts et retraits sur partypoker) représentent un autre exemple de lien entre les deux univers.

À l'inverse, partypoker offre aussi l'opportunité aux joueurs du monde entier de remporter des packages pour nos grands événements. Certains de nos jours 1 sont même disponibles sur partypoker. C'est une manière pour le joueur de s'assurer un certain succès avant même de faire ses valises.

Le Playground est réputé à l'international pour la qualité de ses festivals. Parlons un peu des événements propres à l'établissement, ainsi que des partenariats avec les WSOP et le WPT.

Nos partenaires nous offrent des perspectives que nous ne pourrions imaginer sans eux. Mais cette situation repose aussi sur notre capacité à respecter nos engagements au fil des années. Nous sommes d'ailleurs très fiers du rôle que nous avons joué dans le retour de ces groupes prestigieux au Québec et au Canada, ainsi que de la place que prend notre club dans leurs calendriers respectifs. J'évoquais tout à l'heure les 2 401 participants du WSOP Circuit Playground. Il s'agit non seulement d'un record de participation pour un tournoi canadien à plus de 1 000 $, mais aussi de n'importe quel WSOP Circuit dans le monde.

Votre site web offre la possibilité de s'incrire en ligne pour les tournois live à venir.

Notre site évolue constamment pour répondre aux besoins de nos joueurs. Les inscriptions en ligne en sont un bon exemple, mais nous voyons aujourd'hui plus grand et nous sommes impatients de pouvoir présenter nos nouveaux projets.

Le club ne paie pas de mine de l'extérieur. Il ressemble à un gros hangar et se fond dans la zone industrielle du coin. Seul son fronton lui apporte un peu de relief. En revanche, une fois les portes franchies, c'est le choc : le lieu respire la classe absolue. Dominantes sombres, éclairage tamisé et beaucoup d'activité. Et dire que cette première vision ne concerne que la quinzaine de tables de cash game...

Sur la gauche se trouvent deux comptoirs. Le premier est dévolu à l'accueil du joueur et à la réalisation de sa carte de membre, le second à l'inscription en cash game. Comme dans la plupart des grosses salles américaines, il est possible de s'inscrire sur les listes par téléphone. Notre nom est alors mis en attente pendant 90 minutes.

Un peu plus loin, on aperçoit le comptoir de caisse et d'inscription aux tournois. Immense, il précède l'entrée de la grande salle dédiée aux tournois (même si des tables de cash game y ouvrent également lorsque la salle principale est pleine). Fracture de la rétine devant cet alignement de 60 tables supplémentaires.

Trois petites salles discrètes se trouvent également aux alentours. La première est un salon fumeur, tandis que les deux autres sont consacrées aux parties high stakes. On y joue le jeu qu'on veut au montant qu'on veut. La liste des jeux agréés y est longue comme le bras. Chaque salle dispose en outre de son bar privé ainsi que d'une hôtesse dédiée.

L'arrière de la salle de tournoi est en travaux. Le hangar en question deviendra bientôt une nouvelle extension du Playground. À vue de nez, on peut estimer le nombre de tables supplémentaires à une cinquantaine.

Quant vient le moment de la première expérience de jeu, un constat s'impose : les jetons sont très agréables, tant au toucher qu'en terme de propreté. Quant aux tables, même si les tournois se déroulent en 10-handed, elles sont suffisamment grandes pour que chaque joueur se sente à l'aise. Elles sont par ailleurs équipées de prises USB permettant de charger son téléphone ou sa tablette. Un écran incrusté donne aussi la possibilité de garder un œil sur la pendule et le niveau de blindes. Dans un autre registre, les tapis sont changés plusieurs fois par an afin de coller à l'actualité. Quant à l'espace entre les tables, il est plus que suffisant pour circuler sans difficulté. Enfin, dernier facteur important, les fauteuils sont très confortables. Ils n'atteignent pas le niveau d'excellence de l'Aria ou du Venetian, mais se situent sans conteste dans le haut du panier.