Coverage UDSO Marrakech 2023

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Marrakech tient toujours debout

Il y a trois semaines, le Maroc était frappé par le plus important séisme de son histoire, causant d’importants dégâts matériels et humains dans la Province d’Al Haouz et de Taroudant, au sud de Marrakech. Située aux pieds des montagnes de l’Atlas, la « ville ocre » a connu des dommages mesurés, et a surtout été un point stratégique pour acheminer l’aide jusque vers les zones sinistrées. Aujourd’hui, la vie reprend son cours et Marrakech accueille avec son hospitalité caractéristique les touristes du monde entier, les congrès internationaux et bien sûr, les événements majeurs du circuit pokerisitque. Cette semaine, c'est le grand retour de l'UDSO au Es Saadi, douze ans après sa dernière venue, pour un festival marathon de dix jours.
 

 

« La vie est revenue à la normale, affirme Ibrahim, conducteur de taxi marrakchi. C’est surtout dans le Haut-Atlas que le séisme a fait des dégâts. Des dizaines de douars (groupement d’habitations rurales) ont été ravagés, faisant des milliers de victimes. Mais la solidarité s’est mise en place. Dans toutes les villes du Maroc, on a envoyé de la nourriture, des vêtements... J’ai vu des milliers de camions arriver ici, remplis de vivres, de tentes… Tout le monde ici a aidé » raconte Ibrahim.

Et à Marrakech alors ? L’information associant le séisme à la ville relève du raccourci, l’épicentre ayant été enregistré à 80 km au sud de la ville. « Il y a eu quelques maisons détruites, mais c'étaient des bâtiments qui ne tenaient déjà pas debout. Cet édifice-là par exemple était très vieux » m’informe un policier, surveillant les échafaudages du café Mandr. Normalement, des dizaines de Marocains y prennent le kawa à tout heure sur la terrasse de cette institution située à deux pas de la place Jema El Fna. Aujourd’hui, tout le flanc droit du bâtiment est éventré et le chantier est déjà en place pour remettre sur pied le café Mandr.
 

A l'image du Café Mandr, de rares édifices, souvent très anciens, ont succombé au séisme dans la vielle ville.

Hormis quelques exceptions de ce genre, Marrakech ressemble en tout point au Marrakech qui accueillait le Sismix au début de l’été. Les cars de touristes circulent sur toutes les places, les hôtels affichent complet et le souk est légèrement plus fluide mais toujours aussi tapageur. Le cours du dirham, la température extérieure et le débit de thé à la menthe n’ont absolument pas baissé. Quant au Es Saadi, il est toujours aussi somptueux et les meubles du casino n’ont pas bougé d’un centimètre. Ni les Lions en bronze surveillant l’entrée, ni le Poker Manager Paul Mateescu, ni Mickael Millat, qui gère toujours d’une main du maître les tournois de la Poker Room.
 

Il y a des choses qui ne bougeront jamais. Comme par exemple, la photo d’introduction nous menant au Casino Es Saadi.
 

 

Évidemment, le contexte entourant ce festival de poker est particulier. Et Alexandre Henry, propriétaire de la marque UDSO, ne va pas le cacher. « Le week-end où le sésime est arrivé, je me suis posé la question d’annuler ou non, confesse l’organisateur. Je me suis demandé “Est-ce que c’est assez “safe”, est-ce qu’il y aura assez de joueurs ? J’ai appelé Jean-Alexandre Bauchet-Boulhal, qui m’a dit “si on annule, on ne peut plus rien faire” ».

Après le séisme, tous les hôtels et établissements ré-ouvrant leurs portes ont été examinés par des cabinets d’audits. Les conditions de sécurité d’accueil du public étaient là, l’évènement est maintenu. Et il sera même l’occasion d’apporter sa pierre à l’édifice, dans la solidarité aux victimes et la reconstruction des régions touchées.

« Le tournoi Charity de mercredi permettra de collecter des fonds pour des associations, notamment Tamounte et Amis des Ecoles. Ce sont des associations avec lesquelles le Saadi travaillent depuis longtemps, et la seconde opère spécifiquement dans les montagnes, dans les zones qui ont subi le plus de dégâts » précise Alexandre Henry. 400 des 4 000 MAD de buy-in seront récoltés pour chaque entrée.

Les Team Pro Unibet prennent aussi leur part du colibri. Ils l’annonceront eux-mêmes, mais 10% des gains d'Arnaud Enselme (photo) et Alexandre Réard seront reversés aux associations, tous comme tous le rake et dealer bonus prélevés sur les tournois.
 

 

Enfin, GregMMA, sponsorisé Unibet, viendra vendredi prochain pour une démo ainsi que des cours. Le public aura l’occasion de participer lors des sessions pour encore faire grossir la cagnotte.

D’un point de vue des joueurs, les organisateurs savent qu’ils ne battront pas les records d’audience sur ce festival. Pas de quoi nuire au casting ni au programme de tournois, dense, divers, et alléchants.  « On a plusieurs qualifiés “.com” qui ont préféré annuler leur venue. En revanche, aucun côté français. Et Nadia (directrice des relations publiques au Saadi), m’a assuré qu’on devrait compter sur la présence de nombreux joueur marocains, qui ont confirmé leur participation ».
 

 

A l'instar de Mounim Kaddouri, les tauliers du Saadi sont arrivés : le festival peut commencer.
 

Par exemple, Issam Benhaddou, grand champion du dernier Sismix, ici même il y a cinq mois. Ou encore Mounim Kaddouri, Sonny Franco, les fidèles lieutenants d’Anas Tadini, qui seront tous évidemment de la partie. On part directement pour un premier tour de table avec les premiers prétendants de l’UDSO Cup. 4 500 MAD (409 €) de buy-in, 20 minutes de niveau, une grosse soixantaine de joueurs pour démarrer. C’est parti pour la première étape de ce superbe marathon UDSO, qui nous emmènera jusqu’à la grande finale du Main Event, le 8 octobre prochain.
 

Un produit "local, typique, authentique, original" comme il aime dire. Le grand vainqueur du Sismix et régional de l'étape Issam Benhaddou, tentera cette fois de graver son nom sur un autre éminent tournoi du circuit.

Edited September 29 by cosmictrip

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Une petite cup de Champagne marocain

Marrakech sait accueillir ses visiteurs. Au souk, on vous offre généreusement un thé à la menthe, après vous avoir coincé dans une boutique berbère, dont vous ne ressortirez qu’après avoir ardemment négocié une tapisserie qui ne rentre même pas dans votre bagage en soute. Au Saadi, on ouvre le bal avec une Cup de champagne, sans arrière-pensées, juste en raison du field princier qui fait déjà pétiller les premiers re-entry, illimités bien entendu.

 

Pour poursuivre dans le lexique royal, voici celui qu’un illustre collègue aimait surnommer “le petit prince de Marrakech. Sonny Franco ne compte plus les titres décrochés dans sa ville d’adoption. On se souvient du MPO 2013, de cette première bague WSOP-C en 2015, du High Roller WiPT trois mois plus tard, d’une nouvelle bague sur le Main WSOP-C 2019… Mais saviez-vous que Sonny avait également gagné un UDSO ? C’était en 2017, à quelques hectomètres de là, dans l’enceinte de La Mamounia, sur une édition bien timide (94 entrées), malgré la présence en table finale d’Anas Tadini (3e) et de… Florence Mazet (10e) (Coucou@FloFlo M.). Mais Sonny ne triche pas, et compte bien gagner de nouveaux titres estampillés “Unibet”, dans la vraie grande room de Marrakech, à la maison.

 

Lui aussi possède une belle armoire à trophées, mais il la garnit davantage du côté de Rozvadov. Grider tout terrain, Rachid El Yaacoubi revient là où tout a commencé pour lui, 14 ans après ce fameux MPO 2010, sa première grosse perf, devant Clément Thumy et Remi Marrale. Le grinder a depuis aiguisé sa technique et sa crête, et reste aussi BG malgré le poids des années.

 

On parle de champions ? Et bien voici un champion des champions. Vous connaissez naturellement l’épopée de Said El Yousfi, l’homme qui transformait une Win à 11k ici même par un titre WSOP-C à 343 briques, en terre Cherokee, face à une ribambelle de champions américains. Après une petite ballade au Liechtenstein, où Said a a jouté un titre WPT Deepstack et une 2e place (pour deux fois 20 patates) le mois dernier, El Yousfi revient à la maison pour un beau tournoi d’ouverture entre copains.

 

Assez parlé des dinosaures. Voici un représentant de la nouvelle génération marrakchi. Installé à Marrakech depuis quelques années, Adrien Sanz ne loupe jamais un beau festival au Saadi. Le voilà en piste pour poursuivre sur sa lancée du dernier MPO, qu’il remportait pour 770 000 MAD (70 200 €) il y a six mois de cela.

 

Comment ne pas citer le plus Marocain des champions espagnols. Javier Tsunamy est comme toujours présent au Saadi, mais cette fois sans son armada ibérique, en raison du début de l'EAPT Barcelone.

 

On termine avec un visage un peu moins connu, mais qui fera assurément parti des joueurs à suivre durant cet UDSO. Valentin Devooght, ancien finaliste Top Shark, 4e du Starter lors du dernier Sismix et vainqueur du Colossus lors du WPO Madrid. Un jeune requin dans l’océan de regs du Saadi, qui commence déjà à se faire les crocs : Avec 230 000 jetons devant lui, Valentin est tout simplement le chipleader du tournoi, alors que les floors viennent d’envoyer tout le monde en pause.

Il reste 56 joueurs sur 92 inscriptions
Level 11 à venir : 1 000 - 2 000 Ante 2 000
Moyenne : 82 142

Edited September 29 by cosmictrip

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4-bet à la marrakchi

Encore quatre tables dans cette Cup. Un tour sur soi-même, et vous pouvez voir une idée de la situation de course. Quelques joueurs approchent les 300 000 jetons, mais loin devant tous les autres, c’est James Xavier qui prend les commandes du tournoi, avec déjà dix fois le starting (de 50 000) sur les blindes 1 000 - 2 500.
 

« C’est toi qui fait les articles ? Attends, prends une photo de moi, ils vont tripper mes enfants quand ils vont me voir » me confie James Xavier. Voyez, les enfants, le daron assure ! Il est sur le coverage, et il est même chipleader. Oui Papaaaaaa.

Les moves lunaires, les open 5x « parce qu’on perd toujours avec cette main (J-J) » et les lines instinctives, c’est standard à Marrakech. Au Es Saadi, inutile de prononcer les mots GTO ou de suivre ce que disent les livres. Les ranges locales sont bien plus larges que de l’autre côté de la Méditerranée, et c’est souvent ce qui permet aux joueurs de se détacher au chipcount. Illustration avec James Xavier, qui a déjà réussi à monter 500 000 jetons, soit 200 000 de plus que le deuxième au chipcount.

« Une main sympa ? Ben, j’ai eu un carré de Rois…
- Non, ce n'est pas celle-là que tu dois raconter, coupe Samy Boujmala.
- C’est laquelle, avec les Valets ?
- Non, celle avec le 2 ! Attends, je vais te la raconter, poursuit le finaliste EPT, plus habitué à l’exercice de la “HH” que son homologue.

 

L'homme à qui rien ne résiste cette année : Samy Boujmala

« J’open 5 000 UTG, ça fait 14 000 à gauche, 4-bet 28 000 de Monsieur en SB, je fold et c’est payé à gauche, explique Samy. Le flop vient . Check de SB et ça fait 18 000 en face. Payé. Turn , check, 22 000 et clique 44 000 de James. Fold et Xavier montre le  face-up ».

Voilà comment équilibrer sa range de cold-4-bet. Derrière, James remporte à peu près tous les pots dans lesquels il rentre et se positionne comme large chipleader à 30 left de cette Cup. La journée s’arrêtera quand on aura trouvé les 13 derniers survivants, qui seront d’ailleurs les 13 joueurs “In the Money”.

 

Il reste 32 joueurs sur 92 inscriptions
Level 13 : 1 000 - 2 500 Ante 2 500
Moyenne : 129 375

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Couper la tête des Rois

Sale temps pour les champions. Je vous avais cité une belle ribambelle de gros noms pour ce 4 000 MAD entre amis. Saïd El Yousfi, Samy Boujmala, Rachid El Yaacoubi, Arnaud Enselme… Et bien tous ceux-là ont disparu du tournoi. Leur stack a fusionné avec ceux de noms bien moins connus, mais que nous allons découvrir ensemble, alors qu’on vient de tomber sous la barre des 20 joueurs.

A l’instant, c’est “Nono” Enselme qui prend la poudre d’escampette. Le Team Pro Unibet pensait trouver le bon spot avec un re-steal  pour ses 16 dernières blindes. Le cold-call d’Eric Nevraumont en SB n’était cependant pas prévu. Le chipleader de la table retourne deux beaux barbus et cinq briques plus tard, Eric passe la barre des 400 000 jetons. 

Les derniers instants d'Arnaud Enselme, pris dans ce set-up face à Eric Nevraumont (casquette noire)

Dernier épouvantail du field, Sonny Franco ne fait pour l’instant peur à personne avec ses douze blindes. Il occupe la dernière place du chipcount et attend sagement son spot en regardant Thierry Oldak faire le show. Habitué de Marrakech, “Titi” vient d’ailleurs de nous gratifier d’un joli move de loubard.

 

Open 10 000 Valentin Devooght au bouton, payé par Oldak en SB et la BB complète. Check général sur le board , puis l’action s’emballe sur la turn . Check Oldak, 15 100 en BB, call Devooght et check-raise 50 000 de Titi. Payé une fois, mais pas deux.

River , petit acting de Titi qui se gratte la tête avant d’envoyer trois jetons de 25 000. Snap-call ! Oldak révèle aussitôt son . Les nuts et voilà Titi meilleur buteur de la table.
 

 

A défaut d’avoir d’avoir de grands champions, on va vous présenter un futur champion. Installé parmi les gros stacks depuis le début de journée, Adam Mikelevitch vient encore d’appuyer sur l’accélérateur, pour passer la barre des 400 000. Qu’est-ce qui me fait dire que c’est un bon joueur ? Et bien déjà, il est Lituanien. Un argument suffisant, mais j’ajouterai que c’est un grinder professionnel installé à Marrakech depuis un an. Pour l’instant, il ne compte qu’une ligne Hendon Mop, un 200 balles transformé en 21 000 € lors d’un tournoi massif à Vilnius, mais mon petit doigt me dit qu’il devrait vite garnir son profil de quelques drapeaux marocains. Attention, requin en vue !

Il reste 20 joueurs sur 92 inscriptions
Level 16 à venir : 3 000 - 6 000 Ante 6 000
Moyenne : 221 000

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Bakas la baraque

Les premiers bags de ce festival marrakchi viennent d’être emballés. Et il y en a un qui pèse bien plus lourd que les autres. Soufiane Bakas dévore ce Day 1A suite à un coup de haute voltige entre superstacks et emmène les treize premiers qualifiés de cet UDSO Cup.
 

 

On passait jusque-là un tournoi tranquille. Une partie entre copains mêlant champions locaux, habitués du Saadi et jeunes loups égarés dans les fourrés de Marrakech. Puis sans crier gare, le 1er et le 2e au chipcount se mettent sur la tronche et en vingt secondes, fusionnent pour former un chipleader tonitruant.

C’est justement le jeune requin lituanien, Adam Mikelevitch, dont je vous parlais dans le dernier post qui s’illustre dans ce coup. Et je vais par conséquent retirer tout le bien que je disais de ce garçon. Ou plutôt préciser l’espèce aquatique : il s’agit en vérité d’un requin-baleine.

Open UTG 13 000 Mikelevitch et 3-bet de son voisin Soufiane Bakas pour 35 000 jetons. Jusque-là, tout va bien, puis la parole revient sur le Lituanien qui donne un coup de nageoire légèrement démesuré : 4-bet tapis 428 000 ! 70 blindes envoyé au milieu et snap-call !

Avec deux beaux Rois, Bakas avait en effet posé l’hameçon et tire la ligne aussitôt pour pêcher du gros. Avec deux Valets, Adam est pris à la gorge. Il croit se sortir du piège au moment de voir la flop J… K- brique. Il faudra trouver un carré, qui ne viendra jamais. Le requin s’est fait couper les deux ailerons d’un coup et Sofiane s’envole loin, loin devant tous les autres, avec 1,2 million, un tapis correspondant alors à 5 averages.
 

 

« C’était un beau blunder » analyse Soufiane, adoptant un vocabulaire d’un autre jeu. « Bah oui, ça marche aux échecs comme au poker. Ici, je vais le call que avec deux dames ou mieux, peut-être une fois de temps en temps avec As-Roi » explique le natif de Rabat, désormais installé ici. « Je suis joueur de cash game, je joue presque tous les soirs ici. Mais les tournois, c’est très rare, je ne les fais que quand il y a un bel évènement comme celui-là. D’ailleurs, c’est la première fois que je termine chipleader. Ça n’a rien à voir avec le cash, ça fait beaucoup d’émotions ».

Soufiane n’a vu personne dans son rétroviseur pendant de longs niveaux. Mais à l’approche de la bulle, plusieurs concurrents se sont réveillés pour effectuer un rapproché au classement.
 

Un homme qui a bien rigolé, bien chatté et bien bluffé : Saïd Maho a passé une bonne journée de poker et reviendra dimanche avec un superstack. 

Mentionnons notamment l’énorme remontée de Said Maho. Parti avec 8 blindes, le joueur était proche de la sortie au moment de voir Adrien Sanz re-shove sur lui avec 8-8 contre son 5-5. Bim, le 5 turn et c’est reparti. Quelques minutes plus tard, il se chauffait avec son voisin avec deux dix sur un board . Bim, le  river pour prendre une nouvelle grosse value, tandis que son voisin call-muckera en faisant la grimace. 

Revenu dans les hauteurs, Saïd se permettra même une petite sucrerie face à James Xavier. Open 36 000 James au bouton (3x), 3-bet 95 000 de Saïd en SB, payé. Check-check sur le flop . 58 000 turn et ça suffit à faire folder son opposant. L’occasion pour Saïd de claquer un splendide  sur la table. «  J’avais fracassé le board » plaisante le bluffeur, qui termine la journée avec un beau 470 000.

Sur l’autre table, Thierry Oldak a enchainé les bons pots sur la dernière heure et ponctue la journée avec la dernière élimination du jour. Un As-Valet qui domine et abat le A-7 d’un shortstack et "Titi" poinçonne son ticket pour la phase finale avec 570 000 jetons.
 

A l'italienne, Titi débriefe avec son voisin qui n'a toujours pas digéré son superbe check-raise turn avec nuts pour lui prendre les trois quarts de ses jetons.

Un petit chipcount et je vous dis à demain pour le Day 1B. Il débutera à 16H, un horaire pas trop matinal pour permettre à tout le monde de décuver de la grosse soirée qui s’annonce puisque nous fêtons aujourd’hui un évènement de taille : l’anniversaire du patron du Deepstack Open, Monsieur Alexandre Henry, qui a stratégiquement placé l’étape marrakchi le jour de son anniv’.
 

Chipcount :

Soufiane Bakas : 982 0000
Thierry Oldak : 570 000
Valentin Devooght (photo) : 480 000

Virage de grinder sur le dernier redraw, avec Valentin Devooght et Adrien Sanz. Les deux hommes n'ont pas vu beaucoup de jeu mais finissent bien la journée en passant chacun leur gros flip à tapis. Devooght sur un re-steal  vs un open CO et un call BT, payé par le bouton avec... . Un call à la fois catastrophique et en même temps génial, qui ne sera pas récompensé sur le board . Sanz, lui, gagnera son flip avec  contre 9-9 et bag 224 000.

Saïd Maho : 470 000
Raphael Godart : 407 000
Eric Nevromont : 330 000
Khalil Tazi : 251 000
James Xavier : 226 000
Adrien Sanz : 224 000
Yahia Elabdi : 222 000
Salim El Merassi : 150 000
Hicham Amrani : 149 000
Laurent Amiard : 135 000

Il reste 13 joueurs sur 92 inscriptions
Level 20 : 6 000 - 12 000 Ante 12 000
Moyenne : 353 000

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Même guerre, deuxième bataille

Les trompettes ont sonné le début de l'assaut. Au lendemain du premier affrontement, les joueurs repartent à la guerre pour la deuxième bataille de l'UDSO Cup.
 

 

Les bannières “Unibet Deepstack Open” tapissent les baies vitrées l'arène Jean Bauchet. L’armée DSO se met en ordre de marche au fur et à mesure de la campagne et le bataillon grossit de jours en jours. On n'est que sur le Day 1B du premier tournoi du festival, l’affluence n’est pas encore démentielle mais les conditions de jeu, elles, sont toujours aussi parfaites.

70 combattants ont sorti l’épée du fourreau pour entrer dans la bataille en ce milieu d’après-midi. Attention à ne pas vouloir jouer les héros, à l’instar de Monsieur Larson qui est sorti du rang pour foncer seul sur l’armée adverse, seulement armé d’une épée en plastique.

Un courage récompensé par un double-up affreux, et assurément le bad beat de ce début de journée, qui vous rappellera les saveurs du poker à la marrakchi.

Limp UTG Larson (300), over-limp UTG +1 de Luis Damian, over limp, raise MP 1 300, call Larson, raise 7 000 UTG +1, fold, et tapis Larson pour un peu moins de 50 000 jetons. Luis Damian se frotte les mains, son opposant est tombé dans son piège et le joueur peut fièrement retourner ses deux As, en bonne posture face au…  de Larson. 

En termes d’émotions et de rebondissement, le board sera à la hauteur de l’action pré-flop. Voyez par vous-même.
 

Roi flop, Roi river et voilà comment doubler ses 150 blindes dès le troisième niveau du jour.

Dans l’armée du jour, on compte tout de même des soldats plus avertis. Le colonel Darcourt est au rendez-vous, le caporal Rabah Ait Abdelmalek a sorti les lunettes de combat, les jeunes lieutenants Malcolm Franchi, Henri Dupont ou Quentin Laügt sont sur le pont. Voilà des grinders qui devraient nous proposer du beau jeu.
 

Après avoir dignement célébré Alexandre Henry en lui faisant visiter les meilleurs bouibouis de Marrakech, Guillaume Darcourt revient à son sport favori sur cet UDSO Cup.
 

Récent double vainqueur Wina Series, Quentin Laügt retrouve le plaisir du Live dans son nouveau casino maison.

La partie a démarré depuis une heure. On part pour un premier tour de tables pour observer les premières escarmouches de cet UDSO Cup Day 1B. À noter qu’un troisième round débutera sous les coups de 21H, disputé cette fois en mode turbo (10 minutes de niveau).
 

Le sourire d'une joueuse heurese de partir à la guerre : Audrey Verlomme tentera d'être la première femme qualifiée au Day 2 de cet UDSO Cup

Il reste 69 joueurs sur 70 inscriptions
Niveau 4 à venir : 200 - 400 Ante 400
Moyenne : 52 000

Edited September 30 by cosmictrip

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Pas venu pour jouer les touristes

C’est un joueur redoutable, qu’on connait de plus en plus dans notre petit milieu. Un homme connu pour raser les rooms online, que ce soit en Expresso, en short-track ou en cash game. Mais à Marrakech, on avait encore jamais aperçu Mehdi Violleau. Normal, c’est la première fois qu’il met les pieds ici. Alors Mehdi, quel bon vent t’amène au Saadi ?
 

« J’avais peur de l’avion, mais les Bahamas m’ont débloqué, explique le grinder, dont on avait suivi le deep run fabuleux lors du dernier PSPC (29e, pour 93 500 $). Cette fois, je me suis chauffé avec mon pote Salem Sahed. C’est un très bon joueur de MTT et l’un des premiers à streamer sur Twitch (sous le nom SLmFreeman) ».

Pas de temps à perdre, les deux copains sont “in” dans toutes les expériences que Marrakech a à proposer, au casino comme en dehors. « J’ai eu l’occasion de me balader en ville, sur la grande place, de gouter un bon couscous… Et c’est dingue de voir comment les Marocains sont accueillants. Je suis d’origine algérienne, mais les Algériens et les Marocains de France, c’est pas pareil. Ici, c’est des vrais gentils. Partout où je suis allé, j’ai vu des gens bienveillants ».
 

Salem Sahed, que les amateurs de Twitch connaissent sous le nom de SlmFreeman.

Et le poker marrakchi ? « On m’avait dit qu’ils étaient très fantasques. Mais pour l’instant, je suis assez étonné. J’ai vu plusieurs joueurs faire des sizings absolument parfait dans des spots de 3-bet. J’ai aussi eu l’occasion de jouer en cash-games au casino et les joueurs jouent beaucoup plus deep qu’en France. Genre 400BB sur la 5-10, alors qu’en France, on en voit beaucoup poser 500 € ».

Les premières impressions sont bonnes, Mehdi est séduit et prévoit déjà un gros programme de jeu. « Il y a plein de beaux tournois sur ce festival. Je vais tout jouer. Même les High Roller, le 3 000 €… Tout ». Comme dit le proverbe (que je viens d’inventer), ce n’est pas parce qu’on découvre la route qu’on doit mettre le frein.

Il reste 78 joueurs sur 87 inscriptions
Niveau 6 à venir : 300 - 600 Ante 600
Moyenne : 55 700

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Le triangle des Bermudes

Oh la belle table au milieu de la salle Jean Bauchet ! Elle est facile à repérer, le niveau de décibel moyen est trois fois supérieur à toutes les autres. Et pour cause, on y a assis un trio de tauliers du Saadi, tapant le carton entre copains comme s’ils étaient à la maison : Mounim Kaddouri, Idir Haïche et bien sûr le maitre des lieux Anas Tadini. Les trois colosses pèsent à eux seuls 427 lignes Hendon Mob au Saadi et 1 274 litres de bouteilles commandées au Teatro. Le hasard du tirage les a rassemblés en table 20, et les autres adversaires commencent à comprendre la soirée animée qu’ils risquent de passer.
 

Ashraf Hamdani, fait la découverte des trublions Anas Tadini et Idir Haïche.

A la droite d’Anas Tadini, Ashraf Hamdani fait ainsi la découverte du vainqueur du dernier High Roller Sismix, qui commence à lui envoyer quelques vannes. Quelques minutes plus tard, les deux voisins vont se retrouver dans un coup étrange.

Un flop lambda, une turn , et le croupier indique que la parole est sur Anas. Le Marocain annonce « check », mais Ashraf n’avait pas parlé avant lui. Le croupier s'excuse de son erreur, mais doit redonner la parole à Ashraf… Qui décide de bet. Le malheureux ! Il ne se rend pas compte de l’impair qu’il vient de commettre.

« Ce n’est pas fair-play » lâche Idir, ouvrant une séance de palabres pour défendre son ami Tadini. Le volume sonore de la table augmente encore mais l’action ne change pas. Un brin agacé, Tadini décide de payer une fois, et même une deuxième sur la river brique. Ashraf avait effectivement touché son valet, Anas a call avec une hauteur boiteuse et lègue quelques jetons à son voisin. À partir de ce coup, toute la table est sur les côtes d'Ashraf.

« De toute façon, ça m’arrive tout le temps. Je suis la victime de ce casino » s’emporte Anas “Calimero”.

Les plaisanteries fusent sur ce move, sur le quartier dont pourrait venir Ashraf, qui ne sait plus trop ou se mettre entre ses trois géants.
 

 

« Tu ne me connais pas ? » demande Anas.
- Non, je ne te connais pas, mais tu m’as l’air connu ici.
- Je me présente, Anas, dit le Marocain en présentant une main amicale à Ashraf.
- Enchanté, Ashraf.
- Enchanté, tu m’as bien niké.

La partie reprend dans une ambiance toujours aussi braillarde. Mais Ashraf n’a pas fini de se présenter à la table. Cette fois, c’est Mounim Kaddouri qui est dans son viseur. Une suite de relances pré-flop et les deux joueurs se retrouve à tapis. Deux Dix chez Mounim,  chez Hamdani. Le Roi au flop et Ashraf s’offre le scalp d’un premier taulier. 

« C’est bon, on est mort. Maintenant c’est lui qui a tous les jetons, reprend Idir. Excuse-moi, je rigolais tout à l’heure » feinte le reg parisien, provoquant de nouveaux gloussements à table. Et voilà comment imposer le respect des patrons quand on s’invite dans leur maison.

Il reste 78 joueurs sur 111 inscriptions
Niveau 9 à venir : 600 - 1 200 Ante 1 200
Moyenne : 71 700

Edited September 30 by cosmictrip

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Tsunamy surf sur la première mi-temps

Les trois hommes dont je viens de vous parler lui avaient proposé de les rejoindre entre colosses du Saadi. Mais Javier Tsunamy avait déjà une table attribuée… Et il n’a pas vraiment de raison de vouloir la quitter. En deux heures de jeu, l’Espagnol a monté Prs de cinq starting et prend sereinement les commandes de ce Day 1B.
 

 

Au moment où j’arrive à table, Javier vient encore de ramasser un bon pot, et est en train de convaincre ses adversaires, dans un Français presque parfait, qu’il tenait bien deux As. « Je ne comprends pas pourquoi ils ne me croient pas. J’open 2 500 au CO, la BB fait 10 000, je 4-bet 17 000 et il call. Le flop vient . Il check, je fais 7 000, tout petit, il call. Turn , je fais 18 000, il call encore, et river, il lui reste 30 000 dans un pot de presque 80 000, je fais tapis ».

Une ligne somme toute assez standard pour Javier, qu'on sait capable de lines bien plus douteuses, mais bon, en attendant, les jetons sont bien arrivés chez Tsunamy, posté devant un stack de 240 000 jetons. 240 000 ? Déjà ? « Oui, j’ai ouvert des poubelles, comme . Je suis payé par deux joueurs, le flop vient , je 3-barrel, un cœur tombe river et je prends beaucoup. Derrière, ça open, call, je défends  et le flop vient K-7-7. Moi j’ai un sept, les deux autres ont un Roi… C’est plutôt facile pour l’instant ». 

Facile, concis, efficace, Javier a l’air en forme et entame le dixième niveau du jour avec le costume de chipleader.

Et le temps que j'écrive ces lignes, les floors viennent de siffler le diner-break. Je vois un Mehdi Violleau bien stacké (175 000), Hamza Tantani, Rachi El Yaacoubi et Guillaume Darcourt à l'avant du peloton (110 000), Saïd El Yousfi et Henri Dupont autour de la moyenne tandis que Quentin Laügt ferme la marche avec 24 000 jetons à la reprise. C'est déjà 24 000 de plus qu'Idir Haïche, qui a perdu ses dernières blindes sur la dernière main du niveau et commencera le before un peu plus tôt que les copains.
 

Reprise des hostilités à 20h40

Il reste 64 joueurs sur 111 inscriptions
Niveau 13 à venir : 1 000 - 2 000 Ante 2 000
Moyenne : 88 200

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Les belles grappes de Levigne

Le diner est digéré, les stacks commencent à se former et la partie à se décanter. 43 joueurs encore en course, il faudra tomber à 17 pour clore ce Day 1B, toujours dominé par Javier Tsunamy, derrière lequel trois joueurs se positionnent dans le groupe de poursuivants.
 

 

Le premier d'entre eux répond au nom de Hamza Tantani. Ce joueur inconnu au bataillon vient d'ajouter le nom de Malcolm Franchi à son tableau de chasse, suite à un duel de blinde malicieusement mené. Limp du Corse sur la blinde de Hamza qui iso à… 2x (4 000).  sur le flop, et Tantani poursuit avec un c-bet 5 000, payé par Franchi. sur la turn, second-bar à 10 000, payé encore et sur la river , Malcolm sort (de) sa boite : Tapis pour ses 68 000 jetons restants. Payé sans sourciller par Hamza.  montré chez Malcolm, qui a transformé sa troisième paire, le  de Hamza est bon. 150 000 pour le nouveau chipleader de la table. 

Deux tables plus loin, c’est Norbert Levigne qui impose le respect. À l’instant, il vient de montrer à tous ses adversaires comment prendre un tapis de départ sans besoin de voir une turn, avec un move puissant.
 

 

Open UTG de Norbert 5 500, payé une fois (par Issam Benhaddou), deux, trois, quatre et cinq fois. Le flop vient . Check SB, check BB et check de l’OR qui laisse l’initiative à Issam. Le vainqueur du dernier Sismix prend deux secondes pour envoyer trois jetons oranges (5 000 chacun) au milieu. Payé par son voisin, les deux blindes fold et la parole revient sur Norbert. Le joueur empile ses pions pour former une grande tour équivalent à environ 80 000 jetons et l’avance doucement au milieu du tapis. Snap fold, snap-fold et ça fait désormais 125 000 pour le runner-up MPO 2008. 

Enfin, comment ne pas évoquer la ramontée du Boa. « Fallait me tuer tout à l’heure, quand j’avais 5 000 jetons » commente Guillaume Darcourt, encaissant un nouveau joli pot. L’ex Team Pro PMU était en effet proche de la sortie mais a trouvé deux petits double-up pour se remettre en selle. Derrière, la machine est lancée et Darcourt fait parler son agression naturelle pour se construire un superstack.
 

 

A l’instant, il a vu le joueur UTG C-bet 5 000 (1/4) dans un pot 4-way sur un flop . Anas a payé la mise, puis Guillaume a fait comprendre à ses opposants qu’il n’était pas là pour entrer dans leurs moves timides : Raise 25 000. Trois folds plus tard, Darcourt est à 150 000.

Il reste 43 joueurs sur 111 inscriptions
Niveau 14 à venir : 2 000 - 4 000 Ante 4 000
Moyenne : 135 200

Edited October 1 by cosmictrip

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Élargir ses ranges

La base au poker, c’est les ranges pré-flop. Cependant, il faut savoir adapter ces fameuses ranges en fonction de ses adversaires, de la situation, et du casino où vous vous trouvez. Au Saadi, par exemple, les ranges ne sont pas les mêmes qu’ailleurs. Illustration avec deux rencontres pré-flop, qui ont causé les sorties de deux cadors : Anas Tadini et Mounim Kaddouri.
 

 

Le recordman de titres au Saadi était alors tombé dans la zone rouge. Avec dix blindes, il attendait seulement une main pour envoyer la sauce, et trouvait l’occasion parfaite sur ce pot limpé. Limp 4 000 UTG Guillaume Darcourt, overlimp CO de Mohamed Lahlou et Anas découvrez  9-9 en SB. Tapis 40 000 jetons… Payé deux fois.

Le flop vient . Check Darcourt, parpaing Mohamed, fold et tient une occasion de triple-up face à… . Une main à potentiel, preuve en est qu'elle dispose tout de même de 96% d’équité dans ce beau spot. Anas ne touchera pas son one-outer et Lahloul s’envole au-delà des 200 000 jetons.
 

 

Sur la table voisine, c’est Younes Essalehi qui propose une nouvelle lecture des tableaux de Nash. Le joueur démarre par un limp 4 000 UTG avec . Au bouton, Javier Tsunamy fait 10 500. En BB, Mounim Kaddouri envoie tout pour à peu près 30 000 jetons. Avec sa main, Younès se sent bien et paie. Javier rebondit et envoie à son tour la boite, pour environ 120 000. Les signaux ne semblent pas favorables, mais maintenant qu’on est là, c’est payé encore. Mounim montre , Javier un beau , mais les Dieux du poker donne raison à Younès dès le flop . Turn . « Pas d’horreur » ose Younès, qui empochera effectivement le pot sur la river brique. Kaddouri est out, Tsunamy est cripple, Younès est énorme.

Il reste 31 joueurs sur 111 inscriptions
Niveau 15 : 2 000 - 5 000 Ante 5 000
Moyenne : 178 000

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Le turbo, c’est le plus beau

On commence à connaître la musique depuis la généralisation des Day Turbo. La dernière séance de qualification rassemble généralement les grosses bankrolls qui n’ont pas pu poinçonné leur ticket en dépit des parfois nombreuses bullets envoyées sur le séjour. Marrakech ne déroge pas à la règle, bien au contraire. 38 inscriptions enregistrées et beaucoup de beau monde, à commencer par Anas Tadini, qui a enfin lancé la machine : 6 tapis de départ montés en une heure de jeu, non sans une certaine habilité à frapper les boards.
 

Pas frais au chipcount, mais pour ce qui est du smile, c'est Samy le plus beau.

Voyez donc ce coup de haute voltige. On est sur un duel UTG vs UTG +1, histoire de vous donner une idée des ranges supposées. Mais comme je vous le rappelais, nous sommes à Marrakech, les ranges sont larges, et le showdown peut dévoiler des mains qu’on n'attendait pas.

Le flop est venu As de carreau -  . Le c-bet petit a été payé par Anas et UTG décide de check sur la turn . La parole est sur Anas qui demande « How much you play my friend » avant d’envoyer 17 500, dans un pot de 17 000. Dix secondes plus tard, son opposant étranger annonçait all-in, snap-call !

L’OR montre . Top two plus tirage flush max. Ça va être dur de faire mieux pour Tadini qui montre… . Les nuts. Aucun full ni aucune flush ne viendront changer le cours de la main et voilà Tadini superchipleader du tournoi.

Tous les copains du Saadi qui n’ont pas qualifié cette Cup sont là. Sonny Franco sur la table voisine, Idir Haïche de l’autre côté, Samy Boujmala en face de lui et une magnifique table Arnaud Enselme - Said El Yousfi - Henri Dupont - Guillaume Darcourt dans le coin de la salle.
 

"Nono" Enselme (S1), Said El Yousfi (S2), Guillaume Darcourt (S5) et Henri Dupont (S8), voilà qui promet du poker de haute volée.

Guillaume Darcourt ? Mais n’avait-il pas monté un tapis monstre sur le 1B. Sissi. Un stack qui s’est liquéfié en un petit quart d’heure. Un premier pot perdu, un deuxième, puis un re-steal avec A9sh au CO pour 20BB. En début de parole, Mehdi Mbarek a payé avec 8-8, ça a tenu et Guillaume a sauté sur le 1C, tandis que Mbarek décolle à plus de 450 000 jetons.
 

 

Il reste 28 joueurs sur 38 inscriptions sur le 1C
Niveau 9 : 600 - 1 200 Ante 1 200
Moyenne : 71 000

Il reste 26 joueurs sur 111 inscriptions sur le 1B
Niveau 15 : 3 000 - 6 000 Ante 6 000
Moyenne : 223 000

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Easy like Emzy

Un peu de couleur dans ce field. Avec sa robe teintée tel un mélange d’aquarelles psychédéliques et son long tatouage sur le bras droit, difficile de louper Emzy Oliver. Dernière femme en lice depuis la récente sortie d’Audrey Verlomme, Emzy est bien installée dans le peloton, à quelques encablures de l’ITM, pour son tout premier tournoi en terre marakchi.
 

 

« C’est la première fois que je viens ici. J’avais un peu de temps off à côté de mon travail, et un ami m’a dit que c’était une belle destination pour jouer, explique tout simplement Oliver, qui s'est récemment pris de passion pour le jeu. Je me suis mis au poker depuis peu de temps, et je me balade un peu partout pour jouer des tournois, raconte Emzy, qui notamment vécu de belles émotions du côté de Malte. J’ai remporté deux fois d’affilée le Ladies (de la Battle of Malta). Et je compte bien y revenir l’année prochaine pour faire la passe des trois ».

Pure joueuse de Live, la native de Bristol semble maitriser à merveille la technique du vol et du re-steal. Elle vient d’ailleurs d’envoyer le squeeze tapis 18BB deep suite à un open EP et un call SB pour remonter au dessus de la moyenne, alors que les floors venaient de dessiner le re-draw à 24 left.

Sur les autres tables, aucun réel chipleader ne se distingue. Le chipcount est bien plus resserré qu’hier mais les choses pourraient bien bouger alors qu’on est entré dans le money-time, à 7 places de la bulle, sur les blindes 5 000 - 10 000.
 

Chipcount big stack

Younes Essalehi : 490 000
Jérémie Canetti : 360 000
Mehdi Mbarek : 345 000
Ayoub Hajji : 340 000
Mehdi Violleau : 340 000

Il reste 24 joueurs sur 111 inscriptions sur le 1B
Niveau 17 : 5 000 - 10 000 Ante 10 000
Moyenne : 231 000

Edited September 30 by cosmictrip

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Day 1B : Biba boum !

Un super-chipleader mystère fait exploser la fin de Day 1B à coups de brelans, Javier Tsunamy punit les joueurs voulant s’essuyer les pieds sur lui et Emzy Oliver valide la première qualification féminine. Le récap’ de ce Day 1B !
 

Biba étant un grand timide, nous avons préféré faire un portrait de son stack, lui aussi très séduisant.

Il n’était pas le plus aggro, ni le plus démonstratif des joueurs en course. Lui-même voulait profiter de son tournoi en catimini, évitant tant que possible les couvreurs et photographes indiscrets. Mais à force de faire des brelans et de terrasser les tables sur lesquelles il passe, Biba aura bientôt droit à sa photo dans le coverage.

Un premier strike avec 5-5 pour évincer un shortstack et avaler le tapis, bien plus conséquent, de Salem Sahed, qui s’empalait avec  sur un board . Puis un quart d’heure plus tard, rebelote au moment du main-par-main. $

Nous étions alors en train de surveiller les shortstacks, avec notamment Javier Tsunamy sur la corde raide à la “stone bubble”. Mais dans le même temps, les deux superstacks de la table 16 se mettent sur la tronche.

Encore une fois, on a eu droit à des sizings “marrakchis”. Open 40 000 MP, call de Biba et les deux gros stacks se retrouvent sur le flop . C-bet 35 000, payé. sur la turn, et Monsieur enclenche le second-baaaaar… A tapis.

Plutôt corsé sachant qu’il compte encore 371 000 jetons devant lui. Inutile de compter le stack adverse, Biba s’empresse de dire “payé” et ne peut s’empêcher de dévoiler brièvement son Q-Q, rattrapé immédiatement par le croupier puisqu’on joue le main-par-main.

« T’as montré quoi ? Deux dames ? Oh p**** j’suis mort » se lamente son adversaire, qui possédait pourtant un tapis confortable pour le Day 2. Son  est en effet drawing-dead. L’espoir viendra peut-être de Javier Tsunamy, lui aussi à tapis sur la table voisine, et qui pourrait donc splitter le min-cash avec Monsieur.
 

 

L’Espagnol avait ouvert UTG avec ses onze blindes et son voisin chipleader, Jeremie Canetti, a tenté de mettre la pression maximum sur le shortstack à l’approche de l’ITM. C’est mal connaitre Javier. La pression, il la boit, et ce n’est pas un min-cash qui va le faire trembler dans son casino maison : 4-bet shove avec son , sachant très bien que son opposant complètera la somme.

Canetti retourne alors… . Aucun respect pour Javier Tsunamy visiblement. Les dieux du poker récompensent le courage de l’Espagnol avec un flop . Drawing-dead sur la turn  et double-up sur le gong de Tsunamy.
 

 

Chipcount Day 1B - 17 joueurs restants sur 111 entrées

Biba : 1 011 000
Jeremie Canetti : 699 000
El Bakkouri : 528 000
Ayoub Khlifi : 536 000
Younès Essaheli (photo) : 471 000

Une journée agréable pour Younes Essaheli. Un beau bad beat pour se lancer, quelques petits coups pour se maintenir et un gros set-up deux As contre deux Rois pour boucler l'affaire. Ca fera 471 000 jetons pour le Day 2.
 

Javier Tsunamy : 352 000
Ismaïl Fatheddine : 257 000
Emzy Oliver (photo) : 244 000
 

Emzy a défendu chèrement son middle-stack sur la fin partie pour s'offrir un ITM et un Day 2 pour son tout premier tournoi marrakchi. L'Anglaise sera la première et unique femme à revenir demain dans cette Cup.

Hamza Lamzaridi : 214 000
Alexandre Annouazzi : 204 000
Mohamed Lahlou : 198 000
Mehdi Violleau : 184 000
 

Fin de partie dans le dur pour Rachid El Yacoubi et Mehdi Violleau mais les deux grinders assurent l'essentiel : Une dizaine de blindes pour le day 2. Et on sait que les deux hommes ont largement le talent pour revenir dans la partie.

Hamza Tantani : 169 000
Ugo Palmero : 153 000
Ashraf Hamdani : 142 000
Rachid El Yacoubi : 107 000
Selim Boumlil : 82 000

Et puisque le monde est bien fait, le Day 1C rendait son verdict à la seconde près où je finissais d'écrire ce chipcount. Un tournoi dominé par Said El Yousfi. Le champion des champions emmène avec lui cinq autres survivants sur ce flight qui avait totalisé 40 inscriptions. 

Chipcount Day 1C - 40 entrées

Said El Yousfi : 803 000
Idir Haïche : 419 000
Amer Bemoumen : 347 000
Henry Dupont : 163 000
Kamal Sefriuoi : 150 000
Ilane Ashtamkar : 123 000

92 + 111 + 40 = 243 entrées donc pour cet UDSO Cup. 36 joueurs encore en course, qui se battront pour... Suspens ! Nous découvrirons ensemble le pay-out lors du retour des joueurs, dès dimanche 16h. D'ici là, profitez allègrement de votre samedi soir, dansez, buvez, riez jusqu'à l'aube et récupérez de cette folle nuit en vous délectant des coverages Clubpoker, de Paris jusqu'à Marrakech. Bonne nuit les khouyas et à demain pour le dénouement de cet UDSO Cup.

Edited October 1 by cosmictrip

[aleastwood CPiste Holothurisme : +66 % 1030 posts]

Offre spéciale pour le satellite online Unibet.fr ce soir à 20h

Vous suivez le coverage et vous aimeriez bien vous aussi venir jouer le Main Event au soleil ? Qualifiez vous sur le satellite hebdomadaire d'Unibet.fr dimanche 1er Octobre à 20h00 : nous offrons une chambre pour deux personnes au Kennedy Resort du 4 au 9 Octobre au joueur qui fini chipleader du satellite online !

5 tickets en moyenne sont remportés chaque semaine (les tickets peuvent être utilisés sur l'étape UDSO de votre choix).

T&C : https://www.deepstackopen.com/news-udso-marrakech/

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ITM à l'abri du soleil

Un soleil brûlant chauffe les rues de Marrakech. 36 degrés, c’est bien trop chaud pour tenter une ballade au souk ou même prendre un verre en terrasse. La température invite plutôt à se rafraichir en bord de piscine, ou sous l’air conditionné du Palace pour une partie de poker. Une centaine de joueurs tapent actuellement le carton dans la salle Jean Bauchet, partagée entre le Day 2 de l’UDSO Cup et le coup d’envoi du Mystery Bounty.
 

 

« Bah t’étais où hier ? » me lance Idir Haïche, faisant référence à mon absence tandis qu’Anas et toute la bande chauffait encore les travées du Theatro. La nuit semble avoir été belle, mais c’est un Idir frais et prêt à boxer qui enfile les gants cet après-midi, juste à côté du collègue Rachid El Yacoubi. Le franco-marocain est d’ailleurs l’un des premiers à s’illustrer, avec un double-up précoce sur une rencontre  contre le  d’Alexandre Annovazzi. Rachid achèvra d’ailleurs lui ce même Alexandre, en puisant un peu plus dans son talent sur un duel  contre , sur un malicieux run-out . 
 

 

Dès la première main, c’est Mehdi Violleau qui s’offrait la première élimination du jour. Open du fondateur de Spinelite UTG, 3-bet shove 18BB d'Adrien Sanz avec 8-8 et payé par les deux valets de Violleau, qui tiendront sans trembler.

Elimination prématurée également pour Mohamed Lahlou et Ugo Palmero. Ils ne sont donc déjà plus que 32 dans cette Cup. 4 tables, qui se battent pour 170 000 MAD, prix majeur d’un pay-out qui a été révélé ce matin, et que dans ma grande bonté je vous partage à la suite de cette introduction.
 

Saïd et Amer s'amusent bien en ce dimanche après-midi au Saadi. 
 

Pay-out

1er : 170 000 MAD
2e : 125 000 MAD
3e : 93 000 MAD
4e : 72 000 MAD
5e : 56 500 MAD
6e : 43 500 MAD
7e : 34 600 MAD
8e : 28 200 MAD
9e : 23 200 MAD
10-11e : 19 200 MAD
12-15e : 15 000 MAD
16-23e : 11 100 MAD
24-36e : 7 400 MAD
 

Chipleader hier soir, Biba s'est dit qu'il avait tellement de jetons qu'il n'avait pas besoin de venir sur le premier niveau du Day 2. Le sac de jetons a été déballé pour lui et son stack l'attend depuis déjà vingt minutes.

Il reste 32 joueurs sur 243 entrées
Niveau 20 : Blindes 8 000 - 16 000 Ante 16 000
Moyenne : 364 500

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Les riches toujours plus riches

Trois tables left dans cet UDSO Cup. Les chipleader des deux premiers jours mènent toujours la danse et ont même pris un tour d’avance sur la concurrence.
 

 

Soufiane Bakas n’a pas eu à forcer son talent. Une grosse rencontre face à James Xavier, qui était bien remonté lui permet déjà de tutoyer les 2 millions de jetons. Open UTG James, 3bet UTG+1 Bakas, 4-bet tapis 300 000 et payé par les deux Rois du chipleader. Ca domine le A-Q adverse et ça tiendra tranquillement.

Quelques minutes plus tard, Bakas met fin au parcours d’un autre petit tapis avec… Deux Rois encore, qui ne feront qu’une bouchée des deux Valets adverse. La vie est belle pour Soufiane Bakas, plus que jamais chipleader avec 2,2 millions de jetons, soit 5 fois l’average.

Le chipleader du deuxième jour n’est pas mal non plus. Hier, c’est en enchainant les brelans que Biba avait monté un stack. Le joueur reste fidèle à sa stratégie et continue de frapper des sets pour déplumer ses adversaires. Illustration avec Javier Tsunamy, qui s’était pourtant refait une santé sur les premiers coups de la journée.
 

 

L’Espagnol ouvre deux As, dont l’as de carreau et envoie le c-bet 75 000 face à Biba sur un flop . Encore une fois, monsieur est assis sur un brelan. 2 sur la turn, cette fois, c’est Biba qui reprend l’intiative avec un bet 100 000. Payé par Javier. River 2h, Biba ajoute 100 000 à l’addition, payé bien sur, Biba retourne son full au 7, et Javier retombe sous les vingt blindes.

« Je me suis fait traire… Como una vaca » commente l’Espagnol, en mimant les pies de la vache.
 

 

Derrière nos deux chipleaders, signalons la bonne forme de Thierry Oldak. Le joueur français a savamment attiré son opposant dans un piège… Qu’il avait posé involontairement. « Je veux open A-6 de carreaux UTG mais je me trompe dans les jetons et c’est finalement un limp 20 000. Le bouton iso à 55 000, je call. Le flop vient , je check, il fait 60 000, je call. Turn , je sors : 70 000, il me fait 140 000, je call. River 2c, il me fait tapis pour ce qu’il me reste, environ 200 000, je call et il montre . Carnaval ». Et voilà, Titi danse la samba sur un stack de 750 000. 
 

Top 5 Stack

Soufiane Bakas : 2 275 000
Biba : 1 850 000
Thierry Oldak : 760 000
Said El Yousfi : 650 000
Valentin Devooght : 575 000

Ils se contentent de 7 400 MAD : Ilane Ashtamkar, Amer Benmoumen, Khalil Tazi, Hamza Tnatani, Henri Dupont, Ayoub Khlifi, James Xavier et Yahia El Abdi.

Il reste 24 joueurs sur 243 entrées
Niveau 21: Blindes 10 000 - 20 000 Ante 20 000
Moyenne : 455 500

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Tout s'emballe

La pente devient de plus en plus raide et les pilotes jouent la course à fond. 8 éliminés en trente minutes de jeu et nous voilà déjà aux portes des demi-finales. Valentin Devooght (photo) conforte sa place en tête de course, tout comme Kamal Sefrioui, qui a enchainé les kills pour passer la barre du million.
 

 

Le benjamin du field est assurément l’un des joueurs les plus affutés encore en course. Grinder online nous ayant habitué à quelques petits éclairs sur les évènements Winamax, Valentin Devooght gère parfaitement ce début de Day 2, avec près de deux averages à (presque) deux tables left. Valentin a graille les jetons ici et là, trouvé un joli set-up A-A contre A-K et à l’instant, il vient encore d’éliminer un joueur et d’ajouter vingt blindes à son tapis confortable.

« J’open 5-5 UTG, BB défend, ça vient T-5-6, et il me check-raise tapis avec top paire » explique Devooght. Facile, rapide, et voilà le grinder à plus de 900 000 jetons.
 

 

Sur la table voisine, c’est le doyen qui a pris ses responsabilités. Kamal est parti de dix blindes il y a  trente minutes pour lui aussi s’approcher du million de jetons. Un premier carambolage à trois avec deux Dames contre 7-7 chez Javier Tsunamy et A-K de carreaux chez Raphael Godard. Ca tient pour les dames. Kamal enchaine dans la foulée avec un nouveau flip et s’installe lui aussi dans le groupe de poursuivants.

A part ça, les deux Barbus de Salim Si ont rasé les deux Zizous d’Ismail Fath-Eddine. Fin de parcours également pour Said Maho et Hicham Amrani. Encore un éliminé et nous dessinerons les deux dernières tables de cet UDSO Cup.

Il reste 17 joueurs sur 243 entrées
Niveau 22: Blindes 10 000 - 25 000 Ante 25 000
Moyenne : 643 500

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Action, tension, télévision

Ils avaient tous envie de passer à la télé ! Pendant près d’une heure, nous avons cherché le joueur qui manquera le redraw à 16 left. Les floors avaient alors prévu d’envoyer tout le monde en diner-break et au moment de revenir du repas, les deux dernières tables seraient dressées dans le dôme télévisé. Il serait dommage de louper l’expérience d’une fin de tournoi sous le dôme du Palace. Les 17 survivants l’ont bien compris et ont vendu chèrement leur peau, se mettant sur la gueule, faisant valser les stacks, et n'hésitant pas à faire chauffer la parlotte, à l'image d'un superbe duel de coq entre Said El Yousfi et Rachid El Yacoubi. 
 

 

Biba a fait les montagnes russes, léguant une partie de son stack à Laurent Amiard (photo) avant de les reprendre chez Jérémie Canetti. Ce même Jérémie s’est refait chez Valentin Devooght, sur un flip qui aurait pu libéré l’assemblée, mais le , du premier tenait contre le : du second. 
 

 

Sur l’autre table, Idir Haïche a joué les survivors, avec un premier double-up  pour ses cinq dernières blindes contre le  de Kamal… Alors que Thierry Oldak foldait K-Qo en BB. Un call nous aurait évité 40 minutes de jeu, mais Titi a préféré lâché sa main, sauvant ainsi Idir qui doublait sur un board .
 

 

Emzy Oliver subissait les agressions répétées de Kamal mais tenait bon et c’est finalement sur la troisième table que se décidait les choses, avec un duel “on ne peut” plus tendu entre Said El Yousfi et Rachid El Yacoubi.

Les deux Marocains se sont gentiment chauffés sur des moves pré-flop. Un premier vol de Rachid, puis un nouveau re-steal 12 blindes depuis la BB suite à un open de Said. Rachid va alors cuisiner son opposant en usant de la parlotte. Sa confiance va convaincre El Yousfi de lâcher sa main, après que Rachid lui ait dit, “si tu montres, je montre”. Said révèle alors son . « Bah t’étais devant frère » pique El Yacoubi, claquant alors son .

Un coup qui ne va pas faire plaisir à El Yousfi, qui open encore sur la main suivante… Et se prend un nouveau 3-bet shove de Rachid. Cette fois, pas de parlotte, juste un long tank-fond de Said, qui commence à bouillir.

La tension à table est palpable. Les vannes sont à double tranchant, et on sent que Said et Rachid se livrent un duel à distance, qui se concrétise en un troisième round dix minutes plus tard. Nouvel open Said à 80 000 sur la blinde de Rachid qui défend. Le flop vient , et Rachid met une nouvelle fois la pression sur sa cible : C-bet 100 000… Et check-raise 300 000, alors que Said compte 450 000 total. 

Mais Said n’est plus d’humeur à fold et paie la mise adverse, quand tombe la turn . Les derniers jetons partent évidemment au milieu et Rachid montre alors son , battu sur cette turn face au  d’El Yousfi. Brique  river, double-up Said, et les langues continuent de se délier.
 

 

« C’est normal que tu paies, t’es un fish ! Y’a encore de l’avenir dans le poker » s’emporte Rachid. Said, lui, a l’air bien heureux. De survivre tout d’abord, mais le plaisir de gagner contre El Yacoubi semble aussi délectable. La tension va encore monter d’un cran tandis que Mehdi Violleau ajoute son grain de sel, pour dire que les deux joueurs ont bien joué cette main, si on omet qu’il fallait open-shove de la part d’El Yousfi. « Comment il a bien joué ? Mais t’es encore pire que lui en fait ! ».

Tombé à deux blindes, Rachid pourra profiter du diner pour s’apaiser un peu. Il reviendra avec 15 autres concurrents, répartis selon le re-draw que voici.
 

Redraw 16 left

Table TV 

S1 - Emzy Oliver : 195 000
S2 - Laurent Amiard : 1 680 000
S3 - El Merrassi : 955 000
S4 - Eric Nevraumont : 265 000
S5 - Thierry Oldak : 1 290 000
S6 - Said El Yousfi : 1 100 000
S7 - Soufiane Bakas : 1 905 000

Table 2

S1 - Rachid El Yacoubi : 130 000
S2 - Biba : 2 150 000
S3 - Jérémie Canetti : 1 130 000
S4 - Mehdi : 430 000
S5 - Kamal : 475 000
S6 - Abber : 280 000
S7 - Idir Haïche : 280 000

 

Les joueurs ont rendez-vous sur ce magnifique spot télévisé. Et vous, sur le Twitch du Casino Es Saadi, ou bien sur son Facebook, pour suivre le dénouement cet UDSO Cup, en direct (enfin, presque, puisqu'il y aura bien sur les 30 minutes de délai).

Il reste 16 joueurs sur 243 entrées
Niveau 24: Blindes 20 000 - 40 000 Ante 40 000
Moyenne : 683 500

 

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Sélection naturelle

Avec 8 joueurs sous les dix blindes au moment de la reprise, on pouvait s’attendre à un feu d’artifices de “all-in”. Nous n’avons pas été déçus. Les shortstacks nous ont proposé un festival de tapis-payé et rares sont ceux qui ont résisté à l’explosion.
 

Emzy Oliver est l'une des seules à avoir survécu au chemin miné menant à la bulle TF
 

Eric Nevraumont est le premier à envoyer la sauce. L’Yvelinois trouve deux valets au HJ, largement suffisant pour envoyer ses 5 blindes et demi au milieu. Malheureusement pour lui, Said El Yousfi se réveille avec deux Rois au bouton. Re-shove, showdown, le Roi tout de suite et Eric termine 16e de cet UDSO Cup, pour 11 100 MAD.

 

Sur l’autre table, les petits stacks s’y mettent à plusieurs. Accrochez-vous : Open-shove Rachid El Yacoubi 130 000 (avec ), re-shove Valentin Devooght 225 000 (), re-re-shove Mehdi Violleau 650 000 (avec deux valets… Et call tapis Ashraf, qui est en réalité tapis-blinde avec son .

Le plus petit des shortstacks trouve un beau flop . La turn  apporte des sueurs, mais Ashraf aura bien droit à une seconde vie après la river . Rachid et Valentin passent à la trappe, Mehdi (photo) prend le gros Side-pot et Ashraf revient près des 200 000 jetons (4 blindes).

Dans la foulée, nouveau all-in & call en table télévisée. Emzy Oliver est en mauvaise posture avec son , payé par le  de Salim. On pense perdre la dernière femme du tournoi sur le board , mais un  river vient sauver la joueuse de Bristol. 

Tandis que je termine ce post, Ashraf (photo) a vu sa remontada stopper par les deux As de Soufiane Bakas, toujours chipleader avec plus de deux millions de jetons. Ils ne sont donc plus que 11 dans cet UDSO Cup !
 

 

Il reste 11 joueurs sur 243 entrées
Niveau 25: Blindes 25 000 - 50 000 Ante 50 000
Moyenne : 994 000

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Bakas fait l’as et envoie tout le monde en finale

Selim et Salim sont sur un bateau. Les deux tombent à l’eau et ni l’un ni l’autre n’iront en table finale. Elle sera dominée, encore et toujours, par le chipleader permanent de ce tournoi : Soufiane Bakas.
 

 

Une heure de jeu depuis la reprise et nous voilà déjà en table finale. Le chipleader a pris les choses en main pour dessiner le casting. Selim Boumlim a réussi à trouver deux dames avec ses trois blindes, mais ce n’est pas assez pour doubler contre le  de Soufiane Babas. L’as tout de suite et Selim prend la 11e place pour 19 200 MAD. 
 

 

Quelques minutes plus tard, Salim Si tente un dernier assaut. Tombé short suite au bad beat infligé par Emzy Oliver, le joueur envoie ses 280 000 derniers jetons en bataille de blindes avec . Payé rapidement par Said El Yousfi avec . Le flop , fait pencher la balance côté Said, la turn ne change rien et la river valide l’élimination.

Le floor José renvoie tout le monde en pause, le temps de dresser la dernière table : Mesdames et Messieurs, place à la finale de cet UDSO Cup !
 

Impossible de stopper Emzy Oliver. L'Anglaise est passée entre les balles malgré son shortstack et tentera de pousser le plaisir le plus loin possible sur cette table finale, pour on le rappelle, son tout premier tournoi au Maroc. 
 

Chipcout Table finale

S1 - Kamal Sefrioui : 995 000
S2 - Thierry Oldak : 880 000
S3 - Laurent Amiard : 1 860 000
S4 - Tayeb Ouldji : 1 530 000
S5 - Mehdi Violleau : 875 000
S6 - Said El Yousfi : 1 910 000
S7 - Soufiane Bakas : 2 870 000
S8 - Emzy Oliver : 400 000
S9 - Jérémie Canetti : 830 000
 

 

Il reste 9 joueurs sur 243 entrées
Niveau 25: Blindes 30 000 - 60 000 Ante 60 000
Moyenne : 1 215 000

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Zombie Land

« Je suis une zombie » me confiait Emzy Oliver quelques minutes avant de prendre place en table finale. La joueuse anglaise faisait référence à sa capacité à revenir d’entre les morts, elle qui a frôlé plus d’une fois la sortie depuis le début de la journée. A chaque fois, elle trouvait le board salvateur pour se remettre debout. Et dès le début de cette finale, Emzy a encore lié les paroles aux actes.
 

 

Elle a pour cela du faire preuve d’une certaine audace, pour utiliser des termes positifs. Open 160 000 Mehdi Violleau UTG et 3-bet 300 000 du chipleader Soufiane Bakas - jusque là plutôt calme. Au HJ, Oliver décide de se joindre à la fête et annonce tapis pour ses 250 000 derniers jetons. En BB, Biba joue les invités surprises avec un cold-call pour 1/3 de son stack. Violleau flaire l’embrouille et préfère se tirer de là.

Le flop vient , c-bet 200 000 Bakas, snap-fold et Oliver se retrouve avec un spot inespéré, pour quadrupler en heads-up… Avec une équité monstrueuse. Son  faisait pale figure pré-flop, il se retrouve en très bonne position face au 8-8 de Bakas. La turn et la river donneront même une double paire à l’Anglaise, qui s’offre un nouveau come-back. 
 

 

Peu de temps après, c’est Mehdi Violleau qui trouve le super spot. Open 160 000 de Laurent Amiard, alors 2e en jetons au CO et le grinder tout terrain envoie la sauce en SB, pour 575 000. Amiard n’a pas l’air d’apprécier mais il reste trop peu à ajouter : Payé avec son . Domination-nation face au  de Mehdi. La dame tout de suite sur le flop , turn , river , nouveau double-up du shortstack. 
 

 

Passé dernier en jetons, Jérémie Canetti (photo) prend ses responsabilités en SB, avec . Une main totalement légitime, mais quand on entend “payé” dans la demi-seconde suivante, c'est rarement bon signe. Effectivement, Kamal est posté sur un , qui tiendra tranquillement sur le board . Nous tenons donc le premier éliminé de cette table finale : Jérémie Canetti prend la 9e place pour 23 200 MAD. 

Il reste 8 joueurs sur 243 entrées
Niveau 27: Blindes 40 000 - 80 000 Ante 80 000
Moyenne : 1 366 000
Prochain palier : 28 200 MAD

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Bye Bye Biba

Ne voulant pas être pris en photo durant ce tournoi, Biba aurait connu un problème s’il était allé au bout de cet UDSO Cup. Les Dieux du Poker lui ont donc facilité la tâche. Un set-up et Biba prend un joli cash, sans besoin de faire tomber le masque.
 

 

Le chipleader du 2e jour s’était montré assez actif depuis le début de partie. Quelques re-steals bien sentis, un cold-call douteux, puis le joueur se retrouve avec une paire de six sur un flop , en position face à Laurent Amiard. Une séquence de raises emmènera Biba à tapis et Laurent révèle alors… Son . Une main que Biba ne voulait pas voir. Il faudra trouver de l’aide sur la turn… . Voilà qui est cocasse.

Une doublette pour la win, un  ou un  pour le partage… Et le ! Malheureusement pour Biba, il est à pique et Amiard termine donc en flush max. Fin de parcours pour Biba, qui prend donc la 8e place pour 28 200 MAD.
 

Le good run continue pour Laurent Amiard, qui revient à hauteur de Soufiane Bakas, avec 3,6 millions de jetons. 

Il reste 7 joueurs sur 243 entrées
Niveau 28: Blindes 50 000 - 100 000 Ante 100 000
Moyenne : 1 562 000
Prochain palier : 34 600 MAD

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Emzy out

Elle aura été assurément l’héroïne de ce début de festival. Apportant à cette Cup de la couleur, que ce soit par ses robes fantasques ou son énergie communicative, Emzy Oliver n’en finissait pas d’étonner, par sa capacité à survivre et à frapper les boards au meilleur des moments. L’Ovni britannique a évité de nombreux projectiles aériens pour prolonger le vol jusqu’en table finale.
 

 

Le crash survient finalement en 7e position. Tombé shortstack et voyant les blindes arriver sur elle, la joueuse envoie ses 4BB UTG. Juste derrière, Kamal annonce “tapis” et se retrouve en tête avec son  face au  d’Emzy. Une main qui lui avait souri en début de finale. Mais cette fois, le board  : donne un net avantage au marocain. Le Roi tant attendu ne viendra pas et Emzy prend donc la 7e place, pour 34 600 MAD. 

Il reste 6 joueurs sur 243 entrées
Niveau 28: Blindes 50 000 - 100 000 Ante 100 000
Moyenne : 1 562 000
Prochain palier : 34 600 MAD

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Amiard dynamite la table

Le grand ménage. En dix minutes, 3 joueurs prennent la sortie. Le néo-chipleader Laurent Amiard touche absolument tous les boards et prend une option très sérieuse sur le titre. Dans la foulée, Kamal écarte son voisin Thierry Oldak de la course et nous voilà déjà en 3-max.

En début de finale, Mehdi Violleau avait doublé une minute après Emzy Oliver. Une minute après la sortie de l’Anglaise, le fondateur Spinelite prend lui aussi la porte.

 

Le coup est légèrement plus crade que celui de madame. Limp 120 000 de Laurent Amiard en début de parole et Mehdi envoie ses 850 000 derniers jetons au milieu. Amiard aime bien son  et décide de payer le tapis adverse. Sa main est bien vivante face au  de Violleau.  

Le board  ne change pas grand-chose. Le sur la turn apporte quelques sueurs. Le dix n’est toujours pas bon, mais Laurent s’ouvre les 5. Nul besoin de quinte, un affreux river suffit à prendre le pot et éliminer le joueur le plus dangereux, au moins d’un point de vue technique. 
 

 

Mais Laurent ne s’arrête pas là. Trois minutes plus tard, c’est Said El Yousfi (photo) qui rebondit depuis la grosse blinde sur l’open du chipleader. Avec  et 600 000 à ajouter, c’est payé bien sur. Il faudra toucher quelque chose face au A3hd adverse. Une formalité pour Amiard, qui trouve la top paire sur le flop . Un sur la turn écourte même le suspens : Said termine 5e pour 56 500 MAD.  

 

Pas le temps de finir mon post, voilà un autre joueur à tapis. Soufiane Bakas et Kamal s’y mettent à deux pour buster le très shortstack Thierry Oldak. Les deux hommes checkeront jusqu’au bout sur le board . « Un valet » chez Soufiane, un As chez Kamal, rien chez Oldak, qui ponctue son beau parcours au pied du podium, pour 72 000 MAD. 

Nous voilà donc avec un match à 3. Laurent Amiard large chipleader, Soufiane Bakas dans son rétroviseur et Kamal pour jouer les trouble-fêtes.

Il reste 3 joueurs sur 243 entrées
Niveau 29 : Blindes 60 000 - 120 000 Ante 120 000
Moyenne : 3 045 000
Prochain palier : 93 000 MAD