L'Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (ARJEL) avait déjà eu l'occasion de faire connaître sa position sur les "loot boxes" et les micro-transactions à l'intérieur d'un jeu vidéo. Le régulateur s'associe aujourd'hui à quinze autres autorités pour mener une action commune sur le sujet de la porosité entre jeux d'argent et jeux vidéo.
Dans l'industrie du jeu vidéo, le souvenir du fiasco Star Wars : Battlefront 2 est encore vivace. Dans son communiqué du jour, l'ARJEL fait d'ailleurs directement référence à ce "jeu vidéo à succès qui nécessitait des dépenses répétées pour ouvrir des loot boxes [...] indispensables à la progression". Une mécanique dont les excès avaient causé un véritable tollé, conduisant même Electronic Arts à un rétropédalage inédit.
Comme le rappelle le régulateur, ces coffres à butin aléatoire n'ont rien de nouveau. Néanmoins, alors qu'ils se sont longtemps résumés à une poignée d'achats optionnels, ils sont devenus au fil du temps des transactions incontournables qui parfois se traduisent par "une dépense globale exceptionnellement élevée". C'est d'ailleurs ce constat qui avait motivé, dans le dernier rapport d'activité de l'ARJEL, la rédaction d'un point complet sur le statut des micro-transactions dans les jeux vidéo.
Si le régulateur français se montre vigilant à l'égard de cette problématique, toutes les "loot boxes" ne peuvent pas être assimilées à un jeu d'argent. Pour être précis, ce n'est le cas que lorsque le lot en question est monétisable , c'est-à-dire susceptible de cession ou d'utilisation en dehors de la plateforme de jeu. L'ARJEL confie d'ailleurs qu'un certain nombre d'enquêtes de ce type sont en cours.
Mais puisque l'industrie du jeu vidéo présente un caractère international, Charles Coppolani et ses équipes ont choisi de mener ce combat aux côtés d'une quinzaine d'autres régulateurs. Dans une déclaration commune, ces derniers appellent notamment à "l'ouverture d'un dialogue constructif avec l'industrie et les plateformes de jeux, et à une sensibilisation des consommateurs et des parents".
Les préoccupations de l'ARJEL et ses alter ego ne portent d'ailleurs pas uniquement sur les loot boxes, mais aussi sur le skin betting, les jeux sociaux de casinos ou d'une manière plus générale "l'emprunt de contenus renvoyant à l'univers des jeux d'argent dans les jeux vidéo auxquels ont accès les enfants". Pour autant, c'est bien le cas particulier des micro-transactions dans les jeux vidéo qui fera l'objet le 23 novembre prochain d'un séminaire au Palais du Luxembourg. Un rendez-vous suivi d'un autre en mars 2019, à l'Université de Bordeaux, avec pour thème la notion de jeu d'argent et ses frontières.
L'Autorité de Régulation des Jeux En Ligne (ARJEL) avait déjà eu l'occasion de faire connaître sa position sur les "loot boxes" et les micro-transactions à l'intérieur d'un jeu vidéo. Le régulateur s'associe aujourd'hui à quinze autres autorités pour mener une action commune sur le sujet de la porosité entre jeux d'argent et jeux vidéo.
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(crédit : Gamekult)
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