Pourrait-il s'agir d'un bon cadeau de Noël ? Depuis deux mois, Paradise, Nevada collectionne les critiques élogieuses dans la presse française. Ce livre dont l'intrigue se déroule à Las Vegas est l'œuvre de Dario Diofebi, un Italien qui durant trois ans y a embrassé la carrière de joueur de poker professionnel.
Un premier roman d'une ambition folle et truffé de passages géniaux : le compliment est signé Ouest-France, qui à l'instar du Figaro ou des Échos se joint au concert de louanges offert par la presse française à Paradise, Nevada. Ce week-end, Le Monde en a même fait son coup de cœur littéraire.
Derrière ce livre traduit par Paul Matthieu pour Albin Michel se cache Dario Diofebi. Durant trois ans, cet Italien qui possédait déjà une petite expérience des tables a vécu à Las Vegas où il a gagné sa vie en tant que joueur de poker professionnel. Cette aventure lui a fourni des centaines d'anecdotes sur lesquelles il s'est appuyé pour écrire : d'abord avec l'ambition de postuler dans des programmes universitaires d'écriture créative, puis dans un second temps avec le projet de publier son premier roman.
Dans ce livre volumineux de 656 pages, Dario donne vie à un personnage qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau : Ray, jeune mathématicien et génie du poker en ligne qui va prendre conscience que les tables de poker live exigent d'autres qualités. Trois autres jeunes un peu paumés sont néanmoins à l'honneur dans Paradise, Nevada :
- Mary Ann, ancien mannequin qui a sombré dans la dépression et travaille aujourd'hui comme serveuse dans un casino ;
- Tommaso, un Italien sans papier qui est amoureux de Vegas et de la junk food américaine ;
- et enfin Lindsay, journaliste qui ne rêve que de devenir écrivaine et d'enfin quitter la ville.
Comme le résume Marianne, ces "quatre antihéros vont voir leurs destins se croiser pour le pire et pour le pire". Un spoil qui n'en est pas vraiment un puisque le récit prend place six mois avant un attentat dont le lecteur n'ignore rien : une explosion au Positano, "un hôtel-casino de luxe conçu comme une réplique exacte du village éponyme de la côte amalfitaine par un excentrique milliardaire".
Dans cette "épopée aux faux airs de roman noir" que salue Babelio, Las Vegas pourrait presque être considéré comme le cinquième personnage clé. La ville en prend parfois pour son grade, mais la fascination qu'elle suscite auprès des joueurs est aussi parfaitement retranscrite. D'une certaine manière, elle y occupe la même place dans l'œuvre de Diofebi que New York dans le 24 heures avant la nuit imaginé par David Benioff et adapté par Spike Lee. Un autre récit d'ailleurs bâti comme un compte à rebours.
Pourrait-il s'agir d'un bon cadeau de Noël ? Depuis deux mois, Paradise, Nevada collectionne les critiques élogieuses dans la presse française. Ce livre dont l'intrigue se déroule à Las Vegas est l'œuvre de Dario Diofebi, un Italien qui durant trois ans y a embrassé la carrière de joueur de poker professionnel.
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