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Coverage UDSO Annecy 2023

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La Perle mouillée

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« C’est dommage, il faisait très beau il y a encore quelques jours » commente la réceptionniste de l’hôtel.

Une information qu’on est toujours ravi d'entendre, surtout après s'être pris une belle saucée, dans un accoutrement parfaitement inadapté, et que vos chaussures telles des éponges suent les litres de pluie qu’elles ont absorbé sur la chaussée.

Et dire qu’on m’avait vendu "La perle des Alpes” ! Un petit tour en ville permettra vite de calmer ma frustration. Car si la météo change quelque peu les teintes et l’activité du centre-ville, elle n’enlève rien à la beauté d’Annecy, si divinement gâté par la nature.
 

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Image post-apocalyptique de "la Perle des Alpes"

Les vingt minutes de marche qui séparent mon hôtel du casino m'offrent un premier aperçu. Évidemment, les ruelles du centre, rappelant des temps médiévaux, ont été dégagés des badauds. Quelques couples osent tout de même une promenade sur les quais, amoureusement abrités sous leur parapluie.

La pluie rince les pavés du centre piéton, bien plus sages que d’accoutumée. Les commerçants tuent le temps derrière leur comptoir en attendant les rares clients du jour. Les terrasses de café sont rangées et les nombreux glaciers semblent s'être trompés de saison.
 

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Clichés de ce film mythique de Jacques Demy et Michel Legrand : Les parapluies d'Annecy
 

Sur le port, les chaloupes grincent, les canards conversent, légèrement couverts par le bruit des gouttes qui s’abattent sur le lac. Une petite houle presque menaçante fait frémir la surface. Le vert clair et limpide est troublé par le gris des nuages qui couvrent la cuvette, du Massif des Aravis jusqu’aux collines de l’Albanais. Comme une petite lueur d’espoir, on entrevoit quelques rayons de soleil, à l’autre bout du lac, entre les versants de la vallée, la trouée d’Annecy.

Ces montagnes et ce lac immense offrent en temps normal une affolante diversité de sports et de loisirs. Mais hormis un championnat de ventriglisse, je ne vois pas bien ce qu’on peut organiser par ce temps. Ah si, pourquoi pas un gros tournoi de poker.
 

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Notre Impérial refuge sous le colossal déluge


Ça tombe bien. Au bout de ma ballade sous la pluie, je trouve le Casino Impérial d’Annecy. Une grande bâtisse style début XIXe, d’un blanc royal, architecture élégante. Voilà notre phare au milieu de la tempête et notre repère pour le reste de la semaine.

Rendez-vous annuel du circuit Unibet Deepstack Open, l'étape annecéienne est un incontournable. Un évènement apprécié des joueurs, comme en témoigne cette fameuse « centième » du circuit d’Alexandre Henry, hébergé l’an dernier dans ce même Palace Impérial. Julien Mariani s’imposait alors devant un field record de 1 066 joueurs, devant son acolyte phocéen Saïd Tahar.

Le gang des Marseillais devrait encore monter sur les Alpes, mais on attend des joueurs venus de toute la France et même plus encore. « C’est l’une des étapes où l’on devrait avoir le plus de qualifiés internationaux, affirme Alexandre Henry. Certains qualifiés qui avaient prévu de venir à Marrakech ont reporté sur Annecy. On devrait faire encore 1 000 (entrées) ».
 

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Une ambition facilitée par le calendrier de cette année. Ce mercredi férié a en effet permis d’ajouter un jour supplémentaire au festival. Ce ne seront pas trois, mais bien quatre flights qui seront organisés entre aujourd’hui et vendredi, avant la grande réunion du Day 2 de samedi.
 

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On ne change pas une formule qui gagne : Des rounds de 50 minutes, puis 60 à partir de samedi, trois jours de tournoi. François Lascourrèges et les équipes de Texapoker sont à la baguette. Le Day 1A a démarré cet après-midi et attire déjà 176 candidats. Nous partons d’ailleurs de ce pas pour le premier tour de table.

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Premier tour de lac

Quel talent ! Je débarque au casino, prend le temps de peaufiner le post d’intro, je me lève pour le premier tour de table et… Diner-Break !
 

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J’ai tout de même eu le temps de mitrailler quelques visages et de récolter quelques premières informations. On part donc pour un premier portfolio.

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Le lac d’Annecy abrite quelques requins. Des prédateurs qui croquent les perfs avec beaucoup d’appétit, notamment sur les rooms online. Cette fois, @Nitn3lav a décidé de sortir la tête de l’eau pour révéler son vrai visage, qu’on avait déjà vu deep run du côté de Bratislava lors du dernier WPO : Valentin François, le grinder savoyard, s’offre une de ses rares sorties Live de l’année.

 

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Lui aussi avait été remarqué sur le WPO slovaque. Et plutôt deux fois qu’une. 10e en 2022, 8e en 2023, Maxime Large a quitté son fief lyonnais pour une petite fin de semaine poker prés des montagnes voisines.

 

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Des années qu’il rase les évènements Live Winamax. Cette fois, Matthieu Lamagnère se charge des tournois estampillés Unibet. Et le récent finaliste WPT Prime Cambdoge a déjà fait parler la poudre, au point d’être le chipleader avec plus de 220 000 jetons à l’aube du diner-break.

 

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Représentant la Belgique, David Odebeeck a gagné l’équivalent de la Top Shark Academy sur GG Poker Belgium (la West9). Un contrat à 20 000 € pour faire le circuit national et limitrophe. Egalement membre de Spin Elite, David nous confie que plusieurs sharks de l'équipe seront au rendez-vous de cet UDSO dans les prochains jours.

 

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Grimper des montagnes (de jetons) ? Rien de plus normal pour l’Isérois Mehdi Saïdi et fier représentant de Grenoble Poker.

 

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Un homme qu’on voit très régulièrement sur le circuit UDSO ces deux dernières saisons. Et un nom qu’on a vu très récemment sur les finales des plus grands évènements nationaux. Abdelkrim Herzallah vient en effet de fêter sa plus grosse perf en prenant la 5e place du dernier FPS, à quelques kilomètres des là, du côté d’Aix-Les-Bains.
 

Reprise de la partie à 20H40

Il reste 99 joueurs sur 179 inscriptions
Level 8 à venir : 1 000 - 1500 Ante 1 500
Moyenne : 90 404

 

 

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Un gros Mini pour se mettre en appétit

Les joueurs sont de retour dans la salle, qui se divise actuellement en trois sections : Le Main Event Day 1A, avec toujours une petite centaine de survivants tentant de se construire un stack pour le Day 2. Le Superstack, un 150 € qui commence bien deep et se termine en énorme carnage. Et enfin, la table finale du Mini UDSO.


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Après deux jours de bataille, neuf joueurs ont le plaisir de siéger sur cette première “TF” annécienne. On y retrouve le visage de Mathieu Gomez, qu’on voyait placarder sur tous les flyers du dernier FPS Aix-les-Bains. Le membre de la Team ATM Benjamin Gros ainsi que le Néerlandais Sloos Wijnand figurent également au casting. Voici d’ailleurs le chipcount, seat-draw et pay-out de ce Mini, qui a attiré pas moins de 326 joueurs.


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Le Néerlandais Sloos Wijnand et Jonathan Muller dans le virage de cette première table finale

 

Seat-Draw

S1 - Christophe Roux : 1 130 000
S2 - Sergey Borisvovskiy : 1 300 000
S3 - Rayane Kali : 2 370 000
S4 - Mathieu Gomez : 550 000
S5 - Benjamin Gros : 990 000
S6 - Karim Souaid : 2 155 000
S7 - Sloos Wijnand : 2 290 000
S8 - Jonathan Muller  : 585 000
S9 - Teddy Palermo : 4 930 000

IMG_0934.thumb.jpeg.ee5915eac9c1e42ba7768b2a25495dae.jpegBenjamin Gros est venu représenter la Team ATM à Annecy, au même titre que Léo Colin.

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Vainqueur de la Cup à La Grande Motte en 2019, Teddy Palermo vise un nouveau titre sur un festival UDSO.

Pay-out :

1er : 15 000 €
2e : 10 499 €
3e : 7 470 €
4e : 5 370 €
5e : 3 970 €
6e : 3 070 €
7e : 2 470 €
8e : 1 970 €
9e : 1 570 €

Il reste 9 joueurs sur 326 inscriptions
Level 25 à venir : 25 000 - 50 000 Ante 50 000

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La rénovation de Paris

C’est un joueur qu’on a plaisir à revoir à chaque fois qu’il vient sur un tournoi, chose qu’il fait de manière plus ou moins régulière, depuis près de quinze ans. Olivier Paris n’est ni un professionnel, ni un grinder online, ni un shark. Juste un passionné qui aime voyager et tâter les jetons. Pour un amateur, il les manie d’ailleurs plutôt bien.

Dans ses premières années de jeu, Olivier se lançait en prenant 30 briques sur un Wagram Masters. Régulier sur le circuit français, il était auteur de quelques petits coups d’éclat à Cannes, à Deauville… Jusqu’à ce one-time lors d’un massif MPO Marrakech.
 

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On est alors en 2014, et Olivier Paris s’impose devant Bart Lybaert pour un gain de 67 699 €, après être tombé à moins d’une blinde peu avant la table finale.

Un détail qui démontre ses qualités de survivor. Plutôt conservateur, Olivier n’est pas connu pour ses 4-bet light ou ses moves high variance. En revanche, ses qualités de défenseur, de patience et de résilience lui ont souvent permis de traverser les fields, et les années dans ce milieu qu’il aime tant.

On le voit d’ailleurs très régulièrement sur le circuit ces-derniers mois. Une assiduité loin d’être hasardeuse : Olivier n’est plus le même joueur. Voici le Paris 2.0.

« J’essaie de me mettre à niveau. C’est indispensable aujourd’hui, affirme Olivier, parfaitement lucide sur l’évolution du jeu. J’ai travaillé un peu sur le physique, je me suis remis au tennis en compétition. Et sur la technique, j’ai eu la chance de rencontrer un très bon joueur qui a bien voulu m’aider. On a travaillé et fait quelques sessions ensemble ».

Un grinder de calibre international, dont Olivier préfère taire le nom, mais grâce à qui il incorpore de nouvelles armes à son arsenal pokeristique.

« J’ai travaillé sur Rangor, j’ai appris de nouveaux concepts… Je fais aussi de la sophrologie. Ca me permet de mieux respirer. J’ai vu que sur certains coups importants, la prise de décision peut être difficile parce qu’on a le souffle un peu bloqué ».

Si à leur expérience de Livetard, les anciens ajoutent quelques skills de top grinder, ça peut faire des dégâts. Et avec des “si”, on pourrait voir Paris sabrer la bouteille.

Il reste 83 joueurs sur 180 inscriptions
Level 9 : 1 000 - 2 000 Ante 2 000
Moyenne : 108 433

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Bensadi converti

Un jeune loup des rooms online a fait ses premiers pas en Live cette saison. Dès les premières foulées, Baptiste Bensadi s’est senti à son aise, partant directement au galop pour croquer ses premiers titres. Son terrain d’entrainement ? Le Saadi de Marrakech.

Un premier titre sur le Battle Royal lors du Sismix de mai dernier, un second sur le prestigieux UDSO Gold il y a un mois de cela. Depuis, Baptiste est piqué. Le grinder de Porto s’organise de nouvelles sorties sur le circuit Live et le voilà un mois plus tard sur une nouvelle étape UDSO.
 

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« En fait, j’ai vu que j’étais très bien classé sur le Leaderboard. Leur classement valorise beaucoup les gros buy-ins, du coup, j’ai gagné énormément de points avec ma perf sur le Gold », explique Baptiste.

À deux étapes de la fin de saison, Baptiste s’est mis en tête de jouer ce fameux classement, pour pourquoi pas aller chercher le ticket à 5 000 € pour la French Poker Cup, le tournoi VIP annuel mis en place par Unibet.

« Devant, il y a Benoit (Grobocopatel). Lui a fini 2e de l’énorme édition parisienne. Et pourtant, j’ai gagné plus de points que lui sur Marrakech. Si je fais une TF, ou même une bonne place sur le High Roller, ça me permettrait de repasser devant ».

Également très en vue à Marrakech, Henri Dupont, est également dans la course et il n'est pas impossible de voir le Landais débarquer sur cette nouvelle étape. On aurait alors un beau duel à distance entre deux grinders dont le destin est étroitement lié à la ville ocre. Le classement Leaderboard, c'est ici.
 

Il reste 73 joueurs sur 180 inscriptions
Level 10 : 1 000 - 2 500 Ante 2 500
Moyenne : 124 200

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Pont d’Or et Duarte aux mains d’argent

A l’approche des derniers niveaux du jour, deux joueurs ont pris les commandes de ce Day 1.
 

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Le premier est un habitué du casino Impérial. Résident sur Lyon, Gwenael Pont vient régulièrement sur les bords du lac pour grinder les tournois annéciens. L’homme qui se définit comme un « Pro de Live » a notamment multiplié les petites perfs sur les Texapoker Series. Finaliste de la Cup lors de l’UDSO 2021, Gwenaël cherche sa perf de référence sur un tournoi majeur. Sur ce Main Event, il démarre du très bon pied, avec déjà près de 300 000 jetons à sur le niveau 1 000 - 2 500.

Une grande partie de ses jetons a été acquise à la suite d’un squeeze en grosse blinde. Gwenaël a 3-bet à 22 000 sur un open 5 000, puis envoyé 1, 2 et 3 barrels sur le board :Ts:3s:3d:7c:7s. 15 000, 50 0000 et tapis, qui seront payés une, deux, mais pas trois fois.

Quelques orbites plus tôt, il avait encore bien valorisé sa grosse blinde en défendant avec :8s:3s. Le flop est venu :Ah:8h:3d, Gwenael a check-raise 10 000 sur 3 000, puis envoyé directement le tapis 70 000 sur la turn :7c. Un sizing audacieux et très approprié puisque son opposant a payé et perdu tous ses jetons avec A-Q 
 

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Sur la table 19, un autre joueur le rejoint dans les hautes altitudes. Jorge Duarte a remporté ce qui devait être l’un des plus gros pots de la journée sur un set-up agréable. « J’ai deux Valets en mains, c’est un pot 3-bet et le flop vient :Qx:7x:Tx  Turn :Jx, tapis-tapis. J’ai fait mon brelan… Mais il a fait sa quinte avec A-K. River :7x. Full ! », raconte le joueur d’origine cap-verdienne. Et voilà comment prendre 250 000 jetons en un pot.

 

Il reste 61 joueurs sur 180 inscriptions
Level 11 à venir : 1 500 - 3 000 Ante 3 000
Moyenne : 147 200

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Seule contre tous

1. C’est le nombre de joueuses que l’on compte encore dans ce Day 1A. 7 000. C'est le nombre de kilomètres que cette joueuse a parcouru pour jouer ce tournoi. Autant vous dire qu'Ingrid Etienne est une joueuse déterminée.
 

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L’étape annécienne attire des joueurs de toute la France. « J’ai fait quatre heures de route pour venir » entendais-je à l’instant en table 14, d’un joueur qui se réclamait d’Avignon. 4 heures de route ? Petit joueur, c’est à peine 350 kilomètres. A titre de comparaison, Ingrid Etienne, elle, a fait 7 080 km pour se rendre de chez elle au Casino Impérial.

« J’habite en Martinique depuis 13 ans » informe la joueuse, qui n’hésite pas à traverser la moitié du Globe pour ce genre de tournoi de poker. « J’adore la structure. Ça me convient parfaitement, elle est magnifique et il n’y a pas mieux pour ce genre de tournois ».

Quand elle aime, Ingrid ne compte pas. C’est en effet déjà la quatrième fois que la joueuse vient sur un évènement UDSO cette saison.

« Normalement, je viens avec mon conjoint (Cédric Cavalier, très bon joueur antillais, qu’on avait déjà croisé lors de l’UDSO Paris). On s’était d’ailleurs rencontré grâce au poker, via l’association des Antilles. Mais aujourd’hui, l’Association a fermé et le Casino (Batelière Plazza) ne fait plus de poker. Depuis le Covid, il n’y a plus de poker en Martinique ».

Ingrid profite donc de ses différents passages en Métropole pour jouer quelques tournois. En début d’année, elle réalisait même la plus grosse perf de sa carrière en remportant le Montmartre Series of Poker, transformant ainsi 600 € en 31 191 €, en évinçant en finale les Omar Lakhdari (3e), Thibault Reverdito (5e) ou Alan Goasdoue (8e).

Vêtue du sweat de son circuit préféré, Ingrid se montre plutôt à son avantage avec 220 000 jetons. Seule contre tous, Ingrid continue d’engranger les jetons pour on l’espère, valider la première qualification féminine au Day 2 de ce Main Event.

Il reste 55 joueurs sur 180 inscriptions
Level 11 : 1 500 - 3 000 Ante 3 000
Moyenne : 163 200

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Day 1A : Récit d'un Chamot itinérant

Un chipleader plein d’audace et de fantaisie nous fait voyager des montagnes alpines à celles des Andes. Auteur d’une fin de journée supersonique, Clément Chamot renverse Charles Revil dans les derniers instants de ce Day 1A pour lui prendre le chiplead… un mois après lui avoir ôté le ticket pour le WPT 10 000 $ à Las Vegas. Derrière, un grois quinté de joueurs se forge un stack au-dessus des 300 000 jetons. Le récap’ de ce Day 1A.
 

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La première fois que je vois Clément Chamot, il est en plein coup de poker. Faisant face à un bet de Jorge Duarte, le joueur décide alors de subitement se cacher derrière un large drap jaune, qui recouvre entièrement son visage, et même plus encore.

Une forme de poker face que l’auteur décrit volontiers comme “fantaisiste”. L’homme semble lui-même porté sur l’humour, il n’a pas sa langue dans sa poche et alimente la conversation et les réflexions cocasses. Ses moves pokerisitques aussi peuvent être fantaisistes. Ou du moins, ses sizings, à l’image de ce dernier pot, qui lui permet de terminer tout en haut du chipcount de ce Day 1A.
 

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Pour re-planter le contexte, Clément Chamot est assis à droite de Charles Revil, un reg de l’Impérial Casino qui est littéralement en train de marcher sur la table. Il remporte tous les pots et vient d’éliminer deux joueurs d’un coup sur un strike avec As-Roi contre :Ts:Th et :Qd:9d… Et voilà les deux joueurs en bataille de blindes.

Limp Clément 4 000 - Iso Charles 16 000 et… Re-raise tapis de Chamot. Pour un peu plus de 200 000 jetons. C’est un peu cher mais avec :Ac:Qc, c’est snap-call par Clément, qui tient alors une occasion de monter à plus de 750 000 jetons. Il est en flip face au :5s:5h de Clément :As:4s:8s sur le flop. « Pique ! Pique ! » Appelle Chamot et voilà un… :5d river. Ca marche aussi. Double-up énorme sur le gong de Chamot qui chipe le chiplead à son voisin. 
 

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Charles Revil aurait pu (dû ?) être le chiplead de cette journée, avec peut-être 750 000 jetons. Mais c'est finalement son meilleur ennemi Clément Chamot qui met fin à son écrasante domination.
 

Pour la petite histoire, les deux hommes ont déjà joué ensemble, pas plus tard qu’il y a deux semaines… En heads-up du Direction WPT à 400 € ! Cette fois, Clément avait alors pris le titre, pour 22 640 €, et le ticket pour jouer le tournoi à 10 000 $ au Wynn le mois prochain.

L’occasion pour Clément Chamot de remettre le pied en Amérique. Un continent qu’il connait plutôt bien, mais plus sur la partie sud.

« J’ai beaucoup voyagé en Amérique du Sud. Je suis resté trois ans là bas, je faisais du cash game un peu partout, raconte Chamot. A Buenos Aires, à Salta, Lima, Santiago, Carthagène… Puis dès que j’en avais marre de la toxicité de la ville, je partais dépenser les sous à la campagne ». Un style grinder-backpacker qui me rappelle le récit d’un joueur de poker itinérant. « Jonathan Salomon ? Je le connais bien, on s’est croisé pendant le voyage ! Lui il écrivait son livre… Moi ? Rien du tout, j’suis une flemme. Mais on s’est bien marré ensemble ».

Ce soir encore, Clément a bien rigolé tout en montant une tonne de jetons. Il reviendra demain avec 406 000 jetons pour le Day 2. 44 joueurs valident également leur présence samedi.
 

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Moa Bensouna a laissé Mehdi Saïdi se value-cut contre sa double paire :Kd:Jh contre :Kc:7c sur un board :Ac:Kh:Jd:7s:3s pour passer la barre des 350 000.
 

Moa Bensouna prend un gros coup deux paires contre deux paires chez Mehdi Saïdi pour passer lui aussi les 300 000 jetons. Lionel Muggeo fait deux AS contre deux Dames pour rejoindre lui aussi le groupe de tête. Bonne fin de partie pour Matthieu Lamagnères et Valentin @Nitn3lav qui reviendront aussi avec des stacks confortables.
 

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Deux requins rôdent dans le lac. Valentin @Nitn3lavFrançois accélère sur la fin de journée, tandis que Maxime Large se stabilise autour des 90 000. Les deux auront le droit de nager dans les eaux du Day 2.
 

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Le sourire de Lionel Muggeo, qui ramasse les dégâts provoqués par cette rencontre imparable avec deux As contre deux Dames.
 

Voilà pour cette première journée qui donne le ton de cet UDSO. Le ciel devrait être gris, le field au contraire, très coloré, et l’affluence au rendez-vous. Je vous laisse avec un petit chipcount et je vous dis à demain pour la deuxième fournée de Day1.
 

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Il reste 44 joueurs sur 180 inscriptions
Level 12 : 2 000 - 4 000 Ante 4 000
Moyenne : 204 000

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Savoie imothep


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De retour sur les bords du Lac. Le ciel est toujours aussi gris, la salle toujours aussi pleine, le tournoi toujours aussi beau. 135 entrées au moment d’attaquer le cinquième niveau du jour. Quelques champions, de nombreux habitués et visages plus ou moins connus et ont pris place dans la salle et c’est avec un petit portofolio que je m’en vais vous les présenter.
 

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Ricardo Manquant a décroché quelques beaux trophées dans sa carrière. Certes, ses heures de gloire commencent à dater, mais l’idylle avec le circuit UDSO perdure. Vainqueur à Gruissan en 2015, le Lyonnais ne pouvait pas louper l’étape au Casino Impérial, où il tentera de se rappeler aux bons souvenirs de l’Open de France, qu’il avait remporté ici même il y a onze ans. Ricardo pourra également croiser le fer avec des champions d’une époque moins lointaine, puisque Baptiste Bensadi, vainqueur du dernier UDSO Gold à Marrakech, a été placé juste à sa droite.


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Benjamin Gros avait montré l’exemple sur le Mini UDSO, dont il atteignait hier la finale. Au tour de Léo Colin de montrer les skills de la Team ATM. Le jeune grinder, auteur de son premier gros deep run lors du dernier WPO Bratislava commence à se montrer assez actif.


IMG_1044.thumb.jpeg.efc5d854b79f959e9f07ed335bbb589a.jpegPresque à domicile, Hélène Favier est évidemment venu tâter les jetons sur son circuit préféré. Titrée à Divonne-Les-Bains en 2019, Hélène a d’ailleurs hérité d’une table à la mesure de la championne qu’elle est.
 

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Dans son objectif, voici un beau duo de requins. Samuel Anclevic, runner-up d’un WSOP Freezout pour 225 briques à Vegas il y a deux ans, a retrouvé le plaisir du Live et multiplie les petites perfs un peu partout sur le circuit. A sa droite le grinder Spin Elite Giovanni Renna n’a pas encore claqué le gros score, mais avec son assiduité sur le circuit, ça devrait être une question de temps.

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Après un petit crochet par Paris, où il a notamment atteint la finale de l’APO Superstack, Bruno Fitoussi fait étape dans l’une de ses destinations favorites. Promenade autour du lac, bon air, poker, que peut-on demander de plus ?
 

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Les Marseillais avaient braqué le Casino Impérial l’an dernier. Et pourquoi pas les Parisiens cette année ? Après un bon festival APO 2500 (deep run du Main et 5e du dernier 500 €), Jojo Abdulkarim est descendu sur le lac pour aller pêcher d’autres perfs.
 

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Il reste 115 joueurs sur 135 inscriptions
Level 5 : 300 - 600 Ante 600
Moyenne : 61 000

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La macchina (Italian Version)

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Une macchina peut en cacher une autre : La Ferrari Alessandro vs la Buggati Réard.

On connaissait Adrian Mateos, dit “La maquina”. Mais connaissiez-vous sa version italienne ? Je viens de la découvrir au moment de demander le nom de ce Monsieur, qui trône déjà devant trois stacks après six niveaux de jeu.

« Yé m’appelle Alessandro Ferrari, dit, la macchina ». Piacere.

La cylindrée italienne ne pèse pas autant de millions que l’Espagnole, mais Ferrari roule depuis déjà un paquet d’années et a déjà remporté quelques belles courses sur le circuit IPT. 3e d’un énorme Main Event à à San Remo en 2013, vainqueur d’un massif “Only The Barracudas” à Campione, où il transformait 100 € en 25 000 €, Alessandro est ensuite passé dans la catégorie supérieure, depuis son déménagement en Suisse, du côté de Thoune.

Il se ballade entre Rozvadov, la France et le Liechtenstein, en quête de beaux tournois low ou middle buy-in et a déjà pris quelques belles places sur la grille. En 2020, il terminait 4e d’un IPO Master à Lugano et cet été, Alessandro remportait un joli 300 balles pas plus tard pour 34 barres du côté de Gambrin-Bendern.

Cette semaine, La macchina a mis les pneus neiges pour prendre les routes alpines et Ferrari attaque fort la première ascension. Deux éliminations déjà, sur deux belles turn, pour culminer déjà à 170 000 jetons.

« Sur le premier, j’ai :5h:6h, un gars me 3-bet petit, je call. Ca vient deux cœurs avec un As, il c-bet 20%, je call. Flush sur la turn :Qh. Il bet cher, je re-raise et il fait tapis avec As-Dame ». Et de un.

« Sur le deuxième, je suis dans un pot 3-bet en position avec :Js:Ts. Le flop vient :As:Kh:2d, il c-bet 4 000 dans 15 000, je call. Turn :Qc, il bet 15 000, je lui fais tapis pour ses 45 000 total et il call encore avec As-Dame ». Et de deux.

La macchina se retrouve ainsi en pôle position dès les premiers tours de course. Sur sa droite, il voit arriver dans son rétroviseur une autre machine, de fabrication française cette fois. Elle est floquée de l’écurie Unibet : Alex Réard vient de prendre place dans ce tournoi. Et même avec quelques tours de retard, on a envie de parier qu’il peut rattraper la Ferrari.

Il reste 127 joueurs sur 156 inscriptions
Level 6 : 400 - 800 Ante 800
Moyenne : 66 000

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Manquant, pas de respect

Vainqueur UDSO, WSOP-C, WPT, Open de France… Le palmarès de Ricardo Manquant a de quoi faire pâlir plus d’un grinder. Pas une raison valable pour accorder trop de crédit au Lyonnais. Bien au contraire, Teddy Ascenzi s’est même essuyé les pieds sur le champion en montrant un énorme bluff, à la limite de l’insolence.
 

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Open 1 800 Teddy Ascenzi MP, call LJ et Ricardo Manquant fait 6 800 au CO. La parole revient sur le jeune grinder, qui prend son temps avant de sizer le 4-bet : 18 800 pour suivre. Fold LJ, call Manquant.

Le flop vient :Ac:7s:Jd. Ascenzi c-bet à 11 000 et Ricardo pose un jeton de 25 000… En annonçant “raise”. Teddy complète rapidement. Un :Kh s’écrase sur la turn et Teddy reprend l’initiative : Tapis directement pour ses 37 300 jetons restants.

C’est quasi la totalité du tapis de Ricardo, qui semble bien embêté par le move adverse. Il prend une grosse minute avant de lâcher sa main, l’occasion pour Teddy de montrer une :Qd… Accompagner d’un :Kd. Voilà une main qui semblait bien mal en point face à celle de Manquant. 130 000 jetons pour le jeune résident genevois.

 

 

Il reste 117 joueurs sur 162 inscriptions
Level 7 : 500 - 1 000 Ante 1 000
Moyenne : 69 000

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"Moïse" Anclevic ouvre le Lac en deux

« Regardez-le, c’est Moïse ! » commente Mathieu Gomez, en touchant le crâne bouclé, et béni, de Samuel Anclevic. « Ça se passe plutôt bien en Live » me confiait hier l’homme qui deep run dans toutes les destinations où il passe. Anclevic vient de lier les actes aux paroles, avec un nouveau miracle effectivement digne des chapitres bibliques.
 

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Si Moïse avait ouvert la Mer Rouge en deux, Samuel, lui, s’est occupé de la mère rousse : Hélène Favier avait parfaitement attrapé le grinder dans ses filets, mais Samuel s’en est extirpé miraculeusement.

Open 2 000 Favier UTG, call Anclevic au CO et les deux joueurs se retrouvent sur le flop :Ac:4d:Qh. Check Hélène, et Samuel prend l’initiative : 3 500, payé par Hélène. Turn :3d, nouveau check Hélène et nouveau stab, pour 8 000 jetons, payé encore. River :7d, Favier décide de reprendre le lead : 12 000, un bet plutôt serein, mais Samuel semble l’être encore plus : Tapis pour environ 35 000 jetons. Hélène mettra moins de dix secondes à payer. Et pour cause, avec :Ah:As, elle tenait les nuts jusqu’à la river. 

Samuel montre alors un terrible :Kd:6d. Hauteur Roi au flop, tirage turn et seconde nuts river après cette superbe flush backoor. « Quel oignon ! » admet lui-même le runner-up WSOP, qui se cuisine un stack bien gratiné.

Pas de quoi abattre Hélène qui se remet en selle dans les minutes suivantes. Une quinte avec A-5, un autre coup bien arraché et revoilà Favier à plus de 125 000 jetons.

Il reste 112 joueurs sur 173 inscriptions
Level 8 à venir : 600 - 1 200 Ante 1 200
Moyenne : 76 000

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Erb repousse à toute vitesse

C’est une des joueuses qu’on adore retrouver dans une salle de poker. Régulière du circuit UDSO, Silvana Erb s'était fait remarquer pour la première fois du côté de Cannes. La maîtresse d’école nous offrait alors une leçon de karma en direct pour taper sur les doigts d’un chipleader impétueux et un poil misogyne.
 

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Depuis, on adore retrouver Silvana, qui se balade avec son compagnon sur les différentes étapes du circuit Deepstack Open. Evidemment, la Suissesse n’allait pas louper l’étape annecéienne.

Présente au départ de ce Day 1B, Erb nous gratifie, comme à son habitude d’une superbe remontada pour s’installer parmi les gros stacks du jour.

« J’étais tombé à 30 000, puis vient ce coup contre un joueur un peu “space”. Il était plus âgé que moi, mais il jouait n’importe comment. Il mettait beaucoup “tapis” puis il montrait qu’il n’avait rien. Il open, je trouve :Kc:Qc, je call et deux trèfles sur le flop. Il relance, je call. Turn, il fait tapis, je call, je prie pour un trèfle et trèfle river ! ».

Forte de son nouveau stack, Silvana poursuit sur sa lancée avec un joli move avec deux Dames. « J’open, et ce joueur au siège 9 qui me faisait très peur et qui jouait très bien me 3-bet. Je call et le flop vient Dame-Roi-Brique. Il a As-Roi, tout part au milieu, et ça tient ! »

Cent-septante-mille pour la maîtresse d’école.
 

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Venez donc au Casino d'Annecy, vous trouverez forcément ceinture à votre taille.
 

Le temps que j'écrive ces lignes, nous voilà déjà au diner-break. 75 minutes de pause pour les 112 joueurs encore en lice, puis nous reprendrons la partie à 20h40.

Big Stack / Random Chipcount :

K.N : 240 000
Fabien Francini : 220 000
Léo Walker : 195 000
Jojo Abdulkarim : 181 000
Philippe Castella : 178 000
Alessandro Ferrari : 176 000
Silvana Erb : 172 000
Hélène Favier : 158 000
Samuel Anclevic : 147 000
Benjamin Gros : 145 000
Yann Langelotti : 135 000
Stéphane Nardo : 134 000
Baptiste Bensadi : 118 000

Il reste 112 joueurs sur 183 inscriptions
Level 9 à venir : 1 000 - 1 500 Ante 1 500
Moyenne : 80 000

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Grobo mitrailleur

Il était attendu. Occupant la première place du leader board UDSO, Benoit Grobocopatel avait tout intérêt à se présenter sur les dernières étapes du circuit, pour maintenir l’écart avec ses poursuivants au classement. Le Parisien a débarqué en début de soirée avec son acolyte Amorella et n’a pas attendu longtemps avant de faire parler la poudre.
 

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Dès les premières orbites, Benoit gratte quelques petits pots. « Il a joué dix mains, il en a gagné onze » résumait son voisin au siège neuf. Son autre voisin Elias Helgestad n’a certainement aucune idée de la bonne forme de “Grobo”, à qui il vient se frotter régulièrement.

« Il tabasse le Norvégien » commente Benoit, assailli dès son arrivée. Mais le dernier affrontement obligera peut-être Elias à y réfléchir par deux fois avant d’agresser son homologue parisien.

Open Helgestad 3 500 au CO, call de Benoit au bouton et les deux hommes check sur le flop :Jd:Jh:Td. Nouveau check d’Elias sur la turn  :5h, et Benoit envoie 4 000. Riposte immédiate du Scandinave : check-raise 12 000, payé par Grobocopatel.

Un :2d sur la river, Helgestad continue son histoire : 18 000 pour suivre. Benoit prend une petite minute pour jauger son adversaire, avant d’annoncer « call ». Elias fait la moue en retournant son :Ah:8d, le :9h:Th de Benoit est plus que bon. Déjà 130 000 jetons pour le runner-up du Main Event UDSO Paris.
 

 

Il reste 94 joueurs sur 185 inscriptions
Level 10 : 1 000 - 1 500 Ante 1 500
Moyenne : 88 000

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Anclevic sans scrupules

Quelle honte ! Un champion de cette trempe qui s’amuse à salir les petits amateurs. Non content d’avoir mis une flush backdoor pour craquer les As de Hélène Favier, Samuel Anclevic en a remis une couche. Encore une fois, c’est la vainqueuse de l’édition Divonne 2019 qui a fait les frais du runner-up WSOP, sur une river des plus ignominieuses.
 

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Le sourire diabolique d'un Pro qui éteint les rêves d'une amatrice, sur un bad beat effroyable.
 

Open Hélène Favier EP et Samuel flat en position. Un troisième joueur les rejoint pour voir le flop :Jc:8h:3c. C-bet 4 000, payé par Anclevic, fold et voilà Samuel et Hélène en heads-up sur la turn :8d.

Les deux joueurs comptent encore une bonne soixantaine de blindes devant eux. Hélène commence avec un petit 6 000, Samuel riposte avec un raise 21 000 et Hélène demande le tout : 91 000. Anclevic n’avait pas prévu cette éventualité, mais avec :8c:6c, on est bien obligé de payer. C’est derrière le :As:8s de Favier, en très bonne posture pour prendre un pot énorme… River :Kc. Anclevic trouve la flush et élimine la Rhônalpine. Quelle honte.

A part ça, je peux vous confirmer le chiffre de 185 entrées sur ce Day 1B. On jouera donc jusqu'à ce qu'il ne reste que 46 survivants ce soir.

Il reste 88 joueurs sur 185 inscriptions
Level 11 à venir : 1 000 - 2 000 Ante 2 000
Moyenne : 100 000

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Comment est votre Enutrof ?

"Aussi technique qu'on soit placé, on n'est jamais assis que sur sa cha**tte", disait Michel De Mointaigne. Essayiste, philosophe, mais aussi grinder à ses heures perdues, l'humaniste remet ici le focus sur l'essence même du jeu : La chance. Reportage avec ces petits bonshommes qui font et défont des fortunes, envoyés tels des missionnaires par les Dieux du Poker : Les grigris.

Le grigri du geek

« Quel est donc ce jeune barbu au chapeau de paille ?

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- Tu ne connais pas ? C’est un Enutrof, me répond son propriétaire, Léo Colin.
- Un quoi ?
- C’est un perso Dofus un peu cupide. T'as jamais joué à ce jeu ?
- Dieu m'en garde. Comment tu l’écris ?
- C’est Fortune à l’envers.

En me renseignant, j'apprends qu'il s'agit de la classe la plus vénale. Un perso qui vous balance des pièces à la face et qui serait porté par une réussite indécente. Rarement je n’ai vu de grigri si à propos.

Ce sont toujours les grinders qui sont le mieux chaussé

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- C’est la première fois que vous mettez ces chaussures ?
- Oui. C’est mon premier festival avec. C’est ma compagne qui me l’a offerte,
m’informe Pierre-Alexandre.
- Et alors ? Ça marche ?
- Pour être tout à fait honnête, pour l’instant, pas trop. Mais ce n’est que le début.

L’important, c’est que Monsieur ait trouvé chaussure à son pied.

La mode du Triton

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Décidément, tout le monde se met au Triton. Cette semaine, on a vu de nombreux joueurs français s’essayer sur le plus princier des festivals de poker, pour tenter d’imiter Jean-Noël Thorel. Même à Annecy, on trouve des Tritons, pour accompagner ici ce tapis 8BB deep sur le Sat de 21H.

« C’est le Triton de Jean-Noël ! » Affirme cette joueuse. Pardon ? « Oui, je suis la femme de Fred Delval ». Comment, Fred Delval ? Mais il n’était pas en train de deep run le 25 000 $ justement ?

« Si ! Il a fait 10e, pour son tout premier Triton ». Ca alors ! « Et Jean-Noël a pris la prime à 200 mille », m’informe Hélène Delval, avant d’aller rebuy le satellite à 100 balles. Il parait qu’on joue au même jeu.

Ça te dit que je t’offre une Porsche ?

C’est l’histoire d’un mec qui se balade sur le circuit avec sa Porsche. Partout où il pose sa voiture, la chance est avec lui. Il fait tomber les perfs et roule jusqu’à une autre destination. La voiture lui apporte tellement de réussite qu’il a même décidé d’offrir cette même Porsche à son pote Brice. Plutôt généreux comme cadeau. Surtout quand on connait la taille de la voiture en question.
 

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Lâchez les chevaux

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Le TDA n’indique aucune limite au nombre de grigris par table. Heureusement pour Jonathan Debarre. L’amateur est carrément venu avec tout un hara de porte-bonheur. 1,2,3 et quatre poneys sur le tapis. Devinez combien Monsieur a de filles ?

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Allumer Mamèche

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« Si ta mère savait le métier que tu faisais » me lance Slimane Mamèche, après m’avoir vu prendre des photos des grigris. Comme à son habitude, Slimane anime les débats à table, avec ou sans cartes. L’attraction est cependant partagée entre lui, et le mystérieux polonais au siège 8, répondant au nom de Damian Lomza.

« Il n’arrête pas de squeeze, se plaint un joueur à table. De toute façon, quand tu joues contre un Polonais, il faut fold ».
- Il est Polonais, certes, mais ce n'est pas Dominik Panka non plus, hein, affirme Mamèche. Le fruit est tombé très loin de l’arbre.

Mamèche et Lomza figurent parmi les gros stacks de la table. Slimane, lui, n’a pas eu besoin d’user du “squeeze” pour monter une tonne. Il a ses HH bien à lui.

« Léo Truche open, ça fait call, call. Moi je suis en BB et j’ouvre une merguez. Je dis à Léo. “De toute façon, si c’est suité, c’est payé”. Là en l’occurence, c’est :8h:6s, pas suité, mais je paie quand même. Le flop vient :7s:9d:2s, donc je donk… Et Léo me fait tapis. Puisque j’ai un pique, je me dis qu’il n'a pas le tirage flush, payé. Il a deux As. River 5 ». 

De bonne guerre entre les deux hommes, qui avaient partagé de bons moments ensemble lors de la victoire de Léo lors des championnats de France. Le duel à distance s’opère désormais avec Damian Lomza, qui monte à son tour une tonne, sans besoin de mettre d’horreur.
 

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Open MP 5 000, call Lomza et Léo Colin complète depuis la grosse blinde. Le flop vient :4s:3d:Jd. C-bet 7 000, call Lomza, fold Colin. 3h sur la turn. Check de l’OR et Lomza size un bet à 17 000. Payé. River :9h, check MP et le Polonais arme un nouveau missile, un peu plus chargé : 54 000 pour suivre… Payé en trois secondes. 

Lomza révèle alors un joli As de carreaux, accompagné d’un valet de cœur. Suffisant pour faire muck son voisin. 220 000 pour le qualifié polonais.

Il reste 61 joueurs sur 185 inscriptions
Level 13 : 1 500 - 3 000 Ante 3 000
Moyenne : 151 000

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Eteindre Mamèche

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On attendait le duel Mamèche - Lomza ? C’est finalement l’autre étranger de la table qui se charge de mettre fin au show Slimane, à savoir le Suisse Tomas Hofmann.

Un petit historique s’était installé entre les deux joueurs. Open early du Suisse, 3-bet de son voisin et la parole est revenu sur Hofmann qui a 4-bet size. Slimane a a lors couché son As-Dame face-up, recevant l’approbation de son voisin qui lui a gentiment montré As-Roi.

Sur l’orbite suivante, Slimane attaque à 7 000 UTG. Payé MP et en grosse blinde, Tomas augmente encore les enchères… 43 000. Un sizing bien chérot, surtout que Slimane et Tomas jouent plus de 60 blindes effectives. Mamèche prononce alors les mots magiques : « All-in ». Fold en urgence en MP et snap-call. Ca sent la rencontre entre monstres.

Deux Rois pour Tomas, deux Dames pour Slimane, un board sans saveur et Mamèche se fait brutalement éjecter du tournoi, à 10 places de la fin du Day 1. Comme à son habitude, Slim félicite son voisin, souhaite bonne chance aux autres joueurs et part de la salle en gentelman. La classe Mamèche. De son côté, Hofmann se présente désormais comme le chipleader du tournoi, avec 420 000 jetons devant lui.

Deux tables plus loin, on assiste au réveil de Daniel Tordjamn. L’autre runner-up WSOP de la salle (avec Samuel Anclevic) a réalisé un joli move pour prendre la petite cinquantaine de blindes de son opposant en MP.
 

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Voilà deux UDSO consécutifs que je ne pas prendre une photo de Daniel Tordjman sans un grand sourire. Insupportable, ces joueurs qui ne cessent d’être sympathiques.
 

Open UTG 6 000, call MP et Daniel paie :Qs:7s en SB. Le flop vient :Ts:9d:6h, check Tordjman, check OR, 10 000 chez le MP et check-raise 37 000. Fold et call. La turn est plutôt bonne : Un 8d sur lequel Daniel place un check sournois. Son opposant tombe dans le piège : Bet 40 000, check-raise tapis et vilain avance les 50 000 restants. Il ne joue que le split avec son As-Dix, qui ne tombera pas. 300 000 jetons chez Tordjman.  

54 joueurs encore en course sur le tableau d’affichage. Encore huit éliminations et ça sera le clip de fin de ce Day 1B.

Il reste 54 joueurs sur 185 inscriptions
Level 14 à venir : 2 000 - 4 000 Ante 4 000
Moyenne : 171 000

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Day 1B : Déboucher un jeune Tinard

Pour l'une de ses premières sur le circuit Live, le jeune Steeve Tinard surgit dans les derniers instants pour devancer Daniel Tordjman et prendre le chiplead. À part ça, on a vu un joli carambolage à trois, un set-up à 400 000 jetons et quelques joueurs s’installer dans les hauteurs en toute sérénité. Le récap’ de cette fin de Day 1B.
 

IMG_1140.thumb.jpeg.239010f99ca7219beb718241f0fb6861.jpegLa jeune garde de cet UDSO, avec ici les prometteurs Steeve Tinard et Timothée Rey
 

Je pensais demander à Daniel Tordjman pourquoi donc est-il si heureux à chaque fois qu’il joue une partie de cartes ? Avec plus de 550 000 jetons, le runner-up WSOP semblait avoir une main sur le chiplead. Mais un dernier spot perdu, et un autre gagné par Steeve Tinard dans les dernières minutes causent une petite inversion dans le top du classement. C’est donc vers le jeune Steeve que se dirige notre interview de fin de journée.
 

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Arrête de rigoler Daniel, c'est agaçant !

Inconnu du circuit Live, Steeve est en fait l’acolyte de Baptiste Bensadi, l’homme qui a rasé Marrakech le mois dernier. Ils vivent dans la même coloc’ à Porto et ont tous deux ce profil de jeune grinder MTT qui se met doucement au Live. Après Baptiste à Marrakech, c’est au tour du coloc de monter des tonnes sur les tournois UDSO, après une journée de haute voltige.

« C’était les montagnes russes. Je monte à 90 000 dès les premiers niveaux, puis je suis card-dead pendant 4H. Je re-grind jusqu’à presque 400 000 jetons, je perds un gros tapis 3-way puis sur la fin de journée, je me fais livrer par un mec.
- Oui, enfin, il avait brelan quand même, corrige Baptiste.
- Oui, enfin il m'a quand même cold-call. Ça open UTG, je 3-bet :Qs:Qh, et le gars cold-call en SB. On est deux, le flop vient :Jd:5h:6h. Je c-bet 50%, il call. Turn :Qc, je 2-barrel pour avoir un PSB river, mais il raise tapis de lui même. Il avait 5-5. » 

Un dernier petit duel face à Serge Courté, lui permettra même de passer la barre des 500 000 jetons. Serge venait de surgir parmi les gros stacks s 400 000 en prenant un gros set-up à Alessandro Ferrari.

Open Timothée Rey 6 000, 3-bet 25 000 Alessandro et cold-4 de Serge à 75 000 en SB. Fold Rey, call Ferrari. :7c:8c:8d sur le flop, Courté décide d’open-shove avec ses deux Rois pour 100 000 jetons. Snap-call par :Ac:Kc. Pas d’As, pas de trèfle, et Serge prend l’un des plus gros pots du tournoi dans les dernières minutes. 

Dans la famille des pots lourds en jetons et fort en action, signalons le joli match à trois entre Frédéric Vacher, Samuel Biland et Patrick Martin.
 

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Samuel Biland donne ici un joli mal de crâne à son voisin Patrick Martin, qui aurait pu gagner le pot du tournoi s'il n'avait pas fait le (bon) fold.

Open du premier au HJ, call du second au bouton et Patrick se joint à la fête en SB. Le flop vient :Ac:Qs:Ks et l’action s’enflamme. C-bet 8 000, call Biland, raise 35 500 Patrick Martin, call Vacher… Et re-raise tapis 221 500 du bouton ! 

Patrick est en maladie et mettra deux minutes avant de fold son As-Dame. Avec :As:5s, impossible de folder en revanche pour Frédéric Vacher. Il faudra améliorer face au JTch de Biland, qui tient évidemment les nuts… Pour l’instant. Turn :Js, river :Qd. « Oh non ! Je faisais full ! » s’exclame Patrick, qui aurait pu aider à former un pot à 700 000. Vacher se contentera d’un énorme double-up pour finir la journée à 323 000.
 

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Jojo a passé la journée à monter des pions, écouter du son, envoyer des snaps et poser pour les photos du couvreur. Une journée au boulot.
 

A cette même table, Alex Réard s’est contenté de grinder tranquillement les pions, sans gros coups notables, pour qualifier un stack de 207 000. Prestation très sereine de "Jojo" Abdulkarim, qui sauve l’honneur des regs parisiens après les sorties de Grobo et Amorella. 400 000 jetons tout rond pour le plus beau catogan du field.


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Voilà pour ce Day 1B. Dernières séances de qualification demain, en mode classique, puis turbo à partir de 20H30. Bonne nuit à tous et je vous dis à dans quelques heures pour la suite de cet UDSO Annecy.

 

Il reste 46 joueurs sur 185 inscriptions
Level 14 à venir : 2 000 - 4 000 Ante 4 000
Moyenne : 200 000

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Storm on the Water

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La tempête qui s’abattait sur l’Ouest Français a poussé vers les Alpes. Une tornade de joueurs s’est abattu sur le lac d’Annecy depuis ce midi et les bourrasques continuent de souffler : 345 entrées à 16H20. La barre des 700 joueurs s’est envolé, alors qu’il reste encore trois bonnes heures d’inscriptions et un Day 1D en mode turbo à partir de 20H30. Deux fois plus de joueurs qu’hier, deux fois plus de visages connus et deux fois plus d’histoire à vous raconter. La journée s’annonce belle, mais avant d’entrer dans le détail de ces personnages et de ces destins qui se croisent aux tables du Casino Impérial, observons la salle sous un plan large, avec le traditionnel portofolio d’ouverture.
 

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Alors, on se refait un petit 1 000 joueurs ?

 

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Le Retour du Roi. Après un passage rapide dans le Day 1C, Bruno Fitoussi a ressorti l’épée du fourreau pour foncer dans ce field immense tel Aragorn face à une armée d’Uruk Hai.
 

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Beaucoup de Patch « SE » dans l’assemblée du jour. Un séminaire poker pour les salariés de Schneider Electric ? Du tout. Plutôt une offensive de la Team Spin Elite, venue en nombre pour raser le Casino Impérial. « On est une dizaine de membres. On a pris un AirBnb tous ensemble pour la fin de semaine. De la Team Spin comme de la Team MTT » me souffle Julien Duveau, plus connu sur les rooms sous le nom de “JellyFish”.
 

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Les cadors du CP sont de la partie, avec ici l’indécrottable Ludovic @atoutcoeur.

 

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On a repéré quelques jeunes pépites du poker français sur le premier jour. Clément Michaud fait partie de cette bande-là. Le runner-up du dernier 3 M Event tentera aujourd’hui de rejoindre les copains déjà qualifiés pour le Day 2.

 

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Dans une salle de poker, il y a toujours un Corse. En voici un mythique. Le recordman d’ITM du poker français Doumé Terzian, en stage de préparation avant sa virée annuelle sur Vegas.

 

Il reste 290 joueurs sur 345 inscriptions
Level 5 : 300 - 600 Ante 4 000
Moyenne : 60 000

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Voyage express sur l'Olympe du poker

Il sort d’une semaine irréelle. Une semaine pareille à celle de vos rêves pokeristiques les plus fous. Épaulant son ami de toujours Jean-Noël Thorel, Fred Delval s’est rendu à Monte-Carlo pour la grande étape des prestigieux Triton. Le Savoyard était aux premières loges pour suivre les nouveaux exploits du désormais numéro 1 de la All-Time Money List Française. Pour célébrer sa perf à 1,4 million (et son bounty à 200k trois jours plus tard), « JNT » a offert à son meilleur pote l’expérience d’un Triton Series. Plutôt habitué aux petits buy-in entre les casinos d’Aix-Les-Bains et Annecy, Fred a cette fois joué un tournoi à 25 000 $ de buy-in, pour boxer contre les Phil Ivey, Chidwick, Greenwood et consorts. Face aux meilleurs, il s’est offert un deep run mémorable, réalisant la plus grosse perf de sa vie. Débref d’une semaine sur l’Olympe du poker.
 

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« Je suis allé à Monaco pour supporter Jean-Noël. Et dès les premiers jours, il claque la perf à 1,4 million. Derrière, il pioche la 2e plus grosse prime du Mystery Bounty, pour 200 000 € ! On s’est dit qu’on allait fêter ça. Puis Jean-Noël me dit que pour partager les Triton ensemble “je vais te buy-in le 25k” ».`

 

"Je les ai Martyrisés"

Voilà Fred à la table des grands. Il est prêt à jouer son meilleur poker face aux boss de fin du jeu et au bout de deux heures… Busto.

« J’ai pris deux Dames contre deux As face à un Russe. Je call un 3-bet, et je raise tapis sur un baby-flop… Je retourne à la chambre, je suis un peu déçu. Et puis il y a Jean-Noël qui vient me voir et qui me dit. « Bon, c’est vrai que j’ai quand même pris 1,4 millions plus la prime… Je vais pas pas laisser mon copain se morfondre comme ça. Tu sais quoi, je vais te le rebuy ».

Ni une, ni deux, voilà Fred de retour en piste. Et cette fois, le Show Delval peut commencer. « Il faut dire que j’ai beaucoup touché sur le Day 1, confesse le Savoyard. J’avais les deux Bulgares à ma table, Danchev et Dimov. Et contre moi, ils n’ont pas gagné un coup, littéralement. J’ai mis une runner-runner flush, une runner-runner quinte, j’ai gagné plus d’une dizaine de coups contre eux… Je les ai martyrisés ».

Comme dans un rêve, Fred perce ce field légendaire et se retrouve à 41 left, pour 31 payés, avec la moyenne.
 

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« J’avais clairement l’objectif ITM. J’arrive au Day 2 et je me retrouve à la table de tous les autres Français. Et premier coup, je prends 400 000 à Julien Sitbon. J’ai défendu Q-J, j’ai check-raise sur le flop 6-4-J, check-call turn 7 et check-check river Q. Il avait T-T. Derrière, Karl (Chappe-Gratien) se fait éliminer, Jérémie Zouari s’envoie en l’air contre Yuri Dzivielevski et je me retrouve dernier français. Mais avec le coup contre Sitbon, je peux passer la bulle sans trop de stress ».

La bulle pète et Delval vient de s’assurer d’un ITM à 40 000 €. Et c’est loin d’être fini. « Là, j’ai eu les As, les Rois, les Rois, les As ! Ca a fold sur les deux premiers, mais sur ma deuxième paire de Rois, j’attrape Alex Kulev qui envoie tout avec paire de deux. On se retrouve à 16 left, et je suis à la table de Phil Ivey, Ben Heath, Jan Arends, Sam Greenwood… ».`

 

La grande classe

En plus de boxer contre les meilleurs joueurs du monde, il a l’opportunité de les côtoyer en dehors. « Normalement, ce sont des joueurs qui ne parlent pas trop. Mais j’ai pris un thé avec Luc Greenwood. Il parle un peu français et il s’intéressait à Jean-Noël. Je lui ai donc proposé de lui donner le dernier magazine LivePoker, avec le reportage sur Thorel. Le lendemain, il vient à table avec le magazine et il demande à Jean-Noël de le lui dédicacer directement ! ».

Fred a pu voir au-delà de la façade imperturbable de ces monstres sacrés. La classe d’un Seth Davies, qui vous félicite pour votre première expérience aux tables Triton, alors qu’il vient de se faire craquer les As river ; la sympathie d’un Jonathan Jaffe qui lui envoie des messages pour l’encourager durant son deep run ;  l’élégance d’un Elky qui vient poser aux côtés de Jean-Noël en commentant « Le numéro 1 Français aux côtés d’un jeune retraité ».
 

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L’idylle monégasque prendra fin aux portes d’une table finale. « Je me suis retrouvé à une table de malades avec des Asiatiques qui en mettaient partout. Je tombe à 5 blindes, on était dix, je voulais vraiment faire table finale mais le 9e en jetons avait 12 blindes. Webster Lim open au bouton et je décide de shove K-9 en SB. Il a deux Valets. Le Roi vient en door-card, avec un valet. Je joue encore la quinte turn, mais finalement, je tombe contre le futur vainqueur du tournoi ». Pas de table finale donc, mais une 10e place, bonne pour 85 000 $. Merci Papa (Jean) Noël.

 

Retour sur Terre

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Revoilà Fred dans l’un de ses casinos maison, sur un tournoi d’un autre genre. La structure est étrangement plus belle que sur son dernier Triton, mais le buy-in légèrement inférieur. Delval sait la chance qu’il a eue et il revient tout sourire à ces habitudes pokerisitiques, félicités par tout un tas de joueurs qui ont bien entendu suivi son parcours monégasque. Maintenant, il faut redescendre sur Terre. « J’ai fait n’importe quoi sur ma première bullet, mais ça y est, là, j’arrête de faire n’importe quoi, je me remets dedans ». Et attention, on sait que Fred est chaud sur ses deuxièmes bullets.

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Ho Hisse, L'assaut suisse

Dans la région, beaucoup de Français traversent la frontière pour aller travailler côté suisse. Sur cet UDSO, un large contingent a fait le chemin inverse. De nombreux joueurs suisses sont en effet au rendez-vous de cette étape annecéienne. Petit tour avec le contingent helvétique.
 

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La première fois que j’ai croisé Stéphanie Agostinetti, c’était du côté de Las Vegas. L’amatrice observait alors François Pirault derrière les caméras de “Dans la tête d’un Pro”, en attendant de revenir à son Mini Main Event, qu’elle était en train de deep run. Une joueuse très sympathique, qui se balade de manière irrégulière avec son mari dans les quelques tournois de poker autour de sa Suisse natale. 3e d’un gros TPS à Divonne il y a trois ans, Stéphanie a récolté quelques perfs entre La Grande-Motte, Montreux, Rozvadov ou le Liechtenstein, où elle remportait l’une de ses trois petites victoires en Live, le lendemain de Noël 2021. Pour son deuxième tournoi de l’année, Stéphanie suit tranquillement la moyenne en attendant les bons spots. Méfiez-vous, derrière ses allures ingénues et son sourire amical, Madame semble très bien tenir les cartes.
 

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On commence à connaître Silvana Erb, notre maitresse d’école Suissesse qui donne des leçons de karma aux joueurs un peu trop sûr d’eux. On l’a déjà croisé sur plusieurs étapes du circuit, qu’elle sillonne avec son compagnon Thierry Mangot. Madame s’est déjà qualifié d’hier, au tour de Monsieur de montrer son talent cartes en main. Pour l’instant, Thierry est dans le vert.
 

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Plusieurs joueurs suisses trustent déjà le haut du chicpount. Loris Corbelli fait même partie des chipleader. Récent vainqueur d’un Side à Montreux lors des Swiss Poker Series, le jeune grinder a décollé sur un spot agréable. « J’ai 3-bet A-Q de carreaux, le flop est venu :3d:4s:6d et mon adversaire a donk une première fois. J’ai call. Il envoie 15 000 sur la turn :9h, je call et river :4d, il check. Je fais 37 000 et il call-muck ». 180 000 pour le joueur de Lausanne.


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Ça reste moins que David Marcos. Espagnol de naissance, le résident suisse apprécie particulièrement cette étape du circuit UDSO. Il y a deux ans, il atteignait effectivement la 3e place du Main Event, remporté par son compatriote Mohamad El-Raïs. David prenait alors 22 500 €, sa meilleure performance en Live. Marcos part pour l’instant sur les mêmes bases, avec plus de 220 000 jetons devant lui. « J’ai eu un gros coup avec deux Rois contre deux Dames. Sinon, rien de fou, mais ça run good ».


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En parlant du loup, voici le grand Mohamad El-Raïs. Habitué des fields EPT, qu’il deep-runnait encore lors de la dernière édition barcelonaise (12e pour 88 200 €), ce joueur aussi agréable que redoutable est revenu sur la terre de ses exploits. Démarrage en douceur, mais parmi les armes de cet amateur éclairé, la patience est l’une de ses lames les plus aiguisées.
 

Il reste 245 joueurs sur 392 inscriptions
Level 7 : 600 - 1 200 Ante 1 200
Moyenne : 80 000

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Tahar à la barre

Les floors viennent de siffler le diner-break. Un peu plus de 200 joueurs encore en course sur les 394 partants. Je ne sais pas comment, mais notre jeune ami suisse dont on venait de parler, Loris Corbelli, a déjà réussi à monter 10 tapis de départ. Il reviendra donc du repas avec un tapis confortable de 320 blindes.
 

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À part ça, signalons le joli strike de Tahar Saïd. Open shove :Ah:9s d’un short, re-shove 70 000 avec  :8d:8s et le Marseillais revient par dessus avec son :As:Kh. Un :Ac au flop et ça fait 250 000 pour Tahar Saïd. Voici d’ailleurs un petit chipcount des gros stacks que j’ai pu observer avant la pause.

 

Chipcount Big Stack :

Loris Corbelli : 495 000
David Marcos : 295 000
Eddy Sadoun : 260 000
Tahar Saïd : 250 000
Vincent Gautier : 220 000
Jean Plaza : 190 000
Jean Tavitian : 185 000
 

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Duel deux gros en lunettes noirs, avec Jean Tavitian et Youceph Loungar.


Stéphanie Agostinetti : 172 000
Benjamin Gerbier @ilovekine : 160 000
Benjamin Gros : 150 000
Youceph Loungar : 144 000
Bruno Fitoussi : 123 000
Patricia Almeras : 122 000

Voilà pour cette première mi-temps de Day 1C.
1H15 de diner-break, et on se retrouve donc à 20H40 pour la suite de ce troisième flight.

 

Il reste 212 joueurs sur 394 inscriptions
Level 9 à venir : 1 000 - 1 500 Ante 1 500
Moyenne : 92 000

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Comment fabriquer un super chipleader ?

Je vous avais laissé avec ce chipcount qui annonçait, de manière assez surprenante, un joueur à 495 000. On était alors encore sur les blindes 500 - 1 000, je vous laisse faire le calcul facile du nombre de blindes que ce joueur possédait donc avant d’aller diner. Un stack qui mérite quelques explications.
 

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Après tout, Babar n'était-il pas un Roi ?
 

« C’était un coup assez bizarre, concède volontiers l’intéressé, répondant au nom de Loris Corbelli. Open EP 2 500, 3-bet CO à 8 000, Bouton cold call et je me réveille avec deux As en SB. Je prends trente secondes pour savoir le montant que je vais faire, et avant que je ne dise quoi que ce soit, l’OR annonce “tapis” pour 160 000. Je just-call les 8 000, pour que l’action ne change pas et là, ça fait donc tapis EP, puis tapis HJ 60 000 et tapis Bouton 40 000 ».

Qu’est-ce que c’est que cette HH ? Attendez de voir les mains.

Deux Valets chez l’OR, deux Rois chez le CO et… :4h:5h chez le Bouton. Le croupier déroule un board relativement sans trop de suspens, :7d:8c:Ts:4d:Tc. Et voilà comment raser trois joueurs et prendre 5   starting en une main. Sachant qu’il en avait déjà cinq, ça fait donc dix tapis de départ, soit près de 500 000 jetons, à l’aube du niveau 1 000 - 1 500. Vous avez dit chipleader ?

Dernière info de ce retour de break : Une petite dizaine de joueurs ont décidé de rebuy avant la cloture des inscripitions. Ca fera un donc un total de 403 entrées sur ce Day 1C. En attendant le score du Day 1D, qui affiche déjà 90 inscriptions. 

Il reste 181 joueurs sur 403 inscriptions
Level 10 à venir : 1 000 - 2 000 Ante 2 000
Moyenne : 111 000

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