Voir le ptit sarkozy en action lors du défilé, en ayant vu les guignols de l'info vendredi, j'avoue, ça n'a pas de prix. Comme on dit : "Annoncé compte double !"
J'étais parti pour faire un long post, puis je me suis dis que c'était HS, et finalement, je viens de lire le post sur la perception par les journalistes (musulmans modérés). La vision des journalistes "occidentalisés" est plus ouverte d'ailleurs.
Je vais revenir plusieurs trucs qui me chiffonnent, en réaction à la perception des caricatures pour les musulmans. Appelons ça une mise en perspective. Disclaimer : je plaide coupable pour toute erreur ou omission, n'étant pas un fana de l'actualité, n'étant pas un régulier de CH, n'étant pas non plus au fait de tous les dossiers géopolitiques de ces 10 dernières années.
En fait, ce qui me trouble, c'est un peu la façon dont, bien qu'elle n'en prenne pas la défense des terroristes pour cela - loin de là, la communauté musulmane s'offusque des caricatures. Je vais restreindre à la communauté "occidentalisée". Du peu que j'ai pu voir en terme de réactions très actuelles, on a sur les 10 dernières années :
- un canard qui pratique la satire et caricature Mahomet
- La montée de mouvements se prétendant musulmans, s'appuyant sur le coran, se reconnaissant du prophète, qui massacrent allègrement au nom de l'islam.
Et ce qui semble choquer, c'est la caricature....
Je veux dire, il me semble qu'il a fallu 17 morts pour entendre la communauté musulmane condamner le terrorisme ? Pour ma part, je n'ai jamais considéré que les musulmans devaient s'excuser ou se désolidariser de ces attentats. Mais ce qui me pose question aujourd'hui, c'est une sorte de silence vis à vis des exactions perpétrées au nom d'Allah, avec l'impression que si elles sont condamnées, elles le sont du bout des lèvres.
Certes l'islam radical recrute dans les banlieues, les cités, les déserts sociaux que notre système éducatif et social peine (par volonté politique, abandon, ou impuissance) à occuper. Mais puisqu'il s'agit d'éducation religieuse, comment expliquer qu'entre l'offense d'une caricature et le détournement (pour ne pas dire la négation complète !) du message du prophète, des gamins de 12 ans semblent ne voir que "l'insulte" à une image ? Je ne connais pas le coran, et j'avoue qu'entre toutes les réponses parlant du droit ou non de montrer le visage du prophète (et je ne parle pas de caricature) j'ai du mal à comprendre le bien fondé d'une telle mesure. en fait, et c'est là la difficulté dans tout culte, il me semble que le dogmatique prend le dessus sur le fond du message, et on suit un précepte non parce qu'il répond à une vision de dieu, mais parce que la religion l'exige. En l'espèce, et du peu que j'ai pu lire (c'est donc une version sans doute partielle et peut être orientée de ma lecture) je vois cette interdiction comme le fait de ne pas céder à l’idolâtrie, et de chercher le message de dieu derrière la parole du prophète, et non le prophète en tant qu'objet d'adoration.
Et je me dis que lorsqu'un gamin de 12 ans qui suit le culte, avec en plus l'éducation religieuse parentale, en arrive à cette confusion, c'est qu'il y a bien eu une faillite de ce côté aussi. Comment alors également expliquer que "tant" d'ex-taulards trouvent le chemin du jihad en prison, alors même que les aumoniers musulmans y font le culte, sans arriver à remettre ces brebis dans le droit chemin (je mets "tant" entre parenthèses, parce que je ne sais pas finalement ce que cela représente et surtout, je ne suis par ailleurs pas sur de 'l'inefficacité" de l'éducation religieuse musulmane en prison.)
C'est en ce sens, je pense, que la religion musulmane, et en vérité toutes les autres également, doit peut être revoir son enseignement, non dans le fond, mais dans la méthode. Il me semble qu'il y a un esprit d'ouverture à trouver, une façon de rendre le message accessible au plus grand nombre. Et c'est vrai pour la communauté juive aussi. Je vous prie de pardonner mon inculture religieuse, mais j'ai l'impression qu'il est plus facile de rentrer dans une église, que dans une mosquée ou une synagogue. N'allez pas croire pour autant que je fous plus souvent les pieds dans une église, mais je pense que nous avons nécessairement besoin d'agrandir notre champ culturel, de connaître d'autres religions - ce qui ne veut pas dire les embrasser - mais surtout de partager ou de communier aussi à l'occasion des fêtes de chacun. Et là pour le coup, c'est à Netanyahu que j'en veux, lui qui vient vendre un isolationnisme à vocation électoral !
De mon côté, je me demande comment faire pour que ce soit mieux, à mon niveau.