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Ragnarok1er

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    Ragnarok1er got a reaction from ninjasouper in Supernova (Elite) 2011 : La course.   
    Bienvenue sur le thread consacré à la course aux statuts Supernova et Supernova Elite en cette année 2011. Aucun Jeux Olympiques, Coupe du Monde (à part de rugby) ou élection présidentielle pour nous distraire ; ce sont donc 365 jours de grind qui s'offrent à nous pour aller chercher des étoiles autour de notre avatar.

    L'autre raison, bien sûr, c'est l'excellent programme VIP que Pokerstars nous concocte chaque année. Pour les joueurs au volume conséquent, il reste sans contestation possible le leader du marché. Voyons ensemble à quel point!




    Le rakeback de PS



    Le rakeback de PS dépend en partie du statut VIP avec lequel vous commencez l'année. Néanmoins, certains paramètres restent inchangés.
    En se basant sur un HU500€ pour un maximum de précision, 35,52€ de rake donnent droit à 266,40 VPP.

    Vérité universelle n°1 Par conséquent, on reçoit exactement 7,5VPP pour 1 Euro de rake.
    Attaquons maintenant les différents taux de gains des FPP.



    Bronzestar : 1 VPP donne 1 FPP.
    Silverstar : 1 VPP donne 1,5 FPP.
    Goldstar : 1 VPP donne 2 FPP.
    Platiniumstar : 1 VPP donne 2,5 FPP.
    Supernova : 1 VPP donne 3,5 FPP.
    Supernova Elite : 1 VPP donne 5 FPP.


    On obtient donc les taux rake => FPP suivants :


    Bronzestar : 1€ de rake donne 7,5 FPP.
    Silverstar : 1€ de rake donne 11,25 FPP.
    Goldstar : 1€ de rake donne 15 FPP.
    Platiniumstar : 1€ de rake donne 18,75 FPP.
    Supernova : 1€ de rake donne 26,25 FPP.
    Supernova Elite : 1€ de rake donne 37,5 FPP.


    Les FPPs, c'est bien beau, mais il faut ensuite réussir à les transformer en Euros pour s'acheter des petits pains au chocolat. Cherchons donc maintenant la valeur d'un FPP.
    Tout d'abord avec les différents bonus :


    Bonus Bronzestar : 20€ pour 2500 FPP : 0,8 cents par FPP (0,008€).
    Bonus Silverstar : 40€ pour 4500 FPP : 0,889 cents par FPP (0,00889€).
    Bonus Goldstar : 240€ pour 25 000 FPP : 0,96 cents par FPP (0,0096€).
    Bonus Platiniumstar : 520€ pour 50 000 FPP : 1,04 cents par FPP (0,0104€).
    Bonus Supernova 1 : 1200€ pour 100 000 FPP : 1,2 cents par FPP (0,012€).
    Bonus Supernova 2 : 3300€ pour 250 000 FPP : 1,32 cents par FPP (0,0132€).


    Comme vous le voyez on gagne plus de 50% de valeur sur ses FPP entre le premier bonus et le dernier. Être patient est donc payant!


    Il existe également d'autres façons d'utiliser ses FPP, bien sûr. Je ne vais pas toutes les détailler, mais simplement sortir du lot quatre des items qui me semblent les plus utiles.

    [*]Tournoi à 10€ (Silverstar) : 800 FPP : 1,25 cents par FPP (0,0125€).
    [*]Chèque-cadeau 50€ Cadooz (Silverstar) : 3900 FPP : 1,28 cents par FPP (0,0128€).
    [*]Tournoi à 50€ (Silverstar) : 3950 FPP : 1,27 cents par FPP (0,0127€).
    [*]Tournoi à 100€ (Silverstar) : 7800 FPP : 1,28 cents par FPP (0,0128€).




    Il est temps de faire le bilan.

    Pour un Bronzestar : 1€ de rake donne 7,5 FPP, avec lesquels il devrait attendre de passer Silverstar et acheter un ticket de tournoi à 10€. Il recevra alors 1,25 cents par FPP, pour un rakeback "pré-milestone" de 9.375%.

    A cela il faut ajouter les milestones de départ, nommées récompenses stellaires. Elles permettent d'accumuler 10€ tous les 1000VPP, donc 10€ pour 133,33€ de rake, en échange d'un unique FPP. Cela représente 7,5% de rakeback en plus.


    Résultat Final : Bronzestar Au final, pour un Bronzestar qui patiente un peu avec ses FPP, le rakeback s'élève à 16,875%.
    Pour un Silverstar : 1€ de rake donne 11,25FPP, avec lequel il peut acheter un ticket de tournoi à 10€. Il recevra alors 1,25 cents par FPP, pour un rakeback "pré-milestone" de 14.0625%.

    Ajoutons les milestones : A un taux de 40€ pour 5000VPP en moyenne, elles représentent 40€ pour 666,67€ de rake, soit 6% de rakeback.


    Résultat Final : Silverstar Au final, pour un Silverstar, le rakeback s'élève à 20,0625%.
    Pour un Goldstar : 1€ de rake donne 15FPP, avec lequel il peut acheter un ticket de tournoi à 100€. Il recevra alors 1,28 cents par FPP, pour un rakeback "pré-milestone" de 19,2%.

    Ajoutons les milestones : A un taux de 40€ pour 5000VPP en moyenne, elles représentent 40€ pour 666,67€ de rake, soit 6% de rakeback.


    Résultat Final : Goldstar Au final, pour un Goldstar, le rakeback s'élève à 25,2%.
    Pour un Platiniumstar : 1€ de rake donne 18,75FPP, avec lequel il peut acheter un ticket de tournoi à 100€. Il recevra alors 1,28 cents par FPP, pour un rakeback "pré-milestone" de 24%.

    Ajoutons les milestones : A un taux de 80€ pour 10 000VPP en moyenne, elles représentent 80€ pour 1333,33€ de rake, soit 6% de rakeback.


    Résultat Final : Platiniumstar Au final, pour un Platiniumstar, le rakeback s'élève à 30%.

    On passe maintenant aux choses sérieuses avec les Supernovas.


    Aparté sur les changements 2010/2011.Afin de faciliter l'obtention et d'améliorer la clarté concernant les milestones et les récompenses stellaires, Pokerstars a décidé de les aligner sur le même modèle.
    Comme indiqué dans le thread de Pokerstars_Antoine (ici), les récompenses stellaires et les milestones coûtent désormais toutes 1 FPP, et non plus 50 000 pour certaines comme auparavant.

    Leur montant en euros a donc changé, mais qu'en est-il de leur réelle valeur?

    Eh bien nous sommes gagnants! En effet, 50 000 FPP convertis au taux du plus gros bonus permettent de recevoir 50 000*0,0132 = 660€. Comparons maintenant les anciennes milestones et les nouvelles :

    100 000 VPP : Avant, 800€ pour 50000 FPP. Bénéfice réel : 800-660 = 140€.
    Après, 200€ pour 1 FPP. Bénéfice réel : 200€ (vous m'épargnerez la prise en compte du FPP d'achat).
    Bilan : 2011 > 2010, pour 60€.

    200 000 VPP : Avant, 2700€ pour 50000 FPP. Bénéfice réel : 2700-660 = 2040€.
    Après, 2050€ pour 1 FPP. Bénéfice réel : 2050€.
    Bilan : 2011 > 2010, pour 10€.

    300 000 VPP : 2900€ pour 50k FPP deviennent 2250€ pour 1 FPP.
    Bilan : 2011 > 2010, pour 10€.

    De 400 000 VPP à 800 000 VPP : Idem.
    Bilan : 2011 > 2010, pour 10€ (5 fois).

    Au total ce sont donc 130€ de plus qu'en 2011 pour quelqu'un qui va jusque 800 000 VPP. Bien sûr c'est peu au regard du rake total, mais c'est toujours appréciable de voir que PS progresse dans le sens des joueurs.

    La tendance reste vraie pour les Supernova Elites, qui gagnent ainsi 10€ à 1,25M, 1,5M, 1,75M, 2,25M, 2,5M et 2,75M VPPs, et 60€ à 2 millions et 3 millions de VPP.

    Étudions maintenant quelques possibilités de rakeback annuel. Comme ce dernier dépend du statut avec lequel on commence l'année (car il conditionne les gains de FPP au départ), je vais considérer 4 hypothèses de statut initial et décrire leur rakeback au fur et à mesure que leur volume augmente.

    Note importante : Dans tous les cas, je considérerai que les FPP sont échangés au meilleur taux : celui du bonus de 3300€ pour 250 000 FPP, à savoir 1,32 cents par FPP.

    Hypothèse 1: Départ en Bronzestar.


    Remarque n°1Les FPP accumulés par un Bronzestar avant de devenir Supernova se décomposent comme suit :

    [*]750 VPP en Bronzestar => 750 FPP.
    [*]2 250 VPP en Silverstar => 3 375 FPP.
    [*]4 500 VPP en Goldstar => 9 000 FPP.
    [*]92 500 VPP en Platiniumstar => 231 250 FPP.



    ... Pour un total de 244375 FPP.


    Remarque n°2 J'estime la valeur du freeroll réservé aux Supernova (et mieux) à 100€ par participation. Cette savante approximation me vient des paramètres suivant : Le dernier freeroll fut disputé par environ 200 joueurs pour un prize pool de 25000€, soit une EV individuelle de 125€ par joueur. Je considère que cette valeur va baisser en 2011 pour atteindre 100€, car : 1) les Supernova 2010 vont majoritairement garder leur statut et 2) de nouveaux joueurs vont le devenir.

    Remarque n°2 bisIl y a 1 freeroll par trimestre, donc 4 par an. Je considère qu'un Bronzestar qui finit l'année à 100 000 VPP arrive à disputer le dernier freeroll (pour une valeur de 100€) qui est tombé le 21 décembre cette année. Je considère que le Bronzestar qui finit à 200 000 VPPs parvient à jouer 2 freerolls (200€ récupérés), et que tous les autres parviennent à en jouer 3 (300€ dans la poche), car on finit toujours par oublier un de ces stupides freerolls par an.

    Remarque n°3 J'estime la valeur du package FPS (qui reste acquis pour les Supernova Elites) à 2000€. Pour cela je suis parti de mon cas personnel : Je vais jouer en février la finale FPS au buy-in de 2000€, avec 450€ versés pour le transport, en plus d'un hébergement sympathique bien que modérément inutile pour moi. Cependant certains joueurs à l'emploi du temps moins flexible devront peut-être jouer d'autres étapes au buy-in de 1200€, ce qui m'amène à valoriser ce package à 2000€ en moyenne.
    Ceci étant clarifié, voici le tableau :



    Hypothèse 2: Départ en Platiniumstar.


    Remarque n°1Je considère ici que le joueur reste au moins Platinium jusqu'à son accession en Supernova. Sur ses 100 000 premiers VPP, il va donc accumuler 250 000 FPP.

    Remarque n°2Je fais les mêmes hypothèses que le joueur qui démarre Bronzestar concernant les freerolls.


    Hypothèse 3: Départ en Supernova.


    Remarque n°1Je considère ici que le joueur reste au moins Supernova jusqu'à la conservation de son statut. Sur ses 100 000 premiers VPP, il va donc accumuler 350 000 FPP.

    Remarque n°2Je considère qu'un Supernova qui finit l'année à 100 000 VPP arrive à disputer 3 des 4 freerolls : les deux premiers grâce à la conservation de son statut, et le dernier fin décembre une fois le statut ré-obtenu. Et je garde ce chiffre de 3 freerolls sur 4 pour les autres cas, car comme dit auparavant, on finit toujours par en oublier un.


    Hypothèse 4: Départ en Supernova Elite.


    Remarque n°1Je considère ici que le joueur reste au moins Supernova Elite jusqu'à la conservation de son statut. Sur son premier million de VPP, il va donc accumuler 5 millions de FPP. De toutes mes hypothèses de simplification, c'est de loin la plus friable car il faut que le joueur ré-obtienne son statut avant fin septembre.

    Remarque n°2Je fais les mêmes hypothèses que le joueur qui démarre Supernova concernant les freerolls, à savoir 3 freerolls joués sur 4 dans tous les cas.



    Deux constatations pour conclure :


    A garder en têteN'oubliez pas deux avantages des Supernovas Elites qui ne sont pas mentionnés dans mon tableau.
    1) Les Supernova Elites bénéficient cette année d'avantages pour acheter des évènements live avec leurs FPP. Je cite ainsi le thread d'Antoine : "Les joueurs qui atteindront le statut Supernova Elite en 2011 continueront à recevoir d'importantes réductions pour les packages des événements que PokerStars parraine directement (EPT, FPS, NAPT, LAPT, APPT, etc.) et notamment de gros rabais sur la Grande finale EPT et le PCA."

    2) Être Supernova Elite en 2011, c'est aussi la garantie de commencer 2012 avec un multiplicateur de FPP x5. Comparez les tableaux aux départs SN et SNE : Le Supernova Elite est clairement avantagé au départ.


    Constatation finaleÇa ne concerne pas un grand nombre d'entre vous, mais étant parmi ceux-ci, je me dois de le faire remarquer : Pour un Supernova Elite en 2010, il n'y a aucun gain de rakeback passé le million de VPP en 2011. A part pour l'esprit du record, aller chercher les 3 millions de VPP ne sert donc pas à grand chose en termes financiers.

    Et le petit cadeau pour ceux qui ont lu jusqu'au bout : En pièce jointe, mon tableau configuré pour 2011. Il vous permet de configurer 3 objectifs annuels et de comparer votre progression aux différents rythmes théoriques. De plus, un tableau de bankroll placé à droite vous permet d'étudier votre progression financière en tenant compte de votre avancée en FPPs et de l'acquisition de la prochaine milestone. Le screen réduit :



    J'ai mis quelques valeurs fantaisistes dans les premiers jours de l'année afin de montrer le fonctionnement du tableau, vous pouvez bien sûr modifier tout ça. Le tableau est en version beta, le code couleur de la progression de bankroll n'est pas encore personnalisé pour l'instant et est adapté à mes propres fluctuations (obv brag). Je pense qu'il est déjà un outil pratique pour pouvoir faire quelques projections. N'hésitez pas à me faire part de vos remarques ou suggestions pour l'améliorer.

    Le CP n'autorisant pas l'upload de fichier Excel, je l'ai mis sur Megaupload. Le lien est ici : http://www.megaupload.com/?d=YYP311LS .
    Il est également disponible en version Excel 1997-2003 ici : http://www.megaupload.com/?d=Y0QIJYW2 (pertes de mise en forme à prévoir).

    Pour ceux qui veulent étudier mes formules de plus près ou faire leurs propres corrections, voici le fichier Excel que j'ai utilisé pour calculer l'ensemble des pourcentages de rakeback : http://www.megaupload.com/?d=TCZTNZKJ .
    Et en version Excel 1997-2003 : http://www.megaupload.com/?d=0V39R1Z0 (perte du dégradé de couleurs à prévoir).

    Voici enfin le site référence en la matière, n'hésitez pas à y faire un tour si vous ne connaissez pas : http://fpppro.com/

    Et je vous souhaite à tous une bonne année 2011 et un excellent grind!



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    Ragnarok1er got a reaction from Holalahola in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    Très intéressante cette promo du Talisman sur Winamax. En tout cas très bien conçue, car un joueur avec un talisman :
    a toujours envie de jouer ; vient de gagner sa dernière partie à ce buy-in. Par conséquent les chances qu'un talisman soit dans les mains d'un joueur afk ou broke sont extrêmement réduites.
    Mais quelle est la valeur d'un précieux talisman, au juste ? La question n'est pas si simple car l'effet du Talisman perdure tant qu'on gagne, on va donc commencer par étudier sa valeur ajoutée sur une seule partie, à un buy-in donné.
    Ev(Talisman) = Ev(Partie Talisman) - Ev(Partie Normale)
    Mais le truc c'est qu'on ne peut pas se contenter de doubler bêtement l'EV de la partie normale, car une partie de cette EV vient des 2èmes et 3èmes places dans les hauts prizepools, qui ne seront PAS doublés par le talisman. Donc on va faire ça à la main, faute de mieux.
    (Ceci est faux, cf edit en fin de post)
    On a ça :et ça :
     
    Donc Ev(Talisman sur une partie) =
    (où W est le winrate)
     
    Ce qui donne Ev(Talisman sur une partie) = 277.47W  279W en fait.
    Maintenant considérons la possibilité d'enchaîner les victoires avec le talisman.
    Ev(Talisman) = Gains supplémentaires si on gagne 0 fois x Proba que ça arrive + Gains supplémentaires si on gagne 1 fois x Proba que ça arrive + ...
    Ev(Talisman) =
    Une telle somme infinie, en mathématiques ça s'appelle une série, et il se trouve que celle-ci est convergente pour toute valeur de W différente de 100% (et en réalité, même avec un winrate de 100% les gains ne sont pas infinis, car les talismans disparaissent à 1h du matin).
    Et maintenant je vais sans doute vous décevoir, je ne sais plus comment calculer la valeur vers laquelle cette série converge (et d'ailleurs peut-être ne l'ai-je jamais su !). Dans ces cas-là, que fait-on ? Eh bien on approxime comme un beubeu, en se limitant à 10 victoires par exemple, ce qui n'est pas un sacrilège si honteux car comme dit précédemment, les talismans meurent à 1h du matin. Enquiller plus de 10 victoires relève donc d'une gageure non seulement en termes de chance, mais également de temps de jeu.
    En se limitant à 10 victoires max on sait faire sans trop de souci, c'est du niveau lycée, on crée une loi de proba dans laquelle on met les chances d'obtenir 0/1/2/... victoires avant la perte du précieux talisman (et j'en profite pour passer le bonjour à mes élèves de TS qui me stalkent en ces lieux ), et on arrive à ces tableaux :

    En faisant le bilan pour différents winrates, on arrive à ce tableau et le graphe correspondant :

     
    Cependant de façon pragmatique, si vous avez un winrate de 90% vous n'êtes pas à un talisman près, et si vous gagnez 12% de vos Expressos vous avez d'autres soucis à régler. Zoomons donc sur la partie réellement intéressante :

    Petite conclusion amusante pour finir : Si vous possédez un talisman et que vous êtes suffisamment lucide (ou pessimiste) pour estimer votre winrate sous les 27%, mieux vaut ne pas jouer (!) et attendre 1h du matin, car il sera alors échangé par Winamax contre un buy-in de la limite concernée, ce qui est davantage que ce qu'il vous rapporterait en jouant jusqu'à le perdre.
     
    TL;DR : Pour un joueur régulier, un talisman vaut entre 1,5 et 2 buy-ins. Pour un joueur récréatif, entre 1 et 1,5 buy-in.
    Et bonnes fêtes à tous
     
    Edit : On me signale en MP (merci @furax202) que dans le règlement de la promotion figure ceci : "Pour les Expresso x50 et plus (avec 3 places payées), le joueur qui possède le Talisman double ses gains également en cas de 2e ou 3e place (mais il perd son Talisman). "
    Mea culpa, je ne l'avais pas vu. Je ne vais pas refaire tout le post car l'impact est assez mineur, mais cela augmente tout de même la valeur du talisman, de 0,0153 buyins sur une partie et environ 0,02 buy-ins sur sa valeur totale.
  3. Thanks!
    Ragnarok1er got a reaction from Manzanito in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 3 : Tour d'horizon des sites du .fr
     
    Où jouer ? Que jouer ?
    Je sais que ces questions intéressent pas mal de gens car je reçois beaucoup de questions à ce sujet. Alors je vais tâcher de partager ma vision des choses, forcément incomplète et biaisée. Avant tout une petite précision : je n'ai aucun lien commercial ou professionnel avec les sites dont je vais parler. Je vous présente juste mon opinion, et quand je peux la justifier je le fais. D'autre part je ne connais strictement rien au .com, donc je m'abstiendrai de donner un quelconque avis.
    I) Le rakeback  
    Je commence par le rakeback car c'est pour moi la donnée la plus importante pour un grinder de Sit & Go. J'ai encore dans mes dossiers ces vieilles courbes de l'époque de Pokerstars.fr où j'étais un vrai Breakeven Steven.... jusqu'à ce qu'on prenne le rakeback en compte :

    En rouge, la courbe avec rake typique du mauvais regfish perdant après 4000 games. En bleu, le rakeback de 70% de la grande époque Supernova Elite sur Pokerstars. Et en vert, le cumul des deux.
     
    Sauf que, comme je l'ai toujours dit, quand vous allez acheter des Chocapic, on ne vous demande pas si vous payez avec des Euros issus du rakeback ou non. Et vu la différence qu'il peut représenter à la fin du mois, il vaut mieux se pencher sérieusement sur la question.
    Depuis mon retour il y a environ deux mois, j'ai pu jouer sur tous les sites à l'exception de PMU Poker, à la fois pour récupérer les bonus de dépôt des différents sites où je n'avais pas de compte, mais également pour me refaire un avis sur chacun d'entre eux, les choses ayant forcément évolué en 4 ans.
    Dernier avertissement avant d'entrer dans les faits, tous mes calculs sont faits à partir des taux pour les joueurs de Sit & Go, désolé donc pour les joueurs de Cash Game mais le sujet m'intéresse trop peu pour y consacrer mon temps. Cela dit, je pense que les conclusions seraient assez proches dans la plupart des cas, et je vous invite à le vérifier par vous-même.
    1) Winamax
     
    Winamax base son rakeback sur le système des Miles. Ceux-ci ne sont pas acquis à une vitesse uniforme, mais de plus en plus rapidement au fur et à mesure que vous progressez dans leurs statuts VIP. Par contre, une fois que vous avez vos miles, vous pouvez acheter vos cadeaux à un prix unique quel que soit votre statut.
    Avantage : Pas de regret à acheter à un bonus ou une prime cash dont vous avez besoin pour ne pas redéposer alors qu'elle aurait pu coûter moins cher plus tard. Inconvénient : Lorsque vous débutez, la pente est extrêmement raide puisque votre vitesse d'acquisition des miles est pathétique. Les vitesses d'acquisition des miles sont trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_statuts-vip
    Pour ce qui est de leur rendement, je me suis basé sur les tickets trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_boutique_ticket
    Au passage, pour les joueurs de low stakes, il faut donner à Winamax le crédit qu'ils méritent : la valeur des miles est très peu dépendante du prix du ticket que vous achetez. Ainsi, si le ticket à 50€ coûte 3450 (et au passage, n'achetez jamais le ticket Expresso, puisque le ticket "normal" permet aussi de faire des Expressos), le ticket à 5€ coûte 345 Miles, soit une stricte proportionnalité qui est loin d'être la règle dans les boutiques de poker online.
    On obtient alors ce tableau :

    Remarque importante : Il est possible d'obtenir un meilleur ratio sur ses miles si on est économe : En effet, la prime cash de 5000€ coûte 333 330 miles, soit un taux de 0,015€ par miles. Le rakeback s'échelonne alors de 6% en chrome jusqu'à 36% en Red Diamond. Cela concerne évidemment très peu de joueurs, contrairement aux tickets de tournois accessibles à tous, d'où mon choix du taux inférieur.
    Ah oui au passage, j'adore Excel et j'adore les couleurs, donc préparez vous à en voir partout.
    Maintenant pour ce qui est de la difficulté à conserver un statut, voici le tableau (le "rake nécessaire" est mensuel) :

    Attention ! Garder un statut est plus simple que de l'atteindre, car cela implique que vous avez déjà votre multiplicateur. Cela explique en partie pourquoi rester Diamond 1 est bien plus simple que de rester Platinium (et même Gold !). En clair un joueur qui rake 400€ par mois ne sera jamais mieux que Gold, mais si un jour on lui offrait le statut Diamond, il parviendrait à le conserver pour toujours, grâce au multiplicateur de miles x3.
    Bon bref on oscille entre 6 et 30% de rakeback, ce qui est raisonnable sans être incroyable. Mais ce n'est pas tout. Winamax regorge d'offres à l'intérêt varié, sur lesquelles je me dois de dire un mot :
    Tout d'abord les freerolls mensuels réservés aux divers niveaux VIP. Je les considère comme la pire des récompenses car je les oublie sans cesse. Mais pour ceux qui pensent à les jouer, c'est toujours bon à prendre.
    Pascal Sellem dans le freeroll Chrome, ça donnerait presque envie de redescendre de statut ! Comme je vous envie, les micro-stakeurs !
     
    Ensuite chaque statut donne droit à un petit bonus. Par exemple, pour un joueur Diamant 2 carats, "40 € pour 13 000 miles atteints dans le mois et 40€ après 7 000 miles supplémentaires", soit 80€ pour 20000 miles. Si on le met en parallèle avec le rake nécessaire pour garder son statut, voilà ce qu'on obtient :
     
    Bon c'est 5% en plus en moyenne, c'est cool, mais attention tout de même : pour valider la totalité du bonus, il est toujours nécessaire de jouer davantage que ce que votre statut implique. Par exemple dans ce que j'ai cité juste avant, le Diamant 2 qui doit raker 20 000 miles pour récupérer ses 80€... eh bien il s'avère que 20 000 miles par mois, c'est plutôt un rythme de Diamant 3 en fait (20k * 12 = 240k par an, et il faut 250k par an pour Diam 3). Donc si vous avez un volume régulier et que vous ne comptez pas en changer, vous échouerez probablement à récupérer le bonus.
    Enfin j'ai gardé le meilleur pour la fin : les challenges. Il y en a énormément (7 types, scindés en différents classements selon les enjeux), et je ne peux pas tout détailler. Mais je vais partager avec vous ce que je considère comme le plus intéressant de tous : le challenge Expresso. Il faut savoir que tous les joueurs ne sont pas logés à la même enseigne sur ce challenge. En effet, en analysant la répartition des prix et grâce aux données publiées par Winamax, on peut observer des "poches" de value très profitables selon la position dans le classement. Voici un exemple sur la semaine dernière entre, le 29 septembre et le 5 octobre :
     
    Comme vous le voyez, ce ne sont pas forcément les plus gros joueurs qui s'en sortent le mieux, mais plutôt ceux qui ont réussi à bien se positionner à la fin d'un palier de prix (le 50ème et le 100ème du classement prennent plus de 15% par exemple, alors que le 51ème ne prend que 8% et le 101ème 0%, puisque seuls 100 joueurs sont récompensés).
     
    Conclusion : Niveau rakeback, le bilan est très positif pour les joueurs de Sit&Go sur Winamax. En cumulant un statut diamant raisonnable (1 ou 2) et en se plaçant intelligemment dans les challenges, on peut arriver à 40% environ. Mais les courses basées sur le volume ont un effet très néfaste, dont nous reparlerons plus tard.
     
    2) PokerStars
     
    Vous le savez depuis longtemps, et je l'ai appris avec effroi à mon retour, PokerStars a fait machine arrière complète sur son programme VIP, et propose désormais des coffres en suivant la mode du pack/case/chest opening qui a envahi tout l'univers des jeux vidéos, de HearthStone à Fifa en passant par CS:GO.
    Tout le système est incroyablement opaque et la seule chose claire provient de cette phrase : " Recevez un bonus de 25 € pour 2 500 StarsCoin, un bonus de 100 € pour 10 000 StarsCoin ou un bonus de 1 000 € pour 100 000 StarsCoin". Après un détour par la boutique, le taux est le même pour les tickets de tournoi ou même les chèques-cadeaux dans différents boutiques en ligne.
    Une StarsCoin vaut donc manifestement 1 cent, mais pour ce qui est de la vitesse d'acquisition ainsi que les autres cadeaux contenus dans les coffres (des T€ et des bonus cash notamment), tout est incroyablement flou. Et comme vous le savez, quand c'est flou c'est qu'il y a un loup, et le loup il s'appelle Amaya et je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas être son mouton.
    Tenez au passage, deux tweets de Ike qui montrent bien que les choses ne vont pas dans le bon sens : Le rake désormais caché et les bots pokerstars qui semblent arriver sous peu.
     
    Conclusion : Calamiteux jusqu'à preuve du contraire.
     
    3) PartyPoker
     
    A l'international, Party s'est apparemment bâti une solide réputation comme nouveau havre de grind pour les joueurs réguliers, grâce à un système de rakeback qui, s'il ne rivalise pas avec le statut SNE de l'époque, semble être ce qu'on peut attendre de mieux depuis le Black Friday. Mais qu'en est-il en France ?
     
    Le système de récompense de PartyPoker passe par des PartyPoints qu'on accumule à un rythme constant, contrairement à Winamax. Là où les joueurs réguliers sont récompensés, c'est que plus votre statut de fidélité est bon, moins les achats coûtent de points dans la boutique. C'est donc l'exact inverse de Winamax, avec les conséquences suivantes :
    Avantage : Si on compte beaucoup jouer, on obtient le "meilleur" taux de rakeback dès nos premières parties sur le site puisque les points sont acquis au même rythme. Inconvénient : Lors des premiers mois de grind, il faut éviter à tout prix de dépenser ses points car leur valeur va monter au fil du temps, avec l'amélioration du statut de fidélité. La vitesse d'acquisition des points est la suivante, d'après leur client :
    Et concrètement, qu'est-ce que ça vaut ?
    Si on reste sur des tickets de tournoi pour illustrer le propos, avec le ticket de tournoi à 50€ :

    Attention ! Ces tickets ne permettent pas de faire des Spins ! Personnellement cela ne me gêne pas puisque je fais des HU Hyper-turbos avec, mais soyez-en conscients !
    Les clefs que vous voyez avant les différents prix sont le système de fidélité de Party. Les deux premières sont un statut trimestriel (pas de statut annuel) et les trois dernières un statut mensuel.  On peut aussi acheter des primes Cash, qui je vous l'annonce tout de suite, ne sont pas super intéressantes :

     
    Après quelques calculs, on obtient alors le tableau suivant :

    Comme vous le voyez, la prime en cash est systématiquement pire que ses pendants en tickets de tournoi. C'est surtout frappant au niveau platinium, où l'absence d'une prime réservée à ce statut (qui les oblige à se rabattre sur le bonus des joueurs Gold) se fait cruellement sentir.
     
    Pour pouvoir comparer les offres, il nous faut également la difficulté pour atteindre les différents statuts, que j'ai résumée dans ce tableau :

    A noter que 8000€ de rake par mois sur un site comme Party, ça sera nettement plus dur que sur Winamax pour un joueur de Spins, car ceux de Party s'arrêtent à 50€ là où tous les autres sites montent à 100€ (on y reviendra).
     
    Enfin il est également possible d'acheter des bonus, et Party nous fait l'amabilité de calculer le rakeback pour nous directement dans la boutique :

     
    On arrive donc à un maximum de 30% pour les joueurs Palladium Elite, ce qui est plus intéressant que les tickets de tournoi. Mais attention, ils doivent être suffisamment patients pour à la fois attendre les 100 000 points (qui représentent 50 000€ de rake), et grinder le bonus une fois acheté.
     
    Pour être exhaustif, il me faut encore parler des autres promotions. Elles ne sont pas nombreuses et il faut l'avouer, on navigue un peu à vue. Le mois dernier il y avait une promotion avec des sortes de cartes à gratter qui était relativement claire dans son fonctionnement mais nécessitait d'appuyer sur un bouton "je participe", le genre de truc que je n'aime pas beaucoup car ça sous-entend que si vous n'êtes pas réactif vous allez perdre des sous auxquels vous auriez droit. Et pour ce qui est des promotions régulières, il y a des choses étranges aussi. Par exemple dans mon client on m'affirme que j'ai 3 promotions actives auxquelles je participe, que voici :

     
    Alors déjà le niveau 1 entre le 2 et le 3 je trouve ça étrange, mais en plus, si on se rend sur leur site internet, dans la catégorie promotions...

     
    ... Je ne vous ai pas tout screen mais c'est le gros bordel. Il y a des promotions manquantes, parmi lesquelles les races SNG de mon client (niveau 1, 2 et 3) et il y a des trucs qui ne sont pas des promotions ! Par exemple si vous cliquez sur "Sit & Go JAQKpot" à la première ligne, vous arrivez à une page qui explique comment marchent les spins (avec les probas de chaque multi, etc), et en aucun cas à une course au volume ou autre réelle promotion.
     
    A noter enfin, PartyPoker est l'un des deux sites (avec Unibet) qui permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite via le rake versé chez eux. Si c'est quelque chose qui vous intéresse, ça peut faire pencher la balance de leur côté.
     
    Conclusion : Solide sur le rakeback de base (avec notamment un statut trimestriel et pas annuel qui permet d'arriver plus vite à 20%), Party pêche un peu sur les promotions annexes, à la fois sur leur nombre et sur la clarté les concernant.
     
    4) Bwin
     
    Ici il est temps de vous faire un aveu. Quand j'ai déposé sur Bwin, je pensais qu'ils appartenaient encore au réseau Ongame, celui sur lequel Winamax a fait ses débuts et où j'ai joué mes premières grosses parties sur le fameux Betsafe. Les anciens s'en souviendront, c'était le réseau de mes vidéos Youtube, où on pouvait avoir la "position" pour regarder le décolleté de la joueuse en robe bleue à sa gauche :

    Au passage, vous commencez à constater que j'ai des screens d'exception gardés de toute cette époque. Et comme je sens que vous vous endormez, je suis bon prince, je vous en remets une petite dose avec ce diptyque intitulé "Il conait pa le mot kikeur" où un random benêt s'en prend à Tallix pour un reshove avec AJ dans un freeroll :

     
    Mais ne nous égarons pas ! Désormais Bwin fait partie du réseau de PartyPoker, ce qui signifie qu'il y a assez peu d'intérêt à jouer intensément sur les deux sites à la fois, car vous allez diviser votre rake (et donc vos statuts de fidélité) sur deux sites tout en ne gagnant aucun traffic, puisqu'ils partagent les mêmes joueurs. Alors entre Bwin et Party, que faut-il choisir ? La réponse est simple : Party.
     
    En effet Bwin se concentre fortement sur son offre de paris sportifs, et ses efforts pour récompenser leurs rares joueurs de poker réguliers sont pour le moins risibles. Bwin distingue 3 statuts de fidélité, avec les règles suivantes :

     
    En clair, 1€ de rake donne 2 points, et à 500€ de rake par mois seulement, vous êtes déjà au statut maximal, le fameux statut Yellow ! (au moins ils sont honnêtes, rien qu'au nom on sent que ce sera nul comparé à Red Diamond, Palladium ou Supernova...)
    Là où le bât blesse, c'est sur ce à quoi donne droit ce statut Yellow. En l'occurence pas grand chose, puisque dans leur boutique quasiment vide (et au chemin d'accès incroyablement compliqué), on a droit à ce genre de choses :

     
    En clair, pour la majorité des articles, et même ceux qui sont assez chers, le prix est le même quel que soit votre statut. Et comme la vitesse d'accumulation des points est la même... eh bien vous n'y gagnez rien. La comparaison est ici très facile avec PartyPoker, puisque les points se gagnent au même rythme (2 points par Euro de rake), et les tarifs de Party pour un ticket à 50€ sont nettement plus alléchants, même en statut Bronze :

    Les seuls items vaguement intéressants dans leur boutique sont les tickets de MTT :

     
    Honnêtement j'ignore pourquoi, peut-être que ces tournois leur sont propres, que personne ne les joue et qu'ils ont fait ça pour combattre l'overlay ? Bref je vous ai quand même fait un tableau bilan pour être exhaustif, mais vous aurez compris que ce n'est pas la joie :

    Le 10% pour les joueurs Green peut paraître alléchant, mais il vous faudra amasser 2000 points puis jouer un MTT à 100€, ce qui n'est pas du tout cohérent pour un joueur de low stakes.
     
    Et la difficulté des statuts :

     
    Il y a une dernière chose qui m'irrite chez Bwin, c'est que dans les rares promotions qu'ils offrent de leur poche (donc hors du réseau PartyPoker), je n'ai pas eu à chercher longtemps pour trouver des choses un peu litigieuses, voire carrément scummy. Je vous donne un exemple : ils ont lancé la semaine dernière une promotion "Sit & Go JAQKPOT 5 pour 1" dont l'idée générale est d'offrir un buy-in pour 5 Spins joués. Le problème, c'est qu'entre les conditions qu'on peut lire sur le client et celles sur le site, il y a de sacrées différences !

    A gauche le règlement dans le client, à droite sur leur site internet
     
    Ainsi à gauche, vous pouvez lire dans le point 4 qu'un joueur ne peut participer qu'une fois, alors qu'on indique à droite qu'on peut gagner 6 entrées par jour.
    Mais pire encore, si vous lisez le point 7 à gauche, on nous dit que le ticket attribué est d'une valeur aléatoire entre 1 et 50€, sans bien sûr préciser les probas (car évidemment elles ne sont pas uniformes, sinon on jouerait 5 spins à 1€ pour avoir une chance sur 6 de gagner un buy-in de 50€). Alors qu'à droite on nous fait miroiter "une entrée gratuite ! (du même buy-in)". Je n'ai pas testé cette promotion mais je suis persuadé que ce qui est écrit à droite est tout simplement mensonger. En effet, si on recevait une entrée du même buy-in, cela voudrait dire que pour 5 tournois à 50€ (donc 17.5€ de rake), on recevrait un buy-in de 50€ supplémentaire... soit un rakeback de près de 300% !
    A l'heure où je vous parle, ces mentions figurent toujours sur leur site, à cette adresse : https://poker.bwin.fr/fr/poker/promotions/7000/72/7260 . Et c'est donc encore un point noir sur l'ardoise déjà chargée de bwin.
    Toutefois, je vais être honnête avec vous, je n'ai pas retiré toute ma bankroll de bwin. J'y ai laissé quelques Euros pour une raison simple : il arrive fréquemment qu'en Heads-up, un regfish finisse par reconnaître votre supériorité et refuse alors de vous rejouer. Dans ces cas-là, il peut être très intéressant de revenir sous un autre pseudo afin de le rejouer en bénéficiant de reads déjà très affinés sans qu'il sache qui vous êtes. Sachez seulement que lors de ces parties, vous bénéficierez d'un rakeback pitoyable puisque vous êtes sur votre site "secondaire", il faut donc être très confiant dans l'edge que vous avez.
     
    Conclusion : Bwin est en tous points inférieur à PartyPoker alors qu'ils partagent leur pool de joueurs. A éviter à tout prix.
     
    5) Betclic
     
    On entre désormais dans les sites que je connais moins, mais je vais tout de même tâcher de vous livrer mes modestes conclusions.
    Betclic propose un système VIP à base de points Statut et de points Betclic. Pour ceux qui s'en souviennent avec nostalgie, c'est l'ancien système de PokerStars qu'ils ont repris, avec le VPP qui déterminaient le statut et les FPP qui servaient à acheter des cadeaux.
    Les différentes vitesses de points Betclic sont disponibles en bas de cette page : https://www.betclic.fr/poker/content.aspx?pageCode=pok_vip_2
    Et pour ce qui est de la boutique, il n'y a pas de ticket de tournoi disponible, donc je me suis basé sur la prime cash à 100€ pour 30 000 points, mais vous noterez qu'il existe une myriade de ratios différents :

     
    On arrive alors à ce tableau, mais lisez bien la suite :

     
    En réalité, le rakeback obtenu est meilleur, mais je ne saurais dire de combien ! En effet, il y a également dans la boutique Betclic la possibilité d'acheter des bonus au taux bien plus intéressant que les bonus Cash !

    Si on prend le 100€ comme point de comparaison, il ne coûte que 16 000 points en version bonus contre 30 000 points en version cash, soit quasiment 2 fois moins !
     
    Et voici donc le même tableau si on pouvait n'acheter que des bonus :

     
    On arrive à des excellents taux de rakeback, presque le double des taux précédents (ce qui est logique vu que le bonus coûte presque 2 fois moins).
    Mais le souci est qu'en débloquant ces bonus, on crée davantage de points Betclic qu'il n'en faut pour acheter le bonus suivant. En clair, on ne peut pas enchaîner les bonus à l'infini. Il faut donc faire un mix des bonus et du cash, en ayant toujours un bonus qui tourne et en prenant du cash avec le surplus. C'est d'ailleurs très bien expliqué dans la section "Optimisation" de leur site, ce pour quoi on peut les féliciter.
    Le traditionnel topo sur la difficulté des statuts, vous commencez à avoir l'habitude :

     
    A part ça, comme sur Winamax il y a des freerolls mensuels que vous allez oublier tous les mois. Leur valeur est plus faible que sur Winamax (3000€ à ses partager pour les gros joueurs par exemple), mais sans doute comptent-ils également moins de joueurs réguliers, donc il est possible qu'en termes d'EV tout cela se compense.
    Et niveau promotions il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, mais j'ai trouvé des archives de courses antérieures, par exemple celle-ci qui avait eu lieu en début d'année : https://www.betclic.fr/poker/twister-race-cpok_twistrace
     
    Conclusion : Betclic est la bonne surprise de ce panel. Leur programme clame être "le programme fidélité le plus rentable du marché" et je ne suis pas loin d'être d'accord. Il impose de jongler malicieusement entre les bonus et le cash, mais c'est le genre d'optimisation qui me plait, et même l'absence de course au rake, a priori un point négatif, a des conséquences bénéfiques sur le field, nous y reviendrons.
     
    6) Unibet
     
    Comme pour Bwin, je ne savais pas en allant sur Unibet que je créais en vérité un doublon de mon compte Betclic, car les deux sites partagent le même réseau, à savoir iPoker. Ils sont donc fortement comparables et au vu des éloges que j'ai détaillé dans le paragraphe précédent, vous ne serez pas surpris d'apprendre que je préfère Betclic.
     
    Le système de rakeback d'Unibet est un mélange entre Betclic et Winamax. Comme Betclic, il possède 6 statuts mensuels et 5 statuts annuels, mais à l'instar de Winamax, il n'y a qu'un seul type de points, appelés Points Club.
    Les vitesses d'accumulation des points sont disponibles ici : https://www.unibet.fr/club/les-statuts-vip
    Et pour dépenser ses points, on peut acheter diverses choses, mais je vais partir sur le ticket de SnG à 100€ :

    Attention ! Comme vous le voyez sur la capture précédente et contrairement à tous ses concurrents, Unibet fait la distinction entre les "tournois programmés" et les "Sit & Go", ces derniers étant uniquement disponibles en version 100€ ou 200€ (cf boutique en ligne). Je n'ai pas testé, mais il semble donc impossible d'acheter un ticket pour un SnG à moins de 100€. Pour moi ce n'est pas un problème (what a brag) mais pour les joueurs à enjeux plus faibles, il faut en être conscient !
    On arrive alors à ces pourcentages :

     
    18% pour le statut annuel ultime, c'est méga-naze. Sauf que comme Betclic, Unibet propose également des bonus, à un taux plus intéressant :

     
    Et c'est là où les choses se compliquent. Car contrairement à Betclic où le prix d'un bonus était proportionnel au bonus acheté (16k pour 100€ , 1600 points pour 10€, etc), sur Unibet les prix sont dégressifs, et le dernier bonus est NETTEMENT plus avantageux que les autres. Donc à supposer que vous fassiez beaucoup de volume sur leur site, que vous ayez la patience d'économiser vos points ainsi que la bankroll pour supporter la variance sans avoir besoin de rakeback, vous pouvez arriver à ceci :

     
    C'est mieux bien sûr, mais rappelez-vous de Betclic : au meilleur statut de fidélité, on arrivait à 47% avec leurs bonus. Et je dis bien ici leurs bonus, au pluriel, car sur Betclic le bonus 10€ n'est pas moins intéressant que le 100€ (à part en termes de vitesse de clear, si j'ai bien compris). Unibet reste donc largement inférieur. Notons enfin l'existence de primes Cash, aux taux tout simplement affreux :

    Rappelez-vous, le Sit&Go à 100€ coûtait 6000 points... Il faut payer presque 40% en plus pour avoir la somme en Cash !
     
    On peut enfin s'intéresser à la difficulté de garder son statut :

     
    Rien de nouveau sous le soleil, c'est sensiblement comparable à Betclic, à ceci près que sur Unibet comme sur Winamax, il est plus difficile d'atteindre un statut que de le conserver, car le calcul se fait à partir des points post-multiplicateur.
    Je pourrais encore parler des freerolls (ils existent, et sont comparables à Betclic) ou des promotions temporaires (en ce moment, il y a justement une course sur leurs Spins, qui s'appellent les Twisters). Mais vous voyez déjà venir le verdict.
     
    Conclusion : L'offre d'Unibet n'est pas affreuse d'un point de vue absolu. Le souci est qu'ils partagent le réseau iPoker avec Betclic, et la comparaison directe leur est défavorable. Je ne vois donc que deux raisons d'y jouer : une promotion temporaire, comme la Twister Race qui a lieu en ce moment, ou bien un quota de rake à atteindre sur Spin Elite. En effet Unibet est l'un des deux sites (avec PartyPoker) dont le rake permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite. Je ne me permettrais pas de juger ce contenu mais s'il vous intéresse, le choix d'Unibet plutôt que de Betclic peut se justifier.
     
    7) PMU Poker
     
    Comme dit précédemment, je n'ai pas de compte sur PMU Poker donc je vais aller très vite. PMU Poker, tout comme Bwin, partage son pool de joueur avec PartyPoker.
    Côté rakeback, ils semblent avoir tout copié sur Party, jusqu'au nom des statuts, comme le confirme ce tableau trouvé sur leur site :

     
    Côté promotion je n'ai rien trouvé de dingue en Sit&Go, ils semblent axer leurs efforts sur les MTTs avec leur Team Pro dont fait partie l'inénarrable Johan Guilbert.
     
    Conclusion : Très similaire à PartyPoker, le choix de PMU peut se justifier si vous comptez jouer les MTTs qui leur sont propres (Le King, la Queen, le Jack) ou gagner des tickets sur le stream de Yoh_Viral.
    Update 13/10 : On m'a depuis informé du fait que les MTTs dont je parle sont en fait disponibles sur Party également, mais juste sous un autre nom. Néanmoins, PMU a annoncé des races sur les SNGs et contrairement à Party ils disposent d'un code couleur selon le multiplicateur atteint en Spin, ce qui méritait d'être signalé. C'est chose faite.
     
    8) Les graphes récapitulatifs
     
    D'abord un résumé du rakeback auquel vous pouvez vous attendre par volume de rake mensuel.
    J'ai pris les hypothèses suivantes pour faire ce graphe :
    5% ajoutés au rakeback de base Winamax à partir de Gold, et 10% à partir de Diamond 1 pour tenir compte du bonus propre à chaque niveau ainsi qu'à la participation à un challenge. Il est clairement possible de faire mieux, mais également moins bien si on dilapide trop ses efforts, donc ça me semble honnête ; Pas de prise en compte des freerolls pouvant être obtenus sur les différents sites ; 4% de rakeback pour Pokerstars car c'est un chiffre que j'avais vu flotter ici et là. Je suis prêt à changer d'avis si on m'apporte des éléments concrets ; Un mélange optimisé de dépenses entre Cash et Bonus pour Betclic et Unibet, en m'appuyant sur la répartition décrite sur leur site : https://www.betclic.fr/poker/optimisation-points-betclic-cpok_vip_5
    En abscisse, le rake mensuel, en ordonnée le rakeback obtenu. On voit bien sur la plupart des sites une forte pente entre 500 et 1000€ de rake mensuel, c'est le moment où on passe des statuts mensuels aux statuts annuels bien plus avantageux.
     
    Puis deux graphes indiquant le winrate nécessaire pour être un Breakeven Steven selon votre rake et votre rake back.
    La formule est la même dans les deux cas : Buy-in réel / Prizepool moyen.
    Pour le HU ça donne (1 - rake% x rakeback%) / (2 - 2 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 5% généralement appliquée en HU à hautes limites (on voit parfois un peu moins en hyper-turbo, du 4,5% par exemple)
     
    Et pour les Spins, on obtient (1 - rake% x rakeback%) / (3 - 3 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 7% qui, sauf erreur de ma part, est appliqué sur tous les sites et à la plupart des enjeux lorsqu'il s'agit des Spins. Mais attention au rake effectif supérieur à 7% engendré par la terrible ZONE MAMARAZZI... (on y vient)
     
    Pour finir, un convertisseur chipsEV/winrate basique mais efficace :

     
    L'intérêt de cette conversion est qu'en général les chipsEV convergent bien plus rapidement que le winrate (et en Spins, le winrate converge lui-même plus rapidement que les gains réels, car ces derniers sont soumis aux aléas des prizepools). Cela permet donc d'estimer son vrai winrate plus rapidement, donc de savoir en temps voulu si on est gagnant dans un nouveau format ou lors d'un shot à une limite supérieure.
    II) Le fonctionnement des Spins  
    Je dédie une section exclusive aux Spins car il est important de comprendre comment les prix sont répartis sur chacun des réseaux, tant cela aura une influence décisive sur votre winrate mais surtout votre variance.
     
    1) Winamax
     
    Je vais être clair, Winamax possède la PIRE structure de prix des spins du .fr . Dans une optique de faire rêver les joueurs récréatifs du million d'Euros qui leur tend les bras, ils ont créé une structure de prix extrêmement bancale et très difficilement battable. Illustration :

     
    Donc pour expliquer un peu ce que vous avez sous les yeux. A partir des probabilités de chaque multiplicateur, disponibles sur leur site (ici) on peut construire une grille qui illustre d'où viennent vos profits lorsque vous jouez un Expresso sur Winamax. On voit par exemple qu'un peut plus de la moitié des profits proviennent des multiplicateurs x2, qu'il ne faut donc pas négliger si vous voulez jouer ce format de façon régulière.
    Le problème arrive lorsqu'on s'intéresse aux gros prizepools. Ce sont eux qui font rêver, bien sûr, mais ce sont également eux qui sucent une partie de notre mise sans garantie de les voir tomber un jour. J'ai donc créé une zone, la zone Mamarazzi, qui regroupe les prix qui tombent moins d'une fois sur 1000, qui est pour moi la barrière où on ne peut pas être sûr d'atteindre le "long terme" et donc une répartition équitable de ces tables.
    Il se trouve que sur Winamax, ces tables totalisent à elles quatre 3,39% de l'EV totale d'un Expresso. Et c'est vrai quelle que soit la limite où vous jouez, car les probabilités de multiplicateurs sont les mêmes. Cela peut paraître peu mais c'est en fait assez conséquent pour des tables qu'on n'a aucune garantie de voir un jour. Et si on les retire de nos calculs, le rake passe de 7% à 10,15%. Battre un tel rake implique (sans rakeback bien sûr) un winrate de 37,10%, autrement dit un format quasiment imbattable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur Winamax rend le format quasi-impossible à battre sans les gros prizepools.
     
    2) PokerStars
     
    Je ne vais pas tout réexpliquer à chaque fois désormais, je vous mets simplement le tableau :

     
    Les probas de PS sont disponibles ici. A noter que leur site comporte une erreur, puisqu'il indique au 3ème plus gros prix que le 1er prend 8 000€ et que le 2eme et 3eme prennent 1000€ chacun. En réalité (en tout cas je l'espère) le premier prend 10 000€, sans quoi on n'arrive pas aux 7% de rake annoncés (de plus, ce ne serait pas cohérent avec le tableau précédent pour les plus petits spins).
    Résultat des courses : Même si vous n'êtes pas un chattard des prizepools, vous ne paierez que 8.2% de rake et vous aurez besoin de 36,31% de winrate pour sortir gagnant, ce qui est tout à fait faisable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur PokerStars est excellente et se prêterait parfaitement au grind... si seulement il y avait du rakeback.
     
    3) PartyPoker (et son réseau, dont Bwin et PMU)
     
    Contrairement à ses concurrents, le réseau Party ne propose pas (encore?) de Spins à 100€. L'analyse a donc été faite sur les Spins à 50€, mais les pourcentages de rake effectif et de winrate sont évidemment comparables.

    Les probas de Party sont disponibles ici. Une zone Mamarazzi à moins de 1% de l'EV totale, c'est le paradis des grinders qui n'ont besoin que d'un winrate de 36,04% pour être gagnants sans les gros prizepools.
     
    Conclusion : La répartition de PartyPoker est juste parfaite pour les joueurs réguliers. Quel dommage qu'ils ne proposent pas de Spins à 100€ !
     
    4) Réseau iPoker (dont Betclic, Unibet)
     
    Même s'ils tournent peu, ces sites disposent de Spins à 100€, que nous allons regarder de plus près :
     

     
    J'ai découvert quelque chose en faisant ce thread, c'est que Betclic & compagnie ont changé la répartition des prix de leurs Spins, et ça a eu lieu super récemment car la semaine dernière j'en ai joué et il n'y avait pas cet étonnant multiplicateur x3. J'ai même cru à une erreur sur le site de Betclic (ici) avec des valeurs obsolètes, mais celui d'Unibet (ici, onglet Règlement) les a confirmées en précisant qu'elles furent mises à jour le 9 octobre, c'est à dire ce lundi.
     
    Dans les faits, leur répartition est malheureusement très portée sur la chance, avec une zone Mamarazzi de plus de 3% et un winrate nécessaire pour s'imposer qui frôle les 37%. Ils ont clairement joué le côté psychologique de limiter le nombre de x2 en créant ces x3, mais leurs gros prix prennent trop de place dans la structure et c'est bien dommage. Pour information, leur ancienne répartition (que j'avais stockée) était similaire bien qu'un poil meilleure, avec une zone M de 2,89%.
     
    Conclusion : Une répartition presque aussi mauvaise que celle de Winamax...
    Update : En réalité pas tant que ça, disons plutôt à mi-chemin entre PartyPoker et Winamax. Cf la discussion très intéressante en page 4 du thread.
     
    Voilà pour les répartitions des prix, et si vous prenez un peu de recul vous comprenez désormais ce diagramme de Venn posté dans la FAQ de mon stream sur Twitch :

    Betclic et Unibet sont eux dans la zone jaune.
     
    5) Les graphes récapitulatifs
     
    Voici quelques graphes de répartition du rake entre les joueurs. Ils furent élaborés en page 4, je vous invite à lire la discussion et notamment les posts de @Padqui furent très instructifs également.
    Ces quelques distributions furent calculées sur 500 runs de 2000 games :
    Winamax :

     
    PokerStars :

     
    PartyPoker :

     
    iPoker :

    III) Le traffic  
    On entre maintenant dans la partie subjective de mon analyse, par conséquent je vais aller beaucoup plus vite car d'une part je ne dispose pas d'éléments factuels pour étayer mes propos, et d'autre part ce que je vais dire ne vaut que pour les hautes limites. Il va sans dire par exemple que si vous jouez des Spins à 2€, vous n'aurez aucun souci pour trouver des games sur n'importe quelle plate-forme à toute heure du jour ou de la nuit. Petite remarque : Je suis globalement d'accord avec ce que raconte PokerScout, qui était considéré comme fiable à mon époque et semble toujours l'être.
     
    1) Winamax
     
    Traffic en HU 100€+ : Excellent.
    Traffic en Spins (Expressos) 100€ : Excellent.
     
    Conclusion : Le meilleur pour faire du volume.
     
    2) PokerStars
     
    Traffic en HU 100€+ : Moyen.
    Traffic en Spins 100€ : Bon.
     
    Conclusion : Un bon choix pour les spins... Mais pourquoi y faire du volume avec un rakeback sous la forme de coffres à la con ?
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Traffic en HU 100€+ : Médiocre.
    Traffic en Spins (JAQKpot) 100€ : Inexistant (littéralement, puisqu'ils n'existent pas).
    Traffic en Spins (JAQKpot) 50€ : Bon.
     
    Conclusion : Pas terrible, mais je serais curieux de voir ce que donneraient les 100€, car même en jouer peu serait intéressant vu leur rakeback et leur répartition des prix.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Traffic en HU 100€+ : Affreux.
    Traffic en Spins (Twisters) 100€ : Médiocre.
     
    Conclusion : Vraiment le pire des réseaux en termes de traffic.
    IV) Le field  
    Quelques constatations personnelles sur le niveau du field. A nouveau je ne vais pas m'étendre car c'est subjectif, et je vous invite à vous faire votre propre opinion.
     
    1) Winamax
     
    Field en HU 100€+ : Ultra-tough, bourré des regs qui jouent GTO.
    Field en Spins (Expressos) 100€ : Ultra-chiant, bourré de 10-tableurs qui jouent l'escargot.
     
    Conclusion : On arrive ici au point noir soulevé précédemment, lorsque je parlais de la contrepartie des choix de Winamax en termes de rakeback. Leur field en HU est ultra-tough et ça c'est grâce à leur traffic donc rien à reprocher à Winamax là-dessus. Il y a beaucoup de joueurs récréatifs attirés par leur notoriété, et donc une bataille féroce pour être celui qui les jouera. Par contre en Expresso, il y a un véritable souci. La combinaison de la course au volume générée par les challenge Winamax et d'une timebank surréaliste pour des tournois hyperturbos (même les joueurs sitout mettent 5 secondes avant de fold !!!) a créé un écosystème rempli de joueurs présent sur 8 à 10 tables à la fois (Twopandas en est le plus visible, mais il est loin d'être le seul !). C'est une horreur de jouer avec eux car chaque décision leur prend minimum 30 secondes, et je suis persuadé que cela fait fuir une partie des récréatifs qui voudraient juste jouer au loto et sont contraints de regarder un pauvre type mettre une minute à limper son J3o en SB, puis une minute de plus pour le coucher sur la relance de BB.
     
    2) PokerStars
     
    Field en HU 100€+ : Trop peu joué pour me prononcer, semble assez soft.
    Field en Spins 100€ : Moyen.
     
    Conclusion : J'ai peu joué sur Stars, mais je n'ai été impressionné par personne. Il faut dire qu'avec leur politique désastreuse en termes de rakeback, les bons joueurs réguliers ont du migrer en masse.
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Field en HU 100€+ : Moyen.
    Field en Spins (JAQKpot) 50€ : Moyen voire tough pour du 50€.
     
    Conclusion : Il y a quelques bons joueurs sur Party, surtout en Spins où l'afflux de regfishs issus de Spin Elite se fait clairement sentir. Ils n'ont aucune leak preflop car ils suivent religieusement le tableau concocté par leurs maîtres à penser, puis ils jouent fit or fold postflop avec un niveau de réflexion proche du poisson rouge. Le problème est que dans un format aussi short, le fait de jouer correctement preflop est très important et couplé à la bonne répartition des prix sur Party, ils ont très vite monté les échelons sans que leur niveau de jeu postflop ne suive la cadence.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Field en HU 100€+ : Soft.
    Field en Spins (Twisters) 100€ : Soft.
     
    Conclusion : Il n'y a aucun joueur régulier sur ces sites. C'est somme toute logique car il n'y a pas de traffic, mais du coup les rares parties qui se lancent sont extrêmement faciles. Pour vous donner une idée, c'est le seul réseau où je vois régulièrement des relances à 3BB au bouton, que ce soit en HU ou en Spins.
    V) Le software  
    Quelques mots sur les points forts et les points faibles des différents softwares. A nouveau je parle d'un ressenti subjectif donc vous êtes libres d'en avoir un différent.
     
    1) Winamax
     
    Les + : Le soft est smooth, il a beaucoup progressé depuis mon départ notamment en termes de fiabilité. Je n'ai plus de crash ou de déconnexions intempestives comme je pouvais avoir à l'époque. Beaucoup d'éléments sont personnalisables, les notes sont agréables à utiliser, les tables hautement customisables  tout comme les tailles de mises. Les tailles de tapis affichées en BB c'est de l'or en barre pour multitabler, ça permet même de relancer des Expressos quand avec des blindes désynchronisées. On peut même allumer la radio du Go Fast pour grinder en musique, franchement c'est du beau boulot. Les - : Une timebank beaucoup beaucoup trop longue en hyper-turbo, et c'est un vrai problème. Un chat général qu'il faut désactiver à chaque connexion, tout comme le Winachat et la Multiplex Radio.  
    Conclusion : Du tout bon.
     
    2) PokerStars
     
    Les + : Le soft a très peu changé en 5 ans, à part l'apparition du pendant sportif BetStars et la suppression de la barre magique vers Supernova... Ça va donc plutôt dans le mauvais sens, mais comme c'était excellent à l'époque il y a de la marge avant que ça ne devienne mauvais. Les - : Ces put**ns de coffres à la noix qui me tiltent comme c'est pas permis. Ah et aussi certains bruitages que j'ai dû désactiver car ils me tapaient sur les nerfs, là où Winamax est personnellement plus agréable. Leur nouvelle gamme de sons "beta" me semble un peu meilleure, mais ce n'est pas flagrant.  
    Conclusion : Ils ont perdu leur programme de fidélité mais leur soft reste un modèle du genre, hérité de leur âge d'or (d'ailleurs ils n'ont pratiquement rien changé, et c'est tant mieux).
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Les + : Euh... Je cherche encore... Ah si, une timebank très rapide ! Ca c'est agréable, on peut 2-tabler sans avoir l'impression de passer son temps à attendre, car ça joue vite. Et puis aussi cette fonctionnalité incroyable, la fameuse "Alerte partie serrée". Franchement, quel autre soft peut se targuer d'une telle fonctionnalité, un véritable miracle issu de Google Traduction sans aucun doute :
    Les - : Tout est affreux dans ce soft, je pourrais en parler pendant des heures (et d'ailleurs je l'ai parfois fait en stream, pardon aux viewers !). Les 3 pires offenses : l'absence de code couleur par multiplicateur dans les Spins, l'impossibilité de mettre les tables en mosaïque tant que le prizepool n'a pas été tiré, et le calvaire que constitue la prise de note à cause des tables qui reprennent sans cesse le focus (et l'absence d'une fenêtre détachable dédiée exclusivement aux notes, comme sur Wina et PS). J'ai aussi vu des Prizepools à 0€ et des catégories de tournois qui disparaissaient : la semaine dernière par exemple, plus de HU à 200€ , c'était 100€ max, et depuis ils sont revenus. Pourquoi ? Comment ? Mystère... Ah et puis ce côté réseau social qu'ils essayent de nous enfoncer dans la gorge avec les "amis" et une timeline facebookienne ridicule ! Bref, n'en jetez plus, la coupe est pleine.
    A quoi je pense ? A l’infamie de votre soft, pour commencer. Au passage, notez le "un réalisation" bien propre...
     
    Conclusion : Une calamité, à un point réellement tiltant. Il ne faut pas être nerveux quand on joue sur Party, car le soft va tout faire pour vous rendre fou. D'ailleurs pour la blague, je trouve Bwin encore pire que Party, la faute à un code couleur presque entièrement noir pas vraiment agréable (et pourtant j'aime le "mode nuit" dans beaucoup d'interfaces online).
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Les + : Pas grand chose, mais on peut faire adopter une expression à notre avatar, comme sur Full Tilt à l'époque. Surpris, énervé, content... Il y a sans doute un potentiel de Tilt Equity pour qui s'en donne la peine. Les - : Pas grand chose non plus. La prise de notes est pénible à cause de problème de focus, comme sur Party. Et c'est un détail mais je trouve les tailles des mises trop petites à l'écran. Au final on a quelque chose de ce genre :
    Je ne sais pas vous, mais je trouve ce "€0.30" vraiment super petit alors que l'information est essentielle.
     
    Conclusion : Meh. Ça fait le job même si c'est pas génial. De toute façon vu le traffic limité, je ne me retrouve jamais à jouer 10 tables sur iPoker, donc les petits défauts sont moins gênants.
    VI) Miscellanées  
    Vous avez remarqué que je n'ai parlé ni de cash game ni de MTT. La raison est simple, ces formats sont le Diable en personne.
     
    Bon, d'accord, je vais développer un peu, de toute façon c'est foutu pour ma nuit. Les MTTs, tout d'abord, eh bien ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Dans un sens c'est dommage car avec mon habitude de faire de longues sessions, ce serait sans doute très profitable d'avoir un MTT ou deux qui tournent en fond. Et je ne pense clairement pas être perdant sur le format, tant que je ne m'aventure pas dans des tournois à énormes buy-ins. J'ai quelques notions d'ICM et les concepts de steal et de resteal ne me sont pas étrangers. Enfin je pense sincèrement que les MTTs sont l'avenir du poker, le seul format qui survivra au passage du temps car même quand les robots auront tout envahi, l'aspect loterie et le rêve du "one time" continueront d'attirer les récréatifs (sans compter que le jeu GTO n'a aucune assurance d'être gagnant à une table de plus de 2 joueurs).
     
    Malgré tout cela, le peu de respect que j'ai pour ma santé mentale m'impose d'aviter les MTTs comme la peste. Tout y est réuni pour me détruire psychologiquement :
    Une variance irréelle : Quand on est habitué au grind hyper-lisse des HUSnG (le format avec le minimum de variance, comme expliqué plus tôt), on compose très difficilement avec les swings du poker de tournoi. Un rythme de jeu soporifique : il n'y a franchement rien de plus insupportable que le rythme d'un MTT, où chaque décision preflop semble être prise à l'agonie par l'ensemble de la table alors même que l'ICM dicte de jouer QQ+ et rien d'autre. Alors certes il y a des remèdes à cela, on peut toujours multitabler ou multitasker, et il existe des tournois 6-max voire 4-max où l'action est plus rapide. Mais même dans ces derniers, lorsqu'un palier de prix est à l'horizon mais pas suffisamment proche pour lancer le jeu main-par-main, on peut être sûr que les tank-folds vont revenir. Un différentiel de bonheur très mauvais : ce point est plus subjectif, mais je sais qu'il est partagé par beaucoup de monde. L'immense majorité des éliminations d'un MTT sont très douloureuses à vivre. Je dirais qu'il y a seulement 2 moyens de sortir heureux d'un tournoi de poker : Le gagner, ou gratter un payout inespéré, genre passer la bulle avec 2BB et sauter juste après. Par conséquent, plus de 90% du temps je vais rester avec un goût amer en bouche et ruminer les mains décisives au lieu de passer à autre chose.
    Sous la touffe de cheveux, c'est moi à Riga, lors de mon premier tournoi live où j'avais particulièrement mal vécu ma sortie. J'y étais allé avec mon meilleur ami la fleur au fusil prêt à bust au jour 1 et découvrir la ville, au final j'ai fini dans les places payées mais dévasté de mon élimination.
     
    Voilà pourquoi en dehors de quelques turbos pour rigoler et de quelques tournois shootout de HU, je ne m'aventure guère sur ce terrain.
     
    Ensuite pour ce qui est du cash game, c'est cette fois-ci le peu de respect que j'ai pour ma bankroll qui me fait éviter cette discipline.
    Déjà j'y suis moins bon, c'est une évidence. Je le dis humblement, je pense sincèrement être perdant en NL50 6-max à l'heure actuelle. Au mieux du mieux il est possible que je sois breakeven, et que je commence à perdre en NL100. Je n'ai tout simplement pas la discipline de jouer aussi peu de mains preflop et de fold des top paires ensuite. De plus, le niveau général a clairement progressé en cash game, et déjà en 2011 j'étais moyen, alors imaginez maintenant ! Alors oui je pourrais apprendre, mais franchement quel intérêt ? On ne peut pas tout maîtriser dans la vie, et il me faudrait jouer des heures et des heures à un jeu qui ne m'intéresse pas pour des enjeux faibles comparés au reste. Le zoom m'avait beaucoup plu lors de son apparition et j'envisageais alors de m'y mettre sérieusement, mais le traffic en .fr y est si mince...
     
    Il y aurait bien le cash game HU, où je pourrais en théorie être tout à fait compétent. Et là c'est un autre problème psychologique qui m'empêche de m'y adonner : j'ai énormément de mal à composer avec la pression que met le rake en cash game HU. J'ai une conscience très aigüe du winrate nécessaire pour battre le prélèvement du site, et elle me conduit très souvent à faire n'importe quoi (le cas typique étant une grosse fréquence de 3-bet et de 4-bet pour éviter le rake, ce dernier n'était prélevé que postflop).
     
    Et puis de toute façon il y a le souci du "all time high" dont j'ai parlé précédemment. Je n'ai jamais fait les comptes mais je suis quasiment sûr que j'ai perdu des milliers d'Euros en cash game PLO face à Renaud123 et d'autres pointures sur PS.fr. Pourquoi avoir affronté ces joueurs alors que je savais pertinemment ne pas être à leur niveau? Tout simplement car lorsque ma bankroll n'était pas à son "sommet" de la journée, et n'ayant plus d'action en HUSnG, je venais les défier pour ce qui se rapprochait le plus de "flips" sans en être vraiment.
     
    Reste une dernière chose, propre à Winamax : Les tables de Short Track. Là on est clairement dans mon domaine, et là présence de très bons joueurs de HUSnG indiquent que le rake y est battable, car ces joueurs n'y vont pas pour la beauté du geste et la jolie couleur bleue avec les traces de patins en fond. Le problème ici c'est la variance. Elle est gigantesque et très dure à quantifier, car contrairement à un HUSnG où on joue un buy-in fixe, les stacks vont souvent s'envoler pour avoir bien plus en jeu que le buy-in de 5BB. Et c'est très difficile de s'astreindre à se lever dès que le stack effectif dépasse un certain montant, surtout quand le joueur en face a prouvé son incompétence et que celle-ci se manifestera davantage à 20BB de profondeur qu'à 5. Tout ça pour dire que j'étudie le format, je pense qu'il est intéressant et battable sur le long terme, mais avec une bankroll nettement plus imposante que celle nécessaire pour jouer en Sit&Go.

    N'empêche que ce bleu, c'est presque envoûtant... Impossible de ne pas recaver quand on se fait déstacker pour la 10ème fois d'affilée par un joueur avec l'icône téléphone synonyme de non-GTO...
     
    Ah, allez, une dernière chose, les HUSnG et les Spins en PLO. Au départ je ne les pensais pas battables à cause des faibles écarts d'équité entre les mains. Mais quand le field fait des moves de ce genre...

     
    ...Disons qu'il y a la place pour être gagnant.
     
    VII) Le bilan  

     
    Voilà, c'est fini... C'était peut-être moins lyrique que les posts précédents mais j'espère que vous avez appris une chose ou deux. De plus ça me donne quelque chose que je peux linker sur mon stream ou ailleurs quand on me pose des questions, et à partir de maintenant on va pouvoir véritablement parler poker. Je file donner quelques cours et j'attends vos réactions sur les nombreuses erreurs qui émaillent ce document (56 pages sur Word n'empêche), j'en suis sûr.
  4. Like
    Ragnarok1er got a reaction from leretourduretard in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 2 : Où Progresser ?
     
    Alors il est maintenant temps de rentrer dans le vif du sujet et je vais commencer par parler de mes axes de progression.
    I) Preflop  
    Eh oui ça paraît fou à dire mais on est en 2017 et j'ai encore des leaks preflop. Globalement elles se divisent en 2 catégories :
    1) Une absence de shove avec des mains marginales
    Alors cette leak est un peu bizarre car elle est très facile à corriger, et surtout en général j'aime bien shove preflop comme un singe. J'étais un des premiers à open shove des mains comme A4o 15BB deep en 2009/2010 (sur Betsafe, à l'époque) sans me douter que le GTO me donnerait raison 5 ans plus tard. Cela m'a valu des insultes en rafale de "bingo player" et autres "all in monkey" là où mes adversaires adeptes du "bô jeu" se contentaient de raise à 3BB comme dans les livres, pour se trouver bien embêtés après un call quand venait le flop J74. Eh bien malgré cette affection naturelle pour le tapis preflop, qu'on retrouve aussi dans mes vidéos de l'époque que @Benjoa eu la gentillesse de citer, je me retrouve souvent à oublier que je peux shove certaines mains. C'est particulièrement vrai après un limp avec des connecteurs suités. Pour donner un exemple concret : 18BB deep, SB limpe son bouton. J'ai 86 suité. Le GTO dit de shove, mais moi je n'y pense même pas et je check.

    BB vs limp, 18BB deep. En rouge, la zone de shove que j'oublie fréquemment.
    Là où c'est particulièrement désastreux c'est qu'une leak que j'ai constatée chez 90% des regs est de ne pas call assez light sur les shoves après un limp, en particulier avec des mains comme JTs. Je ne sais pas s'ils sont au courant qu'ils devraient le faire, mais je ne me suis jamais fait snap par ce genre de main en faisant tapis contre un limp 20BB deep. Or si on analyse la chose, pourquoi le limp/call avec JTs est bon : car JTs est en flip contre des mains comme A5o, favori contre les petites paires (ces deux types de mains constituant l'essentiel des shoves pour 20BB hors de position) mais aussi car JTs défonce des mains comme 86s. Donc en clair (je vous ai peut-être perdus et si c'est le cas j'en suis désolé) : en ne faisant pas tapis avec mon 86s, je DONNE RAISON aux types qui ont peur de call 20 blindes avec leur JTs. Je tombe dans leur piège exploitant, et c'est une catastrophe.

    SB limp vs shove, 20BB deep. Je ne vois PERSONNE limp-call 20BB avec Q9s, et pourtant je ne l'exploite pas
    2) La peur de jouer des coups hors de position
    Ici je pense parler d'un problème plus classique chez les joueurs de heads-up, la sensation désagréable d'être hors de position avec l'initiative (suite à un 3-bet ou une relance de limp) et d'avoir raté le flop. Là où ça devient gênant, c'est quand cette sensation devient le catalyseur d'un jeu non optimal pour éviter d'avoir à jouer des spots difficiles. Le cas typique que je joue mal se situe aux alentours de 10BB. Ici, si le bouton limp, malgré la présence possible (et souhaitable, selon le jeu GTO) de traps, il s'agit d'un petit signe de faiblesse, et la BB va donc en profiter en relançant un certain nombre de mains. Certaines à tapis, d'autres non.

    BB vs SB limp, 10BB deep. En rouge, les raises non-all-in que je n'ose pas faire.
     
    Il faut absolument que j'étudie ces spots et que je me force à les jouer du mieux que je peux. C'est sans nul doute quelque chose que les top regs font beaucoup mieux que moi. Je ne vais pas citer beaucoup de noms dans ce thread pour des raisons évidentes, mais un type comme _Niemelin_ sur Winamax est monstrueux sur ce genre de spots. Il raise small avec un tas de mains et il n'a pas peur de jouer hors de position. C'est mon but d'arriver à le faire aussi bien que lui et j'ai tous les outils pour y parvenir... mais voilà quoi, ça fait peur. Je pense d'ailleurs que je vais drop aux 50€ en me forçant à prendre tous ces spots puis aller les vérifier dans le solveur une fois le match fini. Je ferai énormément d'erreurs au début mais sur le long terme c'est une arme dont je me dois de disposer, d'autant plus qu'elle me sera également très utile en Expressos, où le spot SB vs BB me rend pour l'instant très anxieux face à un bon joueur, pour les mêmes raisons.
    J'en profite ici pour vous conseiller, si ce n'est déjà fait, ce que je considère comme la meilleure vidéo de poker de tous les temps, car elle est tout à fait pertinente sur ce point. Ça s'appelle Unexpected Value : The Death of EV et c'est signé Phil Galfond. Vous sentez peut-être déjà dans mes posts une admiration sans borne pour Galfond et ce n'est pas un hasard. Il n'est peut être plus le meilleur joueur du monde en PLO, mais pour moi il reste le meilleur pédagogue ainsi qu'une personne de grande classe (je pense à ce fabuleux post par exemple). Pour ceux qui n'ont pas RIO et ne veulent pas payer, l'idée est similaire à celui de ce post 2+2. Et pour ceux qui refusent l'anglais, je vais brièvement expliquer le concept et en quoi il s'applique ici.
    En gros, ce n'est pas parce qu'une mise est EV+ qu'elle est la meilleure. Il est très facile d'être EV+ dans certaines situations, par exemple en faisant tapis preflop avec AA pour 25BB. Mais n'y a-t-il pas mieux à faire ? Une minraise, par exemple, ou un limp ? Pour illustrer son point, Galfond prend des situations de PLO où il se retrouve à bet/fold ou bet/call avec une main moyenne, car il sait que c'est EV+. Il introduit alors la notion d'equity share, en gros la part du pot que l'on mérite, et il montre qu'avec les mises précédentes, certes on gagne de l'argent en moyenne, mais on ne récolte que 5 ou 10% du pot alors que notre main avait 30 ou 40% d'équité face à la range adverse. Évidemment on ne va pas toujours pouvoir réaliser cette équité, mais de là à tomber à 5% il y a de la marge. Et il conclut avec cette phrase incroyable que je reformule un peu, mais l'idée y est : Entre celui qui C-bet et celui qui check back, celui qui se bat pour le pot n'est pas celui qu'on croit.
    En clair : Il est souvent facile de se débarrasser d'un coup en faisant un C-bet dont on sait qu'il est profitable, et de give up ensuite. Même chose à mon échelle si mon adversaire limpe 10BB deep et que je shove A9s : impossible de perdre de l'argent en faisant cela. Mais souvent cette mise n'est pas la meilleure option, et il vaudrait mieux "jouer au poker" des streets supplémentaires afin de gagner toute la part du pot que nous méritons.
    Et ça tombe bien, les streets supplémentaires, nous allons y venir.
    II) Postflop  
    Je distingue 3 lacunes principales à mon jeu postflop. Les voici, par ordre d'importance :
    1) Les sizings
    Je commence par la plus grande : J'ai tendance à adopter des sizings standards sans trop réfléchir à ce que je fais. Alors attention je ne suis pas resté bloqué en 2004 : comme tout le monde désormais, je bet petit sur A22r et plus gros sur J98hh. Mais dans trop de situations, je joue en mode automatique en ne réfléchissant pas assez à mes ranges et à ce que je cherche à accomplir. En fait je dirais que je choisis souvent des tailles de mises qui ont du sens pour ma main en particulier mais pas vraiment pour ma range. Pour caricaturer, si j'ai KT avec le roi de coeur sur QJ9hhh, je ne crains aucune carte et du coup je vais miser petit, alors que l'immense partie de ma range veut plutôt miser gros. Mon sizing au turn après un missed C-bet est construit sur mes intuitions (et ne comporte quasiment aucun blocking bet, ce qui est forcément mauvais). Je pense également que j'aurais beaucoup à gagner à adopter un sizing standard d'overbet river (il m'arrive encore de miser 2x pot) et à réfléchir à la répartition de mes ranges lorsque je veux me servir de deux tailles de mises pour un même board.
    Que faire pour progresser dans ce domaine ? Je pense qu'ici l'utilisation d'un solveur est loin d'être aisée, car si on donne trop de sizings possibles à un solveur, d'une part le temps de calcul grandit exponentiellement, et d'autre part on obtient des solutions si complexes qu'elles en deviennent inapplicables dans la "vraie vie". Je vais donc surtout m'appuyer sur mon abonnement à Run it Once et aux vidéos de Kevin Rabichow et Ben Sulsky dans un premier temps. Le second est une référence incontestée du HUNL, et le premier avait été encensé par Alex Luneau dans ce post, donc je pense que j'ai beaucoup à apprendre à les regarder.
    2) Les reprises de lead
    On arrive maintenant aux défauts mineurs, au premier rang desquels je situerais les reprises de lead. Je suis encore trop automatique dans mon check hors de position lorsque l'adversaire a misé lors du tour précédent. Je pense pourtant qu'il y a deux axes où la reprise de lead peut être intéressante :
    De façon exploitante, face à des joueurs récréatifs sur une carte qui freeze l'action. Typiquement, je check/call sur 986, la turn vient 7. Je pense qu'avec un T je dois ici souvent miser contre des joueurs qui ne réfléchissent pas beaucoup car ils vont avoir peur et checker alors qu'une petite mise peut gratter de la value supplémentaire voire carrément les faire spew (beaucoup de gens n'aiment pas fold sur une mise d'1BB). Contre des joueurs aguerris cette line est plus dangereuse car on s'expose à un violent affaiblissement de notre range dans le cas où on check, mais je suis disposé à entendre des arguments contraires. De façon GTO, sur l'arrivée d'une carte qui avantage la range du caller. Il faut savoir que le continuation bet, aussi arbitraire qu'il puisse paraître, est basé sur une considération bien justifiée mathématiquement : la range du relanceur est a priori plus forte que celui du payeur (car ce dernier a eu des cotes favorables pour payer, et il n'a pas sur-relancé, ce qui plafonne un peu sa range même si les slowplays existent). Cela étant, il arrive que certaines cartes favorisent la range du payeur, et qu'il soit donc tout à fait légitime pour lui de reprendre l'initiative du coup. L'archétype de cette situation en HU est sans doute le coup suivant : SB minraise, BB call. Flop KQ7, check/bet/call. Turn Q. Le bouton n'est pas censé miser toutes ses dames au flop alors que la grosse blinde va payer à 100% ou presque. La doublette de la dame lui est donc favorable et les solveurs le confirment en préconisant de miser un certain pourcentage du temps, ce que je fais bien trop peu.
    Pourquoi lead avec les mauvaises dames ? Je pense que c'est une histoire d'anti-blockers, et justement puisqu'on parle du loup...
     
    3) Les blockers
    Pour faire simple je réfléchis très peu aux blockers et aux anti-blockers. Je pense qu'en NLHE leur importance reste relativement faible mais dans une optique de progression constante il serait bon que je me penche sur la question d'une façon plus sérieuse. Je dirais que pour l'instant j'en tiens compte à 20%, pour les spots les plus évidents du monde (typiquement j'ai top set, donc il ne peut pas avoir top pair, donc je slowplay), alors que je pourrais monter à 50% sans trop d'effort.
     
    Vous pourriez penser à la lecture de tous ces défauts que je suis un joueur atroce... et vous auriez raison, si on me compare au jeu d'un solveur. Néanmoins je pense quand même avoir un certain nombre de qualités, au premier rang desquelles je mettrais mes fréquences (de 3 barrel notamment) et ma lecture des timings tells (no joke, très important contre les récréatifs). Mais il y a peu d'intérêt à parler de ce que je fais bien. Passons maintenant à la dernière partie.
    III) Le Reste  
    Car oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a des domaines dans la vie qu'on ne peut ni catégoriser dans "preflop" ni dans "postflop". Là dedans je mettrai pour l'instant 3 choses, mais il est possible que j'en oublie.
    1) L'aléatoire
    C'est un détail mais dans un monde de petits edges il ne faut rien laisser au hasard... ou plus justement ici, il faut tout laisser au hasard ! . Dans une myriade de spots il est nécessaire d'adopter un comportement mixé entre plusieurs actions et je vais vous faire un aveu : jusqu'à présent, soit j'utilisais l'action qui me plaisait le plus, soit je randomisais en utilisant la couleur de mes cartes (en gros, pique pour les premiers 25%, cœur pour les suivants, jusqu'à trèfle pour les derniers 25%). Cela m'exposait à des exploitations assez sévères puisque je me retrouvais avec beaucoup plus de piques dans les pots relancés et beaucoup plus de trèfles dans les pots limpés. Je ne pense pas qu'un quelconque joueur ait fait la connexion en un mois mais dans mes moments paranoïaques je ne pouvais m’empêcher d'y penser. Pour ma tranquillité d'esprit j'ai donc fait l'acquisition d'une fantastique application qui me donnera un nombre entre 0 et 100 afin de randomiser mes choix. Ah et je le précise car on ne sait jamais : cela ne vaut que lorsque j'affronte un excellent joueur. Contre la plupart des plébéiens je choisirai toujours l'option la plus profitable à la lumière de leurs leaks.
    2) Le refus de l'exploitation
    On passe ici à l'exact opposé du point précédent. Lorsque je joue contre des joueurs récréatifs, j'ai une (mauvaise) tendance à refuser l'exploitation. En fait c'est bizarre à dire pour quelqu'un d'aussi compétitif que moi, mais c'est comme si j'accordais davantage de valeur au fait d'avoir "raison" qu'au simple fait de gagner. Je vais donc aller faire ce que mon ami @Bergiappelle des "suicides GTO", à savoir des calls ou des bluffs théoriquement GTO dont on sait qu'ils sont mauvais contre ce joueur particulier avec ses tendances propres. Cette tendance se vérifie particulièrement bien contre des joueurs incapables de bluffer dans certains spots ou possédant un sizing tell d'une fiabilité à toute épreuve (typiquement, le check-minraise au turn avec les nuts). Je vais me retrouver avec une main dont le GTO dit qu'elle est un call évident tout en disant à voix haute "et bien sûr il a la straight". Et quand effectivement il a la straight, je suis davantage content de moi, du fait d'avoir bien lu son sizing transparent, plutôt qu'énervé ou déçu d'avoir perdu un buy-in de façon évitable.
    3) Le mental
    Là on passe à un sujet plus important. Le mental c'est sans doute par ce biais qu'un nombre incroyable de joueurs en théorie gagnants se mettent à devenir perdants à cause d'une maudite soirée par semaine ou par mois. J'ai cependant la chance d'avoir 2 atouts à faire valoir, des atouts dont je ne tire aucune gloire puisqu'ils sont plus structurels que travaillés. Déjà je suis doté d'une endurance très solide. C'était le cas à 8 ans quand j'ai remporté le test de Luc Léger à la ligue d'Alsace de tennis (true story), et c'est toujours le cas maintenant. Je peux jouer des sessions de 12 heures ou plus sans verser dans un infâme C-game. Ensuite je bénéficie d'une limite à mes mauvaises sessions grâce à l'absence de tables dépassant les 500€. Impossible pour moi de "martingaler" en allant jouer des HUs à 5k contre Olivier Busquet, et c'est sans doute pour le mieux.
    Malgré tout, je reste encore très perfectible sur le plan mental, en particulier sur deux points :
    La plaie du all-time high : Là où c'est sympa dans certaines disciplines de chercher à battre son record personnel (un temps en course à pied ou une division à Starcraft), c'est sans doute la plus grande plaie des joueurs de poker trop attachés au résultat, dont je fais malheureusement partie. Je sais que je suis loin d'être le seul à en souffrir, mais pour ceux qui ne connaîtraient pas ce mal (et quelle chance ils ont ! ) il consiste dans le fait d'obséder sur le sommet qu'a pu atteindre notre bankroll à un moment donné, et de tout faire pour atteindre à nouveau ce sommet, y compris de jouer des parties déraisonnables. Une version moins néfaste consiste à comparer sa bankroll avec celle du début de journée ou de session, pour tenter de finir en positif. J'ai malheureusement peu de leviers pour lutter contre cette tendance naturelle, cela dit j'ai eu une idée il y a quelques semaines qui a donné de petits résultats. J'ai construit un fichier Excel de bankroll générale qui comptabilise mes fonds à travers les différents sites. C'est de ce fichier que sont extraits les screenshots du post précédent. Ainsi je me sens moins mal lorsque je suis perdant de 2k sur Party mais gagnant de 3k sur Wina. C'est bête mais ça m'aide (un petit peu). La game selection : Disons les choses clairement, je suis pour l'instant trop short pour chercher à faire la guerre aux joueurs réguliers sur les différents sites du .fr, et ce d'autant plus que ma bankroll est divisée entre les sites. Mais quand un reg vient me chasser d'une limite où j'étais installer pour me prendre le spot de "sit first", et qu'en plus il joue de manière non-optimale, c'est très difficile pour moi de me résoudre à lui laisser la place. Il y a là dessous des raisons de fierté, d'ego, mais également de bon sens : si je consens à me faire marcher dessus sans arrêt, je n'arriverai jamais à m'installer durablement à ces limites. Cela dit, je dois accepter qu'il n'est pour l'instant pas raisonnable de rentrer dans ces guerres car comme le savent tous les joueurs de HUSnG, plus le winrate est proche de 50%, plus la variance est grande. Et justement, la game selection et les formats que je vais cibler, ce sera l'objet du prochain post. Je crois que je n'avais plus fait autant de transitions de haute volée depuis mes dissertations de philo, j'espère que vous avez apprécié
  5. Thanks!
    Ragnarok1er got a reaction from Manzanito in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 3 : Tour d'horizon des sites du .fr
     
    Où jouer ? Que jouer ?
    Je sais que ces questions intéressent pas mal de gens car je reçois beaucoup de questions à ce sujet. Alors je vais tâcher de partager ma vision des choses, forcément incomplète et biaisée. Avant tout une petite précision : je n'ai aucun lien commercial ou professionnel avec les sites dont je vais parler. Je vous présente juste mon opinion, et quand je peux la justifier je le fais. D'autre part je ne connais strictement rien au .com, donc je m'abstiendrai de donner un quelconque avis.
    I) Le rakeback  
    Je commence par le rakeback car c'est pour moi la donnée la plus importante pour un grinder de Sit & Go. J'ai encore dans mes dossiers ces vieilles courbes de l'époque de Pokerstars.fr où j'étais un vrai Breakeven Steven.... jusqu'à ce qu'on prenne le rakeback en compte :

    En rouge, la courbe avec rake typique du mauvais regfish perdant après 4000 games. En bleu, le rakeback de 70% de la grande époque Supernova Elite sur Pokerstars. Et en vert, le cumul des deux.
     
    Sauf que, comme je l'ai toujours dit, quand vous allez acheter des Chocapic, on ne vous demande pas si vous payez avec des Euros issus du rakeback ou non. Et vu la différence qu'il peut représenter à la fin du mois, il vaut mieux se pencher sérieusement sur la question.
    Depuis mon retour il y a environ deux mois, j'ai pu jouer sur tous les sites à l'exception de PMU Poker, à la fois pour récupérer les bonus de dépôt des différents sites où je n'avais pas de compte, mais également pour me refaire un avis sur chacun d'entre eux, les choses ayant forcément évolué en 4 ans.
    Dernier avertissement avant d'entrer dans les faits, tous mes calculs sont faits à partir des taux pour les joueurs de Sit & Go, désolé donc pour les joueurs de Cash Game mais le sujet m'intéresse trop peu pour y consacrer mon temps. Cela dit, je pense que les conclusions seraient assez proches dans la plupart des cas, et je vous invite à le vérifier par vous-même.
    1) Winamax
     
    Winamax base son rakeback sur le système des Miles. Ceux-ci ne sont pas acquis à une vitesse uniforme, mais de plus en plus rapidement au fur et à mesure que vous progressez dans leurs statuts VIP. Par contre, une fois que vous avez vos miles, vous pouvez acheter vos cadeaux à un prix unique quel que soit votre statut.
    Avantage : Pas de regret à acheter à un bonus ou une prime cash dont vous avez besoin pour ne pas redéposer alors qu'elle aurait pu coûter moins cher plus tard. Inconvénient : Lorsque vous débutez, la pente est extrêmement raide puisque votre vitesse d'acquisition des miles est pathétique. Les vitesses d'acquisition des miles sont trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_statuts-vip
    Pour ce qui est de leur rendement, je me suis basé sur les tickets trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_boutique_ticket
    Au passage, pour les joueurs de low stakes, il faut donner à Winamax le crédit qu'ils méritent : la valeur des miles est très peu dépendante du prix du ticket que vous achetez. Ainsi, si le ticket à 50€ coûte 3450 (et au passage, n'achetez jamais le ticket Expresso, puisque le ticket "normal" permet aussi de faire des Expressos), le ticket à 5€ coûte 345 Miles, soit une stricte proportionnalité qui est loin d'être la règle dans les boutiques de poker online.
    On obtient alors ce tableau :

    Remarque importante : Il est possible d'obtenir un meilleur ratio sur ses miles si on est économe : En effet, la prime cash de 5000€ coûte 333 330 miles, soit un taux de 0,015€ par miles. Le rakeback s'échelonne alors de 6% en chrome jusqu'à 36% en Red Diamond. Cela concerne évidemment très peu de joueurs, contrairement aux tickets de tournois accessibles à tous, d'où mon choix du taux inférieur.
    Ah oui au passage, j'adore Excel et j'adore les couleurs, donc préparez vous à en voir partout.
    Maintenant pour ce qui est de la difficulté à conserver un statut, voici le tableau (le "rake nécessaire" est mensuel) :

    Attention ! Garder un statut est plus simple que de l'atteindre, car cela implique que vous avez déjà votre multiplicateur. Cela explique en partie pourquoi rester Diamond 1 est bien plus simple que de rester Platinium (et même Gold !). En clair un joueur qui rake 400€ par mois ne sera jamais mieux que Gold, mais si un jour on lui offrait le statut Diamond, il parviendrait à le conserver pour toujours, grâce au multiplicateur de miles x3.
    Bon bref on oscille entre 6 et 30% de rakeback, ce qui est raisonnable sans être incroyable. Mais ce n'est pas tout. Winamax regorge d'offres à l'intérêt varié, sur lesquelles je me dois de dire un mot :
    Tout d'abord les freerolls mensuels réservés aux divers niveaux VIP. Je les considère comme la pire des récompenses car je les oublie sans cesse. Mais pour ceux qui pensent à les jouer, c'est toujours bon à prendre.
    Pascal Sellem dans le freeroll Chrome, ça donnerait presque envie de redescendre de statut ! Comme je vous envie, les micro-stakeurs !
     
    Ensuite chaque statut donne droit à un petit bonus. Par exemple, pour un joueur Diamant 2 carats, "40 € pour 13 000 miles atteints dans le mois et 40€ après 7 000 miles supplémentaires", soit 80€ pour 20000 miles. Si on le met en parallèle avec le rake nécessaire pour garder son statut, voilà ce qu'on obtient :
     
    Bon c'est 5% en plus en moyenne, c'est cool, mais attention tout de même : pour valider la totalité du bonus, il est toujours nécessaire de jouer davantage que ce que votre statut implique. Par exemple dans ce que j'ai cité juste avant, le Diamant 2 qui doit raker 20 000 miles pour récupérer ses 80€... eh bien il s'avère que 20 000 miles par mois, c'est plutôt un rythme de Diamant 3 en fait (20k * 12 = 240k par an, et il faut 250k par an pour Diam 3). Donc si vous avez un volume régulier et que vous ne comptez pas en changer, vous échouerez probablement à récupérer le bonus.
    Enfin j'ai gardé le meilleur pour la fin : les challenges. Il y en a énormément (7 types, scindés en différents classements selon les enjeux), et je ne peux pas tout détailler. Mais je vais partager avec vous ce que je considère comme le plus intéressant de tous : le challenge Expresso. Il faut savoir que tous les joueurs ne sont pas logés à la même enseigne sur ce challenge. En effet, en analysant la répartition des prix et grâce aux données publiées par Winamax, on peut observer des "poches" de value très profitables selon la position dans le classement. Voici un exemple sur la semaine dernière entre, le 29 septembre et le 5 octobre :
     
    Comme vous le voyez, ce ne sont pas forcément les plus gros joueurs qui s'en sortent le mieux, mais plutôt ceux qui ont réussi à bien se positionner à la fin d'un palier de prix (le 50ème et le 100ème du classement prennent plus de 15% par exemple, alors que le 51ème ne prend que 8% et le 101ème 0%, puisque seuls 100 joueurs sont récompensés).
     
    Conclusion : Niveau rakeback, le bilan est très positif pour les joueurs de Sit&Go sur Winamax. En cumulant un statut diamant raisonnable (1 ou 2) et en se plaçant intelligemment dans les challenges, on peut arriver à 40% environ. Mais les courses basées sur le volume ont un effet très néfaste, dont nous reparlerons plus tard.
     
    2) PokerStars
     
    Vous le savez depuis longtemps, et je l'ai appris avec effroi à mon retour, PokerStars a fait machine arrière complète sur son programme VIP, et propose désormais des coffres en suivant la mode du pack/case/chest opening qui a envahi tout l'univers des jeux vidéos, de HearthStone à Fifa en passant par CS:GO.
    Tout le système est incroyablement opaque et la seule chose claire provient de cette phrase : " Recevez un bonus de 25 € pour 2 500 StarsCoin, un bonus de 100 € pour 10 000 StarsCoin ou un bonus de 1 000 € pour 100 000 StarsCoin". Après un détour par la boutique, le taux est le même pour les tickets de tournoi ou même les chèques-cadeaux dans différents boutiques en ligne.
    Une StarsCoin vaut donc manifestement 1 cent, mais pour ce qui est de la vitesse d'acquisition ainsi que les autres cadeaux contenus dans les coffres (des T€ et des bonus cash notamment), tout est incroyablement flou. Et comme vous le savez, quand c'est flou c'est qu'il y a un loup, et le loup il s'appelle Amaya et je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas être son mouton.
    Tenez au passage, deux tweets de Ike qui montrent bien que les choses ne vont pas dans le bon sens : Le rake désormais caché et les bots pokerstars qui semblent arriver sous peu.
     
    Conclusion : Calamiteux jusqu'à preuve du contraire.
     
    3) PartyPoker
     
    A l'international, Party s'est apparemment bâti une solide réputation comme nouveau havre de grind pour les joueurs réguliers, grâce à un système de rakeback qui, s'il ne rivalise pas avec le statut SNE de l'époque, semble être ce qu'on peut attendre de mieux depuis le Black Friday. Mais qu'en est-il en France ?
     
    Le système de récompense de PartyPoker passe par des PartyPoints qu'on accumule à un rythme constant, contrairement à Winamax. Là où les joueurs réguliers sont récompensés, c'est que plus votre statut de fidélité est bon, moins les achats coûtent de points dans la boutique. C'est donc l'exact inverse de Winamax, avec les conséquences suivantes :
    Avantage : Si on compte beaucoup jouer, on obtient le "meilleur" taux de rakeback dès nos premières parties sur le site puisque les points sont acquis au même rythme. Inconvénient : Lors des premiers mois de grind, il faut éviter à tout prix de dépenser ses points car leur valeur va monter au fil du temps, avec l'amélioration du statut de fidélité. La vitesse d'acquisition des points est la suivante, d'après leur client :
    Et concrètement, qu'est-ce que ça vaut ?
    Si on reste sur des tickets de tournoi pour illustrer le propos, avec le ticket de tournoi à 50€ :

    Attention ! Ces tickets ne permettent pas de faire des Spins ! Personnellement cela ne me gêne pas puisque je fais des HU Hyper-turbos avec, mais soyez-en conscients !
    Les clefs que vous voyez avant les différents prix sont le système de fidélité de Party. Les deux premières sont un statut trimestriel (pas de statut annuel) et les trois dernières un statut mensuel.  On peut aussi acheter des primes Cash, qui je vous l'annonce tout de suite, ne sont pas super intéressantes :

     
    Après quelques calculs, on obtient alors le tableau suivant :

    Comme vous le voyez, la prime en cash est systématiquement pire que ses pendants en tickets de tournoi. C'est surtout frappant au niveau platinium, où l'absence d'une prime réservée à ce statut (qui les oblige à se rabattre sur le bonus des joueurs Gold) se fait cruellement sentir.
     
    Pour pouvoir comparer les offres, il nous faut également la difficulté pour atteindre les différents statuts, que j'ai résumée dans ce tableau :

    A noter que 8000€ de rake par mois sur un site comme Party, ça sera nettement plus dur que sur Winamax pour un joueur de Spins, car ceux de Party s'arrêtent à 50€ là où tous les autres sites montent à 100€ (on y reviendra).
     
    Enfin il est également possible d'acheter des bonus, et Party nous fait l'amabilité de calculer le rakeback pour nous directement dans la boutique :

     
    On arrive donc à un maximum de 30% pour les joueurs Palladium Elite, ce qui est plus intéressant que les tickets de tournoi. Mais attention, ils doivent être suffisamment patients pour à la fois attendre les 100 000 points (qui représentent 50 000€ de rake), et grinder le bonus une fois acheté.
     
    Pour être exhaustif, il me faut encore parler des autres promotions. Elles ne sont pas nombreuses et il faut l'avouer, on navigue un peu à vue. Le mois dernier il y avait une promotion avec des sortes de cartes à gratter qui était relativement claire dans son fonctionnement mais nécessitait d'appuyer sur un bouton "je participe", le genre de truc que je n'aime pas beaucoup car ça sous-entend que si vous n'êtes pas réactif vous allez perdre des sous auxquels vous auriez droit. Et pour ce qui est des promotions régulières, il y a des choses étranges aussi. Par exemple dans mon client on m'affirme que j'ai 3 promotions actives auxquelles je participe, que voici :

     
    Alors déjà le niveau 1 entre le 2 et le 3 je trouve ça étrange, mais en plus, si on se rend sur leur site internet, dans la catégorie promotions...

     
    ... Je ne vous ai pas tout screen mais c'est le gros bordel. Il y a des promotions manquantes, parmi lesquelles les races SNG de mon client (niveau 1, 2 et 3) et il y a des trucs qui ne sont pas des promotions ! Par exemple si vous cliquez sur "Sit & Go JAQKpot" à la première ligne, vous arrivez à une page qui explique comment marchent les spins (avec les probas de chaque multi, etc), et en aucun cas à une course au volume ou autre réelle promotion.
     
    A noter enfin, PartyPoker est l'un des deux sites (avec Unibet) qui permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite via le rake versé chez eux. Si c'est quelque chose qui vous intéresse, ça peut faire pencher la balance de leur côté.
     
    Conclusion : Solide sur le rakeback de base (avec notamment un statut trimestriel et pas annuel qui permet d'arriver plus vite à 20%), Party pêche un peu sur les promotions annexes, à la fois sur leur nombre et sur la clarté les concernant.
     
    4) Bwin
     
    Ici il est temps de vous faire un aveu. Quand j'ai déposé sur Bwin, je pensais qu'ils appartenaient encore au réseau Ongame, celui sur lequel Winamax a fait ses débuts et où j'ai joué mes premières grosses parties sur le fameux Betsafe. Les anciens s'en souviendront, c'était le réseau de mes vidéos Youtube, où on pouvait avoir la "position" pour regarder le décolleté de la joueuse en robe bleue à sa gauche :

    Au passage, vous commencez à constater que j'ai des screens d'exception gardés de toute cette époque. Et comme je sens que vous vous endormez, je suis bon prince, je vous en remets une petite dose avec ce diptyque intitulé "Il conait pa le mot kikeur" où un random benêt s'en prend à Tallix pour un reshove avec AJ dans un freeroll :

     
    Mais ne nous égarons pas ! Désormais Bwin fait partie du réseau de PartyPoker, ce qui signifie qu'il y a assez peu d'intérêt à jouer intensément sur les deux sites à la fois, car vous allez diviser votre rake (et donc vos statuts de fidélité) sur deux sites tout en ne gagnant aucun traffic, puisqu'ils partagent les mêmes joueurs. Alors entre Bwin et Party, que faut-il choisir ? La réponse est simple : Party.
     
    En effet Bwin se concentre fortement sur son offre de paris sportifs, et ses efforts pour récompenser leurs rares joueurs de poker réguliers sont pour le moins risibles. Bwin distingue 3 statuts de fidélité, avec les règles suivantes :

     
    En clair, 1€ de rake donne 2 points, et à 500€ de rake par mois seulement, vous êtes déjà au statut maximal, le fameux statut Yellow ! (au moins ils sont honnêtes, rien qu'au nom on sent que ce sera nul comparé à Red Diamond, Palladium ou Supernova...)
    Là où le bât blesse, c'est sur ce à quoi donne droit ce statut Yellow. En l'occurence pas grand chose, puisque dans leur boutique quasiment vide (et au chemin d'accès incroyablement compliqué), on a droit à ce genre de choses :

     
    En clair, pour la majorité des articles, et même ceux qui sont assez chers, le prix est le même quel que soit votre statut. Et comme la vitesse d'accumulation des points est la même... eh bien vous n'y gagnez rien. La comparaison est ici très facile avec PartyPoker, puisque les points se gagnent au même rythme (2 points par Euro de rake), et les tarifs de Party pour un ticket à 50€ sont nettement plus alléchants, même en statut Bronze :

    Les seuls items vaguement intéressants dans leur boutique sont les tickets de MTT :

     
    Honnêtement j'ignore pourquoi, peut-être que ces tournois leur sont propres, que personne ne les joue et qu'ils ont fait ça pour combattre l'overlay ? Bref je vous ai quand même fait un tableau bilan pour être exhaustif, mais vous aurez compris que ce n'est pas la joie :

    Le 10% pour les joueurs Green peut paraître alléchant, mais il vous faudra amasser 2000 points puis jouer un MTT à 100€, ce qui n'est pas du tout cohérent pour un joueur de low stakes.
     
    Et la difficulté des statuts :

     
    Il y a une dernière chose qui m'irrite chez Bwin, c'est que dans les rares promotions qu'ils offrent de leur poche (donc hors du réseau PartyPoker), je n'ai pas eu à chercher longtemps pour trouver des choses un peu litigieuses, voire carrément scummy. Je vous donne un exemple : ils ont lancé la semaine dernière une promotion "Sit & Go JAQKPOT 5 pour 1" dont l'idée générale est d'offrir un buy-in pour 5 Spins joués. Le problème, c'est qu'entre les conditions qu'on peut lire sur le client et celles sur le site, il y a de sacrées différences !

    A gauche le règlement dans le client, à droite sur leur site internet
     
    Ainsi à gauche, vous pouvez lire dans le point 4 qu'un joueur ne peut participer qu'une fois, alors qu'on indique à droite qu'on peut gagner 6 entrées par jour.
    Mais pire encore, si vous lisez le point 7 à gauche, on nous dit que le ticket attribué est d'une valeur aléatoire entre 1 et 50€, sans bien sûr préciser les probas (car évidemment elles ne sont pas uniformes, sinon on jouerait 5 spins à 1€ pour avoir une chance sur 6 de gagner un buy-in de 50€). Alors qu'à droite on nous fait miroiter "une entrée gratuite ! (du même buy-in)". Je n'ai pas testé cette promotion mais je suis persuadé que ce qui est écrit à droite est tout simplement mensonger. En effet, si on recevait une entrée du même buy-in, cela voudrait dire que pour 5 tournois à 50€ (donc 17.5€ de rake), on recevrait un buy-in de 50€ supplémentaire... soit un rakeback de près de 300% !
    A l'heure où je vous parle, ces mentions figurent toujours sur leur site, à cette adresse : https://poker.bwin.fr/fr/poker/promotions/7000/72/7260 . Et c'est donc encore un point noir sur l'ardoise déjà chargée de bwin.
    Toutefois, je vais être honnête avec vous, je n'ai pas retiré toute ma bankroll de bwin. J'y ai laissé quelques Euros pour une raison simple : il arrive fréquemment qu'en Heads-up, un regfish finisse par reconnaître votre supériorité et refuse alors de vous rejouer. Dans ces cas-là, il peut être très intéressant de revenir sous un autre pseudo afin de le rejouer en bénéficiant de reads déjà très affinés sans qu'il sache qui vous êtes. Sachez seulement que lors de ces parties, vous bénéficierez d'un rakeback pitoyable puisque vous êtes sur votre site "secondaire", il faut donc être très confiant dans l'edge que vous avez.
     
    Conclusion : Bwin est en tous points inférieur à PartyPoker alors qu'ils partagent leur pool de joueurs. A éviter à tout prix.
     
    5) Betclic
     
    On entre désormais dans les sites que je connais moins, mais je vais tout de même tâcher de vous livrer mes modestes conclusions.
    Betclic propose un système VIP à base de points Statut et de points Betclic. Pour ceux qui s'en souviennent avec nostalgie, c'est l'ancien système de PokerStars qu'ils ont repris, avec le VPP qui déterminaient le statut et les FPP qui servaient à acheter des cadeaux.
    Les différentes vitesses de points Betclic sont disponibles en bas de cette page : https://www.betclic.fr/poker/content.aspx?pageCode=pok_vip_2
    Et pour ce qui est de la boutique, il n'y a pas de ticket de tournoi disponible, donc je me suis basé sur la prime cash à 100€ pour 30 000 points, mais vous noterez qu'il existe une myriade de ratios différents :

     
    On arrive alors à ce tableau, mais lisez bien la suite :

     
    En réalité, le rakeback obtenu est meilleur, mais je ne saurais dire de combien ! En effet, il y a également dans la boutique Betclic la possibilité d'acheter des bonus au taux bien plus intéressant que les bonus Cash !

    Si on prend le 100€ comme point de comparaison, il ne coûte que 16 000 points en version bonus contre 30 000 points en version cash, soit quasiment 2 fois moins !
     
    Et voici donc le même tableau si on pouvait n'acheter que des bonus :

     
    On arrive à des excellents taux de rakeback, presque le double des taux précédents (ce qui est logique vu que le bonus coûte presque 2 fois moins).
    Mais le souci est qu'en débloquant ces bonus, on crée davantage de points Betclic qu'il n'en faut pour acheter le bonus suivant. En clair, on ne peut pas enchaîner les bonus à l'infini. Il faut donc faire un mix des bonus et du cash, en ayant toujours un bonus qui tourne et en prenant du cash avec le surplus. C'est d'ailleurs très bien expliqué dans la section "Optimisation" de leur site, ce pour quoi on peut les féliciter.
    Le traditionnel topo sur la difficulté des statuts, vous commencez à avoir l'habitude :

     
    A part ça, comme sur Winamax il y a des freerolls mensuels que vous allez oublier tous les mois. Leur valeur est plus faible que sur Winamax (3000€ à ses partager pour les gros joueurs par exemple), mais sans doute comptent-ils également moins de joueurs réguliers, donc il est possible qu'en termes d'EV tout cela se compense.
    Et niveau promotions il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, mais j'ai trouvé des archives de courses antérieures, par exemple celle-ci qui avait eu lieu en début d'année : https://www.betclic.fr/poker/twister-race-cpok_twistrace
     
    Conclusion : Betclic est la bonne surprise de ce panel. Leur programme clame être "le programme fidélité le plus rentable du marché" et je ne suis pas loin d'être d'accord. Il impose de jongler malicieusement entre les bonus et le cash, mais c'est le genre d'optimisation qui me plait, et même l'absence de course au rake, a priori un point négatif, a des conséquences bénéfiques sur le field, nous y reviendrons.
     
    6) Unibet
     
    Comme pour Bwin, je ne savais pas en allant sur Unibet que je créais en vérité un doublon de mon compte Betclic, car les deux sites partagent le même réseau, à savoir iPoker. Ils sont donc fortement comparables et au vu des éloges que j'ai détaillé dans le paragraphe précédent, vous ne serez pas surpris d'apprendre que je préfère Betclic.
     
    Le système de rakeback d'Unibet est un mélange entre Betclic et Winamax. Comme Betclic, il possède 6 statuts mensuels et 5 statuts annuels, mais à l'instar de Winamax, il n'y a qu'un seul type de points, appelés Points Club.
    Les vitesses d'accumulation des points sont disponibles ici : https://www.unibet.fr/club/les-statuts-vip
    Et pour dépenser ses points, on peut acheter diverses choses, mais je vais partir sur le ticket de SnG à 100€ :

    Attention ! Comme vous le voyez sur la capture précédente et contrairement à tous ses concurrents, Unibet fait la distinction entre les "tournois programmés" et les "Sit & Go", ces derniers étant uniquement disponibles en version 100€ ou 200€ (cf boutique en ligne). Je n'ai pas testé, mais il semble donc impossible d'acheter un ticket pour un SnG à moins de 100€. Pour moi ce n'est pas un problème (what a brag) mais pour les joueurs à enjeux plus faibles, il faut en être conscient !
    On arrive alors à ces pourcentages :

     
    18% pour le statut annuel ultime, c'est méga-naze. Sauf que comme Betclic, Unibet propose également des bonus, à un taux plus intéressant :

     
    Et c'est là où les choses se compliquent. Car contrairement à Betclic où le prix d'un bonus était proportionnel au bonus acheté (16k pour 100€ , 1600 points pour 10€, etc), sur Unibet les prix sont dégressifs, et le dernier bonus est NETTEMENT plus avantageux que les autres. Donc à supposer que vous fassiez beaucoup de volume sur leur site, que vous ayez la patience d'économiser vos points ainsi que la bankroll pour supporter la variance sans avoir besoin de rakeback, vous pouvez arriver à ceci :

     
    C'est mieux bien sûr, mais rappelez-vous de Betclic : au meilleur statut de fidélité, on arrivait à 47% avec leurs bonus. Et je dis bien ici leurs bonus, au pluriel, car sur Betclic le bonus 10€ n'est pas moins intéressant que le 100€ (à part en termes de vitesse de clear, si j'ai bien compris). Unibet reste donc largement inférieur. Notons enfin l'existence de primes Cash, aux taux tout simplement affreux :

    Rappelez-vous, le Sit&Go à 100€ coûtait 6000 points... Il faut payer presque 40% en plus pour avoir la somme en Cash !
     
    On peut enfin s'intéresser à la difficulté de garder son statut :

     
    Rien de nouveau sous le soleil, c'est sensiblement comparable à Betclic, à ceci près que sur Unibet comme sur Winamax, il est plus difficile d'atteindre un statut que de le conserver, car le calcul se fait à partir des points post-multiplicateur.
    Je pourrais encore parler des freerolls (ils existent, et sont comparables à Betclic) ou des promotions temporaires (en ce moment, il y a justement une course sur leurs Spins, qui s'appellent les Twisters). Mais vous voyez déjà venir le verdict.
     
    Conclusion : L'offre d'Unibet n'est pas affreuse d'un point de vue absolu. Le souci est qu'ils partagent le réseau iPoker avec Betclic, et la comparaison directe leur est défavorable. Je ne vois donc que deux raisons d'y jouer : une promotion temporaire, comme la Twister Race qui a lieu en ce moment, ou bien un quota de rake à atteindre sur Spin Elite. En effet Unibet est l'un des deux sites (avec PartyPoker) dont le rake permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite. Je ne me permettrais pas de juger ce contenu mais s'il vous intéresse, le choix d'Unibet plutôt que de Betclic peut se justifier.
     
    7) PMU Poker
     
    Comme dit précédemment, je n'ai pas de compte sur PMU Poker donc je vais aller très vite. PMU Poker, tout comme Bwin, partage son pool de joueur avec PartyPoker.
    Côté rakeback, ils semblent avoir tout copié sur Party, jusqu'au nom des statuts, comme le confirme ce tableau trouvé sur leur site :

     
    Côté promotion je n'ai rien trouvé de dingue en Sit&Go, ils semblent axer leurs efforts sur les MTTs avec leur Team Pro dont fait partie l'inénarrable Johan Guilbert.
     
    Conclusion : Très similaire à PartyPoker, le choix de PMU peut se justifier si vous comptez jouer les MTTs qui leur sont propres (Le King, la Queen, le Jack) ou gagner des tickets sur le stream de Yoh_Viral.
    Update 13/10 : On m'a depuis informé du fait que les MTTs dont je parle sont en fait disponibles sur Party également, mais juste sous un autre nom. Néanmoins, PMU a annoncé des races sur les SNGs et contrairement à Party ils disposent d'un code couleur selon le multiplicateur atteint en Spin, ce qui méritait d'être signalé. C'est chose faite.
     
    8) Les graphes récapitulatifs
     
    D'abord un résumé du rakeback auquel vous pouvez vous attendre par volume de rake mensuel.
    J'ai pris les hypothèses suivantes pour faire ce graphe :
    5% ajoutés au rakeback de base Winamax à partir de Gold, et 10% à partir de Diamond 1 pour tenir compte du bonus propre à chaque niveau ainsi qu'à la participation à un challenge. Il est clairement possible de faire mieux, mais également moins bien si on dilapide trop ses efforts, donc ça me semble honnête ; Pas de prise en compte des freerolls pouvant être obtenus sur les différents sites ; 4% de rakeback pour Pokerstars car c'est un chiffre que j'avais vu flotter ici et là. Je suis prêt à changer d'avis si on m'apporte des éléments concrets ; Un mélange optimisé de dépenses entre Cash et Bonus pour Betclic et Unibet, en m'appuyant sur la répartition décrite sur leur site : https://www.betclic.fr/poker/optimisation-points-betclic-cpok_vip_5
    En abscisse, le rake mensuel, en ordonnée le rakeback obtenu. On voit bien sur la plupart des sites une forte pente entre 500 et 1000€ de rake mensuel, c'est le moment où on passe des statuts mensuels aux statuts annuels bien plus avantageux.
     
    Puis deux graphes indiquant le winrate nécessaire pour être un Breakeven Steven selon votre rake et votre rake back.
    La formule est la même dans les deux cas : Buy-in réel / Prizepool moyen.
    Pour le HU ça donne (1 - rake% x rakeback%) / (2 - 2 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 5% généralement appliquée en HU à hautes limites (on voit parfois un peu moins en hyper-turbo, du 4,5% par exemple)
     
    Et pour les Spins, on obtient (1 - rake% x rakeback%) / (3 - 3 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 7% qui, sauf erreur de ma part, est appliqué sur tous les sites et à la plupart des enjeux lorsqu'il s'agit des Spins. Mais attention au rake effectif supérieur à 7% engendré par la terrible ZONE MAMARAZZI... (on y vient)
     
    Pour finir, un convertisseur chipsEV/winrate basique mais efficace :

     
    L'intérêt de cette conversion est qu'en général les chipsEV convergent bien plus rapidement que le winrate (et en Spins, le winrate converge lui-même plus rapidement que les gains réels, car ces derniers sont soumis aux aléas des prizepools). Cela permet donc d'estimer son vrai winrate plus rapidement, donc de savoir en temps voulu si on est gagnant dans un nouveau format ou lors d'un shot à une limite supérieure.
    II) Le fonctionnement des Spins  
    Je dédie une section exclusive aux Spins car il est important de comprendre comment les prix sont répartis sur chacun des réseaux, tant cela aura une influence décisive sur votre winrate mais surtout votre variance.
     
    1) Winamax
     
    Je vais être clair, Winamax possède la PIRE structure de prix des spins du .fr . Dans une optique de faire rêver les joueurs récréatifs du million d'Euros qui leur tend les bras, ils ont créé une structure de prix extrêmement bancale et très difficilement battable. Illustration :

     
    Donc pour expliquer un peu ce que vous avez sous les yeux. A partir des probabilités de chaque multiplicateur, disponibles sur leur site (ici) on peut construire une grille qui illustre d'où viennent vos profits lorsque vous jouez un Expresso sur Winamax. On voit par exemple qu'un peut plus de la moitié des profits proviennent des multiplicateurs x2, qu'il ne faut donc pas négliger si vous voulez jouer ce format de façon régulière.
    Le problème arrive lorsqu'on s'intéresse aux gros prizepools. Ce sont eux qui font rêver, bien sûr, mais ce sont également eux qui sucent une partie de notre mise sans garantie de les voir tomber un jour. J'ai donc créé une zone, la zone Mamarazzi, qui regroupe les prix qui tombent moins d'une fois sur 1000, qui est pour moi la barrière où on ne peut pas être sûr d'atteindre le "long terme" et donc une répartition équitable de ces tables.
    Il se trouve que sur Winamax, ces tables totalisent à elles quatre 3,39% de l'EV totale d'un Expresso. Et c'est vrai quelle que soit la limite où vous jouez, car les probabilités de multiplicateurs sont les mêmes. Cela peut paraître peu mais c'est en fait assez conséquent pour des tables qu'on n'a aucune garantie de voir un jour. Et si on les retire de nos calculs, le rake passe de 7% à 10,15%. Battre un tel rake implique (sans rakeback bien sûr) un winrate de 37,10%, autrement dit un format quasiment imbattable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur Winamax rend le format quasi-impossible à battre sans les gros prizepools.
     
    2) PokerStars
     
    Je ne vais pas tout réexpliquer à chaque fois désormais, je vous mets simplement le tableau :

     
    Les probas de PS sont disponibles ici. A noter que leur site comporte une erreur, puisqu'il indique au 3ème plus gros prix que le 1er prend 8 000€ et que le 2eme et 3eme prennent 1000€ chacun. En réalité (en tout cas je l'espère) le premier prend 10 000€, sans quoi on n'arrive pas aux 7% de rake annoncés (de plus, ce ne serait pas cohérent avec le tableau précédent pour les plus petits spins).
    Résultat des courses : Même si vous n'êtes pas un chattard des prizepools, vous ne paierez que 8.2% de rake et vous aurez besoin de 36,31% de winrate pour sortir gagnant, ce qui est tout à fait faisable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur PokerStars est excellente et se prêterait parfaitement au grind... si seulement il y avait du rakeback.
     
    3) PartyPoker (et son réseau, dont Bwin et PMU)
     
    Contrairement à ses concurrents, le réseau Party ne propose pas (encore?) de Spins à 100€. L'analyse a donc été faite sur les Spins à 50€, mais les pourcentages de rake effectif et de winrate sont évidemment comparables.

    Les probas de Party sont disponibles ici. Une zone Mamarazzi à moins de 1% de l'EV totale, c'est le paradis des grinders qui n'ont besoin que d'un winrate de 36,04% pour être gagnants sans les gros prizepools.
     
    Conclusion : La répartition de PartyPoker est juste parfaite pour les joueurs réguliers. Quel dommage qu'ils ne proposent pas de Spins à 100€ !
     
    4) Réseau iPoker (dont Betclic, Unibet)
     
    Même s'ils tournent peu, ces sites disposent de Spins à 100€, que nous allons regarder de plus près :
     

     
    J'ai découvert quelque chose en faisant ce thread, c'est que Betclic & compagnie ont changé la répartition des prix de leurs Spins, et ça a eu lieu super récemment car la semaine dernière j'en ai joué et il n'y avait pas cet étonnant multiplicateur x3. J'ai même cru à une erreur sur le site de Betclic (ici) avec des valeurs obsolètes, mais celui d'Unibet (ici, onglet Règlement) les a confirmées en précisant qu'elles furent mises à jour le 9 octobre, c'est à dire ce lundi.
     
    Dans les faits, leur répartition est malheureusement très portée sur la chance, avec une zone Mamarazzi de plus de 3% et un winrate nécessaire pour s'imposer qui frôle les 37%. Ils ont clairement joué le côté psychologique de limiter le nombre de x2 en créant ces x3, mais leurs gros prix prennent trop de place dans la structure et c'est bien dommage. Pour information, leur ancienne répartition (que j'avais stockée) était similaire bien qu'un poil meilleure, avec une zone M de 2,89%.
     
    Conclusion : Une répartition presque aussi mauvaise que celle de Winamax...
    Update : En réalité pas tant que ça, disons plutôt à mi-chemin entre PartyPoker et Winamax. Cf la discussion très intéressante en page 4 du thread.
     
    Voilà pour les répartitions des prix, et si vous prenez un peu de recul vous comprenez désormais ce diagramme de Venn posté dans la FAQ de mon stream sur Twitch :

    Betclic et Unibet sont eux dans la zone jaune.
     
    5) Les graphes récapitulatifs
     
    Voici quelques graphes de répartition du rake entre les joueurs. Ils furent élaborés en page 4, je vous invite à lire la discussion et notamment les posts de @Padqui furent très instructifs également.
    Ces quelques distributions furent calculées sur 500 runs de 2000 games :
    Winamax :

     
    PokerStars :

     
    PartyPoker :

     
    iPoker :

    III) Le traffic  
    On entre maintenant dans la partie subjective de mon analyse, par conséquent je vais aller beaucoup plus vite car d'une part je ne dispose pas d'éléments factuels pour étayer mes propos, et d'autre part ce que je vais dire ne vaut que pour les hautes limites. Il va sans dire par exemple que si vous jouez des Spins à 2€, vous n'aurez aucun souci pour trouver des games sur n'importe quelle plate-forme à toute heure du jour ou de la nuit. Petite remarque : Je suis globalement d'accord avec ce que raconte PokerScout, qui était considéré comme fiable à mon époque et semble toujours l'être.
     
    1) Winamax
     
    Traffic en HU 100€+ : Excellent.
    Traffic en Spins (Expressos) 100€ : Excellent.
     
    Conclusion : Le meilleur pour faire du volume.
     
    2) PokerStars
     
    Traffic en HU 100€+ : Moyen.
    Traffic en Spins 100€ : Bon.
     
    Conclusion : Un bon choix pour les spins... Mais pourquoi y faire du volume avec un rakeback sous la forme de coffres à la con ?
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Traffic en HU 100€+ : Médiocre.
    Traffic en Spins (JAQKpot) 100€ : Inexistant (littéralement, puisqu'ils n'existent pas).
    Traffic en Spins (JAQKpot) 50€ : Bon.
     
    Conclusion : Pas terrible, mais je serais curieux de voir ce que donneraient les 100€, car même en jouer peu serait intéressant vu leur rakeback et leur répartition des prix.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Traffic en HU 100€+ : Affreux.
    Traffic en Spins (Twisters) 100€ : Médiocre.
     
    Conclusion : Vraiment le pire des réseaux en termes de traffic.
    IV) Le field  
    Quelques constatations personnelles sur le niveau du field. A nouveau je ne vais pas m'étendre car c'est subjectif, et je vous invite à vous faire votre propre opinion.
     
    1) Winamax
     
    Field en HU 100€+ : Ultra-tough, bourré des regs qui jouent GTO.
    Field en Spins (Expressos) 100€ : Ultra-chiant, bourré de 10-tableurs qui jouent l'escargot.
     
    Conclusion : On arrive ici au point noir soulevé précédemment, lorsque je parlais de la contrepartie des choix de Winamax en termes de rakeback. Leur field en HU est ultra-tough et ça c'est grâce à leur traffic donc rien à reprocher à Winamax là-dessus. Il y a beaucoup de joueurs récréatifs attirés par leur notoriété, et donc une bataille féroce pour être celui qui les jouera. Par contre en Expresso, il y a un véritable souci. La combinaison de la course au volume générée par les challenge Winamax et d'une timebank surréaliste pour des tournois hyperturbos (même les joueurs sitout mettent 5 secondes avant de fold !!!) a créé un écosystème rempli de joueurs présent sur 8 à 10 tables à la fois (Twopandas en est le plus visible, mais il est loin d'être le seul !). C'est une horreur de jouer avec eux car chaque décision leur prend minimum 30 secondes, et je suis persuadé que cela fait fuir une partie des récréatifs qui voudraient juste jouer au loto et sont contraints de regarder un pauvre type mettre une minute à limper son J3o en SB, puis une minute de plus pour le coucher sur la relance de BB.
     
    2) PokerStars
     
    Field en HU 100€+ : Trop peu joué pour me prononcer, semble assez soft.
    Field en Spins 100€ : Moyen.
     
    Conclusion : J'ai peu joué sur Stars, mais je n'ai été impressionné par personne. Il faut dire qu'avec leur politique désastreuse en termes de rakeback, les bons joueurs réguliers ont du migrer en masse.
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Field en HU 100€+ : Moyen.
    Field en Spins (JAQKpot) 50€ : Moyen voire tough pour du 50€.
     
    Conclusion : Il y a quelques bons joueurs sur Party, surtout en Spins où l'afflux de regfishs issus de Spin Elite se fait clairement sentir. Ils n'ont aucune leak preflop car ils suivent religieusement le tableau concocté par leurs maîtres à penser, puis ils jouent fit or fold postflop avec un niveau de réflexion proche du poisson rouge. Le problème est que dans un format aussi short, le fait de jouer correctement preflop est très important et couplé à la bonne répartition des prix sur Party, ils ont très vite monté les échelons sans que leur niveau de jeu postflop ne suive la cadence.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Field en HU 100€+ : Soft.
    Field en Spins (Twisters) 100€ : Soft.
     
    Conclusion : Il n'y a aucun joueur régulier sur ces sites. C'est somme toute logique car il n'y a pas de traffic, mais du coup les rares parties qui se lancent sont extrêmement faciles. Pour vous donner une idée, c'est le seul réseau où je vois régulièrement des relances à 3BB au bouton, que ce soit en HU ou en Spins.
    V) Le software  
    Quelques mots sur les points forts et les points faibles des différents softwares. A nouveau je parle d'un ressenti subjectif donc vous êtes libres d'en avoir un différent.
     
    1) Winamax
     
    Les + : Le soft est smooth, il a beaucoup progressé depuis mon départ notamment en termes de fiabilité. Je n'ai plus de crash ou de déconnexions intempestives comme je pouvais avoir à l'époque. Beaucoup d'éléments sont personnalisables, les notes sont agréables à utiliser, les tables hautement customisables  tout comme les tailles de mises. Les tailles de tapis affichées en BB c'est de l'or en barre pour multitabler, ça permet même de relancer des Expressos quand avec des blindes désynchronisées. On peut même allumer la radio du Go Fast pour grinder en musique, franchement c'est du beau boulot. Les - : Une timebank beaucoup beaucoup trop longue en hyper-turbo, et c'est un vrai problème. Un chat général qu'il faut désactiver à chaque connexion, tout comme le Winachat et la Multiplex Radio.  
    Conclusion : Du tout bon.
     
    2) PokerStars
     
    Les + : Le soft a très peu changé en 5 ans, à part l'apparition du pendant sportif BetStars et la suppression de la barre magique vers Supernova... Ça va donc plutôt dans le mauvais sens, mais comme c'était excellent à l'époque il y a de la marge avant que ça ne devienne mauvais. Les - : Ces put**ns de coffres à la noix qui me tiltent comme c'est pas permis. Ah et aussi certains bruitages que j'ai dû désactiver car ils me tapaient sur les nerfs, là où Winamax est personnellement plus agréable. Leur nouvelle gamme de sons "beta" me semble un peu meilleure, mais ce n'est pas flagrant.  
    Conclusion : Ils ont perdu leur programme de fidélité mais leur soft reste un modèle du genre, hérité de leur âge d'or (d'ailleurs ils n'ont pratiquement rien changé, et c'est tant mieux).
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Les + : Euh... Je cherche encore... Ah si, une timebank très rapide ! Ca c'est agréable, on peut 2-tabler sans avoir l'impression de passer son temps à attendre, car ça joue vite. Et puis aussi cette fonctionnalité incroyable, la fameuse "Alerte partie serrée". Franchement, quel autre soft peut se targuer d'une telle fonctionnalité, un véritable miracle issu de Google Traduction sans aucun doute :
    Les - : Tout est affreux dans ce soft, je pourrais en parler pendant des heures (et d'ailleurs je l'ai parfois fait en stream, pardon aux viewers !). Les 3 pires offenses : l'absence de code couleur par multiplicateur dans les Spins, l'impossibilité de mettre les tables en mosaïque tant que le prizepool n'a pas été tiré, et le calvaire que constitue la prise de note à cause des tables qui reprennent sans cesse le focus (et l'absence d'une fenêtre détachable dédiée exclusivement aux notes, comme sur Wina et PS). J'ai aussi vu des Prizepools à 0€ et des catégories de tournois qui disparaissaient : la semaine dernière par exemple, plus de HU à 200€ , c'était 100€ max, et depuis ils sont revenus. Pourquoi ? Comment ? Mystère... Ah et puis ce côté réseau social qu'ils essayent de nous enfoncer dans la gorge avec les "amis" et une timeline facebookienne ridicule ! Bref, n'en jetez plus, la coupe est pleine.
    A quoi je pense ? A l’infamie de votre soft, pour commencer. Au passage, notez le "un réalisation" bien propre...
     
    Conclusion : Une calamité, à un point réellement tiltant. Il ne faut pas être nerveux quand on joue sur Party, car le soft va tout faire pour vous rendre fou. D'ailleurs pour la blague, je trouve Bwin encore pire que Party, la faute à un code couleur presque entièrement noir pas vraiment agréable (et pourtant j'aime le "mode nuit" dans beaucoup d'interfaces online).
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Les + : Pas grand chose, mais on peut faire adopter une expression à notre avatar, comme sur Full Tilt à l'époque. Surpris, énervé, content... Il y a sans doute un potentiel de Tilt Equity pour qui s'en donne la peine. Les - : Pas grand chose non plus. La prise de notes est pénible à cause de problème de focus, comme sur Party. Et c'est un détail mais je trouve les tailles des mises trop petites à l'écran. Au final on a quelque chose de ce genre :
    Je ne sais pas vous, mais je trouve ce "€0.30" vraiment super petit alors que l'information est essentielle.
     
    Conclusion : Meh. Ça fait le job même si c'est pas génial. De toute façon vu le traffic limité, je ne me retrouve jamais à jouer 10 tables sur iPoker, donc les petits défauts sont moins gênants.
    VI) Miscellanées  
    Vous avez remarqué que je n'ai parlé ni de cash game ni de MTT. La raison est simple, ces formats sont le Diable en personne.
     
    Bon, d'accord, je vais développer un peu, de toute façon c'est foutu pour ma nuit. Les MTTs, tout d'abord, eh bien ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Dans un sens c'est dommage car avec mon habitude de faire de longues sessions, ce serait sans doute très profitable d'avoir un MTT ou deux qui tournent en fond. Et je ne pense clairement pas être perdant sur le format, tant que je ne m'aventure pas dans des tournois à énormes buy-ins. J'ai quelques notions d'ICM et les concepts de steal et de resteal ne me sont pas étrangers. Enfin je pense sincèrement que les MTTs sont l'avenir du poker, le seul format qui survivra au passage du temps car même quand les robots auront tout envahi, l'aspect loterie et le rêve du "one time" continueront d'attirer les récréatifs (sans compter que le jeu GTO n'a aucune assurance d'être gagnant à une table de plus de 2 joueurs).
     
    Malgré tout cela, le peu de respect que j'ai pour ma santé mentale m'impose d'aviter les MTTs comme la peste. Tout y est réuni pour me détruire psychologiquement :
    Une variance irréelle : Quand on est habitué au grind hyper-lisse des HUSnG (le format avec le minimum de variance, comme expliqué plus tôt), on compose très difficilement avec les swings du poker de tournoi. Un rythme de jeu soporifique : il n'y a franchement rien de plus insupportable que le rythme d'un MTT, où chaque décision preflop semble être prise à l'agonie par l'ensemble de la table alors même que l'ICM dicte de jouer QQ+ et rien d'autre. Alors certes il y a des remèdes à cela, on peut toujours multitabler ou multitasker, et il existe des tournois 6-max voire 4-max où l'action est plus rapide. Mais même dans ces derniers, lorsqu'un palier de prix est à l'horizon mais pas suffisamment proche pour lancer le jeu main-par-main, on peut être sûr que les tank-folds vont revenir. Un différentiel de bonheur très mauvais : ce point est plus subjectif, mais je sais qu'il est partagé par beaucoup de monde. L'immense majorité des éliminations d'un MTT sont très douloureuses à vivre. Je dirais qu'il y a seulement 2 moyens de sortir heureux d'un tournoi de poker : Le gagner, ou gratter un payout inespéré, genre passer la bulle avec 2BB et sauter juste après. Par conséquent, plus de 90% du temps je vais rester avec un goût amer en bouche et ruminer les mains décisives au lieu de passer à autre chose.
    Sous la touffe de cheveux, c'est moi à Riga, lors de mon premier tournoi live où j'avais particulièrement mal vécu ma sortie. J'y étais allé avec mon meilleur ami la fleur au fusil prêt à bust au jour 1 et découvrir la ville, au final j'ai fini dans les places payées mais dévasté de mon élimination.
     
    Voilà pourquoi en dehors de quelques turbos pour rigoler et de quelques tournois shootout de HU, je ne m'aventure guère sur ce terrain.
     
    Ensuite pour ce qui est du cash game, c'est cette fois-ci le peu de respect que j'ai pour ma bankroll qui me fait éviter cette discipline.
    Déjà j'y suis moins bon, c'est une évidence. Je le dis humblement, je pense sincèrement être perdant en NL50 6-max à l'heure actuelle. Au mieux du mieux il est possible que je sois breakeven, et que je commence à perdre en NL100. Je n'ai tout simplement pas la discipline de jouer aussi peu de mains preflop et de fold des top paires ensuite. De plus, le niveau général a clairement progressé en cash game, et déjà en 2011 j'étais moyen, alors imaginez maintenant ! Alors oui je pourrais apprendre, mais franchement quel intérêt ? On ne peut pas tout maîtriser dans la vie, et il me faudrait jouer des heures et des heures à un jeu qui ne m'intéresse pas pour des enjeux faibles comparés au reste. Le zoom m'avait beaucoup plu lors de son apparition et j'envisageais alors de m'y mettre sérieusement, mais le traffic en .fr y est si mince...
     
    Il y aurait bien le cash game HU, où je pourrais en théorie être tout à fait compétent. Et là c'est un autre problème psychologique qui m'empêche de m'y adonner : j'ai énormément de mal à composer avec la pression que met le rake en cash game HU. J'ai une conscience très aigüe du winrate nécessaire pour battre le prélèvement du site, et elle me conduit très souvent à faire n'importe quoi (le cas typique étant une grosse fréquence de 3-bet et de 4-bet pour éviter le rake, ce dernier n'était prélevé que postflop).
     
    Et puis de toute façon il y a le souci du "all time high" dont j'ai parlé précédemment. Je n'ai jamais fait les comptes mais je suis quasiment sûr que j'ai perdu des milliers d'Euros en cash game PLO face à Renaud123 et d'autres pointures sur PS.fr. Pourquoi avoir affronté ces joueurs alors que je savais pertinemment ne pas être à leur niveau? Tout simplement car lorsque ma bankroll n'était pas à son "sommet" de la journée, et n'ayant plus d'action en HUSnG, je venais les défier pour ce qui se rapprochait le plus de "flips" sans en être vraiment.
     
    Reste une dernière chose, propre à Winamax : Les tables de Short Track. Là on est clairement dans mon domaine, et là présence de très bons joueurs de HUSnG indiquent que le rake y est battable, car ces joueurs n'y vont pas pour la beauté du geste et la jolie couleur bleue avec les traces de patins en fond. Le problème ici c'est la variance. Elle est gigantesque et très dure à quantifier, car contrairement à un HUSnG où on joue un buy-in fixe, les stacks vont souvent s'envoler pour avoir bien plus en jeu que le buy-in de 5BB. Et c'est très difficile de s'astreindre à se lever dès que le stack effectif dépasse un certain montant, surtout quand le joueur en face a prouvé son incompétence et que celle-ci se manifestera davantage à 20BB de profondeur qu'à 5. Tout ça pour dire que j'étudie le format, je pense qu'il est intéressant et battable sur le long terme, mais avec une bankroll nettement plus imposante que celle nécessaire pour jouer en Sit&Go.

    N'empêche que ce bleu, c'est presque envoûtant... Impossible de ne pas recaver quand on se fait déstacker pour la 10ème fois d'affilée par un joueur avec l'icône téléphone synonyme de non-GTO...
     
    Ah, allez, une dernière chose, les HUSnG et les Spins en PLO. Au départ je ne les pensais pas battables à cause des faibles écarts d'équité entre les mains. Mais quand le field fait des moves de ce genre...

     
    ...Disons qu'il y a la place pour être gagnant.
     
    VII) Le bilan  

     
    Voilà, c'est fini... C'était peut-être moins lyrique que les posts précédents mais j'espère que vous avez appris une chose ou deux. De plus ça me donne quelque chose que je peux linker sur mon stream ou ailleurs quand on me pose des questions, et à partir de maintenant on va pouvoir véritablement parler poker. Je file donner quelques cours et j'attends vos réactions sur les nombreuses erreurs qui émaillent ce document (56 pages sur Word n'empêche), j'en suis sûr.
  6. Like
    Ragnarok1er got a reaction from leretourduretard in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 2 : Où Progresser ?
     
    Alors il est maintenant temps de rentrer dans le vif du sujet et je vais commencer par parler de mes axes de progression.
    I) Preflop  
    Eh oui ça paraît fou à dire mais on est en 2017 et j'ai encore des leaks preflop. Globalement elles se divisent en 2 catégories :
    1) Une absence de shove avec des mains marginales
    Alors cette leak est un peu bizarre car elle est très facile à corriger, et surtout en général j'aime bien shove preflop comme un singe. J'étais un des premiers à open shove des mains comme A4o 15BB deep en 2009/2010 (sur Betsafe, à l'époque) sans me douter que le GTO me donnerait raison 5 ans plus tard. Cela m'a valu des insultes en rafale de "bingo player" et autres "all in monkey" là où mes adversaires adeptes du "bô jeu" se contentaient de raise à 3BB comme dans les livres, pour se trouver bien embêtés après un call quand venait le flop J74. Eh bien malgré cette affection naturelle pour le tapis preflop, qu'on retrouve aussi dans mes vidéos de l'époque que @Benjoa eu la gentillesse de citer, je me retrouve souvent à oublier que je peux shove certaines mains. C'est particulièrement vrai après un limp avec des connecteurs suités. Pour donner un exemple concret : 18BB deep, SB limpe son bouton. J'ai 86 suité. Le GTO dit de shove, mais moi je n'y pense même pas et je check.

    BB vs limp, 18BB deep. En rouge, la zone de shove que j'oublie fréquemment.
    Là où c'est particulièrement désastreux c'est qu'une leak que j'ai constatée chez 90% des regs est de ne pas call assez light sur les shoves après un limp, en particulier avec des mains comme JTs. Je ne sais pas s'ils sont au courant qu'ils devraient le faire, mais je ne me suis jamais fait snap par ce genre de main en faisant tapis contre un limp 20BB deep. Or si on analyse la chose, pourquoi le limp/call avec JTs est bon : car JTs est en flip contre des mains comme A5o, favori contre les petites paires (ces deux types de mains constituant l'essentiel des shoves pour 20BB hors de position) mais aussi car JTs défonce des mains comme 86s. Donc en clair (je vous ai peut-être perdus et si c'est le cas j'en suis désolé) : en ne faisant pas tapis avec mon 86s, je DONNE RAISON aux types qui ont peur de call 20 blindes avec leur JTs. Je tombe dans leur piège exploitant, et c'est une catastrophe.

    SB limp vs shove, 20BB deep. Je ne vois PERSONNE limp-call 20BB avec Q9s, et pourtant je ne l'exploite pas
    2) La peur de jouer des coups hors de position
    Ici je pense parler d'un problème plus classique chez les joueurs de heads-up, la sensation désagréable d'être hors de position avec l'initiative (suite à un 3-bet ou une relance de limp) et d'avoir raté le flop. Là où ça devient gênant, c'est quand cette sensation devient le catalyseur d'un jeu non optimal pour éviter d'avoir à jouer des spots difficiles. Le cas typique que je joue mal se situe aux alentours de 10BB. Ici, si le bouton limp, malgré la présence possible (et souhaitable, selon le jeu GTO) de traps, il s'agit d'un petit signe de faiblesse, et la BB va donc en profiter en relançant un certain nombre de mains. Certaines à tapis, d'autres non.

    BB vs SB limp, 10BB deep. En rouge, les raises non-all-in que je n'ose pas faire.
     
    Il faut absolument que j'étudie ces spots et que je me force à les jouer du mieux que je peux. C'est sans nul doute quelque chose que les top regs font beaucoup mieux que moi. Je ne vais pas citer beaucoup de noms dans ce thread pour des raisons évidentes, mais un type comme _Niemelin_ sur Winamax est monstrueux sur ce genre de spots. Il raise small avec un tas de mains et il n'a pas peur de jouer hors de position. C'est mon but d'arriver à le faire aussi bien que lui et j'ai tous les outils pour y parvenir... mais voilà quoi, ça fait peur. Je pense d'ailleurs que je vais drop aux 50€ en me forçant à prendre tous ces spots puis aller les vérifier dans le solveur une fois le match fini. Je ferai énormément d'erreurs au début mais sur le long terme c'est une arme dont je me dois de disposer, d'autant plus qu'elle me sera également très utile en Expressos, où le spot SB vs BB me rend pour l'instant très anxieux face à un bon joueur, pour les mêmes raisons.
    J'en profite ici pour vous conseiller, si ce n'est déjà fait, ce que je considère comme la meilleure vidéo de poker de tous les temps, car elle est tout à fait pertinente sur ce point. Ça s'appelle Unexpected Value : The Death of EV et c'est signé Phil Galfond. Vous sentez peut-être déjà dans mes posts une admiration sans borne pour Galfond et ce n'est pas un hasard. Il n'est peut être plus le meilleur joueur du monde en PLO, mais pour moi il reste le meilleur pédagogue ainsi qu'une personne de grande classe (je pense à ce fabuleux post par exemple). Pour ceux qui n'ont pas RIO et ne veulent pas payer, l'idée est similaire à celui de ce post 2+2. Et pour ceux qui refusent l'anglais, je vais brièvement expliquer le concept et en quoi il s'applique ici.
    En gros, ce n'est pas parce qu'une mise est EV+ qu'elle est la meilleure. Il est très facile d'être EV+ dans certaines situations, par exemple en faisant tapis preflop avec AA pour 25BB. Mais n'y a-t-il pas mieux à faire ? Une minraise, par exemple, ou un limp ? Pour illustrer son point, Galfond prend des situations de PLO où il se retrouve à bet/fold ou bet/call avec une main moyenne, car il sait que c'est EV+. Il introduit alors la notion d'equity share, en gros la part du pot que l'on mérite, et il montre qu'avec les mises précédentes, certes on gagne de l'argent en moyenne, mais on ne récolte que 5 ou 10% du pot alors que notre main avait 30 ou 40% d'équité face à la range adverse. Évidemment on ne va pas toujours pouvoir réaliser cette équité, mais de là à tomber à 5% il y a de la marge. Et il conclut avec cette phrase incroyable que je reformule un peu, mais l'idée y est : Entre celui qui C-bet et celui qui check back, celui qui se bat pour le pot n'est pas celui qu'on croit.
    En clair : Il est souvent facile de se débarrasser d'un coup en faisant un C-bet dont on sait qu'il est profitable, et de give up ensuite. Même chose à mon échelle si mon adversaire limpe 10BB deep et que je shove A9s : impossible de perdre de l'argent en faisant cela. Mais souvent cette mise n'est pas la meilleure option, et il vaudrait mieux "jouer au poker" des streets supplémentaires afin de gagner toute la part du pot que nous méritons.
    Et ça tombe bien, les streets supplémentaires, nous allons y venir.
    II) Postflop  
    Je distingue 3 lacunes principales à mon jeu postflop. Les voici, par ordre d'importance :
    1) Les sizings
    Je commence par la plus grande : J'ai tendance à adopter des sizings standards sans trop réfléchir à ce que je fais. Alors attention je ne suis pas resté bloqué en 2004 : comme tout le monde désormais, je bet petit sur A22r et plus gros sur J98hh. Mais dans trop de situations, je joue en mode automatique en ne réfléchissant pas assez à mes ranges et à ce que je cherche à accomplir. En fait je dirais que je choisis souvent des tailles de mises qui ont du sens pour ma main en particulier mais pas vraiment pour ma range. Pour caricaturer, si j'ai KT avec le roi de coeur sur QJ9hhh, je ne crains aucune carte et du coup je vais miser petit, alors que l'immense partie de ma range veut plutôt miser gros. Mon sizing au turn après un missed C-bet est construit sur mes intuitions (et ne comporte quasiment aucun blocking bet, ce qui est forcément mauvais). Je pense également que j'aurais beaucoup à gagner à adopter un sizing standard d'overbet river (il m'arrive encore de miser 2x pot) et à réfléchir à la répartition de mes ranges lorsque je veux me servir de deux tailles de mises pour un même board.
    Que faire pour progresser dans ce domaine ? Je pense qu'ici l'utilisation d'un solveur est loin d'être aisée, car si on donne trop de sizings possibles à un solveur, d'une part le temps de calcul grandit exponentiellement, et d'autre part on obtient des solutions si complexes qu'elles en deviennent inapplicables dans la "vraie vie". Je vais donc surtout m'appuyer sur mon abonnement à Run it Once et aux vidéos de Kevin Rabichow et Ben Sulsky dans un premier temps. Le second est une référence incontestée du HUNL, et le premier avait été encensé par Alex Luneau dans ce post, donc je pense que j'ai beaucoup à apprendre à les regarder.
    2) Les reprises de lead
    On arrive maintenant aux défauts mineurs, au premier rang desquels je situerais les reprises de lead. Je suis encore trop automatique dans mon check hors de position lorsque l'adversaire a misé lors du tour précédent. Je pense pourtant qu'il y a deux axes où la reprise de lead peut être intéressante :
    De façon exploitante, face à des joueurs récréatifs sur une carte qui freeze l'action. Typiquement, je check/call sur 986, la turn vient 7. Je pense qu'avec un T je dois ici souvent miser contre des joueurs qui ne réfléchissent pas beaucoup car ils vont avoir peur et checker alors qu'une petite mise peut gratter de la value supplémentaire voire carrément les faire spew (beaucoup de gens n'aiment pas fold sur une mise d'1BB). Contre des joueurs aguerris cette line est plus dangereuse car on s'expose à un violent affaiblissement de notre range dans le cas où on check, mais je suis disposé à entendre des arguments contraires. De façon GTO, sur l'arrivée d'une carte qui avantage la range du caller. Il faut savoir que le continuation bet, aussi arbitraire qu'il puisse paraître, est basé sur une considération bien justifiée mathématiquement : la range du relanceur est a priori plus forte que celui du payeur (car ce dernier a eu des cotes favorables pour payer, et il n'a pas sur-relancé, ce qui plafonne un peu sa range même si les slowplays existent). Cela étant, il arrive que certaines cartes favorisent la range du payeur, et qu'il soit donc tout à fait légitime pour lui de reprendre l'initiative du coup. L'archétype de cette situation en HU est sans doute le coup suivant : SB minraise, BB call. Flop KQ7, check/bet/call. Turn Q. Le bouton n'est pas censé miser toutes ses dames au flop alors que la grosse blinde va payer à 100% ou presque. La doublette de la dame lui est donc favorable et les solveurs le confirment en préconisant de miser un certain pourcentage du temps, ce que je fais bien trop peu.
    Pourquoi lead avec les mauvaises dames ? Je pense que c'est une histoire d'anti-blockers, et justement puisqu'on parle du loup...
     
    3) Les blockers
    Pour faire simple je réfléchis très peu aux blockers et aux anti-blockers. Je pense qu'en NLHE leur importance reste relativement faible mais dans une optique de progression constante il serait bon que je me penche sur la question d'une façon plus sérieuse. Je dirais que pour l'instant j'en tiens compte à 20%, pour les spots les plus évidents du monde (typiquement j'ai top set, donc il ne peut pas avoir top pair, donc je slowplay), alors que je pourrais monter à 50% sans trop d'effort.
     
    Vous pourriez penser à la lecture de tous ces défauts que je suis un joueur atroce... et vous auriez raison, si on me compare au jeu d'un solveur. Néanmoins je pense quand même avoir un certain nombre de qualités, au premier rang desquelles je mettrais mes fréquences (de 3 barrel notamment) et ma lecture des timings tells (no joke, très important contre les récréatifs). Mais il y a peu d'intérêt à parler de ce que je fais bien. Passons maintenant à la dernière partie.
    III) Le Reste  
    Car oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a des domaines dans la vie qu'on ne peut ni catégoriser dans "preflop" ni dans "postflop". Là dedans je mettrai pour l'instant 3 choses, mais il est possible que j'en oublie.
    1) L'aléatoire
    C'est un détail mais dans un monde de petits edges il ne faut rien laisser au hasard... ou plus justement ici, il faut tout laisser au hasard ! . Dans une myriade de spots il est nécessaire d'adopter un comportement mixé entre plusieurs actions et je vais vous faire un aveu : jusqu'à présent, soit j'utilisais l'action qui me plaisait le plus, soit je randomisais en utilisant la couleur de mes cartes (en gros, pique pour les premiers 25%, cœur pour les suivants, jusqu'à trèfle pour les derniers 25%). Cela m'exposait à des exploitations assez sévères puisque je me retrouvais avec beaucoup plus de piques dans les pots relancés et beaucoup plus de trèfles dans les pots limpés. Je ne pense pas qu'un quelconque joueur ait fait la connexion en un mois mais dans mes moments paranoïaques je ne pouvais m’empêcher d'y penser. Pour ma tranquillité d'esprit j'ai donc fait l'acquisition d'une fantastique application qui me donnera un nombre entre 0 et 100 afin de randomiser mes choix. Ah et je le précise car on ne sait jamais : cela ne vaut que lorsque j'affronte un excellent joueur. Contre la plupart des plébéiens je choisirai toujours l'option la plus profitable à la lumière de leurs leaks.
    2) Le refus de l'exploitation
    On passe ici à l'exact opposé du point précédent. Lorsque je joue contre des joueurs récréatifs, j'ai une (mauvaise) tendance à refuser l'exploitation. En fait c'est bizarre à dire pour quelqu'un d'aussi compétitif que moi, mais c'est comme si j'accordais davantage de valeur au fait d'avoir "raison" qu'au simple fait de gagner. Je vais donc aller faire ce que mon ami @Bergiappelle des "suicides GTO", à savoir des calls ou des bluffs théoriquement GTO dont on sait qu'ils sont mauvais contre ce joueur particulier avec ses tendances propres. Cette tendance se vérifie particulièrement bien contre des joueurs incapables de bluffer dans certains spots ou possédant un sizing tell d'une fiabilité à toute épreuve (typiquement, le check-minraise au turn avec les nuts). Je vais me retrouver avec une main dont le GTO dit qu'elle est un call évident tout en disant à voix haute "et bien sûr il a la straight". Et quand effectivement il a la straight, je suis davantage content de moi, du fait d'avoir bien lu son sizing transparent, plutôt qu'énervé ou déçu d'avoir perdu un buy-in de façon évitable.
    3) Le mental
    Là on passe à un sujet plus important. Le mental c'est sans doute par ce biais qu'un nombre incroyable de joueurs en théorie gagnants se mettent à devenir perdants à cause d'une maudite soirée par semaine ou par mois. J'ai cependant la chance d'avoir 2 atouts à faire valoir, des atouts dont je ne tire aucune gloire puisqu'ils sont plus structurels que travaillés. Déjà je suis doté d'une endurance très solide. C'était le cas à 8 ans quand j'ai remporté le test de Luc Léger à la ligue d'Alsace de tennis (true story), et c'est toujours le cas maintenant. Je peux jouer des sessions de 12 heures ou plus sans verser dans un infâme C-game. Ensuite je bénéficie d'une limite à mes mauvaises sessions grâce à l'absence de tables dépassant les 500€. Impossible pour moi de "martingaler" en allant jouer des HUs à 5k contre Olivier Busquet, et c'est sans doute pour le mieux.
    Malgré tout, je reste encore très perfectible sur le plan mental, en particulier sur deux points :
    La plaie du all-time high : Là où c'est sympa dans certaines disciplines de chercher à battre son record personnel (un temps en course à pied ou une division à Starcraft), c'est sans doute la plus grande plaie des joueurs de poker trop attachés au résultat, dont je fais malheureusement partie. Je sais que je suis loin d'être le seul à en souffrir, mais pour ceux qui ne connaîtraient pas ce mal (et quelle chance ils ont ! ) il consiste dans le fait d'obséder sur le sommet qu'a pu atteindre notre bankroll à un moment donné, et de tout faire pour atteindre à nouveau ce sommet, y compris de jouer des parties déraisonnables. Une version moins néfaste consiste à comparer sa bankroll avec celle du début de journée ou de session, pour tenter de finir en positif. J'ai malheureusement peu de leviers pour lutter contre cette tendance naturelle, cela dit j'ai eu une idée il y a quelques semaines qui a donné de petits résultats. J'ai construit un fichier Excel de bankroll générale qui comptabilise mes fonds à travers les différents sites. C'est de ce fichier que sont extraits les screenshots du post précédent. Ainsi je me sens moins mal lorsque je suis perdant de 2k sur Party mais gagnant de 3k sur Wina. C'est bête mais ça m'aide (un petit peu). La game selection : Disons les choses clairement, je suis pour l'instant trop short pour chercher à faire la guerre aux joueurs réguliers sur les différents sites du .fr, et ce d'autant plus que ma bankroll est divisée entre les sites. Mais quand un reg vient me chasser d'une limite où j'étais installer pour me prendre le spot de "sit first", et qu'en plus il joue de manière non-optimale, c'est très difficile pour moi de me résoudre à lui laisser la place. Il y a là dessous des raisons de fierté, d'ego, mais également de bon sens : si je consens à me faire marcher dessus sans arrêt, je n'arriverai jamais à m'installer durablement à ces limites. Cela dit, je dois accepter qu'il n'est pour l'instant pas raisonnable de rentrer dans ces guerres car comme le savent tous les joueurs de HUSnG, plus le winrate est proche de 50%, plus la variance est grande. Et justement, la game selection et les formats que je vais cibler, ce sera l'objet du prochain post. Je crois que je n'avais plus fait autant de transitions de haute volée depuis mes dissertations de philo, j'espère que vous avez apprécié
  7. Like
    Ragnarok1er got a reaction from ValouPitchou' in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 1 : Guess who's back ?
     
    Hey,
    ça faisait longtemps, non ?
    Aparté : Ce post contient un certain pourcentage de racontage de vie. Vous êtes donc autorisés au même pourcentage de battage de couilles, mais je trouve le format "thread continu" (sur le modèle de ceux d'Artplay) plus propice à l'échange qu'un blog ne pourrait l'être.
    I) Où étais-je passé ?  
    Ma dernière période d'activité sur le CP remonte à 2015, mais elle n'a duré qu'un mois et je compte rester davantage cette fois-ci. En réalité mes dernières grosses sessions à hautes limites datent de 2011, lors du rush pour passer Supernova Elite sur le .fr. Ensuite, au risque d'en décevoir certains, je n'ai pas changé de pseudo, je n'ai pas gagné des millions sur le .com, j'ai seulement au très mal au ventre et j'ai joué à Starcraft.

    Le run héroïque, SNE en 6 mois
    Il se trouve que depuis 2006 environ, je suis atteint d'un truc pas très cool qui s'appelle la maladie de Crohn. En gros mon système immunitaire est tellement vénère qu'il attaque mon intestin si je mange des légumes car il ne veut que des Chocapic (et il a bien raison !). Et si les premières années ont été plutôt tranquilles, la situation s'est compliquée au fil du temps. J'ai donc arrêté le poker car je n'estimais plus être capable d'encaisser le stress des parties ni de jouer à mon meilleur niveau avec les douleurs récurrentes dont je souffrais.

    Autoportrait
    Je suis revenu en Alsace, j'ai acheté mon appartement et j'ai trouvé d'autres occupations moins coûteuses lorsque j'allais mal. Ce fut Starcraft II au début, puis League of Legends, Hearthstone, The Witcher, et puis quelques trucs qui ne nécessitent pas d'écran aussi : du piano, du tennis, des bons bouquins et des jeux de société. Mais fin 2016 j'ai connu une crise sans précédent qui a abouti à 12 kilos perdus et 6 mois d'hospitalisation pour rattraper le coup. Désormais ça va beaucoup mieux et, pour faire simple, vu qu'ils ont coupé la partie malade de mon système digestif, j'ai quelques années sans douleur devant moi.

    Par contre à LoL, je suis un vulgaire Plat 4
     
    II) Pourquoi revenir ?  
    Parce qu'ils m'ont tout volé ! Mes miles, mes expressions, et même mon pseudo !

    Pirates !
    Plus sérieusement, j'ai toujours gardé le poker dans un coin de ma tête, au point de tenter de temps à autres des retours qui ont toujours été rapidement avortés par mon incapacité à enchaîner les longues sessions. Or comme beaucoup de gens qui me liront, je ne peux pas faire les choses à moitié et si je voulais m'y remettre, il fallait que ce soit à hautes limites de façon sérieuse, et pas en NL10 pour le fun. Je suivais donc l'actualité du coin de l'oeil et mon fil twitter a toujours comporté pas mal de joueurs, qui d'ailleurs se sont mis à parler de moins en moins de poker et de plus en plus de cryptos, mais c'est un autre sujet. Il n'est pas impossible que j'aie été perdant sur ces années, mais j'en doute car j'ai eu la bonne idée de jouer un expresso à 50k. J'ai fini 2ème sur un malheureux 70/30 perdu mais les 6k€ obtenus doivent tout de même faire pencher la balance du côté positif. Bref, comme dirait @guignollors d'un duel épique en HU PLO :

    Quoi qu'il en soit, vers le mois d'août, mon bon ami @Bergi a partagé avec moi une vidéo qui vantait les mérites de la structure de prix de Partypoker sur leurs Spins. Je suis donc revenu et immédiatement, non seulement j'ai run comme Jésus (ce qui aide beaucoup) mais je me suis senti à l'aise et j'ai vu beaucoup d'erreurs alors que je pensais que depuis le temps ces formats étaient devenus infestés de robots. En parallèle à cela, mon grand-père s'est éteint et a laissé ma grand-mère dont je suis très proche (car elle m'a accueilli et élevé lorsque j'avais 7 ans) avec un prêt à rembourser sur le dos, la faute à des assurances qui ne couvraient pas ce qu'ils croyaient. Et pour finir, si l'idée d'investir dans les cryptos était jusque là restée lettre morte, elle m'offrait un but à atteindre une fois le prêt remboursé. J'ai donc repris le grind avec un certain succès mais surtout une grande envie et un grand plaisir.
    La vidéo en question
     
    III) Quel est le plan, du coup ?  
    Le plan est donc simple. Jouer, beaucoup jouer, et partager ici des spots qui me semblent dignes d'intérêt car comme le disait si bien Galfond dans ce tweet semi-cryptique, on progresse bien plus vite à plusieurs. Et même si personne ne me répond, je suis sûr que le fait de verbaliser mes interrogations me fera progresser. Après tout je suis prof et je sais bien que lorsqu'un élève pose une question de façon claire, le plus dur est déjà fait. Vous êtes donc libres de réagir sur tout et n'importe quoi, SAUF sur un point qui me fait tilter de façon déraisonnable : l'état de ma bankroll.

    Déjà je considère que c'est privé, et ensuite je ne vais pas vous détailler ma situation financière mais globalement je suis quelqu'un de très frugal. Je ne pars pas en vacances (je déteste ça), je n'ai pas de voiture et j'ai acheté mon appartement. Mon plus gros spot de dépenses doit être les livres que j'achète à tour de bras, et les soldes sur Steam comme tout bon pigeon amateur de jeux vidéos. Du coup, même si le salaire d'un prof n'est pas mirobolant, pendant toutes ces années ma bankroll a plutôt grandi, et comme mon salaire tombera tous les mois, je n'ai pas de pression financière à réaliser des bons résultats urgemment. Après quelques semaines de spins et d'étude intensive du jeu grâce à la grande révolution des solveurs, j'ai donc directement repris aux plus hautes limites. Malheureusement je suis pour l'instant trop short pour rentrer dans des énormes regwars et j'ai run comme un absolu singe sur 2 des 3 shots que j'ai pris aux HU500.

    Les résultats des affreux runs 1 et 3. Heureusement le Bitcoin remonte en même temps, ça compense un peu

    Bref j'ai joué, j'ai perdu, ça arrive. C'est vraiment dommage car si c'était passé j'aurais pu commencer à batailler des regs dont j'ai pu percevoir des leaks infimes (à peine suffisante pour battre le rake, disons, ce qui suffira à les faire fuir et à m'octroyer des spots de "sit first"). Mais ce n'est pas passé, et j'en prends acte. Je n'ai jamais été quelqu'un qui avait peur de me broke pour prendre des shots que j'estime EV+. Je pense être lucide sur mon niveau, d'ailleurs j'admets sans peine que dans le 2ème duel (celui où j'ai "bien" run) je me suis fait outplay. Je vois ça comme un apprentissage accéléré car mon adversaire a utilisé des sizings de C-bet et des spots de reprise de lead très intéressants dont je me resservirai sans doute à l'avenir.

    2017 : Les solveurs apportent la triste nouvelle : il fallait bet avec toutes nos mains comme des purs singes !
    Je n'ouvre donc pas ce thread pour me discipliner ou tenir des objectifs de volume et de stakes. Je vais continuer à prendre des shots et je brokerai sans doute plein de comptes dans les prochains mois. Par conséquent inutile d'aborder davantage ce sujet à moins de vouloir être ignorés, les nits de la bankroll ça a tendance à m'énerver, surtout qu'ils se basent généralement sur l'idée que les sit-and-go HU sont une discipline avec une énorme variance, ce qui est on ne peut plus faux. C'est en réalité tout l'inverse : la variante de poker avec le moins de variance (ce qui rend les runs mentionnés ci-dessus d'autant plus sicks), littéralement autant que le paradis des nits et des robots chinois, à savoir les Double or Nothing.
    Et quand bien même je finirais par broke tous mes comptes, j'ai commencé par les freerolls, je finirai en freeroll. Dommage qu'ils n'aient plus leurs noms d'oiseaux, c'était la belle époque

    Mais ne comptez pas là-dessus !
     
     
    PS : Je dois filer, je reviens ce soir avec mes axes de progressions escomptés.
     
  8. Thanks!
    Ragnarok1er got a reaction from Manzanito in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 3 : Tour d'horizon des sites du .fr
     
    Où jouer ? Que jouer ?
    Je sais que ces questions intéressent pas mal de gens car je reçois beaucoup de questions à ce sujet. Alors je vais tâcher de partager ma vision des choses, forcément incomplète et biaisée. Avant tout une petite précision : je n'ai aucun lien commercial ou professionnel avec les sites dont je vais parler. Je vous présente juste mon opinion, et quand je peux la justifier je le fais. D'autre part je ne connais strictement rien au .com, donc je m'abstiendrai de donner un quelconque avis.
    I) Le rakeback  
    Je commence par le rakeback car c'est pour moi la donnée la plus importante pour un grinder de Sit & Go. J'ai encore dans mes dossiers ces vieilles courbes de l'époque de Pokerstars.fr où j'étais un vrai Breakeven Steven.... jusqu'à ce qu'on prenne le rakeback en compte :

    En rouge, la courbe avec rake typique du mauvais regfish perdant après 4000 games. En bleu, le rakeback de 70% de la grande époque Supernova Elite sur Pokerstars. Et en vert, le cumul des deux.
     
    Sauf que, comme je l'ai toujours dit, quand vous allez acheter des Chocapic, on ne vous demande pas si vous payez avec des Euros issus du rakeback ou non. Et vu la différence qu'il peut représenter à la fin du mois, il vaut mieux se pencher sérieusement sur la question.
    Depuis mon retour il y a environ deux mois, j'ai pu jouer sur tous les sites à l'exception de PMU Poker, à la fois pour récupérer les bonus de dépôt des différents sites où je n'avais pas de compte, mais également pour me refaire un avis sur chacun d'entre eux, les choses ayant forcément évolué en 4 ans.
    Dernier avertissement avant d'entrer dans les faits, tous mes calculs sont faits à partir des taux pour les joueurs de Sit & Go, désolé donc pour les joueurs de Cash Game mais le sujet m'intéresse trop peu pour y consacrer mon temps. Cela dit, je pense que les conclusions seraient assez proches dans la plupart des cas, et je vous invite à le vérifier par vous-même.
    1) Winamax
     
    Winamax base son rakeback sur le système des Miles. Ceux-ci ne sont pas acquis à une vitesse uniforme, mais de plus en plus rapidement au fur et à mesure que vous progressez dans leurs statuts VIP. Par contre, une fois que vous avez vos miles, vous pouvez acheter vos cadeaux à un prix unique quel que soit votre statut.
    Avantage : Pas de regret à acheter à un bonus ou une prime cash dont vous avez besoin pour ne pas redéposer alors qu'elle aurait pu coûter moins cher plus tard. Inconvénient : Lorsque vous débutez, la pente est extrêmement raide puisque votre vitesse d'acquisition des miles est pathétique. Les vitesses d'acquisition des miles sont trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_statuts-vip
    Pour ce qui est de leur rendement, je me suis basé sur les tickets trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_boutique_ticket
    Au passage, pour les joueurs de low stakes, il faut donner à Winamax le crédit qu'ils méritent : la valeur des miles est très peu dépendante du prix du ticket que vous achetez. Ainsi, si le ticket à 50€ coûte 3450 (et au passage, n'achetez jamais le ticket Expresso, puisque le ticket "normal" permet aussi de faire des Expressos), le ticket à 5€ coûte 345 Miles, soit une stricte proportionnalité qui est loin d'être la règle dans les boutiques de poker online.
    On obtient alors ce tableau :

    Remarque importante : Il est possible d'obtenir un meilleur ratio sur ses miles si on est économe : En effet, la prime cash de 5000€ coûte 333 330 miles, soit un taux de 0,015€ par miles. Le rakeback s'échelonne alors de 6% en chrome jusqu'à 36% en Red Diamond. Cela concerne évidemment très peu de joueurs, contrairement aux tickets de tournois accessibles à tous, d'où mon choix du taux inférieur.
    Ah oui au passage, j'adore Excel et j'adore les couleurs, donc préparez vous à en voir partout.
    Maintenant pour ce qui est de la difficulté à conserver un statut, voici le tableau (le "rake nécessaire" est mensuel) :

    Attention ! Garder un statut est plus simple que de l'atteindre, car cela implique que vous avez déjà votre multiplicateur. Cela explique en partie pourquoi rester Diamond 1 est bien plus simple que de rester Platinium (et même Gold !). En clair un joueur qui rake 400€ par mois ne sera jamais mieux que Gold, mais si un jour on lui offrait le statut Diamond, il parviendrait à le conserver pour toujours, grâce au multiplicateur de miles x3.
    Bon bref on oscille entre 6 et 30% de rakeback, ce qui est raisonnable sans être incroyable. Mais ce n'est pas tout. Winamax regorge d'offres à l'intérêt varié, sur lesquelles je me dois de dire un mot :
    Tout d'abord les freerolls mensuels réservés aux divers niveaux VIP. Je les considère comme la pire des récompenses car je les oublie sans cesse. Mais pour ceux qui pensent à les jouer, c'est toujours bon à prendre.
    Pascal Sellem dans le freeroll Chrome, ça donnerait presque envie de redescendre de statut ! Comme je vous envie, les micro-stakeurs !
     
    Ensuite chaque statut donne droit à un petit bonus. Par exemple, pour un joueur Diamant 2 carats, "40 € pour 13 000 miles atteints dans le mois et 40€ après 7 000 miles supplémentaires", soit 80€ pour 20000 miles. Si on le met en parallèle avec le rake nécessaire pour garder son statut, voilà ce qu'on obtient :
     
    Bon c'est 5% en plus en moyenne, c'est cool, mais attention tout de même : pour valider la totalité du bonus, il est toujours nécessaire de jouer davantage que ce que votre statut implique. Par exemple dans ce que j'ai cité juste avant, le Diamant 2 qui doit raker 20 000 miles pour récupérer ses 80€... eh bien il s'avère que 20 000 miles par mois, c'est plutôt un rythme de Diamant 3 en fait (20k * 12 = 240k par an, et il faut 250k par an pour Diam 3). Donc si vous avez un volume régulier et que vous ne comptez pas en changer, vous échouerez probablement à récupérer le bonus.
    Enfin j'ai gardé le meilleur pour la fin : les challenges. Il y en a énormément (7 types, scindés en différents classements selon les enjeux), et je ne peux pas tout détailler. Mais je vais partager avec vous ce que je considère comme le plus intéressant de tous : le challenge Expresso. Il faut savoir que tous les joueurs ne sont pas logés à la même enseigne sur ce challenge. En effet, en analysant la répartition des prix et grâce aux données publiées par Winamax, on peut observer des "poches" de value très profitables selon la position dans le classement. Voici un exemple sur la semaine dernière entre, le 29 septembre et le 5 octobre :
     
    Comme vous le voyez, ce ne sont pas forcément les plus gros joueurs qui s'en sortent le mieux, mais plutôt ceux qui ont réussi à bien se positionner à la fin d'un palier de prix (le 50ème et le 100ème du classement prennent plus de 15% par exemple, alors que le 51ème ne prend que 8% et le 101ème 0%, puisque seuls 100 joueurs sont récompensés).
     
    Conclusion : Niveau rakeback, le bilan est très positif pour les joueurs de Sit&Go sur Winamax. En cumulant un statut diamant raisonnable (1 ou 2) et en se plaçant intelligemment dans les challenges, on peut arriver à 40% environ. Mais les courses basées sur le volume ont un effet très néfaste, dont nous reparlerons plus tard.
     
    2) PokerStars
     
    Vous le savez depuis longtemps, et je l'ai appris avec effroi à mon retour, PokerStars a fait machine arrière complète sur son programme VIP, et propose désormais des coffres en suivant la mode du pack/case/chest opening qui a envahi tout l'univers des jeux vidéos, de HearthStone à Fifa en passant par CS:GO.
    Tout le système est incroyablement opaque et la seule chose claire provient de cette phrase : " Recevez un bonus de 25 € pour 2 500 StarsCoin, un bonus de 100 € pour 10 000 StarsCoin ou un bonus de 1 000 € pour 100 000 StarsCoin". Après un détour par la boutique, le taux est le même pour les tickets de tournoi ou même les chèques-cadeaux dans différents boutiques en ligne.
    Une StarsCoin vaut donc manifestement 1 cent, mais pour ce qui est de la vitesse d'acquisition ainsi que les autres cadeaux contenus dans les coffres (des T€ et des bonus cash notamment), tout est incroyablement flou. Et comme vous le savez, quand c'est flou c'est qu'il y a un loup, et le loup il s'appelle Amaya et je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas être son mouton.
    Tenez au passage, deux tweets de Ike qui montrent bien que les choses ne vont pas dans le bon sens : Le rake désormais caché et les bots pokerstars qui semblent arriver sous peu.
     
    Conclusion : Calamiteux jusqu'à preuve du contraire.
     
    3) PartyPoker
     
    A l'international, Party s'est apparemment bâti une solide réputation comme nouveau havre de grind pour les joueurs réguliers, grâce à un système de rakeback qui, s'il ne rivalise pas avec le statut SNE de l'époque, semble être ce qu'on peut attendre de mieux depuis le Black Friday. Mais qu'en est-il en France ?
     
    Le système de récompense de PartyPoker passe par des PartyPoints qu'on accumule à un rythme constant, contrairement à Winamax. Là où les joueurs réguliers sont récompensés, c'est que plus votre statut de fidélité est bon, moins les achats coûtent de points dans la boutique. C'est donc l'exact inverse de Winamax, avec les conséquences suivantes :
    Avantage : Si on compte beaucoup jouer, on obtient le "meilleur" taux de rakeback dès nos premières parties sur le site puisque les points sont acquis au même rythme. Inconvénient : Lors des premiers mois de grind, il faut éviter à tout prix de dépenser ses points car leur valeur va monter au fil du temps, avec l'amélioration du statut de fidélité. La vitesse d'acquisition des points est la suivante, d'après leur client :
    Et concrètement, qu'est-ce que ça vaut ?
    Si on reste sur des tickets de tournoi pour illustrer le propos, avec le ticket de tournoi à 50€ :

    Attention ! Ces tickets ne permettent pas de faire des Spins ! Personnellement cela ne me gêne pas puisque je fais des HU Hyper-turbos avec, mais soyez-en conscients !
    Les clefs que vous voyez avant les différents prix sont le système de fidélité de Party. Les deux premières sont un statut trimestriel (pas de statut annuel) et les trois dernières un statut mensuel.  On peut aussi acheter des primes Cash, qui je vous l'annonce tout de suite, ne sont pas super intéressantes :

     
    Après quelques calculs, on obtient alors le tableau suivant :

    Comme vous le voyez, la prime en cash est systématiquement pire que ses pendants en tickets de tournoi. C'est surtout frappant au niveau platinium, où l'absence d'une prime réservée à ce statut (qui les oblige à se rabattre sur le bonus des joueurs Gold) se fait cruellement sentir.
     
    Pour pouvoir comparer les offres, il nous faut également la difficulté pour atteindre les différents statuts, que j'ai résumée dans ce tableau :

    A noter que 8000€ de rake par mois sur un site comme Party, ça sera nettement plus dur que sur Winamax pour un joueur de Spins, car ceux de Party s'arrêtent à 50€ là où tous les autres sites montent à 100€ (on y reviendra).
     
    Enfin il est également possible d'acheter des bonus, et Party nous fait l'amabilité de calculer le rakeback pour nous directement dans la boutique :

     
    On arrive donc à un maximum de 30% pour les joueurs Palladium Elite, ce qui est plus intéressant que les tickets de tournoi. Mais attention, ils doivent être suffisamment patients pour à la fois attendre les 100 000 points (qui représentent 50 000€ de rake), et grinder le bonus une fois acheté.
     
    Pour être exhaustif, il me faut encore parler des autres promotions. Elles ne sont pas nombreuses et il faut l'avouer, on navigue un peu à vue. Le mois dernier il y avait une promotion avec des sortes de cartes à gratter qui était relativement claire dans son fonctionnement mais nécessitait d'appuyer sur un bouton "je participe", le genre de truc que je n'aime pas beaucoup car ça sous-entend que si vous n'êtes pas réactif vous allez perdre des sous auxquels vous auriez droit. Et pour ce qui est des promotions régulières, il y a des choses étranges aussi. Par exemple dans mon client on m'affirme que j'ai 3 promotions actives auxquelles je participe, que voici :

     
    Alors déjà le niveau 1 entre le 2 et le 3 je trouve ça étrange, mais en plus, si on se rend sur leur site internet, dans la catégorie promotions...

     
    ... Je ne vous ai pas tout screen mais c'est le gros bordel. Il y a des promotions manquantes, parmi lesquelles les races SNG de mon client (niveau 1, 2 et 3) et il y a des trucs qui ne sont pas des promotions ! Par exemple si vous cliquez sur "Sit & Go JAQKpot" à la première ligne, vous arrivez à une page qui explique comment marchent les spins (avec les probas de chaque multi, etc), et en aucun cas à une course au volume ou autre réelle promotion.
     
    A noter enfin, PartyPoker est l'un des deux sites (avec Unibet) qui permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite via le rake versé chez eux. Si c'est quelque chose qui vous intéresse, ça peut faire pencher la balance de leur côté.
     
    Conclusion : Solide sur le rakeback de base (avec notamment un statut trimestriel et pas annuel qui permet d'arriver plus vite à 20%), Party pêche un peu sur les promotions annexes, à la fois sur leur nombre et sur la clarté les concernant.
     
    4) Bwin
     
    Ici il est temps de vous faire un aveu. Quand j'ai déposé sur Bwin, je pensais qu'ils appartenaient encore au réseau Ongame, celui sur lequel Winamax a fait ses débuts et où j'ai joué mes premières grosses parties sur le fameux Betsafe. Les anciens s'en souviendront, c'était le réseau de mes vidéos Youtube, où on pouvait avoir la "position" pour regarder le décolleté de la joueuse en robe bleue à sa gauche :

    Au passage, vous commencez à constater que j'ai des screens d'exception gardés de toute cette époque. Et comme je sens que vous vous endormez, je suis bon prince, je vous en remets une petite dose avec ce diptyque intitulé "Il conait pa le mot kikeur" où un random benêt s'en prend à Tallix pour un reshove avec AJ dans un freeroll :

     
    Mais ne nous égarons pas ! Désormais Bwin fait partie du réseau de PartyPoker, ce qui signifie qu'il y a assez peu d'intérêt à jouer intensément sur les deux sites à la fois, car vous allez diviser votre rake (et donc vos statuts de fidélité) sur deux sites tout en ne gagnant aucun traffic, puisqu'ils partagent les mêmes joueurs. Alors entre Bwin et Party, que faut-il choisir ? La réponse est simple : Party.
     
    En effet Bwin se concentre fortement sur son offre de paris sportifs, et ses efforts pour récompenser leurs rares joueurs de poker réguliers sont pour le moins risibles. Bwin distingue 3 statuts de fidélité, avec les règles suivantes :

     
    En clair, 1€ de rake donne 2 points, et à 500€ de rake par mois seulement, vous êtes déjà au statut maximal, le fameux statut Yellow ! (au moins ils sont honnêtes, rien qu'au nom on sent que ce sera nul comparé à Red Diamond, Palladium ou Supernova...)
    Là où le bât blesse, c'est sur ce à quoi donne droit ce statut Yellow. En l'occurence pas grand chose, puisque dans leur boutique quasiment vide (et au chemin d'accès incroyablement compliqué), on a droit à ce genre de choses :

     
    En clair, pour la majorité des articles, et même ceux qui sont assez chers, le prix est le même quel que soit votre statut. Et comme la vitesse d'accumulation des points est la même... eh bien vous n'y gagnez rien. La comparaison est ici très facile avec PartyPoker, puisque les points se gagnent au même rythme (2 points par Euro de rake), et les tarifs de Party pour un ticket à 50€ sont nettement plus alléchants, même en statut Bronze :

    Les seuls items vaguement intéressants dans leur boutique sont les tickets de MTT :

     
    Honnêtement j'ignore pourquoi, peut-être que ces tournois leur sont propres, que personne ne les joue et qu'ils ont fait ça pour combattre l'overlay ? Bref je vous ai quand même fait un tableau bilan pour être exhaustif, mais vous aurez compris que ce n'est pas la joie :

    Le 10% pour les joueurs Green peut paraître alléchant, mais il vous faudra amasser 2000 points puis jouer un MTT à 100€, ce qui n'est pas du tout cohérent pour un joueur de low stakes.
     
    Et la difficulté des statuts :

     
    Il y a une dernière chose qui m'irrite chez Bwin, c'est que dans les rares promotions qu'ils offrent de leur poche (donc hors du réseau PartyPoker), je n'ai pas eu à chercher longtemps pour trouver des choses un peu litigieuses, voire carrément scummy. Je vous donne un exemple : ils ont lancé la semaine dernière une promotion "Sit & Go JAQKPOT 5 pour 1" dont l'idée générale est d'offrir un buy-in pour 5 Spins joués. Le problème, c'est qu'entre les conditions qu'on peut lire sur le client et celles sur le site, il y a de sacrées différences !

    A gauche le règlement dans le client, à droite sur leur site internet
     
    Ainsi à gauche, vous pouvez lire dans le point 4 qu'un joueur ne peut participer qu'une fois, alors qu'on indique à droite qu'on peut gagner 6 entrées par jour.
    Mais pire encore, si vous lisez le point 7 à gauche, on nous dit que le ticket attribué est d'une valeur aléatoire entre 1 et 50€, sans bien sûr préciser les probas (car évidemment elles ne sont pas uniformes, sinon on jouerait 5 spins à 1€ pour avoir une chance sur 6 de gagner un buy-in de 50€). Alors qu'à droite on nous fait miroiter "une entrée gratuite ! (du même buy-in)". Je n'ai pas testé cette promotion mais je suis persuadé que ce qui est écrit à droite est tout simplement mensonger. En effet, si on recevait une entrée du même buy-in, cela voudrait dire que pour 5 tournois à 50€ (donc 17.5€ de rake), on recevrait un buy-in de 50€ supplémentaire... soit un rakeback de près de 300% !
    A l'heure où je vous parle, ces mentions figurent toujours sur leur site, à cette adresse : https://poker.bwin.fr/fr/poker/promotions/7000/72/7260 . Et c'est donc encore un point noir sur l'ardoise déjà chargée de bwin.
    Toutefois, je vais être honnête avec vous, je n'ai pas retiré toute ma bankroll de bwin. J'y ai laissé quelques Euros pour une raison simple : il arrive fréquemment qu'en Heads-up, un regfish finisse par reconnaître votre supériorité et refuse alors de vous rejouer. Dans ces cas-là, il peut être très intéressant de revenir sous un autre pseudo afin de le rejouer en bénéficiant de reads déjà très affinés sans qu'il sache qui vous êtes. Sachez seulement que lors de ces parties, vous bénéficierez d'un rakeback pitoyable puisque vous êtes sur votre site "secondaire", il faut donc être très confiant dans l'edge que vous avez.
     
    Conclusion : Bwin est en tous points inférieur à PartyPoker alors qu'ils partagent leur pool de joueurs. A éviter à tout prix.
     
    5) Betclic
     
    On entre désormais dans les sites que je connais moins, mais je vais tout de même tâcher de vous livrer mes modestes conclusions.
    Betclic propose un système VIP à base de points Statut et de points Betclic. Pour ceux qui s'en souviennent avec nostalgie, c'est l'ancien système de PokerStars qu'ils ont repris, avec le VPP qui déterminaient le statut et les FPP qui servaient à acheter des cadeaux.
    Les différentes vitesses de points Betclic sont disponibles en bas de cette page : https://www.betclic.fr/poker/content.aspx?pageCode=pok_vip_2
    Et pour ce qui est de la boutique, il n'y a pas de ticket de tournoi disponible, donc je me suis basé sur la prime cash à 100€ pour 30 000 points, mais vous noterez qu'il existe une myriade de ratios différents :

     
    On arrive alors à ce tableau, mais lisez bien la suite :

     
    En réalité, le rakeback obtenu est meilleur, mais je ne saurais dire de combien ! En effet, il y a également dans la boutique Betclic la possibilité d'acheter des bonus au taux bien plus intéressant que les bonus Cash !

    Si on prend le 100€ comme point de comparaison, il ne coûte que 16 000 points en version bonus contre 30 000 points en version cash, soit quasiment 2 fois moins !
     
    Et voici donc le même tableau si on pouvait n'acheter que des bonus :

     
    On arrive à des excellents taux de rakeback, presque le double des taux précédents (ce qui est logique vu que le bonus coûte presque 2 fois moins).
    Mais le souci est qu'en débloquant ces bonus, on crée davantage de points Betclic qu'il n'en faut pour acheter le bonus suivant. En clair, on ne peut pas enchaîner les bonus à l'infini. Il faut donc faire un mix des bonus et du cash, en ayant toujours un bonus qui tourne et en prenant du cash avec le surplus. C'est d'ailleurs très bien expliqué dans la section "Optimisation" de leur site, ce pour quoi on peut les féliciter.
    Le traditionnel topo sur la difficulté des statuts, vous commencez à avoir l'habitude :

     
    A part ça, comme sur Winamax il y a des freerolls mensuels que vous allez oublier tous les mois. Leur valeur est plus faible que sur Winamax (3000€ à ses partager pour les gros joueurs par exemple), mais sans doute comptent-ils également moins de joueurs réguliers, donc il est possible qu'en termes d'EV tout cela se compense.
    Et niveau promotions il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, mais j'ai trouvé des archives de courses antérieures, par exemple celle-ci qui avait eu lieu en début d'année : https://www.betclic.fr/poker/twister-race-cpok_twistrace
     
    Conclusion : Betclic est la bonne surprise de ce panel. Leur programme clame être "le programme fidélité le plus rentable du marché" et je ne suis pas loin d'être d'accord. Il impose de jongler malicieusement entre les bonus et le cash, mais c'est le genre d'optimisation qui me plait, et même l'absence de course au rake, a priori un point négatif, a des conséquences bénéfiques sur le field, nous y reviendrons.
     
    6) Unibet
     
    Comme pour Bwin, je ne savais pas en allant sur Unibet que je créais en vérité un doublon de mon compte Betclic, car les deux sites partagent le même réseau, à savoir iPoker. Ils sont donc fortement comparables et au vu des éloges que j'ai détaillé dans le paragraphe précédent, vous ne serez pas surpris d'apprendre que je préfère Betclic.
     
    Le système de rakeback d'Unibet est un mélange entre Betclic et Winamax. Comme Betclic, il possède 6 statuts mensuels et 5 statuts annuels, mais à l'instar de Winamax, il n'y a qu'un seul type de points, appelés Points Club.
    Les vitesses d'accumulation des points sont disponibles ici : https://www.unibet.fr/club/les-statuts-vip
    Et pour dépenser ses points, on peut acheter diverses choses, mais je vais partir sur le ticket de SnG à 100€ :

    Attention ! Comme vous le voyez sur la capture précédente et contrairement à tous ses concurrents, Unibet fait la distinction entre les "tournois programmés" et les "Sit & Go", ces derniers étant uniquement disponibles en version 100€ ou 200€ (cf boutique en ligne). Je n'ai pas testé, mais il semble donc impossible d'acheter un ticket pour un SnG à moins de 100€. Pour moi ce n'est pas un problème (what a brag) mais pour les joueurs à enjeux plus faibles, il faut en être conscient !
    On arrive alors à ces pourcentages :

     
    18% pour le statut annuel ultime, c'est méga-naze. Sauf que comme Betclic, Unibet propose également des bonus, à un taux plus intéressant :

     
    Et c'est là où les choses se compliquent. Car contrairement à Betclic où le prix d'un bonus était proportionnel au bonus acheté (16k pour 100€ , 1600 points pour 10€, etc), sur Unibet les prix sont dégressifs, et le dernier bonus est NETTEMENT plus avantageux que les autres. Donc à supposer que vous fassiez beaucoup de volume sur leur site, que vous ayez la patience d'économiser vos points ainsi que la bankroll pour supporter la variance sans avoir besoin de rakeback, vous pouvez arriver à ceci :

     
    C'est mieux bien sûr, mais rappelez-vous de Betclic : au meilleur statut de fidélité, on arrivait à 47% avec leurs bonus. Et je dis bien ici leurs bonus, au pluriel, car sur Betclic le bonus 10€ n'est pas moins intéressant que le 100€ (à part en termes de vitesse de clear, si j'ai bien compris). Unibet reste donc largement inférieur. Notons enfin l'existence de primes Cash, aux taux tout simplement affreux :

    Rappelez-vous, le Sit&Go à 100€ coûtait 6000 points... Il faut payer presque 40% en plus pour avoir la somme en Cash !
     
    On peut enfin s'intéresser à la difficulté de garder son statut :

     
    Rien de nouveau sous le soleil, c'est sensiblement comparable à Betclic, à ceci près que sur Unibet comme sur Winamax, il est plus difficile d'atteindre un statut que de le conserver, car le calcul se fait à partir des points post-multiplicateur.
    Je pourrais encore parler des freerolls (ils existent, et sont comparables à Betclic) ou des promotions temporaires (en ce moment, il y a justement une course sur leurs Spins, qui s'appellent les Twisters). Mais vous voyez déjà venir le verdict.
     
    Conclusion : L'offre d'Unibet n'est pas affreuse d'un point de vue absolu. Le souci est qu'ils partagent le réseau iPoker avec Betclic, et la comparaison directe leur est défavorable. Je ne vois donc que deux raisons d'y jouer : une promotion temporaire, comme la Twister Race qui a lieu en ce moment, ou bien un quota de rake à atteindre sur Spin Elite. En effet Unibet est l'un des deux sites (avec PartyPoker) dont le rake permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite. Je ne me permettrais pas de juger ce contenu mais s'il vous intéresse, le choix d'Unibet plutôt que de Betclic peut se justifier.
     
    7) PMU Poker
     
    Comme dit précédemment, je n'ai pas de compte sur PMU Poker donc je vais aller très vite. PMU Poker, tout comme Bwin, partage son pool de joueur avec PartyPoker.
    Côté rakeback, ils semblent avoir tout copié sur Party, jusqu'au nom des statuts, comme le confirme ce tableau trouvé sur leur site :

     
    Côté promotion je n'ai rien trouvé de dingue en Sit&Go, ils semblent axer leurs efforts sur les MTTs avec leur Team Pro dont fait partie l'inénarrable Johan Guilbert.
     
    Conclusion : Très similaire à PartyPoker, le choix de PMU peut se justifier si vous comptez jouer les MTTs qui leur sont propres (Le King, la Queen, le Jack) ou gagner des tickets sur le stream de Yoh_Viral.
    Update 13/10 : On m'a depuis informé du fait que les MTTs dont je parle sont en fait disponibles sur Party également, mais juste sous un autre nom. Néanmoins, PMU a annoncé des races sur les SNGs et contrairement à Party ils disposent d'un code couleur selon le multiplicateur atteint en Spin, ce qui méritait d'être signalé. C'est chose faite.
     
    8) Les graphes récapitulatifs
     
    D'abord un résumé du rakeback auquel vous pouvez vous attendre par volume de rake mensuel.
    J'ai pris les hypothèses suivantes pour faire ce graphe :
    5% ajoutés au rakeback de base Winamax à partir de Gold, et 10% à partir de Diamond 1 pour tenir compte du bonus propre à chaque niveau ainsi qu'à la participation à un challenge. Il est clairement possible de faire mieux, mais également moins bien si on dilapide trop ses efforts, donc ça me semble honnête ; Pas de prise en compte des freerolls pouvant être obtenus sur les différents sites ; 4% de rakeback pour Pokerstars car c'est un chiffre que j'avais vu flotter ici et là. Je suis prêt à changer d'avis si on m'apporte des éléments concrets ; Un mélange optimisé de dépenses entre Cash et Bonus pour Betclic et Unibet, en m'appuyant sur la répartition décrite sur leur site : https://www.betclic.fr/poker/optimisation-points-betclic-cpok_vip_5
    En abscisse, le rake mensuel, en ordonnée le rakeback obtenu. On voit bien sur la plupart des sites une forte pente entre 500 et 1000€ de rake mensuel, c'est le moment où on passe des statuts mensuels aux statuts annuels bien plus avantageux.
     
    Puis deux graphes indiquant le winrate nécessaire pour être un Breakeven Steven selon votre rake et votre rake back.
    La formule est la même dans les deux cas : Buy-in réel / Prizepool moyen.
    Pour le HU ça donne (1 - rake% x rakeback%) / (2 - 2 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 5% généralement appliquée en HU à hautes limites (on voit parfois un peu moins en hyper-turbo, du 4,5% par exemple)
     
    Et pour les Spins, on obtient (1 - rake% x rakeback%) / (3 - 3 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 7% qui, sauf erreur de ma part, est appliqué sur tous les sites et à la plupart des enjeux lorsqu'il s'agit des Spins. Mais attention au rake effectif supérieur à 7% engendré par la terrible ZONE MAMARAZZI... (on y vient)
     
    Pour finir, un convertisseur chipsEV/winrate basique mais efficace :

     
    L'intérêt de cette conversion est qu'en général les chipsEV convergent bien plus rapidement que le winrate (et en Spins, le winrate converge lui-même plus rapidement que les gains réels, car ces derniers sont soumis aux aléas des prizepools). Cela permet donc d'estimer son vrai winrate plus rapidement, donc de savoir en temps voulu si on est gagnant dans un nouveau format ou lors d'un shot à une limite supérieure.
    II) Le fonctionnement des Spins  
    Je dédie une section exclusive aux Spins car il est important de comprendre comment les prix sont répartis sur chacun des réseaux, tant cela aura une influence décisive sur votre winrate mais surtout votre variance.
     
    1) Winamax
     
    Je vais être clair, Winamax possède la PIRE structure de prix des spins du .fr . Dans une optique de faire rêver les joueurs récréatifs du million d'Euros qui leur tend les bras, ils ont créé une structure de prix extrêmement bancale et très difficilement battable. Illustration :

     
    Donc pour expliquer un peu ce que vous avez sous les yeux. A partir des probabilités de chaque multiplicateur, disponibles sur leur site (ici) on peut construire une grille qui illustre d'où viennent vos profits lorsque vous jouez un Expresso sur Winamax. On voit par exemple qu'un peut plus de la moitié des profits proviennent des multiplicateurs x2, qu'il ne faut donc pas négliger si vous voulez jouer ce format de façon régulière.
    Le problème arrive lorsqu'on s'intéresse aux gros prizepools. Ce sont eux qui font rêver, bien sûr, mais ce sont également eux qui sucent une partie de notre mise sans garantie de les voir tomber un jour. J'ai donc créé une zone, la zone Mamarazzi, qui regroupe les prix qui tombent moins d'une fois sur 1000, qui est pour moi la barrière où on ne peut pas être sûr d'atteindre le "long terme" et donc une répartition équitable de ces tables.
    Il se trouve que sur Winamax, ces tables totalisent à elles quatre 3,39% de l'EV totale d'un Expresso. Et c'est vrai quelle que soit la limite où vous jouez, car les probabilités de multiplicateurs sont les mêmes. Cela peut paraître peu mais c'est en fait assez conséquent pour des tables qu'on n'a aucune garantie de voir un jour. Et si on les retire de nos calculs, le rake passe de 7% à 10,15%. Battre un tel rake implique (sans rakeback bien sûr) un winrate de 37,10%, autrement dit un format quasiment imbattable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur Winamax rend le format quasi-impossible à battre sans les gros prizepools.
     
    2) PokerStars
     
    Je ne vais pas tout réexpliquer à chaque fois désormais, je vous mets simplement le tableau :

     
    Les probas de PS sont disponibles ici. A noter que leur site comporte une erreur, puisqu'il indique au 3ème plus gros prix que le 1er prend 8 000€ et que le 2eme et 3eme prennent 1000€ chacun. En réalité (en tout cas je l'espère) le premier prend 10 000€, sans quoi on n'arrive pas aux 7% de rake annoncés (de plus, ce ne serait pas cohérent avec le tableau précédent pour les plus petits spins).
    Résultat des courses : Même si vous n'êtes pas un chattard des prizepools, vous ne paierez que 8.2% de rake et vous aurez besoin de 36,31% de winrate pour sortir gagnant, ce qui est tout à fait faisable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur PokerStars est excellente et se prêterait parfaitement au grind... si seulement il y avait du rakeback.
     
    3) PartyPoker (et son réseau, dont Bwin et PMU)
     
    Contrairement à ses concurrents, le réseau Party ne propose pas (encore?) de Spins à 100€. L'analyse a donc été faite sur les Spins à 50€, mais les pourcentages de rake effectif et de winrate sont évidemment comparables.

    Les probas de Party sont disponibles ici. Une zone Mamarazzi à moins de 1% de l'EV totale, c'est le paradis des grinders qui n'ont besoin que d'un winrate de 36,04% pour être gagnants sans les gros prizepools.
     
    Conclusion : La répartition de PartyPoker est juste parfaite pour les joueurs réguliers. Quel dommage qu'ils ne proposent pas de Spins à 100€ !
     
    4) Réseau iPoker (dont Betclic, Unibet)
     
    Même s'ils tournent peu, ces sites disposent de Spins à 100€, que nous allons regarder de plus près :
     

     
    J'ai découvert quelque chose en faisant ce thread, c'est que Betclic & compagnie ont changé la répartition des prix de leurs Spins, et ça a eu lieu super récemment car la semaine dernière j'en ai joué et il n'y avait pas cet étonnant multiplicateur x3. J'ai même cru à une erreur sur le site de Betclic (ici) avec des valeurs obsolètes, mais celui d'Unibet (ici, onglet Règlement) les a confirmées en précisant qu'elles furent mises à jour le 9 octobre, c'est à dire ce lundi.
     
    Dans les faits, leur répartition est malheureusement très portée sur la chance, avec une zone Mamarazzi de plus de 3% et un winrate nécessaire pour s'imposer qui frôle les 37%. Ils ont clairement joué le côté psychologique de limiter le nombre de x2 en créant ces x3, mais leurs gros prix prennent trop de place dans la structure et c'est bien dommage. Pour information, leur ancienne répartition (que j'avais stockée) était similaire bien qu'un poil meilleure, avec une zone M de 2,89%.
     
    Conclusion : Une répartition presque aussi mauvaise que celle de Winamax...
    Update : En réalité pas tant que ça, disons plutôt à mi-chemin entre PartyPoker et Winamax. Cf la discussion très intéressante en page 4 du thread.
     
    Voilà pour les répartitions des prix, et si vous prenez un peu de recul vous comprenez désormais ce diagramme de Venn posté dans la FAQ de mon stream sur Twitch :

    Betclic et Unibet sont eux dans la zone jaune.
     
    5) Les graphes récapitulatifs
     
    Voici quelques graphes de répartition du rake entre les joueurs. Ils furent élaborés en page 4, je vous invite à lire la discussion et notamment les posts de @Padqui furent très instructifs également.
    Ces quelques distributions furent calculées sur 500 runs de 2000 games :
    Winamax :

     
    PokerStars :

     
    PartyPoker :

     
    iPoker :

    III) Le traffic  
    On entre maintenant dans la partie subjective de mon analyse, par conséquent je vais aller beaucoup plus vite car d'une part je ne dispose pas d'éléments factuels pour étayer mes propos, et d'autre part ce que je vais dire ne vaut que pour les hautes limites. Il va sans dire par exemple que si vous jouez des Spins à 2€, vous n'aurez aucun souci pour trouver des games sur n'importe quelle plate-forme à toute heure du jour ou de la nuit. Petite remarque : Je suis globalement d'accord avec ce que raconte PokerScout, qui était considéré comme fiable à mon époque et semble toujours l'être.
     
    1) Winamax
     
    Traffic en HU 100€+ : Excellent.
    Traffic en Spins (Expressos) 100€ : Excellent.
     
    Conclusion : Le meilleur pour faire du volume.
     
    2) PokerStars
     
    Traffic en HU 100€+ : Moyen.
    Traffic en Spins 100€ : Bon.
     
    Conclusion : Un bon choix pour les spins... Mais pourquoi y faire du volume avec un rakeback sous la forme de coffres à la con ?
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Traffic en HU 100€+ : Médiocre.
    Traffic en Spins (JAQKpot) 100€ : Inexistant (littéralement, puisqu'ils n'existent pas).
    Traffic en Spins (JAQKpot) 50€ : Bon.
     
    Conclusion : Pas terrible, mais je serais curieux de voir ce que donneraient les 100€, car même en jouer peu serait intéressant vu leur rakeback et leur répartition des prix.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Traffic en HU 100€+ : Affreux.
    Traffic en Spins (Twisters) 100€ : Médiocre.
     
    Conclusion : Vraiment le pire des réseaux en termes de traffic.
    IV) Le field  
    Quelques constatations personnelles sur le niveau du field. A nouveau je ne vais pas m'étendre car c'est subjectif, et je vous invite à vous faire votre propre opinion.
     
    1) Winamax
     
    Field en HU 100€+ : Ultra-tough, bourré des regs qui jouent GTO.
    Field en Spins (Expressos) 100€ : Ultra-chiant, bourré de 10-tableurs qui jouent l'escargot.
     
    Conclusion : On arrive ici au point noir soulevé précédemment, lorsque je parlais de la contrepartie des choix de Winamax en termes de rakeback. Leur field en HU est ultra-tough et ça c'est grâce à leur traffic donc rien à reprocher à Winamax là-dessus. Il y a beaucoup de joueurs récréatifs attirés par leur notoriété, et donc une bataille féroce pour être celui qui les jouera. Par contre en Expresso, il y a un véritable souci. La combinaison de la course au volume générée par les challenge Winamax et d'une timebank surréaliste pour des tournois hyperturbos (même les joueurs sitout mettent 5 secondes avant de fold !!!) a créé un écosystème rempli de joueurs présent sur 8 à 10 tables à la fois (Twopandas en est le plus visible, mais il est loin d'être le seul !). C'est une horreur de jouer avec eux car chaque décision leur prend minimum 30 secondes, et je suis persuadé que cela fait fuir une partie des récréatifs qui voudraient juste jouer au loto et sont contraints de regarder un pauvre type mettre une minute à limper son J3o en SB, puis une minute de plus pour le coucher sur la relance de BB.
     
    2) PokerStars
     
    Field en HU 100€+ : Trop peu joué pour me prononcer, semble assez soft.
    Field en Spins 100€ : Moyen.
     
    Conclusion : J'ai peu joué sur Stars, mais je n'ai été impressionné par personne. Il faut dire qu'avec leur politique désastreuse en termes de rakeback, les bons joueurs réguliers ont du migrer en masse.
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Field en HU 100€+ : Moyen.
    Field en Spins (JAQKpot) 50€ : Moyen voire tough pour du 50€.
     
    Conclusion : Il y a quelques bons joueurs sur Party, surtout en Spins où l'afflux de regfishs issus de Spin Elite se fait clairement sentir. Ils n'ont aucune leak preflop car ils suivent religieusement le tableau concocté par leurs maîtres à penser, puis ils jouent fit or fold postflop avec un niveau de réflexion proche du poisson rouge. Le problème est que dans un format aussi short, le fait de jouer correctement preflop est très important et couplé à la bonne répartition des prix sur Party, ils ont très vite monté les échelons sans que leur niveau de jeu postflop ne suive la cadence.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Field en HU 100€+ : Soft.
    Field en Spins (Twisters) 100€ : Soft.
     
    Conclusion : Il n'y a aucun joueur régulier sur ces sites. C'est somme toute logique car il n'y a pas de traffic, mais du coup les rares parties qui se lancent sont extrêmement faciles. Pour vous donner une idée, c'est le seul réseau où je vois régulièrement des relances à 3BB au bouton, que ce soit en HU ou en Spins.
    V) Le software  
    Quelques mots sur les points forts et les points faibles des différents softwares. A nouveau je parle d'un ressenti subjectif donc vous êtes libres d'en avoir un différent.
     
    1) Winamax
     
    Les + : Le soft est smooth, il a beaucoup progressé depuis mon départ notamment en termes de fiabilité. Je n'ai plus de crash ou de déconnexions intempestives comme je pouvais avoir à l'époque. Beaucoup d'éléments sont personnalisables, les notes sont agréables à utiliser, les tables hautement customisables  tout comme les tailles de mises. Les tailles de tapis affichées en BB c'est de l'or en barre pour multitabler, ça permet même de relancer des Expressos quand avec des blindes désynchronisées. On peut même allumer la radio du Go Fast pour grinder en musique, franchement c'est du beau boulot. Les - : Une timebank beaucoup beaucoup trop longue en hyper-turbo, et c'est un vrai problème. Un chat général qu'il faut désactiver à chaque connexion, tout comme le Winachat et la Multiplex Radio.  
    Conclusion : Du tout bon.
     
    2) PokerStars
     
    Les + : Le soft a très peu changé en 5 ans, à part l'apparition du pendant sportif BetStars et la suppression de la barre magique vers Supernova... Ça va donc plutôt dans le mauvais sens, mais comme c'était excellent à l'époque il y a de la marge avant que ça ne devienne mauvais. Les - : Ces put**ns de coffres à la noix qui me tiltent comme c'est pas permis. Ah et aussi certains bruitages que j'ai dû désactiver car ils me tapaient sur les nerfs, là où Winamax est personnellement plus agréable. Leur nouvelle gamme de sons "beta" me semble un peu meilleure, mais ce n'est pas flagrant.  
    Conclusion : Ils ont perdu leur programme de fidélité mais leur soft reste un modèle du genre, hérité de leur âge d'or (d'ailleurs ils n'ont pratiquement rien changé, et c'est tant mieux).
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Les + : Euh... Je cherche encore... Ah si, une timebank très rapide ! Ca c'est agréable, on peut 2-tabler sans avoir l'impression de passer son temps à attendre, car ça joue vite. Et puis aussi cette fonctionnalité incroyable, la fameuse "Alerte partie serrée". Franchement, quel autre soft peut se targuer d'une telle fonctionnalité, un véritable miracle issu de Google Traduction sans aucun doute :
    Les - : Tout est affreux dans ce soft, je pourrais en parler pendant des heures (et d'ailleurs je l'ai parfois fait en stream, pardon aux viewers !). Les 3 pires offenses : l'absence de code couleur par multiplicateur dans les Spins, l'impossibilité de mettre les tables en mosaïque tant que le prizepool n'a pas été tiré, et le calvaire que constitue la prise de note à cause des tables qui reprennent sans cesse le focus (et l'absence d'une fenêtre détachable dédiée exclusivement aux notes, comme sur Wina et PS). J'ai aussi vu des Prizepools à 0€ et des catégories de tournois qui disparaissaient : la semaine dernière par exemple, plus de HU à 200€ , c'était 100€ max, et depuis ils sont revenus. Pourquoi ? Comment ? Mystère... Ah et puis ce côté réseau social qu'ils essayent de nous enfoncer dans la gorge avec les "amis" et une timeline facebookienne ridicule ! Bref, n'en jetez plus, la coupe est pleine.
    A quoi je pense ? A l’infamie de votre soft, pour commencer. Au passage, notez le "un réalisation" bien propre...
     
    Conclusion : Une calamité, à un point réellement tiltant. Il ne faut pas être nerveux quand on joue sur Party, car le soft va tout faire pour vous rendre fou. D'ailleurs pour la blague, je trouve Bwin encore pire que Party, la faute à un code couleur presque entièrement noir pas vraiment agréable (et pourtant j'aime le "mode nuit" dans beaucoup d'interfaces online).
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Les + : Pas grand chose, mais on peut faire adopter une expression à notre avatar, comme sur Full Tilt à l'époque. Surpris, énervé, content... Il y a sans doute un potentiel de Tilt Equity pour qui s'en donne la peine. Les - : Pas grand chose non plus. La prise de notes est pénible à cause de problème de focus, comme sur Party. Et c'est un détail mais je trouve les tailles des mises trop petites à l'écran. Au final on a quelque chose de ce genre :
    Je ne sais pas vous, mais je trouve ce "€0.30" vraiment super petit alors que l'information est essentielle.
     
    Conclusion : Meh. Ça fait le job même si c'est pas génial. De toute façon vu le traffic limité, je ne me retrouve jamais à jouer 10 tables sur iPoker, donc les petits défauts sont moins gênants.
    VI) Miscellanées  
    Vous avez remarqué que je n'ai parlé ni de cash game ni de MTT. La raison est simple, ces formats sont le Diable en personne.
     
    Bon, d'accord, je vais développer un peu, de toute façon c'est foutu pour ma nuit. Les MTTs, tout d'abord, eh bien ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Dans un sens c'est dommage car avec mon habitude de faire de longues sessions, ce serait sans doute très profitable d'avoir un MTT ou deux qui tournent en fond. Et je ne pense clairement pas être perdant sur le format, tant que je ne m'aventure pas dans des tournois à énormes buy-ins. J'ai quelques notions d'ICM et les concepts de steal et de resteal ne me sont pas étrangers. Enfin je pense sincèrement que les MTTs sont l'avenir du poker, le seul format qui survivra au passage du temps car même quand les robots auront tout envahi, l'aspect loterie et le rêve du "one time" continueront d'attirer les récréatifs (sans compter que le jeu GTO n'a aucune assurance d'être gagnant à une table de plus de 2 joueurs).
     
    Malgré tout cela, le peu de respect que j'ai pour ma santé mentale m'impose d'aviter les MTTs comme la peste. Tout y est réuni pour me détruire psychologiquement :
    Une variance irréelle : Quand on est habitué au grind hyper-lisse des HUSnG (le format avec le minimum de variance, comme expliqué plus tôt), on compose très difficilement avec les swings du poker de tournoi. Un rythme de jeu soporifique : il n'y a franchement rien de plus insupportable que le rythme d'un MTT, où chaque décision preflop semble être prise à l'agonie par l'ensemble de la table alors même que l'ICM dicte de jouer QQ+ et rien d'autre. Alors certes il y a des remèdes à cela, on peut toujours multitabler ou multitasker, et il existe des tournois 6-max voire 4-max où l'action est plus rapide. Mais même dans ces derniers, lorsqu'un palier de prix est à l'horizon mais pas suffisamment proche pour lancer le jeu main-par-main, on peut être sûr que les tank-folds vont revenir. Un différentiel de bonheur très mauvais : ce point est plus subjectif, mais je sais qu'il est partagé par beaucoup de monde. L'immense majorité des éliminations d'un MTT sont très douloureuses à vivre. Je dirais qu'il y a seulement 2 moyens de sortir heureux d'un tournoi de poker : Le gagner, ou gratter un payout inespéré, genre passer la bulle avec 2BB et sauter juste après. Par conséquent, plus de 90% du temps je vais rester avec un goût amer en bouche et ruminer les mains décisives au lieu de passer à autre chose.
    Sous la touffe de cheveux, c'est moi à Riga, lors de mon premier tournoi live où j'avais particulièrement mal vécu ma sortie. J'y étais allé avec mon meilleur ami la fleur au fusil prêt à bust au jour 1 et découvrir la ville, au final j'ai fini dans les places payées mais dévasté de mon élimination.
     
    Voilà pourquoi en dehors de quelques turbos pour rigoler et de quelques tournois shootout de HU, je ne m'aventure guère sur ce terrain.
     
    Ensuite pour ce qui est du cash game, c'est cette fois-ci le peu de respect que j'ai pour ma bankroll qui me fait éviter cette discipline.
    Déjà j'y suis moins bon, c'est une évidence. Je le dis humblement, je pense sincèrement être perdant en NL50 6-max à l'heure actuelle. Au mieux du mieux il est possible que je sois breakeven, et que je commence à perdre en NL100. Je n'ai tout simplement pas la discipline de jouer aussi peu de mains preflop et de fold des top paires ensuite. De plus, le niveau général a clairement progressé en cash game, et déjà en 2011 j'étais moyen, alors imaginez maintenant ! Alors oui je pourrais apprendre, mais franchement quel intérêt ? On ne peut pas tout maîtriser dans la vie, et il me faudrait jouer des heures et des heures à un jeu qui ne m'intéresse pas pour des enjeux faibles comparés au reste. Le zoom m'avait beaucoup plu lors de son apparition et j'envisageais alors de m'y mettre sérieusement, mais le traffic en .fr y est si mince...
     
    Il y aurait bien le cash game HU, où je pourrais en théorie être tout à fait compétent. Et là c'est un autre problème psychologique qui m'empêche de m'y adonner : j'ai énormément de mal à composer avec la pression que met le rake en cash game HU. J'ai une conscience très aigüe du winrate nécessaire pour battre le prélèvement du site, et elle me conduit très souvent à faire n'importe quoi (le cas typique étant une grosse fréquence de 3-bet et de 4-bet pour éviter le rake, ce dernier n'était prélevé que postflop).
     
    Et puis de toute façon il y a le souci du "all time high" dont j'ai parlé précédemment. Je n'ai jamais fait les comptes mais je suis quasiment sûr que j'ai perdu des milliers d'Euros en cash game PLO face à Renaud123 et d'autres pointures sur PS.fr. Pourquoi avoir affronté ces joueurs alors que je savais pertinemment ne pas être à leur niveau? Tout simplement car lorsque ma bankroll n'était pas à son "sommet" de la journée, et n'ayant plus d'action en HUSnG, je venais les défier pour ce qui se rapprochait le plus de "flips" sans en être vraiment.
     
    Reste une dernière chose, propre à Winamax : Les tables de Short Track. Là on est clairement dans mon domaine, et là présence de très bons joueurs de HUSnG indiquent que le rake y est battable, car ces joueurs n'y vont pas pour la beauté du geste et la jolie couleur bleue avec les traces de patins en fond. Le problème ici c'est la variance. Elle est gigantesque et très dure à quantifier, car contrairement à un HUSnG où on joue un buy-in fixe, les stacks vont souvent s'envoler pour avoir bien plus en jeu que le buy-in de 5BB. Et c'est très difficile de s'astreindre à se lever dès que le stack effectif dépasse un certain montant, surtout quand le joueur en face a prouvé son incompétence et que celle-ci se manifestera davantage à 20BB de profondeur qu'à 5. Tout ça pour dire que j'étudie le format, je pense qu'il est intéressant et battable sur le long terme, mais avec une bankroll nettement plus imposante que celle nécessaire pour jouer en Sit&Go.

    N'empêche que ce bleu, c'est presque envoûtant... Impossible de ne pas recaver quand on se fait déstacker pour la 10ème fois d'affilée par un joueur avec l'icône téléphone synonyme de non-GTO...
     
    Ah, allez, une dernière chose, les HUSnG et les Spins en PLO. Au départ je ne les pensais pas battables à cause des faibles écarts d'équité entre les mains. Mais quand le field fait des moves de ce genre...

     
    ...Disons qu'il y a la place pour être gagnant.
     
    VII) Le bilan  

     
    Voilà, c'est fini... C'était peut-être moins lyrique que les posts précédents mais j'espère que vous avez appris une chose ou deux. De plus ça me donne quelque chose que je peux linker sur mon stream ou ailleurs quand on me pose des questions, et à partir de maintenant on va pouvoir véritablement parler poker. Je file donner quelques cours et j'attends vos réactions sur les nombreuses erreurs qui émaillent ce document (56 pages sur Word n'empêche), j'en suis sûr.
  9. Thanks!
    Ragnarok1er got a reaction from Cocolegros74 in Que devient Boku87 ?   
    Dernier post sur 2+2 en septembre : http://forumserver.twoplustwo.com/search.php?searchid=17634171
    Pour ceux qui n'ont pas connu, le thread mythique où il tente de monter 10k à partir de 100$ en jouant des petits SnGs : http://forumserver.twoplustwo.com/54/poker-beats-brags-variance/turning-100-into-10000-15-days-lowlimit-only-417722/
    Et le blog qui allait avec : http://10kpropbet.blogspot.com/2009_02_01_archive.html

    C'était vraiment incroyable à suivre à l'époque
  10. Thanks!
    Ragnarok1er got a reaction from Manzanito in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 3 : Tour d'horizon des sites du .fr
     
    Où jouer ? Que jouer ?
    Je sais que ces questions intéressent pas mal de gens car je reçois beaucoup de questions à ce sujet. Alors je vais tâcher de partager ma vision des choses, forcément incomplète et biaisée. Avant tout une petite précision : je n'ai aucun lien commercial ou professionnel avec les sites dont je vais parler. Je vous présente juste mon opinion, et quand je peux la justifier je le fais. D'autre part je ne connais strictement rien au .com, donc je m'abstiendrai de donner un quelconque avis.
    I) Le rakeback  
    Je commence par le rakeback car c'est pour moi la donnée la plus importante pour un grinder de Sit & Go. J'ai encore dans mes dossiers ces vieilles courbes de l'époque de Pokerstars.fr où j'étais un vrai Breakeven Steven.... jusqu'à ce qu'on prenne le rakeback en compte :

    En rouge, la courbe avec rake typique du mauvais regfish perdant après 4000 games. En bleu, le rakeback de 70% de la grande époque Supernova Elite sur Pokerstars. Et en vert, le cumul des deux.
     
    Sauf que, comme je l'ai toujours dit, quand vous allez acheter des Chocapic, on ne vous demande pas si vous payez avec des Euros issus du rakeback ou non. Et vu la différence qu'il peut représenter à la fin du mois, il vaut mieux se pencher sérieusement sur la question.
    Depuis mon retour il y a environ deux mois, j'ai pu jouer sur tous les sites à l'exception de PMU Poker, à la fois pour récupérer les bonus de dépôt des différents sites où je n'avais pas de compte, mais également pour me refaire un avis sur chacun d'entre eux, les choses ayant forcément évolué en 4 ans.
    Dernier avertissement avant d'entrer dans les faits, tous mes calculs sont faits à partir des taux pour les joueurs de Sit & Go, désolé donc pour les joueurs de Cash Game mais le sujet m'intéresse trop peu pour y consacrer mon temps. Cela dit, je pense que les conclusions seraient assez proches dans la plupart des cas, et je vous invite à le vérifier par vous-même.
    1) Winamax
     
    Winamax base son rakeback sur le système des Miles. Ceux-ci ne sont pas acquis à une vitesse uniforme, mais de plus en plus rapidement au fur et à mesure que vous progressez dans leurs statuts VIP. Par contre, une fois que vous avez vos miles, vous pouvez acheter vos cadeaux à un prix unique quel que soit votre statut.
    Avantage : Pas de regret à acheter à un bonus ou une prime cash dont vous avez besoin pour ne pas redéposer alors qu'elle aurait pu coûter moins cher plus tard. Inconvénient : Lorsque vous débutez, la pente est extrêmement raide puisque votre vitesse d'acquisition des miles est pathétique. Les vitesses d'acquisition des miles sont trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_statuts-vip
    Pour ce qui est de leur rendement, je me suis basé sur les tickets trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_boutique_ticket
    Au passage, pour les joueurs de low stakes, il faut donner à Winamax le crédit qu'ils méritent : la valeur des miles est très peu dépendante du prix du ticket que vous achetez. Ainsi, si le ticket à 50€ coûte 3450 (et au passage, n'achetez jamais le ticket Expresso, puisque le ticket "normal" permet aussi de faire des Expressos), le ticket à 5€ coûte 345 Miles, soit une stricte proportionnalité qui est loin d'être la règle dans les boutiques de poker online.
    On obtient alors ce tableau :

    Remarque importante : Il est possible d'obtenir un meilleur ratio sur ses miles si on est économe : En effet, la prime cash de 5000€ coûte 333 330 miles, soit un taux de 0,015€ par miles. Le rakeback s'échelonne alors de 6% en chrome jusqu'à 36% en Red Diamond. Cela concerne évidemment très peu de joueurs, contrairement aux tickets de tournois accessibles à tous, d'où mon choix du taux inférieur.
    Ah oui au passage, j'adore Excel et j'adore les couleurs, donc préparez vous à en voir partout.
    Maintenant pour ce qui est de la difficulté à conserver un statut, voici le tableau (le "rake nécessaire" est mensuel) :

    Attention ! Garder un statut est plus simple que de l'atteindre, car cela implique que vous avez déjà votre multiplicateur. Cela explique en partie pourquoi rester Diamond 1 est bien plus simple que de rester Platinium (et même Gold !). En clair un joueur qui rake 400€ par mois ne sera jamais mieux que Gold, mais si un jour on lui offrait le statut Diamond, il parviendrait à le conserver pour toujours, grâce au multiplicateur de miles x3.
    Bon bref on oscille entre 6 et 30% de rakeback, ce qui est raisonnable sans être incroyable. Mais ce n'est pas tout. Winamax regorge d'offres à l'intérêt varié, sur lesquelles je me dois de dire un mot :
    Tout d'abord les freerolls mensuels réservés aux divers niveaux VIP. Je les considère comme la pire des récompenses car je les oublie sans cesse. Mais pour ceux qui pensent à les jouer, c'est toujours bon à prendre.
    Pascal Sellem dans le freeroll Chrome, ça donnerait presque envie de redescendre de statut ! Comme je vous envie, les micro-stakeurs !
     
    Ensuite chaque statut donne droit à un petit bonus. Par exemple, pour un joueur Diamant 2 carats, "40 € pour 13 000 miles atteints dans le mois et 40€ après 7 000 miles supplémentaires", soit 80€ pour 20000 miles. Si on le met en parallèle avec le rake nécessaire pour garder son statut, voilà ce qu'on obtient :
     
    Bon c'est 5% en plus en moyenne, c'est cool, mais attention tout de même : pour valider la totalité du bonus, il est toujours nécessaire de jouer davantage que ce que votre statut implique. Par exemple dans ce que j'ai cité juste avant, le Diamant 2 qui doit raker 20 000 miles pour récupérer ses 80€... eh bien il s'avère que 20 000 miles par mois, c'est plutôt un rythme de Diamant 3 en fait (20k * 12 = 240k par an, et il faut 250k par an pour Diam 3). Donc si vous avez un volume régulier et que vous ne comptez pas en changer, vous échouerez probablement à récupérer le bonus.
    Enfin j'ai gardé le meilleur pour la fin : les challenges. Il y en a énormément (7 types, scindés en différents classements selon les enjeux), et je ne peux pas tout détailler. Mais je vais partager avec vous ce que je considère comme le plus intéressant de tous : le challenge Expresso. Il faut savoir que tous les joueurs ne sont pas logés à la même enseigne sur ce challenge. En effet, en analysant la répartition des prix et grâce aux données publiées par Winamax, on peut observer des "poches" de value très profitables selon la position dans le classement. Voici un exemple sur la semaine dernière entre, le 29 septembre et le 5 octobre :
     
    Comme vous le voyez, ce ne sont pas forcément les plus gros joueurs qui s'en sortent le mieux, mais plutôt ceux qui ont réussi à bien se positionner à la fin d'un palier de prix (le 50ème et le 100ème du classement prennent plus de 15% par exemple, alors que le 51ème ne prend que 8% et le 101ème 0%, puisque seuls 100 joueurs sont récompensés).
     
    Conclusion : Niveau rakeback, le bilan est très positif pour les joueurs de Sit&Go sur Winamax. En cumulant un statut diamant raisonnable (1 ou 2) et en se plaçant intelligemment dans les challenges, on peut arriver à 40% environ. Mais les courses basées sur le volume ont un effet très néfaste, dont nous reparlerons plus tard.
     
    2) PokerStars
     
    Vous le savez depuis longtemps, et je l'ai appris avec effroi à mon retour, PokerStars a fait machine arrière complète sur son programme VIP, et propose désormais des coffres en suivant la mode du pack/case/chest opening qui a envahi tout l'univers des jeux vidéos, de HearthStone à Fifa en passant par CS:GO.
    Tout le système est incroyablement opaque et la seule chose claire provient de cette phrase : " Recevez un bonus de 25 € pour 2 500 StarsCoin, un bonus de 100 € pour 10 000 StarsCoin ou un bonus de 1 000 € pour 100 000 StarsCoin". Après un détour par la boutique, le taux est le même pour les tickets de tournoi ou même les chèques-cadeaux dans différents boutiques en ligne.
    Une StarsCoin vaut donc manifestement 1 cent, mais pour ce qui est de la vitesse d'acquisition ainsi que les autres cadeaux contenus dans les coffres (des T€ et des bonus cash notamment), tout est incroyablement flou. Et comme vous le savez, quand c'est flou c'est qu'il y a un loup, et le loup il s'appelle Amaya et je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas être son mouton.
    Tenez au passage, deux tweets de Ike qui montrent bien que les choses ne vont pas dans le bon sens : Le rake désormais caché et les bots pokerstars qui semblent arriver sous peu.
     
    Conclusion : Calamiteux jusqu'à preuve du contraire.
     
    3) PartyPoker
     
    A l'international, Party s'est apparemment bâti une solide réputation comme nouveau havre de grind pour les joueurs réguliers, grâce à un système de rakeback qui, s'il ne rivalise pas avec le statut SNE de l'époque, semble être ce qu'on peut attendre de mieux depuis le Black Friday. Mais qu'en est-il en France ?
     
    Le système de récompense de PartyPoker passe par des PartyPoints qu'on accumule à un rythme constant, contrairement à Winamax. Là où les joueurs réguliers sont récompensés, c'est que plus votre statut de fidélité est bon, moins les achats coûtent de points dans la boutique. C'est donc l'exact inverse de Winamax, avec les conséquences suivantes :
    Avantage : Si on compte beaucoup jouer, on obtient le "meilleur" taux de rakeback dès nos premières parties sur le site puisque les points sont acquis au même rythme. Inconvénient : Lors des premiers mois de grind, il faut éviter à tout prix de dépenser ses points car leur valeur va monter au fil du temps, avec l'amélioration du statut de fidélité. La vitesse d'acquisition des points est la suivante, d'après leur client :
    Et concrètement, qu'est-ce que ça vaut ?
    Si on reste sur des tickets de tournoi pour illustrer le propos, avec le ticket de tournoi à 50€ :

    Attention ! Ces tickets ne permettent pas de faire des Spins ! Personnellement cela ne me gêne pas puisque je fais des HU Hyper-turbos avec, mais soyez-en conscients !
    Les clefs que vous voyez avant les différents prix sont le système de fidélité de Party. Les deux premières sont un statut trimestriel (pas de statut annuel) et les trois dernières un statut mensuel.  On peut aussi acheter des primes Cash, qui je vous l'annonce tout de suite, ne sont pas super intéressantes :

     
    Après quelques calculs, on obtient alors le tableau suivant :

    Comme vous le voyez, la prime en cash est systématiquement pire que ses pendants en tickets de tournoi. C'est surtout frappant au niveau platinium, où l'absence d'une prime réservée à ce statut (qui les oblige à se rabattre sur le bonus des joueurs Gold) se fait cruellement sentir.
     
    Pour pouvoir comparer les offres, il nous faut également la difficulté pour atteindre les différents statuts, que j'ai résumée dans ce tableau :

    A noter que 8000€ de rake par mois sur un site comme Party, ça sera nettement plus dur que sur Winamax pour un joueur de Spins, car ceux de Party s'arrêtent à 50€ là où tous les autres sites montent à 100€ (on y reviendra).
     
    Enfin il est également possible d'acheter des bonus, et Party nous fait l'amabilité de calculer le rakeback pour nous directement dans la boutique :

     
    On arrive donc à un maximum de 30% pour les joueurs Palladium Elite, ce qui est plus intéressant que les tickets de tournoi. Mais attention, ils doivent être suffisamment patients pour à la fois attendre les 100 000 points (qui représentent 50 000€ de rake), et grinder le bonus une fois acheté.
     
    Pour être exhaustif, il me faut encore parler des autres promotions. Elles ne sont pas nombreuses et il faut l'avouer, on navigue un peu à vue. Le mois dernier il y avait une promotion avec des sortes de cartes à gratter qui était relativement claire dans son fonctionnement mais nécessitait d'appuyer sur un bouton "je participe", le genre de truc que je n'aime pas beaucoup car ça sous-entend que si vous n'êtes pas réactif vous allez perdre des sous auxquels vous auriez droit. Et pour ce qui est des promotions régulières, il y a des choses étranges aussi. Par exemple dans mon client on m'affirme que j'ai 3 promotions actives auxquelles je participe, que voici :

     
    Alors déjà le niveau 1 entre le 2 et le 3 je trouve ça étrange, mais en plus, si on se rend sur leur site internet, dans la catégorie promotions...

     
    ... Je ne vous ai pas tout screen mais c'est le gros bordel. Il y a des promotions manquantes, parmi lesquelles les races SNG de mon client (niveau 1, 2 et 3) et il y a des trucs qui ne sont pas des promotions ! Par exemple si vous cliquez sur "Sit & Go JAQKpot" à la première ligne, vous arrivez à une page qui explique comment marchent les spins (avec les probas de chaque multi, etc), et en aucun cas à une course au volume ou autre réelle promotion.
     
    A noter enfin, PartyPoker est l'un des deux sites (avec Unibet) qui permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite via le rake versé chez eux. Si c'est quelque chose qui vous intéresse, ça peut faire pencher la balance de leur côté.
     
    Conclusion : Solide sur le rakeback de base (avec notamment un statut trimestriel et pas annuel qui permet d'arriver plus vite à 20%), Party pêche un peu sur les promotions annexes, à la fois sur leur nombre et sur la clarté les concernant.
     
    4) Bwin
     
    Ici il est temps de vous faire un aveu. Quand j'ai déposé sur Bwin, je pensais qu'ils appartenaient encore au réseau Ongame, celui sur lequel Winamax a fait ses débuts et où j'ai joué mes premières grosses parties sur le fameux Betsafe. Les anciens s'en souviendront, c'était le réseau de mes vidéos Youtube, où on pouvait avoir la "position" pour regarder le décolleté de la joueuse en robe bleue à sa gauche :

    Au passage, vous commencez à constater que j'ai des screens d'exception gardés de toute cette époque. Et comme je sens que vous vous endormez, je suis bon prince, je vous en remets une petite dose avec ce diptyque intitulé "Il conait pa le mot kikeur" où un random benêt s'en prend à Tallix pour un reshove avec AJ dans un freeroll :

     
    Mais ne nous égarons pas ! Désormais Bwin fait partie du réseau de PartyPoker, ce qui signifie qu'il y a assez peu d'intérêt à jouer intensément sur les deux sites à la fois, car vous allez diviser votre rake (et donc vos statuts de fidélité) sur deux sites tout en ne gagnant aucun traffic, puisqu'ils partagent les mêmes joueurs. Alors entre Bwin et Party, que faut-il choisir ? La réponse est simple : Party.
     
    En effet Bwin se concentre fortement sur son offre de paris sportifs, et ses efforts pour récompenser leurs rares joueurs de poker réguliers sont pour le moins risibles. Bwin distingue 3 statuts de fidélité, avec les règles suivantes :

     
    En clair, 1€ de rake donne 2 points, et à 500€ de rake par mois seulement, vous êtes déjà au statut maximal, le fameux statut Yellow ! (au moins ils sont honnêtes, rien qu'au nom on sent que ce sera nul comparé à Red Diamond, Palladium ou Supernova...)
    Là où le bât blesse, c'est sur ce à quoi donne droit ce statut Yellow. En l'occurence pas grand chose, puisque dans leur boutique quasiment vide (et au chemin d'accès incroyablement compliqué), on a droit à ce genre de choses :

     
    En clair, pour la majorité des articles, et même ceux qui sont assez chers, le prix est le même quel que soit votre statut. Et comme la vitesse d'accumulation des points est la même... eh bien vous n'y gagnez rien. La comparaison est ici très facile avec PartyPoker, puisque les points se gagnent au même rythme (2 points par Euro de rake), et les tarifs de Party pour un ticket à 50€ sont nettement plus alléchants, même en statut Bronze :

    Les seuls items vaguement intéressants dans leur boutique sont les tickets de MTT :

     
    Honnêtement j'ignore pourquoi, peut-être que ces tournois leur sont propres, que personne ne les joue et qu'ils ont fait ça pour combattre l'overlay ? Bref je vous ai quand même fait un tableau bilan pour être exhaustif, mais vous aurez compris que ce n'est pas la joie :

    Le 10% pour les joueurs Green peut paraître alléchant, mais il vous faudra amasser 2000 points puis jouer un MTT à 100€, ce qui n'est pas du tout cohérent pour un joueur de low stakes.
     
    Et la difficulté des statuts :

     
    Il y a une dernière chose qui m'irrite chez Bwin, c'est que dans les rares promotions qu'ils offrent de leur poche (donc hors du réseau PartyPoker), je n'ai pas eu à chercher longtemps pour trouver des choses un peu litigieuses, voire carrément scummy. Je vous donne un exemple : ils ont lancé la semaine dernière une promotion "Sit & Go JAQKPOT 5 pour 1" dont l'idée générale est d'offrir un buy-in pour 5 Spins joués. Le problème, c'est qu'entre les conditions qu'on peut lire sur le client et celles sur le site, il y a de sacrées différences !

    A gauche le règlement dans le client, à droite sur leur site internet
     
    Ainsi à gauche, vous pouvez lire dans le point 4 qu'un joueur ne peut participer qu'une fois, alors qu'on indique à droite qu'on peut gagner 6 entrées par jour.
    Mais pire encore, si vous lisez le point 7 à gauche, on nous dit que le ticket attribué est d'une valeur aléatoire entre 1 et 50€, sans bien sûr préciser les probas (car évidemment elles ne sont pas uniformes, sinon on jouerait 5 spins à 1€ pour avoir une chance sur 6 de gagner un buy-in de 50€). Alors qu'à droite on nous fait miroiter "une entrée gratuite ! (du même buy-in)". Je n'ai pas testé cette promotion mais je suis persuadé que ce qui est écrit à droite est tout simplement mensonger. En effet, si on recevait une entrée du même buy-in, cela voudrait dire que pour 5 tournois à 50€ (donc 17.5€ de rake), on recevrait un buy-in de 50€ supplémentaire... soit un rakeback de près de 300% !
    A l'heure où je vous parle, ces mentions figurent toujours sur leur site, à cette adresse : https://poker.bwin.fr/fr/poker/promotions/7000/72/7260 . Et c'est donc encore un point noir sur l'ardoise déjà chargée de bwin.
    Toutefois, je vais être honnête avec vous, je n'ai pas retiré toute ma bankroll de bwin. J'y ai laissé quelques Euros pour une raison simple : il arrive fréquemment qu'en Heads-up, un regfish finisse par reconnaître votre supériorité et refuse alors de vous rejouer. Dans ces cas-là, il peut être très intéressant de revenir sous un autre pseudo afin de le rejouer en bénéficiant de reads déjà très affinés sans qu'il sache qui vous êtes. Sachez seulement que lors de ces parties, vous bénéficierez d'un rakeback pitoyable puisque vous êtes sur votre site "secondaire", il faut donc être très confiant dans l'edge que vous avez.
     
    Conclusion : Bwin est en tous points inférieur à PartyPoker alors qu'ils partagent leur pool de joueurs. A éviter à tout prix.
     
    5) Betclic
     
    On entre désormais dans les sites que je connais moins, mais je vais tout de même tâcher de vous livrer mes modestes conclusions.
    Betclic propose un système VIP à base de points Statut et de points Betclic. Pour ceux qui s'en souviennent avec nostalgie, c'est l'ancien système de PokerStars qu'ils ont repris, avec le VPP qui déterminaient le statut et les FPP qui servaient à acheter des cadeaux.
    Les différentes vitesses de points Betclic sont disponibles en bas de cette page : https://www.betclic.fr/poker/content.aspx?pageCode=pok_vip_2
    Et pour ce qui est de la boutique, il n'y a pas de ticket de tournoi disponible, donc je me suis basé sur la prime cash à 100€ pour 30 000 points, mais vous noterez qu'il existe une myriade de ratios différents :

     
    On arrive alors à ce tableau, mais lisez bien la suite :

     
    En réalité, le rakeback obtenu est meilleur, mais je ne saurais dire de combien ! En effet, il y a également dans la boutique Betclic la possibilité d'acheter des bonus au taux bien plus intéressant que les bonus Cash !

    Si on prend le 100€ comme point de comparaison, il ne coûte que 16 000 points en version bonus contre 30 000 points en version cash, soit quasiment 2 fois moins !
     
    Et voici donc le même tableau si on pouvait n'acheter que des bonus :

     
    On arrive à des excellents taux de rakeback, presque le double des taux précédents (ce qui est logique vu que le bonus coûte presque 2 fois moins).
    Mais le souci est qu'en débloquant ces bonus, on crée davantage de points Betclic qu'il n'en faut pour acheter le bonus suivant. En clair, on ne peut pas enchaîner les bonus à l'infini. Il faut donc faire un mix des bonus et du cash, en ayant toujours un bonus qui tourne et en prenant du cash avec le surplus. C'est d'ailleurs très bien expliqué dans la section "Optimisation" de leur site, ce pour quoi on peut les féliciter.
    Le traditionnel topo sur la difficulté des statuts, vous commencez à avoir l'habitude :

     
    A part ça, comme sur Winamax il y a des freerolls mensuels que vous allez oublier tous les mois. Leur valeur est plus faible que sur Winamax (3000€ à ses partager pour les gros joueurs par exemple), mais sans doute comptent-ils également moins de joueurs réguliers, donc il est possible qu'en termes d'EV tout cela se compense.
    Et niveau promotions il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, mais j'ai trouvé des archives de courses antérieures, par exemple celle-ci qui avait eu lieu en début d'année : https://www.betclic.fr/poker/twister-race-cpok_twistrace
     
    Conclusion : Betclic est la bonne surprise de ce panel. Leur programme clame être "le programme fidélité le plus rentable du marché" et je ne suis pas loin d'être d'accord. Il impose de jongler malicieusement entre les bonus et le cash, mais c'est le genre d'optimisation qui me plait, et même l'absence de course au rake, a priori un point négatif, a des conséquences bénéfiques sur le field, nous y reviendrons.
     
    6) Unibet
     
    Comme pour Bwin, je ne savais pas en allant sur Unibet que je créais en vérité un doublon de mon compte Betclic, car les deux sites partagent le même réseau, à savoir iPoker. Ils sont donc fortement comparables et au vu des éloges que j'ai détaillé dans le paragraphe précédent, vous ne serez pas surpris d'apprendre que je préfère Betclic.
     
    Le système de rakeback d'Unibet est un mélange entre Betclic et Winamax. Comme Betclic, il possède 6 statuts mensuels et 5 statuts annuels, mais à l'instar de Winamax, il n'y a qu'un seul type de points, appelés Points Club.
    Les vitesses d'accumulation des points sont disponibles ici : https://www.unibet.fr/club/les-statuts-vip
    Et pour dépenser ses points, on peut acheter diverses choses, mais je vais partir sur le ticket de SnG à 100€ :

    Attention ! Comme vous le voyez sur la capture précédente et contrairement à tous ses concurrents, Unibet fait la distinction entre les "tournois programmés" et les "Sit & Go", ces derniers étant uniquement disponibles en version 100€ ou 200€ (cf boutique en ligne). Je n'ai pas testé, mais il semble donc impossible d'acheter un ticket pour un SnG à moins de 100€. Pour moi ce n'est pas un problème (what a brag) mais pour les joueurs à enjeux plus faibles, il faut en être conscient !
    On arrive alors à ces pourcentages :

     
    18% pour le statut annuel ultime, c'est méga-naze. Sauf que comme Betclic, Unibet propose également des bonus, à un taux plus intéressant :

     
    Et c'est là où les choses se compliquent. Car contrairement à Betclic où le prix d'un bonus était proportionnel au bonus acheté (16k pour 100€ , 1600 points pour 10€, etc), sur Unibet les prix sont dégressifs, et le dernier bonus est NETTEMENT plus avantageux que les autres. Donc à supposer que vous fassiez beaucoup de volume sur leur site, que vous ayez la patience d'économiser vos points ainsi que la bankroll pour supporter la variance sans avoir besoin de rakeback, vous pouvez arriver à ceci :

     
    C'est mieux bien sûr, mais rappelez-vous de Betclic : au meilleur statut de fidélité, on arrivait à 47% avec leurs bonus. Et je dis bien ici leurs bonus, au pluriel, car sur Betclic le bonus 10€ n'est pas moins intéressant que le 100€ (à part en termes de vitesse de clear, si j'ai bien compris). Unibet reste donc largement inférieur. Notons enfin l'existence de primes Cash, aux taux tout simplement affreux :

    Rappelez-vous, le Sit&Go à 100€ coûtait 6000 points... Il faut payer presque 40% en plus pour avoir la somme en Cash !
     
    On peut enfin s'intéresser à la difficulté de garder son statut :

     
    Rien de nouveau sous le soleil, c'est sensiblement comparable à Betclic, à ceci près que sur Unibet comme sur Winamax, il est plus difficile d'atteindre un statut que de le conserver, car le calcul se fait à partir des points post-multiplicateur.
    Je pourrais encore parler des freerolls (ils existent, et sont comparables à Betclic) ou des promotions temporaires (en ce moment, il y a justement une course sur leurs Spins, qui s'appellent les Twisters). Mais vous voyez déjà venir le verdict.
     
    Conclusion : L'offre d'Unibet n'est pas affreuse d'un point de vue absolu. Le souci est qu'ils partagent le réseau iPoker avec Betclic, et la comparaison directe leur est défavorable. Je ne vois donc que deux raisons d'y jouer : une promotion temporaire, comme la Twister Race qui a lieu en ce moment, ou bien un quota de rake à atteindre sur Spin Elite. En effet Unibet est l'un des deux sites (avec PartyPoker) dont le rake permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite. Je ne me permettrais pas de juger ce contenu mais s'il vous intéresse, le choix d'Unibet plutôt que de Betclic peut se justifier.
     
    7) PMU Poker
     
    Comme dit précédemment, je n'ai pas de compte sur PMU Poker donc je vais aller très vite. PMU Poker, tout comme Bwin, partage son pool de joueur avec PartyPoker.
    Côté rakeback, ils semblent avoir tout copié sur Party, jusqu'au nom des statuts, comme le confirme ce tableau trouvé sur leur site :

     
    Côté promotion je n'ai rien trouvé de dingue en Sit&Go, ils semblent axer leurs efforts sur les MTTs avec leur Team Pro dont fait partie l'inénarrable Johan Guilbert.
     
    Conclusion : Très similaire à PartyPoker, le choix de PMU peut se justifier si vous comptez jouer les MTTs qui leur sont propres (Le King, la Queen, le Jack) ou gagner des tickets sur le stream de Yoh_Viral.
    Update 13/10 : On m'a depuis informé du fait que les MTTs dont je parle sont en fait disponibles sur Party également, mais juste sous un autre nom. Néanmoins, PMU a annoncé des races sur les SNGs et contrairement à Party ils disposent d'un code couleur selon le multiplicateur atteint en Spin, ce qui méritait d'être signalé. C'est chose faite.
     
    8) Les graphes récapitulatifs
     
    D'abord un résumé du rakeback auquel vous pouvez vous attendre par volume de rake mensuel.
    J'ai pris les hypothèses suivantes pour faire ce graphe :
    5% ajoutés au rakeback de base Winamax à partir de Gold, et 10% à partir de Diamond 1 pour tenir compte du bonus propre à chaque niveau ainsi qu'à la participation à un challenge. Il est clairement possible de faire mieux, mais également moins bien si on dilapide trop ses efforts, donc ça me semble honnête ; Pas de prise en compte des freerolls pouvant être obtenus sur les différents sites ; 4% de rakeback pour Pokerstars car c'est un chiffre que j'avais vu flotter ici et là. Je suis prêt à changer d'avis si on m'apporte des éléments concrets ; Un mélange optimisé de dépenses entre Cash et Bonus pour Betclic et Unibet, en m'appuyant sur la répartition décrite sur leur site : https://www.betclic.fr/poker/optimisation-points-betclic-cpok_vip_5
    En abscisse, le rake mensuel, en ordonnée le rakeback obtenu. On voit bien sur la plupart des sites une forte pente entre 500 et 1000€ de rake mensuel, c'est le moment où on passe des statuts mensuels aux statuts annuels bien plus avantageux.
     
    Puis deux graphes indiquant le winrate nécessaire pour être un Breakeven Steven selon votre rake et votre rake back.
    La formule est la même dans les deux cas : Buy-in réel / Prizepool moyen.
    Pour le HU ça donne (1 - rake% x rakeback%) / (2 - 2 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 5% généralement appliquée en HU à hautes limites (on voit parfois un peu moins en hyper-turbo, du 4,5% par exemple)
     
    Et pour les Spins, on obtient (1 - rake% x rakeback%) / (3 - 3 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 7% qui, sauf erreur de ma part, est appliqué sur tous les sites et à la plupart des enjeux lorsqu'il s'agit des Spins. Mais attention au rake effectif supérieur à 7% engendré par la terrible ZONE MAMARAZZI... (on y vient)
     
    Pour finir, un convertisseur chipsEV/winrate basique mais efficace :

     
    L'intérêt de cette conversion est qu'en général les chipsEV convergent bien plus rapidement que le winrate (et en Spins, le winrate converge lui-même plus rapidement que les gains réels, car ces derniers sont soumis aux aléas des prizepools). Cela permet donc d'estimer son vrai winrate plus rapidement, donc de savoir en temps voulu si on est gagnant dans un nouveau format ou lors d'un shot à une limite supérieure.
    II) Le fonctionnement des Spins  
    Je dédie une section exclusive aux Spins car il est important de comprendre comment les prix sont répartis sur chacun des réseaux, tant cela aura une influence décisive sur votre winrate mais surtout votre variance.
     
    1) Winamax
     
    Je vais être clair, Winamax possède la PIRE structure de prix des spins du .fr . Dans une optique de faire rêver les joueurs récréatifs du million d'Euros qui leur tend les bras, ils ont créé une structure de prix extrêmement bancale et très difficilement battable. Illustration :

     
    Donc pour expliquer un peu ce que vous avez sous les yeux. A partir des probabilités de chaque multiplicateur, disponibles sur leur site (ici) on peut construire une grille qui illustre d'où viennent vos profits lorsque vous jouez un Expresso sur Winamax. On voit par exemple qu'un peut plus de la moitié des profits proviennent des multiplicateurs x2, qu'il ne faut donc pas négliger si vous voulez jouer ce format de façon régulière.
    Le problème arrive lorsqu'on s'intéresse aux gros prizepools. Ce sont eux qui font rêver, bien sûr, mais ce sont également eux qui sucent une partie de notre mise sans garantie de les voir tomber un jour. J'ai donc créé une zone, la zone Mamarazzi, qui regroupe les prix qui tombent moins d'une fois sur 1000, qui est pour moi la barrière où on ne peut pas être sûr d'atteindre le "long terme" et donc une répartition équitable de ces tables.
    Il se trouve que sur Winamax, ces tables totalisent à elles quatre 3,39% de l'EV totale d'un Expresso. Et c'est vrai quelle que soit la limite où vous jouez, car les probabilités de multiplicateurs sont les mêmes. Cela peut paraître peu mais c'est en fait assez conséquent pour des tables qu'on n'a aucune garantie de voir un jour. Et si on les retire de nos calculs, le rake passe de 7% à 10,15%. Battre un tel rake implique (sans rakeback bien sûr) un winrate de 37,10%, autrement dit un format quasiment imbattable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur Winamax rend le format quasi-impossible à battre sans les gros prizepools.
     
    2) PokerStars
     
    Je ne vais pas tout réexpliquer à chaque fois désormais, je vous mets simplement le tableau :

     
    Les probas de PS sont disponibles ici. A noter que leur site comporte une erreur, puisqu'il indique au 3ème plus gros prix que le 1er prend 8 000€ et que le 2eme et 3eme prennent 1000€ chacun. En réalité (en tout cas je l'espère) le premier prend 10 000€, sans quoi on n'arrive pas aux 7% de rake annoncés (de plus, ce ne serait pas cohérent avec le tableau précédent pour les plus petits spins).
    Résultat des courses : Même si vous n'êtes pas un chattard des prizepools, vous ne paierez que 8.2% de rake et vous aurez besoin de 36,31% de winrate pour sortir gagnant, ce qui est tout à fait faisable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur PokerStars est excellente et se prêterait parfaitement au grind... si seulement il y avait du rakeback.
     
    3) PartyPoker (et son réseau, dont Bwin et PMU)
     
    Contrairement à ses concurrents, le réseau Party ne propose pas (encore?) de Spins à 100€. L'analyse a donc été faite sur les Spins à 50€, mais les pourcentages de rake effectif et de winrate sont évidemment comparables.

    Les probas de Party sont disponibles ici. Une zone Mamarazzi à moins de 1% de l'EV totale, c'est le paradis des grinders qui n'ont besoin que d'un winrate de 36,04% pour être gagnants sans les gros prizepools.
     
    Conclusion : La répartition de PartyPoker est juste parfaite pour les joueurs réguliers. Quel dommage qu'ils ne proposent pas de Spins à 100€ !
     
    4) Réseau iPoker (dont Betclic, Unibet)
     
    Même s'ils tournent peu, ces sites disposent de Spins à 100€, que nous allons regarder de plus près :
     

     
    J'ai découvert quelque chose en faisant ce thread, c'est que Betclic & compagnie ont changé la répartition des prix de leurs Spins, et ça a eu lieu super récemment car la semaine dernière j'en ai joué et il n'y avait pas cet étonnant multiplicateur x3. J'ai même cru à une erreur sur le site de Betclic (ici) avec des valeurs obsolètes, mais celui d'Unibet (ici, onglet Règlement) les a confirmées en précisant qu'elles furent mises à jour le 9 octobre, c'est à dire ce lundi.
     
    Dans les faits, leur répartition est malheureusement très portée sur la chance, avec une zone Mamarazzi de plus de 3% et un winrate nécessaire pour s'imposer qui frôle les 37%. Ils ont clairement joué le côté psychologique de limiter le nombre de x2 en créant ces x3, mais leurs gros prix prennent trop de place dans la structure et c'est bien dommage. Pour information, leur ancienne répartition (que j'avais stockée) était similaire bien qu'un poil meilleure, avec une zone M de 2,89%.
     
    Conclusion : Une répartition presque aussi mauvaise que celle de Winamax...
    Update : En réalité pas tant que ça, disons plutôt à mi-chemin entre PartyPoker et Winamax. Cf la discussion très intéressante en page 4 du thread.
     
    Voilà pour les répartitions des prix, et si vous prenez un peu de recul vous comprenez désormais ce diagramme de Venn posté dans la FAQ de mon stream sur Twitch :

    Betclic et Unibet sont eux dans la zone jaune.
     
    5) Les graphes récapitulatifs
     
    Voici quelques graphes de répartition du rake entre les joueurs. Ils furent élaborés en page 4, je vous invite à lire la discussion et notamment les posts de @Padqui furent très instructifs également.
    Ces quelques distributions furent calculées sur 500 runs de 2000 games :
    Winamax :

     
    PokerStars :

     
    PartyPoker :

     
    iPoker :

    III) Le traffic  
    On entre maintenant dans la partie subjective de mon analyse, par conséquent je vais aller beaucoup plus vite car d'une part je ne dispose pas d'éléments factuels pour étayer mes propos, et d'autre part ce que je vais dire ne vaut que pour les hautes limites. Il va sans dire par exemple que si vous jouez des Spins à 2€, vous n'aurez aucun souci pour trouver des games sur n'importe quelle plate-forme à toute heure du jour ou de la nuit. Petite remarque : Je suis globalement d'accord avec ce que raconte PokerScout, qui était considéré comme fiable à mon époque et semble toujours l'être.
     
    1) Winamax
     
    Traffic en HU 100€+ : Excellent.
    Traffic en Spins (Expressos) 100€ : Excellent.
     
    Conclusion : Le meilleur pour faire du volume.
     
    2) PokerStars
     
    Traffic en HU 100€+ : Moyen.
    Traffic en Spins 100€ : Bon.
     
    Conclusion : Un bon choix pour les spins... Mais pourquoi y faire du volume avec un rakeback sous la forme de coffres à la con ?
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Traffic en HU 100€+ : Médiocre.
    Traffic en Spins (JAQKpot) 100€ : Inexistant (littéralement, puisqu'ils n'existent pas).
    Traffic en Spins (JAQKpot) 50€ : Bon.
     
    Conclusion : Pas terrible, mais je serais curieux de voir ce que donneraient les 100€, car même en jouer peu serait intéressant vu leur rakeback et leur répartition des prix.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Traffic en HU 100€+ : Affreux.
    Traffic en Spins (Twisters) 100€ : Médiocre.
     
    Conclusion : Vraiment le pire des réseaux en termes de traffic.
    IV) Le field  
    Quelques constatations personnelles sur le niveau du field. A nouveau je ne vais pas m'étendre car c'est subjectif, et je vous invite à vous faire votre propre opinion.
     
    1) Winamax
     
    Field en HU 100€+ : Ultra-tough, bourré des regs qui jouent GTO.
    Field en Spins (Expressos) 100€ : Ultra-chiant, bourré de 10-tableurs qui jouent l'escargot.
     
    Conclusion : On arrive ici au point noir soulevé précédemment, lorsque je parlais de la contrepartie des choix de Winamax en termes de rakeback. Leur field en HU est ultra-tough et ça c'est grâce à leur traffic donc rien à reprocher à Winamax là-dessus. Il y a beaucoup de joueurs récréatifs attirés par leur notoriété, et donc une bataille féroce pour être celui qui les jouera. Par contre en Expresso, il y a un véritable souci. La combinaison de la course au volume générée par les challenge Winamax et d'une timebank surréaliste pour des tournois hyperturbos (même les joueurs sitout mettent 5 secondes avant de fold !!!) a créé un écosystème rempli de joueurs présent sur 8 à 10 tables à la fois (Twopandas en est le plus visible, mais il est loin d'être le seul !). C'est une horreur de jouer avec eux car chaque décision leur prend minimum 30 secondes, et je suis persuadé que cela fait fuir une partie des récréatifs qui voudraient juste jouer au loto et sont contraints de regarder un pauvre type mettre une minute à limper son J3o en SB, puis une minute de plus pour le coucher sur la relance de BB.
     
    2) PokerStars
     
    Field en HU 100€+ : Trop peu joué pour me prononcer, semble assez soft.
    Field en Spins 100€ : Moyen.
     
    Conclusion : J'ai peu joué sur Stars, mais je n'ai été impressionné par personne. Il faut dire qu'avec leur politique désastreuse en termes de rakeback, les bons joueurs réguliers ont du migrer en masse.
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Field en HU 100€+ : Moyen.
    Field en Spins (JAQKpot) 50€ : Moyen voire tough pour du 50€.
     
    Conclusion : Il y a quelques bons joueurs sur Party, surtout en Spins où l'afflux de regfishs issus de Spin Elite se fait clairement sentir. Ils n'ont aucune leak preflop car ils suivent religieusement le tableau concocté par leurs maîtres à penser, puis ils jouent fit or fold postflop avec un niveau de réflexion proche du poisson rouge. Le problème est que dans un format aussi short, le fait de jouer correctement preflop est très important et couplé à la bonne répartition des prix sur Party, ils ont très vite monté les échelons sans que leur niveau de jeu postflop ne suive la cadence.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Field en HU 100€+ : Soft.
    Field en Spins (Twisters) 100€ : Soft.
     
    Conclusion : Il n'y a aucun joueur régulier sur ces sites. C'est somme toute logique car il n'y a pas de traffic, mais du coup les rares parties qui se lancent sont extrêmement faciles. Pour vous donner une idée, c'est le seul réseau où je vois régulièrement des relances à 3BB au bouton, que ce soit en HU ou en Spins.
    V) Le software  
    Quelques mots sur les points forts et les points faibles des différents softwares. A nouveau je parle d'un ressenti subjectif donc vous êtes libres d'en avoir un différent.
     
    1) Winamax
     
    Les + : Le soft est smooth, il a beaucoup progressé depuis mon départ notamment en termes de fiabilité. Je n'ai plus de crash ou de déconnexions intempestives comme je pouvais avoir à l'époque. Beaucoup d'éléments sont personnalisables, les notes sont agréables à utiliser, les tables hautement customisables  tout comme les tailles de mises. Les tailles de tapis affichées en BB c'est de l'or en barre pour multitabler, ça permet même de relancer des Expressos quand avec des blindes désynchronisées. On peut même allumer la radio du Go Fast pour grinder en musique, franchement c'est du beau boulot. Les - : Une timebank beaucoup beaucoup trop longue en hyper-turbo, et c'est un vrai problème. Un chat général qu'il faut désactiver à chaque connexion, tout comme le Winachat et la Multiplex Radio.  
    Conclusion : Du tout bon.
     
    2) PokerStars
     
    Les + : Le soft a très peu changé en 5 ans, à part l'apparition du pendant sportif BetStars et la suppression de la barre magique vers Supernova... Ça va donc plutôt dans le mauvais sens, mais comme c'était excellent à l'époque il y a de la marge avant que ça ne devienne mauvais. Les - : Ces put**ns de coffres à la noix qui me tiltent comme c'est pas permis. Ah et aussi certains bruitages que j'ai dû désactiver car ils me tapaient sur les nerfs, là où Winamax est personnellement plus agréable. Leur nouvelle gamme de sons "beta" me semble un peu meilleure, mais ce n'est pas flagrant.  
    Conclusion : Ils ont perdu leur programme de fidélité mais leur soft reste un modèle du genre, hérité de leur âge d'or (d'ailleurs ils n'ont pratiquement rien changé, et c'est tant mieux).
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Les + : Euh... Je cherche encore... Ah si, une timebank très rapide ! Ca c'est agréable, on peut 2-tabler sans avoir l'impression de passer son temps à attendre, car ça joue vite. Et puis aussi cette fonctionnalité incroyable, la fameuse "Alerte partie serrée". Franchement, quel autre soft peut se targuer d'une telle fonctionnalité, un véritable miracle issu de Google Traduction sans aucun doute :
    Les - : Tout est affreux dans ce soft, je pourrais en parler pendant des heures (et d'ailleurs je l'ai parfois fait en stream, pardon aux viewers !). Les 3 pires offenses : l'absence de code couleur par multiplicateur dans les Spins, l'impossibilité de mettre les tables en mosaïque tant que le prizepool n'a pas été tiré, et le calvaire que constitue la prise de note à cause des tables qui reprennent sans cesse le focus (et l'absence d'une fenêtre détachable dédiée exclusivement aux notes, comme sur Wina et PS). J'ai aussi vu des Prizepools à 0€ et des catégories de tournois qui disparaissaient : la semaine dernière par exemple, plus de HU à 200€ , c'était 100€ max, et depuis ils sont revenus. Pourquoi ? Comment ? Mystère... Ah et puis ce côté réseau social qu'ils essayent de nous enfoncer dans la gorge avec les "amis" et une timeline facebookienne ridicule ! Bref, n'en jetez plus, la coupe est pleine.
    A quoi je pense ? A l’infamie de votre soft, pour commencer. Au passage, notez le "un réalisation" bien propre...
     
    Conclusion : Une calamité, à un point réellement tiltant. Il ne faut pas être nerveux quand on joue sur Party, car le soft va tout faire pour vous rendre fou. D'ailleurs pour la blague, je trouve Bwin encore pire que Party, la faute à un code couleur presque entièrement noir pas vraiment agréable (et pourtant j'aime le "mode nuit" dans beaucoup d'interfaces online).
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Les + : Pas grand chose, mais on peut faire adopter une expression à notre avatar, comme sur Full Tilt à l'époque. Surpris, énervé, content... Il y a sans doute un potentiel de Tilt Equity pour qui s'en donne la peine. Les - : Pas grand chose non plus. La prise de notes est pénible à cause de problème de focus, comme sur Party. Et c'est un détail mais je trouve les tailles des mises trop petites à l'écran. Au final on a quelque chose de ce genre :
    Je ne sais pas vous, mais je trouve ce "€0.30" vraiment super petit alors que l'information est essentielle.
     
    Conclusion : Meh. Ça fait le job même si c'est pas génial. De toute façon vu le traffic limité, je ne me retrouve jamais à jouer 10 tables sur iPoker, donc les petits défauts sont moins gênants.
    VI) Miscellanées  
    Vous avez remarqué que je n'ai parlé ni de cash game ni de MTT. La raison est simple, ces formats sont le Diable en personne.
     
    Bon, d'accord, je vais développer un peu, de toute façon c'est foutu pour ma nuit. Les MTTs, tout d'abord, eh bien ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Dans un sens c'est dommage car avec mon habitude de faire de longues sessions, ce serait sans doute très profitable d'avoir un MTT ou deux qui tournent en fond. Et je ne pense clairement pas être perdant sur le format, tant que je ne m'aventure pas dans des tournois à énormes buy-ins. J'ai quelques notions d'ICM et les concepts de steal et de resteal ne me sont pas étrangers. Enfin je pense sincèrement que les MTTs sont l'avenir du poker, le seul format qui survivra au passage du temps car même quand les robots auront tout envahi, l'aspect loterie et le rêve du "one time" continueront d'attirer les récréatifs (sans compter que le jeu GTO n'a aucune assurance d'être gagnant à une table de plus de 2 joueurs).
     
    Malgré tout cela, le peu de respect que j'ai pour ma santé mentale m'impose d'aviter les MTTs comme la peste. Tout y est réuni pour me détruire psychologiquement :
    Une variance irréelle : Quand on est habitué au grind hyper-lisse des HUSnG (le format avec le minimum de variance, comme expliqué plus tôt), on compose très difficilement avec les swings du poker de tournoi. Un rythme de jeu soporifique : il n'y a franchement rien de plus insupportable que le rythme d'un MTT, où chaque décision preflop semble être prise à l'agonie par l'ensemble de la table alors même que l'ICM dicte de jouer QQ+ et rien d'autre. Alors certes il y a des remèdes à cela, on peut toujours multitabler ou multitasker, et il existe des tournois 6-max voire 4-max où l'action est plus rapide. Mais même dans ces derniers, lorsqu'un palier de prix est à l'horizon mais pas suffisamment proche pour lancer le jeu main-par-main, on peut être sûr que les tank-folds vont revenir. Un différentiel de bonheur très mauvais : ce point est plus subjectif, mais je sais qu'il est partagé par beaucoup de monde. L'immense majorité des éliminations d'un MTT sont très douloureuses à vivre. Je dirais qu'il y a seulement 2 moyens de sortir heureux d'un tournoi de poker : Le gagner, ou gratter un payout inespéré, genre passer la bulle avec 2BB et sauter juste après. Par conséquent, plus de 90% du temps je vais rester avec un goût amer en bouche et ruminer les mains décisives au lieu de passer à autre chose.
    Sous la touffe de cheveux, c'est moi à Riga, lors de mon premier tournoi live où j'avais particulièrement mal vécu ma sortie. J'y étais allé avec mon meilleur ami la fleur au fusil prêt à bust au jour 1 et découvrir la ville, au final j'ai fini dans les places payées mais dévasté de mon élimination.
     
    Voilà pourquoi en dehors de quelques turbos pour rigoler et de quelques tournois shootout de HU, je ne m'aventure guère sur ce terrain.
     
    Ensuite pour ce qui est du cash game, c'est cette fois-ci le peu de respect que j'ai pour ma bankroll qui me fait éviter cette discipline.
    Déjà j'y suis moins bon, c'est une évidence. Je le dis humblement, je pense sincèrement être perdant en NL50 6-max à l'heure actuelle. Au mieux du mieux il est possible que je sois breakeven, et que je commence à perdre en NL100. Je n'ai tout simplement pas la discipline de jouer aussi peu de mains preflop et de fold des top paires ensuite. De plus, le niveau général a clairement progressé en cash game, et déjà en 2011 j'étais moyen, alors imaginez maintenant ! Alors oui je pourrais apprendre, mais franchement quel intérêt ? On ne peut pas tout maîtriser dans la vie, et il me faudrait jouer des heures et des heures à un jeu qui ne m'intéresse pas pour des enjeux faibles comparés au reste. Le zoom m'avait beaucoup plu lors de son apparition et j'envisageais alors de m'y mettre sérieusement, mais le traffic en .fr y est si mince...
     
    Il y aurait bien le cash game HU, où je pourrais en théorie être tout à fait compétent. Et là c'est un autre problème psychologique qui m'empêche de m'y adonner : j'ai énormément de mal à composer avec la pression que met le rake en cash game HU. J'ai une conscience très aigüe du winrate nécessaire pour battre le prélèvement du site, et elle me conduit très souvent à faire n'importe quoi (le cas typique étant une grosse fréquence de 3-bet et de 4-bet pour éviter le rake, ce dernier n'était prélevé que postflop).
     
    Et puis de toute façon il y a le souci du "all time high" dont j'ai parlé précédemment. Je n'ai jamais fait les comptes mais je suis quasiment sûr que j'ai perdu des milliers d'Euros en cash game PLO face à Renaud123 et d'autres pointures sur PS.fr. Pourquoi avoir affronté ces joueurs alors que je savais pertinemment ne pas être à leur niveau? Tout simplement car lorsque ma bankroll n'était pas à son "sommet" de la journée, et n'ayant plus d'action en HUSnG, je venais les défier pour ce qui se rapprochait le plus de "flips" sans en être vraiment.
     
    Reste une dernière chose, propre à Winamax : Les tables de Short Track. Là on est clairement dans mon domaine, et là présence de très bons joueurs de HUSnG indiquent que le rake y est battable, car ces joueurs n'y vont pas pour la beauté du geste et la jolie couleur bleue avec les traces de patins en fond. Le problème ici c'est la variance. Elle est gigantesque et très dure à quantifier, car contrairement à un HUSnG où on joue un buy-in fixe, les stacks vont souvent s'envoler pour avoir bien plus en jeu que le buy-in de 5BB. Et c'est très difficile de s'astreindre à se lever dès que le stack effectif dépasse un certain montant, surtout quand le joueur en face a prouvé son incompétence et que celle-ci se manifestera davantage à 20BB de profondeur qu'à 5. Tout ça pour dire que j'étudie le format, je pense qu'il est intéressant et battable sur le long terme, mais avec une bankroll nettement plus imposante que celle nécessaire pour jouer en Sit&Go.

    N'empêche que ce bleu, c'est presque envoûtant... Impossible de ne pas recaver quand on se fait déstacker pour la 10ème fois d'affilée par un joueur avec l'icône téléphone synonyme de non-GTO...
     
    Ah, allez, une dernière chose, les HUSnG et les Spins en PLO. Au départ je ne les pensais pas battables à cause des faibles écarts d'équité entre les mains. Mais quand le field fait des moves de ce genre...

     
    ...Disons qu'il y a la place pour être gagnant.
     
    VII) Le bilan  

     
    Voilà, c'est fini... C'était peut-être moins lyrique que les posts précédents mais j'espère que vous avez appris une chose ou deux. De plus ça me donne quelque chose que je peux linker sur mon stream ou ailleurs quand on me pose des questions, et à partir de maintenant on va pouvoir véritablement parler poker. Je file donner quelques cours et j'attends vos réactions sur les nombreuses erreurs qui émaillent ce document (56 pages sur Word n'empêche), j'en suis sûr.
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    Ragnarok1er got a reaction from Holalahola in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    Très intéressante cette promo du Talisman sur Winamax. En tout cas très bien conçue, car un joueur avec un talisman :
    a toujours envie de jouer ; vient de gagner sa dernière partie à ce buy-in. Par conséquent les chances qu'un talisman soit dans les mains d'un joueur afk ou broke sont extrêmement réduites.
    Mais quelle est la valeur d'un précieux talisman, au juste ? La question n'est pas si simple car l'effet du Talisman perdure tant qu'on gagne, on va donc commencer par étudier sa valeur ajoutée sur une seule partie, à un buy-in donné.
    Ev(Talisman) = Ev(Partie Talisman) - Ev(Partie Normale)
    Mais le truc c'est qu'on ne peut pas se contenter de doubler bêtement l'EV de la partie normale, car une partie de cette EV vient des 2èmes et 3èmes places dans les hauts prizepools, qui ne seront PAS doublés par le talisman. Donc on va faire ça à la main, faute de mieux.
    (Ceci est faux, cf edit en fin de post)
    On a ça :et ça :
     
    Donc Ev(Talisman sur une partie) =
    (où W est le winrate)
     
    Ce qui donne Ev(Talisman sur une partie) = 277.47W  279W en fait.
    Maintenant considérons la possibilité d'enchaîner les victoires avec le talisman.
    Ev(Talisman) = Gains supplémentaires si on gagne 0 fois x Proba que ça arrive + Gains supplémentaires si on gagne 1 fois x Proba que ça arrive + ...
    Ev(Talisman) =
    Une telle somme infinie, en mathématiques ça s'appelle une série, et il se trouve que celle-ci est convergente pour toute valeur de W différente de 100% (et en réalité, même avec un winrate de 100% les gains ne sont pas infinis, car les talismans disparaissent à 1h du matin).
    Et maintenant je vais sans doute vous décevoir, je ne sais plus comment calculer la valeur vers laquelle cette série converge (et d'ailleurs peut-être ne l'ai-je jamais su !). Dans ces cas-là, que fait-on ? Eh bien on approxime comme un beubeu, en se limitant à 10 victoires par exemple, ce qui n'est pas un sacrilège si honteux car comme dit précédemment, les talismans meurent à 1h du matin. Enquiller plus de 10 victoires relève donc d'une gageure non seulement en termes de chance, mais également de temps de jeu.
    En se limitant à 10 victoires max on sait faire sans trop de souci, c'est du niveau lycée, on crée une loi de proba dans laquelle on met les chances d'obtenir 0/1/2/... victoires avant la perte du précieux talisman (et j'en profite pour passer le bonjour à mes élèves de TS qui me stalkent en ces lieux ), et on arrive à ces tableaux :

    En faisant le bilan pour différents winrates, on arrive à ce tableau et le graphe correspondant :

     
    Cependant de façon pragmatique, si vous avez un winrate de 90% vous n'êtes pas à un talisman près, et si vous gagnez 12% de vos Expressos vous avez d'autres soucis à régler. Zoomons donc sur la partie réellement intéressante :

    Petite conclusion amusante pour finir : Si vous possédez un talisman et que vous êtes suffisamment lucide (ou pessimiste) pour estimer votre winrate sous les 27%, mieux vaut ne pas jouer (!) et attendre 1h du matin, car il sera alors échangé par Winamax contre un buy-in de la limite concernée, ce qui est davantage que ce qu'il vous rapporterait en jouant jusqu'à le perdre.
     
    TL;DR : Pour un joueur régulier, un talisman vaut entre 1,5 et 2 buy-ins. Pour un joueur récréatif, entre 1 et 1,5 buy-in.
    Et bonnes fêtes à tous
     
    Edit : On me signale en MP (merci @furax202) que dans le règlement de la promotion figure ceci : "Pour les Expresso x50 et plus (avec 3 places payées), le joueur qui possède le Talisman double ses gains également en cas de 2e ou 3e place (mais il perd son Talisman). "
    Mea culpa, je ne l'avais pas vu. Je ne vais pas refaire tout le post car l'impact est assez mineur, mais cela augmente tout de même la valeur du talisman, de 0,0153 buyins sur une partie et environ 0,02 buy-ins sur sa valeur totale.
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    Ragnarok1er got a reaction from leretourduretard in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 2 : Où Progresser ?
     
    Alors il est maintenant temps de rentrer dans le vif du sujet et je vais commencer par parler de mes axes de progression.
    I) Preflop  
    Eh oui ça paraît fou à dire mais on est en 2017 et j'ai encore des leaks preflop. Globalement elles se divisent en 2 catégories :
    1) Une absence de shove avec des mains marginales
    Alors cette leak est un peu bizarre car elle est très facile à corriger, et surtout en général j'aime bien shove preflop comme un singe. J'étais un des premiers à open shove des mains comme A4o 15BB deep en 2009/2010 (sur Betsafe, à l'époque) sans me douter que le GTO me donnerait raison 5 ans plus tard. Cela m'a valu des insultes en rafale de "bingo player" et autres "all in monkey" là où mes adversaires adeptes du "bô jeu" se contentaient de raise à 3BB comme dans les livres, pour se trouver bien embêtés après un call quand venait le flop J74. Eh bien malgré cette affection naturelle pour le tapis preflop, qu'on retrouve aussi dans mes vidéos de l'époque que @Benjoa eu la gentillesse de citer, je me retrouve souvent à oublier que je peux shove certaines mains. C'est particulièrement vrai après un limp avec des connecteurs suités. Pour donner un exemple concret : 18BB deep, SB limpe son bouton. J'ai 86 suité. Le GTO dit de shove, mais moi je n'y pense même pas et je check.

    BB vs limp, 18BB deep. En rouge, la zone de shove que j'oublie fréquemment.
    Là où c'est particulièrement désastreux c'est qu'une leak que j'ai constatée chez 90% des regs est de ne pas call assez light sur les shoves après un limp, en particulier avec des mains comme JTs. Je ne sais pas s'ils sont au courant qu'ils devraient le faire, mais je ne me suis jamais fait snap par ce genre de main en faisant tapis contre un limp 20BB deep. Or si on analyse la chose, pourquoi le limp/call avec JTs est bon : car JTs est en flip contre des mains comme A5o, favori contre les petites paires (ces deux types de mains constituant l'essentiel des shoves pour 20BB hors de position) mais aussi car JTs défonce des mains comme 86s. Donc en clair (je vous ai peut-être perdus et si c'est le cas j'en suis désolé) : en ne faisant pas tapis avec mon 86s, je DONNE RAISON aux types qui ont peur de call 20 blindes avec leur JTs. Je tombe dans leur piège exploitant, et c'est une catastrophe.

    SB limp vs shove, 20BB deep. Je ne vois PERSONNE limp-call 20BB avec Q9s, et pourtant je ne l'exploite pas
    2) La peur de jouer des coups hors de position
    Ici je pense parler d'un problème plus classique chez les joueurs de heads-up, la sensation désagréable d'être hors de position avec l'initiative (suite à un 3-bet ou une relance de limp) et d'avoir raté le flop. Là où ça devient gênant, c'est quand cette sensation devient le catalyseur d'un jeu non optimal pour éviter d'avoir à jouer des spots difficiles. Le cas typique que je joue mal se situe aux alentours de 10BB. Ici, si le bouton limp, malgré la présence possible (et souhaitable, selon le jeu GTO) de traps, il s'agit d'un petit signe de faiblesse, et la BB va donc en profiter en relançant un certain nombre de mains. Certaines à tapis, d'autres non.

    BB vs SB limp, 10BB deep. En rouge, les raises non-all-in que je n'ose pas faire.
     
    Il faut absolument que j'étudie ces spots et que je me force à les jouer du mieux que je peux. C'est sans nul doute quelque chose que les top regs font beaucoup mieux que moi. Je ne vais pas citer beaucoup de noms dans ce thread pour des raisons évidentes, mais un type comme _Niemelin_ sur Winamax est monstrueux sur ce genre de spots. Il raise small avec un tas de mains et il n'a pas peur de jouer hors de position. C'est mon but d'arriver à le faire aussi bien que lui et j'ai tous les outils pour y parvenir... mais voilà quoi, ça fait peur. Je pense d'ailleurs que je vais drop aux 50€ en me forçant à prendre tous ces spots puis aller les vérifier dans le solveur une fois le match fini. Je ferai énormément d'erreurs au début mais sur le long terme c'est une arme dont je me dois de disposer, d'autant plus qu'elle me sera également très utile en Expressos, où le spot SB vs BB me rend pour l'instant très anxieux face à un bon joueur, pour les mêmes raisons.
    J'en profite ici pour vous conseiller, si ce n'est déjà fait, ce que je considère comme la meilleure vidéo de poker de tous les temps, car elle est tout à fait pertinente sur ce point. Ça s'appelle Unexpected Value : The Death of EV et c'est signé Phil Galfond. Vous sentez peut-être déjà dans mes posts une admiration sans borne pour Galfond et ce n'est pas un hasard. Il n'est peut être plus le meilleur joueur du monde en PLO, mais pour moi il reste le meilleur pédagogue ainsi qu'une personne de grande classe (je pense à ce fabuleux post par exemple). Pour ceux qui n'ont pas RIO et ne veulent pas payer, l'idée est similaire à celui de ce post 2+2. Et pour ceux qui refusent l'anglais, je vais brièvement expliquer le concept et en quoi il s'applique ici.
    En gros, ce n'est pas parce qu'une mise est EV+ qu'elle est la meilleure. Il est très facile d'être EV+ dans certaines situations, par exemple en faisant tapis preflop avec AA pour 25BB. Mais n'y a-t-il pas mieux à faire ? Une minraise, par exemple, ou un limp ? Pour illustrer son point, Galfond prend des situations de PLO où il se retrouve à bet/fold ou bet/call avec une main moyenne, car il sait que c'est EV+. Il introduit alors la notion d'equity share, en gros la part du pot que l'on mérite, et il montre qu'avec les mises précédentes, certes on gagne de l'argent en moyenne, mais on ne récolte que 5 ou 10% du pot alors que notre main avait 30 ou 40% d'équité face à la range adverse. Évidemment on ne va pas toujours pouvoir réaliser cette équité, mais de là à tomber à 5% il y a de la marge. Et il conclut avec cette phrase incroyable que je reformule un peu, mais l'idée y est : Entre celui qui C-bet et celui qui check back, celui qui se bat pour le pot n'est pas celui qu'on croit.
    En clair : Il est souvent facile de se débarrasser d'un coup en faisant un C-bet dont on sait qu'il est profitable, et de give up ensuite. Même chose à mon échelle si mon adversaire limpe 10BB deep et que je shove A9s : impossible de perdre de l'argent en faisant cela. Mais souvent cette mise n'est pas la meilleure option, et il vaudrait mieux "jouer au poker" des streets supplémentaires afin de gagner toute la part du pot que nous méritons.
    Et ça tombe bien, les streets supplémentaires, nous allons y venir.
    II) Postflop  
    Je distingue 3 lacunes principales à mon jeu postflop. Les voici, par ordre d'importance :
    1) Les sizings
    Je commence par la plus grande : J'ai tendance à adopter des sizings standards sans trop réfléchir à ce que je fais. Alors attention je ne suis pas resté bloqué en 2004 : comme tout le monde désormais, je bet petit sur A22r et plus gros sur J98hh. Mais dans trop de situations, je joue en mode automatique en ne réfléchissant pas assez à mes ranges et à ce que je cherche à accomplir. En fait je dirais que je choisis souvent des tailles de mises qui ont du sens pour ma main en particulier mais pas vraiment pour ma range. Pour caricaturer, si j'ai KT avec le roi de coeur sur QJ9hhh, je ne crains aucune carte et du coup je vais miser petit, alors que l'immense partie de ma range veut plutôt miser gros. Mon sizing au turn après un missed C-bet est construit sur mes intuitions (et ne comporte quasiment aucun blocking bet, ce qui est forcément mauvais). Je pense également que j'aurais beaucoup à gagner à adopter un sizing standard d'overbet river (il m'arrive encore de miser 2x pot) et à réfléchir à la répartition de mes ranges lorsque je veux me servir de deux tailles de mises pour un même board.
    Que faire pour progresser dans ce domaine ? Je pense qu'ici l'utilisation d'un solveur est loin d'être aisée, car si on donne trop de sizings possibles à un solveur, d'une part le temps de calcul grandit exponentiellement, et d'autre part on obtient des solutions si complexes qu'elles en deviennent inapplicables dans la "vraie vie". Je vais donc surtout m'appuyer sur mon abonnement à Run it Once et aux vidéos de Kevin Rabichow et Ben Sulsky dans un premier temps. Le second est une référence incontestée du HUNL, et le premier avait été encensé par Alex Luneau dans ce post, donc je pense que j'ai beaucoup à apprendre à les regarder.
    2) Les reprises de lead
    On arrive maintenant aux défauts mineurs, au premier rang desquels je situerais les reprises de lead. Je suis encore trop automatique dans mon check hors de position lorsque l'adversaire a misé lors du tour précédent. Je pense pourtant qu'il y a deux axes où la reprise de lead peut être intéressante :
    De façon exploitante, face à des joueurs récréatifs sur une carte qui freeze l'action. Typiquement, je check/call sur 986, la turn vient 7. Je pense qu'avec un T je dois ici souvent miser contre des joueurs qui ne réfléchissent pas beaucoup car ils vont avoir peur et checker alors qu'une petite mise peut gratter de la value supplémentaire voire carrément les faire spew (beaucoup de gens n'aiment pas fold sur une mise d'1BB). Contre des joueurs aguerris cette line est plus dangereuse car on s'expose à un violent affaiblissement de notre range dans le cas où on check, mais je suis disposé à entendre des arguments contraires. De façon GTO, sur l'arrivée d'une carte qui avantage la range du caller. Il faut savoir que le continuation bet, aussi arbitraire qu'il puisse paraître, est basé sur une considération bien justifiée mathématiquement : la range du relanceur est a priori plus forte que celui du payeur (car ce dernier a eu des cotes favorables pour payer, et il n'a pas sur-relancé, ce qui plafonne un peu sa range même si les slowplays existent). Cela étant, il arrive que certaines cartes favorisent la range du payeur, et qu'il soit donc tout à fait légitime pour lui de reprendre l'initiative du coup. L'archétype de cette situation en HU est sans doute le coup suivant : SB minraise, BB call. Flop KQ7, check/bet/call. Turn Q. Le bouton n'est pas censé miser toutes ses dames au flop alors que la grosse blinde va payer à 100% ou presque. La doublette de la dame lui est donc favorable et les solveurs le confirment en préconisant de miser un certain pourcentage du temps, ce que je fais bien trop peu.
    Pourquoi lead avec les mauvaises dames ? Je pense que c'est une histoire d'anti-blockers, et justement puisqu'on parle du loup...
     
    3) Les blockers
    Pour faire simple je réfléchis très peu aux blockers et aux anti-blockers. Je pense qu'en NLHE leur importance reste relativement faible mais dans une optique de progression constante il serait bon que je me penche sur la question d'une façon plus sérieuse. Je dirais que pour l'instant j'en tiens compte à 20%, pour les spots les plus évidents du monde (typiquement j'ai top set, donc il ne peut pas avoir top pair, donc je slowplay), alors que je pourrais monter à 50% sans trop d'effort.
     
    Vous pourriez penser à la lecture de tous ces défauts que je suis un joueur atroce... et vous auriez raison, si on me compare au jeu d'un solveur. Néanmoins je pense quand même avoir un certain nombre de qualités, au premier rang desquelles je mettrais mes fréquences (de 3 barrel notamment) et ma lecture des timings tells (no joke, très important contre les récréatifs). Mais il y a peu d'intérêt à parler de ce que je fais bien. Passons maintenant à la dernière partie.
    III) Le Reste  
    Car oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a des domaines dans la vie qu'on ne peut ni catégoriser dans "preflop" ni dans "postflop". Là dedans je mettrai pour l'instant 3 choses, mais il est possible que j'en oublie.
    1) L'aléatoire
    C'est un détail mais dans un monde de petits edges il ne faut rien laisser au hasard... ou plus justement ici, il faut tout laisser au hasard ! . Dans une myriade de spots il est nécessaire d'adopter un comportement mixé entre plusieurs actions et je vais vous faire un aveu : jusqu'à présent, soit j'utilisais l'action qui me plaisait le plus, soit je randomisais en utilisant la couleur de mes cartes (en gros, pique pour les premiers 25%, cœur pour les suivants, jusqu'à trèfle pour les derniers 25%). Cela m'exposait à des exploitations assez sévères puisque je me retrouvais avec beaucoup plus de piques dans les pots relancés et beaucoup plus de trèfles dans les pots limpés. Je ne pense pas qu'un quelconque joueur ait fait la connexion en un mois mais dans mes moments paranoïaques je ne pouvais m’empêcher d'y penser. Pour ma tranquillité d'esprit j'ai donc fait l'acquisition d'une fantastique application qui me donnera un nombre entre 0 et 100 afin de randomiser mes choix. Ah et je le précise car on ne sait jamais : cela ne vaut que lorsque j'affronte un excellent joueur. Contre la plupart des plébéiens je choisirai toujours l'option la plus profitable à la lumière de leurs leaks.
    2) Le refus de l'exploitation
    On passe ici à l'exact opposé du point précédent. Lorsque je joue contre des joueurs récréatifs, j'ai une (mauvaise) tendance à refuser l'exploitation. En fait c'est bizarre à dire pour quelqu'un d'aussi compétitif que moi, mais c'est comme si j'accordais davantage de valeur au fait d'avoir "raison" qu'au simple fait de gagner. Je vais donc aller faire ce que mon ami @Bergiappelle des "suicides GTO", à savoir des calls ou des bluffs théoriquement GTO dont on sait qu'ils sont mauvais contre ce joueur particulier avec ses tendances propres. Cette tendance se vérifie particulièrement bien contre des joueurs incapables de bluffer dans certains spots ou possédant un sizing tell d'une fiabilité à toute épreuve (typiquement, le check-minraise au turn avec les nuts). Je vais me retrouver avec une main dont le GTO dit qu'elle est un call évident tout en disant à voix haute "et bien sûr il a la straight". Et quand effectivement il a la straight, je suis davantage content de moi, du fait d'avoir bien lu son sizing transparent, plutôt qu'énervé ou déçu d'avoir perdu un buy-in de façon évitable.
    3) Le mental
    Là on passe à un sujet plus important. Le mental c'est sans doute par ce biais qu'un nombre incroyable de joueurs en théorie gagnants se mettent à devenir perdants à cause d'une maudite soirée par semaine ou par mois. J'ai cependant la chance d'avoir 2 atouts à faire valoir, des atouts dont je ne tire aucune gloire puisqu'ils sont plus structurels que travaillés. Déjà je suis doté d'une endurance très solide. C'était le cas à 8 ans quand j'ai remporté le test de Luc Léger à la ligue d'Alsace de tennis (true story), et c'est toujours le cas maintenant. Je peux jouer des sessions de 12 heures ou plus sans verser dans un infâme C-game. Ensuite je bénéficie d'une limite à mes mauvaises sessions grâce à l'absence de tables dépassant les 500€. Impossible pour moi de "martingaler" en allant jouer des HUs à 5k contre Olivier Busquet, et c'est sans doute pour le mieux.
    Malgré tout, je reste encore très perfectible sur le plan mental, en particulier sur deux points :
    La plaie du all-time high : Là où c'est sympa dans certaines disciplines de chercher à battre son record personnel (un temps en course à pied ou une division à Starcraft), c'est sans doute la plus grande plaie des joueurs de poker trop attachés au résultat, dont je fais malheureusement partie. Je sais que je suis loin d'être le seul à en souffrir, mais pour ceux qui ne connaîtraient pas ce mal (et quelle chance ils ont ! ) il consiste dans le fait d'obséder sur le sommet qu'a pu atteindre notre bankroll à un moment donné, et de tout faire pour atteindre à nouveau ce sommet, y compris de jouer des parties déraisonnables. Une version moins néfaste consiste à comparer sa bankroll avec celle du début de journée ou de session, pour tenter de finir en positif. J'ai malheureusement peu de leviers pour lutter contre cette tendance naturelle, cela dit j'ai eu une idée il y a quelques semaines qui a donné de petits résultats. J'ai construit un fichier Excel de bankroll générale qui comptabilise mes fonds à travers les différents sites. C'est de ce fichier que sont extraits les screenshots du post précédent. Ainsi je me sens moins mal lorsque je suis perdant de 2k sur Party mais gagnant de 3k sur Wina. C'est bête mais ça m'aide (un petit peu). La game selection : Disons les choses clairement, je suis pour l'instant trop short pour chercher à faire la guerre aux joueurs réguliers sur les différents sites du .fr, et ce d'autant plus que ma bankroll est divisée entre les sites. Mais quand un reg vient me chasser d'une limite où j'étais installer pour me prendre le spot de "sit first", et qu'en plus il joue de manière non-optimale, c'est très difficile pour moi de me résoudre à lui laisser la place. Il y a là dessous des raisons de fierté, d'ego, mais également de bon sens : si je consens à me faire marcher dessus sans arrêt, je n'arriverai jamais à m'installer durablement à ces limites. Cela dit, je dois accepter qu'il n'est pour l'instant pas raisonnable de rentrer dans ces guerres car comme le savent tous les joueurs de HUSnG, plus le winrate est proche de 50%, plus la variance est grande. Et justement, la game selection et les formats que je vais cibler, ce sera l'objet du prochain post. Je crois que je n'avais plus fait autant de transitions de haute volée depuis mes dissertations de philo, j'espère que vous avez apprécié
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    Ragnarok1er got a reaction from Christensen in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    @Shestakov: Il blaguait justement, car un nombre incalculable de benêts me demandent ça sur mon stream, alors que c'est moi le PREMIER des Ragnarok !
    @olivierp: Tu noteras le "déchu" tout de même. La vie est trop courte pour être modeste et je crois bien qu'au lancement du .fr j'étais le roi des HUSnG, au moins en termes de volume. Mais soyons clairs, certains joueurs étaient bien meilleurs que moi, et quand @chob18ou @Alexonmoonvenaient m'affronter il me défonçaient sur les premiers levels (avec des stacks profonds), cela ne fait aucun doute. Entre temps la concurrence est devenue féroce et il va me falloir travailler dur pour récupérer mon trône (ou à défaut être en mesure de le partager). Ce sera l'objet du prochain post.
  14. Thanks!
    Ragnarok1er got a reaction from Manzanito in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 3 : Tour d'horizon des sites du .fr
     
    Où jouer ? Que jouer ?
    Je sais que ces questions intéressent pas mal de gens car je reçois beaucoup de questions à ce sujet. Alors je vais tâcher de partager ma vision des choses, forcément incomplète et biaisée. Avant tout une petite précision : je n'ai aucun lien commercial ou professionnel avec les sites dont je vais parler. Je vous présente juste mon opinion, et quand je peux la justifier je le fais. D'autre part je ne connais strictement rien au .com, donc je m'abstiendrai de donner un quelconque avis.
    I) Le rakeback  
    Je commence par le rakeback car c'est pour moi la donnée la plus importante pour un grinder de Sit & Go. J'ai encore dans mes dossiers ces vieilles courbes de l'époque de Pokerstars.fr où j'étais un vrai Breakeven Steven.... jusqu'à ce qu'on prenne le rakeback en compte :

    En rouge, la courbe avec rake typique du mauvais regfish perdant après 4000 games. En bleu, le rakeback de 70% de la grande époque Supernova Elite sur Pokerstars. Et en vert, le cumul des deux.
     
    Sauf que, comme je l'ai toujours dit, quand vous allez acheter des Chocapic, on ne vous demande pas si vous payez avec des Euros issus du rakeback ou non. Et vu la différence qu'il peut représenter à la fin du mois, il vaut mieux se pencher sérieusement sur la question.
    Depuis mon retour il y a environ deux mois, j'ai pu jouer sur tous les sites à l'exception de PMU Poker, à la fois pour récupérer les bonus de dépôt des différents sites où je n'avais pas de compte, mais également pour me refaire un avis sur chacun d'entre eux, les choses ayant forcément évolué en 4 ans.
    Dernier avertissement avant d'entrer dans les faits, tous mes calculs sont faits à partir des taux pour les joueurs de Sit & Go, désolé donc pour les joueurs de Cash Game mais le sujet m'intéresse trop peu pour y consacrer mon temps. Cela dit, je pense que les conclusions seraient assez proches dans la plupart des cas, et je vous invite à le vérifier par vous-même.
    1) Winamax
     
    Winamax base son rakeback sur le système des Miles. Ceux-ci ne sont pas acquis à une vitesse uniforme, mais de plus en plus rapidement au fur et à mesure que vous progressez dans leurs statuts VIP. Par contre, une fois que vous avez vos miles, vous pouvez acheter vos cadeaux à un prix unique quel que soit votre statut.
    Avantage : Pas de regret à acheter à un bonus ou une prime cash dont vous avez besoin pour ne pas redéposer alors qu'elle aurait pu coûter moins cher plus tard. Inconvénient : Lorsque vous débutez, la pente est extrêmement raide puisque votre vitesse d'acquisition des miles est pathétique. Les vitesses d'acquisition des miles sont trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_statuts-vip
    Pour ce qui est de leur rendement, je me suis basé sur les tickets trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_boutique_ticket
    Au passage, pour les joueurs de low stakes, il faut donner à Winamax le crédit qu'ils méritent : la valeur des miles est très peu dépendante du prix du ticket que vous achetez. Ainsi, si le ticket à 50€ coûte 3450 (et au passage, n'achetez jamais le ticket Expresso, puisque le ticket "normal" permet aussi de faire des Expressos), le ticket à 5€ coûte 345 Miles, soit une stricte proportionnalité qui est loin d'être la règle dans les boutiques de poker online.
    On obtient alors ce tableau :

    Remarque importante : Il est possible d'obtenir un meilleur ratio sur ses miles si on est économe : En effet, la prime cash de 5000€ coûte 333 330 miles, soit un taux de 0,015€ par miles. Le rakeback s'échelonne alors de 6% en chrome jusqu'à 36% en Red Diamond. Cela concerne évidemment très peu de joueurs, contrairement aux tickets de tournois accessibles à tous, d'où mon choix du taux inférieur.
    Ah oui au passage, j'adore Excel et j'adore les couleurs, donc préparez vous à en voir partout.
    Maintenant pour ce qui est de la difficulté à conserver un statut, voici le tableau (le "rake nécessaire" est mensuel) :

    Attention ! Garder un statut est plus simple que de l'atteindre, car cela implique que vous avez déjà votre multiplicateur. Cela explique en partie pourquoi rester Diamond 1 est bien plus simple que de rester Platinium (et même Gold !). En clair un joueur qui rake 400€ par mois ne sera jamais mieux que Gold, mais si un jour on lui offrait le statut Diamond, il parviendrait à le conserver pour toujours, grâce au multiplicateur de miles x3.
    Bon bref on oscille entre 6 et 30% de rakeback, ce qui est raisonnable sans être incroyable. Mais ce n'est pas tout. Winamax regorge d'offres à l'intérêt varié, sur lesquelles je me dois de dire un mot :
    Tout d'abord les freerolls mensuels réservés aux divers niveaux VIP. Je les considère comme la pire des récompenses car je les oublie sans cesse. Mais pour ceux qui pensent à les jouer, c'est toujours bon à prendre.
    Pascal Sellem dans le freeroll Chrome, ça donnerait presque envie de redescendre de statut ! Comme je vous envie, les micro-stakeurs !
     
    Ensuite chaque statut donne droit à un petit bonus. Par exemple, pour un joueur Diamant 2 carats, "40 € pour 13 000 miles atteints dans le mois et 40€ après 7 000 miles supplémentaires", soit 80€ pour 20000 miles. Si on le met en parallèle avec le rake nécessaire pour garder son statut, voilà ce qu'on obtient :
     
    Bon c'est 5% en plus en moyenne, c'est cool, mais attention tout de même : pour valider la totalité du bonus, il est toujours nécessaire de jouer davantage que ce que votre statut implique. Par exemple dans ce que j'ai cité juste avant, le Diamant 2 qui doit raker 20 000 miles pour récupérer ses 80€... eh bien il s'avère que 20 000 miles par mois, c'est plutôt un rythme de Diamant 3 en fait (20k * 12 = 240k par an, et il faut 250k par an pour Diam 3). Donc si vous avez un volume régulier et que vous ne comptez pas en changer, vous échouerez probablement à récupérer le bonus.
    Enfin j'ai gardé le meilleur pour la fin : les challenges. Il y en a énormément (7 types, scindés en différents classements selon les enjeux), et je ne peux pas tout détailler. Mais je vais partager avec vous ce que je considère comme le plus intéressant de tous : le challenge Expresso. Il faut savoir que tous les joueurs ne sont pas logés à la même enseigne sur ce challenge. En effet, en analysant la répartition des prix et grâce aux données publiées par Winamax, on peut observer des "poches" de value très profitables selon la position dans le classement. Voici un exemple sur la semaine dernière entre, le 29 septembre et le 5 octobre :
     
    Comme vous le voyez, ce ne sont pas forcément les plus gros joueurs qui s'en sortent le mieux, mais plutôt ceux qui ont réussi à bien se positionner à la fin d'un palier de prix (le 50ème et le 100ème du classement prennent plus de 15% par exemple, alors que le 51ème ne prend que 8% et le 101ème 0%, puisque seuls 100 joueurs sont récompensés).
     
    Conclusion : Niveau rakeback, le bilan est très positif pour les joueurs de Sit&Go sur Winamax. En cumulant un statut diamant raisonnable (1 ou 2) et en se plaçant intelligemment dans les challenges, on peut arriver à 40% environ. Mais les courses basées sur le volume ont un effet très néfaste, dont nous reparlerons plus tard.
     
    2) PokerStars
     
    Vous le savez depuis longtemps, et je l'ai appris avec effroi à mon retour, PokerStars a fait machine arrière complète sur son programme VIP, et propose désormais des coffres en suivant la mode du pack/case/chest opening qui a envahi tout l'univers des jeux vidéos, de HearthStone à Fifa en passant par CS:GO.
    Tout le système est incroyablement opaque et la seule chose claire provient de cette phrase : " Recevez un bonus de 25 € pour 2 500 StarsCoin, un bonus de 100 € pour 10 000 StarsCoin ou un bonus de 1 000 € pour 100 000 StarsCoin". Après un détour par la boutique, le taux est le même pour les tickets de tournoi ou même les chèques-cadeaux dans différents boutiques en ligne.
    Une StarsCoin vaut donc manifestement 1 cent, mais pour ce qui est de la vitesse d'acquisition ainsi que les autres cadeaux contenus dans les coffres (des T€ et des bonus cash notamment), tout est incroyablement flou. Et comme vous le savez, quand c'est flou c'est qu'il y a un loup, et le loup il s'appelle Amaya et je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas être son mouton.
    Tenez au passage, deux tweets de Ike qui montrent bien que les choses ne vont pas dans le bon sens : Le rake désormais caché et les bots pokerstars qui semblent arriver sous peu.
     
    Conclusion : Calamiteux jusqu'à preuve du contraire.
     
    3) PartyPoker
     
    A l'international, Party s'est apparemment bâti une solide réputation comme nouveau havre de grind pour les joueurs réguliers, grâce à un système de rakeback qui, s'il ne rivalise pas avec le statut SNE de l'époque, semble être ce qu'on peut attendre de mieux depuis le Black Friday. Mais qu'en est-il en France ?
     
    Le système de récompense de PartyPoker passe par des PartyPoints qu'on accumule à un rythme constant, contrairement à Winamax. Là où les joueurs réguliers sont récompensés, c'est que plus votre statut de fidélité est bon, moins les achats coûtent de points dans la boutique. C'est donc l'exact inverse de Winamax, avec les conséquences suivantes :
    Avantage : Si on compte beaucoup jouer, on obtient le "meilleur" taux de rakeback dès nos premières parties sur le site puisque les points sont acquis au même rythme. Inconvénient : Lors des premiers mois de grind, il faut éviter à tout prix de dépenser ses points car leur valeur va monter au fil du temps, avec l'amélioration du statut de fidélité. La vitesse d'acquisition des points est la suivante, d'après leur client :
    Et concrètement, qu'est-ce que ça vaut ?
    Si on reste sur des tickets de tournoi pour illustrer le propos, avec le ticket de tournoi à 50€ :

    Attention ! Ces tickets ne permettent pas de faire des Spins ! Personnellement cela ne me gêne pas puisque je fais des HU Hyper-turbos avec, mais soyez-en conscients !
    Les clefs que vous voyez avant les différents prix sont le système de fidélité de Party. Les deux premières sont un statut trimestriel (pas de statut annuel) et les trois dernières un statut mensuel.  On peut aussi acheter des primes Cash, qui je vous l'annonce tout de suite, ne sont pas super intéressantes :

     
    Après quelques calculs, on obtient alors le tableau suivant :

    Comme vous le voyez, la prime en cash est systématiquement pire que ses pendants en tickets de tournoi. C'est surtout frappant au niveau platinium, où l'absence d'une prime réservée à ce statut (qui les oblige à se rabattre sur le bonus des joueurs Gold) se fait cruellement sentir.
     
    Pour pouvoir comparer les offres, il nous faut également la difficulté pour atteindre les différents statuts, que j'ai résumée dans ce tableau :

    A noter que 8000€ de rake par mois sur un site comme Party, ça sera nettement plus dur que sur Winamax pour un joueur de Spins, car ceux de Party s'arrêtent à 50€ là où tous les autres sites montent à 100€ (on y reviendra).
     
    Enfin il est également possible d'acheter des bonus, et Party nous fait l'amabilité de calculer le rakeback pour nous directement dans la boutique :

     
    On arrive donc à un maximum de 30% pour les joueurs Palladium Elite, ce qui est plus intéressant que les tickets de tournoi. Mais attention, ils doivent être suffisamment patients pour à la fois attendre les 100 000 points (qui représentent 50 000€ de rake), et grinder le bonus une fois acheté.
     
    Pour être exhaustif, il me faut encore parler des autres promotions. Elles ne sont pas nombreuses et il faut l'avouer, on navigue un peu à vue. Le mois dernier il y avait une promotion avec des sortes de cartes à gratter qui était relativement claire dans son fonctionnement mais nécessitait d'appuyer sur un bouton "je participe", le genre de truc que je n'aime pas beaucoup car ça sous-entend que si vous n'êtes pas réactif vous allez perdre des sous auxquels vous auriez droit. Et pour ce qui est des promotions régulières, il y a des choses étranges aussi. Par exemple dans mon client on m'affirme que j'ai 3 promotions actives auxquelles je participe, que voici :

     
    Alors déjà le niveau 1 entre le 2 et le 3 je trouve ça étrange, mais en plus, si on se rend sur leur site internet, dans la catégorie promotions...

     
    ... Je ne vous ai pas tout screen mais c'est le gros bordel. Il y a des promotions manquantes, parmi lesquelles les races SNG de mon client (niveau 1, 2 et 3) et il y a des trucs qui ne sont pas des promotions ! Par exemple si vous cliquez sur "Sit & Go JAQKpot" à la première ligne, vous arrivez à une page qui explique comment marchent les spins (avec les probas de chaque multi, etc), et en aucun cas à une course au volume ou autre réelle promotion.
     
    A noter enfin, PartyPoker est l'un des deux sites (avec Unibet) qui permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite via le rake versé chez eux. Si c'est quelque chose qui vous intéresse, ça peut faire pencher la balance de leur côté.
     
    Conclusion : Solide sur le rakeback de base (avec notamment un statut trimestriel et pas annuel qui permet d'arriver plus vite à 20%), Party pêche un peu sur les promotions annexes, à la fois sur leur nombre et sur la clarté les concernant.
     
    4) Bwin
     
    Ici il est temps de vous faire un aveu. Quand j'ai déposé sur Bwin, je pensais qu'ils appartenaient encore au réseau Ongame, celui sur lequel Winamax a fait ses débuts et où j'ai joué mes premières grosses parties sur le fameux Betsafe. Les anciens s'en souviendront, c'était le réseau de mes vidéos Youtube, où on pouvait avoir la "position" pour regarder le décolleté de la joueuse en robe bleue à sa gauche :

    Au passage, vous commencez à constater que j'ai des screens d'exception gardés de toute cette époque. Et comme je sens que vous vous endormez, je suis bon prince, je vous en remets une petite dose avec ce diptyque intitulé "Il conait pa le mot kikeur" où un random benêt s'en prend à Tallix pour un reshove avec AJ dans un freeroll :

     
    Mais ne nous égarons pas ! Désormais Bwin fait partie du réseau de PartyPoker, ce qui signifie qu'il y a assez peu d'intérêt à jouer intensément sur les deux sites à la fois, car vous allez diviser votre rake (et donc vos statuts de fidélité) sur deux sites tout en ne gagnant aucun traffic, puisqu'ils partagent les mêmes joueurs. Alors entre Bwin et Party, que faut-il choisir ? La réponse est simple : Party.
     
    En effet Bwin se concentre fortement sur son offre de paris sportifs, et ses efforts pour récompenser leurs rares joueurs de poker réguliers sont pour le moins risibles. Bwin distingue 3 statuts de fidélité, avec les règles suivantes :

     
    En clair, 1€ de rake donne 2 points, et à 500€ de rake par mois seulement, vous êtes déjà au statut maximal, le fameux statut Yellow ! (au moins ils sont honnêtes, rien qu'au nom on sent que ce sera nul comparé à Red Diamond, Palladium ou Supernova...)
    Là où le bât blesse, c'est sur ce à quoi donne droit ce statut Yellow. En l'occurence pas grand chose, puisque dans leur boutique quasiment vide (et au chemin d'accès incroyablement compliqué), on a droit à ce genre de choses :

     
    En clair, pour la majorité des articles, et même ceux qui sont assez chers, le prix est le même quel que soit votre statut. Et comme la vitesse d'accumulation des points est la même... eh bien vous n'y gagnez rien. La comparaison est ici très facile avec PartyPoker, puisque les points se gagnent au même rythme (2 points par Euro de rake), et les tarifs de Party pour un ticket à 50€ sont nettement plus alléchants, même en statut Bronze :

    Les seuls items vaguement intéressants dans leur boutique sont les tickets de MTT :

     
    Honnêtement j'ignore pourquoi, peut-être que ces tournois leur sont propres, que personne ne les joue et qu'ils ont fait ça pour combattre l'overlay ? Bref je vous ai quand même fait un tableau bilan pour être exhaustif, mais vous aurez compris que ce n'est pas la joie :

    Le 10% pour les joueurs Green peut paraître alléchant, mais il vous faudra amasser 2000 points puis jouer un MTT à 100€, ce qui n'est pas du tout cohérent pour un joueur de low stakes.
     
    Et la difficulté des statuts :

     
    Il y a une dernière chose qui m'irrite chez Bwin, c'est que dans les rares promotions qu'ils offrent de leur poche (donc hors du réseau PartyPoker), je n'ai pas eu à chercher longtemps pour trouver des choses un peu litigieuses, voire carrément scummy. Je vous donne un exemple : ils ont lancé la semaine dernière une promotion "Sit & Go JAQKPOT 5 pour 1" dont l'idée générale est d'offrir un buy-in pour 5 Spins joués. Le problème, c'est qu'entre les conditions qu'on peut lire sur le client et celles sur le site, il y a de sacrées différences !

    A gauche le règlement dans le client, à droite sur leur site internet
     
    Ainsi à gauche, vous pouvez lire dans le point 4 qu'un joueur ne peut participer qu'une fois, alors qu'on indique à droite qu'on peut gagner 6 entrées par jour.
    Mais pire encore, si vous lisez le point 7 à gauche, on nous dit que le ticket attribué est d'une valeur aléatoire entre 1 et 50€, sans bien sûr préciser les probas (car évidemment elles ne sont pas uniformes, sinon on jouerait 5 spins à 1€ pour avoir une chance sur 6 de gagner un buy-in de 50€). Alors qu'à droite on nous fait miroiter "une entrée gratuite ! (du même buy-in)". Je n'ai pas testé cette promotion mais je suis persuadé que ce qui est écrit à droite est tout simplement mensonger. En effet, si on recevait une entrée du même buy-in, cela voudrait dire que pour 5 tournois à 50€ (donc 17.5€ de rake), on recevrait un buy-in de 50€ supplémentaire... soit un rakeback de près de 300% !
    A l'heure où je vous parle, ces mentions figurent toujours sur leur site, à cette adresse : https://poker.bwin.fr/fr/poker/promotions/7000/72/7260 . Et c'est donc encore un point noir sur l'ardoise déjà chargée de bwin.
    Toutefois, je vais être honnête avec vous, je n'ai pas retiré toute ma bankroll de bwin. J'y ai laissé quelques Euros pour une raison simple : il arrive fréquemment qu'en Heads-up, un regfish finisse par reconnaître votre supériorité et refuse alors de vous rejouer. Dans ces cas-là, il peut être très intéressant de revenir sous un autre pseudo afin de le rejouer en bénéficiant de reads déjà très affinés sans qu'il sache qui vous êtes. Sachez seulement que lors de ces parties, vous bénéficierez d'un rakeback pitoyable puisque vous êtes sur votre site "secondaire", il faut donc être très confiant dans l'edge que vous avez.
     
    Conclusion : Bwin est en tous points inférieur à PartyPoker alors qu'ils partagent leur pool de joueurs. A éviter à tout prix.
     
    5) Betclic
     
    On entre désormais dans les sites que je connais moins, mais je vais tout de même tâcher de vous livrer mes modestes conclusions.
    Betclic propose un système VIP à base de points Statut et de points Betclic. Pour ceux qui s'en souviennent avec nostalgie, c'est l'ancien système de PokerStars qu'ils ont repris, avec le VPP qui déterminaient le statut et les FPP qui servaient à acheter des cadeaux.
    Les différentes vitesses de points Betclic sont disponibles en bas de cette page : https://www.betclic.fr/poker/content.aspx?pageCode=pok_vip_2
    Et pour ce qui est de la boutique, il n'y a pas de ticket de tournoi disponible, donc je me suis basé sur la prime cash à 100€ pour 30 000 points, mais vous noterez qu'il existe une myriade de ratios différents :

     
    On arrive alors à ce tableau, mais lisez bien la suite :

     
    En réalité, le rakeback obtenu est meilleur, mais je ne saurais dire de combien ! En effet, il y a également dans la boutique Betclic la possibilité d'acheter des bonus au taux bien plus intéressant que les bonus Cash !

    Si on prend le 100€ comme point de comparaison, il ne coûte que 16 000 points en version bonus contre 30 000 points en version cash, soit quasiment 2 fois moins !
     
    Et voici donc le même tableau si on pouvait n'acheter que des bonus :

     
    On arrive à des excellents taux de rakeback, presque le double des taux précédents (ce qui est logique vu que le bonus coûte presque 2 fois moins).
    Mais le souci est qu'en débloquant ces bonus, on crée davantage de points Betclic qu'il n'en faut pour acheter le bonus suivant. En clair, on ne peut pas enchaîner les bonus à l'infini. Il faut donc faire un mix des bonus et du cash, en ayant toujours un bonus qui tourne et en prenant du cash avec le surplus. C'est d'ailleurs très bien expliqué dans la section "Optimisation" de leur site, ce pour quoi on peut les féliciter.
    Le traditionnel topo sur la difficulté des statuts, vous commencez à avoir l'habitude :

     
    A part ça, comme sur Winamax il y a des freerolls mensuels que vous allez oublier tous les mois. Leur valeur est plus faible que sur Winamax (3000€ à ses partager pour les gros joueurs par exemple), mais sans doute comptent-ils également moins de joueurs réguliers, donc il est possible qu'en termes d'EV tout cela se compense.
    Et niveau promotions il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, mais j'ai trouvé des archives de courses antérieures, par exemple celle-ci qui avait eu lieu en début d'année : https://www.betclic.fr/poker/twister-race-cpok_twistrace
     
    Conclusion : Betclic est la bonne surprise de ce panel. Leur programme clame être "le programme fidélité le plus rentable du marché" et je ne suis pas loin d'être d'accord. Il impose de jongler malicieusement entre les bonus et le cash, mais c'est le genre d'optimisation qui me plait, et même l'absence de course au rake, a priori un point négatif, a des conséquences bénéfiques sur le field, nous y reviendrons.
     
    6) Unibet
     
    Comme pour Bwin, je ne savais pas en allant sur Unibet que je créais en vérité un doublon de mon compte Betclic, car les deux sites partagent le même réseau, à savoir iPoker. Ils sont donc fortement comparables et au vu des éloges que j'ai détaillé dans le paragraphe précédent, vous ne serez pas surpris d'apprendre que je préfère Betclic.
     
    Le système de rakeback d'Unibet est un mélange entre Betclic et Winamax. Comme Betclic, il possède 6 statuts mensuels et 5 statuts annuels, mais à l'instar de Winamax, il n'y a qu'un seul type de points, appelés Points Club.
    Les vitesses d'accumulation des points sont disponibles ici : https://www.unibet.fr/club/les-statuts-vip
    Et pour dépenser ses points, on peut acheter diverses choses, mais je vais partir sur le ticket de SnG à 100€ :

    Attention ! Comme vous le voyez sur la capture précédente et contrairement à tous ses concurrents, Unibet fait la distinction entre les "tournois programmés" et les "Sit & Go", ces derniers étant uniquement disponibles en version 100€ ou 200€ (cf boutique en ligne). Je n'ai pas testé, mais il semble donc impossible d'acheter un ticket pour un SnG à moins de 100€. Pour moi ce n'est pas un problème (what a brag) mais pour les joueurs à enjeux plus faibles, il faut en être conscient !
    On arrive alors à ces pourcentages :

     
    18% pour le statut annuel ultime, c'est méga-naze. Sauf que comme Betclic, Unibet propose également des bonus, à un taux plus intéressant :

     
    Et c'est là où les choses se compliquent. Car contrairement à Betclic où le prix d'un bonus était proportionnel au bonus acheté (16k pour 100€ , 1600 points pour 10€, etc), sur Unibet les prix sont dégressifs, et le dernier bonus est NETTEMENT plus avantageux que les autres. Donc à supposer que vous fassiez beaucoup de volume sur leur site, que vous ayez la patience d'économiser vos points ainsi que la bankroll pour supporter la variance sans avoir besoin de rakeback, vous pouvez arriver à ceci :

     
    C'est mieux bien sûr, mais rappelez-vous de Betclic : au meilleur statut de fidélité, on arrivait à 47% avec leurs bonus. Et je dis bien ici leurs bonus, au pluriel, car sur Betclic le bonus 10€ n'est pas moins intéressant que le 100€ (à part en termes de vitesse de clear, si j'ai bien compris). Unibet reste donc largement inférieur. Notons enfin l'existence de primes Cash, aux taux tout simplement affreux :

    Rappelez-vous, le Sit&Go à 100€ coûtait 6000 points... Il faut payer presque 40% en plus pour avoir la somme en Cash !
     
    On peut enfin s'intéresser à la difficulté de garder son statut :

     
    Rien de nouveau sous le soleil, c'est sensiblement comparable à Betclic, à ceci près que sur Unibet comme sur Winamax, il est plus difficile d'atteindre un statut que de le conserver, car le calcul se fait à partir des points post-multiplicateur.
    Je pourrais encore parler des freerolls (ils existent, et sont comparables à Betclic) ou des promotions temporaires (en ce moment, il y a justement une course sur leurs Spins, qui s'appellent les Twisters). Mais vous voyez déjà venir le verdict.
     
    Conclusion : L'offre d'Unibet n'est pas affreuse d'un point de vue absolu. Le souci est qu'ils partagent le réseau iPoker avec Betclic, et la comparaison directe leur est défavorable. Je ne vois donc que deux raisons d'y jouer : une promotion temporaire, comme la Twister Race qui a lieu en ce moment, ou bien un quota de rake à atteindre sur Spin Elite. En effet Unibet est l'un des deux sites (avec PartyPoker) dont le rake permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite. Je ne me permettrais pas de juger ce contenu mais s'il vous intéresse, le choix d'Unibet plutôt que de Betclic peut se justifier.
     
    7) PMU Poker
     
    Comme dit précédemment, je n'ai pas de compte sur PMU Poker donc je vais aller très vite. PMU Poker, tout comme Bwin, partage son pool de joueur avec PartyPoker.
    Côté rakeback, ils semblent avoir tout copié sur Party, jusqu'au nom des statuts, comme le confirme ce tableau trouvé sur leur site :

     
    Côté promotion je n'ai rien trouvé de dingue en Sit&Go, ils semblent axer leurs efforts sur les MTTs avec leur Team Pro dont fait partie l'inénarrable Johan Guilbert.
     
    Conclusion : Très similaire à PartyPoker, le choix de PMU peut se justifier si vous comptez jouer les MTTs qui leur sont propres (Le King, la Queen, le Jack) ou gagner des tickets sur le stream de Yoh_Viral.
    Update 13/10 : On m'a depuis informé du fait que les MTTs dont je parle sont en fait disponibles sur Party également, mais juste sous un autre nom. Néanmoins, PMU a annoncé des races sur les SNGs et contrairement à Party ils disposent d'un code couleur selon le multiplicateur atteint en Spin, ce qui méritait d'être signalé. C'est chose faite.
     
    8) Les graphes récapitulatifs
     
    D'abord un résumé du rakeback auquel vous pouvez vous attendre par volume de rake mensuel.
    J'ai pris les hypothèses suivantes pour faire ce graphe :
    5% ajoutés au rakeback de base Winamax à partir de Gold, et 10% à partir de Diamond 1 pour tenir compte du bonus propre à chaque niveau ainsi qu'à la participation à un challenge. Il est clairement possible de faire mieux, mais également moins bien si on dilapide trop ses efforts, donc ça me semble honnête ; Pas de prise en compte des freerolls pouvant être obtenus sur les différents sites ; 4% de rakeback pour Pokerstars car c'est un chiffre que j'avais vu flotter ici et là. Je suis prêt à changer d'avis si on m'apporte des éléments concrets ; Un mélange optimisé de dépenses entre Cash et Bonus pour Betclic et Unibet, en m'appuyant sur la répartition décrite sur leur site : https://www.betclic.fr/poker/optimisation-points-betclic-cpok_vip_5
    En abscisse, le rake mensuel, en ordonnée le rakeback obtenu. On voit bien sur la plupart des sites une forte pente entre 500 et 1000€ de rake mensuel, c'est le moment où on passe des statuts mensuels aux statuts annuels bien plus avantageux.
     
    Puis deux graphes indiquant le winrate nécessaire pour être un Breakeven Steven selon votre rake et votre rake back.
    La formule est la même dans les deux cas : Buy-in réel / Prizepool moyen.
    Pour le HU ça donne (1 - rake% x rakeback%) / (2 - 2 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 5% généralement appliquée en HU à hautes limites (on voit parfois un peu moins en hyper-turbo, du 4,5% par exemple)
     
    Et pour les Spins, on obtient (1 - rake% x rakeback%) / (3 - 3 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 7% qui, sauf erreur de ma part, est appliqué sur tous les sites et à la plupart des enjeux lorsqu'il s'agit des Spins. Mais attention au rake effectif supérieur à 7% engendré par la terrible ZONE MAMARAZZI... (on y vient)
     
    Pour finir, un convertisseur chipsEV/winrate basique mais efficace :

     
    L'intérêt de cette conversion est qu'en général les chipsEV convergent bien plus rapidement que le winrate (et en Spins, le winrate converge lui-même plus rapidement que les gains réels, car ces derniers sont soumis aux aléas des prizepools). Cela permet donc d'estimer son vrai winrate plus rapidement, donc de savoir en temps voulu si on est gagnant dans un nouveau format ou lors d'un shot à une limite supérieure.
    II) Le fonctionnement des Spins  
    Je dédie une section exclusive aux Spins car il est important de comprendre comment les prix sont répartis sur chacun des réseaux, tant cela aura une influence décisive sur votre winrate mais surtout votre variance.
     
    1) Winamax
     
    Je vais être clair, Winamax possède la PIRE structure de prix des spins du .fr . Dans une optique de faire rêver les joueurs récréatifs du million d'Euros qui leur tend les bras, ils ont créé une structure de prix extrêmement bancale et très difficilement battable. Illustration :

     
    Donc pour expliquer un peu ce que vous avez sous les yeux. A partir des probabilités de chaque multiplicateur, disponibles sur leur site (ici) on peut construire une grille qui illustre d'où viennent vos profits lorsque vous jouez un Expresso sur Winamax. On voit par exemple qu'un peut plus de la moitié des profits proviennent des multiplicateurs x2, qu'il ne faut donc pas négliger si vous voulez jouer ce format de façon régulière.
    Le problème arrive lorsqu'on s'intéresse aux gros prizepools. Ce sont eux qui font rêver, bien sûr, mais ce sont également eux qui sucent une partie de notre mise sans garantie de les voir tomber un jour. J'ai donc créé une zone, la zone Mamarazzi, qui regroupe les prix qui tombent moins d'une fois sur 1000, qui est pour moi la barrière où on ne peut pas être sûr d'atteindre le "long terme" et donc une répartition équitable de ces tables.
    Il se trouve que sur Winamax, ces tables totalisent à elles quatre 3,39% de l'EV totale d'un Expresso. Et c'est vrai quelle que soit la limite où vous jouez, car les probabilités de multiplicateurs sont les mêmes. Cela peut paraître peu mais c'est en fait assez conséquent pour des tables qu'on n'a aucune garantie de voir un jour. Et si on les retire de nos calculs, le rake passe de 7% à 10,15%. Battre un tel rake implique (sans rakeback bien sûr) un winrate de 37,10%, autrement dit un format quasiment imbattable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur Winamax rend le format quasi-impossible à battre sans les gros prizepools.
     
    2) PokerStars
     
    Je ne vais pas tout réexpliquer à chaque fois désormais, je vous mets simplement le tableau :

     
    Les probas de PS sont disponibles ici. A noter que leur site comporte une erreur, puisqu'il indique au 3ème plus gros prix que le 1er prend 8 000€ et que le 2eme et 3eme prennent 1000€ chacun. En réalité (en tout cas je l'espère) le premier prend 10 000€, sans quoi on n'arrive pas aux 7% de rake annoncés (de plus, ce ne serait pas cohérent avec le tableau précédent pour les plus petits spins).
    Résultat des courses : Même si vous n'êtes pas un chattard des prizepools, vous ne paierez que 8.2% de rake et vous aurez besoin de 36,31% de winrate pour sortir gagnant, ce qui est tout à fait faisable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur PokerStars est excellente et se prêterait parfaitement au grind... si seulement il y avait du rakeback.
     
    3) PartyPoker (et son réseau, dont Bwin et PMU)
     
    Contrairement à ses concurrents, le réseau Party ne propose pas (encore?) de Spins à 100€. L'analyse a donc été faite sur les Spins à 50€, mais les pourcentages de rake effectif et de winrate sont évidemment comparables.

    Les probas de Party sont disponibles ici. Une zone Mamarazzi à moins de 1% de l'EV totale, c'est le paradis des grinders qui n'ont besoin que d'un winrate de 36,04% pour être gagnants sans les gros prizepools.
     
    Conclusion : La répartition de PartyPoker est juste parfaite pour les joueurs réguliers. Quel dommage qu'ils ne proposent pas de Spins à 100€ !
     
    4) Réseau iPoker (dont Betclic, Unibet)
     
    Même s'ils tournent peu, ces sites disposent de Spins à 100€, que nous allons regarder de plus près :
     

     
    J'ai découvert quelque chose en faisant ce thread, c'est que Betclic & compagnie ont changé la répartition des prix de leurs Spins, et ça a eu lieu super récemment car la semaine dernière j'en ai joué et il n'y avait pas cet étonnant multiplicateur x3. J'ai même cru à une erreur sur le site de Betclic (ici) avec des valeurs obsolètes, mais celui d'Unibet (ici, onglet Règlement) les a confirmées en précisant qu'elles furent mises à jour le 9 octobre, c'est à dire ce lundi.
     
    Dans les faits, leur répartition est malheureusement très portée sur la chance, avec une zone Mamarazzi de plus de 3% et un winrate nécessaire pour s'imposer qui frôle les 37%. Ils ont clairement joué le côté psychologique de limiter le nombre de x2 en créant ces x3, mais leurs gros prix prennent trop de place dans la structure et c'est bien dommage. Pour information, leur ancienne répartition (que j'avais stockée) était similaire bien qu'un poil meilleure, avec une zone M de 2,89%.
     
    Conclusion : Une répartition presque aussi mauvaise que celle de Winamax...
    Update : En réalité pas tant que ça, disons plutôt à mi-chemin entre PartyPoker et Winamax. Cf la discussion très intéressante en page 4 du thread.
     
    Voilà pour les répartitions des prix, et si vous prenez un peu de recul vous comprenez désormais ce diagramme de Venn posté dans la FAQ de mon stream sur Twitch :

    Betclic et Unibet sont eux dans la zone jaune.
     
    5) Les graphes récapitulatifs
     
    Voici quelques graphes de répartition du rake entre les joueurs. Ils furent élaborés en page 4, je vous invite à lire la discussion et notamment les posts de @Padqui furent très instructifs également.
    Ces quelques distributions furent calculées sur 500 runs de 2000 games :
    Winamax :

     
    PokerStars :

     
    PartyPoker :

     
    iPoker :

    III) Le traffic  
    On entre maintenant dans la partie subjective de mon analyse, par conséquent je vais aller beaucoup plus vite car d'une part je ne dispose pas d'éléments factuels pour étayer mes propos, et d'autre part ce que je vais dire ne vaut que pour les hautes limites. Il va sans dire par exemple que si vous jouez des Spins à 2€, vous n'aurez aucun souci pour trouver des games sur n'importe quelle plate-forme à toute heure du jour ou de la nuit. Petite remarque : Je suis globalement d'accord avec ce que raconte PokerScout, qui était considéré comme fiable à mon époque et semble toujours l'être.
     
    1) Winamax
     
    Traffic en HU 100€+ : Excellent.
    Traffic en Spins (Expressos) 100€ : Excellent.
     
    Conclusion : Le meilleur pour faire du volume.
     
    2) PokerStars
     
    Traffic en HU 100€+ : Moyen.
    Traffic en Spins 100€ : Bon.
     
    Conclusion : Un bon choix pour les spins... Mais pourquoi y faire du volume avec un rakeback sous la forme de coffres à la con ?
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Traffic en HU 100€+ : Médiocre.
    Traffic en Spins (JAQKpot) 100€ : Inexistant (littéralement, puisqu'ils n'existent pas).
    Traffic en Spins (JAQKpot) 50€ : Bon.
     
    Conclusion : Pas terrible, mais je serais curieux de voir ce que donneraient les 100€, car même en jouer peu serait intéressant vu leur rakeback et leur répartition des prix.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Traffic en HU 100€+ : Affreux.
    Traffic en Spins (Twisters) 100€ : Médiocre.
     
    Conclusion : Vraiment le pire des réseaux en termes de traffic.
    IV) Le field  
    Quelques constatations personnelles sur le niveau du field. A nouveau je ne vais pas m'étendre car c'est subjectif, et je vous invite à vous faire votre propre opinion.
     
    1) Winamax
     
    Field en HU 100€+ : Ultra-tough, bourré des regs qui jouent GTO.
    Field en Spins (Expressos) 100€ : Ultra-chiant, bourré de 10-tableurs qui jouent l'escargot.
     
    Conclusion : On arrive ici au point noir soulevé précédemment, lorsque je parlais de la contrepartie des choix de Winamax en termes de rakeback. Leur field en HU est ultra-tough et ça c'est grâce à leur traffic donc rien à reprocher à Winamax là-dessus. Il y a beaucoup de joueurs récréatifs attirés par leur notoriété, et donc une bataille féroce pour être celui qui les jouera. Par contre en Expresso, il y a un véritable souci. La combinaison de la course au volume générée par les challenge Winamax et d'une timebank surréaliste pour des tournois hyperturbos (même les joueurs sitout mettent 5 secondes avant de fold !!!) a créé un écosystème rempli de joueurs présent sur 8 à 10 tables à la fois (Twopandas en est le plus visible, mais il est loin d'être le seul !). C'est une horreur de jouer avec eux car chaque décision leur prend minimum 30 secondes, et je suis persuadé que cela fait fuir une partie des récréatifs qui voudraient juste jouer au loto et sont contraints de regarder un pauvre type mettre une minute à limper son J3o en SB, puis une minute de plus pour le coucher sur la relance de BB.
     
    2) PokerStars
     
    Field en HU 100€+ : Trop peu joué pour me prononcer, semble assez soft.
    Field en Spins 100€ : Moyen.
     
    Conclusion : J'ai peu joué sur Stars, mais je n'ai été impressionné par personne. Il faut dire qu'avec leur politique désastreuse en termes de rakeback, les bons joueurs réguliers ont du migrer en masse.
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Field en HU 100€+ : Moyen.
    Field en Spins (JAQKpot) 50€ : Moyen voire tough pour du 50€.
     
    Conclusion : Il y a quelques bons joueurs sur Party, surtout en Spins où l'afflux de regfishs issus de Spin Elite se fait clairement sentir. Ils n'ont aucune leak preflop car ils suivent religieusement le tableau concocté par leurs maîtres à penser, puis ils jouent fit or fold postflop avec un niveau de réflexion proche du poisson rouge. Le problème est que dans un format aussi short, le fait de jouer correctement preflop est très important et couplé à la bonne répartition des prix sur Party, ils ont très vite monté les échelons sans que leur niveau de jeu postflop ne suive la cadence.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Field en HU 100€+ : Soft.
    Field en Spins (Twisters) 100€ : Soft.
     
    Conclusion : Il n'y a aucun joueur régulier sur ces sites. C'est somme toute logique car il n'y a pas de traffic, mais du coup les rares parties qui se lancent sont extrêmement faciles. Pour vous donner une idée, c'est le seul réseau où je vois régulièrement des relances à 3BB au bouton, que ce soit en HU ou en Spins.
    V) Le software  
    Quelques mots sur les points forts et les points faibles des différents softwares. A nouveau je parle d'un ressenti subjectif donc vous êtes libres d'en avoir un différent.
     
    1) Winamax
     
    Les + : Le soft est smooth, il a beaucoup progressé depuis mon départ notamment en termes de fiabilité. Je n'ai plus de crash ou de déconnexions intempestives comme je pouvais avoir à l'époque. Beaucoup d'éléments sont personnalisables, les notes sont agréables à utiliser, les tables hautement customisables  tout comme les tailles de mises. Les tailles de tapis affichées en BB c'est de l'or en barre pour multitabler, ça permet même de relancer des Expressos quand avec des blindes désynchronisées. On peut même allumer la radio du Go Fast pour grinder en musique, franchement c'est du beau boulot. Les - : Une timebank beaucoup beaucoup trop longue en hyper-turbo, et c'est un vrai problème. Un chat général qu'il faut désactiver à chaque connexion, tout comme le Winachat et la Multiplex Radio.  
    Conclusion : Du tout bon.
     
    2) PokerStars
     
    Les + : Le soft a très peu changé en 5 ans, à part l'apparition du pendant sportif BetStars et la suppression de la barre magique vers Supernova... Ça va donc plutôt dans le mauvais sens, mais comme c'était excellent à l'époque il y a de la marge avant que ça ne devienne mauvais. Les - : Ces put**ns de coffres à la noix qui me tiltent comme c'est pas permis. Ah et aussi certains bruitages que j'ai dû désactiver car ils me tapaient sur les nerfs, là où Winamax est personnellement plus agréable. Leur nouvelle gamme de sons "beta" me semble un peu meilleure, mais ce n'est pas flagrant.  
    Conclusion : Ils ont perdu leur programme de fidélité mais leur soft reste un modèle du genre, hérité de leur âge d'or (d'ailleurs ils n'ont pratiquement rien changé, et c'est tant mieux).
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Les + : Euh... Je cherche encore... Ah si, une timebank très rapide ! Ca c'est agréable, on peut 2-tabler sans avoir l'impression de passer son temps à attendre, car ça joue vite. Et puis aussi cette fonctionnalité incroyable, la fameuse "Alerte partie serrée". Franchement, quel autre soft peut se targuer d'une telle fonctionnalité, un véritable miracle issu de Google Traduction sans aucun doute :
    Les - : Tout est affreux dans ce soft, je pourrais en parler pendant des heures (et d'ailleurs je l'ai parfois fait en stream, pardon aux viewers !). Les 3 pires offenses : l'absence de code couleur par multiplicateur dans les Spins, l'impossibilité de mettre les tables en mosaïque tant que le prizepool n'a pas été tiré, et le calvaire que constitue la prise de note à cause des tables qui reprennent sans cesse le focus (et l'absence d'une fenêtre détachable dédiée exclusivement aux notes, comme sur Wina et PS). J'ai aussi vu des Prizepools à 0€ et des catégories de tournois qui disparaissaient : la semaine dernière par exemple, plus de HU à 200€ , c'était 100€ max, et depuis ils sont revenus. Pourquoi ? Comment ? Mystère... Ah et puis ce côté réseau social qu'ils essayent de nous enfoncer dans la gorge avec les "amis" et une timeline facebookienne ridicule ! Bref, n'en jetez plus, la coupe est pleine.
    A quoi je pense ? A l’infamie de votre soft, pour commencer. Au passage, notez le "un réalisation" bien propre...
     
    Conclusion : Une calamité, à un point réellement tiltant. Il ne faut pas être nerveux quand on joue sur Party, car le soft va tout faire pour vous rendre fou. D'ailleurs pour la blague, je trouve Bwin encore pire que Party, la faute à un code couleur presque entièrement noir pas vraiment agréable (et pourtant j'aime le "mode nuit" dans beaucoup d'interfaces online).
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Les + : Pas grand chose, mais on peut faire adopter une expression à notre avatar, comme sur Full Tilt à l'époque. Surpris, énervé, content... Il y a sans doute un potentiel de Tilt Equity pour qui s'en donne la peine. Les - : Pas grand chose non plus. La prise de notes est pénible à cause de problème de focus, comme sur Party. Et c'est un détail mais je trouve les tailles des mises trop petites à l'écran. Au final on a quelque chose de ce genre :
    Je ne sais pas vous, mais je trouve ce "€0.30" vraiment super petit alors que l'information est essentielle.
     
    Conclusion : Meh. Ça fait le job même si c'est pas génial. De toute façon vu le traffic limité, je ne me retrouve jamais à jouer 10 tables sur iPoker, donc les petits défauts sont moins gênants.
    VI) Miscellanées  
    Vous avez remarqué que je n'ai parlé ni de cash game ni de MTT. La raison est simple, ces formats sont le Diable en personne.
     
    Bon, d'accord, je vais développer un peu, de toute façon c'est foutu pour ma nuit. Les MTTs, tout d'abord, eh bien ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Dans un sens c'est dommage car avec mon habitude de faire de longues sessions, ce serait sans doute très profitable d'avoir un MTT ou deux qui tournent en fond. Et je ne pense clairement pas être perdant sur le format, tant que je ne m'aventure pas dans des tournois à énormes buy-ins. J'ai quelques notions d'ICM et les concepts de steal et de resteal ne me sont pas étrangers. Enfin je pense sincèrement que les MTTs sont l'avenir du poker, le seul format qui survivra au passage du temps car même quand les robots auront tout envahi, l'aspect loterie et le rêve du "one time" continueront d'attirer les récréatifs (sans compter que le jeu GTO n'a aucune assurance d'être gagnant à une table de plus de 2 joueurs).
     
    Malgré tout cela, le peu de respect que j'ai pour ma santé mentale m'impose d'aviter les MTTs comme la peste. Tout y est réuni pour me détruire psychologiquement :
    Une variance irréelle : Quand on est habitué au grind hyper-lisse des HUSnG (le format avec le minimum de variance, comme expliqué plus tôt), on compose très difficilement avec les swings du poker de tournoi. Un rythme de jeu soporifique : il n'y a franchement rien de plus insupportable que le rythme d'un MTT, où chaque décision preflop semble être prise à l'agonie par l'ensemble de la table alors même que l'ICM dicte de jouer QQ+ et rien d'autre. Alors certes il y a des remèdes à cela, on peut toujours multitabler ou multitasker, et il existe des tournois 6-max voire 4-max où l'action est plus rapide. Mais même dans ces derniers, lorsqu'un palier de prix est à l'horizon mais pas suffisamment proche pour lancer le jeu main-par-main, on peut être sûr que les tank-folds vont revenir. Un différentiel de bonheur très mauvais : ce point est plus subjectif, mais je sais qu'il est partagé par beaucoup de monde. L'immense majorité des éliminations d'un MTT sont très douloureuses à vivre. Je dirais qu'il y a seulement 2 moyens de sortir heureux d'un tournoi de poker : Le gagner, ou gratter un payout inespéré, genre passer la bulle avec 2BB et sauter juste après. Par conséquent, plus de 90% du temps je vais rester avec un goût amer en bouche et ruminer les mains décisives au lieu de passer à autre chose.
    Sous la touffe de cheveux, c'est moi à Riga, lors de mon premier tournoi live où j'avais particulièrement mal vécu ma sortie. J'y étais allé avec mon meilleur ami la fleur au fusil prêt à bust au jour 1 et découvrir la ville, au final j'ai fini dans les places payées mais dévasté de mon élimination.
     
    Voilà pourquoi en dehors de quelques turbos pour rigoler et de quelques tournois shootout de HU, je ne m'aventure guère sur ce terrain.
     
    Ensuite pour ce qui est du cash game, c'est cette fois-ci le peu de respect que j'ai pour ma bankroll qui me fait éviter cette discipline.
    Déjà j'y suis moins bon, c'est une évidence. Je le dis humblement, je pense sincèrement être perdant en NL50 6-max à l'heure actuelle. Au mieux du mieux il est possible que je sois breakeven, et que je commence à perdre en NL100. Je n'ai tout simplement pas la discipline de jouer aussi peu de mains preflop et de fold des top paires ensuite. De plus, le niveau général a clairement progressé en cash game, et déjà en 2011 j'étais moyen, alors imaginez maintenant ! Alors oui je pourrais apprendre, mais franchement quel intérêt ? On ne peut pas tout maîtriser dans la vie, et il me faudrait jouer des heures et des heures à un jeu qui ne m'intéresse pas pour des enjeux faibles comparés au reste. Le zoom m'avait beaucoup plu lors de son apparition et j'envisageais alors de m'y mettre sérieusement, mais le traffic en .fr y est si mince...
     
    Il y aurait bien le cash game HU, où je pourrais en théorie être tout à fait compétent. Et là c'est un autre problème psychologique qui m'empêche de m'y adonner : j'ai énormément de mal à composer avec la pression que met le rake en cash game HU. J'ai une conscience très aigüe du winrate nécessaire pour battre le prélèvement du site, et elle me conduit très souvent à faire n'importe quoi (le cas typique étant une grosse fréquence de 3-bet et de 4-bet pour éviter le rake, ce dernier n'était prélevé que postflop).
     
    Et puis de toute façon il y a le souci du "all time high" dont j'ai parlé précédemment. Je n'ai jamais fait les comptes mais je suis quasiment sûr que j'ai perdu des milliers d'Euros en cash game PLO face à Renaud123 et d'autres pointures sur PS.fr. Pourquoi avoir affronté ces joueurs alors que je savais pertinemment ne pas être à leur niveau? Tout simplement car lorsque ma bankroll n'était pas à son "sommet" de la journée, et n'ayant plus d'action en HUSnG, je venais les défier pour ce qui se rapprochait le plus de "flips" sans en être vraiment.
     
    Reste une dernière chose, propre à Winamax : Les tables de Short Track. Là on est clairement dans mon domaine, et là présence de très bons joueurs de HUSnG indiquent que le rake y est battable, car ces joueurs n'y vont pas pour la beauté du geste et la jolie couleur bleue avec les traces de patins en fond. Le problème ici c'est la variance. Elle est gigantesque et très dure à quantifier, car contrairement à un HUSnG où on joue un buy-in fixe, les stacks vont souvent s'envoler pour avoir bien plus en jeu que le buy-in de 5BB. Et c'est très difficile de s'astreindre à se lever dès que le stack effectif dépasse un certain montant, surtout quand le joueur en face a prouvé son incompétence et que celle-ci se manifestera davantage à 20BB de profondeur qu'à 5. Tout ça pour dire que j'étudie le format, je pense qu'il est intéressant et battable sur le long terme, mais avec une bankroll nettement plus imposante que celle nécessaire pour jouer en Sit&Go.

    N'empêche que ce bleu, c'est presque envoûtant... Impossible de ne pas recaver quand on se fait déstacker pour la 10ème fois d'affilée par un joueur avec l'icône téléphone synonyme de non-GTO...
     
    Ah, allez, une dernière chose, les HUSnG et les Spins en PLO. Au départ je ne les pensais pas battables à cause des faibles écarts d'équité entre les mains. Mais quand le field fait des moves de ce genre...

     
    ...Disons qu'il y a la place pour être gagnant.
     
    VII) Le bilan  

     
    Voilà, c'est fini... C'était peut-être moins lyrique que les posts précédents mais j'espère que vous avez appris une chose ou deux. De plus ça me donne quelque chose que je peux linker sur mon stream ou ailleurs quand on me pose des questions, et à partir de maintenant on va pouvoir véritablement parler poker. Je file donner quelques cours et j'attends vos réactions sur les nombreuses erreurs qui émaillent ce document (56 pages sur Word n'empêche), j'en suis sûr.
  15. Like
    Ragnarok1er got a reaction from ValouPitchou' in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 1 : Guess who's back ?
     
    Hey,
    ça faisait longtemps, non ?
    Aparté : Ce post contient un certain pourcentage de racontage de vie. Vous êtes donc autorisés au même pourcentage de battage de couilles, mais je trouve le format "thread continu" (sur le modèle de ceux d'Artplay) plus propice à l'échange qu'un blog ne pourrait l'être.
    I) Où étais-je passé ?  
    Ma dernière période d'activité sur le CP remonte à 2015, mais elle n'a duré qu'un mois et je compte rester davantage cette fois-ci. En réalité mes dernières grosses sessions à hautes limites datent de 2011, lors du rush pour passer Supernova Elite sur le .fr. Ensuite, au risque d'en décevoir certains, je n'ai pas changé de pseudo, je n'ai pas gagné des millions sur le .com, j'ai seulement au très mal au ventre et j'ai joué à Starcraft.

    Le run héroïque, SNE en 6 mois
    Il se trouve que depuis 2006 environ, je suis atteint d'un truc pas très cool qui s'appelle la maladie de Crohn. En gros mon système immunitaire est tellement vénère qu'il attaque mon intestin si je mange des légumes car il ne veut que des Chocapic (et il a bien raison !). Et si les premières années ont été plutôt tranquilles, la situation s'est compliquée au fil du temps. J'ai donc arrêté le poker car je n'estimais plus être capable d'encaisser le stress des parties ni de jouer à mon meilleur niveau avec les douleurs récurrentes dont je souffrais.

    Autoportrait
    Je suis revenu en Alsace, j'ai acheté mon appartement et j'ai trouvé d'autres occupations moins coûteuses lorsque j'allais mal. Ce fut Starcraft II au début, puis League of Legends, Hearthstone, The Witcher, et puis quelques trucs qui ne nécessitent pas d'écran aussi : du piano, du tennis, des bons bouquins et des jeux de société. Mais fin 2016 j'ai connu une crise sans précédent qui a abouti à 12 kilos perdus et 6 mois d'hospitalisation pour rattraper le coup. Désormais ça va beaucoup mieux et, pour faire simple, vu qu'ils ont coupé la partie malade de mon système digestif, j'ai quelques années sans douleur devant moi.

    Par contre à LoL, je suis un vulgaire Plat 4
     
    II) Pourquoi revenir ?  
    Parce qu'ils m'ont tout volé ! Mes miles, mes expressions, et même mon pseudo !

    Pirates !
    Plus sérieusement, j'ai toujours gardé le poker dans un coin de ma tête, au point de tenter de temps à autres des retours qui ont toujours été rapidement avortés par mon incapacité à enchaîner les longues sessions. Or comme beaucoup de gens qui me liront, je ne peux pas faire les choses à moitié et si je voulais m'y remettre, il fallait que ce soit à hautes limites de façon sérieuse, et pas en NL10 pour le fun. Je suivais donc l'actualité du coin de l'oeil et mon fil twitter a toujours comporté pas mal de joueurs, qui d'ailleurs se sont mis à parler de moins en moins de poker et de plus en plus de cryptos, mais c'est un autre sujet. Il n'est pas impossible que j'aie été perdant sur ces années, mais j'en doute car j'ai eu la bonne idée de jouer un expresso à 50k. J'ai fini 2ème sur un malheureux 70/30 perdu mais les 6k€ obtenus doivent tout de même faire pencher la balance du côté positif. Bref, comme dirait @guignollors d'un duel épique en HU PLO :

    Quoi qu'il en soit, vers le mois d'août, mon bon ami @Bergi a partagé avec moi une vidéo qui vantait les mérites de la structure de prix de Partypoker sur leurs Spins. Je suis donc revenu et immédiatement, non seulement j'ai run comme Jésus (ce qui aide beaucoup) mais je me suis senti à l'aise et j'ai vu beaucoup d'erreurs alors que je pensais que depuis le temps ces formats étaient devenus infestés de robots. En parallèle à cela, mon grand-père s'est éteint et a laissé ma grand-mère dont je suis très proche (car elle m'a accueilli et élevé lorsque j'avais 7 ans) avec un prêt à rembourser sur le dos, la faute à des assurances qui ne couvraient pas ce qu'ils croyaient. Et pour finir, si l'idée d'investir dans les cryptos était jusque là restée lettre morte, elle m'offrait un but à atteindre une fois le prêt remboursé. J'ai donc repris le grind avec un certain succès mais surtout une grande envie et un grand plaisir.
    La vidéo en question
     
    III) Quel est le plan, du coup ?  
    Le plan est donc simple. Jouer, beaucoup jouer, et partager ici des spots qui me semblent dignes d'intérêt car comme le disait si bien Galfond dans ce tweet semi-cryptique, on progresse bien plus vite à plusieurs. Et même si personne ne me répond, je suis sûr que le fait de verbaliser mes interrogations me fera progresser. Après tout je suis prof et je sais bien que lorsqu'un élève pose une question de façon claire, le plus dur est déjà fait. Vous êtes donc libres de réagir sur tout et n'importe quoi, SAUF sur un point qui me fait tilter de façon déraisonnable : l'état de ma bankroll.

    Déjà je considère que c'est privé, et ensuite je ne vais pas vous détailler ma situation financière mais globalement je suis quelqu'un de très frugal. Je ne pars pas en vacances (je déteste ça), je n'ai pas de voiture et j'ai acheté mon appartement. Mon plus gros spot de dépenses doit être les livres que j'achète à tour de bras, et les soldes sur Steam comme tout bon pigeon amateur de jeux vidéos. Du coup, même si le salaire d'un prof n'est pas mirobolant, pendant toutes ces années ma bankroll a plutôt grandi, et comme mon salaire tombera tous les mois, je n'ai pas de pression financière à réaliser des bons résultats urgemment. Après quelques semaines de spins et d'étude intensive du jeu grâce à la grande révolution des solveurs, j'ai donc directement repris aux plus hautes limites. Malheureusement je suis pour l'instant trop short pour rentrer dans des énormes regwars et j'ai run comme un absolu singe sur 2 des 3 shots que j'ai pris aux HU500.

    Les résultats des affreux runs 1 et 3. Heureusement le Bitcoin remonte en même temps, ça compense un peu

    Bref j'ai joué, j'ai perdu, ça arrive. C'est vraiment dommage car si c'était passé j'aurais pu commencer à batailler des regs dont j'ai pu percevoir des leaks infimes (à peine suffisante pour battre le rake, disons, ce qui suffira à les faire fuir et à m'octroyer des spots de "sit first"). Mais ce n'est pas passé, et j'en prends acte. Je n'ai jamais été quelqu'un qui avait peur de me broke pour prendre des shots que j'estime EV+. Je pense être lucide sur mon niveau, d'ailleurs j'admets sans peine que dans le 2ème duel (celui où j'ai "bien" run) je me suis fait outplay. Je vois ça comme un apprentissage accéléré car mon adversaire a utilisé des sizings de C-bet et des spots de reprise de lead très intéressants dont je me resservirai sans doute à l'avenir.

    2017 : Les solveurs apportent la triste nouvelle : il fallait bet avec toutes nos mains comme des purs singes !
    Je n'ouvre donc pas ce thread pour me discipliner ou tenir des objectifs de volume et de stakes. Je vais continuer à prendre des shots et je brokerai sans doute plein de comptes dans les prochains mois. Par conséquent inutile d'aborder davantage ce sujet à moins de vouloir être ignorés, les nits de la bankroll ça a tendance à m'énerver, surtout qu'ils se basent généralement sur l'idée que les sit-and-go HU sont une discipline avec une énorme variance, ce qui est on ne peut plus faux. C'est en réalité tout l'inverse : la variante de poker avec le moins de variance (ce qui rend les runs mentionnés ci-dessus d'autant plus sicks), littéralement autant que le paradis des nits et des robots chinois, à savoir les Double or Nothing.
    Et quand bien même je finirais par broke tous mes comptes, j'ai commencé par les freerolls, je finirai en freeroll. Dommage qu'ils n'aient plus leurs noms d'oiseaux, c'était la belle époque

    Mais ne comptez pas là-dessus !
     
     
    PS : Je dois filer, je reviens ce soir avec mes axes de progressions escomptés.
     
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    Ragnarok1er got a reaction from ValouPitchou' in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 1 : Guess who's back ?
     
    Hey,
    ça faisait longtemps, non ?
    Aparté : Ce post contient un certain pourcentage de racontage de vie. Vous êtes donc autorisés au même pourcentage de battage de couilles, mais je trouve le format "thread continu" (sur le modèle de ceux d'Artplay) plus propice à l'échange qu'un blog ne pourrait l'être.
    I) Où étais-je passé ?  
    Ma dernière période d'activité sur le CP remonte à 2015, mais elle n'a duré qu'un mois et je compte rester davantage cette fois-ci. En réalité mes dernières grosses sessions à hautes limites datent de 2011, lors du rush pour passer Supernova Elite sur le .fr. Ensuite, au risque d'en décevoir certains, je n'ai pas changé de pseudo, je n'ai pas gagné des millions sur le .com, j'ai seulement au très mal au ventre et j'ai joué à Starcraft.

    Le run héroïque, SNE en 6 mois
    Il se trouve que depuis 2006 environ, je suis atteint d'un truc pas très cool qui s'appelle la maladie de Crohn. En gros mon système immunitaire est tellement vénère qu'il attaque mon intestin si je mange des légumes car il ne veut que des Chocapic (et il a bien raison !). Et si les premières années ont été plutôt tranquilles, la situation s'est compliquée au fil du temps. J'ai donc arrêté le poker car je n'estimais plus être capable d'encaisser le stress des parties ni de jouer à mon meilleur niveau avec les douleurs récurrentes dont je souffrais.

    Autoportrait
    Je suis revenu en Alsace, j'ai acheté mon appartement et j'ai trouvé d'autres occupations moins coûteuses lorsque j'allais mal. Ce fut Starcraft II au début, puis League of Legends, Hearthstone, The Witcher, et puis quelques trucs qui ne nécessitent pas d'écran aussi : du piano, du tennis, des bons bouquins et des jeux de société. Mais fin 2016 j'ai connu une crise sans précédent qui a abouti à 12 kilos perdus et 6 mois d'hospitalisation pour rattraper le coup. Désormais ça va beaucoup mieux et, pour faire simple, vu qu'ils ont coupé la partie malade de mon système digestif, j'ai quelques années sans douleur devant moi.

    Par contre à LoL, je suis un vulgaire Plat 4
     
    II) Pourquoi revenir ?  
    Parce qu'ils m'ont tout volé ! Mes miles, mes expressions, et même mon pseudo !

    Pirates !
    Plus sérieusement, j'ai toujours gardé le poker dans un coin de ma tête, au point de tenter de temps à autres des retours qui ont toujours été rapidement avortés par mon incapacité à enchaîner les longues sessions. Or comme beaucoup de gens qui me liront, je ne peux pas faire les choses à moitié et si je voulais m'y remettre, il fallait que ce soit à hautes limites de façon sérieuse, et pas en NL10 pour le fun. Je suivais donc l'actualité du coin de l'oeil et mon fil twitter a toujours comporté pas mal de joueurs, qui d'ailleurs se sont mis à parler de moins en moins de poker et de plus en plus de cryptos, mais c'est un autre sujet. Il n'est pas impossible que j'aie été perdant sur ces années, mais j'en doute car j'ai eu la bonne idée de jouer un expresso à 50k. J'ai fini 2ème sur un malheureux 70/30 perdu mais les 6k€ obtenus doivent tout de même faire pencher la balance du côté positif. Bref, comme dirait @guignollors d'un duel épique en HU PLO :

    Quoi qu'il en soit, vers le mois d'août, mon bon ami @Bergi a partagé avec moi une vidéo qui vantait les mérites de la structure de prix de Partypoker sur leurs Spins. Je suis donc revenu et immédiatement, non seulement j'ai run comme Jésus (ce qui aide beaucoup) mais je me suis senti à l'aise et j'ai vu beaucoup d'erreurs alors que je pensais que depuis le temps ces formats étaient devenus infestés de robots. En parallèle à cela, mon grand-père s'est éteint et a laissé ma grand-mère dont je suis très proche (car elle m'a accueilli et élevé lorsque j'avais 7 ans) avec un prêt à rembourser sur le dos, la faute à des assurances qui ne couvraient pas ce qu'ils croyaient. Et pour finir, si l'idée d'investir dans les cryptos était jusque là restée lettre morte, elle m'offrait un but à atteindre une fois le prêt remboursé. J'ai donc repris le grind avec un certain succès mais surtout une grande envie et un grand plaisir.
    La vidéo en question
     
    III) Quel est le plan, du coup ?  
    Le plan est donc simple. Jouer, beaucoup jouer, et partager ici des spots qui me semblent dignes d'intérêt car comme le disait si bien Galfond dans ce tweet semi-cryptique, on progresse bien plus vite à plusieurs. Et même si personne ne me répond, je suis sûr que le fait de verbaliser mes interrogations me fera progresser. Après tout je suis prof et je sais bien que lorsqu'un élève pose une question de façon claire, le plus dur est déjà fait. Vous êtes donc libres de réagir sur tout et n'importe quoi, SAUF sur un point qui me fait tilter de façon déraisonnable : l'état de ma bankroll.

    Déjà je considère que c'est privé, et ensuite je ne vais pas vous détailler ma situation financière mais globalement je suis quelqu'un de très frugal. Je ne pars pas en vacances (je déteste ça), je n'ai pas de voiture et j'ai acheté mon appartement. Mon plus gros spot de dépenses doit être les livres que j'achète à tour de bras, et les soldes sur Steam comme tout bon pigeon amateur de jeux vidéos. Du coup, même si le salaire d'un prof n'est pas mirobolant, pendant toutes ces années ma bankroll a plutôt grandi, et comme mon salaire tombera tous les mois, je n'ai pas de pression financière à réaliser des bons résultats urgemment. Après quelques semaines de spins et d'étude intensive du jeu grâce à la grande révolution des solveurs, j'ai donc directement repris aux plus hautes limites. Malheureusement je suis pour l'instant trop short pour rentrer dans des énormes regwars et j'ai run comme un absolu singe sur 2 des 3 shots que j'ai pris aux HU500.

    Les résultats des affreux runs 1 et 3. Heureusement le Bitcoin remonte en même temps, ça compense un peu

    Bref j'ai joué, j'ai perdu, ça arrive. C'est vraiment dommage car si c'était passé j'aurais pu commencer à batailler des regs dont j'ai pu percevoir des leaks infimes (à peine suffisante pour battre le rake, disons, ce qui suffira à les faire fuir et à m'octroyer des spots de "sit first"). Mais ce n'est pas passé, et j'en prends acte. Je n'ai jamais été quelqu'un qui avait peur de me broke pour prendre des shots que j'estime EV+. Je pense être lucide sur mon niveau, d'ailleurs j'admets sans peine que dans le 2ème duel (celui où j'ai "bien" run) je me suis fait outplay. Je vois ça comme un apprentissage accéléré car mon adversaire a utilisé des sizings de C-bet et des spots de reprise de lead très intéressants dont je me resservirai sans doute à l'avenir.

    2017 : Les solveurs apportent la triste nouvelle : il fallait bet avec toutes nos mains comme des purs singes !
    Je n'ouvre donc pas ce thread pour me discipliner ou tenir des objectifs de volume et de stakes. Je vais continuer à prendre des shots et je brokerai sans doute plein de comptes dans les prochains mois. Par conséquent inutile d'aborder davantage ce sujet à moins de vouloir être ignorés, les nits de la bankroll ça a tendance à m'énerver, surtout qu'ils se basent généralement sur l'idée que les sit-and-go HU sont une discipline avec une énorme variance, ce qui est on ne peut plus faux. C'est en réalité tout l'inverse : la variante de poker avec le moins de variance (ce qui rend les runs mentionnés ci-dessus d'autant plus sicks), littéralement autant que le paradis des nits et des robots chinois, à savoir les Double or Nothing.
    Et quand bien même je finirais par broke tous mes comptes, j'ai commencé par les freerolls, je finirai en freeroll. Dommage qu'ils n'aient plus leurs noms d'oiseaux, c'était la belle époque

    Mais ne comptez pas là-dessus !
     
     
    PS : Je dois filer, je reviens ce soir avec mes axes de progressions escomptés.
     
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    Ragnarok1er got a reaction from leretourduretard in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 2 : Où Progresser ?
     
    Alors il est maintenant temps de rentrer dans le vif du sujet et je vais commencer par parler de mes axes de progression.
    I) Preflop  
    Eh oui ça paraît fou à dire mais on est en 2017 et j'ai encore des leaks preflop. Globalement elles se divisent en 2 catégories :
    1) Une absence de shove avec des mains marginales
    Alors cette leak est un peu bizarre car elle est très facile à corriger, et surtout en général j'aime bien shove preflop comme un singe. J'étais un des premiers à open shove des mains comme A4o 15BB deep en 2009/2010 (sur Betsafe, à l'époque) sans me douter que le GTO me donnerait raison 5 ans plus tard. Cela m'a valu des insultes en rafale de "bingo player" et autres "all in monkey" là où mes adversaires adeptes du "bô jeu" se contentaient de raise à 3BB comme dans les livres, pour se trouver bien embêtés après un call quand venait le flop J74. Eh bien malgré cette affection naturelle pour le tapis preflop, qu'on retrouve aussi dans mes vidéos de l'époque que @Benjoa eu la gentillesse de citer, je me retrouve souvent à oublier que je peux shove certaines mains. C'est particulièrement vrai après un limp avec des connecteurs suités. Pour donner un exemple concret : 18BB deep, SB limpe son bouton. J'ai 86 suité. Le GTO dit de shove, mais moi je n'y pense même pas et je check.

    BB vs limp, 18BB deep. En rouge, la zone de shove que j'oublie fréquemment.
    Là où c'est particulièrement désastreux c'est qu'une leak que j'ai constatée chez 90% des regs est de ne pas call assez light sur les shoves après un limp, en particulier avec des mains comme JTs. Je ne sais pas s'ils sont au courant qu'ils devraient le faire, mais je ne me suis jamais fait snap par ce genre de main en faisant tapis contre un limp 20BB deep. Or si on analyse la chose, pourquoi le limp/call avec JTs est bon : car JTs est en flip contre des mains comme A5o, favori contre les petites paires (ces deux types de mains constituant l'essentiel des shoves pour 20BB hors de position) mais aussi car JTs défonce des mains comme 86s. Donc en clair (je vous ai peut-être perdus et si c'est le cas j'en suis désolé) : en ne faisant pas tapis avec mon 86s, je DONNE RAISON aux types qui ont peur de call 20 blindes avec leur JTs. Je tombe dans leur piège exploitant, et c'est une catastrophe.

    SB limp vs shove, 20BB deep. Je ne vois PERSONNE limp-call 20BB avec Q9s, et pourtant je ne l'exploite pas
    2) La peur de jouer des coups hors de position
    Ici je pense parler d'un problème plus classique chez les joueurs de heads-up, la sensation désagréable d'être hors de position avec l'initiative (suite à un 3-bet ou une relance de limp) et d'avoir raté le flop. Là où ça devient gênant, c'est quand cette sensation devient le catalyseur d'un jeu non optimal pour éviter d'avoir à jouer des spots difficiles. Le cas typique que je joue mal se situe aux alentours de 10BB. Ici, si le bouton limp, malgré la présence possible (et souhaitable, selon le jeu GTO) de traps, il s'agit d'un petit signe de faiblesse, et la BB va donc en profiter en relançant un certain nombre de mains. Certaines à tapis, d'autres non.

    BB vs SB limp, 10BB deep. En rouge, les raises non-all-in que je n'ose pas faire.
     
    Il faut absolument que j'étudie ces spots et que je me force à les jouer du mieux que je peux. C'est sans nul doute quelque chose que les top regs font beaucoup mieux que moi. Je ne vais pas citer beaucoup de noms dans ce thread pour des raisons évidentes, mais un type comme _Niemelin_ sur Winamax est monstrueux sur ce genre de spots. Il raise small avec un tas de mains et il n'a pas peur de jouer hors de position. C'est mon but d'arriver à le faire aussi bien que lui et j'ai tous les outils pour y parvenir... mais voilà quoi, ça fait peur. Je pense d'ailleurs que je vais drop aux 50€ en me forçant à prendre tous ces spots puis aller les vérifier dans le solveur une fois le match fini. Je ferai énormément d'erreurs au début mais sur le long terme c'est une arme dont je me dois de disposer, d'autant plus qu'elle me sera également très utile en Expressos, où le spot SB vs BB me rend pour l'instant très anxieux face à un bon joueur, pour les mêmes raisons.
    J'en profite ici pour vous conseiller, si ce n'est déjà fait, ce que je considère comme la meilleure vidéo de poker de tous les temps, car elle est tout à fait pertinente sur ce point. Ça s'appelle Unexpected Value : The Death of EV et c'est signé Phil Galfond. Vous sentez peut-être déjà dans mes posts une admiration sans borne pour Galfond et ce n'est pas un hasard. Il n'est peut être plus le meilleur joueur du monde en PLO, mais pour moi il reste le meilleur pédagogue ainsi qu'une personne de grande classe (je pense à ce fabuleux post par exemple). Pour ceux qui n'ont pas RIO et ne veulent pas payer, l'idée est similaire à celui de ce post 2+2. Et pour ceux qui refusent l'anglais, je vais brièvement expliquer le concept et en quoi il s'applique ici.
    En gros, ce n'est pas parce qu'une mise est EV+ qu'elle est la meilleure. Il est très facile d'être EV+ dans certaines situations, par exemple en faisant tapis preflop avec AA pour 25BB. Mais n'y a-t-il pas mieux à faire ? Une minraise, par exemple, ou un limp ? Pour illustrer son point, Galfond prend des situations de PLO où il se retrouve à bet/fold ou bet/call avec une main moyenne, car il sait que c'est EV+. Il introduit alors la notion d'equity share, en gros la part du pot que l'on mérite, et il montre qu'avec les mises précédentes, certes on gagne de l'argent en moyenne, mais on ne récolte que 5 ou 10% du pot alors que notre main avait 30 ou 40% d'équité face à la range adverse. Évidemment on ne va pas toujours pouvoir réaliser cette équité, mais de là à tomber à 5% il y a de la marge. Et il conclut avec cette phrase incroyable que je reformule un peu, mais l'idée y est : Entre celui qui C-bet et celui qui check back, celui qui se bat pour le pot n'est pas celui qu'on croit.
    En clair : Il est souvent facile de se débarrasser d'un coup en faisant un C-bet dont on sait qu'il est profitable, et de give up ensuite. Même chose à mon échelle si mon adversaire limpe 10BB deep et que je shove A9s : impossible de perdre de l'argent en faisant cela. Mais souvent cette mise n'est pas la meilleure option, et il vaudrait mieux "jouer au poker" des streets supplémentaires afin de gagner toute la part du pot que nous méritons.
    Et ça tombe bien, les streets supplémentaires, nous allons y venir.
    II) Postflop  
    Je distingue 3 lacunes principales à mon jeu postflop. Les voici, par ordre d'importance :
    1) Les sizings
    Je commence par la plus grande : J'ai tendance à adopter des sizings standards sans trop réfléchir à ce que je fais. Alors attention je ne suis pas resté bloqué en 2004 : comme tout le monde désormais, je bet petit sur A22r et plus gros sur J98hh. Mais dans trop de situations, je joue en mode automatique en ne réfléchissant pas assez à mes ranges et à ce que je cherche à accomplir. En fait je dirais que je choisis souvent des tailles de mises qui ont du sens pour ma main en particulier mais pas vraiment pour ma range. Pour caricaturer, si j'ai KT avec le roi de coeur sur QJ9hhh, je ne crains aucune carte et du coup je vais miser petit, alors que l'immense partie de ma range veut plutôt miser gros. Mon sizing au turn après un missed C-bet est construit sur mes intuitions (et ne comporte quasiment aucun blocking bet, ce qui est forcément mauvais). Je pense également que j'aurais beaucoup à gagner à adopter un sizing standard d'overbet river (il m'arrive encore de miser 2x pot) et à réfléchir à la répartition de mes ranges lorsque je veux me servir de deux tailles de mises pour un même board.
    Que faire pour progresser dans ce domaine ? Je pense qu'ici l'utilisation d'un solveur est loin d'être aisée, car si on donne trop de sizings possibles à un solveur, d'une part le temps de calcul grandit exponentiellement, et d'autre part on obtient des solutions si complexes qu'elles en deviennent inapplicables dans la "vraie vie". Je vais donc surtout m'appuyer sur mon abonnement à Run it Once et aux vidéos de Kevin Rabichow et Ben Sulsky dans un premier temps. Le second est une référence incontestée du HUNL, et le premier avait été encensé par Alex Luneau dans ce post, donc je pense que j'ai beaucoup à apprendre à les regarder.
    2) Les reprises de lead
    On arrive maintenant aux défauts mineurs, au premier rang desquels je situerais les reprises de lead. Je suis encore trop automatique dans mon check hors de position lorsque l'adversaire a misé lors du tour précédent. Je pense pourtant qu'il y a deux axes où la reprise de lead peut être intéressante :
    De façon exploitante, face à des joueurs récréatifs sur une carte qui freeze l'action. Typiquement, je check/call sur 986, la turn vient 7. Je pense qu'avec un T je dois ici souvent miser contre des joueurs qui ne réfléchissent pas beaucoup car ils vont avoir peur et checker alors qu'une petite mise peut gratter de la value supplémentaire voire carrément les faire spew (beaucoup de gens n'aiment pas fold sur une mise d'1BB). Contre des joueurs aguerris cette line est plus dangereuse car on s'expose à un violent affaiblissement de notre range dans le cas où on check, mais je suis disposé à entendre des arguments contraires. De façon GTO, sur l'arrivée d'une carte qui avantage la range du caller. Il faut savoir que le continuation bet, aussi arbitraire qu'il puisse paraître, est basé sur une considération bien justifiée mathématiquement : la range du relanceur est a priori plus forte que celui du payeur (car ce dernier a eu des cotes favorables pour payer, et il n'a pas sur-relancé, ce qui plafonne un peu sa range même si les slowplays existent). Cela étant, il arrive que certaines cartes favorisent la range du payeur, et qu'il soit donc tout à fait légitime pour lui de reprendre l'initiative du coup. L'archétype de cette situation en HU est sans doute le coup suivant : SB minraise, BB call. Flop KQ7, check/bet/call. Turn Q. Le bouton n'est pas censé miser toutes ses dames au flop alors que la grosse blinde va payer à 100% ou presque. La doublette de la dame lui est donc favorable et les solveurs le confirment en préconisant de miser un certain pourcentage du temps, ce que je fais bien trop peu.
    Pourquoi lead avec les mauvaises dames ? Je pense que c'est une histoire d'anti-blockers, et justement puisqu'on parle du loup...
     
    3) Les blockers
    Pour faire simple je réfléchis très peu aux blockers et aux anti-blockers. Je pense qu'en NLHE leur importance reste relativement faible mais dans une optique de progression constante il serait bon que je me penche sur la question d'une façon plus sérieuse. Je dirais que pour l'instant j'en tiens compte à 20%, pour les spots les plus évidents du monde (typiquement j'ai top set, donc il ne peut pas avoir top pair, donc je slowplay), alors que je pourrais monter à 50% sans trop d'effort.
     
    Vous pourriez penser à la lecture de tous ces défauts que je suis un joueur atroce... et vous auriez raison, si on me compare au jeu d'un solveur. Néanmoins je pense quand même avoir un certain nombre de qualités, au premier rang desquelles je mettrais mes fréquences (de 3 barrel notamment) et ma lecture des timings tells (no joke, très important contre les récréatifs). Mais il y a peu d'intérêt à parler de ce que je fais bien. Passons maintenant à la dernière partie.
    III) Le Reste  
    Car oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a des domaines dans la vie qu'on ne peut ni catégoriser dans "preflop" ni dans "postflop". Là dedans je mettrai pour l'instant 3 choses, mais il est possible que j'en oublie.
    1) L'aléatoire
    C'est un détail mais dans un monde de petits edges il ne faut rien laisser au hasard... ou plus justement ici, il faut tout laisser au hasard ! . Dans une myriade de spots il est nécessaire d'adopter un comportement mixé entre plusieurs actions et je vais vous faire un aveu : jusqu'à présent, soit j'utilisais l'action qui me plaisait le plus, soit je randomisais en utilisant la couleur de mes cartes (en gros, pique pour les premiers 25%, cœur pour les suivants, jusqu'à trèfle pour les derniers 25%). Cela m'exposait à des exploitations assez sévères puisque je me retrouvais avec beaucoup plus de piques dans les pots relancés et beaucoup plus de trèfles dans les pots limpés. Je ne pense pas qu'un quelconque joueur ait fait la connexion en un mois mais dans mes moments paranoïaques je ne pouvais m’empêcher d'y penser. Pour ma tranquillité d'esprit j'ai donc fait l'acquisition d'une fantastique application qui me donnera un nombre entre 0 et 100 afin de randomiser mes choix. Ah et je le précise car on ne sait jamais : cela ne vaut que lorsque j'affronte un excellent joueur. Contre la plupart des plébéiens je choisirai toujours l'option la plus profitable à la lumière de leurs leaks.
    2) Le refus de l'exploitation
    On passe ici à l'exact opposé du point précédent. Lorsque je joue contre des joueurs récréatifs, j'ai une (mauvaise) tendance à refuser l'exploitation. En fait c'est bizarre à dire pour quelqu'un d'aussi compétitif que moi, mais c'est comme si j'accordais davantage de valeur au fait d'avoir "raison" qu'au simple fait de gagner. Je vais donc aller faire ce que mon ami @Bergiappelle des "suicides GTO", à savoir des calls ou des bluffs théoriquement GTO dont on sait qu'ils sont mauvais contre ce joueur particulier avec ses tendances propres. Cette tendance se vérifie particulièrement bien contre des joueurs incapables de bluffer dans certains spots ou possédant un sizing tell d'une fiabilité à toute épreuve (typiquement, le check-minraise au turn avec les nuts). Je vais me retrouver avec une main dont le GTO dit qu'elle est un call évident tout en disant à voix haute "et bien sûr il a la straight". Et quand effectivement il a la straight, je suis davantage content de moi, du fait d'avoir bien lu son sizing transparent, plutôt qu'énervé ou déçu d'avoir perdu un buy-in de façon évitable.
    3) Le mental
    Là on passe à un sujet plus important. Le mental c'est sans doute par ce biais qu'un nombre incroyable de joueurs en théorie gagnants se mettent à devenir perdants à cause d'une maudite soirée par semaine ou par mois. J'ai cependant la chance d'avoir 2 atouts à faire valoir, des atouts dont je ne tire aucune gloire puisqu'ils sont plus structurels que travaillés. Déjà je suis doté d'une endurance très solide. C'était le cas à 8 ans quand j'ai remporté le test de Luc Léger à la ligue d'Alsace de tennis (true story), et c'est toujours le cas maintenant. Je peux jouer des sessions de 12 heures ou plus sans verser dans un infâme C-game. Ensuite je bénéficie d'une limite à mes mauvaises sessions grâce à l'absence de tables dépassant les 500€. Impossible pour moi de "martingaler" en allant jouer des HUs à 5k contre Olivier Busquet, et c'est sans doute pour le mieux.
    Malgré tout, je reste encore très perfectible sur le plan mental, en particulier sur deux points :
    La plaie du all-time high : Là où c'est sympa dans certaines disciplines de chercher à battre son record personnel (un temps en course à pied ou une division à Starcraft), c'est sans doute la plus grande plaie des joueurs de poker trop attachés au résultat, dont je fais malheureusement partie. Je sais que je suis loin d'être le seul à en souffrir, mais pour ceux qui ne connaîtraient pas ce mal (et quelle chance ils ont ! ) il consiste dans le fait d'obséder sur le sommet qu'a pu atteindre notre bankroll à un moment donné, et de tout faire pour atteindre à nouveau ce sommet, y compris de jouer des parties déraisonnables. Une version moins néfaste consiste à comparer sa bankroll avec celle du début de journée ou de session, pour tenter de finir en positif. J'ai malheureusement peu de leviers pour lutter contre cette tendance naturelle, cela dit j'ai eu une idée il y a quelques semaines qui a donné de petits résultats. J'ai construit un fichier Excel de bankroll générale qui comptabilise mes fonds à travers les différents sites. C'est de ce fichier que sont extraits les screenshots du post précédent. Ainsi je me sens moins mal lorsque je suis perdant de 2k sur Party mais gagnant de 3k sur Wina. C'est bête mais ça m'aide (un petit peu). La game selection : Disons les choses clairement, je suis pour l'instant trop short pour chercher à faire la guerre aux joueurs réguliers sur les différents sites du .fr, et ce d'autant plus que ma bankroll est divisée entre les sites. Mais quand un reg vient me chasser d'une limite où j'étais installer pour me prendre le spot de "sit first", et qu'en plus il joue de manière non-optimale, c'est très difficile pour moi de me résoudre à lui laisser la place. Il y a là dessous des raisons de fierté, d'ego, mais également de bon sens : si je consens à me faire marcher dessus sans arrêt, je n'arriverai jamais à m'installer durablement à ces limites. Cela dit, je dois accepter qu'il n'est pour l'instant pas raisonnable de rentrer dans ces guerres car comme le savent tous les joueurs de HUSnG, plus le winrate est proche de 50%, plus la variance est grande. Et justement, la game selection et les formats que je vais cibler, ce sera l'objet du prochain post. Je crois que je n'avais plus fait autant de transitions de haute volée depuis mes dissertations de philo, j'espère que vous avez apprécié
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    POST 2 : Où Progresser ?
     
    Alors il est maintenant temps de rentrer dans le vif du sujet et je vais commencer par parler de mes axes de progression.
    I) Preflop  
    Eh oui ça paraît fou à dire mais on est en 2017 et j'ai encore des leaks preflop. Globalement elles se divisent en 2 catégories :
    1) Une absence de shove avec des mains marginales
    Alors cette leak est un peu bizarre car elle est très facile à corriger, et surtout en général j'aime bien shove preflop comme un singe. J'étais un des premiers à open shove des mains comme A4o 15BB deep en 2009/2010 (sur Betsafe, à l'époque) sans me douter que le GTO me donnerait raison 5 ans plus tard. Cela m'a valu des insultes en rafale de "bingo player" et autres "all in monkey" là où mes adversaires adeptes du "bô jeu" se contentaient de raise à 3BB comme dans les livres, pour se trouver bien embêtés après un call quand venait le flop J74. Eh bien malgré cette affection naturelle pour le tapis preflop, qu'on retrouve aussi dans mes vidéos de l'époque que @Benjoa eu la gentillesse de citer, je me retrouve souvent à oublier que je peux shove certaines mains. C'est particulièrement vrai après un limp avec des connecteurs suités. Pour donner un exemple concret : 18BB deep, SB limpe son bouton. J'ai 86 suité. Le GTO dit de shove, mais moi je n'y pense même pas et je check.

    BB vs limp, 18BB deep. En rouge, la zone de shove que j'oublie fréquemment.
    Là où c'est particulièrement désastreux c'est qu'une leak que j'ai constatée chez 90% des regs est de ne pas call assez light sur les shoves après un limp, en particulier avec des mains comme JTs. Je ne sais pas s'ils sont au courant qu'ils devraient le faire, mais je ne me suis jamais fait snap par ce genre de main en faisant tapis contre un limp 20BB deep. Or si on analyse la chose, pourquoi le limp/call avec JTs est bon : car JTs est en flip contre des mains comme A5o, favori contre les petites paires (ces deux types de mains constituant l'essentiel des shoves pour 20BB hors de position) mais aussi car JTs défonce des mains comme 86s. Donc en clair (je vous ai peut-être perdus et si c'est le cas j'en suis désolé) : en ne faisant pas tapis avec mon 86s, je DONNE RAISON aux types qui ont peur de call 20 blindes avec leur JTs. Je tombe dans leur piège exploitant, et c'est une catastrophe.

    SB limp vs shove, 20BB deep. Je ne vois PERSONNE limp-call 20BB avec Q9s, et pourtant je ne l'exploite pas
    2) La peur de jouer des coups hors de position
    Ici je pense parler d'un problème plus classique chez les joueurs de heads-up, la sensation désagréable d'être hors de position avec l'initiative (suite à un 3-bet ou une relance de limp) et d'avoir raté le flop. Là où ça devient gênant, c'est quand cette sensation devient le catalyseur d'un jeu non optimal pour éviter d'avoir à jouer des spots difficiles. Le cas typique que je joue mal se situe aux alentours de 10BB. Ici, si le bouton limp, malgré la présence possible (et souhaitable, selon le jeu GTO) de traps, il s'agit d'un petit signe de faiblesse, et la BB va donc en profiter en relançant un certain nombre de mains. Certaines à tapis, d'autres non.

    BB vs SB limp, 10BB deep. En rouge, les raises non-all-in que je n'ose pas faire.
     
    Il faut absolument que j'étudie ces spots et que je me force à les jouer du mieux que je peux. C'est sans nul doute quelque chose que les top regs font beaucoup mieux que moi. Je ne vais pas citer beaucoup de noms dans ce thread pour des raisons évidentes, mais un type comme _Niemelin_ sur Winamax est monstrueux sur ce genre de spots. Il raise small avec un tas de mains et il n'a pas peur de jouer hors de position. C'est mon but d'arriver à le faire aussi bien que lui et j'ai tous les outils pour y parvenir... mais voilà quoi, ça fait peur. Je pense d'ailleurs que je vais drop aux 50€ en me forçant à prendre tous ces spots puis aller les vérifier dans le solveur une fois le match fini. Je ferai énormément d'erreurs au début mais sur le long terme c'est une arme dont je me dois de disposer, d'autant plus qu'elle me sera également très utile en Expressos, où le spot SB vs BB me rend pour l'instant très anxieux face à un bon joueur, pour les mêmes raisons.
    J'en profite ici pour vous conseiller, si ce n'est déjà fait, ce que je considère comme la meilleure vidéo de poker de tous les temps, car elle est tout à fait pertinente sur ce point. Ça s'appelle Unexpected Value : The Death of EV et c'est signé Phil Galfond. Vous sentez peut-être déjà dans mes posts une admiration sans borne pour Galfond et ce n'est pas un hasard. Il n'est peut être plus le meilleur joueur du monde en PLO, mais pour moi il reste le meilleur pédagogue ainsi qu'une personne de grande classe (je pense à ce fabuleux post par exemple). Pour ceux qui n'ont pas RIO et ne veulent pas payer, l'idée est similaire à celui de ce post 2+2. Et pour ceux qui refusent l'anglais, je vais brièvement expliquer le concept et en quoi il s'applique ici.
    En gros, ce n'est pas parce qu'une mise est EV+ qu'elle est la meilleure. Il est très facile d'être EV+ dans certaines situations, par exemple en faisant tapis preflop avec AA pour 25BB. Mais n'y a-t-il pas mieux à faire ? Une minraise, par exemple, ou un limp ? Pour illustrer son point, Galfond prend des situations de PLO où il se retrouve à bet/fold ou bet/call avec une main moyenne, car il sait que c'est EV+. Il introduit alors la notion d'equity share, en gros la part du pot que l'on mérite, et il montre qu'avec les mises précédentes, certes on gagne de l'argent en moyenne, mais on ne récolte que 5 ou 10% du pot alors que notre main avait 30 ou 40% d'équité face à la range adverse. Évidemment on ne va pas toujours pouvoir réaliser cette équité, mais de là à tomber à 5% il y a de la marge. Et il conclut avec cette phrase incroyable que je reformule un peu, mais l'idée y est : Entre celui qui C-bet et celui qui check back, celui qui se bat pour le pot n'est pas celui qu'on croit.
    En clair : Il est souvent facile de se débarrasser d'un coup en faisant un C-bet dont on sait qu'il est profitable, et de give up ensuite. Même chose à mon échelle si mon adversaire limpe 10BB deep et que je shove A9s : impossible de perdre de l'argent en faisant cela. Mais souvent cette mise n'est pas la meilleure option, et il vaudrait mieux "jouer au poker" des streets supplémentaires afin de gagner toute la part du pot que nous méritons.
    Et ça tombe bien, les streets supplémentaires, nous allons y venir.
    II) Postflop  
    Je distingue 3 lacunes principales à mon jeu postflop. Les voici, par ordre d'importance :
    1) Les sizings
    Je commence par la plus grande : J'ai tendance à adopter des sizings standards sans trop réfléchir à ce que je fais. Alors attention je ne suis pas resté bloqué en 2004 : comme tout le monde désormais, je bet petit sur A22r et plus gros sur J98hh. Mais dans trop de situations, je joue en mode automatique en ne réfléchissant pas assez à mes ranges et à ce que je cherche à accomplir. En fait je dirais que je choisis souvent des tailles de mises qui ont du sens pour ma main en particulier mais pas vraiment pour ma range. Pour caricaturer, si j'ai KT avec le roi de coeur sur QJ9hhh, je ne crains aucune carte et du coup je vais miser petit, alors que l'immense partie de ma range veut plutôt miser gros. Mon sizing au turn après un missed C-bet est construit sur mes intuitions (et ne comporte quasiment aucun blocking bet, ce qui est forcément mauvais). Je pense également que j'aurais beaucoup à gagner à adopter un sizing standard d'overbet river (il m'arrive encore de miser 2x pot) et à réfléchir à la répartition de mes ranges lorsque je veux me servir de deux tailles de mises pour un même board.
    Que faire pour progresser dans ce domaine ? Je pense qu'ici l'utilisation d'un solveur est loin d'être aisée, car si on donne trop de sizings possibles à un solveur, d'une part le temps de calcul grandit exponentiellement, et d'autre part on obtient des solutions si complexes qu'elles en deviennent inapplicables dans la "vraie vie". Je vais donc surtout m'appuyer sur mon abonnement à Run it Once et aux vidéos de Kevin Rabichow et Ben Sulsky dans un premier temps. Le second est une référence incontestée du HUNL, et le premier avait été encensé par Alex Luneau dans ce post, donc je pense que j'ai beaucoup à apprendre à les regarder.
    2) Les reprises de lead
    On arrive maintenant aux défauts mineurs, au premier rang desquels je situerais les reprises de lead. Je suis encore trop automatique dans mon check hors de position lorsque l'adversaire a misé lors du tour précédent. Je pense pourtant qu'il y a deux axes où la reprise de lead peut être intéressante :
    De façon exploitante, face à des joueurs récréatifs sur une carte qui freeze l'action. Typiquement, je check/call sur 986, la turn vient 7. Je pense qu'avec un T je dois ici souvent miser contre des joueurs qui ne réfléchissent pas beaucoup car ils vont avoir peur et checker alors qu'une petite mise peut gratter de la value supplémentaire voire carrément les faire spew (beaucoup de gens n'aiment pas fold sur une mise d'1BB). Contre des joueurs aguerris cette line est plus dangereuse car on s'expose à un violent affaiblissement de notre range dans le cas où on check, mais je suis disposé à entendre des arguments contraires. De façon GTO, sur l'arrivée d'une carte qui avantage la range du caller. Il faut savoir que le continuation bet, aussi arbitraire qu'il puisse paraître, est basé sur une considération bien justifiée mathématiquement : la range du relanceur est a priori plus forte que celui du payeur (car ce dernier a eu des cotes favorables pour payer, et il n'a pas sur-relancé, ce qui plafonne un peu sa range même si les slowplays existent). Cela étant, il arrive que certaines cartes favorisent la range du payeur, et qu'il soit donc tout à fait légitime pour lui de reprendre l'initiative du coup. L'archétype de cette situation en HU est sans doute le coup suivant : SB minraise, BB call. Flop KQ7, check/bet/call. Turn Q. Le bouton n'est pas censé miser toutes ses dames au flop alors que la grosse blinde va payer à 100% ou presque. La doublette de la dame lui est donc favorable et les solveurs le confirment en préconisant de miser un certain pourcentage du temps, ce que je fais bien trop peu.
    Pourquoi lead avec les mauvaises dames ? Je pense que c'est une histoire d'anti-blockers, et justement puisqu'on parle du loup...
     
    3) Les blockers
    Pour faire simple je réfléchis très peu aux blockers et aux anti-blockers. Je pense qu'en NLHE leur importance reste relativement faible mais dans une optique de progression constante il serait bon que je me penche sur la question d'une façon plus sérieuse. Je dirais que pour l'instant j'en tiens compte à 20%, pour les spots les plus évidents du monde (typiquement j'ai top set, donc il ne peut pas avoir top pair, donc je slowplay), alors que je pourrais monter à 50% sans trop d'effort.
     
    Vous pourriez penser à la lecture de tous ces défauts que je suis un joueur atroce... et vous auriez raison, si on me compare au jeu d'un solveur. Néanmoins je pense quand même avoir un certain nombre de qualités, au premier rang desquelles je mettrais mes fréquences (de 3 barrel notamment) et ma lecture des timings tells (no joke, très important contre les récréatifs). Mais il y a peu d'intérêt à parler de ce que je fais bien. Passons maintenant à la dernière partie.
    III) Le Reste  
    Car oui, aussi incroyable que cela puisse paraître, il y a des domaines dans la vie qu'on ne peut ni catégoriser dans "preflop" ni dans "postflop". Là dedans je mettrai pour l'instant 3 choses, mais il est possible que j'en oublie.
    1) L'aléatoire
    C'est un détail mais dans un monde de petits edges il ne faut rien laisser au hasard... ou plus justement ici, il faut tout laisser au hasard ! . Dans une myriade de spots il est nécessaire d'adopter un comportement mixé entre plusieurs actions et je vais vous faire un aveu : jusqu'à présent, soit j'utilisais l'action qui me plaisait le plus, soit je randomisais en utilisant la couleur de mes cartes (en gros, pique pour les premiers 25%, cœur pour les suivants, jusqu'à trèfle pour les derniers 25%). Cela m'exposait à des exploitations assez sévères puisque je me retrouvais avec beaucoup plus de piques dans les pots relancés et beaucoup plus de trèfles dans les pots limpés. Je ne pense pas qu'un quelconque joueur ait fait la connexion en un mois mais dans mes moments paranoïaques je ne pouvais m’empêcher d'y penser. Pour ma tranquillité d'esprit j'ai donc fait l'acquisition d'une fantastique application qui me donnera un nombre entre 0 et 100 afin de randomiser mes choix. Ah et je le précise car on ne sait jamais : cela ne vaut que lorsque j'affronte un excellent joueur. Contre la plupart des plébéiens je choisirai toujours l'option la plus profitable à la lumière de leurs leaks.
    2) Le refus de l'exploitation
    On passe ici à l'exact opposé du point précédent. Lorsque je joue contre des joueurs récréatifs, j'ai une (mauvaise) tendance à refuser l'exploitation. En fait c'est bizarre à dire pour quelqu'un d'aussi compétitif que moi, mais c'est comme si j'accordais davantage de valeur au fait d'avoir "raison" qu'au simple fait de gagner. Je vais donc aller faire ce que mon ami @Bergiappelle des "suicides GTO", à savoir des calls ou des bluffs théoriquement GTO dont on sait qu'ils sont mauvais contre ce joueur particulier avec ses tendances propres. Cette tendance se vérifie particulièrement bien contre des joueurs incapables de bluffer dans certains spots ou possédant un sizing tell d'une fiabilité à toute épreuve (typiquement, le check-minraise au turn avec les nuts). Je vais me retrouver avec une main dont le GTO dit qu'elle est un call évident tout en disant à voix haute "et bien sûr il a la straight". Et quand effectivement il a la straight, je suis davantage content de moi, du fait d'avoir bien lu son sizing transparent, plutôt qu'énervé ou déçu d'avoir perdu un buy-in de façon évitable.
    3) Le mental
    Là on passe à un sujet plus important. Le mental c'est sans doute par ce biais qu'un nombre incroyable de joueurs en théorie gagnants se mettent à devenir perdants à cause d'une maudite soirée par semaine ou par mois. J'ai cependant la chance d'avoir 2 atouts à faire valoir, des atouts dont je ne tire aucune gloire puisqu'ils sont plus structurels que travaillés. Déjà je suis doté d'une endurance très solide. C'était le cas à 8 ans quand j'ai remporté le test de Luc Léger à la ligue d'Alsace de tennis (true story), et c'est toujours le cas maintenant. Je peux jouer des sessions de 12 heures ou plus sans verser dans un infâme C-game. Ensuite je bénéficie d'une limite à mes mauvaises sessions grâce à l'absence de tables dépassant les 500€. Impossible pour moi de "martingaler" en allant jouer des HUs à 5k contre Olivier Busquet, et c'est sans doute pour le mieux.
    Malgré tout, je reste encore très perfectible sur le plan mental, en particulier sur deux points :
    La plaie du all-time high : Là où c'est sympa dans certaines disciplines de chercher à battre son record personnel (un temps en course à pied ou une division à Starcraft), c'est sans doute la plus grande plaie des joueurs de poker trop attachés au résultat, dont je fais malheureusement partie. Je sais que je suis loin d'être le seul à en souffrir, mais pour ceux qui ne connaîtraient pas ce mal (et quelle chance ils ont ! ) il consiste dans le fait d'obséder sur le sommet qu'a pu atteindre notre bankroll à un moment donné, et de tout faire pour atteindre à nouveau ce sommet, y compris de jouer des parties déraisonnables. Une version moins néfaste consiste à comparer sa bankroll avec celle du début de journée ou de session, pour tenter de finir en positif. J'ai malheureusement peu de leviers pour lutter contre cette tendance naturelle, cela dit j'ai eu une idée il y a quelques semaines qui a donné de petits résultats. J'ai construit un fichier Excel de bankroll générale qui comptabilise mes fonds à travers les différents sites. C'est de ce fichier que sont extraits les screenshots du post précédent. Ainsi je me sens moins mal lorsque je suis perdant de 2k sur Party mais gagnant de 3k sur Wina. C'est bête mais ça m'aide (un petit peu). La game selection : Disons les choses clairement, je suis pour l'instant trop short pour chercher à faire la guerre aux joueurs réguliers sur les différents sites du .fr, et ce d'autant plus que ma bankroll est divisée entre les sites. Mais quand un reg vient me chasser d'une limite où j'étais installer pour me prendre le spot de "sit first", et qu'en plus il joue de manière non-optimale, c'est très difficile pour moi de me résoudre à lui laisser la place. Il y a là dessous des raisons de fierté, d'ego, mais également de bon sens : si je consens à me faire marcher dessus sans arrêt, je n'arriverai jamais à m'installer durablement à ces limites. Cela dit, je dois accepter qu'il n'est pour l'instant pas raisonnable de rentrer dans ces guerres car comme le savent tous les joueurs de HUSnG, plus le winrate est proche de 50%, plus la variance est grande. Et justement, la game selection et les formats que je vais cibler, ce sera l'objet du prochain post. Je crois que je n'avais plus fait autant de transitions de haute volée depuis mes dissertations de philo, j'espère que vous avez apprécié
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    Ragnarok1er got a reaction from superalaise in J'utilise PioSolver - CP PioSolver user thread   
    Ca sera mon dernier message sur ce thread, pas envie de le polluer davantage.
    Si tu remets les choses dans leur contexte, je viens partager une main qui sous son aspect humoristique, est très intéressante. Un limp-call avec 10high pour 25 blindes preflop. Je suis le premier à dire qu'avant les solveurs j'aurais trouvé ça singesque au possible, donc je ne prétends pas avoir été le prophète qui savait avant les autres. Bien loin de là en fait, puisque j'ai 4 ans de non-jeu à rattraper.
    Il y aurait énormément à dire sur ce spot : Pourquoi BB ne peut pas l'exploiter davantage ? Quelles seraient les meilleures mains à shove pour en tirer profit ? Que se passerait-il si BB se mettait à shove des mains comme JJ pour en profiter ? Est-ce que le JJ serait lui même plus profitable en shovant qu'en raisant à 3BB, et si oui comment ferait SB pour récupérer l'EV perdue postflop, en profitant de l'affaiblissement des ranges de BB ?
    Et à la place j'ai 2 clampins (j'assume le mot) qui me disent "t'es bien gentil avec le GTO, mais moi je joue mieux que le jeu parfait". Eh bien ça me déçoit un peu, mais vu comme la section théorie est morte, je ne devrais probablement pas m'en étonner. Le poker, lui, n'est pas mort, et c'est grâce à des gens comme eux, qui se croient meilleurs qu'ils ne le sont. Si les gens étaient lucides sur leur niveau, jamais ça ne jouerait aussi gros. Et même moi j'en suis coupable, je me lance dans des regwars en HU500 parce que le mec a pris UNE FOIS une line ou un sizing non-GTO. Et je suis là à me branler sur mon edge alors que son chat a dû sauter sur son clavier et le faire missclick le coup en question.
    Bref, je vais ouvrir mon propre thread pour parler GTO parce que je pense que ça intéresse quelques personnes, parce que ce tweet de Galfond est dans le vrai, et parce que le CP c'est ma maison, il m'a beaucoup apporté et je n'ai pas envie de m'exiler sur Kill Tilt ou que sais-je encore. Et vous pourrez m'expliquer là-bas comment vous auriez fait mieux que le solveur
    Edit pour répondre au message plus bas : Ne t'en fais pas, je ne suis pas un jeunot d'internet, ce ne sont pas deux escarmouches en carton qui vont me faire fuir. Et je reposterai ici quand j'aurai acheté PIO, qui me semble supérieur aux alternatives.
  20. Thanks!
    Ragnarok1er got a reaction from Manzanito in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 3 : Tour d'horizon des sites du .fr
     
    Où jouer ? Que jouer ?
    Je sais que ces questions intéressent pas mal de gens car je reçois beaucoup de questions à ce sujet. Alors je vais tâcher de partager ma vision des choses, forcément incomplète et biaisée. Avant tout une petite précision : je n'ai aucun lien commercial ou professionnel avec les sites dont je vais parler. Je vous présente juste mon opinion, et quand je peux la justifier je le fais. D'autre part je ne connais strictement rien au .com, donc je m'abstiendrai de donner un quelconque avis.
    I) Le rakeback  
    Je commence par le rakeback car c'est pour moi la donnée la plus importante pour un grinder de Sit & Go. J'ai encore dans mes dossiers ces vieilles courbes de l'époque de Pokerstars.fr où j'étais un vrai Breakeven Steven.... jusqu'à ce qu'on prenne le rakeback en compte :

    En rouge, la courbe avec rake typique du mauvais regfish perdant après 4000 games. En bleu, le rakeback de 70% de la grande époque Supernova Elite sur Pokerstars. Et en vert, le cumul des deux.
     
    Sauf que, comme je l'ai toujours dit, quand vous allez acheter des Chocapic, on ne vous demande pas si vous payez avec des Euros issus du rakeback ou non. Et vu la différence qu'il peut représenter à la fin du mois, il vaut mieux se pencher sérieusement sur la question.
    Depuis mon retour il y a environ deux mois, j'ai pu jouer sur tous les sites à l'exception de PMU Poker, à la fois pour récupérer les bonus de dépôt des différents sites où je n'avais pas de compte, mais également pour me refaire un avis sur chacun d'entre eux, les choses ayant forcément évolué en 4 ans.
    Dernier avertissement avant d'entrer dans les faits, tous mes calculs sont faits à partir des taux pour les joueurs de Sit & Go, désolé donc pour les joueurs de Cash Game mais le sujet m'intéresse trop peu pour y consacrer mon temps. Cela dit, je pense que les conclusions seraient assez proches dans la plupart des cas, et je vous invite à le vérifier par vous-même.
    1) Winamax
     
    Winamax base son rakeback sur le système des Miles. Ceux-ci ne sont pas acquis à une vitesse uniforme, mais de plus en plus rapidement au fur et à mesure que vous progressez dans leurs statuts VIP. Par contre, une fois que vous avez vos miles, vous pouvez acheter vos cadeaux à un prix unique quel que soit votre statut.
    Avantage : Pas de regret à acheter à un bonus ou une prime cash dont vous avez besoin pour ne pas redéposer alors qu'elle aurait pu coûter moins cher plus tard. Inconvénient : Lorsque vous débutez, la pente est extrêmement raide puisque votre vitesse d'acquisition des miles est pathétique. Les vitesses d'acquisition des miles sont trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_statuts-vip
    Pour ce qui est de leur rendement, je me suis basé sur les tickets trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_boutique_ticket
    Au passage, pour les joueurs de low stakes, il faut donner à Winamax le crédit qu'ils méritent : la valeur des miles est très peu dépendante du prix du ticket que vous achetez. Ainsi, si le ticket à 50€ coûte 3450 (et au passage, n'achetez jamais le ticket Expresso, puisque le ticket "normal" permet aussi de faire des Expressos), le ticket à 5€ coûte 345 Miles, soit une stricte proportionnalité qui est loin d'être la règle dans les boutiques de poker online.
    On obtient alors ce tableau :

    Remarque importante : Il est possible d'obtenir un meilleur ratio sur ses miles si on est économe : En effet, la prime cash de 5000€ coûte 333 330 miles, soit un taux de 0,015€ par miles. Le rakeback s'échelonne alors de 6% en chrome jusqu'à 36% en Red Diamond. Cela concerne évidemment très peu de joueurs, contrairement aux tickets de tournois accessibles à tous, d'où mon choix du taux inférieur.
    Ah oui au passage, j'adore Excel et j'adore les couleurs, donc préparez vous à en voir partout.
    Maintenant pour ce qui est de la difficulté à conserver un statut, voici le tableau (le "rake nécessaire" est mensuel) :

    Attention ! Garder un statut est plus simple que de l'atteindre, car cela implique que vous avez déjà votre multiplicateur. Cela explique en partie pourquoi rester Diamond 1 est bien plus simple que de rester Platinium (et même Gold !). En clair un joueur qui rake 400€ par mois ne sera jamais mieux que Gold, mais si un jour on lui offrait le statut Diamond, il parviendrait à le conserver pour toujours, grâce au multiplicateur de miles x3.
    Bon bref on oscille entre 6 et 30% de rakeback, ce qui est raisonnable sans être incroyable. Mais ce n'est pas tout. Winamax regorge d'offres à l'intérêt varié, sur lesquelles je me dois de dire un mot :
    Tout d'abord les freerolls mensuels réservés aux divers niveaux VIP. Je les considère comme la pire des récompenses car je les oublie sans cesse. Mais pour ceux qui pensent à les jouer, c'est toujours bon à prendre.
    Pascal Sellem dans le freeroll Chrome, ça donnerait presque envie de redescendre de statut ! Comme je vous envie, les micro-stakeurs !
     
    Ensuite chaque statut donne droit à un petit bonus. Par exemple, pour un joueur Diamant 2 carats, "40 € pour 13 000 miles atteints dans le mois et 40€ après 7 000 miles supplémentaires", soit 80€ pour 20000 miles. Si on le met en parallèle avec le rake nécessaire pour garder son statut, voilà ce qu'on obtient :
     
    Bon c'est 5% en plus en moyenne, c'est cool, mais attention tout de même : pour valider la totalité du bonus, il est toujours nécessaire de jouer davantage que ce que votre statut implique. Par exemple dans ce que j'ai cité juste avant, le Diamant 2 qui doit raker 20 000 miles pour récupérer ses 80€... eh bien il s'avère que 20 000 miles par mois, c'est plutôt un rythme de Diamant 3 en fait (20k * 12 = 240k par an, et il faut 250k par an pour Diam 3). Donc si vous avez un volume régulier et que vous ne comptez pas en changer, vous échouerez probablement à récupérer le bonus.
    Enfin j'ai gardé le meilleur pour la fin : les challenges. Il y en a énormément (7 types, scindés en différents classements selon les enjeux), et je ne peux pas tout détailler. Mais je vais partager avec vous ce que je considère comme le plus intéressant de tous : le challenge Expresso. Il faut savoir que tous les joueurs ne sont pas logés à la même enseigne sur ce challenge. En effet, en analysant la répartition des prix et grâce aux données publiées par Winamax, on peut observer des "poches" de value très profitables selon la position dans le classement. Voici un exemple sur la semaine dernière entre, le 29 septembre et le 5 octobre :
     
    Comme vous le voyez, ce ne sont pas forcément les plus gros joueurs qui s'en sortent le mieux, mais plutôt ceux qui ont réussi à bien se positionner à la fin d'un palier de prix (le 50ème et le 100ème du classement prennent plus de 15% par exemple, alors que le 51ème ne prend que 8% et le 101ème 0%, puisque seuls 100 joueurs sont récompensés).
     
    Conclusion : Niveau rakeback, le bilan est très positif pour les joueurs de Sit&Go sur Winamax. En cumulant un statut diamant raisonnable (1 ou 2) et en se plaçant intelligemment dans les challenges, on peut arriver à 40% environ. Mais les courses basées sur le volume ont un effet très néfaste, dont nous reparlerons plus tard.
     
    2) PokerStars
     
    Vous le savez depuis longtemps, et je l'ai appris avec effroi à mon retour, PokerStars a fait machine arrière complète sur son programme VIP, et propose désormais des coffres en suivant la mode du pack/case/chest opening qui a envahi tout l'univers des jeux vidéos, de HearthStone à Fifa en passant par CS:GO.
    Tout le système est incroyablement opaque et la seule chose claire provient de cette phrase : " Recevez un bonus de 25 € pour 2 500 StarsCoin, un bonus de 100 € pour 10 000 StarsCoin ou un bonus de 1 000 € pour 100 000 StarsCoin". Après un détour par la boutique, le taux est le même pour les tickets de tournoi ou même les chèques-cadeaux dans différents boutiques en ligne.
    Une StarsCoin vaut donc manifestement 1 cent, mais pour ce qui est de la vitesse d'acquisition ainsi que les autres cadeaux contenus dans les coffres (des T€ et des bonus cash notamment), tout est incroyablement flou. Et comme vous le savez, quand c'est flou c'est qu'il y a un loup, et le loup il s'appelle Amaya et je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas être son mouton.
    Tenez au passage, deux tweets de Ike qui montrent bien que les choses ne vont pas dans le bon sens : Le rake désormais caché et les bots pokerstars qui semblent arriver sous peu.
     
    Conclusion : Calamiteux jusqu'à preuve du contraire.
     
    3) PartyPoker
     
    A l'international, Party s'est apparemment bâti une solide réputation comme nouveau havre de grind pour les joueurs réguliers, grâce à un système de rakeback qui, s'il ne rivalise pas avec le statut SNE de l'époque, semble être ce qu'on peut attendre de mieux depuis le Black Friday. Mais qu'en est-il en France ?
     
    Le système de récompense de PartyPoker passe par des PartyPoints qu'on accumule à un rythme constant, contrairement à Winamax. Là où les joueurs réguliers sont récompensés, c'est que plus votre statut de fidélité est bon, moins les achats coûtent de points dans la boutique. C'est donc l'exact inverse de Winamax, avec les conséquences suivantes :
    Avantage : Si on compte beaucoup jouer, on obtient le "meilleur" taux de rakeback dès nos premières parties sur le site puisque les points sont acquis au même rythme. Inconvénient : Lors des premiers mois de grind, il faut éviter à tout prix de dépenser ses points car leur valeur va monter au fil du temps, avec l'amélioration du statut de fidélité. La vitesse d'acquisition des points est la suivante, d'après leur client :
    Et concrètement, qu'est-ce que ça vaut ?
    Si on reste sur des tickets de tournoi pour illustrer le propos, avec le ticket de tournoi à 50€ :

    Attention ! Ces tickets ne permettent pas de faire des Spins ! Personnellement cela ne me gêne pas puisque je fais des HU Hyper-turbos avec, mais soyez-en conscients !
    Les clefs que vous voyez avant les différents prix sont le système de fidélité de Party. Les deux premières sont un statut trimestriel (pas de statut annuel) et les trois dernières un statut mensuel.  On peut aussi acheter des primes Cash, qui je vous l'annonce tout de suite, ne sont pas super intéressantes :

     
    Après quelques calculs, on obtient alors le tableau suivant :

    Comme vous le voyez, la prime en cash est systématiquement pire que ses pendants en tickets de tournoi. C'est surtout frappant au niveau platinium, où l'absence d'une prime réservée à ce statut (qui les oblige à se rabattre sur le bonus des joueurs Gold) se fait cruellement sentir.
     
    Pour pouvoir comparer les offres, il nous faut également la difficulté pour atteindre les différents statuts, que j'ai résumée dans ce tableau :

    A noter que 8000€ de rake par mois sur un site comme Party, ça sera nettement plus dur que sur Winamax pour un joueur de Spins, car ceux de Party s'arrêtent à 50€ là où tous les autres sites montent à 100€ (on y reviendra).
     
    Enfin il est également possible d'acheter des bonus, et Party nous fait l'amabilité de calculer le rakeback pour nous directement dans la boutique :

     
    On arrive donc à un maximum de 30% pour les joueurs Palladium Elite, ce qui est plus intéressant que les tickets de tournoi. Mais attention, ils doivent être suffisamment patients pour à la fois attendre les 100 000 points (qui représentent 50 000€ de rake), et grinder le bonus une fois acheté.
     
    Pour être exhaustif, il me faut encore parler des autres promotions. Elles ne sont pas nombreuses et il faut l'avouer, on navigue un peu à vue. Le mois dernier il y avait une promotion avec des sortes de cartes à gratter qui était relativement claire dans son fonctionnement mais nécessitait d'appuyer sur un bouton "je participe", le genre de truc que je n'aime pas beaucoup car ça sous-entend que si vous n'êtes pas réactif vous allez perdre des sous auxquels vous auriez droit. Et pour ce qui est des promotions régulières, il y a des choses étranges aussi. Par exemple dans mon client on m'affirme que j'ai 3 promotions actives auxquelles je participe, que voici :

     
    Alors déjà le niveau 1 entre le 2 et le 3 je trouve ça étrange, mais en plus, si on se rend sur leur site internet, dans la catégorie promotions...

     
    ... Je ne vous ai pas tout screen mais c'est le gros bordel. Il y a des promotions manquantes, parmi lesquelles les races SNG de mon client (niveau 1, 2 et 3) et il y a des trucs qui ne sont pas des promotions ! Par exemple si vous cliquez sur "Sit & Go JAQKpot" à la première ligne, vous arrivez à une page qui explique comment marchent les spins (avec les probas de chaque multi, etc), et en aucun cas à une course au volume ou autre réelle promotion.
     
    A noter enfin, PartyPoker est l'un des deux sites (avec Unibet) qui permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite via le rake versé chez eux. Si c'est quelque chose qui vous intéresse, ça peut faire pencher la balance de leur côté.
     
    Conclusion : Solide sur le rakeback de base (avec notamment un statut trimestriel et pas annuel qui permet d'arriver plus vite à 20%), Party pêche un peu sur les promotions annexes, à la fois sur leur nombre et sur la clarté les concernant.
     
    4) Bwin
     
    Ici il est temps de vous faire un aveu. Quand j'ai déposé sur Bwin, je pensais qu'ils appartenaient encore au réseau Ongame, celui sur lequel Winamax a fait ses débuts et où j'ai joué mes premières grosses parties sur le fameux Betsafe. Les anciens s'en souviendront, c'était le réseau de mes vidéos Youtube, où on pouvait avoir la "position" pour regarder le décolleté de la joueuse en robe bleue à sa gauche :

    Au passage, vous commencez à constater que j'ai des screens d'exception gardés de toute cette époque. Et comme je sens que vous vous endormez, je suis bon prince, je vous en remets une petite dose avec ce diptyque intitulé "Il conait pa le mot kikeur" où un random benêt s'en prend à Tallix pour un reshove avec AJ dans un freeroll :

     
    Mais ne nous égarons pas ! Désormais Bwin fait partie du réseau de PartyPoker, ce qui signifie qu'il y a assez peu d'intérêt à jouer intensément sur les deux sites à la fois, car vous allez diviser votre rake (et donc vos statuts de fidélité) sur deux sites tout en ne gagnant aucun traffic, puisqu'ils partagent les mêmes joueurs. Alors entre Bwin et Party, que faut-il choisir ? La réponse est simple : Party.
     
    En effet Bwin se concentre fortement sur son offre de paris sportifs, et ses efforts pour récompenser leurs rares joueurs de poker réguliers sont pour le moins risibles. Bwin distingue 3 statuts de fidélité, avec les règles suivantes :

     
    En clair, 1€ de rake donne 2 points, et à 500€ de rake par mois seulement, vous êtes déjà au statut maximal, le fameux statut Yellow ! (au moins ils sont honnêtes, rien qu'au nom on sent que ce sera nul comparé à Red Diamond, Palladium ou Supernova...)
    Là où le bât blesse, c'est sur ce à quoi donne droit ce statut Yellow. En l'occurence pas grand chose, puisque dans leur boutique quasiment vide (et au chemin d'accès incroyablement compliqué), on a droit à ce genre de choses :

     
    En clair, pour la majorité des articles, et même ceux qui sont assez chers, le prix est le même quel que soit votre statut. Et comme la vitesse d'accumulation des points est la même... eh bien vous n'y gagnez rien. La comparaison est ici très facile avec PartyPoker, puisque les points se gagnent au même rythme (2 points par Euro de rake), et les tarifs de Party pour un ticket à 50€ sont nettement plus alléchants, même en statut Bronze :

    Les seuls items vaguement intéressants dans leur boutique sont les tickets de MTT :

     
    Honnêtement j'ignore pourquoi, peut-être que ces tournois leur sont propres, que personne ne les joue et qu'ils ont fait ça pour combattre l'overlay ? Bref je vous ai quand même fait un tableau bilan pour être exhaustif, mais vous aurez compris que ce n'est pas la joie :

    Le 10% pour les joueurs Green peut paraître alléchant, mais il vous faudra amasser 2000 points puis jouer un MTT à 100€, ce qui n'est pas du tout cohérent pour un joueur de low stakes.
     
    Et la difficulté des statuts :

     
    Il y a une dernière chose qui m'irrite chez Bwin, c'est que dans les rares promotions qu'ils offrent de leur poche (donc hors du réseau PartyPoker), je n'ai pas eu à chercher longtemps pour trouver des choses un peu litigieuses, voire carrément scummy. Je vous donne un exemple : ils ont lancé la semaine dernière une promotion "Sit & Go JAQKPOT 5 pour 1" dont l'idée générale est d'offrir un buy-in pour 5 Spins joués. Le problème, c'est qu'entre les conditions qu'on peut lire sur le client et celles sur le site, il y a de sacrées différences !

    A gauche le règlement dans le client, à droite sur leur site internet
     
    Ainsi à gauche, vous pouvez lire dans le point 4 qu'un joueur ne peut participer qu'une fois, alors qu'on indique à droite qu'on peut gagner 6 entrées par jour.
    Mais pire encore, si vous lisez le point 7 à gauche, on nous dit que le ticket attribué est d'une valeur aléatoire entre 1 et 50€, sans bien sûr préciser les probas (car évidemment elles ne sont pas uniformes, sinon on jouerait 5 spins à 1€ pour avoir une chance sur 6 de gagner un buy-in de 50€). Alors qu'à droite on nous fait miroiter "une entrée gratuite ! (du même buy-in)". Je n'ai pas testé cette promotion mais je suis persuadé que ce qui est écrit à droite est tout simplement mensonger. En effet, si on recevait une entrée du même buy-in, cela voudrait dire que pour 5 tournois à 50€ (donc 17.5€ de rake), on recevrait un buy-in de 50€ supplémentaire... soit un rakeback de près de 300% !
    A l'heure où je vous parle, ces mentions figurent toujours sur leur site, à cette adresse : https://poker.bwin.fr/fr/poker/promotions/7000/72/7260 . Et c'est donc encore un point noir sur l'ardoise déjà chargée de bwin.
    Toutefois, je vais être honnête avec vous, je n'ai pas retiré toute ma bankroll de bwin. J'y ai laissé quelques Euros pour une raison simple : il arrive fréquemment qu'en Heads-up, un regfish finisse par reconnaître votre supériorité et refuse alors de vous rejouer. Dans ces cas-là, il peut être très intéressant de revenir sous un autre pseudo afin de le rejouer en bénéficiant de reads déjà très affinés sans qu'il sache qui vous êtes. Sachez seulement que lors de ces parties, vous bénéficierez d'un rakeback pitoyable puisque vous êtes sur votre site "secondaire", il faut donc être très confiant dans l'edge que vous avez.
     
    Conclusion : Bwin est en tous points inférieur à PartyPoker alors qu'ils partagent leur pool de joueurs. A éviter à tout prix.
     
    5) Betclic
     
    On entre désormais dans les sites que je connais moins, mais je vais tout de même tâcher de vous livrer mes modestes conclusions.
    Betclic propose un système VIP à base de points Statut et de points Betclic. Pour ceux qui s'en souviennent avec nostalgie, c'est l'ancien système de PokerStars qu'ils ont repris, avec le VPP qui déterminaient le statut et les FPP qui servaient à acheter des cadeaux.
    Les différentes vitesses de points Betclic sont disponibles en bas de cette page : https://www.betclic.fr/poker/content.aspx?pageCode=pok_vip_2
    Et pour ce qui est de la boutique, il n'y a pas de ticket de tournoi disponible, donc je me suis basé sur la prime cash à 100€ pour 30 000 points, mais vous noterez qu'il existe une myriade de ratios différents :

     
    On arrive alors à ce tableau, mais lisez bien la suite :

     
    En réalité, le rakeback obtenu est meilleur, mais je ne saurais dire de combien ! En effet, il y a également dans la boutique Betclic la possibilité d'acheter des bonus au taux bien plus intéressant que les bonus Cash !

    Si on prend le 100€ comme point de comparaison, il ne coûte que 16 000 points en version bonus contre 30 000 points en version cash, soit quasiment 2 fois moins !
     
    Et voici donc le même tableau si on pouvait n'acheter que des bonus :

     
    On arrive à des excellents taux de rakeback, presque le double des taux précédents (ce qui est logique vu que le bonus coûte presque 2 fois moins).
    Mais le souci est qu'en débloquant ces bonus, on crée davantage de points Betclic qu'il n'en faut pour acheter le bonus suivant. En clair, on ne peut pas enchaîner les bonus à l'infini. Il faut donc faire un mix des bonus et du cash, en ayant toujours un bonus qui tourne et en prenant du cash avec le surplus. C'est d'ailleurs très bien expliqué dans la section "Optimisation" de leur site, ce pour quoi on peut les féliciter.
    Le traditionnel topo sur la difficulté des statuts, vous commencez à avoir l'habitude :

     
    A part ça, comme sur Winamax il y a des freerolls mensuels que vous allez oublier tous les mois. Leur valeur est plus faible que sur Winamax (3000€ à ses partager pour les gros joueurs par exemple), mais sans doute comptent-ils également moins de joueurs réguliers, donc il est possible qu'en termes d'EV tout cela se compense.
    Et niveau promotions il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, mais j'ai trouvé des archives de courses antérieures, par exemple celle-ci qui avait eu lieu en début d'année : https://www.betclic.fr/poker/twister-race-cpok_twistrace
     
    Conclusion : Betclic est la bonne surprise de ce panel. Leur programme clame être "le programme fidélité le plus rentable du marché" et je ne suis pas loin d'être d'accord. Il impose de jongler malicieusement entre les bonus et le cash, mais c'est le genre d'optimisation qui me plait, et même l'absence de course au rake, a priori un point négatif, a des conséquences bénéfiques sur le field, nous y reviendrons.
     
    6) Unibet
     
    Comme pour Bwin, je ne savais pas en allant sur Unibet que je créais en vérité un doublon de mon compte Betclic, car les deux sites partagent le même réseau, à savoir iPoker. Ils sont donc fortement comparables et au vu des éloges que j'ai détaillé dans le paragraphe précédent, vous ne serez pas surpris d'apprendre que je préfère Betclic.
     
    Le système de rakeback d'Unibet est un mélange entre Betclic et Winamax. Comme Betclic, il possède 6 statuts mensuels et 5 statuts annuels, mais à l'instar de Winamax, il n'y a qu'un seul type de points, appelés Points Club.
    Les vitesses d'accumulation des points sont disponibles ici : https://www.unibet.fr/club/les-statuts-vip
    Et pour dépenser ses points, on peut acheter diverses choses, mais je vais partir sur le ticket de SnG à 100€ :

    Attention ! Comme vous le voyez sur la capture précédente et contrairement à tous ses concurrents, Unibet fait la distinction entre les "tournois programmés" et les "Sit & Go", ces derniers étant uniquement disponibles en version 100€ ou 200€ (cf boutique en ligne). Je n'ai pas testé, mais il semble donc impossible d'acheter un ticket pour un SnG à moins de 100€. Pour moi ce n'est pas un problème (what a brag) mais pour les joueurs à enjeux plus faibles, il faut en être conscient !
    On arrive alors à ces pourcentages :

     
    18% pour le statut annuel ultime, c'est méga-naze. Sauf que comme Betclic, Unibet propose également des bonus, à un taux plus intéressant :

     
    Et c'est là où les choses se compliquent. Car contrairement à Betclic où le prix d'un bonus était proportionnel au bonus acheté (16k pour 100€ , 1600 points pour 10€, etc), sur Unibet les prix sont dégressifs, et le dernier bonus est NETTEMENT plus avantageux que les autres. Donc à supposer que vous fassiez beaucoup de volume sur leur site, que vous ayez la patience d'économiser vos points ainsi que la bankroll pour supporter la variance sans avoir besoin de rakeback, vous pouvez arriver à ceci :

     
    C'est mieux bien sûr, mais rappelez-vous de Betclic : au meilleur statut de fidélité, on arrivait à 47% avec leurs bonus. Et je dis bien ici leurs bonus, au pluriel, car sur Betclic le bonus 10€ n'est pas moins intéressant que le 100€ (à part en termes de vitesse de clear, si j'ai bien compris). Unibet reste donc largement inférieur. Notons enfin l'existence de primes Cash, aux taux tout simplement affreux :

    Rappelez-vous, le Sit&Go à 100€ coûtait 6000 points... Il faut payer presque 40% en plus pour avoir la somme en Cash !
     
    On peut enfin s'intéresser à la difficulté de garder son statut :

     
    Rien de nouveau sous le soleil, c'est sensiblement comparable à Betclic, à ceci près que sur Unibet comme sur Winamax, il est plus difficile d'atteindre un statut que de le conserver, car le calcul se fait à partir des points post-multiplicateur.
    Je pourrais encore parler des freerolls (ils existent, et sont comparables à Betclic) ou des promotions temporaires (en ce moment, il y a justement une course sur leurs Spins, qui s'appellent les Twisters). Mais vous voyez déjà venir le verdict.
     
    Conclusion : L'offre d'Unibet n'est pas affreuse d'un point de vue absolu. Le souci est qu'ils partagent le réseau iPoker avec Betclic, et la comparaison directe leur est défavorable. Je ne vois donc que deux raisons d'y jouer : une promotion temporaire, comme la Twister Race qui a lieu en ce moment, ou bien un quota de rake à atteindre sur Spin Elite. En effet Unibet est l'un des deux sites (avec PartyPoker) dont le rake permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite. Je ne me permettrais pas de juger ce contenu mais s'il vous intéresse, le choix d'Unibet plutôt que de Betclic peut se justifier.
     
    7) PMU Poker
     
    Comme dit précédemment, je n'ai pas de compte sur PMU Poker donc je vais aller très vite. PMU Poker, tout comme Bwin, partage son pool de joueur avec PartyPoker.
    Côté rakeback, ils semblent avoir tout copié sur Party, jusqu'au nom des statuts, comme le confirme ce tableau trouvé sur leur site :

     
    Côté promotion je n'ai rien trouvé de dingue en Sit&Go, ils semblent axer leurs efforts sur les MTTs avec leur Team Pro dont fait partie l'inénarrable Johan Guilbert.
     
    Conclusion : Très similaire à PartyPoker, le choix de PMU peut se justifier si vous comptez jouer les MTTs qui leur sont propres (Le King, la Queen, le Jack) ou gagner des tickets sur le stream de Yoh_Viral.
    Update 13/10 : On m'a depuis informé du fait que les MTTs dont je parle sont en fait disponibles sur Party également, mais juste sous un autre nom. Néanmoins, PMU a annoncé des races sur les SNGs et contrairement à Party ils disposent d'un code couleur selon le multiplicateur atteint en Spin, ce qui méritait d'être signalé. C'est chose faite.
     
    8) Les graphes récapitulatifs
     
    D'abord un résumé du rakeback auquel vous pouvez vous attendre par volume de rake mensuel.
    J'ai pris les hypothèses suivantes pour faire ce graphe :
    5% ajoutés au rakeback de base Winamax à partir de Gold, et 10% à partir de Diamond 1 pour tenir compte du bonus propre à chaque niveau ainsi qu'à la participation à un challenge. Il est clairement possible de faire mieux, mais également moins bien si on dilapide trop ses efforts, donc ça me semble honnête ; Pas de prise en compte des freerolls pouvant être obtenus sur les différents sites ; 4% de rakeback pour Pokerstars car c'est un chiffre que j'avais vu flotter ici et là. Je suis prêt à changer d'avis si on m'apporte des éléments concrets ; Un mélange optimisé de dépenses entre Cash et Bonus pour Betclic et Unibet, en m'appuyant sur la répartition décrite sur leur site : https://www.betclic.fr/poker/optimisation-points-betclic-cpok_vip_5
    En abscisse, le rake mensuel, en ordonnée le rakeback obtenu. On voit bien sur la plupart des sites une forte pente entre 500 et 1000€ de rake mensuel, c'est le moment où on passe des statuts mensuels aux statuts annuels bien plus avantageux.
     
    Puis deux graphes indiquant le winrate nécessaire pour être un Breakeven Steven selon votre rake et votre rake back.
    La formule est la même dans les deux cas : Buy-in réel / Prizepool moyen.
    Pour le HU ça donne (1 - rake% x rakeback%) / (2 - 2 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 5% généralement appliquée en HU à hautes limites (on voit parfois un peu moins en hyper-turbo, du 4,5% par exemple)
     
    Et pour les Spins, on obtient (1 - rake% x rakeback%) / (3 - 3 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 7% qui, sauf erreur de ma part, est appliqué sur tous les sites et à la plupart des enjeux lorsqu'il s'agit des Spins. Mais attention au rake effectif supérieur à 7% engendré par la terrible ZONE MAMARAZZI... (on y vient)
     
    Pour finir, un convertisseur chipsEV/winrate basique mais efficace :

     
    L'intérêt de cette conversion est qu'en général les chipsEV convergent bien plus rapidement que le winrate (et en Spins, le winrate converge lui-même plus rapidement que les gains réels, car ces derniers sont soumis aux aléas des prizepools). Cela permet donc d'estimer son vrai winrate plus rapidement, donc de savoir en temps voulu si on est gagnant dans un nouveau format ou lors d'un shot à une limite supérieure.
    II) Le fonctionnement des Spins  
    Je dédie une section exclusive aux Spins car il est important de comprendre comment les prix sont répartis sur chacun des réseaux, tant cela aura une influence décisive sur votre winrate mais surtout votre variance.
     
    1) Winamax
     
    Je vais être clair, Winamax possède la PIRE structure de prix des spins du .fr . Dans une optique de faire rêver les joueurs récréatifs du million d'Euros qui leur tend les bras, ils ont créé une structure de prix extrêmement bancale et très difficilement battable. Illustration :

     
    Donc pour expliquer un peu ce que vous avez sous les yeux. A partir des probabilités de chaque multiplicateur, disponibles sur leur site (ici) on peut construire une grille qui illustre d'où viennent vos profits lorsque vous jouez un Expresso sur Winamax. On voit par exemple qu'un peut plus de la moitié des profits proviennent des multiplicateurs x2, qu'il ne faut donc pas négliger si vous voulez jouer ce format de façon régulière.
    Le problème arrive lorsqu'on s'intéresse aux gros prizepools. Ce sont eux qui font rêver, bien sûr, mais ce sont également eux qui sucent une partie de notre mise sans garantie de les voir tomber un jour. J'ai donc créé une zone, la zone Mamarazzi, qui regroupe les prix qui tombent moins d'une fois sur 1000, qui est pour moi la barrière où on ne peut pas être sûr d'atteindre le "long terme" et donc une répartition équitable de ces tables.
    Il se trouve que sur Winamax, ces tables totalisent à elles quatre 3,39% de l'EV totale d'un Expresso. Et c'est vrai quelle que soit la limite où vous jouez, car les probabilités de multiplicateurs sont les mêmes. Cela peut paraître peu mais c'est en fait assez conséquent pour des tables qu'on n'a aucune garantie de voir un jour. Et si on les retire de nos calculs, le rake passe de 7% à 10,15%. Battre un tel rake implique (sans rakeback bien sûr) un winrate de 37,10%, autrement dit un format quasiment imbattable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur Winamax rend le format quasi-impossible à battre sans les gros prizepools.
     
    2) PokerStars
     
    Je ne vais pas tout réexpliquer à chaque fois désormais, je vous mets simplement le tableau :

     
    Les probas de PS sont disponibles ici. A noter que leur site comporte une erreur, puisqu'il indique au 3ème plus gros prix que le 1er prend 8 000€ et que le 2eme et 3eme prennent 1000€ chacun. En réalité (en tout cas je l'espère) le premier prend 10 000€, sans quoi on n'arrive pas aux 7% de rake annoncés (de plus, ce ne serait pas cohérent avec le tableau précédent pour les plus petits spins).
    Résultat des courses : Même si vous n'êtes pas un chattard des prizepools, vous ne paierez que 8.2% de rake et vous aurez besoin de 36,31% de winrate pour sortir gagnant, ce qui est tout à fait faisable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur PokerStars est excellente et se prêterait parfaitement au grind... si seulement il y avait du rakeback.
     
    3) PartyPoker (et son réseau, dont Bwin et PMU)
     
    Contrairement à ses concurrents, le réseau Party ne propose pas (encore?) de Spins à 100€. L'analyse a donc été faite sur les Spins à 50€, mais les pourcentages de rake effectif et de winrate sont évidemment comparables.

    Les probas de Party sont disponibles ici. Une zone Mamarazzi à moins de 1% de l'EV totale, c'est le paradis des grinders qui n'ont besoin que d'un winrate de 36,04% pour être gagnants sans les gros prizepools.
     
    Conclusion : La répartition de PartyPoker est juste parfaite pour les joueurs réguliers. Quel dommage qu'ils ne proposent pas de Spins à 100€ !
     
    4) Réseau iPoker (dont Betclic, Unibet)
     
    Même s'ils tournent peu, ces sites disposent de Spins à 100€, que nous allons regarder de plus près :
     

     
    J'ai découvert quelque chose en faisant ce thread, c'est que Betclic & compagnie ont changé la répartition des prix de leurs Spins, et ça a eu lieu super récemment car la semaine dernière j'en ai joué et il n'y avait pas cet étonnant multiplicateur x3. J'ai même cru à une erreur sur le site de Betclic (ici) avec des valeurs obsolètes, mais celui d'Unibet (ici, onglet Règlement) les a confirmées en précisant qu'elles furent mises à jour le 9 octobre, c'est à dire ce lundi.
     
    Dans les faits, leur répartition est malheureusement très portée sur la chance, avec une zone Mamarazzi de plus de 3% et un winrate nécessaire pour s'imposer qui frôle les 37%. Ils ont clairement joué le côté psychologique de limiter le nombre de x2 en créant ces x3, mais leurs gros prix prennent trop de place dans la structure et c'est bien dommage. Pour information, leur ancienne répartition (que j'avais stockée) était similaire bien qu'un poil meilleure, avec une zone M de 2,89%.
     
    Conclusion : Une répartition presque aussi mauvaise que celle de Winamax...
    Update : En réalité pas tant que ça, disons plutôt à mi-chemin entre PartyPoker et Winamax. Cf la discussion très intéressante en page 4 du thread.
     
    Voilà pour les répartitions des prix, et si vous prenez un peu de recul vous comprenez désormais ce diagramme de Venn posté dans la FAQ de mon stream sur Twitch :

    Betclic et Unibet sont eux dans la zone jaune.
     
    5) Les graphes récapitulatifs
     
    Voici quelques graphes de répartition du rake entre les joueurs. Ils furent élaborés en page 4, je vous invite à lire la discussion et notamment les posts de @Padqui furent très instructifs également.
    Ces quelques distributions furent calculées sur 500 runs de 2000 games :
    Winamax :

     
    PokerStars :

     
    PartyPoker :

     
    iPoker :

    III) Le traffic  
    On entre maintenant dans la partie subjective de mon analyse, par conséquent je vais aller beaucoup plus vite car d'une part je ne dispose pas d'éléments factuels pour étayer mes propos, et d'autre part ce que je vais dire ne vaut que pour les hautes limites. Il va sans dire par exemple que si vous jouez des Spins à 2€, vous n'aurez aucun souci pour trouver des games sur n'importe quelle plate-forme à toute heure du jour ou de la nuit. Petite remarque : Je suis globalement d'accord avec ce que raconte PokerScout, qui était considéré comme fiable à mon époque et semble toujours l'être.
     
    1) Winamax
     
    Traffic en HU 100€+ : Excellent.
    Traffic en Spins (Expressos) 100€ : Excellent.
     
    Conclusion : Le meilleur pour faire du volume.
     
    2) PokerStars
     
    Traffic en HU 100€+ : Moyen.
    Traffic en Spins 100€ : Bon.
     
    Conclusion : Un bon choix pour les spins... Mais pourquoi y faire du volume avec un rakeback sous la forme de coffres à la con ?
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Traffic en HU 100€+ : Médiocre.
    Traffic en Spins (JAQKpot) 100€ : Inexistant (littéralement, puisqu'ils n'existent pas).
    Traffic en Spins (JAQKpot) 50€ : Bon.
     
    Conclusion : Pas terrible, mais je serais curieux de voir ce que donneraient les 100€, car même en jouer peu serait intéressant vu leur rakeback et leur répartition des prix.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Traffic en HU 100€+ : Affreux.
    Traffic en Spins (Twisters) 100€ : Médiocre.
     
    Conclusion : Vraiment le pire des réseaux en termes de traffic.
    IV) Le field  
    Quelques constatations personnelles sur le niveau du field. A nouveau je ne vais pas m'étendre car c'est subjectif, et je vous invite à vous faire votre propre opinion.
     
    1) Winamax
     
    Field en HU 100€+ : Ultra-tough, bourré des regs qui jouent GTO.
    Field en Spins (Expressos) 100€ : Ultra-chiant, bourré de 10-tableurs qui jouent l'escargot.
     
    Conclusion : On arrive ici au point noir soulevé précédemment, lorsque je parlais de la contrepartie des choix de Winamax en termes de rakeback. Leur field en HU est ultra-tough et ça c'est grâce à leur traffic donc rien à reprocher à Winamax là-dessus. Il y a beaucoup de joueurs récréatifs attirés par leur notoriété, et donc une bataille féroce pour être celui qui les jouera. Par contre en Expresso, il y a un véritable souci. La combinaison de la course au volume générée par les challenge Winamax et d'une timebank surréaliste pour des tournois hyperturbos (même les joueurs sitout mettent 5 secondes avant de fold !!!) a créé un écosystème rempli de joueurs présent sur 8 à 10 tables à la fois (Twopandas en est le plus visible, mais il est loin d'être le seul !). C'est une horreur de jouer avec eux car chaque décision leur prend minimum 30 secondes, et je suis persuadé que cela fait fuir une partie des récréatifs qui voudraient juste jouer au loto et sont contraints de regarder un pauvre type mettre une minute à limper son J3o en SB, puis une minute de plus pour le coucher sur la relance de BB.
     
    2) PokerStars
     
    Field en HU 100€+ : Trop peu joué pour me prononcer, semble assez soft.
    Field en Spins 100€ : Moyen.
     
    Conclusion : J'ai peu joué sur Stars, mais je n'ai été impressionné par personne. Il faut dire qu'avec leur politique désastreuse en termes de rakeback, les bons joueurs réguliers ont du migrer en masse.
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Field en HU 100€+ : Moyen.
    Field en Spins (JAQKpot) 50€ : Moyen voire tough pour du 50€.
     
    Conclusion : Il y a quelques bons joueurs sur Party, surtout en Spins où l'afflux de regfishs issus de Spin Elite se fait clairement sentir. Ils n'ont aucune leak preflop car ils suivent religieusement le tableau concocté par leurs maîtres à penser, puis ils jouent fit or fold postflop avec un niveau de réflexion proche du poisson rouge. Le problème est que dans un format aussi short, le fait de jouer correctement preflop est très important et couplé à la bonne répartition des prix sur Party, ils ont très vite monté les échelons sans que leur niveau de jeu postflop ne suive la cadence.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Field en HU 100€+ : Soft.
    Field en Spins (Twisters) 100€ : Soft.
     
    Conclusion : Il n'y a aucun joueur régulier sur ces sites. C'est somme toute logique car il n'y a pas de traffic, mais du coup les rares parties qui se lancent sont extrêmement faciles. Pour vous donner une idée, c'est le seul réseau où je vois régulièrement des relances à 3BB au bouton, que ce soit en HU ou en Spins.
    V) Le software  
    Quelques mots sur les points forts et les points faibles des différents softwares. A nouveau je parle d'un ressenti subjectif donc vous êtes libres d'en avoir un différent.
     
    1) Winamax
     
    Les + : Le soft est smooth, il a beaucoup progressé depuis mon départ notamment en termes de fiabilité. Je n'ai plus de crash ou de déconnexions intempestives comme je pouvais avoir à l'époque. Beaucoup d'éléments sont personnalisables, les notes sont agréables à utiliser, les tables hautement customisables  tout comme les tailles de mises. Les tailles de tapis affichées en BB c'est de l'or en barre pour multitabler, ça permet même de relancer des Expressos quand avec des blindes désynchronisées. On peut même allumer la radio du Go Fast pour grinder en musique, franchement c'est du beau boulot. Les - : Une timebank beaucoup beaucoup trop longue en hyper-turbo, et c'est un vrai problème. Un chat général qu'il faut désactiver à chaque connexion, tout comme le Winachat et la Multiplex Radio.  
    Conclusion : Du tout bon.
     
    2) PokerStars
     
    Les + : Le soft a très peu changé en 5 ans, à part l'apparition du pendant sportif BetStars et la suppression de la barre magique vers Supernova... Ça va donc plutôt dans le mauvais sens, mais comme c'était excellent à l'époque il y a de la marge avant que ça ne devienne mauvais. Les - : Ces put**ns de coffres à la noix qui me tiltent comme c'est pas permis. Ah et aussi certains bruitages que j'ai dû désactiver car ils me tapaient sur les nerfs, là où Winamax est personnellement plus agréable. Leur nouvelle gamme de sons "beta" me semble un peu meilleure, mais ce n'est pas flagrant.  
    Conclusion : Ils ont perdu leur programme de fidélité mais leur soft reste un modèle du genre, hérité de leur âge d'or (d'ailleurs ils n'ont pratiquement rien changé, et c'est tant mieux).
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Les + : Euh... Je cherche encore... Ah si, une timebank très rapide ! Ca c'est agréable, on peut 2-tabler sans avoir l'impression de passer son temps à attendre, car ça joue vite. Et puis aussi cette fonctionnalité incroyable, la fameuse "Alerte partie serrée". Franchement, quel autre soft peut se targuer d'une telle fonctionnalité, un véritable miracle issu de Google Traduction sans aucun doute :
    Les - : Tout est affreux dans ce soft, je pourrais en parler pendant des heures (et d'ailleurs je l'ai parfois fait en stream, pardon aux viewers !). Les 3 pires offenses : l'absence de code couleur par multiplicateur dans les Spins, l'impossibilité de mettre les tables en mosaïque tant que le prizepool n'a pas été tiré, et le calvaire que constitue la prise de note à cause des tables qui reprennent sans cesse le focus (et l'absence d'une fenêtre détachable dédiée exclusivement aux notes, comme sur Wina et PS). J'ai aussi vu des Prizepools à 0€ et des catégories de tournois qui disparaissaient : la semaine dernière par exemple, plus de HU à 200€ , c'était 100€ max, et depuis ils sont revenus. Pourquoi ? Comment ? Mystère... Ah et puis ce côté réseau social qu'ils essayent de nous enfoncer dans la gorge avec les "amis" et une timeline facebookienne ridicule ! Bref, n'en jetez plus, la coupe est pleine.
    A quoi je pense ? A l’infamie de votre soft, pour commencer. Au passage, notez le "un réalisation" bien propre...
     
    Conclusion : Une calamité, à un point réellement tiltant. Il ne faut pas être nerveux quand on joue sur Party, car le soft va tout faire pour vous rendre fou. D'ailleurs pour la blague, je trouve Bwin encore pire que Party, la faute à un code couleur presque entièrement noir pas vraiment agréable (et pourtant j'aime le "mode nuit" dans beaucoup d'interfaces online).
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Les + : Pas grand chose, mais on peut faire adopter une expression à notre avatar, comme sur Full Tilt à l'époque. Surpris, énervé, content... Il y a sans doute un potentiel de Tilt Equity pour qui s'en donne la peine. Les - : Pas grand chose non plus. La prise de notes est pénible à cause de problème de focus, comme sur Party. Et c'est un détail mais je trouve les tailles des mises trop petites à l'écran. Au final on a quelque chose de ce genre :
    Je ne sais pas vous, mais je trouve ce "€0.30" vraiment super petit alors que l'information est essentielle.
     
    Conclusion : Meh. Ça fait le job même si c'est pas génial. De toute façon vu le traffic limité, je ne me retrouve jamais à jouer 10 tables sur iPoker, donc les petits défauts sont moins gênants.
    VI) Miscellanées  
    Vous avez remarqué que je n'ai parlé ni de cash game ni de MTT. La raison est simple, ces formats sont le Diable en personne.
     
    Bon, d'accord, je vais développer un peu, de toute façon c'est foutu pour ma nuit. Les MTTs, tout d'abord, eh bien ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Dans un sens c'est dommage car avec mon habitude de faire de longues sessions, ce serait sans doute très profitable d'avoir un MTT ou deux qui tournent en fond. Et je ne pense clairement pas être perdant sur le format, tant que je ne m'aventure pas dans des tournois à énormes buy-ins. J'ai quelques notions d'ICM et les concepts de steal et de resteal ne me sont pas étrangers. Enfin je pense sincèrement que les MTTs sont l'avenir du poker, le seul format qui survivra au passage du temps car même quand les robots auront tout envahi, l'aspect loterie et le rêve du "one time" continueront d'attirer les récréatifs (sans compter que le jeu GTO n'a aucune assurance d'être gagnant à une table de plus de 2 joueurs).
     
    Malgré tout cela, le peu de respect que j'ai pour ma santé mentale m'impose d'aviter les MTTs comme la peste. Tout y est réuni pour me détruire psychologiquement :
    Une variance irréelle : Quand on est habitué au grind hyper-lisse des HUSnG (le format avec le minimum de variance, comme expliqué plus tôt), on compose très difficilement avec les swings du poker de tournoi. Un rythme de jeu soporifique : il n'y a franchement rien de plus insupportable que le rythme d'un MTT, où chaque décision preflop semble être prise à l'agonie par l'ensemble de la table alors même que l'ICM dicte de jouer QQ+ et rien d'autre. Alors certes il y a des remèdes à cela, on peut toujours multitabler ou multitasker, et il existe des tournois 6-max voire 4-max où l'action est plus rapide. Mais même dans ces derniers, lorsqu'un palier de prix est à l'horizon mais pas suffisamment proche pour lancer le jeu main-par-main, on peut être sûr que les tank-folds vont revenir. Un différentiel de bonheur très mauvais : ce point est plus subjectif, mais je sais qu'il est partagé par beaucoup de monde. L'immense majorité des éliminations d'un MTT sont très douloureuses à vivre. Je dirais qu'il y a seulement 2 moyens de sortir heureux d'un tournoi de poker : Le gagner, ou gratter un payout inespéré, genre passer la bulle avec 2BB et sauter juste après. Par conséquent, plus de 90% du temps je vais rester avec un goût amer en bouche et ruminer les mains décisives au lieu de passer à autre chose.
    Sous la touffe de cheveux, c'est moi à Riga, lors de mon premier tournoi live où j'avais particulièrement mal vécu ma sortie. J'y étais allé avec mon meilleur ami la fleur au fusil prêt à bust au jour 1 et découvrir la ville, au final j'ai fini dans les places payées mais dévasté de mon élimination.
     
    Voilà pourquoi en dehors de quelques turbos pour rigoler et de quelques tournois shootout de HU, je ne m'aventure guère sur ce terrain.
     
    Ensuite pour ce qui est du cash game, c'est cette fois-ci le peu de respect que j'ai pour ma bankroll qui me fait éviter cette discipline.
    Déjà j'y suis moins bon, c'est une évidence. Je le dis humblement, je pense sincèrement être perdant en NL50 6-max à l'heure actuelle. Au mieux du mieux il est possible que je sois breakeven, et que je commence à perdre en NL100. Je n'ai tout simplement pas la discipline de jouer aussi peu de mains preflop et de fold des top paires ensuite. De plus, le niveau général a clairement progressé en cash game, et déjà en 2011 j'étais moyen, alors imaginez maintenant ! Alors oui je pourrais apprendre, mais franchement quel intérêt ? On ne peut pas tout maîtriser dans la vie, et il me faudrait jouer des heures et des heures à un jeu qui ne m'intéresse pas pour des enjeux faibles comparés au reste. Le zoom m'avait beaucoup plu lors de son apparition et j'envisageais alors de m'y mettre sérieusement, mais le traffic en .fr y est si mince...
     
    Il y aurait bien le cash game HU, où je pourrais en théorie être tout à fait compétent. Et là c'est un autre problème psychologique qui m'empêche de m'y adonner : j'ai énormément de mal à composer avec la pression que met le rake en cash game HU. J'ai une conscience très aigüe du winrate nécessaire pour battre le prélèvement du site, et elle me conduit très souvent à faire n'importe quoi (le cas typique étant une grosse fréquence de 3-bet et de 4-bet pour éviter le rake, ce dernier n'était prélevé que postflop).
     
    Et puis de toute façon il y a le souci du "all time high" dont j'ai parlé précédemment. Je n'ai jamais fait les comptes mais je suis quasiment sûr que j'ai perdu des milliers d'Euros en cash game PLO face à Renaud123 et d'autres pointures sur PS.fr. Pourquoi avoir affronté ces joueurs alors que je savais pertinemment ne pas être à leur niveau? Tout simplement car lorsque ma bankroll n'était pas à son "sommet" de la journée, et n'ayant plus d'action en HUSnG, je venais les défier pour ce qui se rapprochait le plus de "flips" sans en être vraiment.
     
    Reste une dernière chose, propre à Winamax : Les tables de Short Track. Là on est clairement dans mon domaine, et là présence de très bons joueurs de HUSnG indiquent que le rake y est battable, car ces joueurs n'y vont pas pour la beauté du geste et la jolie couleur bleue avec les traces de patins en fond. Le problème ici c'est la variance. Elle est gigantesque et très dure à quantifier, car contrairement à un HUSnG où on joue un buy-in fixe, les stacks vont souvent s'envoler pour avoir bien plus en jeu que le buy-in de 5BB. Et c'est très difficile de s'astreindre à se lever dès que le stack effectif dépasse un certain montant, surtout quand le joueur en face a prouvé son incompétence et que celle-ci se manifestera davantage à 20BB de profondeur qu'à 5. Tout ça pour dire que j'étudie le format, je pense qu'il est intéressant et battable sur le long terme, mais avec une bankroll nettement plus imposante que celle nécessaire pour jouer en Sit&Go.

    N'empêche que ce bleu, c'est presque envoûtant... Impossible de ne pas recaver quand on se fait déstacker pour la 10ème fois d'affilée par un joueur avec l'icône téléphone synonyme de non-GTO...
     
    Ah, allez, une dernière chose, les HUSnG et les Spins en PLO. Au départ je ne les pensais pas battables à cause des faibles écarts d'équité entre les mains. Mais quand le field fait des moves de ce genre...

     
    ...Disons qu'il y a la place pour être gagnant.
     
    VII) Le bilan  

     
    Voilà, c'est fini... C'était peut-être moins lyrique que les posts précédents mais j'espère que vous avez appris une chose ou deux. De plus ça me donne quelque chose que je peux linker sur mon stream ou ailleurs quand on me pose des questions, et à partir de maintenant on va pouvoir véritablement parler poker. Je file donner quelques cours et j'attends vos réactions sur les nombreuses erreurs qui émaillent ce document (56 pages sur Word n'empêche), j'en suis sûr.
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    Ragnarok1er got a reaction from Holalahola in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    Très intéressante cette promo du Talisman sur Winamax. En tout cas très bien conçue, car un joueur avec un talisman :
    a toujours envie de jouer ; vient de gagner sa dernière partie à ce buy-in. Par conséquent les chances qu'un talisman soit dans les mains d'un joueur afk ou broke sont extrêmement réduites.
    Mais quelle est la valeur d'un précieux talisman, au juste ? La question n'est pas si simple car l'effet du Talisman perdure tant qu'on gagne, on va donc commencer par étudier sa valeur ajoutée sur une seule partie, à un buy-in donné.
    Ev(Talisman) = Ev(Partie Talisman) - Ev(Partie Normale)
    Mais le truc c'est qu'on ne peut pas se contenter de doubler bêtement l'EV de la partie normale, car une partie de cette EV vient des 2èmes et 3èmes places dans les hauts prizepools, qui ne seront PAS doublés par le talisman. Donc on va faire ça à la main, faute de mieux.
    (Ceci est faux, cf edit en fin de post)
    On a ça :et ça :
     
    Donc Ev(Talisman sur une partie) =
    (où W est le winrate)
     
    Ce qui donne Ev(Talisman sur une partie) = 277.47W  279W en fait.
    Maintenant considérons la possibilité d'enchaîner les victoires avec le talisman.
    Ev(Talisman) = Gains supplémentaires si on gagne 0 fois x Proba que ça arrive + Gains supplémentaires si on gagne 1 fois x Proba que ça arrive + ...
    Ev(Talisman) =
    Une telle somme infinie, en mathématiques ça s'appelle une série, et il se trouve que celle-ci est convergente pour toute valeur de W différente de 100% (et en réalité, même avec un winrate de 100% les gains ne sont pas infinis, car les talismans disparaissent à 1h du matin).
    Et maintenant je vais sans doute vous décevoir, je ne sais plus comment calculer la valeur vers laquelle cette série converge (et d'ailleurs peut-être ne l'ai-je jamais su !). Dans ces cas-là, que fait-on ? Eh bien on approxime comme un beubeu, en se limitant à 10 victoires par exemple, ce qui n'est pas un sacrilège si honteux car comme dit précédemment, les talismans meurent à 1h du matin. Enquiller plus de 10 victoires relève donc d'une gageure non seulement en termes de chance, mais également de temps de jeu.
    En se limitant à 10 victoires max on sait faire sans trop de souci, c'est du niveau lycée, on crée une loi de proba dans laquelle on met les chances d'obtenir 0/1/2/... victoires avant la perte du précieux talisman (et j'en profite pour passer le bonjour à mes élèves de TS qui me stalkent en ces lieux ), et on arrive à ces tableaux :

    En faisant le bilan pour différents winrates, on arrive à ce tableau et le graphe correspondant :

     
    Cependant de façon pragmatique, si vous avez un winrate de 90% vous n'êtes pas à un talisman près, et si vous gagnez 12% de vos Expressos vous avez d'autres soucis à régler. Zoomons donc sur la partie réellement intéressante :

    Petite conclusion amusante pour finir : Si vous possédez un talisman et que vous êtes suffisamment lucide (ou pessimiste) pour estimer votre winrate sous les 27%, mieux vaut ne pas jouer (!) et attendre 1h du matin, car il sera alors échangé par Winamax contre un buy-in de la limite concernée, ce qui est davantage que ce qu'il vous rapporterait en jouant jusqu'à le perdre.
     
    TL;DR : Pour un joueur régulier, un talisman vaut entre 1,5 et 2 buy-ins. Pour un joueur récréatif, entre 1 et 1,5 buy-in.
    Et bonnes fêtes à tous
     
    Edit : On me signale en MP (merci @furax202) que dans le règlement de la promotion figure ceci : "Pour les Expresso x50 et plus (avec 3 places payées), le joueur qui possède le Talisman double ses gains également en cas de 2e ou 3e place (mais il perd son Talisman). "
    Mea culpa, je ne l'avais pas vu. Je ne vais pas refaire tout le post car l'impact est assez mineur, mais cela augmente tout de même la valeur du talisman, de 0,0153 buyins sur une partie et environ 0,02 buy-ins sur sa valeur totale.
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    Ragnarok1er got a reaction from ImaBoss in EXPRESSO   
    Je ne l'avais pas vu ici, du coup j'ai analysé la valeur d'un talisman sur mon thread. Si ça vous intéresse :
    Et bonnes fêtes à tous
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    Ragnarok1er got a reaction from louphoque in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    Le Jeu de l'année

    Parmi les poncifs récurrents sur le jeu vidéo, il en est un qui m'énerve particulièrement : l'idée selon laquelle c'était mieux avant, car les jeux étaient difficiles, ils représentaient un vrai défi alors que de nos jours on donne la becquée aux joueurs de tous poils.
    S'il est vrai qu'il y a des abus de temps à autres, des astuces qui surgissent au bout de 30 secondes de recherche et des listes de quêtes où le moindre coup d'épée à donner est indiqué, je considère généralement que l'abaissement de la difficulté des jeux est une bonne chose. Elle permet à des publics moins aguerris de prendre du plaisir à jouer et de se laisser porter par la narration sans avoir la dextérité ni la connaissance du joueur expérimenté. Bien sûr, dans un monde idéal cette difficulté abaissée reste une option, et il est possible pour ceux qui recherchent une véritable épreuve d'agilité d'y avoir accès.
    Mais n'oublions pas que c'était rarement le cas dans les jeux d'antan. Bien souvent, l'adversité rencontrée n'était qu'un cache-misère pour rallonger artificiellement une durée de vie bancale, et reposait sur des mécaniques peu glorieuses. Hitbox buggées, patterns aléatoires des ennemis, commandes peu réactives ou au contraire ultra-sensibles, mauvaises traductions (encore merci Alex Kidd pour ton parchemin à lire de droite à gauche, comme en japonais)... Qui a vraiment envie de retrouver ces horreurs, à part des snobs aigris de voir leur hobby devenir accessible à tous ?
    ===
    Getting Over It est un jeu difficile. Mais sa difficulté est rafraîchissante. Elle n'est aucunement injuste et c'est ce qui la rend légitime. Dans un monde entièrement statique, aux règles on ne peut plus claires et aux commandes simplissimes (littéralement une action possible : bouger la souris pour déplacer la pioche), chaque échec ne peut avoir qu'une seule cause : la mauvaise exécution du joueur.
    Dans ce contexte, et même si les vidéos du genre sont légion, on ne peut pas réellement s'énerver devant Getting Over It si on est honnête avec soi-même. Chaque coup de marteau aide à mieux appréhender le moteur physique du jeu, par ailleurs excellent. Et si la frustration d'échouer encore et encore sur un même obstacle est bien réelle, il en est de même du sentiment libérateur lorsqu'on parvient enfin à le dépasser.
    C'est dans ces moments que la difficulté du jeu prend tout son sens. Loin d'être gratuite, elle ne vise qu'à rendre compte fidèlement de la condition de l'alpiniste. On veut grimper cette montagne car elle est là, comme disait Mallory. Et lorsqu'après des heures de lutte on finit par triompher et qu'on savoure l'accomplissement d'un duel avec la nature, sans checkpoint et sans aide extérieure, sans compromis et sans tricherie, peu importe que la montagne soit composée de pixels ou de cailloux bien réels.
    ===
    Getting Over It est un jeu qui fait peur. Mais sa peur est enivrante. Je pense n'avoir jamais eu aussi peur devant un jeu vidéo. Il est vrai que je ne suis ni client des survival-horror ni des Freddy-like à la mode, où les screamers pullulent (et GOI n'y échappe pas complètement, d'ailleurs). Je trouve cette peur trop gratuite et pas vraiment signifiante. Elle joue sur l'effet de surprise et ne fonctionne réellement qu'une seule fois.
    J'ai un souvenir de peur en jouant quand j'étais petit. Pas dans un Resident Evil ou autre Silent Hill. Mais dans Sonic. Plus précisément, lors des niveaux sous-marins. La peur de manquer d'air, de ne pas arriver à la prochaine bulle à temps, et cette musique, cette terrible musique (https://www.youtube.com/watch?v=9Yw5jkAHgME). Et même si dans mon cas elle fut sans doute exacerbée par le parallèle avec le réel (peu de choses m'effraient autant que de me noyer), elle pouvait être dépassée dès lors qu'on prenait confiance dans notre maniement du petit hérisson.
    Cette peur, au fond, c'est la peur de l'échec. Contrairement à sa cousine basée sur la surprise et l'adrénaline, elle ne fait pas sursauter ou pousser un cri. Elle est plus insidieuse, nous confronte au syndrome de l'imposteur. Elle nous apprend des choses sur nous-mêmes, sur notre capacité à supporter la pression et à contrôler notre stress, et finit par être vaincue.
    ===
    Getting Over It est une incroyable allégorie du cheminement d'un joueur de poker. Lors des derniers moments du jeu, il est nécessaire pour avancer de jouer parfaitement relâché, sans craindre le vide sous nos coups de pioche. Lorsque ce n'est pas le cas, on risque fort de retomber quelques mètres plus bas, voir au bas de la montagne si on s'est énervé au point de faire n'importe quoi. S'en suit alors la remontée, de plus en plus simple grâce à l'expérience accumulée. Quel parallèle saisissant avec le joueur de poker qui tente un shot à une limite supérieure mais joue la peur au ventre, n'ose pas faire le bluff qu'il ferait normalement, se fait logiquement raser et finit, en plein tilt, ruiné après avoir mis le reste de sa bankroll sur le rouge.
    Ce joueur dans lequel je me reconnais pleinement, il n'est pas pour autant revenu à son point de départ. Certes sa bankroll est la même qu'à ses débuts. Mais dans sa tête il a progressé, avec un peu de chance il a même appris de ses erreurs. Et c'est au bout du 2ème, du 3ème ou du 10ème shot, lorsqu'il sera enfin confiant dans sa capacité à regrind pour atteindre ce stade, libéré de la peur de redescendre ou du bad run devenus dans son esprit des péripéties passagères, qu'il sera en mesure de s'installer durablement à ces limites.
    ===
    Getting Over It est un rite de passage. Je vous le conseille à tous.
  24. Thanks!
    Ragnarok1er got a reaction from Manzanito in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 3 : Tour d'horizon des sites du .fr
     
    Où jouer ? Que jouer ?
    Je sais que ces questions intéressent pas mal de gens car je reçois beaucoup de questions à ce sujet. Alors je vais tâcher de partager ma vision des choses, forcément incomplète et biaisée. Avant tout une petite précision : je n'ai aucun lien commercial ou professionnel avec les sites dont je vais parler. Je vous présente juste mon opinion, et quand je peux la justifier je le fais. D'autre part je ne connais strictement rien au .com, donc je m'abstiendrai de donner un quelconque avis.
    I) Le rakeback  
    Je commence par le rakeback car c'est pour moi la donnée la plus importante pour un grinder de Sit & Go. J'ai encore dans mes dossiers ces vieilles courbes de l'époque de Pokerstars.fr où j'étais un vrai Breakeven Steven.... jusqu'à ce qu'on prenne le rakeback en compte :

    En rouge, la courbe avec rake typique du mauvais regfish perdant après 4000 games. En bleu, le rakeback de 70% de la grande époque Supernova Elite sur Pokerstars. Et en vert, le cumul des deux.
     
    Sauf que, comme je l'ai toujours dit, quand vous allez acheter des Chocapic, on ne vous demande pas si vous payez avec des Euros issus du rakeback ou non. Et vu la différence qu'il peut représenter à la fin du mois, il vaut mieux se pencher sérieusement sur la question.
    Depuis mon retour il y a environ deux mois, j'ai pu jouer sur tous les sites à l'exception de PMU Poker, à la fois pour récupérer les bonus de dépôt des différents sites où je n'avais pas de compte, mais également pour me refaire un avis sur chacun d'entre eux, les choses ayant forcément évolué en 4 ans.
    Dernier avertissement avant d'entrer dans les faits, tous mes calculs sont faits à partir des taux pour les joueurs de Sit & Go, désolé donc pour les joueurs de Cash Game mais le sujet m'intéresse trop peu pour y consacrer mon temps. Cela dit, je pense que les conclusions seraient assez proches dans la plupart des cas, et je vous invite à le vérifier par vous-même.
    1) Winamax
     
    Winamax base son rakeback sur le système des Miles. Ceux-ci ne sont pas acquis à une vitesse uniforme, mais de plus en plus rapidement au fur et à mesure que vous progressez dans leurs statuts VIP. Par contre, une fois que vous avez vos miles, vous pouvez acheter vos cadeaux à un prix unique quel que soit votre statut.
    Avantage : Pas de regret à acheter à un bonus ou une prime cash dont vous avez besoin pour ne pas redéposer alors qu'elle aurait pu coûter moins cher plus tard. Inconvénient : Lorsque vous débutez, la pente est extrêmement raide puisque votre vitesse d'acquisition des miles est pathétique. Les vitesses d'acquisition des miles sont trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_statuts-vip
    Pour ce qui est de leur rendement, je me suis basé sur les tickets trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_boutique_ticket
    Au passage, pour les joueurs de low stakes, il faut donner à Winamax le crédit qu'ils méritent : la valeur des miles est très peu dépendante du prix du ticket que vous achetez. Ainsi, si le ticket à 50€ coûte 3450 (et au passage, n'achetez jamais le ticket Expresso, puisque le ticket "normal" permet aussi de faire des Expressos), le ticket à 5€ coûte 345 Miles, soit une stricte proportionnalité qui est loin d'être la règle dans les boutiques de poker online.
    On obtient alors ce tableau :

    Remarque importante : Il est possible d'obtenir un meilleur ratio sur ses miles si on est économe : En effet, la prime cash de 5000€ coûte 333 330 miles, soit un taux de 0,015€ par miles. Le rakeback s'échelonne alors de 6% en chrome jusqu'à 36% en Red Diamond. Cela concerne évidemment très peu de joueurs, contrairement aux tickets de tournois accessibles à tous, d'où mon choix du taux inférieur.
    Ah oui au passage, j'adore Excel et j'adore les couleurs, donc préparez vous à en voir partout.
    Maintenant pour ce qui est de la difficulté à conserver un statut, voici le tableau (le "rake nécessaire" est mensuel) :

    Attention ! Garder un statut est plus simple que de l'atteindre, car cela implique que vous avez déjà votre multiplicateur. Cela explique en partie pourquoi rester Diamond 1 est bien plus simple que de rester Platinium (et même Gold !). En clair un joueur qui rake 400€ par mois ne sera jamais mieux que Gold, mais si un jour on lui offrait le statut Diamond, il parviendrait à le conserver pour toujours, grâce au multiplicateur de miles x3.
    Bon bref on oscille entre 6 et 30% de rakeback, ce qui est raisonnable sans être incroyable. Mais ce n'est pas tout. Winamax regorge d'offres à l'intérêt varié, sur lesquelles je me dois de dire un mot :
    Tout d'abord les freerolls mensuels réservés aux divers niveaux VIP. Je les considère comme la pire des récompenses car je les oublie sans cesse. Mais pour ceux qui pensent à les jouer, c'est toujours bon à prendre.
    Pascal Sellem dans le freeroll Chrome, ça donnerait presque envie de redescendre de statut ! Comme je vous envie, les micro-stakeurs !
     
    Ensuite chaque statut donne droit à un petit bonus. Par exemple, pour un joueur Diamant 2 carats, "40 € pour 13 000 miles atteints dans le mois et 40€ après 7 000 miles supplémentaires", soit 80€ pour 20000 miles. Si on le met en parallèle avec le rake nécessaire pour garder son statut, voilà ce qu'on obtient :
     
    Bon c'est 5% en plus en moyenne, c'est cool, mais attention tout de même : pour valider la totalité du bonus, il est toujours nécessaire de jouer davantage que ce que votre statut implique. Par exemple dans ce que j'ai cité juste avant, le Diamant 2 qui doit raker 20 000 miles pour récupérer ses 80€... eh bien il s'avère que 20 000 miles par mois, c'est plutôt un rythme de Diamant 3 en fait (20k * 12 = 240k par an, et il faut 250k par an pour Diam 3). Donc si vous avez un volume régulier et que vous ne comptez pas en changer, vous échouerez probablement à récupérer le bonus.
    Enfin j'ai gardé le meilleur pour la fin : les challenges. Il y en a énormément (7 types, scindés en différents classements selon les enjeux), et je ne peux pas tout détailler. Mais je vais partager avec vous ce que je considère comme le plus intéressant de tous : le challenge Expresso. Il faut savoir que tous les joueurs ne sont pas logés à la même enseigne sur ce challenge. En effet, en analysant la répartition des prix et grâce aux données publiées par Winamax, on peut observer des "poches" de value très profitables selon la position dans le classement. Voici un exemple sur la semaine dernière entre, le 29 septembre et le 5 octobre :
     
    Comme vous le voyez, ce ne sont pas forcément les plus gros joueurs qui s'en sortent le mieux, mais plutôt ceux qui ont réussi à bien se positionner à la fin d'un palier de prix (le 50ème et le 100ème du classement prennent plus de 15% par exemple, alors que le 51ème ne prend que 8% et le 101ème 0%, puisque seuls 100 joueurs sont récompensés).
     
    Conclusion : Niveau rakeback, le bilan est très positif pour les joueurs de Sit&Go sur Winamax. En cumulant un statut diamant raisonnable (1 ou 2) et en se plaçant intelligemment dans les challenges, on peut arriver à 40% environ. Mais les courses basées sur le volume ont un effet très néfaste, dont nous reparlerons plus tard.
     
    2) PokerStars
     
    Vous le savez depuis longtemps, et je l'ai appris avec effroi à mon retour, PokerStars a fait machine arrière complète sur son programme VIP, et propose désormais des coffres en suivant la mode du pack/case/chest opening qui a envahi tout l'univers des jeux vidéos, de HearthStone à Fifa en passant par CS:GO.
    Tout le système est incroyablement opaque et la seule chose claire provient de cette phrase : " Recevez un bonus de 25 € pour 2 500 StarsCoin, un bonus de 100 € pour 10 000 StarsCoin ou un bonus de 1 000 € pour 100 000 StarsCoin". Après un détour par la boutique, le taux est le même pour les tickets de tournoi ou même les chèques-cadeaux dans différents boutiques en ligne.
    Une StarsCoin vaut donc manifestement 1 cent, mais pour ce qui est de la vitesse d'acquisition ainsi que les autres cadeaux contenus dans les coffres (des T€ et des bonus cash notamment), tout est incroyablement flou. Et comme vous le savez, quand c'est flou c'est qu'il y a un loup, et le loup il s'appelle Amaya et je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas être son mouton.
    Tenez au passage, deux tweets de Ike qui montrent bien que les choses ne vont pas dans le bon sens : Le rake désormais caché et les bots pokerstars qui semblent arriver sous peu.
     
    Conclusion : Calamiteux jusqu'à preuve du contraire.
     
    3) PartyPoker
     
    A l'international, Party s'est apparemment bâti une solide réputation comme nouveau havre de grind pour les joueurs réguliers, grâce à un système de rakeback qui, s'il ne rivalise pas avec le statut SNE de l'époque, semble être ce qu'on peut attendre de mieux depuis le Black Friday. Mais qu'en est-il en France ?
     
    Le système de récompense de PartyPoker passe par des PartyPoints qu'on accumule à un rythme constant, contrairement à Winamax. Là où les joueurs réguliers sont récompensés, c'est que plus votre statut de fidélité est bon, moins les achats coûtent de points dans la boutique. C'est donc l'exact inverse de Winamax, avec les conséquences suivantes :
    Avantage : Si on compte beaucoup jouer, on obtient le "meilleur" taux de rakeback dès nos premières parties sur le site puisque les points sont acquis au même rythme. Inconvénient : Lors des premiers mois de grind, il faut éviter à tout prix de dépenser ses points car leur valeur va monter au fil du temps, avec l'amélioration du statut de fidélité. La vitesse d'acquisition des points est la suivante, d'après leur client :
    Et concrètement, qu'est-ce que ça vaut ?
    Si on reste sur des tickets de tournoi pour illustrer le propos, avec le ticket de tournoi à 50€ :

    Attention ! Ces tickets ne permettent pas de faire des Spins ! Personnellement cela ne me gêne pas puisque je fais des HU Hyper-turbos avec, mais soyez-en conscients !
    Les clefs que vous voyez avant les différents prix sont le système de fidélité de Party. Les deux premières sont un statut trimestriel (pas de statut annuel) et les trois dernières un statut mensuel.  On peut aussi acheter des primes Cash, qui je vous l'annonce tout de suite, ne sont pas super intéressantes :

     
    Après quelques calculs, on obtient alors le tableau suivant :

    Comme vous le voyez, la prime en cash est systématiquement pire que ses pendants en tickets de tournoi. C'est surtout frappant au niveau platinium, où l'absence d'une prime réservée à ce statut (qui les oblige à se rabattre sur le bonus des joueurs Gold) se fait cruellement sentir.
     
    Pour pouvoir comparer les offres, il nous faut également la difficulté pour atteindre les différents statuts, que j'ai résumée dans ce tableau :

    A noter que 8000€ de rake par mois sur un site comme Party, ça sera nettement plus dur que sur Winamax pour un joueur de Spins, car ceux de Party s'arrêtent à 50€ là où tous les autres sites montent à 100€ (on y reviendra).
     
    Enfin il est également possible d'acheter des bonus, et Party nous fait l'amabilité de calculer le rakeback pour nous directement dans la boutique :

     
    On arrive donc à un maximum de 30% pour les joueurs Palladium Elite, ce qui est plus intéressant que les tickets de tournoi. Mais attention, ils doivent être suffisamment patients pour à la fois attendre les 100 000 points (qui représentent 50 000€ de rake), et grinder le bonus une fois acheté.
     
    Pour être exhaustif, il me faut encore parler des autres promotions. Elles ne sont pas nombreuses et il faut l'avouer, on navigue un peu à vue. Le mois dernier il y avait une promotion avec des sortes de cartes à gratter qui était relativement claire dans son fonctionnement mais nécessitait d'appuyer sur un bouton "je participe", le genre de truc que je n'aime pas beaucoup car ça sous-entend que si vous n'êtes pas réactif vous allez perdre des sous auxquels vous auriez droit. Et pour ce qui est des promotions régulières, il y a des choses étranges aussi. Par exemple dans mon client on m'affirme que j'ai 3 promotions actives auxquelles je participe, que voici :

     
    Alors déjà le niveau 1 entre le 2 et le 3 je trouve ça étrange, mais en plus, si on se rend sur leur site internet, dans la catégorie promotions...

     
    ... Je ne vous ai pas tout screen mais c'est le gros bordel. Il y a des promotions manquantes, parmi lesquelles les races SNG de mon client (niveau 1, 2 et 3) et il y a des trucs qui ne sont pas des promotions ! Par exemple si vous cliquez sur "Sit & Go JAQKpot" à la première ligne, vous arrivez à une page qui explique comment marchent les spins (avec les probas de chaque multi, etc), et en aucun cas à une course au volume ou autre réelle promotion.
     
    A noter enfin, PartyPoker est l'un des deux sites (avec Unibet) qui permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite via le rake versé chez eux. Si c'est quelque chose qui vous intéresse, ça peut faire pencher la balance de leur côté.
     
    Conclusion : Solide sur le rakeback de base (avec notamment un statut trimestriel et pas annuel qui permet d'arriver plus vite à 20%), Party pêche un peu sur les promotions annexes, à la fois sur leur nombre et sur la clarté les concernant.
     
    4) Bwin
     
    Ici il est temps de vous faire un aveu. Quand j'ai déposé sur Bwin, je pensais qu'ils appartenaient encore au réseau Ongame, celui sur lequel Winamax a fait ses débuts et où j'ai joué mes premières grosses parties sur le fameux Betsafe. Les anciens s'en souviendront, c'était le réseau de mes vidéos Youtube, où on pouvait avoir la "position" pour regarder le décolleté de la joueuse en robe bleue à sa gauche :

    Au passage, vous commencez à constater que j'ai des screens d'exception gardés de toute cette époque. Et comme je sens que vous vous endormez, je suis bon prince, je vous en remets une petite dose avec ce diptyque intitulé "Il conait pa le mot kikeur" où un random benêt s'en prend à Tallix pour un reshove avec AJ dans un freeroll :

     
    Mais ne nous égarons pas ! Désormais Bwin fait partie du réseau de PartyPoker, ce qui signifie qu'il y a assez peu d'intérêt à jouer intensément sur les deux sites à la fois, car vous allez diviser votre rake (et donc vos statuts de fidélité) sur deux sites tout en ne gagnant aucun traffic, puisqu'ils partagent les mêmes joueurs. Alors entre Bwin et Party, que faut-il choisir ? La réponse est simple : Party.
     
    En effet Bwin se concentre fortement sur son offre de paris sportifs, et ses efforts pour récompenser leurs rares joueurs de poker réguliers sont pour le moins risibles. Bwin distingue 3 statuts de fidélité, avec les règles suivantes :

     
    En clair, 1€ de rake donne 2 points, et à 500€ de rake par mois seulement, vous êtes déjà au statut maximal, le fameux statut Yellow ! (au moins ils sont honnêtes, rien qu'au nom on sent que ce sera nul comparé à Red Diamond, Palladium ou Supernova...)
    Là où le bât blesse, c'est sur ce à quoi donne droit ce statut Yellow. En l'occurence pas grand chose, puisque dans leur boutique quasiment vide (et au chemin d'accès incroyablement compliqué), on a droit à ce genre de choses :

     
    En clair, pour la majorité des articles, et même ceux qui sont assez chers, le prix est le même quel que soit votre statut. Et comme la vitesse d'accumulation des points est la même... eh bien vous n'y gagnez rien. La comparaison est ici très facile avec PartyPoker, puisque les points se gagnent au même rythme (2 points par Euro de rake), et les tarifs de Party pour un ticket à 50€ sont nettement plus alléchants, même en statut Bronze :

    Les seuls items vaguement intéressants dans leur boutique sont les tickets de MTT :

     
    Honnêtement j'ignore pourquoi, peut-être que ces tournois leur sont propres, que personne ne les joue et qu'ils ont fait ça pour combattre l'overlay ? Bref je vous ai quand même fait un tableau bilan pour être exhaustif, mais vous aurez compris que ce n'est pas la joie :

    Le 10% pour les joueurs Green peut paraître alléchant, mais il vous faudra amasser 2000 points puis jouer un MTT à 100€, ce qui n'est pas du tout cohérent pour un joueur de low stakes.
     
    Et la difficulté des statuts :

     
    Il y a une dernière chose qui m'irrite chez Bwin, c'est que dans les rares promotions qu'ils offrent de leur poche (donc hors du réseau PartyPoker), je n'ai pas eu à chercher longtemps pour trouver des choses un peu litigieuses, voire carrément scummy. Je vous donne un exemple : ils ont lancé la semaine dernière une promotion "Sit & Go JAQKPOT 5 pour 1" dont l'idée générale est d'offrir un buy-in pour 5 Spins joués. Le problème, c'est qu'entre les conditions qu'on peut lire sur le client et celles sur le site, il y a de sacrées différences !

    A gauche le règlement dans le client, à droite sur leur site internet
     
    Ainsi à gauche, vous pouvez lire dans le point 4 qu'un joueur ne peut participer qu'une fois, alors qu'on indique à droite qu'on peut gagner 6 entrées par jour.
    Mais pire encore, si vous lisez le point 7 à gauche, on nous dit que le ticket attribué est d'une valeur aléatoire entre 1 et 50€, sans bien sûr préciser les probas (car évidemment elles ne sont pas uniformes, sinon on jouerait 5 spins à 1€ pour avoir une chance sur 6 de gagner un buy-in de 50€). Alors qu'à droite on nous fait miroiter "une entrée gratuite ! (du même buy-in)". Je n'ai pas testé cette promotion mais je suis persuadé que ce qui est écrit à droite est tout simplement mensonger. En effet, si on recevait une entrée du même buy-in, cela voudrait dire que pour 5 tournois à 50€ (donc 17.5€ de rake), on recevrait un buy-in de 50€ supplémentaire... soit un rakeback de près de 300% !
    A l'heure où je vous parle, ces mentions figurent toujours sur leur site, à cette adresse : https://poker.bwin.fr/fr/poker/promotions/7000/72/7260 . Et c'est donc encore un point noir sur l'ardoise déjà chargée de bwin.
    Toutefois, je vais être honnête avec vous, je n'ai pas retiré toute ma bankroll de bwin. J'y ai laissé quelques Euros pour une raison simple : il arrive fréquemment qu'en Heads-up, un regfish finisse par reconnaître votre supériorité et refuse alors de vous rejouer. Dans ces cas-là, il peut être très intéressant de revenir sous un autre pseudo afin de le rejouer en bénéficiant de reads déjà très affinés sans qu'il sache qui vous êtes. Sachez seulement que lors de ces parties, vous bénéficierez d'un rakeback pitoyable puisque vous êtes sur votre site "secondaire", il faut donc être très confiant dans l'edge que vous avez.
     
    Conclusion : Bwin est en tous points inférieur à PartyPoker alors qu'ils partagent leur pool de joueurs. A éviter à tout prix.
     
    5) Betclic
     
    On entre désormais dans les sites que je connais moins, mais je vais tout de même tâcher de vous livrer mes modestes conclusions.
    Betclic propose un système VIP à base de points Statut et de points Betclic. Pour ceux qui s'en souviennent avec nostalgie, c'est l'ancien système de PokerStars qu'ils ont repris, avec le VPP qui déterminaient le statut et les FPP qui servaient à acheter des cadeaux.
    Les différentes vitesses de points Betclic sont disponibles en bas de cette page : https://www.betclic.fr/poker/content.aspx?pageCode=pok_vip_2
    Et pour ce qui est de la boutique, il n'y a pas de ticket de tournoi disponible, donc je me suis basé sur la prime cash à 100€ pour 30 000 points, mais vous noterez qu'il existe une myriade de ratios différents :

     
    On arrive alors à ce tableau, mais lisez bien la suite :

     
    En réalité, le rakeback obtenu est meilleur, mais je ne saurais dire de combien ! En effet, il y a également dans la boutique Betclic la possibilité d'acheter des bonus au taux bien plus intéressant que les bonus Cash !

    Si on prend le 100€ comme point de comparaison, il ne coûte que 16 000 points en version bonus contre 30 000 points en version cash, soit quasiment 2 fois moins !
     
    Et voici donc le même tableau si on pouvait n'acheter que des bonus :

     
    On arrive à des excellents taux de rakeback, presque le double des taux précédents (ce qui est logique vu que le bonus coûte presque 2 fois moins).
    Mais le souci est qu'en débloquant ces bonus, on crée davantage de points Betclic qu'il n'en faut pour acheter le bonus suivant. En clair, on ne peut pas enchaîner les bonus à l'infini. Il faut donc faire un mix des bonus et du cash, en ayant toujours un bonus qui tourne et en prenant du cash avec le surplus. C'est d'ailleurs très bien expliqué dans la section "Optimisation" de leur site, ce pour quoi on peut les féliciter.
    Le traditionnel topo sur la difficulté des statuts, vous commencez à avoir l'habitude :

     
    A part ça, comme sur Winamax il y a des freerolls mensuels que vous allez oublier tous les mois. Leur valeur est plus faible que sur Winamax (3000€ à ses partager pour les gros joueurs par exemple), mais sans doute comptent-ils également moins de joueurs réguliers, donc il est possible qu'en termes d'EV tout cela se compense.
    Et niveau promotions il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, mais j'ai trouvé des archives de courses antérieures, par exemple celle-ci qui avait eu lieu en début d'année : https://www.betclic.fr/poker/twister-race-cpok_twistrace
     
    Conclusion : Betclic est la bonne surprise de ce panel. Leur programme clame être "le programme fidélité le plus rentable du marché" et je ne suis pas loin d'être d'accord. Il impose de jongler malicieusement entre les bonus et le cash, mais c'est le genre d'optimisation qui me plait, et même l'absence de course au rake, a priori un point négatif, a des conséquences bénéfiques sur le field, nous y reviendrons.
     
    6) Unibet
     
    Comme pour Bwin, je ne savais pas en allant sur Unibet que je créais en vérité un doublon de mon compte Betclic, car les deux sites partagent le même réseau, à savoir iPoker. Ils sont donc fortement comparables et au vu des éloges que j'ai détaillé dans le paragraphe précédent, vous ne serez pas surpris d'apprendre que je préfère Betclic.
     
    Le système de rakeback d'Unibet est un mélange entre Betclic et Winamax. Comme Betclic, il possède 6 statuts mensuels et 5 statuts annuels, mais à l'instar de Winamax, il n'y a qu'un seul type de points, appelés Points Club.
    Les vitesses d'accumulation des points sont disponibles ici : https://www.unibet.fr/club/les-statuts-vip
    Et pour dépenser ses points, on peut acheter diverses choses, mais je vais partir sur le ticket de SnG à 100€ :

    Attention ! Comme vous le voyez sur la capture précédente et contrairement à tous ses concurrents, Unibet fait la distinction entre les "tournois programmés" et les "Sit & Go", ces derniers étant uniquement disponibles en version 100€ ou 200€ (cf boutique en ligne). Je n'ai pas testé, mais il semble donc impossible d'acheter un ticket pour un SnG à moins de 100€. Pour moi ce n'est pas un problème (what a brag) mais pour les joueurs à enjeux plus faibles, il faut en être conscient !
    On arrive alors à ces pourcentages :

     
    18% pour le statut annuel ultime, c'est méga-naze. Sauf que comme Betclic, Unibet propose également des bonus, à un taux plus intéressant :

     
    Et c'est là où les choses se compliquent. Car contrairement à Betclic où le prix d'un bonus était proportionnel au bonus acheté (16k pour 100€ , 1600 points pour 10€, etc), sur Unibet les prix sont dégressifs, et le dernier bonus est NETTEMENT plus avantageux que les autres. Donc à supposer que vous fassiez beaucoup de volume sur leur site, que vous ayez la patience d'économiser vos points ainsi que la bankroll pour supporter la variance sans avoir besoin de rakeback, vous pouvez arriver à ceci :

     
    C'est mieux bien sûr, mais rappelez-vous de Betclic : au meilleur statut de fidélité, on arrivait à 47% avec leurs bonus. Et je dis bien ici leurs bonus, au pluriel, car sur Betclic le bonus 10€ n'est pas moins intéressant que le 100€ (à part en termes de vitesse de clear, si j'ai bien compris). Unibet reste donc largement inférieur. Notons enfin l'existence de primes Cash, aux taux tout simplement affreux :

    Rappelez-vous, le Sit&Go à 100€ coûtait 6000 points... Il faut payer presque 40% en plus pour avoir la somme en Cash !
     
    On peut enfin s'intéresser à la difficulté de garder son statut :

     
    Rien de nouveau sous le soleil, c'est sensiblement comparable à Betclic, à ceci près que sur Unibet comme sur Winamax, il est plus difficile d'atteindre un statut que de le conserver, car le calcul se fait à partir des points post-multiplicateur.
    Je pourrais encore parler des freerolls (ils existent, et sont comparables à Betclic) ou des promotions temporaires (en ce moment, il y a justement une course sur leurs Spins, qui s'appellent les Twisters). Mais vous voyez déjà venir le verdict.
     
    Conclusion : L'offre d'Unibet n'est pas affreuse d'un point de vue absolu. Le souci est qu'ils partagent le réseau iPoker avec Betclic, et la comparaison directe leur est défavorable. Je ne vois donc que deux raisons d'y jouer : une promotion temporaire, comme la Twister Race qui a lieu en ce moment, ou bien un quota de rake à atteindre sur Spin Elite. En effet Unibet est l'un des deux sites (avec PartyPoker) dont le rake permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite. Je ne me permettrais pas de juger ce contenu mais s'il vous intéresse, le choix d'Unibet plutôt que de Betclic peut se justifier.
     
    7) PMU Poker
     
    Comme dit précédemment, je n'ai pas de compte sur PMU Poker donc je vais aller très vite. PMU Poker, tout comme Bwin, partage son pool de joueur avec PartyPoker.
    Côté rakeback, ils semblent avoir tout copié sur Party, jusqu'au nom des statuts, comme le confirme ce tableau trouvé sur leur site :

     
    Côté promotion je n'ai rien trouvé de dingue en Sit&Go, ils semblent axer leurs efforts sur les MTTs avec leur Team Pro dont fait partie l'inénarrable Johan Guilbert.
     
    Conclusion : Très similaire à PartyPoker, le choix de PMU peut se justifier si vous comptez jouer les MTTs qui leur sont propres (Le King, la Queen, le Jack) ou gagner des tickets sur le stream de Yoh_Viral.
    Update 13/10 : On m'a depuis informé du fait que les MTTs dont je parle sont en fait disponibles sur Party également, mais juste sous un autre nom. Néanmoins, PMU a annoncé des races sur les SNGs et contrairement à Party ils disposent d'un code couleur selon le multiplicateur atteint en Spin, ce qui méritait d'être signalé. C'est chose faite.
     
    8) Les graphes récapitulatifs
     
    D'abord un résumé du rakeback auquel vous pouvez vous attendre par volume de rake mensuel.
    J'ai pris les hypothèses suivantes pour faire ce graphe :
    5% ajoutés au rakeback de base Winamax à partir de Gold, et 10% à partir de Diamond 1 pour tenir compte du bonus propre à chaque niveau ainsi qu'à la participation à un challenge. Il est clairement possible de faire mieux, mais également moins bien si on dilapide trop ses efforts, donc ça me semble honnête ; Pas de prise en compte des freerolls pouvant être obtenus sur les différents sites ; 4% de rakeback pour Pokerstars car c'est un chiffre que j'avais vu flotter ici et là. Je suis prêt à changer d'avis si on m'apporte des éléments concrets ; Un mélange optimisé de dépenses entre Cash et Bonus pour Betclic et Unibet, en m'appuyant sur la répartition décrite sur leur site : https://www.betclic.fr/poker/optimisation-points-betclic-cpok_vip_5
    En abscisse, le rake mensuel, en ordonnée le rakeback obtenu. On voit bien sur la plupart des sites une forte pente entre 500 et 1000€ de rake mensuel, c'est le moment où on passe des statuts mensuels aux statuts annuels bien plus avantageux.
     
    Puis deux graphes indiquant le winrate nécessaire pour être un Breakeven Steven selon votre rake et votre rake back.
    La formule est la même dans les deux cas : Buy-in réel / Prizepool moyen.
    Pour le HU ça donne (1 - rake% x rakeback%) / (2 - 2 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 5% généralement appliquée en HU à hautes limites (on voit parfois un peu moins en hyper-turbo, du 4,5% par exemple)
     
    Et pour les Spins, on obtient (1 - rake% x rakeback%) / (3 - 3 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 7% qui, sauf erreur de ma part, est appliqué sur tous les sites et à la plupart des enjeux lorsqu'il s'agit des Spins. Mais attention au rake effectif supérieur à 7% engendré par la terrible ZONE MAMARAZZI... (on y vient)
     
    Pour finir, un convertisseur chipsEV/winrate basique mais efficace :

     
    L'intérêt de cette conversion est qu'en général les chipsEV convergent bien plus rapidement que le winrate (et en Spins, le winrate converge lui-même plus rapidement que les gains réels, car ces derniers sont soumis aux aléas des prizepools). Cela permet donc d'estimer son vrai winrate plus rapidement, donc de savoir en temps voulu si on est gagnant dans un nouveau format ou lors d'un shot à une limite supérieure.
    II) Le fonctionnement des Spins  
    Je dédie une section exclusive aux Spins car il est important de comprendre comment les prix sont répartis sur chacun des réseaux, tant cela aura une influence décisive sur votre winrate mais surtout votre variance.
     
    1) Winamax
     
    Je vais être clair, Winamax possède la PIRE structure de prix des spins du .fr . Dans une optique de faire rêver les joueurs récréatifs du million d'Euros qui leur tend les bras, ils ont créé une structure de prix extrêmement bancale et très difficilement battable. Illustration :

     
    Donc pour expliquer un peu ce que vous avez sous les yeux. A partir des probabilités de chaque multiplicateur, disponibles sur leur site (ici) on peut construire une grille qui illustre d'où viennent vos profits lorsque vous jouez un Expresso sur Winamax. On voit par exemple qu'un peut plus de la moitié des profits proviennent des multiplicateurs x2, qu'il ne faut donc pas négliger si vous voulez jouer ce format de façon régulière.
    Le problème arrive lorsqu'on s'intéresse aux gros prizepools. Ce sont eux qui font rêver, bien sûr, mais ce sont également eux qui sucent une partie de notre mise sans garantie de les voir tomber un jour. J'ai donc créé une zone, la zone Mamarazzi, qui regroupe les prix qui tombent moins d'une fois sur 1000, qui est pour moi la barrière où on ne peut pas être sûr d'atteindre le "long terme" et donc une répartition équitable de ces tables.
    Il se trouve que sur Winamax, ces tables totalisent à elles quatre 3,39% de l'EV totale d'un Expresso. Et c'est vrai quelle que soit la limite où vous jouez, car les probabilités de multiplicateurs sont les mêmes. Cela peut paraître peu mais c'est en fait assez conséquent pour des tables qu'on n'a aucune garantie de voir un jour. Et si on les retire de nos calculs, le rake passe de 7% à 10,15%. Battre un tel rake implique (sans rakeback bien sûr) un winrate de 37,10%, autrement dit un format quasiment imbattable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur Winamax rend le format quasi-impossible à battre sans les gros prizepools.
     
    2) PokerStars
     
    Je ne vais pas tout réexpliquer à chaque fois désormais, je vous mets simplement le tableau :

     
    Les probas de PS sont disponibles ici. A noter que leur site comporte une erreur, puisqu'il indique au 3ème plus gros prix que le 1er prend 8 000€ et que le 2eme et 3eme prennent 1000€ chacun. En réalité (en tout cas je l'espère) le premier prend 10 000€, sans quoi on n'arrive pas aux 7% de rake annoncés (de plus, ce ne serait pas cohérent avec le tableau précédent pour les plus petits spins).
    Résultat des courses : Même si vous n'êtes pas un chattard des prizepools, vous ne paierez que 8.2% de rake et vous aurez besoin de 36,31% de winrate pour sortir gagnant, ce qui est tout à fait faisable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur PokerStars est excellente et se prêterait parfaitement au grind... si seulement il y avait du rakeback.
     
    3) PartyPoker (et son réseau, dont Bwin et PMU)
     
    Contrairement à ses concurrents, le réseau Party ne propose pas (encore?) de Spins à 100€. L'analyse a donc été faite sur les Spins à 50€, mais les pourcentages de rake effectif et de winrate sont évidemment comparables.

    Les probas de Party sont disponibles ici. Une zone Mamarazzi à moins de 1% de l'EV totale, c'est le paradis des grinders qui n'ont besoin que d'un winrate de 36,04% pour être gagnants sans les gros prizepools.
     
    Conclusion : La répartition de PartyPoker est juste parfaite pour les joueurs réguliers. Quel dommage qu'ils ne proposent pas de Spins à 100€ !
     
    4) Réseau iPoker (dont Betclic, Unibet)
     
    Même s'ils tournent peu, ces sites disposent de Spins à 100€, que nous allons regarder de plus près :
     

     
    J'ai découvert quelque chose en faisant ce thread, c'est que Betclic & compagnie ont changé la répartition des prix de leurs Spins, et ça a eu lieu super récemment car la semaine dernière j'en ai joué et il n'y avait pas cet étonnant multiplicateur x3. J'ai même cru à une erreur sur le site de Betclic (ici) avec des valeurs obsolètes, mais celui d'Unibet (ici, onglet Règlement) les a confirmées en précisant qu'elles furent mises à jour le 9 octobre, c'est à dire ce lundi.
     
    Dans les faits, leur répartition est malheureusement très portée sur la chance, avec une zone Mamarazzi de plus de 3% et un winrate nécessaire pour s'imposer qui frôle les 37%. Ils ont clairement joué le côté psychologique de limiter le nombre de x2 en créant ces x3, mais leurs gros prix prennent trop de place dans la structure et c'est bien dommage. Pour information, leur ancienne répartition (que j'avais stockée) était similaire bien qu'un poil meilleure, avec une zone M de 2,89%.
     
    Conclusion : Une répartition presque aussi mauvaise que celle de Winamax...
    Update : En réalité pas tant que ça, disons plutôt à mi-chemin entre PartyPoker et Winamax. Cf la discussion très intéressante en page 4 du thread.
     
    Voilà pour les répartitions des prix, et si vous prenez un peu de recul vous comprenez désormais ce diagramme de Venn posté dans la FAQ de mon stream sur Twitch :

    Betclic et Unibet sont eux dans la zone jaune.
     
    5) Les graphes récapitulatifs
     
    Voici quelques graphes de répartition du rake entre les joueurs. Ils furent élaborés en page 4, je vous invite à lire la discussion et notamment les posts de @Padqui furent très instructifs également.
    Ces quelques distributions furent calculées sur 500 runs de 2000 games :
    Winamax :

     
    PokerStars :

     
    PartyPoker :

     
    iPoker :

    III) Le traffic  
    On entre maintenant dans la partie subjective de mon analyse, par conséquent je vais aller beaucoup plus vite car d'une part je ne dispose pas d'éléments factuels pour étayer mes propos, et d'autre part ce que je vais dire ne vaut que pour les hautes limites. Il va sans dire par exemple que si vous jouez des Spins à 2€, vous n'aurez aucun souci pour trouver des games sur n'importe quelle plate-forme à toute heure du jour ou de la nuit. Petite remarque : Je suis globalement d'accord avec ce que raconte PokerScout, qui était considéré comme fiable à mon époque et semble toujours l'être.
     
    1) Winamax
     
    Traffic en HU 100€+ : Excellent.
    Traffic en Spins (Expressos) 100€ : Excellent.
     
    Conclusion : Le meilleur pour faire du volume.
     
    2) PokerStars
     
    Traffic en HU 100€+ : Moyen.
    Traffic en Spins 100€ : Bon.
     
    Conclusion : Un bon choix pour les spins... Mais pourquoi y faire du volume avec un rakeback sous la forme de coffres à la con ?
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Traffic en HU 100€+ : Médiocre.
    Traffic en Spins (JAQKpot) 100€ : Inexistant (littéralement, puisqu'ils n'existent pas).
    Traffic en Spins (JAQKpot) 50€ : Bon.
     
    Conclusion : Pas terrible, mais je serais curieux de voir ce que donneraient les 100€, car même en jouer peu serait intéressant vu leur rakeback et leur répartition des prix.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Traffic en HU 100€+ : Affreux.
    Traffic en Spins (Twisters) 100€ : Médiocre.
     
    Conclusion : Vraiment le pire des réseaux en termes de traffic.
    IV) Le field  
    Quelques constatations personnelles sur le niveau du field. A nouveau je ne vais pas m'étendre car c'est subjectif, et je vous invite à vous faire votre propre opinion.
     
    1) Winamax
     
    Field en HU 100€+ : Ultra-tough, bourré des regs qui jouent GTO.
    Field en Spins (Expressos) 100€ : Ultra-chiant, bourré de 10-tableurs qui jouent l'escargot.
     
    Conclusion : On arrive ici au point noir soulevé précédemment, lorsque je parlais de la contrepartie des choix de Winamax en termes de rakeback. Leur field en HU est ultra-tough et ça c'est grâce à leur traffic donc rien à reprocher à Winamax là-dessus. Il y a beaucoup de joueurs récréatifs attirés par leur notoriété, et donc une bataille féroce pour être celui qui les jouera. Par contre en Expresso, il y a un véritable souci. La combinaison de la course au volume générée par les challenge Winamax et d'une timebank surréaliste pour des tournois hyperturbos (même les joueurs sitout mettent 5 secondes avant de fold !!!) a créé un écosystème rempli de joueurs présent sur 8 à 10 tables à la fois (Twopandas en est le plus visible, mais il est loin d'être le seul !). C'est une horreur de jouer avec eux car chaque décision leur prend minimum 30 secondes, et je suis persuadé que cela fait fuir une partie des récréatifs qui voudraient juste jouer au loto et sont contraints de regarder un pauvre type mettre une minute à limper son J3o en SB, puis une minute de plus pour le coucher sur la relance de BB.
     
    2) PokerStars
     
    Field en HU 100€+ : Trop peu joué pour me prononcer, semble assez soft.
    Field en Spins 100€ : Moyen.
     
    Conclusion : J'ai peu joué sur Stars, mais je n'ai été impressionné par personne. Il faut dire qu'avec leur politique désastreuse en termes de rakeback, les bons joueurs réguliers ont du migrer en masse.
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Field en HU 100€+ : Moyen.
    Field en Spins (JAQKpot) 50€ : Moyen voire tough pour du 50€.
     
    Conclusion : Il y a quelques bons joueurs sur Party, surtout en Spins où l'afflux de regfishs issus de Spin Elite se fait clairement sentir. Ils n'ont aucune leak preflop car ils suivent religieusement le tableau concocté par leurs maîtres à penser, puis ils jouent fit or fold postflop avec un niveau de réflexion proche du poisson rouge. Le problème est que dans un format aussi short, le fait de jouer correctement preflop est très important et couplé à la bonne répartition des prix sur Party, ils ont très vite monté les échelons sans que leur niveau de jeu postflop ne suive la cadence.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Field en HU 100€+ : Soft.
    Field en Spins (Twisters) 100€ : Soft.
     
    Conclusion : Il n'y a aucun joueur régulier sur ces sites. C'est somme toute logique car il n'y a pas de traffic, mais du coup les rares parties qui se lancent sont extrêmement faciles. Pour vous donner une idée, c'est le seul réseau où je vois régulièrement des relances à 3BB au bouton, que ce soit en HU ou en Spins.
    V) Le software  
    Quelques mots sur les points forts et les points faibles des différents softwares. A nouveau je parle d'un ressenti subjectif donc vous êtes libres d'en avoir un différent.
     
    1) Winamax
     
    Les + : Le soft est smooth, il a beaucoup progressé depuis mon départ notamment en termes de fiabilité. Je n'ai plus de crash ou de déconnexions intempestives comme je pouvais avoir à l'époque. Beaucoup d'éléments sont personnalisables, les notes sont agréables à utiliser, les tables hautement customisables  tout comme les tailles de mises. Les tailles de tapis affichées en BB c'est de l'or en barre pour multitabler, ça permet même de relancer des Expressos quand avec des blindes désynchronisées. On peut même allumer la radio du Go Fast pour grinder en musique, franchement c'est du beau boulot. Les - : Une timebank beaucoup beaucoup trop longue en hyper-turbo, et c'est un vrai problème. Un chat général qu'il faut désactiver à chaque connexion, tout comme le Winachat et la Multiplex Radio.  
    Conclusion : Du tout bon.
     
    2) PokerStars
     
    Les + : Le soft a très peu changé en 5 ans, à part l'apparition du pendant sportif BetStars et la suppression de la barre magique vers Supernova... Ça va donc plutôt dans le mauvais sens, mais comme c'était excellent à l'époque il y a de la marge avant que ça ne devienne mauvais. Les - : Ces put**ns de coffres à la noix qui me tiltent comme c'est pas permis. Ah et aussi certains bruitages que j'ai dû désactiver car ils me tapaient sur les nerfs, là où Winamax est personnellement plus agréable. Leur nouvelle gamme de sons "beta" me semble un peu meilleure, mais ce n'est pas flagrant.  
    Conclusion : Ils ont perdu leur programme de fidélité mais leur soft reste un modèle du genre, hérité de leur âge d'or (d'ailleurs ils n'ont pratiquement rien changé, et c'est tant mieux).
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Les + : Euh... Je cherche encore... Ah si, une timebank très rapide ! Ca c'est agréable, on peut 2-tabler sans avoir l'impression de passer son temps à attendre, car ça joue vite. Et puis aussi cette fonctionnalité incroyable, la fameuse "Alerte partie serrée". Franchement, quel autre soft peut se targuer d'une telle fonctionnalité, un véritable miracle issu de Google Traduction sans aucun doute :
    Les - : Tout est affreux dans ce soft, je pourrais en parler pendant des heures (et d'ailleurs je l'ai parfois fait en stream, pardon aux viewers !). Les 3 pires offenses : l'absence de code couleur par multiplicateur dans les Spins, l'impossibilité de mettre les tables en mosaïque tant que le prizepool n'a pas été tiré, et le calvaire que constitue la prise de note à cause des tables qui reprennent sans cesse le focus (et l'absence d'une fenêtre détachable dédiée exclusivement aux notes, comme sur Wina et PS). J'ai aussi vu des Prizepools à 0€ et des catégories de tournois qui disparaissaient : la semaine dernière par exemple, plus de HU à 200€ , c'était 100€ max, et depuis ils sont revenus. Pourquoi ? Comment ? Mystère... Ah et puis ce côté réseau social qu'ils essayent de nous enfoncer dans la gorge avec les "amis" et une timeline facebookienne ridicule ! Bref, n'en jetez plus, la coupe est pleine.
    A quoi je pense ? A l’infamie de votre soft, pour commencer. Au passage, notez le "un réalisation" bien propre...
     
    Conclusion : Une calamité, à un point réellement tiltant. Il ne faut pas être nerveux quand on joue sur Party, car le soft va tout faire pour vous rendre fou. D'ailleurs pour la blague, je trouve Bwin encore pire que Party, la faute à un code couleur presque entièrement noir pas vraiment agréable (et pourtant j'aime le "mode nuit" dans beaucoup d'interfaces online).
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Les + : Pas grand chose, mais on peut faire adopter une expression à notre avatar, comme sur Full Tilt à l'époque. Surpris, énervé, content... Il y a sans doute un potentiel de Tilt Equity pour qui s'en donne la peine. Les - : Pas grand chose non plus. La prise de notes est pénible à cause de problème de focus, comme sur Party. Et c'est un détail mais je trouve les tailles des mises trop petites à l'écran. Au final on a quelque chose de ce genre :
    Je ne sais pas vous, mais je trouve ce "€0.30" vraiment super petit alors que l'information est essentielle.
     
    Conclusion : Meh. Ça fait le job même si c'est pas génial. De toute façon vu le traffic limité, je ne me retrouve jamais à jouer 10 tables sur iPoker, donc les petits défauts sont moins gênants.
    VI) Miscellanées  
    Vous avez remarqué que je n'ai parlé ni de cash game ni de MTT. La raison est simple, ces formats sont le Diable en personne.
     
    Bon, d'accord, je vais développer un peu, de toute façon c'est foutu pour ma nuit. Les MTTs, tout d'abord, eh bien ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Dans un sens c'est dommage car avec mon habitude de faire de longues sessions, ce serait sans doute très profitable d'avoir un MTT ou deux qui tournent en fond. Et je ne pense clairement pas être perdant sur le format, tant que je ne m'aventure pas dans des tournois à énormes buy-ins. J'ai quelques notions d'ICM et les concepts de steal et de resteal ne me sont pas étrangers. Enfin je pense sincèrement que les MTTs sont l'avenir du poker, le seul format qui survivra au passage du temps car même quand les robots auront tout envahi, l'aspect loterie et le rêve du "one time" continueront d'attirer les récréatifs (sans compter que le jeu GTO n'a aucune assurance d'être gagnant à une table de plus de 2 joueurs).
     
    Malgré tout cela, le peu de respect que j'ai pour ma santé mentale m'impose d'aviter les MTTs comme la peste. Tout y est réuni pour me détruire psychologiquement :
    Une variance irréelle : Quand on est habitué au grind hyper-lisse des HUSnG (le format avec le minimum de variance, comme expliqué plus tôt), on compose très difficilement avec les swings du poker de tournoi. Un rythme de jeu soporifique : il n'y a franchement rien de plus insupportable que le rythme d'un MTT, où chaque décision preflop semble être prise à l'agonie par l'ensemble de la table alors même que l'ICM dicte de jouer QQ+ et rien d'autre. Alors certes il y a des remèdes à cela, on peut toujours multitabler ou multitasker, et il existe des tournois 6-max voire 4-max où l'action est plus rapide. Mais même dans ces derniers, lorsqu'un palier de prix est à l'horizon mais pas suffisamment proche pour lancer le jeu main-par-main, on peut être sûr que les tank-folds vont revenir. Un différentiel de bonheur très mauvais : ce point est plus subjectif, mais je sais qu'il est partagé par beaucoup de monde. L'immense majorité des éliminations d'un MTT sont très douloureuses à vivre. Je dirais qu'il y a seulement 2 moyens de sortir heureux d'un tournoi de poker : Le gagner, ou gratter un payout inespéré, genre passer la bulle avec 2BB et sauter juste après. Par conséquent, plus de 90% du temps je vais rester avec un goût amer en bouche et ruminer les mains décisives au lieu de passer à autre chose.
    Sous la touffe de cheveux, c'est moi à Riga, lors de mon premier tournoi live où j'avais particulièrement mal vécu ma sortie. J'y étais allé avec mon meilleur ami la fleur au fusil prêt à bust au jour 1 et découvrir la ville, au final j'ai fini dans les places payées mais dévasté de mon élimination.
     
    Voilà pourquoi en dehors de quelques turbos pour rigoler et de quelques tournois shootout de HU, je ne m'aventure guère sur ce terrain.
     
    Ensuite pour ce qui est du cash game, c'est cette fois-ci le peu de respect que j'ai pour ma bankroll qui me fait éviter cette discipline.
    Déjà j'y suis moins bon, c'est une évidence. Je le dis humblement, je pense sincèrement être perdant en NL50 6-max à l'heure actuelle. Au mieux du mieux il est possible que je sois breakeven, et que je commence à perdre en NL100. Je n'ai tout simplement pas la discipline de jouer aussi peu de mains preflop et de fold des top paires ensuite. De plus, le niveau général a clairement progressé en cash game, et déjà en 2011 j'étais moyen, alors imaginez maintenant ! Alors oui je pourrais apprendre, mais franchement quel intérêt ? On ne peut pas tout maîtriser dans la vie, et il me faudrait jouer des heures et des heures à un jeu qui ne m'intéresse pas pour des enjeux faibles comparés au reste. Le zoom m'avait beaucoup plu lors de son apparition et j'envisageais alors de m'y mettre sérieusement, mais le traffic en .fr y est si mince...
     
    Il y aurait bien le cash game HU, où je pourrais en théorie être tout à fait compétent. Et là c'est un autre problème psychologique qui m'empêche de m'y adonner : j'ai énormément de mal à composer avec la pression que met le rake en cash game HU. J'ai une conscience très aigüe du winrate nécessaire pour battre le prélèvement du site, et elle me conduit très souvent à faire n'importe quoi (le cas typique étant une grosse fréquence de 3-bet et de 4-bet pour éviter le rake, ce dernier n'était prélevé que postflop).
     
    Et puis de toute façon il y a le souci du "all time high" dont j'ai parlé précédemment. Je n'ai jamais fait les comptes mais je suis quasiment sûr que j'ai perdu des milliers d'Euros en cash game PLO face à Renaud123 et d'autres pointures sur PS.fr. Pourquoi avoir affronté ces joueurs alors que je savais pertinemment ne pas être à leur niveau? Tout simplement car lorsque ma bankroll n'était pas à son "sommet" de la journée, et n'ayant plus d'action en HUSnG, je venais les défier pour ce qui se rapprochait le plus de "flips" sans en être vraiment.
     
    Reste une dernière chose, propre à Winamax : Les tables de Short Track. Là on est clairement dans mon domaine, et là présence de très bons joueurs de HUSnG indiquent que le rake y est battable, car ces joueurs n'y vont pas pour la beauté du geste et la jolie couleur bleue avec les traces de patins en fond. Le problème ici c'est la variance. Elle est gigantesque et très dure à quantifier, car contrairement à un HUSnG où on joue un buy-in fixe, les stacks vont souvent s'envoler pour avoir bien plus en jeu que le buy-in de 5BB. Et c'est très difficile de s'astreindre à se lever dès que le stack effectif dépasse un certain montant, surtout quand le joueur en face a prouvé son incompétence et que celle-ci se manifestera davantage à 20BB de profondeur qu'à 5. Tout ça pour dire que j'étudie le format, je pense qu'il est intéressant et battable sur le long terme, mais avec une bankroll nettement plus imposante que celle nécessaire pour jouer en Sit&Go.

    N'empêche que ce bleu, c'est presque envoûtant... Impossible de ne pas recaver quand on se fait déstacker pour la 10ème fois d'affilée par un joueur avec l'icône téléphone synonyme de non-GTO...
     
    Ah, allez, une dernière chose, les HUSnG et les Spins en PLO. Au départ je ne les pensais pas battables à cause des faibles écarts d'équité entre les mains. Mais quand le field fait des moves de ce genre...

     
    ...Disons qu'il y a la place pour être gagnant.
     
    VII) Le bilan  

     
    Voilà, c'est fini... C'était peut-être moins lyrique que les posts précédents mais j'espère que vous avez appris une chose ou deux. De plus ça me donne quelque chose que je peux linker sur mon stream ou ailleurs quand on me pose des questions, et à partir de maintenant on va pouvoir véritablement parler poker. Je file donner quelques cours et j'attends vos réactions sur les nombreuses erreurs qui émaillent ce document (56 pages sur Word n'empêche), j'en suis sûr.
  25. Thanks!
    Ragnarok1er got a reaction from Manzanito in Ragnarok_1er ; Le Retour du Roi déchu   
    POST 3 : Tour d'horizon des sites du .fr
     
    Où jouer ? Que jouer ?
    Je sais que ces questions intéressent pas mal de gens car je reçois beaucoup de questions à ce sujet. Alors je vais tâcher de partager ma vision des choses, forcément incomplète et biaisée. Avant tout une petite précision : je n'ai aucun lien commercial ou professionnel avec les sites dont je vais parler. Je vous présente juste mon opinion, et quand je peux la justifier je le fais. D'autre part je ne connais strictement rien au .com, donc je m'abstiendrai de donner un quelconque avis.
    I) Le rakeback  
    Je commence par le rakeback car c'est pour moi la donnée la plus importante pour un grinder de Sit & Go. J'ai encore dans mes dossiers ces vieilles courbes de l'époque de Pokerstars.fr où j'étais un vrai Breakeven Steven.... jusqu'à ce qu'on prenne le rakeback en compte :

    En rouge, la courbe avec rake typique du mauvais regfish perdant après 4000 games. En bleu, le rakeback de 70% de la grande époque Supernova Elite sur Pokerstars. Et en vert, le cumul des deux.
     
    Sauf que, comme je l'ai toujours dit, quand vous allez acheter des Chocapic, on ne vous demande pas si vous payez avec des Euros issus du rakeback ou non. Et vu la différence qu'il peut représenter à la fin du mois, il vaut mieux se pencher sérieusement sur la question.
    Depuis mon retour il y a environ deux mois, j'ai pu jouer sur tous les sites à l'exception de PMU Poker, à la fois pour récupérer les bonus de dépôt des différents sites où je n'avais pas de compte, mais également pour me refaire un avis sur chacun d'entre eux, les choses ayant forcément évolué en 4 ans.
    Dernier avertissement avant d'entrer dans les faits, tous mes calculs sont faits à partir des taux pour les joueurs de Sit & Go, désolé donc pour les joueurs de Cash Game mais le sujet m'intéresse trop peu pour y consacrer mon temps. Cela dit, je pense que les conclusions seraient assez proches dans la plupart des cas, et je vous invite à le vérifier par vous-même.
    1) Winamax
     
    Winamax base son rakeback sur le système des Miles. Ceux-ci ne sont pas acquis à une vitesse uniforme, mais de plus en plus rapidement au fur et à mesure que vous progressez dans leurs statuts VIP. Par contre, une fois que vous avez vos miles, vous pouvez acheter vos cadeaux à un prix unique quel que soit votre statut.
    Avantage : Pas de regret à acheter à un bonus ou une prime cash dont vous avez besoin pour ne pas redéposer alors qu'elle aurait pu coûter moins cher plus tard. Inconvénient : Lorsque vous débutez, la pente est extrêmement raide puisque votre vitesse d'acquisition des miles est pathétique. Les vitesses d'acquisition des miles sont trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_statuts-vip
    Pour ce qui est de leur rendement, je me suis basé sur les tickets trouvables ici : https://www.winamax.fr/l-espace-vip_boutique_ticket
    Au passage, pour les joueurs de low stakes, il faut donner à Winamax le crédit qu'ils méritent : la valeur des miles est très peu dépendante du prix du ticket que vous achetez. Ainsi, si le ticket à 50€ coûte 3450 (et au passage, n'achetez jamais le ticket Expresso, puisque le ticket "normal" permet aussi de faire des Expressos), le ticket à 5€ coûte 345 Miles, soit une stricte proportionnalité qui est loin d'être la règle dans les boutiques de poker online.
    On obtient alors ce tableau :

    Remarque importante : Il est possible d'obtenir un meilleur ratio sur ses miles si on est économe : En effet, la prime cash de 5000€ coûte 333 330 miles, soit un taux de 0,015€ par miles. Le rakeback s'échelonne alors de 6% en chrome jusqu'à 36% en Red Diamond. Cela concerne évidemment très peu de joueurs, contrairement aux tickets de tournois accessibles à tous, d'où mon choix du taux inférieur.
    Ah oui au passage, j'adore Excel et j'adore les couleurs, donc préparez vous à en voir partout.
    Maintenant pour ce qui est de la difficulté à conserver un statut, voici le tableau (le "rake nécessaire" est mensuel) :

    Attention ! Garder un statut est plus simple que de l'atteindre, car cela implique que vous avez déjà votre multiplicateur. Cela explique en partie pourquoi rester Diamond 1 est bien plus simple que de rester Platinium (et même Gold !). En clair un joueur qui rake 400€ par mois ne sera jamais mieux que Gold, mais si un jour on lui offrait le statut Diamond, il parviendrait à le conserver pour toujours, grâce au multiplicateur de miles x3.
    Bon bref on oscille entre 6 et 30% de rakeback, ce qui est raisonnable sans être incroyable. Mais ce n'est pas tout. Winamax regorge d'offres à l'intérêt varié, sur lesquelles je me dois de dire un mot :
    Tout d'abord les freerolls mensuels réservés aux divers niveaux VIP. Je les considère comme la pire des récompenses car je les oublie sans cesse. Mais pour ceux qui pensent à les jouer, c'est toujours bon à prendre.
    Pascal Sellem dans le freeroll Chrome, ça donnerait presque envie de redescendre de statut ! Comme je vous envie, les micro-stakeurs !
     
    Ensuite chaque statut donne droit à un petit bonus. Par exemple, pour un joueur Diamant 2 carats, "40 € pour 13 000 miles atteints dans le mois et 40€ après 7 000 miles supplémentaires", soit 80€ pour 20000 miles. Si on le met en parallèle avec le rake nécessaire pour garder son statut, voilà ce qu'on obtient :
     
    Bon c'est 5% en plus en moyenne, c'est cool, mais attention tout de même : pour valider la totalité du bonus, il est toujours nécessaire de jouer davantage que ce que votre statut implique. Par exemple dans ce que j'ai cité juste avant, le Diamant 2 qui doit raker 20 000 miles pour récupérer ses 80€... eh bien il s'avère que 20 000 miles par mois, c'est plutôt un rythme de Diamant 3 en fait (20k * 12 = 240k par an, et il faut 250k par an pour Diam 3). Donc si vous avez un volume régulier et que vous ne comptez pas en changer, vous échouerez probablement à récupérer le bonus.
    Enfin j'ai gardé le meilleur pour la fin : les challenges. Il y en a énormément (7 types, scindés en différents classements selon les enjeux), et je ne peux pas tout détailler. Mais je vais partager avec vous ce que je considère comme le plus intéressant de tous : le challenge Expresso. Il faut savoir que tous les joueurs ne sont pas logés à la même enseigne sur ce challenge. En effet, en analysant la répartition des prix et grâce aux données publiées par Winamax, on peut observer des "poches" de value très profitables selon la position dans le classement. Voici un exemple sur la semaine dernière entre, le 29 septembre et le 5 octobre :
     
    Comme vous le voyez, ce ne sont pas forcément les plus gros joueurs qui s'en sortent le mieux, mais plutôt ceux qui ont réussi à bien se positionner à la fin d'un palier de prix (le 50ème et le 100ème du classement prennent plus de 15% par exemple, alors que le 51ème ne prend que 8% et le 101ème 0%, puisque seuls 100 joueurs sont récompensés).
     
    Conclusion : Niveau rakeback, le bilan est très positif pour les joueurs de Sit&Go sur Winamax. En cumulant un statut diamant raisonnable (1 ou 2) et en se plaçant intelligemment dans les challenges, on peut arriver à 40% environ. Mais les courses basées sur le volume ont un effet très néfaste, dont nous reparlerons plus tard.
     
    2) PokerStars
     
    Vous le savez depuis longtemps, et je l'ai appris avec effroi à mon retour, PokerStars a fait machine arrière complète sur son programme VIP, et propose désormais des coffres en suivant la mode du pack/case/chest opening qui a envahi tout l'univers des jeux vidéos, de HearthStone à Fifa en passant par CS:GO.
    Tout le système est incroyablement opaque et la seule chose claire provient de cette phrase : " Recevez un bonus de 25 € pour 2 500 StarsCoin, un bonus de 100 € pour 10 000 StarsCoin ou un bonus de 1 000 € pour 100 000 StarsCoin". Après un détour par la boutique, le taux est le même pour les tickets de tournoi ou même les chèques-cadeaux dans différents boutiques en ligne.
    Une StarsCoin vaut donc manifestement 1 cent, mais pour ce qui est de la vitesse d'acquisition ainsi que les autres cadeaux contenus dans les coffres (des T€ et des bonus cash notamment), tout est incroyablement flou. Et comme vous le savez, quand c'est flou c'est qu'il y a un loup, et le loup il s'appelle Amaya et je ne saurais que trop vous conseiller de ne pas être son mouton.
    Tenez au passage, deux tweets de Ike qui montrent bien que les choses ne vont pas dans le bon sens : Le rake désormais caché et les bots pokerstars qui semblent arriver sous peu.
     
    Conclusion : Calamiteux jusqu'à preuve du contraire.
     
    3) PartyPoker
     
    A l'international, Party s'est apparemment bâti une solide réputation comme nouveau havre de grind pour les joueurs réguliers, grâce à un système de rakeback qui, s'il ne rivalise pas avec le statut SNE de l'époque, semble être ce qu'on peut attendre de mieux depuis le Black Friday. Mais qu'en est-il en France ?
     
    Le système de récompense de PartyPoker passe par des PartyPoints qu'on accumule à un rythme constant, contrairement à Winamax. Là où les joueurs réguliers sont récompensés, c'est que plus votre statut de fidélité est bon, moins les achats coûtent de points dans la boutique. C'est donc l'exact inverse de Winamax, avec les conséquences suivantes :
    Avantage : Si on compte beaucoup jouer, on obtient le "meilleur" taux de rakeback dès nos premières parties sur le site puisque les points sont acquis au même rythme. Inconvénient : Lors des premiers mois de grind, il faut éviter à tout prix de dépenser ses points car leur valeur va monter au fil du temps, avec l'amélioration du statut de fidélité. La vitesse d'acquisition des points est la suivante, d'après leur client :
    Et concrètement, qu'est-ce que ça vaut ?
    Si on reste sur des tickets de tournoi pour illustrer le propos, avec le ticket de tournoi à 50€ :

    Attention ! Ces tickets ne permettent pas de faire des Spins ! Personnellement cela ne me gêne pas puisque je fais des HU Hyper-turbos avec, mais soyez-en conscients !
    Les clefs que vous voyez avant les différents prix sont le système de fidélité de Party. Les deux premières sont un statut trimestriel (pas de statut annuel) et les trois dernières un statut mensuel.  On peut aussi acheter des primes Cash, qui je vous l'annonce tout de suite, ne sont pas super intéressantes :

     
    Après quelques calculs, on obtient alors le tableau suivant :

    Comme vous le voyez, la prime en cash est systématiquement pire que ses pendants en tickets de tournoi. C'est surtout frappant au niveau platinium, où l'absence d'une prime réservée à ce statut (qui les oblige à se rabattre sur le bonus des joueurs Gold) se fait cruellement sentir.
     
    Pour pouvoir comparer les offres, il nous faut également la difficulté pour atteindre les différents statuts, que j'ai résumée dans ce tableau :

    A noter que 8000€ de rake par mois sur un site comme Party, ça sera nettement plus dur que sur Winamax pour un joueur de Spins, car ceux de Party s'arrêtent à 50€ là où tous les autres sites montent à 100€ (on y reviendra).
     
    Enfin il est également possible d'acheter des bonus, et Party nous fait l'amabilité de calculer le rakeback pour nous directement dans la boutique :

     
    On arrive donc à un maximum de 30% pour les joueurs Palladium Elite, ce qui est plus intéressant que les tickets de tournoi. Mais attention, ils doivent être suffisamment patients pour à la fois attendre les 100 000 points (qui représentent 50 000€ de rake), et grinder le bonus une fois acheté.
     
    Pour être exhaustif, il me faut encore parler des autres promotions. Elles ne sont pas nombreuses et il faut l'avouer, on navigue un peu à vue. Le mois dernier il y avait une promotion avec des sortes de cartes à gratter qui était relativement claire dans son fonctionnement mais nécessitait d'appuyer sur un bouton "je participe", le genre de truc que je n'aime pas beaucoup car ça sous-entend que si vous n'êtes pas réactif vous allez perdre des sous auxquels vous auriez droit. Et pour ce qui est des promotions régulières, il y a des choses étranges aussi. Par exemple dans mon client on m'affirme que j'ai 3 promotions actives auxquelles je participe, que voici :

     
    Alors déjà le niveau 1 entre le 2 et le 3 je trouve ça étrange, mais en plus, si on se rend sur leur site internet, dans la catégorie promotions...

     
    ... Je ne vous ai pas tout screen mais c'est le gros bordel. Il y a des promotions manquantes, parmi lesquelles les races SNG de mon client (niveau 1, 2 et 3) et il y a des trucs qui ne sont pas des promotions ! Par exemple si vous cliquez sur "Sit & Go JAQKpot" à la première ligne, vous arrivez à une page qui explique comment marchent les spins (avec les probas de chaque multi, etc), et en aucun cas à une course au volume ou autre réelle promotion.
     
    A noter enfin, PartyPoker est l'un des deux sites (avec Unibet) qui permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite via le rake versé chez eux. Si c'est quelque chose qui vous intéresse, ça peut faire pencher la balance de leur côté.
     
    Conclusion : Solide sur le rakeback de base (avec notamment un statut trimestriel et pas annuel qui permet d'arriver plus vite à 20%), Party pêche un peu sur les promotions annexes, à la fois sur leur nombre et sur la clarté les concernant.
     
    4) Bwin
     
    Ici il est temps de vous faire un aveu. Quand j'ai déposé sur Bwin, je pensais qu'ils appartenaient encore au réseau Ongame, celui sur lequel Winamax a fait ses débuts et où j'ai joué mes premières grosses parties sur le fameux Betsafe. Les anciens s'en souviendront, c'était le réseau de mes vidéos Youtube, où on pouvait avoir la "position" pour regarder le décolleté de la joueuse en robe bleue à sa gauche :

    Au passage, vous commencez à constater que j'ai des screens d'exception gardés de toute cette époque. Et comme je sens que vous vous endormez, je suis bon prince, je vous en remets une petite dose avec ce diptyque intitulé "Il conait pa le mot kikeur" où un random benêt s'en prend à Tallix pour un reshove avec AJ dans un freeroll :

     
    Mais ne nous égarons pas ! Désormais Bwin fait partie du réseau de PartyPoker, ce qui signifie qu'il y a assez peu d'intérêt à jouer intensément sur les deux sites à la fois, car vous allez diviser votre rake (et donc vos statuts de fidélité) sur deux sites tout en ne gagnant aucun traffic, puisqu'ils partagent les mêmes joueurs. Alors entre Bwin et Party, que faut-il choisir ? La réponse est simple : Party.
     
    En effet Bwin se concentre fortement sur son offre de paris sportifs, et ses efforts pour récompenser leurs rares joueurs de poker réguliers sont pour le moins risibles. Bwin distingue 3 statuts de fidélité, avec les règles suivantes :

     
    En clair, 1€ de rake donne 2 points, et à 500€ de rake par mois seulement, vous êtes déjà au statut maximal, le fameux statut Yellow ! (au moins ils sont honnêtes, rien qu'au nom on sent que ce sera nul comparé à Red Diamond, Palladium ou Supernova...)
    Là où le bât blesse, c'est sur ce à quoi donne droit ce statut Yellow. En l'occurence pas grand chose, puisque dans leur boutique quasiment vide (et au chemin d'accès incroyablement compliqué), on a droit à ce genre de choses :

     
    En clair, pour la majorité des articles, et même ceux qui sont assez chers, le prix est le même quel que soit votre statut. Et comme la vitesse d'accumulation des points est la même... eh bien vous n'y gagnez rien. La comparaison est ici très facile avec PartyPoker, puisque les points se gagnent au même rythme (2 points par Euro de rake), et les tarifs de Party pour un ticket à 50€ sont nettement plus alléchants, même en statut Bronze :

    Les seuls items vaguement intéressants dans leur boutique sont les tickets de MTT :

     
    Honnêtement j'ignore pourquoi, peut-être que ces tournois leur sont propres, que personne ne les joue et qu'ils ont fait ça pour combattre l'overlay ? Bref je vous ai quand même fait un tableau bilan pour être exhaustif, mais vous aurez compris que ce n'est pas la joie :

    Le 10% pour les joueurs Green peut paraître alléchant, mais il vous faudra amasser 2000 points puis jouer un MTT à 100€, ce qui n'est pas du tout cohérent pour un joueur de low stakes.
     
    Et la difficulté des statuts :

     
    Il y a une dernière chose qui m'irrite chez Bwin, c'est que dans les rares promotions qu'ils offrent de leur poche (donc hors du réseau PartyPoker), je n'ai pas eu à chercher longtemps pour trouver des choses un peu litigieuses, voire carrément scummy. Je vous donne un exemple : ils ont lancé la semaine dernière une promotion "Sit & Go JAQKPOT 5 pour 1" dont l'idée générale est d'offrir un buy-in pour 5 Spins joués. Le problème, c'est qu'entre les conditions qu'on peut lire sur le client et celles sur le site, il y a de sacrées différences !

    A gauche le règlement dans le client, à droite sur leur site internet
     
    Ainsi à gauche, vous pouvez lire dans le point 4 qu'un joueur ne peut participer qu'une fois, alors qu'on indique à droite qu'on peut gagner 6 entrées par jour.
    Mais pire encore, si vous lisez le point 7 à gauche, on nous dit que le ticket attribué est d'une valeur aléatoire entre 1 et 50€, sans bien sûr préciser les probas (car évidemment elles ne sont pas uniformes, sinon on jouerait 5 spins à 1€ pour avoir une chance sur 6 de gagner un buy-in de 50€). Alors qu'à droite on nous fait miroiter "une entrée gratuite ! (du même buy-in)". Je n'ai pas testé cette promotion mais je suis persuadé que ce qui est écrit à droite est tout simplement mensonger. En effet, si on recevait une entrée du même buy-in, cela voudrait dire que pour 5 tournois à 50€ (donc 17.5€ de rake), on recevrait un buy-in de 50€ supplémentaire... soit un rakeback de près de 300% !
    A l'heure où je vous parle, ces mentions figurent toujours sur leur site, à cette adresse : https://poker.bwin.fr/fr/poker/promotions/7000/72/7260 . Et c'est donc encore un point noir sur l'ardoise déjà chargée de bwin.
    Toutefois, je vais être honnête avec vous, je n'ai pas retiré toute ma bankroll de bwin. J'y ai laissé quelques Euros pour une raison simple : il arrive fréquemment qu'en Heads-up, un regfish finisse par reconnaître votre supériorité et refuse alors de vous rejouer. Dans ces cas-là, il peut être très intéressant de revenir sous un autre pseudo afin de le rejouer en bénéficiant de reads déjà très affinés sans qu'il sache qui vous êtes. Sachez seulement que lors de ces parties, vous bénéficierez d'un rakeback pitoyable puisque vous êtes sur votre site "secondaire", il faut donc être très confiant dans l'edge que vous avez.
     
    Conclusion : Bwin est en tous points inférieur à PartyPoker alors qu'ils partagent leur pool de joueurs. A éviter à tout prix.
     
    5) Betclic
     
    On entre désormais dans les sites que je connais moins, mais je vais tout de même tâcher de vous livrer mes modestes conclusions.
    Betclic propose un système VIP à base de points Statut et de points Betclic. Pour ceux qui s'en souviennent avec nostalgie, c'est l'ancien système de PokerStars qu'ils ont repris, avec le VPP qui déterminaient le statut et les FPP qui servaient à acheter des cadeaux.
    Les différentes vitesses de points Betclic sont disponibles en bas de cette page : https://www.betclic.fr/poker/content.aspx?pageCode=pok_vip_2
    Et pour ce qui est de la boutique, il n'y a pas de ticket de tournoi disponible, donc je me suis basé sur la prime cash à 100€ pour 30 000 points, mais vous noterez qu'il existe une myriade de ratios différents :

     
    On arrive alors à ce tableau, mais lisez bien la suite :

     
    En réalité, le rakeback obtenu est meilleur, mais je ne saurais dire de combien ! En effet, il y a également dans la boutique Betclic la possibilité d'acheter des bonus au taux bien plus intéressant que les bonus Cash !

    Si on prend le 100€ comme point de comparaison, il ne coûte que 16 000 points en version bonus contre 30 000 points en version cash, soit quasiment 2 fois moins !
     
    Et voici donc le même tableau si on pouvait n'acheter que des bonus :

     
    On arrive à des excellents taux de rakeback, presque le double des taux précédents (ce qui est logique vu que le bonus coûte presque 2 fois moins).
    Mais le souci est qu'en débloquant ces bonus, on crée davantage de points Betclic qu'il n'en faut pour acheter le bonus suivant. En clair, on ne peut pas enchaîner les bonus à l'infini. Il faut donc faire un mix des bonus et du cash, en ayant toujours un bonus qui tourne et en prenant du cash avec le surplus. C'est d'ailleurs très bien expliqué dans la section "Optimisation" de leur site, ce pour quoi on peut les féliciter.
    Le traditionnel topo sur la difficulté des statuts, vous commencez à avoir l'habitude :

     
    A part ça, comme sur Winamax il y a des freerolls mensuels que vous allez oublier tous les mois. Leur valeur est plus faible que sur Winamax (3000€ à ses partager pour les gros joueurs par exemple), mais sans doute comptent-ils également moins de joueurs réguliers, donc il est possible qu'en termes d'EV tout cela se compense.
    Et niveau promotions il n'y a pas grand chose à se mettre sous la dent, mais j'ai trouvé des archives de courses antérieures, par exemple celle-ci qui avait eu lieu en début d'année : https://www.betclic.fr/poker/twister-race-cpok_twistrace
     
    Conclusion : Betclic est la bonne surprise de ce panel. Leur programme clame être "le programme fidélité le plus rentable du marché" et je ne suis pas loin d'être d'accord. Il impose de jongler malicieusement entre les bonus et le cash, mais c'est le genre d'optimisation qui me plait, et même l'absence de course au rake, a priori un point négatif, a des conséquences bénéfiques sur le field, nous y reviendrons.
     
    6) Unibet
     
    Comme pour Bwin, je ne savais pas en allant sur Unibet que je créais en vérité un doublon de mon compte Betclic, car les deux sites partagent le même réseau, à savoir iPoker. Ils sont donc fortement comparables et au vu des éloges que j'ai détaillé dans le paragraphe précédent, vous ne serez pas surpris d'apprendre que je préfère Betclic.
     
    Le système de rakeback d'Unibet est un mélange entre Betclic et Winamax. Comme Betclic, il possède 6 statuts mensuels et 5 statuts annuels, mais à l'instar de Winamax, il n'y a qu'un seul type de points, appelés Points Club.
    Les vitesses d'accumulation des points sont disponibles ici : https://www.unibet.fr/club/les-statuts-vip
    Et pour dépenser ses points, on peut acheter diverses choses, mais je vais partir sur le ticket de SnG à 100€ :

    Attention ! Comme vous le voyez sur la capture précédente et contrairement à tous ses concurrents, Unibet fait la distinction entre les "tournois programmés" et les "Sit & Go", ces derniers étant uniquement disponibles en version 100€ ou 200€ (cf boutique en ligne). Je n'ai pas testé, mais il semble donc impossible d'acheter un ticket pour un SnG à moins de 100€. Pour moi ce n'est pas un problème (what a brag) mais pour les joueurs à enjeux plus faibles, il faut en être conscient !
    On arrive alors à ces pourcentages :

     
    18% pour le statut annuel ultime, c'est méga-naze. Sauf que comme Betclic, Unibet propose également des bonus, à un taux plus intéressant :

     
    Et c'est là où les choses se compliquent. Car contrairement à Betclic où le prix d'un bonus était proportionnel au bonus acheté (16k pour 100€ , 1600 points pour 10€, etc), sur Unibet les prix sont dégressifs, et le dernier bonus est NETTEMENT plus avantageux que les autres. Donc à supposer que vous fassiez beaucoup de volume sur leur site, que vous ayez la patience d'économiser vos points ainsi que la bankroll pour supporter la variance sans avoir besoin de rakeback, vous pouvez arriver à ceci :

     
    C'est mieux bien sûr, mais rappelez-vous de Betclic : au meilleur statut de fidélité, on arrivait à 47% avec leurs bonus. Et je dis bien ici leurs bonus, au pluriel, car sur Betclic le bonus 10€ n'est pas moins intéressant que le 100€ (à part en termes de vitesse de clear, si j'ai bien compris). Unibet reste donc largement inférieur. Notons enfin l'existence de primes Cash, aux taux tout simplement affreux :

    Rappelez-vous, le Sit&Go à 100€ coûtait 6000 points... Il faut payer presque 40% en plus pour avoir la somme en Cash !
     
    On peut enfin s'intéresser à la difficulté de garder son statut :

     
    Rien de nouveau sous le soleil, c'est sensiblement comparable à Betclic, à ceci près que sur Unibet comme sur Winamax, il est plus difficile d'atteindre un statut que de le conserver, car le calcul se fait à partir des points post-multiplicateur.
    Je pourrais encore parler des freerolls (ils existent, et sont comparables à Betclic) ou des promotions temporaires (en ce moment, il y a justement une course sur leurs Spins, qui s'appellent les Twisters). Mais vous voyez déjà venir le verdict.
     
    Conclusion : L'offre d'Unibet n'est pas affreuse d'un point de vue absolu. Le souci est qu'ils partagent le réseau iPoker avec Betclic, et la comparaison directe leur est défavorable. Je ne vois donc que deux raisons d'y jouer : une promotion temporaire, comme la Twister Race qui a lieu en ce moment, ou bien un quota de rake à atteindre sur Spin Elite. En effet Unibet est l'un des deux sites (avec PartyPoker) dont le rake permet d'avoir accès au contenu de Spin Elite. Je ne me permettrais pas de juger ce contenu mais s'il vous intéresse, le choix d'Unibet plutôt que de Betclic peut se justifier.
     
    7) PMU Poker
     
    Comme dit précédemment, je n'ai pas de compte sur PMU Poker donc je vais aller très vite. PMU Poker, tout comme Bwin, partage son pool de joueur avec PartyPoker.
    Côté rakeback, ils semblent avoir tout copié sur Party, jusqu'au nom des statuts, comme le confirme ce tableau trouvé sur leur site :

     
    Côté promotion je n'ai rien trouvé de dingue en Sit&Go, ils semblent axer leurs efforts sur les MTTs avec leur Team Pro dont fait partie l'inénarrable Johan Guilbert.
     
    Conclusion : Très similaire à PartyPoker, le choix de PMU peut se justifier si vous comptez jouer les MTTs qui leur sont propres (Le King, la Queen, le Jack) ou gagner des tickets sur le stream de Yoh_Viral.
    Update 13/10 : On m'a depuis informé du fait que les MTTs dont je parle sont en fait disponibles sur Party également, mais juste sous un autre nom. Néanmoins, PMU a annoncé des races sur les SNGs et contrairement à Party ils disposent d'un code couleur selon le multiplicateur atteint en Spin, ce qui méritait d'être signalé. C'est chose faite.
     
    8) Les graphes récapitulatifs
     
    D'abord un résumé du rakeback auquel vous pouvez vous attendre par volume de rake mensuel.
    J'ai pris les hypothèses suivantes pour faire ce graphe :
    5% ajoutés au rakeback de base Winamax à partir de Gold, et 10% à partir de Diamond 1 pour tenir compte du bonus propre à chaque niveau ainsi qu'à la participation à un challenge. Il est clairement possible de faire mieux, mais également moins bien si on dilapide trop ses efforts, donc ça me semble honnête ; Pas de prise en compte des freerolls pouvant être obtenus sur les différents sites ; 4% de rakeback pour Pokerstars car c'est un chiffre que j'avais vu flotter ici et là. Je suis prêt à changer d'avis si on m'apporte des éléments concrets ; Un mélange optimisé de dépenses entre Cash et Bonus pour Betclic et Unibet, en m'appuyant sur la répartition décrite sur leur site : https://www.betclic.fr/poker/optimisation-points-betclic-cpok_vip_5
    En abscisse, le rake mensuel, en ordonnée le rakeback obtenu. On voit bien sur la plupart des sites une forte pente entre 500 et 1000€ de rake mensuel, c'est le moment où on passe des statuts mensuels aux statuts annuels bien plus avantageux.
     
    Puis deux graphes indiquant le winrate nécessaire pour être un Breakeven Steven selon votre rake et votre rake back.
    La formule est la même dans les deux cas : Buy-in réel / Prizepool moyen.
    Pour le HU ça donne (1 - rake% x rakeback%) / (2 - 2 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 5% généralement appliquée en HU à hautes limites (on voit parfois un peu moins en hyper-turbo, du 4,5% par exemple)
     
    Et pour les Spins, on obtient (1 - rake% x rakeback%) / (3 - 3 x rake%) :

    En gras la colonne de rake de 7% qui, sauf erreur de ma part, est appliqué sur tous les sites et à la plupart des enjeux lorsqu'il s'agit des Spins. Mais attention au rake effectif supérieur à 7% engendré par la terrible ZONE MAMARAZZI... (on y vient)
     
    Pour finir, un convertisseur chipsEV/winrate basique mais efficace :

     
    L'intérêt de cette conversion est qu'en général les chipsEV convergent bien plus rapidement que le winrate (et en Spins, le winrate converge lui-même plus rapidement que les gains réels, car ces derniers sont soumis aux aléas des prizepools). Cela permet donc d'estimer son vrai winrate plus rapidement, donc de savoir en temps voulu si on est gagnant dans un nouveau format ou lors d'un shot à une limite supérieure.
    II) Le fonctionnement des Spins  
    Je dédie une section exclusive aux Spins car il est important de comprendre comment les prix sont répartis sur chacun des réseaux, tant cela aura une influence décisive sur votre winrate mais surtout votre variance.
     
    1) Winamax
     
    Je vais être clair, Winamax possède la PIRE structure de prix des spins du .fr . Dans une optique de faire rêver les joueurs récréatifs du million d'Euros qui leur tend les bras, ils ont créé une structure de prix extrêmement bancale et très difficilement battable. Illustration :

     
    Donc pour expliquer un peu ce que vous avez sous les yeux. A partir des probabilités de chaque multiplicateur, disponibles sur leur site (ici) on peut construire une grille qui illustre d'où viennent vos profits lorsque vous jouez un Expresso sur Winamax. On voit par exemple qu'un peut plus de la moitié des profits proviennent des multiplicateurs x2, qu'il ne faut donc pas négliger si vous voulez jouer ce format de façon régulière.
    Le problème arrive lorsqu'on s'intéresse aux gros prizepools. Ce sont eux qui font rêver, bien sûr, mais ce sont également eux qui sucent une partie de notre mise sans garantie de les voir tomber un jour. J'ai donc créé une zone, la zone Mamarazzi, qui regroupe les prix qui tombent moins d'une fois sur 1000, qui est pour moi la barrière où on ne peut pas être sûr d'atteindre le "long terme" et donc une répartition équitable de ces tables.
    Il se trouve que sur Winamax, ces tables totalisent à elles quatre 3,39% de l'EV totale d'un Expresso. Et c'est vrai quelle que soit la limite où vous jouez, car les probabilités de multiplicateurs sont les mêmes. Cela peut paraître peu mais c'est en fait assez conséquent pour des tables qu'on n'a aucune garantie de voir un jour. Et si on les retire de nos calculs, le rake passe de 7% à 10,15%. Battre un tel rake implique (sans rakeback bien sûr) un winrate de 37,10%, autrement dit un format quasiment imbattable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur Winamax rend le format quasi-impossible à battre sans les gros prizepools.
     
    2) PokerStars
     
    Je ne vais pas tout réexpliquer à chaque fois désormais, je vous mets simplement le tableau :

     
    Les probas de PS sont disponibles ici. A noter que leur site comporte une erreur, puisqu'il indique au 3ème plus gros prix que le 1er prend 8 000€ et que le 2eme et 3eme prennent 1000€ chacun. En réalité (en tout cas je l'espère) le premier prend 10 000€, sans quoi on n'arrive pas aux 7% de rake annoncés (de plus, ce ne serait pas cohérent avec le tableau précédent pour les plus petits spins).
    Résultat des courses : Même si vous n'êtes pas un chattard des prizepools, vous ne paierez que 8.2% de rake et vous aurez besoin de 36,31% de winrate pour sortir gagnant, ce qui est tout à fait faisable.
     
    Conclusion : La répartition des prix sur PokerStars est excellente et se prêterait parfaitement au grind... si seulement il y avait du rakeback.
     
    3) PartyPoker (et son réseau, dont Bwin et PMU)
     
    Contrairement à ses concurrents, le réseau Party ne propose pas (encore?) de Spins à 100€. L'analyse a donc été faite sur les Spins à 50€, mais les pourcentages de rake effectif et de winrate sont évidemment comparables.

    Les probas de Party sont disponibles ici. Une zone Mamarazzi à moins de 1% de l'EV totale, c'est le paradis des grinders qui n'ont besoin que d'un winrate de 36,04% pour être gagnants sans les gros prizepools.
     
    Conclusion : La répartition de PartyPoker est juste parfaite pour les joueurs réguliers. Quel dommage qu'ils ne proposent pas de Spins à 100€ !
     
    4) Réseau iPoker (dont Betclic, Unibet)
     
    Même s'ils tournent peu, ces sites disposent de Spins à 100€, que nous allons regarder de plus près :
     

     
    J'ai découvert quelque chose en faisant ce thread, c'est que Betclic & compagnie ont changé la répartition des prix de leurs Spins, et ça a eu lieu super récemment car la semaine dernière j'en ai joué et il n'y avait pas cet étonnant multiplicateur x3. J'ai même cru à une erreur sur le site de Betclic (ici) avec des valeurs obsolètes, mais celui d'Unibet (ici, onglet Règlement) les a confirmées en précisant qu'elles furent mises à jour le 9 octobre, c'est à dire ce lundi.
     
    Dans les faits, leur répartition est malheureusement très portée sur la chance, avec une zone Mamarazzi de plus de 3% et un winrate nécessaire pour s'imposer qui frôle les 37%. Ils ont clairement joué le côté psychologique de limiter le nombre de x2 en créant ces x3, mais leurs gros prix prennent trop de place dans la structure et c'est bien dommage. Pour information, leur ancienne répartition (que j'avais stockée) était similaire bien qu'un poil meilleure, avec une zone M de 2,89%.
     
    Conclusion : Une répartition presque aussi mauvaise que celle de Winamax...
    Update : En réalité pas tant que ça, disons plutôt à mi-chemin entre PartyPoker et Winamax. Cf la discussion très intéressante en page 4 du thread.
     
    Voilà pour les répartitions des prix, et si vous prenez un peu de recul vous comprenez désormais ce diagramme de Venn posté dans la FAQ de mon stream sur Twitch :

    Betclic et Unibet sont eux dans la zone jaune.
     
    5) Les graphes récapitulatifs
     
    Voici quelques graphes de répartition du rake entre les joueurs. Ils furent élaborés en page 4, je vous invite à lire la discussion et notamment les posts de @Padqui furent très instructifs également.
    Ces quelques distributions furent calculées sur 500 runs de 2000 games :
    Winamax :

     
    PokerStars :

     
    PartyPoker :

     
    iPoker :

    III) Le traffic  
    On entre maintenant dans la partie subjective de mon analyse, par conséquent je vais aller beaucoup plus vite car d'une part je ne dispose pas d'éléments factuels pour étayer mes propos, et d'autre part ce que je vais dire ne vaut que pour les hautes limites. Il va sans dire par exemple que si vous jouez des Spins à 2€, vous n'aurez aucun souci pour trouver des games sur n'importe quelle plate-forme à toute heure du jour ou de la nuit. Petite remarque : Je suis globalement d'accord avec ce que raconte PokerScout, qui était considéré comme fiable à mon époque et semble toujours l'être.
     
    1) Winamax
     
    Traffic en HU 100€+ : Excellent.
    Traffic en Spins (Expressos) 100€ : Excellent.
     
    Conclusion : Le meilleur pour faire du volume.
     
    2) PokerStars
     
    Traffic en HU 100€+ : Moyen.
    Traffic en Spins 100€ : Bon.
     
    Conclusion : Un bon choix pour les spins... Mais pourquoi y faire du volume avec un rakeback sous la forme de coffres à la con ?
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Traffic en HU 100€+ : Médiocre.
    Traffic en Spins (JAQKpot) 100€ : Inexistant (littéralement, puisqu'ils n'existent pas).
    Traffic en Spins (JAQKpot) 50€ : Bon.
     
    Conclusion : Pas terrible, mais je serais curieux de voir ce que donneraient les 100€, car même en jouer peu serait intéressant vu leur rakeback et leur répartition des prix.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Traffic en HU 100€+ : Affreux.
    Traffic en Spins (Twisters) 100€ : Médiocre.
     
    Conclusion : Vraiment le pire des réseaux en termes de traffic.
    IV) Le field  
    Quelques constatations personnelles sur le niveau du field. A nouveau je ne vais pas m'étendre car c'est subjectif, et je vous invite à vous faire votre propre opinion.
     
    1) Winamax
     
    Field en HU 100€+ : Ultra-tough, bourré des regs qui jouent GTO.
    Field en Spins (Expressos) 100€ : Ultra-chiant, bourré de 10-tableurs qui jouent l'escargot.
     
    Conclusion : On arrive ici au point noir soulevé précédemment, lorsque je parlais de la contrepartie des choix de Winamax en termes de rakeback. Leur field en HU est ultra-tough et ça c'est grâce à leur traffic donc rien à reprocher à Winamax là-dessus. Il y a beaucoup de joueurs récréatifs attirés par leur notoriété, et donc une bataille féroce pour être celui qui les jouera. Par contre en Expresso, il y a un véritable souci. La combinaison de la course au volume générée par les challenge Winamax et d'une timebank surréaliste pour des tournois hyperturbos (même les joueurs sitout mettent 5 secondes avant de fold !!!) a créé un écosystème rempli de joueurs présent sur 8 à 10 tables à la fois (Twopandas en est le plus visible, mais il est loin d'être le seul !). C'est une horreur de jouer avec eux car chaque décision leur prend minimum 30 secondes, et je suis persuadé que cela fait fuir une partie des récréatifs qui voudraient juste jouer au loto et sont contraints de regarder un pauvre type mettre une minute à limper son J3o en SB, puis une minute de plus pour le coucher sur la relance de BB.
     
    2) PokerStars
     
    Field en HU 100€+ : Trop peu joué pour me prononcer, semble assez soft.
    Field en Spins 100€ : Moyen.
     
    Conclusion : J'ai peu joué sur Stars, mais je n'ai été impressionné par personne. Il faut dire qu'avec leur politique désastreuse en termes de rakeback, les bons joueurs réguliers ont du migrer en masse.
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Field en HU 100€+ : Moyen.
    Field en Spins (JAQKpot) 50€ : Moyen voire tough pour du 50€.
     
    Conclusion : Il y a quelques bons joueurs sur Party, surtout en Spins où l'afflux de regfishs issus de Spin Elite se fait clairement sentir. Ils n'ont aucune leak preflop car ils suivent religieusement le tableau concocté par leurs maîtres à penser, puis ils jouent fit or fold postflop avec un niveau de réflexion proche du poisson rouge. Le problème est que dans un format aussi short, le fait de jouer correctement preflop est très important et couplé à la bonne répartition des prix sur Party, ils ont très vite monté les échelons sans que leur niveau de jeu postflop ne suive la cadence.
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Field en HU 100€+ : Soft.
    Field en Spins (Twisters) 100€ : Soft.
     
    Conclusion : Il n'y a aucun joueur régulier sur ces sites. C'est somme toute logique car il n'y a pas de traffic, mais du coup les rares parties qui se lancent sont extrêmement faciles. Pour vous donner une idée, c'est le seul réseau où je vois régulièrement des relances à 3BB au bouton, que ce soit en HU ou en Spins.
    V) Le software  
    Quelques mots sur les points forts et les points faibles des différents softwares. A nouveau je parle d'un ressenti subjectif donc vous êtes libres d'en avoir un différent.
     
    1) Winamax
     
    Les + : Le soft est smooth, il a beaucoup progressé depuis mon départ notamment en termes de fiabilité. Je n'ai plus de crash ou de déconnexions intempestives comme je pouvais avoir à l'époque. Beaucoup d'éléments sont personnalisables, les notes sont agréables à utiliser, les tables hautement customisables  tout comme les tailles de mises. Les tailles de tapis affichées en BB c'est de l'or en barre pour multitabler, ça permet même de relancer des Expressos quand avec des blindes désynchronisées. On peut même allumer la radio du Go Fast pour grinder en musique, franchement c'est du beau boulot. Les - : Une timebank beaucoup beaucoup trop longue en hyper-turbo, et c'est un vrai problème. Un chat général qu'il faut désactiver à chaque connexion, tout comme le Winachat et la Multiplex Radio.  
    Conclusion : Du tout bon.
     
    2) PokerStars
     
    Les + : Le soft a très peu changé en 5 ans, à part l'apparition du pendant sportif BetStars et la suppression de la barre magique vers Supernova... Ça va donc plutôt dans le mauvais sens, mais comme c'était excellent à l'époque il y a de la marge avant que ça ne devienne mauvais. Les - : Ces put**ns de coffres à la noix qui me tiltent comme c'est pas permis. Ah et aussi certains bruitages que j'ai dû désactiver car ils me tapaient sur les nerfs, là où Winamax est personnellement plus agréable. Leur nouvelle gamme de sons "beta" me semble un peu meilleure, mais ce n'est pas flagrant.  
    Conclusion : Ils ont perdu leur programme de fidélité mais leur soft reste un modèle du genre, hérité de leur âge d'or (d'ailleurs ils n'ont pratiquement rien changé, et c'est tant mieux).
     
    3) PartyPoker (et donc Bwin, PMU)
     
    Les + : Euh... Je cherche encore... Ah si, une timebank très rapide ! Ca c'est agréable, on peut 2-tabler sans avoir l'impression de passer son temps à attendre, car ça joue vite. Et puis aussi cette fonctionnalité incroyable, la fameuse "Alerte partie serrée". Franchement, quel autre soft peut se targuer d'une telle fonctionnalité, un véritable miracle issu de Google Traduction sans aucun doute :
    Les - : Tout est affreux dans ce soft, je pourrais en parler pendant des heures (et d'ailleurs je l'ai parfois fait en stream, pardon aux viewers !). Les 3 pires offenses : l'absence de code couleur par multiplicateur dans les Spins, l'impossibilité de mettre les tables en mosaïque tant que le prizepool n'a pas été tiré, et le calvaire que constitue la prise de note à cause des tables qui reprennent sans cesse le focus (et l'absence d'une fenêtre détachable dédiée exclusivement aux notes, comme sur Wina et PS). J'ai aussi vu des Prizepools à 0€ et des catégories de tournois qui disparaissaient : la semaine dernière par exemple, plus de HU à 200€ , c'était 100€ max, et depuis ils sont revenus. Pourquoi ? Comment ? Mystère... Ah et puis ce côté réseau social qu'ils essayent de nous enfoncer dans la gorge avec les "amis" et une timeline facebookienne ridicule ! Bref, n'en jetez plus, la coupe est pleine.
    A quoi je pense ? A l’infamie de votre soft, pour commencer. Au passage, notez le "un réalisation" bien propre...
     
    Conclusion : Une calamité, à un point réellement tiltant. Il ne faut pas être nerveux quand on joue sur Party, car le soft va tout faire pour vous rendre fou. D'ailleurs pour la blague, je trouve Bwin encore pire que Party, la faute à un code couleur presque entièrement noir pas vraiment agréable (et pourtant j'aime le "mode nuit" dans beaucoup d'interfaces online).
     
    4) iPoker (et donc Betclic, Unibet)
     
    Les + : Pas grand chose, mais on peut faire adopter une expression à notre avatar, comme sur Full Tilt à l'époque. Surpris, énervé, content... Il y a sans doute un potentiel de Tilt Equity pour qui s'en donne la peine. Les - : Pas grand chose non plus. La prise de notes est pénible à cause de problème de focus, comme sur Party. Et c'est un détail mais je trouve les tailles des mises trop petites à l'écran. Au final on a quelque chose de ce genre :
    Je ne sais pas vous, mais je trouve ce "€0.30" vraiment super petit alors que l'information est essentielle.
     
    Conclusion : Meh. Ça fait le job même si c'est pas génial. De toute façon vu le traffic limité, je ne me retrouve jamais à jouer 10 tables sur iPoker, donc les petits défauts sont moins gênants.
    VI) Miscellanées  
    Vous avez remarqué que je n'ai parlé ni de cash game ni de MTT. La raison est simple, ces formats sont le Diable en personne.
     
    Bon, d'accord, je vais développer un peu, de toute façon c'est foutu pour ma nuit. Les MTTs, tout d'abord, eh bien ce n'est pas vraiment ma tasse de thé. Dans un sens c'est dommage car avec mon habitude de faire de longues sessions, ce serait sans doute très profitable d'avoir un MTT ou deux qui tournent en fond. Et je ne pense clairement pas être perdant sur le format, tant que je ne m'aventure pas dans des tournois à énormes buy-ins. J'ai quelques notions d'ICM et les concepts de steal et de resteal ne me sont pas étrangers. Enfin je pense sincèrement que les MTTs sont l'avenir du poker, le seul format qui survivra au passage du temps car même quand les robots auront tout envahi, l'aspect loterie et le rêve du "one time" continueront d'attirer les récréatifs (sans compter que le jeu GTO n'a aucune assurance d'être gagnant à une table de plus de 2 joueurs).
     
    Malgré tout cela, le peu de respect que j'ai pour ma santé mentale m'impose d'aviter les MTTs comme la peste. Tout y est réuni pour me détruire psychologiquement :
    Une variance irréelle : Quand on est habitué au grind hyper-lisse des HUSnG (le format avec le minimum de variance, comme expliqué plus tôt), on compose très difficilement avec les swings du poker de tournoi. Un rythme de jeu soporifique : il n'y a franchement rien de plus insupportable que le rythme d'un MTT, où chaque décision preflop semble être prise à l'agonie par l'ensemble de la table alors même que l'ICM dicte de jouer QQ+ et rien d'autre. Alors certes il y a des remèdes à cela, on peut toujours multitabler ou multitasker, et il existe des tournois 6-max voire 4-max où l'action est plus rapide. Mais même dans ces derniers, lorsqu'un palier de prix est à l'horizon mais pas suffisamment proche pour lancer le jeu main-par-main, on peut être sûr que les tank-folds vont revenir. Un différentiel de bonheur très mauvais : ce point est plus subjectif, mais je sais qu'il est partagé par beaucoup de monde. L'immense majorité des éliminations d'un MTT sont très douloureuses à vivre. Je dirais qu'il y a seulement 2 moyens de sortir heureux d'un tournoi de poker : Le gagner, ou gratter un payout inespéré, genre passer la bulle avec 2BB et sauter juste après. Par conséquent, plus de 90% du temps je vais rester avec un goût amer en bouche et ruminer les mains décisives au lieu de passer à autre chose.
    Sous la touffe de cheveux, c'est moi à Riga, lors de mon premier tournoi live où j'avais particulièrement mal vécu ma sortie. J'y étais allé avec mon meilleur ami la fleur au fusil prêt à bust au jour 1 et découvrir la ville, au final j'ai fini dans les places payées mais dévasté de mon élimination.
     
    Voilà pourquoi en dehors de quelques turbos pour rigoler et de quelques tournois shootout de HU, je ne m'aventure guère sur ce terrain.
     
    Ensuite pour ce qui est du cash game, c'est cette fois-ci le peu de respect que j'ai pour ma bankroll qui me fait éviter cette discipline.
    Déjà j'y suis moins bon, c'est une évidence. Je le dis humblement, je pense sincèrement être perdant en NL50 6-max à l'heure actuelle. Au mieux du mieux il est possible que je sois breakeven, et que je commence à perdre en NL100. Je n'ai tout simplement pas la discipline de jouer aussi peu de mains preflop et de fold des top paires ensuite. De plus, le niveau général a clairement progressé en cash game, et déjà en 2011 j'étais moyen, alors imaginez maintenant ! Alors oui je pourrais apprendre, mais franchement quel intérêt ? On ne peut pas tout maîtriser dans la vie, et il me faudrait jouer des heures et des heures à un jeu qui ne m'intéresse pas pour des enjeux faibles comparés au reste. Le zoom m'avait beaucoup plu lors de son apparition et j'envisageais alors de m'y mettre sérieusement, mais le traffic en .fr y est si mince...
     
    Il y aurait bien le cash game HU, où je pourrais en théorie être tout à fait compétent. Et là c'est un autre problème psychologique qui m'empêche de m'y adonner : j'ai énormément de mal à composer avec la pression que met le rake en cash game HU. J'ai une conscience très aigüe du winrate nécessaire pour battre le prélèvement du site, et elle me conduit très souvent à faire n'importe quoi (le cas typique étant une grosse fréquence de 3-bet et de 4-bet pour éviter le rake, ce dernier n'était prélevé que postflop).
     
    Et puis de toute façon il y a le souci du "all time high" dont j'ai parlé précédemment. Je n'ai jamais fait les comptes mais je suis quasiment sûr que j'ai perdu des milliers d'Euros en cash game PLO face à Renaud123 et d'autres pointures sur PS.fr. Pourquoi avoir affronté ces joueurs alors que je savais pertinemment ne pas être à leur niveau? Tout simplement car lorsque ma bankroll n'était pas à son "sommet" de la journée, et n'ayant plus d'action en HUSnG, je venais les défier pour ce qui se rapprochait le plus de "flips" sans en être vraiment.
     
    Reste une dernière chose, propre à Winamax : Les tables de Short Track. Là on est clairement dans mon domaine, et là présence de très bons joueurs de HUSnG indiquent que le rake y est battable, car ces joueurs n'y vont pas pour la beauté du geste et la jolie couleur bleue avec les traces de patins en fond. Le problème ici c'est la variance. Elle est gigantesque et très dure à quantifier, car contrairement à un HUSnG où on joue un buy-in fixe, les stacks vont souvent s'envoler pour avoir bien plus en jeu que le buy-in de 5BB. Et c'est très difficile de s'astreindre à se lever dès que le stack effectif dépasse un certain montant, surtout quand le joueur en face a prouvé son incompétence et que celle-ci se manifestera davantage à 20BB de profondeur qu'à 5. Tout ça pour dire que j'étudie le format, je pense qu'il est intéressant et battable sur le long terme, mais avec une bankroll nettement plus imposante que celle nécessaire pour jouer en Sit&Go.

    N'empêche que ce bleu, c'est presque envoûtant... Impossible de ne pas recaver quand on se fait déstacker pour la 10ème fois d'affilée par un joueur avec l'icône téléphone synonyme de non-GTO...
     
    Ah, allez, une dernière chose, les HUSnG et les Spins en PLO. Au départ je ne les pensais pas battables à cause des faibles écarts d'équité entre les mains. Mais quand le field fait des moves de ce genre...

     
    ...Disons qu'il y a la place pour être gagnant.
     
    VII) Le bilan  

     
    Voilà, c'est fini... C'était peut-être moins lyrique que les posts précédents mais j'espère que vous avez appris une chose ou deux. De plus ça me donne quelque chose que je peux linker sur mon stream ou ailleurs quand on me pose des questions, et à partir de maintenant on va pouvoir véritablement parler poker. Je file donner quelques cours et j'attends vos réactions sur les nombreuses erreurs qui émaillent ce document (56 pages sur Word n'empêche), j'en suis sûr.
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Casino de Marrakech : DSO
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