zebezt

On est en droit d'espérer autre chose que des tournois de Texas Hold'em avec ce merveilleux nouveau logiciel ? Je ne parle pas uniquement du PLO qui semble quasi-inexistant, mais également des variantes. PLO8 ? Stud ? Razz ? La concurrence propose ce type de tournois. Avec un logiciel aussi moderne et révolutionnaire, j'imagine que tout a déjà été prévu de ce point de vue-là ?

Dix minutes d'inactivité et déjà automatiquement déconnecté ! Il faut le dire, quand c'est bien. C'est aussi ça, la convivialité made in PMU 2025.

Quoi ? Qu'oui-je ? Qu'entends-je ? PMU abandonnerait en 2025 un logiciel que tous les programmateurs américains IBM de 1985 nous envient ? Je n'ose y croire. FAKE NEWS !!! Rendez-nous notre logiciel du XXe siècle !! MAKE PMU GREAT AGAIN

La quinte flush qui rend fou : Il y a huit ou neuf ans, au Casino Barrière de Bordeaux. Cette étape du Barrière Poker Tour est demeurée gravée dans ma mémoire en raison d'une scène insolite survenue à ma table. Qualifié en ligne pour ce tournoi à 550 euros, je prends place parmi quelques joueurs aguerris mais aussi de nombreux régionaux de l'étape. Avec 9 ou 10 joueurs par table, l’ambiance est feutrée. Début de day 2. Un joueur en début de parole ouvre à 2,5BB. Pas moins de quatre joueurs suivent. En big blind, je décide de compléter à moindres frais avec et FLOP : Quinte floppée avec tirage quinte flush par les deux bouts. Je me sens bien, mais reste vigilant car on est en family pot et une couleur rôde peut-être dans les parages. Un joueur en milieu de position mise cher. Je me contente de payer tandis qu'un troisième joueur en fait de même. TURN : C'est la quinte flush ! La première de ma vie en live. Je checke. Mes pulsations cardiaques augmentent. Le fringant quadragénaire assez élégant avec l'accent du sud-ouest qui avait pris l'initiative au flop mise une nouvelle fois. Je me contente de payer tandis que nous ne sommes plus que deux et que je m'apprête à lui faire l'amour passionnément. Reste juste à savoir avec quelle intensité. RIVER : une carte anodine Je prends alors l’initiative avec une mise certes élevée mais pas trop, histoire que ça demeure payable malgré le fait que la quinte flush potentielle soit visible comme le nez au milieu de la figure. J'y consacre une bonne moitié de mon stack restant. Mon adversaire paye aussitôt. Chouette !! Je montre alors tranquillement ma main. De son côté, il retourne , exhibant nonchalamment sa main : il avait d'ailleurs concrétisé la couleur max dès le flop, le bougre ! Oui, mais voilà, j’ai la quinte flush. Le croupier regroupe les jetons et commence à les amener dans ma direction. Et là, patatras : mon adversaire l’interrompt bruyamment, en claironnant auprès de toute la tablée qu'il est max avec sa couleur et que le pot doit lui revenir. Avant même que le croupier ne réagisse, je lui réponds froidement que j’ai la quinte flush. Et là, c'est le drame ! Il se lance alors dans une diatribe explosive agrémentée de quelques moulinets avec ses mains, éructant à la manière d'un taureau camarguais et explosant tel un volcan italien entré en éruption après trop d'années de quiétude. Au point qu'il ne s'arrête plus, le bougre. Stoïquement, je décide de lui rétorquer qu’il a de la chance que je n’aie pas fait tapis et qu'il conserve encore suffisamment jetons pour se refaire. Ca ne vaut pas un "you lost bro", et c'est assez salopard de ma part, je le concède, mais je n'hésite jamais à exploiter les failles psychologiques de mes adversaires (ou inversement à tenter de les amadouer, selon le degré de testostérone dans l'air). Ma remarque ne fait bien évidemment qu’attiser sa colère. Son volume monte encore, à la limite de la correction : " Tais-toi, c'est un put**n de set up... ne me parle pas... ne me regarde même pas, ok ? " Je conserve sagement pour moi une ultime réflexion : s’il se croyait max, pourquoi ne pas avoir relancé river comme le veut la règle d'usage ? La table casse peu après ce cocasse épisode. Mon parcours s’achèvera peu avant les places payées, victime d’un bad beat préflop : mes Rois battus par une paire de Dames sur un tapis ultra deep (> 100BB). Tout ça pour ça... L’histoire aurait pu s’arrêter là. A ceci près qu'un ou deux ans plus tard, en consultant les news sur le site Club Poker par un beau lundi matin, voilà que je découvre que mon adversaire allergique aux quintes flush vient de remporter un BPT : il pose sur la photo avec le trophée dans les mains, tandis que je manque de m'étouffer avec mon café non sans éclabousser au passage mon écran d'ordinateur...

Pas fan du tout de ces Space KO à tout va, quand bien même je comprenne l'idée directrice de Winamax qui souhaite continuer à divertir la masse. A court terme, c'est probablement rigolo pour le joueur lambda, avec la prime à la nouveauté en plus (et c'est malin de lancer ça en période de fêtes). Outre le fait que cela dénature le poker de tournoi qu'affectionnent les puristes et les compétiteurs, c'est surtout le fait de rajouter de l'aléa et de l'opacité qui risque d'augmenter le seuil de défiance de certains joueurs et potentiellement écorner l'image de la marque sur le long terme.

Après une longue période d'abstinence, j'avais enfin ce week-end l'occasion de retâter du jeton pour de vrai, à l'occasion du Wipt Paris pour lequel je m'étais qualifié sur le site de Winamax en remportant le tournoi spécial organisé à cette occasion en début de mois par le Club Poker. Mon réveil se fait un peu en catastrophe mais j'arrive presque à l'heure. Une fois arrivé sur place dans les entrailles de Montparnasse, une longue file d'attente serpentait dès la sortie du métro en s'étendant le long des marches sur plusieurs dizaines de mètres jusqu'à la place centrale située à l'air libre. Des dizaines et des dizaines de visages inconnus emmitouflés pour cause de grand froid, et malgré tout, le hasard fait que juste derrière moi dans la file d'attente je reconnais la voix de @WebMaster discutant avec l'une de ses connaissances. Quelle ne fut pas ma joie de pouvoir échanger quelques amabilités avec lui. Nous nous lamentons tous deux sur le fait que les beaux macarons rouges du ClubPoker se soient raréfiés au cours de ces dernières années aux tables de poker au même rythme que les glaciers alpins, mais nous sommes là pour représenter nos couleurs, et c'est déjà ça Mon Wipt Paris n'a pas encore commencé que je suis déjà ravi d'être venu ! Une fois les formalités relatives à la procédure d'inscription accomplies, un scan visuel des lieux à 360° me permet assez rapidement de me rendre compte qu'on est désormais loin du faste de jadis, où l'étape parisienne à la Grande Halle de la Villette accueillait 2.500 à 3.000 joueurs dans un cadre enchanteur pour les yeux. Dans les entrailles souterraines de Montparnasse, les premiers mots me venant à l'esprit sont plutôt exigüité et minimalisme tellement le rendu visuel sur place est tristounet eu égard à un éclairage inégal selon les recoins de la salle (sans parler de la peinture décrépie et des câbles pendouillant parfois au dessus de certaines tables). Même la boutique officielle Winamax ressemble davantage à une veillée funèbre qu'à une opération marketing digne de ce nom visant à valoriser la marque. Par rapport à la grande époque, on sent que la voilure a été drastiquement réduite. Toutefois, l'important n'était pas là : les gens étaient venus pour jouer et les 95 tables prévues pour 10 joueurs étaient bien là. 800 joueurs étaient attendus. Mais au final, le taux de désistement fût tellement faible que nous fûmes plus d'un millier de participants, à tel point que les derniers arrivant furent contraints d'attendre les premières éliminations avant de pouvoir s'assoir sur des sièges encore chauds. 11h00 pétantes, c'est le début du tournoi. J'entraperçois l'ouragan @veunstyle juste à côté de moi à 1m à peine affairé à la table voisine. Ses talents d'ubiquité sont mis à rude épreuve, puisqu'il couvre au même temps à l'autre bout de Paris le UDSO organisé par Unibet. Le belge Davidi Kitai et le rappeur Kool Shen sont les deux VRP officiels de Winamax pour cette étape ; je ne les aperçois même pas, mais la salle les applaudit chaleureusement tandis que je médite sur le côté limite glauque des lieux en pestant contre les relents de tabac omniprésents. La température ambiante doit être de 16 degrés. Je ressens cruellement le manque de mon sphinx pour veiller sur mes cartes et mes jetons, me maudissant intérieurement d'avoir fait preuve d'autant de négligence au réveil. A ma première table, 100% masculine, une ambiance pas désagréable mais rien de bien folichon. Je tente de devenir l'ami intime de mes deux voisins de table pour mieux les amadouer, mais pas moyen de leur soutirer un jeton par ce biais. La table casse peu avant la pause déjeuner : je n'ai rien de croustillant à signaler et dispose à peu de choses près de mon stack de départ. A ma seconde table, la luminosité est plus mauvaise mais l'ambiance y est bonne. La seule représentante féminine est éliminée les as en main à l'instant où je m'assois. Après avoir débusqué un gigantesque bluff de mon voisin de droite qui a eu le malheur de me prendre pour un schnoob*, je sociabilise aussitôt contre toute attente avec ce drôle d'énergumène peu rancunier : un combattant balafré cher à François Fillon, un vrai, dont la cicatrice géante sur plus de la moitié du visage révèle un passé à coup sûr tumultueux. Bingo! Ce dernier me confesse avoir participé en son temps à des parties clandestines de poker où des dizaines de milliers d'euros s'échangeaient en une seule soirée. Je devine aisément le reste de son background au vu du profil du personnage, bien que je soupçonne que le coup de couteau eut été reçu en d'autres circonstances qu'autour d'une table de poker. Mais peu importe, il semble désormais s'être assagi et est heureux de sympathiser avec un profil tel que le mien. La réciproque est étonnamment vraie. Mon stack grimpe tranquillement, celui de mon nouvel ami le zébré aussi, à tel point que lorsque la table casse peu avant 16h je suis triste de devoir délaisser mon improbable expérimentation sociale aux relents de souffre froid. Les choses vont vite déraper pour moi une fois installé à ma troisième table. Je perds consécutivement deux gros coups - joués pourtant sans regret au vu des probabilités assez favorables - et me voilà aussitôt relégué dans la zone rouge. Un 50/50 de perdu avec mes huit dernières blindes et l'aventure s'achève aussitôt pour moi. En cinq minutes à peine je suis ainsi passé du ventre mou du peloton à la chute dans le ravin. Je termine donc aux alentours de la 600e place pour 1 038 inscrits. Telle est la dure loi du poker, surtout dans un tournoi au format turbo tel que celui-ci. Le timing de mon élimination est particulièrement mauvais sachant que le tournoi de rattrapage affiche complet et qu'il ne me reste plus grand chose d'utile à faire. Aucun visage connu à l'horizon, il est donc judicieux pour moi de vider les lieux, d'autant que l'odeur empeste le tabac tellement les fumeurs sont agglutinés par grappes de douze juste de l'autre côté des deux portes béantes de la sortie. Expérience contrastée que ce Wipt Paris-Montparnasse, donc. Mais ce fût tout de même sympa, avouons-le ! Merci au CP pour la qualification et à la prochaine ! schnoob* = éternel débutant (néologisme)

Pour BennyLeMagicien : Après un nouveau départ canon cette année encore, penses-tu être en mesure de pouvoir rééditer ta performance exceptionnelle au Vendée Globe sur Virtual Regatta comme il y a quatre ans ? Vises tu le top 1% ? Le top 0.1% ? Quelles sont tes limites ?

J'y serai ! Force et honneur au CP.

On y va pour briller (et s'amuser). J'aurai mon petit macaron rouge du CP avec moi ! Bonne chance aux membres qui seront également présents.

Les pompes à une main, cela valait assurément son pesant de cacahuètes. Merci @veunstylepour ce moment... et tous pour les autres.

Allez Loorent, fais parler la poudre ! On a envie de te voir sur la photo finale.

Bien vu. La photo est légèrement floue, mais on distingue néanmoins suffisamment bien le valet. Tous ces gens devaient être fatigués pour ne pas avoir capté quelque chose d'aussi flagrant...

Approuvé ! En TF le temps est plus précieux. (Et note au passage : les animations scato, c'est effectivement pas glamour du tout)

Coquille de couvreur ou boulette de croupier ?

Lodvak a tout dit. Le coeur de cible, ce n'est pas nous les joueurs existants mais plutôt les profanes. Si ça éveille des vocations, eh bien tant mieux.