Dans un communiqué laconique, l'Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (ARJEL) fait savoir que les régulateurs français, britannique, espagnol, italien et portugais se sont réunis mardi dernier. Un conciliabule qui aurait confirmé "des vues communes" sur le dossier du partage des liquidités.

La stratégie de la carte postale, vous connaissez ? En politique, il s'agit de donner très épisodiquement de ses nouvelles dans l'espoir de susciter une attente chez les électeurs. Alors bien sûr, sur la question du partage des liquidités, nul besoin pour l'ARJEL de créer cette attente : elle existe déjà depuis belle lurette. Le régulateur, néanmoins, y va lui aussi de ses petites cartes postales histoire d'entretenir la patience de son public et de confirmer que le dossier progresse. Lentement mais sûrement, comme dirait l'autre.
En à peine cinq lignes, Charles Coppolani évoque ainsi la tenue d'une réunion entre régulateurs le mardi 29 novembre. Les sujets débattus ? "Les normes techniques et le partage des liquidités dans le secteur du poker en ligne". Les véritables informations de ce texte très court ? "Les régulateurs partagent des vues communes", ce qui veut tout dire et rien dire à la fois, et ils ont "réaffirmé leur objectif d'atteindre un accord d'ici à la fin du premier semestre 2017", ce qui semble ambitieux mais confirme le volontarisme des différents acteurs.
Cette annonce intervient en tout cas dans le sillage immédiat de rumeurs relayées par les médias spécialisés italiens, le site Assopoker en tête. L'objet de ces bruits de couloirs : la prétendue inclinaison des régulateurs en faveur d'une liquidité partagée avec rake différencié. On le sait : les principaux obstacles qui se dressent sur la route du partage des liquidités entre partenaires européens sont de nature fiscale, la France étant la seule nation à avoir préféré comme assiette fiscale les mises au Produit Brut des Jeux (PBJ).
Selon les informations des médias transalpins, ni l'Italie ni la France ne seraient prêtes à revoir leur modèle de taxation. L'option privilégiée serait dès lors celle d'un calcul des prélèvements distinct en fonction de la nationalité. Pour rappel, PokerStars avait déjà annoncé en janvier 2015 plancher sur un système de prélèvements différents au sein d'une même liquidité partagée : "De plus en plus de pays créent de nouvelles taxes, ce qui a naturellement un impact sur notre industrie. Nous prévoyons donc de développer notre capacité à ponctionner différemment les joueurs au sein d'un même marché".
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