vendredi 28 juin 2013 à 13:40

L'argent ne fait pas le bonheur, mais les séances de cash game à répétition non plus. Tel est du moins ce qui ressort du témoignage de bobilovic, lequel pose à ses confrères une question simple : le poker peut-il être épanouissant ? Depuis hier, les regs de middle / high stakes se succèdent pour faire part de leur expérience et apporter leur contribution. Passionnant !

Le blues du business man
"Chérie, je n'ai gagné que 20K ce mois-ci."

"Il y a un mois encore, j'avais le moral dans les chaussettes après trois mois de poker et 300 000 mains break even. Un mois de good run plus tard, l'ego est de nouveau au beau fixe, mais maintenant je sens une certaine lassitude pointer le bout de son nez. Je continue car c'est cool de gagner de l'argent et je dois préserver mes statuts, mais la motivation s'effrite".

 

En ouvrant sur le forum un sujet spécifiquement consacré au bonheur que procure — ou ne procure pas — le poker, bobilovic ne s'attendait sans doute pas à susciter une avalanche de réactions et de témoignages de la part de ses pairs. La suite lui a démontré qu'il avait touché un point sensible et soulevé une réflexion que beaucoup avaient déjà eu avant lui.

 

C'est kviNzZ qui a ouvert le bal en confiant se reconnaître dans le portrait dressé : "En début d'année, je n'ai jamais autant gagné de ma vie durant trois ou quatre mois de tournois. Et pourtant, ma vie et mon bonheur n'étaient pas du tout au beau fixe : un décalage total de mon sommeil qui me faisait dormir parfois plus de 10h ; pas de sport ni d'autres passions ; deux repas déséquilibrés par jour, qui plus est à des horaires décalés ; une dégradation de mes relations avec ma femme et ma famille... Depuis deux mois, j'ai décidé de faire une énorme pause alors que j'étais en plein good run. J'ai retrouvé une autre passion que le poker, le sport, un sommeil de 8h par nuit, trois repas, des relations équilibrées avec mon entourage. Depuis que je joue, je n'avais jamais réussi à garder aussi longtemps un rythme de vie correct. Et je peux le dire, je n'ai jamais été aussi heureux. Aujourd'hui, j'aimerais bien réintégrer le poker sans anéantir cet équilibre, mais je ne sais pas si j'en suis capable."

 

Même son de cloche chez AssurancetouriX : "Je suis à peu près sûr que j'étais bien plus heureux avant de jouer. Et malgré l'aspect financier, je pense que beaucoup de joueurs gagnants auraient préféré ne jamais tomber là-dedans. J'ai un grand respect pour tous ceux qui arrivent à arrêter alors qu'ils gagnent des tonnes. Ca fait un peu parole d'addict, mais comme beaucoup je reconnais que j'aurais énormément de mal à décrocher de ce jeu. Même si parfois je pense que j'aimerais bien".

 

Au fil des échanges, la discussion se déplace sur le terrain de l'équilibre à trouver — et à respecter — entre les séances de grind et la vie quotidienne. "Que je gagne ou perde, j'ai toujours pensé que si je ne faisais que du poker, cela ne m'épanouirait pas", confie Nem69. Avant d'évoquer sommairement la réponse qu'il a apportée à ce constat : "J'ai abandonné l'idée de vouloir faire beaucoup de volume pour me concentrer sur d'autres activités. Quitte à gagner moins d'argent, mais avec l'objectif de suivre un rythme de vie plus équilibré".

 

"La plupart des grinders à temps plein ne se posent pas la question", poursuit redundo. "Pour eux, jouer au poker à plein temps, c'est pratiquer sa passion, arriver à en vivre, voire parfois l'argent qui coule à flots et la vie de balla. Mais le raccourci "j'exerce ma passion alors je suis heureux" est trop simple à opérer. Il est même faux. Le poker atteint le moral cent fois plus que tout autre travail. Il faut prendre un certain recul pour se rendre compte que la plupart des grinders se rendent la vie un peu morose tout seuls." Et de souligner quelque règles élémentaires pour préserver un certain équilibre : une alimentation saine, le respect de l'horloge biologique, une activité sportive, des sorties régulières...

 

Difficile également de ne pas dresser un parallèle entre le poker intensif et une activité professionnelle plus traditionnelle. Pour Panda35, "il existe un levier dévastateur pour un grinder par rapport à un employé classique, qui est lié au fait que le volume de jeu va directement influer sur ses gains". Ce levier fait que "la pression psychologique est grande pour le joueur, qui doit affronter une variance sans équivalent pour un salarié classique". Sa conclusion est sans appel : "Il convient de donner au poker la même importance qu'un autre travail, c'est-à-dire un moyen plutôt qu'une fin en soi. Il est indispensable de bien fixer ses priorités et identifier ses plaisirs."

 

Le plaisir, c'est précisément le cœur de la réflexion de ZozoLeClown : "Je discutais récemment avec un collègue grinder qui vivait très mal son bad run. Je lui ai conseillé d'apprendre en priorité à être heureux dans son activité de joueur de poker. Ou à être heureux de manière générale. Être joueur de poker, ça a plein d'avantages, mais si c'est pour être mal dans sa peau une semaine sur trois voire pire, alors il faut vraiment changer d'activité. À titre personnel, je vivais très mal certains bad run. Ca fait maintenant six mois que je bosse mentalement pour être heureux en toutes circonstances et ça commence à porter ses fruits. Ce travail que je faisais sur moi-même ne concernait au départ que mon activité de joueur, mais il a fini par s'étendre à toute ma vie."

 

Comme pour mieux appuyer son propos, Zozo livre un précepte qui semble faire l'unanimité : "L'avantage du poker, c'est d'avoir de la liberté. Le désavantage, c'est de pouvoir en faire n'importe quoi si on s'y prend mal". Un constat totalement partagé par checkneed : "Le paradoxe dans la vie de joueur professionnel est que si on pose la question à cent pros, au moins 95 vont répondre qu'ils ont choisi le poker pour avoir plus de temps libre, plus de liberté et moins d'obligations. Or ces même personnes se plaignent au final de s'enfermer sur elles-mêmes, de ne pas faire de sport, de ne pas dormir ni de manger correctement. La seule chose qu'ils ne voient pas, c'est que tout cela résulte d'un choix de leur part, mais ne constitue pas une obligation. Personne ne vous oblige à grinder jusqu'a 5h du matin pour vous lever à 14h."

 

Pour autant, le débat ne semble pas mettre tout le monde d'accord. Certains, comme Lepacifiste s'étonnent même du blues ressenti par leurs collègues : "Avoir la chance de vivre sans horaires fixes, sans rendre de compte à qui que ce soit, sans patron, sans perte de temps dans les transports, avec la possibilité de gagner en un mois ce que gagnent des gens en six, cela me rend personnellement heureux et cela même s'il faut passer par quelques mois difficiles. C'est justement dans la difficulté des mois difficiles que le joueur pro prend conscience du bonheur qu'il a lorsqu'il réalise un mois excellent".

 

HITMANPOKER fait également partie des voix dissonantes : "Si vous êtes joueur de poker pro, vous êtes un privilégié. Que ce soit en termes de temps, d'horaires, de liberté au sens large qui vous permet de jouer d'à peu près partout dans le monde ou de faire des projets en parallèle tout en gagnant votre vie. Je ne sais pas si vous vous rendez compte à quel point c'est un luxe de pouvoir vivre sans appartenir au monde du salariat". Comme d'autres, il pointe avant tout du doigt le rythme de vie inadapté que s'imposent certains joueurs : "Mon ressenti, c'est que [...] vous avez un problème dans votre approche du poker et des névroses que vous devez corriger si vous voulez être heureux. Il est tout à fait possible d'avoir une vie saine et équilibrée, ainsi qu'une approche responsable de ce jeu. S'intéresser à un tas de choses, s'investir dans des projets, avoir un entourage varié... Tout ça permet de garder un certain recul sur ce cirque qu'est le monde du poker. Et accessoirement, ce recul vous permet de mieux gérer la variance, et du même coup de mieux jouer."

Vos commentaires sur cette news dans le forum :
Poker en ligne et psychologie : le blues du grinder
Cette news a suscité 493 commentaires, et seuls les 15 derniers sont affichés.

J'en ai marre de voir poper cette vidéo de partout.

C'est long et nul, ça parle d'une etude super intéressante qui pourrait donner de très nombreux résultats pertinents, mais tout ce que le mec en présente en définitive c'est "Faut avoir des copains dans la vie !"

Super.

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J'en ai marre de voir poper cette vidéo de partout.

C'est long et nul, ça parle d'une etude super intéressante qui pourrait donner de très nombreux résultats pertinents, mais tout ce que le mec en présente en définitive c'est "Faut avoir des copains dans la vie !"

Super.

Pas seulement en fait, il met même l'accent sur le fait qu'on peut être entouré et seul.

ok pour dire que le ton est mielleux mais le côté -> vivre ensemble -> vivre heureux -> vivre plus vieux et en bonne santé, c'est plutôt attrayant je trouve.

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C'est long et nul, ça parle d'une etude super intéressante qui pourrait donner de très nombreux résultats pertinents, mais tout ce que le mec en présente en définitive c'est "Faut avoir des copains dans la vie !"

A reposter dans ton thread, dès que tu reviens de vacances et que tu abordes le mois sans poker.

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Le 13/03/2015 à 01:42, jojolapinxxx a écrit :

Sinon je ne suis pas d'accord avec ce qui est dit. Personnellement j'ai des diplome, je pourrais retravailler si je voulais, mais je ne pense pas que je m’épanouirais + au travail qu'en jouant au poker. Je pense justement m'épanouir + au poker car je dois me remettre constamment en question, rester bon, faire un travail sur moi meme que j'aurais moins besoin de faire ds la vie pro.De plus, dans un travail, il y a aussi la routine, le stress à gérer etc qui minent bien le moral aussi..

Tu dis un peu nimp mon ami, enfin tu t’emmêles les pinceaux et tes conclusions sont à côté de la plaque, ce qui est dommage pour toi

Je te souhaite sincèrement de trouver un job qui te permette de t'épanouir plus qu'au poker. Tu penses le contraire pour deux raisons : d'une t'es pas arrivé "au bout" du poker, t'es encore les étoiles plein les yeux, mais tu verras que plus le temps va passer, moins ça va te plaire. Parce que jouer au poker online est chiant, tout simplement. Chiant et long. Enchainer 40, 50 ou 60 h de pok dans la semaine est un crime pour ta santé mentale et physique. Tu n'as pas idée du manque à gagner que tu perds à passer autant de temps à faire quelque chose de profondément inutile. Si tu avais passé la moitié de ce temps à bosser avec la même énergie, tu vivrais beaucoup mieux aujourd'hui, professionnellement et personnellement. Mais c'est toujorus pareil, les belles choses sont difficiles et longues à obtenir, alors que le poker te permet de vivre facilement. C'est juste un solution de facilité qui forcément ne t'apportera jamais autant qu'un projet longuement travaillé où tu atteins tes objectifs (encore une fois personnel ou professionnel).

 

Si tu te trompes à ce point - et on parle de ta vie donc c'est pas rien - c'est parce que tu n'as pas réussi jusqu'ici à t'épanouir dans un travail "classique", et ça c'est la deuxième raison qui te fait réfléchir à l'envers. Et y'a peut êtres de bonnes raisons à cela, puisque jeune diplômé il y a fort à parier que si tu as travaillé tu as commencé par faire la m**de des autres. Et comme tous les jeunes, tu as eu le réflexe d'essayer autre chose plutôt que de réussir là où tu étais. C'est vraiment une erreur classique pour la majorité de la population : "je ne me plais pas ici, donc faut que je change ; ce serait mieux si j'étais ailleurs".

 

C'est à la fois limpide, de bon sens et vraiment très con. Les mêmes raisons qui t'ont fait échouer dans ta première mission te feront échouer dans la suivante, même si elle est différente. Jusqu'à ce que tu comprennes que le pb ne vient pas du job que tu fais, mais de la façon dont tu le fais. Petit parallèle en ces temps d'élection : mieux vaut une bonne mesure de gauche à une mauvaise mesure de droite ; mieux vaut une bonne mesure de droite à une mauvaise mesure de gauche ; l'important n'est pas d'aller à droite ou à gauche, l'important est d'aller dans un sens correctement.

 

Une fois qu'on a dit ça on y voir beaucoup plus clair. L'objectif c'est d'être bien là où on est, c'est pas de chercher l'endroit où on sera bien. Remplace "endroit" par "gonzesse" et "travail" et ça marche tout pareil. C'est important ce que je dis. 

 

En aucun cas le poker est l' "endroit où tu es bien". C'est plutôt l'endroit où tu as fui après ta dernière expérience ratée. Quand le poker se compliquera pour toi où vas-tu fuir après ? A quel moment vas-tu comprendre que le problème n'est pas ce que tu fais mais la façon dont tu le fais ?

 

Si tu comprends ça tu ne peux pas raisonnablement penser que passer 40, 50 ou 60 assis derrière une table virtuelle t'épanouit plus que n'importe quel job. Tu te caches la vérité, et après un moment tu chercheras un nouvel eldorado facile. Et toutes les choses faciles que tu feras ne t'apporteront rien en comparaison des vrais choses difficiles que tu pourrais faire, en prenant le taureau par les cornes et en décidant que là où tu es ça va bien se passer pour toi, quoi qu'il arrive. Que quelque soit ta nana tu réussiras à former un beau couple. Que quelque soit ton job tu vas t'en sortir avec les honneurs et qu'on te regrettera.

 

Good luck mon ami

Edited by Guest

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On en revient toujours au même, ce constat de lassitude et de vide est partagé par bon nombre de grinders mais la solution à apporter est beaucoup moins limpide.

Admettons que tu veuilles tout arrêter, comment va se passer la reconversion alors que tu n'as aucun CV ni compétences à faire valoir. A moins de reprendre des études, ce qui est difficile à envisager passé un certain âge ou tout simplement pas souhaité, tu vas devoir revenir à un job lambda 9 to 5 : précisément ce à quoi tu cherchais à échapper en te lançant dans le poker.

Les reconversions réussies viennent d'avoir mis assez de côté pour démarrer un business, se lancer dans les cryptos, etc... Et/ou d'avoir fait de bonnes rencontres pour avoir des opportunités à la sortie (De la Gorce, Lacay).

Mais pour le grinder typique ce n'est pas simple je pense, je me pose d'ailleurs la question parfois et je n'ai pas vraiment de réponse.

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faut pas non plus noircir trop le tableau

les qualités développées par une pratique régulière de grind et en particulier la résistance psychologique au stress est une qualité essentielle dans le monde du W.

Surement également que ta pratique t'a appris progressivement à résister à ton désir de fainéantise.

Certes le jeu ne sert pas à grand chose socialement parlant ,mais il confère quand même à celui qui le pratique comme un métier, une grande maturité psychologique IMO,au moins équivalente à  la plupart des activités salariées.

Bon évidemment pour convaincre un employeur c'est une autre paire de manches...

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Votre point fort les ex grinders c’est l’autonomie. Alors que la plupart des salariés qui voudraient se lancer le font pas par peur de devoir s’assumer, vous êtes complètement à l’aise avec la gestion du risque puisque c’est votre mode de vie depuis des années. Vous avez appris à compter sur vous. Vous êtes capables d’organiser vos journées, de vous former tous seuls, de vous imposer une quantité de travail sans personne au-dessus de vous. N’allez pas vous vendre à un patron mais restez indépendant. Il y a plein de choses à faire dans le web entrepreneuriat.

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Le 07/07/2013 à 23:14, mad_max a écrit :

95% de mes pots, je les ai rencontrés :

-durant mon cursus scolaire

-durant mes stages

-pots de pots

 

En jouant au poker tu fais exactement comme un mec qui fume des joints, tu restreints sans t'en rendre compte ton cercle social aux gens que tu connais de longue date, tu rencontres pas grand monde, et au final tu en patis.
Le problème c'est même pas les échanges avec les autres (on se doute que tous les pros de poker ne sont pas des geeks renfermés vivant seuls dans leur petit 2pièces), le problème c'est le manque de diversité dans tes contacts qu'une telle pratique engendre.
Et je dis manque de diversité, mais je pourrais aussi bien dire manque de nouveauté.

 

C'est rigolo parce que moi ça a été le contraire, je vais développer plus tard, mais j'étais exactement dans le thème du sujet, j'avais commencé en 2008, et dès le début je gagnais plus que mon boulot (ok boulot + poker j'avais pas vraiment de vie sociale), mais j'en étais arrivé à un point où j'en avais juste rien à foutre de mon boulot si durement trouvé en ces temps de crise des subprimes, mais bon ballec j'avais de quoi voir venir gràce à ce jeu, donc j'ai commencé à jouer entre midi et deux, et puis finalement un peu tout le temps jusqu'à négocier ma rupture conventionnelle comme une petite racaille cadre en chemise blanche, bref ... 

ça a été les meilleurs moment de ma vie presque le poker, la journée je faisais la tournée des chômeurs, on fumait, starcraft, pétanque, wakeboard, ou des sites de rencontres (ça marchait pas autant que maintenant mais bon), et le soir je grindais assez pour gagner plus que mon boulot d'ingénieur informatique, tout ça pour dire que niveau vie sociale je suis passé du statut de geek à Dan Bilderzan presque ... (j'éxagère un peu hein ...).

Mais bon au fur et à mesure le niveau qui monte, une gonzesse fixe qui monte en exigence, des vacances par ci par la, le retour au poker devenait de plus en plus lourd, et la cerise sur le gateau c'était de voir des gens/amis avec 2 neuronnes se faire autant de thune que moi dans des banques ou autres en faisant limite acte de présence ...

la je me suis dit bêtement ok, je suis bac+5 je vais retourner au boulot voir si on me brain pas ... et je sais pas pourquoi mais après 7 ans de poker ça m'a plu, plus ce stress du fisc, plus ce stress à vouloir tout optimiser en cherchant sa limite (BB/100) / nb de tables * statut vip(rakeback), bref on me proposait un café toutes les heures presque, et j'étais payés pour ça mdr ! J'ai bien aimé, j'ai appris toutes les subtilités du monde du travaille, genre te casse pas le cul à résoudre tous les problèmes il y en aura toujours, t'as plus de chance d'être augmenté en racontant ta vie en faisant semblant de t'interresser à la vie des gens qu'à trouver l'algo absolu que de toute façon personne ne comprendra même avec une doc ... 

donc en 2 ans objectif atteint 50k+ en faisant moins de 35h je pense (le gosse, proprio ...) , toutes mes soirées de libre ... et ... finalement 2 ans après ça me commence à bien me saouler de forcer sur l'empathie (même si j'avoue ça m'a appris pas mal de chose que j'aurai fuis jadis), mais bon desfois t'en croise t'as juste envie de leur dire "mais sort toi les doigts du cul bordel de m**de au lieu de venir me demander de faire ton travaille !", avant je voyais "caméra café" je rigolais, maintenant je me dis c'est mon quotidien ... et j'en arrive à la conclusion à me dire que c'était quand même beaucoup plus excitant et technique le poker que de m'encrouter dans un job ou j'essaie de m'abaisser à leur niveau presque ...

avec ce que j'avais gagné en misant 1/3 de mes bénéfs du poker sur le bitcoin, j'ai gagné (virtuellement vu que j'ai jamais rien vendu) pas mal, de quoi prendre la confiance et commencer à envoyer chi** tous ceux qui me saoulaient ,et la je pense que j'ai dû atteindre le burnout proffessionnelle (alors que je partais presque du statut de junkie instressable) , mon but était devenu de me faire virer pour être tranquille, genre j'assumais pas de devoir me mettre en arrêt maladie ou une connerie de ce genre, et la cerise sur le gâteau ça a été mon entretien annuel, je vais pas rentrer dans les détails, mais à la base je demandais une augmentation assez justifié vu ce que la concurrence me proposait, 1 mois après j'ai eu leur réponse/résultat, mais au bout d'un moment, je me suis dit "put**n de m**de, tout ça pour ça ????"

  j'ai  demandé ma rupture conventionnelle en leur disant de bien tous aller se la mettre bien profond avec leur langage RH et leur organisation en bois... entretien direct avec tous les directeurs (clients/ssii), je n'y suis pas allé très fier mais bon, c'était plus possible de continuer comme ça, donc le directeur client (coté en bourse) m'a envoyé mon mini chef me faire la morale et tenter de me faire culpabiliser et que ça me coûterai cher ... grand moment de poker menteur, je regrette de ne pas avoir enregistré, j'ai raise all in, en lui disant que c'était le but pour qu'il me sorte de la mission ... changement de stratégie dans sa tête en désespoir de cause, il attaque mon corporatisme en m'expliquant que je nuisais à l'image de ma SSII (alors que bon à la base j'ai vécu du poker parce que ça me dégouttait un peu ce monde occulte des sociétés de services ...), bref ... je lui laisse le bénéfice du doute, j'ai quand même du respect pour le directeur de ma SSII ... c'est d'ailleurs à lui de me convoquer, je m'attend à passer ma dernière réunion lourde avant de pouvoir enfin me débarrasser de ce préavis de m**de des CDIs et joindre ce cercle fermé des chômeurs heureux formé gratuitement et à volonté ... parce que la concurrence propose mieux, ok, mais il faut être disponible tout de suite sinon tu te fais tout de suite doubler par le premier bac+3 chômeurs qui passe (et c'est pas vraiment de l'ironie ...), bref je sais qu'il va me croquer le cerveau, je sais que je vais devoir faire profil bas, mais bon c'est pour la bonne cause, on a rien sans rien , la liberté n'est plus très loin...

et la miracle de la nature ... il est daccord avec moi, il me propose les formations que je veux (sans que je ne sous entende les vertues de pole emploi) , je suis choqué ...  je cherche le piège et j’exige même une date pour ma fin de mission qu'il me donne en m'expliquant que bien-sur il refuse ma rupture conventionnelle ... fin de réunion, je me sens fier comme un coq, arrivé chez moi je me dis "mais quelle victoire à la pyrrhus en carton" , je me tape toutes ces réunions pour me faire virer et en gros on me dit de rester 4 mois de plus et je suis content parce que je serai formé et qu'on me promet un autre client, je la voie venir la saucisse ou dans 4 mois rien n'aura changé ... bref ... je me console en me disant que j'ai gardé un minimum de dignité dans cette histoire en fin de devenir ...  mais j'ai bien l'impression d'avoir fold sans même m'en rendre compte ... 

Mais second miracle de la nature, quelque jours après grande réorganisation anticipée , elles aiment bien ça les grandes entreprise de faire ce genre de chose, ça permet de libérer le linge sale pour faire monter la montgolfière, et éviter qu'on se planque un peu trop facilement ... mais ce n'est pas ça le miracle, on me change de mini chef qui ne comprenait pas grand chose mais il était tellement fier de toutes ses heures de présence, un grand classique dans le monde de l'entreprise ... et on me met les nuts de l'équipe avec un chef beaucoup plus technique ... j'attendais de voir ce que ça allait donner, et faut avouer que j'en ai oublié mes projets de chômeur heureux ... pour quelques mois ...

La tentation est revenue, mais le respect est la ... c'est assez problématique ... je me dis que je vais rejouer un peu pour le fun au poker, même si c'est assez abstrait pour moi cette notion de fun, mais juste voir comment la méta du poker a évolué en 5 ans de vie civile ... et ben je ne sais pas, j'ai du mal à me faire une idée ... j'ai l'impression que je ne domine même pas les petites limites , est ce que je suis devenu un joueur lambda ? Est ce que je suis définitivement saoulé ? j'alterne, je passe au PLO, c'est bizzare, ça à l'air facile, mais vu le rake faut être assez bon pour tenir la variance quand même ... Est ce que ça aurait été plus simple avec mon ancien statut vip ? C'est assez ambigu vu qu'ils ont tous été bradés je pense ... ça me stress de me dire "est ce que finalement j'ai bien fait de quitter le poker à temps ?", en fait c'était presque la mort du cash game qui m'avait fait arrêter (en 2015, j'étais déjà dans le futur du thead), ça me saoulait un peu les tournois, le but du poker c'était d'être libre, et pas le cul coller à une chaise en s'engageant sur des 5h minimum dans l'espoir de win un tournoi ... mais bon ... je constate avec tristesse que bon ... il y a moins de table de cash, mais les prizepool ont plus que doublés. Même si c'était pas mon délire, j'avais quand même un niveau correct en tournoi , voir meilleur que tous les stream qui ont fleuri sur twitch (ce braggggggg, j'ai honte, mais c'est vrai j'avais ce petit logo mignon de shark sur sharkscope... ) , ... bref ... ça m'éxite pas plus que je ça, mais je me dis que je vais faire les 2 (cash/tournoi) on verra bien ... et ... 

3ème miracle de la nature ? On nous enferme tous ! Les tables de cash games se multiplient comme ce monsieur corona2019 ! Est ce que dieu essaie de me faire passer un message ? Est ce que ça fait trop longtemps que j'écris ce post ? Est ce qu'on va tous creuver comme des m**des ? Bon ben voila ... par la force des choses je suis la, je suis de retour ... mais put**n qu'est ce que c'est dur quand on revient du monde du travaille !! ça m'éxcite, mais je ne vois plus les choses comme avant, j'ai maintenant de l'admiration pour ces joueurs qui ont continués le cash game, après quelques jours de reprise, je ne sais  toujours pas si je suis devenu moins bon, ou le niveau a réellement augmenté, je ne sais pas si je vais récupérer mon petit logo de shark,  mais ça m’excite et c'est l'essentiel, et de toute façon on a pas grand chose d'autre à faire le temps que bitcoin balaie toutes ces politiques de m**de ... bref ... pour ne pas finir sur une conclusion politique qui n'est pas partagé du tout sur ce forum à tendance communiste, tout ça pour dire que dans la vie, je pense qu'il faut vraiment faire ce que l'on aime, même si les politiques font que ça n'est pas reconnu/rémunérés à sa juste valeur, il y aura toujours un moment ou dieu viendra taper à votre porte (moi j'appel ça le karma) et vous le vivrez mieux que ce gars qui vous a fait rêver en se branlant dans sa banque pour finalement se faire virer comme une m**de ... 

 

(et pour répondre à la citation de façon plus direct, je ne vois pas l'intérêt de multiplier les relations de travaille si le travaille ne te plait pas ... )

(et sinon je sais, j'ai detérer un vieux truc, mais bon, je lisais ça comme ça pour voir si ya pas des trucs à apprendre, mais ça m'a fait tilter un peu que le thread se finisse comme ça ... )

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mercredi 11 juin 2025 à 12:21
Télex

Avant des étapes à Divonne-les-Bains du 24 au 29 juin, Paris du 9 au 14 juillet ou encore La Grande Motte du 5 au 10 août, les équipes de Parions Sport Poker annoncent une série de changements à leur offre de satellites : le 10 € rebuy du mercredi soir disparait, tandis qu'un sat 50 € to 600 € fait son apparition le jeudi soir à 20h30. Du côté des step sats, le 5 € to 30 € quotidien passe de 19h30 à 20h et un 10 € to 50 € s'y ajoute chaque soir à la même heure.

mercredi 11 juin 2025 à 12:13
Télex

Il y a ceux qui en mettent partout à Las Vegas, comme max_potter dans la gazette du CP, et puis il y a ceux qui construisent leur bankroll avec l'espoir de marcher sur leurs traces l'an prochain. Si vous appartenez à la deuxième catégorie, le Lucky CP de Winamax est sans aucun doute un bon plan : contre 1 € de buy-in seulement, vous avez la possibilité d'empocher une cagnotte de 300 €. Même pas besoin de gagner le tournoi !

lundi 9 juin 2025 à 9:22
Télex

Et si vous vous accordiez en ce lundi une douce parenthèse de 38 minutes ? Vous l'avez compris : un nouvel épisode de Dans la tête d'un pro est disponible, et comme depuis plusieurs semaines il met en scène un Pierre Calamusa au sommet de son art sur le 10 000 $ 6-max des WSOP 2024. Le Grenoblois poursuit son parcours lors du jour 2 à la tête d'un tapis de 300 000 jetons sur des blindes 2 000 / 4 000.

lundi 9 juin 2025 à 9:17
WSOP 2025 : le Big O dans le viseur de Nicolas Milgrom

Pas de cador qui en met partout, pas de bracelet français non plus : le week-end a été plutôt calme à Las Vegas, mais heureusement aucune journée ne passe sans qu'on en prenne plein les mirettes sur la gazette du CP. La nuit prochaine pourrait par ailleurs apporter son lot d'émotions, avec en particulier un Nicolas Milgrom en très bonne position dans la dernière ligne droite du 1 500 $ Big O.

vendredi 6 juin 2025 à 15:10
Télex

L'information a été partagée en début d'après-midi sur Instagram par les équipes du Club Montmartre : "Nous sommes au regret de vous annoncer que nous sommes provisoirement fermés pour raisons administratives. Nous vous tiendrons informés de la date de réouverture". L'établissement, dont Le Parisien révélait en mars les tourments judiciaires, ne précise pas les causes de cette fermeture contrainte.

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