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greenmarcus

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Je les aime

Je ne les aime pas trop


Ils m'aiment

Ils ne m'aiment pas trop

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    greenmarcus reacted to ArtPlay for a blog entry, Ma vie en Oz'   
    Salut cher lecteur,

    Tu t’es peut-être demandé pour quelle raison, bien qu’étant désormais installé en Australie depuis un peu plus de trois mois, je n’avais toujours strictement rien publié ici sur ma palpitante nouvelle vie.

    Je déconne, on sait tous très bien que personne ici n’attend désormais plus rien de mon légendaire dilettantisme. Mais à dire vrai, cette question, je me la suis moi-même posée. Comment, pourquoi n’ai-je pas encore trouvé le temps ou la motivation de délivrer un petit point sur ma nouvelle vie aux antipodes ?

    On pourrait s’imaginer que je sois trop occupé à découvrir les quatre coins du pays, ce qui me prendrait pas mal de temps, l’Australie étant un put*ain de grand bazar. On pourrait à défaut croire que je me consacre corps et âme à des projets révolutionnaires. De manière plus réaliste (soyons sérieux), il serait facile de penser que je végète dans une espèce de marasme glandeur comme j’ai si bien pu le faire par le passé.

    Rien de tout ça en fait. Ma nana a un job, ce qui m’empêche de courir le pays sous peine de castration, j’ai pas mal regrind donc reporté mes projets de domination mondiale à Q3 2015, et je n’ai pas le sentiment de perdre mes journées.




    Une des activités de mes premiers jours à Sydney. Je ne perds pas mes journées.


    Ce qui me bloque en réalité c’est que tout est différent ici, sans pour autant que ma vie ait réellement changé d’un iota. Certes les gens parlent anglais, sourient, et sont à peu près tous asiatiques. Certes, je vois des gratte-ciel de ma fenêtre. Eh oui, Sydney c’est pas Antibes, le scoop. Mais malgré ça, ma vie est la même. Ma nana fait rigoureusement le même job, quant à moi je ne fais pour l’instant rien de nouveau non plus. Il ne s’est donc pas présenté d’événement ou de situation si extraordinairement surprenants que je me sois senti obligé de venir vous les raconter.

    Pourtant j’en aurais des choses à partager sur ma découverte de ce pays (enfin ma découverte de Sydney pour l’instant, n’allons pas trop vite en besogne). C’est d’ailleurs ce qui motive l’écriture de cet article : m’y mettre enfin.
    Mais avant ça, comme nous sommes sur un site de poker, et que je me suis remis au poker tranquillement, avec une motivation un peu retrouvée (enfin qui commence déjà à s’étioler sans quoi je ne serais pas en train d’écrire mais en train de jouer), un petit point.


    Reprise du poker Et puisqu’il n’y a que ça qui vous intéresse, telles les filles pour Dany Brillant, le graph :



    J’ai eu la chance de run assez good en début d’année alors que je n’avais pas joué depuis 6 mois. Il faut dire que le décalage horaire joue fortement en ma faveur : à 10h chez moi il est 2h chez vous, la seule chose que vous soyez encore en état de faire à une table de poker c’est souvent de me filer votre fric.

    Petite semaine de semitilt en mars après avoir run un rien moins good. Ça m’a remis les pieds sur terre et me voici revenu dans le bon rythme : j’ai confiance en mon jeu tout en trouvant des situations qui méritent réflexion très régulièrement, je suis convaincu que c’est à peu près le meilleur état d’esprit dans lequel on peut se trouver au poker.

    Vous avez été plusieurs à pas mal me harceler gentiment « et le .com du coup ???? c dur ou pas ???!! ». J’ai mis longtemps à m’y mettre pour des raisons de transfert de fonds et de dégel de compte. Actuellement j’alterne en gros à 50/50 les tables du .fr et la Zoom 200 où je me monte tranquillou une BR (je reste un nit, ne l’oubliez pas, puis c’est chiant de transférer du fric). Mon sample n’est pas colossal (30kh) mais je run pour l’instant à un confiant 4ptBB/100.

    Bref niveau poker tout va bien. Je twitch à l’occasion des reviews de session sur http://www.twitch.tv/artplaie , n’hésitez pas à vous abonner.

    Pour autant j’avoue ne pas me voir jouer des années durant : pour la petite histoire je me renseigne un peu pour faire du volontariat dans des assos à but caritatif. La bonne blague c’est que même en cherchant à travailler gratuitement personne ne me répond. Je sais pas si c’est les vacances de Pâques ou quoi, mais j’ai l’impression que le monde de l’entreprise ne veut pas de moi. Prochaine étape je leur propose de l’argent pour m’employer, j’aurai peut-être au moins la chance d’avoir un mail de refus.


    Découverte de l’Australie Comme je l’ai dit tout est très différent ici. Je ne peux donc pas tout aborder de front, et vais devoir choisir mes sujets.




    Bondi Beach, la plage emblématique de Sydney.



    Stéréotyes Quand je suis allé en Italie pour la première fois de ma vie je m’attendais à voir des bruns propres sur eux qui disent « ma che » assez fort en agitant leurs mains. Une fois que j’y ai effectivement mis les pieds j’ai vu des bruns relativement propres sur eux qui disaient des tas de trucs très forts et agitaient leurs mains.

    En arrivant en Australie je m’attendais à voir des descendants d’Anglais ayant appris le surf. En gros des rouquins cramés au soleil. Quand je suis arrivé, tout ce que j’ai vu, c’est des put**ns de Chinois à perte de vue.
    Je le dis comme je l’ai ressenti, je sais bien que pour être politiquement correct il faut dire « des Asiatiques ». Bon. Je sais jamais dire d’où ils viennent exactement mais pour moi ça restera des Chinois.

    Alors il y a quand même bien quelques rouquins, que tous les Skips de ce monde se rassurent. Mais d’abord ils ne font que rarement du surf : leur carnation fragile supporte mal le soleil brûlant, tout excité de pouvoir filer le cancer à un maximum de monde au travers du trou dans la couche d’ozone. Ils brûlent plus vite qu’Edward Cullen se transformerait en diamant scintillant.

    En bref si vous vous attendez à retrouver en Australie un morphotype moyen proche de celui de la perfide Albion vous vous trompez, en tout cas si vous mettez les pieds à Sydney. On parle souvent, en Europe, de l’Australie en tant que colonie pénitentiaire britannique, mais on n’a en fait aucune idée des flux migratoires constants qui ont fait l’histoire du pays qu’ils soient européens ou depuis 1950, asiatiques.

    Et pour une raison qui m’échappe, tous les asiatiques ont apparemment décidé d’habiter Sydney. Non pas que ça me dérange, la bouffe asiat’ est de bonne qualité un peu partout et très abordable. C’est bien le seul truc abordable à Sydney, d’ailleurs. La bouffe est généralement assez chère. Mais bien sûr ça n’arrive pas à la cheville de l’immoblier. Pour rire, je paye 680$ par semaine de loyer. Et encore mon 3 pièces est une sacrée affaire en ratio taille/distance du centre.







    Autres Je pourrais vous abreuver de tirades quasi-raciste ou anti-roux pendant des pages et des pages. Mais toutes les bonnes choses ont une fin.
    Au menu des choses que je développerai probablement ultérieurement, dans des billets sûrement plus courts mais plus fréquents :
    L’Australie en fait c’est tout vert, c’est pas vraiment un désert géant
    Pourquoi les français sont souvent des cons
    Pourquoi les administrations françaises sont des parasites dysfonctionnels et incompétents. Avec des vrais morceaux d’URSSAF dedans.
    Mon premier kangourou (enfin plutôt le quatrième, parce que les trois premiers étaient morts écrasés au bord de la route)
    Les Australiens sont plus amicaux que ces cons de français
    Le cricket, sport nul
    Les « Blue Moutains », ni bleues, ni des montagnes, mais sympa quand même
    La bouffe
    … et plein d’autres trucs put*ain.




    J'appelle ça des collines vertes moi ...


    Bref. Si jamais vous ne l’avez pas encore deviné, rien n’a vraiment changé, mais je m’y plais dans ce pays géant plein de petits Chinois.

    Cheers !
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    greenmarcus reacted to ArtPlay for a blog entry, Poker, morale et liberté   
    Poker, morale et liberté
    Disclaimer !

    Je ne prétends pas que mon ressenti soit universel. Je le communique à titre strictement personnel, mais je vais pas m’emm**der à exprimer à chaque fois « à titre personnel gnagnagna »

    Je n’ai jamais réellement adoré jouer au poker. En 2007 ce n’était encore qu’un prétexte pour me saouler la gueule autour d’une table avec quelques amis. Et si depuis 2008 je m’y suis pleinement investi, ça a toujours été avant tout pour une question d’argent. L’étude du jeu me fascine, mais le jeu de la carte en tant que tel m’a toujours blasé : trop de hasard, trop d’injustice, trop de frustrations.

    C’est faute d’une orientation de carrière dont la perspective ne me rendît pas totalement dépressif que je me suis tourné vers le poker en quête d’argent facile et d’une grande liberté d’action et d’organisation.

    Il semblerait bien que ces objectifs soient atteints sans problème. De janvier à juillet j’ai joué en tout et pour tout 400h, soit environ 2 fois moins qu’un salarié français, avec une flexibilité totale et en gagnant très bien ma vie.

    Pourtant aujourd’hui et depuis plus d’un mois j’ai totalement arrêté de jouer. On pourrait s’attendre à ce que ce soit à la suite d’un tilt ou d’un gros bad run. Bien que j’aie vaguement breakeven en juin ce n’est pas le cas. J’ai simplement été frappé par la réalisation que ma soi-disant liberté était en fait illusoire, et que passer mes journées à faire quelque chose qui ne me plait pas n’était pas le moyen le plus épanouissant d’avancer dans ma vie.

    Une liberté illusoire
    Tout ceci pourrait fort bien ressembler à un caprice d’enfant gâté. Je pense que ce n’est pas le cas, et plus je réfléchis à mes désirs et à ma situation ces années passées, plus je m’en convaincs.





    Moi j'voulais des pâtes, ils sont dégueulasses tes haricots


    Oui j’ai bénéficié d’une grande liberté. Chaque jour où je souhaitais glander en slip au lieu de grind je pouvais le faire. Je faisais même généralement les deux à la fois. Chaque soir où j’ai voulu sortir m’abrutir d’alcool sans réfléchir à arriver au bureau entier le lendemain j’ai pu le faire. Chaque fois que ma copine a trouvé un job dans un nouvel endroit j’ai pu la pousser à accepter et déménager sans souci.

    Si toutefois je me penche en détail sur ce que j’ai pu accomplir grâce à cette liberté le bilan est assez maigre. Je me suis toujours fixé des objectifs en termes de développement personnel (apprentissage de nouvelles choses, investissement, réalisation de projets), et ai toujours été le premier à dire « le poker oui, mais il faut songer à une reconversion ».

    A bien y réfléchir pendant ces années je n’ai jamais réussi à profiter de la liberté accordée par le poker pour m’atteler à tout ça. J’ai appris des bribes dans de nombreux domaines sans jamais avoir le courage de creuser en profondeur (je me suis inscrit à de nombreux nombreux MOOC sans jamais aller au bout d’un seul). J’ai lancé un projet de site de coaching vidéo qui m’aura certes beaucoup appris en gestion mais qui restera un échec parce que je n’ai pas su suffisamment m’y investir. J’ai eu des tonnes d’idées d’écriture sans jamais jeter la première ligne d’un roman ou d’un essai.

    De manière plus étonnante encore, même lorsque j’étais sous contrat avec PokerStars, je n’ai jamais été réellement proactif pour leur proposer des challenges, promos ou autres qui auraient pu tourner autour de ma personne. Alors que j’aurais eu tout le temps du monde pour en designer, et tout intérêt à le faire.

    Mon unique accomplissement au cours de ces années reste finalement l’écriture du Poker Apprivoisé. Paradoxalement je ne l’ai absolument pas rédigé lorsque je jouais au poker, mais à 90% lors mes trajets quotidien de RER durant les trois petits mois de ma vie où j’ai exercé un emploi salarié en 2010.





    Pourquoi donc, alors que le poker m’a offert l’argent et la liberté nécessaires à monter et à mener n’importe quel projet à bien n’ai-je jamais réussi à accrocher le train de la motivation ?


    Raisons
    Mon sentiment est que le poker professionnel n’offre finalement, si on n’y prend pas garde, qu’une illusion de liberté. Il y a encore trois mois je disais à un ami suite à une après-midi de grind difficile « pff, quel jeu de mer*de ». Lorsqu’il me répondit « arrête. » je me surpris à ânonner « impossible, je gagne trop d’argent ».

    La vérité est que la pression et l’incertitude fiscale, ainsi la perspective de ne peut-être plus pouvoir gagner sous 2 ou 3 ans, m’ont tout simplement fait abandonner l’idée d'entreprendre d’autres projets que celui de jouer au poker pour gagner le plus d’argent possible, le plus rapidement possible. Ceci alors même que ma situation en l’état ne le nécessite absolument pas, et qu’il est sûrement bien plus judicieux à l’heure actuelle de me concentrer sur mon développement personnel.

    On pourrait par ailleurs imaginer que j’organise mon quotidien de sorte de mener le poker et d’autres projets de front. Mais cela m’a également été rendu psychologiquement extrêmement difficile. En effet les jours où je perdais j’étais extrêmement motivé par le poker et par la volonté de redresser la barre. Les jours où je gagnais, généralement des sommes de l’ordre de 1000 à 2000€, il m’était aussi extrêmement difficile de me motiver : essayez de vous bouger le cul à vous lancer dans un cours en ligne ou dans l’écriture d’un début de roman (vraisemblablement voué à l’échec) alors que vous pouvez tranquillement filer à la plage et siroter un mojito en vous reposant sur les lauriers d’une journée productive. Ou jouer à Hearthstone ouais …

    De manière générale que je gagne ou que je perde le poker est de toute façon une activité mentalement épuisante et je n’ai que rarement eu la volonté d’engager davantage de travail, même d’une autre nature, à la fin d’une session. Toutes ces raisons m’ont finalement rendu esclave d’un job qui semble pourtant fort ressembler à un des plus beaux du monde






    Les meufs menottées à poil se sentent étonnamment esclaves elles aussi

    Morale
    Eh oui ce billet n’a pas fini d’être long et chiant c'est le quart d'heure introspectif. Dans la même période de temps où j’ai commencé à prendre conscience de mon absence de liberté j’ai également eu une révélation tout à fait troublante pour moi qui me suis toujours considéré comme le pire des misanthropes : j’apprécie les gens et leur compagnie.

    Alors rassurez-vous, pas celle de n’importe qui, je continue d’être emm*erdé par un solide 90% de la population. Mais j’ai réalisé que je ne pouvais pas réellement vivre seul, et plus important (et dérangeant pour quelqu’un qui s’est toujours considéré comme un enc*ulé solitaire) je ne peux pas non plus vivre sans une certaine reconnaissance des gens. C’est probablement une des raisons pour lesquelles j’ai démarré ce blog. Enfin, ne nous mentons pas, la raison principale était « je deviens connu et je me fais sponsoriser, » (Antho, tu me dois 1000 balles que tu as sûrement intégralement fumés en beuh).

    De manière tout à fait coïncidente, probablement en raison de la récete sortie de Daniel Colman, c’est également le moment qu’ont choisi plusieurs personnes pour me poser ces questions particulièrement chiantes que j’avais étonnamment rarement entendues en tant que poker pro : Ça te gêne pas de prendre l’argent de mecs qui se ruinent au jeu ? Ça te gêne pas d’être une grosse mer*de qui contribue pas à la société ? T’en as pas marre de passer tes journées à te gratter les cou*illes en calbar tout seul devant ton PC comme un geek ?

    La dernière n’a rien à voir avec notre problématique mais elle m’a souvent été posée, quoi qu’en des termes moins triviaux. Sur les deux premières je ne m'étais jamais vraiment interrogé parce que, non, ça ne me gênait absolument pas. Mais puisque ces questions intéressent au moins trois personnes distinctes, je vais donner et étayer un peu mon avis.


    Pouiller les misérables addicts

    En préambule, j'ai souvent lu l'argument suivant : "les fishs veulent se divertir, les pros ont un rôle d'accélérateur de trafic". C'est ça. On est les joyeux-gentils clowns d'une industrie aussi rose que celle de la barbe-à-papa. Cet argument est à mon avis d'une hypocrisie totale, le brandir c'est se voiler la face et ne considérer que les joueurs récréatifs au comportement totalement sain. Ceci étant écarté, passons aux choses sérieuses.

    Bien sûr la perspective de contribuer à la ruine de personnes ayant potentiellement un gros problème avec le jeu ne m’a jamais particulièrement enchanté. Pour autant, à part lors des rares occasions où je me suis retrouvé face à mes « victimes » autour d’une table de casino, je n’ai jamais ressenti le moindre malaise non plus.

    J’ai essayé de rationaliser le pourquoi de mon désintérêt émotionnel. De manière très claire je pense que c’est parce que je ne m’identifie absolument pas à ces personnes et à leur malheur. Je déteste les jeux d’argent (oui, oui), j’ai un cerveau jusqu’à maintenant très résistant à toutes les addictions, bref sur le plan émotionnel l’addiction au jeu m’est aussi étrangère que pourrait l’être un arc-en-ciel à un aveugle de naissance.

    Comme j’ai quand même un cœur (oui, oui) j’ai tenté de réfléchir à la question de l’impact que peut avoir mon activité sur le volume des pertes d’un joueur récréatif. Ma conclusion, simple mais réaliste, a été de me dire « si ce n’est pas moi qui lui prends son fric, ce sera un autre. Autant que ce soit moi ». J’applique très régulièrement et très volontiers ce genre de raisonnement, mais j’admets que d’un point de vue philosophique ce n’est pas très malin. Je me fais régulièrement rattraper par la brigade de la bien-pensance quand j’essaie notamment d’expliquer que le fait que je vote ou non a une utilité strictement nulle.

    Pour éviter ce problème je vais ici généraliser l’hypothèse : quel est l’impact de l’activité de tous les regs « éduqués » sur les comportements addictifs ? En d’autres termes si on supprime les joueurs « éduqués » qui tentent de générer un profit en jouant au poker, améliore-t-on le quotidien des addicts ?

    Il n’est malheureusement pas possible de répondre de façon totalement tranchée à cette question, mais j’ai malgré tout mon opinion. On pourrait se dire que la disparition des gagnants réguliers diminuerait l’attrait du jeu et que parmi le pool de perdants certains deviendraient gagnants et les autres perdraient moins vite : tout benef pour les perdants. Mais ce serait oublier que l’attractivité du poker n’est pas du tout constituée des regs online, mais bien par premières places des gros tournois et par les joueurs sponsorisés mis en avant par les rooms.

    J’aurais donc personnellement tendance à penser que le marché engloutirait toujours des sommes d’argent comparables : oui certains perdants du passé deviendraient gagnants. Oui certains perdraient moins et moins vite. Mais à un jeu si facile où des amateurs complets parviendraient à sortir durablement gagnants on verrait peut-être alors apparaître une nouvelle frange de joueurs, des « super-fishs » qui n’auraient pas forcément été attirés par le poker technico-rébarbatif pratiqué actuellement sur les tables de poker online.

    Bref disons qu’à tout le moins la question, même en partant sur une hypothèse générale finalement absurde, n’a rien d’évident. Donc non, que ce soit rationnellement ou émotionnellement, je ne me sens pas mal de prendre l’argent des addicts.





    Je manque officiellement d'idées pour aérer mon texte



    Inutilité sociale
    Cette question-là m’a également fait réfléchir à plus d’un titre.

    D’abord parce que c’est une question extrêmement désagréable à poser à quelqu’un et qu’on aimerait bien avoir une réponse cinglante toute prête à donner qui commencerait par « pauvre fils de pute » et qui s’achèverait par « , conn**d ». Mais je ne vis malheureusement pas dans un sketch de Jean-Marie Bigard et je me contente donc généralement de répondre :

    « c’est vrai, mais tu sais y’a plein de métiers qui servent à rien socialement voire qui sont néfastes, le mec qui t’appelle pour te vendre des options binaires, le mec qui se pointe chez toi pour te vendre un aspirateur foireux, ton conseiller bancaire … Est-ce que tu demandes à ton conseiller bancaire si ça le fait chi** de faire un job de con inutile quand tu vas le voir et qu’il essaie de te fourguer une assurance vie avec 1.5% de frais de gestion ? Non tu lui fous la paix …. » … je m’égare.

    Donc pour répondre à la question : oui je réalise pleinement ma totale inutilité sociale. Mais j’ai un problème avec la façon qu’ont les gens de formuler cette question. Ils semblent bien souvent partir du principe qu’embrasser un job inutile est un comportement d’égoïste. Ils oublient en revanche totalement qu’un certain nombre de métiers sont inutiles, et que par ailleurs et indépendamment de cela, 90% des gens qui exercent un métier utile ne le font de toute façon pas pour leur utilité intrinsèque mais bien pour gagner du fric.

    Personne ne va aller casser les couilles à la caissière de Carrefour parce qu’elle ne réalise pas que son boulot est utile socialement. Il l’est, mais elle ne le fait que parce qu’il lui apporte un salaire pas pour remplir un besoin de la société de consommation. Même chose pour un taxi, un éboueur ou un tourneur-fraiseur. Malheureusement il semble que pour beaucoup de gens gagner de l’argent doive nécessairement s’accompagner de culpabilisation et d’une nécessité de faire amende honorable. Lâchez-moi la grappe.

    Malgré cette diatribe je ne suis pas entièrement un fils de pute égoïste. Car si cette question de l’utilité sociale me gêne, c’est bien souvent davantage par sa forme généralement culpabilisatrice et moralisatrice que par son fond. Couplée à ma récente réalisation que j’avais besoin pour m’épanouir des gens et de leur reconnaissance, j’ai également pris conscience du fait qu'avoir une utilité sociale me manquait. Je veux pouvoir collaborer à une société, je veux pouvoir faire profiter les gens de mes compétences.

    Si la forme de cette question n’était pas culpabilisatrice mais au contraire constructive voire pleine de pitié (n’exagérons rien, OK, mais je ne trouve pas comment le formuler là, de suite, et après 2440 mots j’en ai marre de chercher) elle serait beaucoup plus acceptable. La caissière, le taximan, l’éboueur (!!) qui ne réalisent pas que ce qu’ils font est utile sont à plaindre – au-delà de leurs conditions salariales j’entends. Votre conseiller bancaire qui vous ouvre un compte-titre à la con, le mec qui vous appelle pour essayer de vous escroquer avec des options binaires, le joueur de poker, ça ne sert à rien de les faire culpabiliser et de les critiquer, ils s’en branlent. Ça ne devrait pas vous empêcher d’essayer de leur faire réaliser que peut-être ils peuvent obtenir plus de satisfaction personnelle autre part ou en ajoutant une autre composante à leurs activités quotidiennes. Mais par pitié de façon intelligente et raisonnée.

    Pour ma part vous l’aurez compris j’ai résolu de changer un peu d’activité. J’ai plusieurs choses que je souhaite réaliser dans un futur proche, en particulier redonner un peu de coaching et écrire un second bouquin de poker, destiné aux joueurs avancés celui-ci, non plus aux débutants. Cela me permettra de conjuguer à nouveau deux passions, l’enseignement et l’écriture. J’ai par la suite d’autres projets plus ambitieux et hasardeux, hors poker, dont je vous toucherai peut-être un mot dans le futur. Je n’exclus absolument pas de reprendre le grind quand les circonstances seront plus favorables (l’accès au .com et au format Zoom me ferait le plus grand bien)

    J’ai terminé d’échafauder des plans pour « l’après-poker » : je m’y mets tout de suite.
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    greenmarcus reacted to ArtPlay for a blog entry, So long PokerStars ! (and thanks for all the f...)   
    So long PokerStars ! (and thanks for all the f...)
    Comme
    depuis ce matin je n’arbore plus le Pique Rouge réservé aux membres du Team Pro (et aux Team Online, et aux TV Stars, et aux musiciens suffisamment cools pour aimer les cartes, et aux sportifs qui s’emm**dent) de PokerStars.

    L’équipe de fins limiers du ClubPoker que vous êtes en a donc logiquement déduit que je ne faisais peut-être plus partie du Team. Ding ding ding, that’s a bingo !
     
     
    Mais pourquoi donc ?
    Bon là c’est le moment où logiquement on doit dire « oui c’est une décision commune qui intervient d’un commun accord concerté à l’avantage des deux parties communes ». Mais pas vraiment. De fait mon profil ne collait plus réellement à la stratégie marketing de PokerStars, point de vue que je peux tout à fait comprendre du reste.

    Cela tient en gros à deux facteurs. Le premier, et à mon avis le plus négligeable c’est que la politique interne de PokerStars n’est pas extrêmement friande que ses joueurs prêtent leur image à d’autres sites. En gros ça les embêtait un peu que je produise du contenu exclusif pour CarryPoker (j’avais déjà dû réclamer un avenant à mon contrat l’an dernier). Une politique qui m’étonne un peu mais qui je crois vient des patrons tout là-bas, au Costa Rica, en Israël, ou à l’Île de Man, personne sait trop de toute façon.

    Le second a trait à la stratégie actuelle de PokerStars. Ca ne vous aura pas échappé ils foutent un sacré paquet sur PokerStarsLive. Et c’est un peu là que le bât blesse. Depuis maintenant deux ans je réside à Antibes, à côté de Nice, alors que le studio d’enregistrement se situe à Paris. Autant dire que ma présence lors des diverses émissions était plutôt compromise.

    J’aurais en fait pu fournir pas mal de contenu vidéo réalisé à distance mais on ne m’a pas particulièrement pressurisé en ce sens : je suppose que cela tient au fait que le cœur de cible de PokerStarsLive s’intéresse davantage aux MTT qu’aux CG, et davantage aux « grosses » stars qu’à votre discret quoiqu’encombrant serviteur. Et puis PokerStarsLIVE devait bien rester du LIVE .
    Tout ceci sans compter que très clairement en termes de visibilité pure je ne fais que très peu de live (et virtuellement aucun gros) et que je ne suis pas du tout une star des réseaux sociaux. La décision n'a pas grand chose de surprenant, je dois d'ailleurs dire en toute honnêteté que mon implication n'était plus totale depuis quelque temps déjà pour diverses raisons (calendrier, vie perso ...)
    Et du coup tu le vis comment ?
    Ben... en fait pas trop mal. D’abord mon contrat n’était pas extrêmement copieux et n'a représenté qu’à tout casser 20% de mes winnings annuels. Il était par ailleurs assorti d’une obligation de jeu exclusif sur PokerStars.fr. Clause que j’aurais aussi bien pu ne pas respecter mais en l’occurrence j’ai décidé de rester à peu près honorable.

    Si je mène bien ma barque et que j’arrive à augmenter mon ev en jouant sur d’autres sites je pense que le préjudice financier a de très bonnes chances d’être inexistant. Je me fais donc assez peu de souci de ce point de vue-là, même si mes 900 premières mains sur Winamax mettent pour l’instant en évidence une constance dans la défaite tout à fait remarquable :


    Winamax, des débuts prometteurs  
     

    Toutefois – et paradoxalement - je reste un peu embêté par quelque chose. Turlupiné comme on dit. En fait je ne comprends pas très bien la logique économique derrière mon « licenciement ». Sans entrer dans les détails de mon contrat je pense à la louche qu’étant donné le rake que je génère en étant client exclusif PokerStars je dois coûter à la société quelque chose comme 10-15k€ / an. Je suis un ambassadeur généralement courtois, je démarre des tonnes de tables, je joue régulièrement HU contre des regs.

    Juste pour prendre l’exemple du jeu heads-up, j’ai depuis janvier 2013 disputé ~40kh HU contre des regs depuis janvier 2013, dépensant du même coup ~10k€ en rake. Ces mêmes regs n’auraient probablement pas joué ces mains-là en mon absence, payant de la même manière 10k€ en moins en rake à PokerStars.fr. Sans compter le boost au démarrage des tables qui bien que faible (car soyons réalistes une table ne démarre de toute manière que si un fish daigne s’asseoir) doit être existant.

    Si on ajoute à ça le fait que mon action va sûrement se basculer vers le concurrent direct, je me dis deux choses :
    Soit ils font une petite erreur en me virant (quel prétentieux ce Sylvain) Soit j’ai carrément une image et un coût de revient négatif pour la société que je représente et là m**de, ça me fait chi**

      Que retires-tu de l’expérience
    Version short, c’était cool. Version un peu plus longue quasiment que du positif. Les esprits chagrins pourront dire que ça m’a apporté un contrôle fiscal. C’est vrai mais ça ne suscite aucun regret chez moi. D’abord il ne faut pas être result oriented dans la vie, c’est pas parce que ça m’a un peu baisé en définitive que l’expérience était mauvaise. Ensuite et surtout ce n’est pas la faute de PokerStars mais la totale faute à pas de chance.

    Puis ça reste de toute façon une expérience un contrôle fiscal, et je le dis sans humour : je suis sûr qu’à terme les compétences de gestion et de fiscalité que ça m’a fait développer me seront extrêmement utiles.

    Niveau positif en revanche : Je me suis éclaté deux ans de suite à la Maison du Bluff. Découvrir le milieu de la TV a été totalement bluffant et captivant. Non, non, je mens pas. N’hésitez pas à relire mes précédents billets sur le sujet :
    https://www.clubpoker.net/forum-poker/blog/208/entry-8537-maison-du-bluff-petit-bilan/
    https://www.clubpoker.net/forum-poker/blog/208/entry-6121-maison-du-bluff-les-coulisses-verdun-sur-la-costa-del-sol/
    https://www.clubpoker.net/forum-poker/blog/208/entry-6141-lmdb-episode-2-la-revanche-du-speak/ Cette émission est à mon avis le truc qui dynamise le plus le marché français et j'ai été ravi de pouvoir y participer. De la même manière commenter les FPS avec Alexis Laipsker était également une super expérience, que j'aurais aimé pouvoir renouveler si j'étais resté en région parisienne. De manière générale commenter du poker est quelque chose qui m'a pas mal botté pendant toute cette période. Ca m’a permis de réellement aborder l’activité professionnellementet de développer des qualités de communication et de marketing nécessaires à tout escroc professionnel. Ca m’a un peu facilité la tâche vis-à-vis des gens auxquels je parle de mon activité. Ils peuvent plus facilement identifier « contrat publicitaire » et « joueur sponsorisé » comme un gagne-pain plutôt que « je pique l’argent des addicts ». Et quand ils tombent sur cette vidéo ils découvrent en plus que je sais cuisiner. Davantage de crédibilité dans le monde réel donc, un peu plus également dans la communauté poker. De « ArtPlay le nit » je suis petit à petit devenu « ArtPlay le joueur pro sponsorisé-je-sais-pourquoi-t’es-sponso-t’es-un-chattard ». Néanmoins je regrette que pour toute une frange de la communauté poker la crédibilité ne s’acquiert qu’en outluckant 400+ personnes dans un EPT =). Mais je ne désespère pas j’ai eu deux grosses occasions, ça viendra ! Enfin ça m’a permis de rencontrer pas mal de gens qui se reconnaîtront avec qui je pense rester en contact et que j’aurai toujours plaisir à recroiser. Seul regret vous ne me verrez du coup pas dans la Maison du Bluff IV où je vais rater la bombasse de service . Mais bon je peux quand même vous mettre une photo pour vous faire plaisir, quand bien même vous les avez sûrement déjà absolument toutes looked up.
     


    Gaelle Garcia Diaz présentera LMDB 4
     
     
    Qu’est-ce que tu vas faire de ta vie maintenant ??
    Eh bien je ne compte pas changer grand-chose pour l’heure. J’ai quelques projets moyen-terme hors poker. A très court terme (demain) je déboule sur Wina pour call quelques 4bets et foutre 3-4 suckouts. Oui, vous allez vous aussi pouvoir découvrir que j’ai beaucoup de cul en 4bet pot. Pour le fun mon graph lifetime filtré où j’ai call un 4bet préflop SANS {TT+, AQ+} :
     
     


    Called 4b, sans TT+,AQ+

     
    Autant dire un petit miracle de chatte puisque j'arrive à être up alors qu'en me contentant de fold toutes ces bouses j'aurais logiquement perdu à 900bb/100.


    A court terme (une semaine) je compte publier une mise à jour de mon eBook. Rien de révolutionnaire, trois chapitres en plus et quelques corrections et clarifications. Ceux qui l’auront déjà acheté pourront bien entendu le recevoir gratuitement.

    En tout cas je reste dans le poker pour l’instant. Et après … Je verrai bien et ne m’inquiète pas. La vie est faite d’opportunités et je compte bien les saisir.


    Sylvain.
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    greenmarcus reacted to olivierp for a blog entry, Mon poker   
    Bobi mon amour <3...





    Salut Bobi ! Ca va ?


    Y'a pas bien longtemps maintenant, j'ai eu un message de Bobi qui me demandais de participer à un thread qu'il avait initié, soit disant parce que parait-il que j'ai déjà joué pas mal de main à ce jeu de carte qu'est le poker. Le thread en question :

    Je sais pas si vous connaissez Bobi, mais faut le dire tout de suite, c'est 100kg de muscles () et un caractère ultra agressif. Donc bon, ça a beau avoir l'air d'être un message anodin, ce n'en est pas un... Et puis en plus je l'aime bien et j'ai envie de lui faire plaisir

    Par contre je suis un peu emm**dé, malgré ce que j'ai dit au-dessus, je ne vois pas bien quoi ajouter directement à la conversation. Donc j'ai décidé de feinter, de ne parler que de moi. Et vu qu'un blog c'est fait pour ça normalement, ben je vais le poster ici.

    Donc voilà, j'ai pris la décision de parler ma relation ( <3) avec le poker depuis que j'y joue. Ca fait un bout de temps maintenant, et je suis passé par pas mal de phases différentes. Avec du bien et du moins bien. Je vais forcement parler pas mal de ma vie autour et de ce qui a influé sur les décision poker, mais le but du jeu, c'est quand même de parler principalement de mes états psychologiques vis à vis du poker.

    Le poker : un coup de bol et un exutoire





    La galère


    Il y a très longtemps, dans une ancienne vie, j'étais en thèse. Et franchement c'était quand même bien la galère. Pas la thèse hein (quoique...), c'est vraiment un milieu qui me convenait bien et j'avais eu la chance de trouver un laboratoire avec des chercheurs extrêmement compétents et des étudiants avec qui je m'entendais très bien, bref y'avait tout ce qu'il fallait pour me plaire.

    Sauf que... J'avais quelque soucis de santé et j'allais pas super super. Disons que parmi les chose qui m'étaient difficile à faire pendant les quatre ans qu'ont durés cette expérience, y'avait : tenir debout (ça m'est arrivé un certain nombre de fois de m'écrouler dans la rue, comme ça sans raisons...), et arriver à faire une phrase en entier passé midi. J'étais un poil fatigué, tout le temps.

    En plus de ça j'avais un directeur de thèse que je considérais énormément, mais qui avait une petite tendance lunatique... Et manque de bol, il était en phase terminale d'un cancer à ce moment là, ce qui donnait une ambiance de thèse un peu particulière...

    Bon disons que l'un dans l'autre ça allait pas trop, que je passais beaucoup beaucoup de temps chez moi à ne pas faire grand chose, et une grande partie de ce temps sur mon ordinateur.






    Un coup de bol


    Ca a quand même pris un petit moment, mais c'est à ce moment là que j'ai trouvé le poker. Et j'ai vraiment tout de suite accroché. Et en plus de me passionner, j'ai eu la chance de pouvoir monter assez rapidement en 2/4 sans avoir ni un winrate fantastique ni un niveau délirant.

    Outre le fait d'y trouver une passion (ce qui est toujours sympa), à ce moment là le poker m'a surtout permis de penser à autre chose. Dans la vrai vie j'étais vraiment tout en bas, au fur et à mesure des mois qui passaient je faisais des croix sur les différentes voies qui s'offraient à moi pour mon futur. Parce que bon tenir debout et arriver à articuler des phrases cohérentes toute une journée durant c'est quand même quelque chose qu'il faut en général savoir faire.

    Le coup de bol là aussi, c'est que j'étais capable de jouer au poker à des moments où je n'étais pas capable de faire quoi que ce soit d'autre (parler par ex...), et même d'être un peu gagnant sans faire des efforts démesurés. Je jouais sur Doyle's room à l'époque, ceci explique certainement cela ...

    Je crois bien qu'à ce moment là, le rôle principal du poker a été de me permettre d'avancer. Je ne suis pas sûr du tout que j'aurais pu finir ma thèse si je n'avais pas réussi à "m'évader" grâce au poker. Ca m'a permis de ne pas trop penser à moi à un moment où ça allait pas trop, et où je ne pouvais pas faire grand chose pour que ça aille mieux.

    Bon en tout cas à un moment donné j'ai rendu ma thèse, je l'ai même soutenue. On m'a demandé ce que j'allais faire plus tard... J'avais fait un croix sur toutes les carrières "classiques", je n'étais très clairement pas en état pour les envisager. Et un truc sympa quand même, c'est qu'après avoir fait des croix sur tout, il me restait le poker. Je gagnais déjà un peu de sous, et j'adorais ça, y'a quand même bien pire comme voie de garage...

    Les circonstances auraient été différentes, je suis à peu près sûr que je ne me serais pas lancé dans le poker "à temps plein", pour tout un tas de raison. Mais en tout cas, les choses étaient ce qu'elles étaient, et j'ai encore aujourd'hui l'impression d'avoir eu un bol fou de découvrir le poker à ce moment là. C'est quelque chose que je garde encore en tête aujourd'hui.

    Le poker compétition





    Sky 10/20 is the limit


    Tout juste sorti de ma thèse, j'avais deux objectifs relatif au poker :
    Me servir de mon nouveau rythme de vie de pouvoir regagner en forme
    Progresser au poker

    Pour me mettre dans l'ambiance quand même, je commence par un bad run incroyable (pour moi à l'époque) d'un mois. Un vrai hein, pile ce qu'il faut pour être en confiance...

    Ca se passe assez rapidement mieux quand même, et je regagne en forme petit à petit. Donc bon, le premier objectif se réalise doucement, reste à progresser. Quatre-cinq mois après la fin de thèse, je met enfin l'engrenage en route : je joue énormément en heads up. En plus de ça j'avais trouvé deux américains motivés pour progresser. On enregistres des vidéos de nos matchs, on les commente. Ça et le heads up, c'est le top absolu pour apprendre le poker.

    Je n'avais pas l'ambition de monter toutes les limites en HU, ça se passait bien, mais j'avais comme objectif de retourner au short handed ensuite. C'est ce que j'ai fait. Passé quelques réadaptations, je pouvais monter en 5/10 et me débrouiller très bien sur ces tables.

    Dans le même temps j'essayais d'autres variantes, le HU PLO en particulier où j'ai joué pas mal de mains. En tout cas je prenais énormément de plaisir à apprendre.

    J'essayais de passer en 10/20, je me cassais les dents.

    Je réessayais de passer en 10/20, je me cassais les dents à nouveau.

    ...

    Bref, j''avais du mal à monter plus haut, mais j'avais passé quelques mois "à fond" poker, en progressant et en regardant vers le haut : c'est vraiment une période que j'ai beaucoup apprécié. J'avais vraiment l'impression de faire partie d'une compétition mondiale. Je cherchais à monter les divisions, une à une, et j'y arrivais en partie. C'était vraiment bon.

    Clicking buttons




    Pas très bien dormi cette nuit...


    Et puis je suis retourné sous cortisone. C'est incroyable comme ça rend nerveux ces conneries... Au bout d'un mois à quatre heures de sommeil par nuit, je commençais à me sentir super limite en 5/10, trop fatigué. Et pour en rajouter une couche, je ressentais le besoin de canaliser la nervosité du moment.

    C'est là que j'ai commencé à vraiment mass multitabler, je me suis dit que c'est ce qui correspondait le plus à mon humeur / niveau effectif du moment. Je suis descendu en 2/4, je jouais 16 tables (limite de FT à l'époque). Si je me sentais encore plus limite, je descendais encore d'un cran, en 1/2, pour me sentir à l'aise.

    Ça dure un bon moment comme ça. Et puis le .fr est arrivé.

    Y'a un truc horrible avec le multitabling, c'est que c'est terriblement difficile de revenir en arrière quand on y a gouté...

    Donc je continue.

    Début août, ma femme se retrouve alité pour au moins deux mois. Donc bon, la vie sociale à ce moment là est plutôt en stand by. Alors je décide de me fixer un objectif : faire sne en quelques mois. Je joue une tonne en nombre d'heures et de tables, et trois mois après c'est plié : j'ai fait mon million de mains.

    Ça peut paraitre très bourrin, mais au final j'en ai un bon souvenir. J'étais motivé par un objectif, j'ai passé beaucoup de temps en couple, on attendait un petit. Un petit coup de mou quand même au milieu où j'ai eu mon pire bad run en terme de set up / flips. Si je me souviens bien, au bout de 100k mains début octobre, quand je prenais mon tracker, la première main avec laquelle j'étais gagnant c'était AQo... La bonne nouvelle quand même, c'est qu'à ce rythme, 100k mains ça dure dix jours...

    Papa





    Mon ptit


    Et puis je suis devenu papa. Au niveau poker, ça a marqué la fin d'une période où je jouait énormément de mains en prenant du plaisir.

    J'ai aussi déménagé en même temps, emménagé dans un appart en travaux, et fait une partie de ceux-ci... Quand est venu la fin du congé maternité de ma femme, je me suis occupé de mon petit, en attendant la crèche qu'on ne devait avoir qu'à la rentrée. Et puis avec les histoires d'adaptations, de travaux dans la crèche voisine... La rentrée en fait c'est fin octobre. Et fin octobre c'est le début des épidémies, et le p'tit avait pas encore fait ses défenses immunitaires... Donc bon, malade tout le temps, je continuais à le garder très souvent, fatigué par ses non nuits en plus...

    Au milieu de ça j'essayais de jouer au poker... Je l'ai vraiment très mal vécu. J'essayais de jouer dès que j'avais un moment de libre, donc forcément fatigué, nerveux, pas dans de bonnes conditions. Mes sessions duraient souvent moins d'une demi-heure, et pour arriver à faire des mains, je me retrouvais souvent sur trente tables....

    C'était complètement con, je n'arrivais simplement pas à accepter que je ne pouvais pas avoir le même rythme de jeu dans ces conditions. Et j'empirais la situation en voulant le forcer à tout pris.

    J'arrive quand même à faire un bilan en fin d'année (après avoir fini SNE avec une gastro à Noël chez mes beaux parents...) : je fais de la m**de. Et pire que ça, je le vis terriblement mal. Je décide de prendre du recul avec les résultats, et surtout de ne plus me donner d'objectifs poker. Je joue quand je me sens de jouer et j'essaie au maximum de ne rien forcer.

    Un aparté quand même, autant j'ai très mal vécu ma gestion du poker, autant j'ai eu la chance de participer à CPR à ce moment là, et j'y ai pris énormément de plaisir. Je crois que ça a énormément compensé le coup de mou lié au jeu en lui même.

    On arrive à l'an dernier, et j'ai déjà pas mal parlé de ces périodes dans mon blog.

    Quelque chose dont je suis assez content, c'est que j'ai plutôt bien vécu ma pire année poker. J'ai fait (beaucoup) moins de volume, et je pense avoir relativement bien joué pendant une grosse première moitié d'année. J'ai delete mes databases pour éviter de trop les regarder, mais de mémoire, j'étais 5bb/100 en dessous en ev au bout de six mois et 350k mains. Tout en étant gagnant.

    J'ai voulu faire une revanche contre ohsosick, j'aurais certainement du éviter... Je perds vraiment énorme et je crois que c'est la première fois depuis que je joue au poker que j'ai été incapable de reprendre la souris pendant deux ou trois semaines après m'être fait démonter... Ça je ne l'ai pas bien vécu.

    Et puis de septembre à décembre, j'étais vraiment très bas physiquement. Incapable de remonter la pente. J'ai très peu joué, et quand j'ai joué, j'ai très mal joué...

    Mais encore une fois, je crois que la seule chose que j'ai mal vécu niveau poker c'est le HU contre ohsosick. Je me suis pas mal détaché du reste, et c'est quand même beaucoup plus facile à vivre comme ça. Je vis quand même les hauts et bas liés au poker, je ne pense pas qu'on puisse totalement les éviter, mais au moins ça ne me mine pas plus que ça.

    Je pense que c'est un peu mon état d'esprit actuel, je suis explosé à peu près tout le temps, et si y'a un truc qui m'affecte, c'est bien ça. J'essaie de gérer ma forme, ma famille, mes amis, et je galère pas mal là dessus. Le poker vient après, et il a son importance.

    Deux choses pour finir :

    Quelque chose qui me surprend au fur et à mesure du temps qui passe : je prends toujours du plaisir à jouer. Alors bien sûr, les raisons de ce plaisir ont évoluées au fur et à mesure du temps, mais je pense que ce n'est pas le cas de tout le monde et que ça change absolument toute la relation que l'on peut avoir avec ce jeu.
    Ma relation au futur à complètement changé avec le poker. Avant, j'avais l'habitude d'essayer de me projeter à 5/10 ans pour savoir où je voulais être. Je ne le fais plus, je ne vois pas bien comment le faire en jouant au poker. J'ai d'ailleurs l'impression de m'y habituer plutôt pas mal. Depuis que je joue j'ai l'impression que ça peut s'arrêter du jour au lendemain. Un jour ça s'arrêtera...
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    greenmarcus reacted to olivierp for a blog entry, Micros, Coaching et Big Company   

    MP d'ArtPlay...


    LA lettre :

    Courant avril, je reçois un long MP d'ArtPlay : 4000 caractères, des paragraphes, écriture style notaire... Je me dis wtf ???!!! Et puis je vais me coucher, le MP est trop long, faut que je sois reposé pour lire plus de deux lignes d'affilées...

    Bon je vais pas faire durer le suspense plus longtemps (au cas où il y ait du suspense...), c'était pour me proposer de participer à un site de coaching vidéo qui sera à base de VOD. J'hésite un peu à lui renvoyer un MP écrit par mon avocat, juste pour me venger de son pavé. Finalement, je fais comme tous les gens normaux, je prend mon téléphone et je l'appelle pour lui dire que j'étais partant.

    Au fond j'aimais bien le concept et puis c'était l'occasion de me changer un peu les idées. Un petit peu comme le coaching d'ailleurs. J'en donne peu souvent, mais c'est l'intérêt principal que j'y trouve.

    Le coaching :

    Y'a quand même un problème avec le coaching. Depuis le début des .fr en particulier : si le coaching se passe bien, je me retrouve quelques mois après on a un nouveau copain sur les tables qui vient piquer mes sous et ceux des joueurs qui étaient là pour financer l'économie poker...

    Pas toujours super rentable.

    Bon heureusement qu'une bonne partie du temps ça sert pas énorme. Je ne dis pas que ça sert à rien, il suffit de trouver deux trois petits trucs à changer pour que le / les cours soient très largement
    rentabilisés.

    Mais le "problème" se pose le jour où, pour je ne sais pas quelle raison, on débloque un "truc"...

    Au final, je pense que le marché est beaucoup trop dense pour pouvoir envisager de faire beaucoup de coaching, c'est juste une situation perdante pour un joueur de coacher d'autres joueurs à ses limites ou presque.

    La Big Company :

    Ce qui m'a accroché dans CarryPoker, c'est que je pense que c'est un concept parfait pour pouvoir produire du contenu pour débutants ou du moins pour des joueurs évoluant en petites limites.

    Le "problème" des abonnements c'est qu'une fois inscrit, 95 % des gens ne se désinscrivent que 6 mois après avoir arrêté de regarder des vidéos, par flemme. Je parle en connaissance de cause . C'est un
    peu comme les salles de sport au final. Donc même si les vidéos on l'air très peu cher, 15€ pour un choix de mille vidéos par ex, on se retrouve quand même à payer un an d'abonnement pour au final se rendre compte que l'on est réellement intéressé que par un nombre de vidéo restreint.

    Et puis, pour quelqu'un qui joue bas, proposer des vidéos à 2€, ça permet de ne dépenser qu'un peu d'argent de temps en temps. Par exemple une dizaine d'euros un mois d'intense motivation et plus rien dans les 6 mois suivants.

    D'ailleurs, une différence notable entre les deux systèmes, c'est qu'avec un système en VOD, on ne peut pas se planquer derrière le fait qu'une fois l'abonnement payé, chaque vidéo est devenue gratuite. Et que si c'est nul, il suffit de zapper.

    Ma pub :

    Donc au final, je me retrouvé à vouloir faire des vidéos pour apprendre à jouer au poker pour les raisons que je viens d'exposer : ne pas coach mes copains de table, et un système de vente qui me parait particulièrement bien adapté à ça.

    Je peux me planter hein, ArtPlay fait des vidéos très bien pour des limites supérieures et il y croit !

    Fin bon, c'est que je j'avais envie de faire. Et puis une dernière raison c'est simplement que vu que je vais commenter des coups joués, je n'ai pas envie de me retrouver à donner des reads que j'ai sur des joueurs que je joue au jour le jour...

    Je suis allé tâter le terrain : 16 tables, nl2...



    Qu'est ce qui s'est passé ?

    Argh, 16 tables c'est beaucoup trop :

    Il y a une énorme différence avec la nl200+ : je connais déjà plus ou moins tout le monde et vu qu'il n'y a pas tant de tables que ça et que tout le monde multitable, je joue au final contre peut-être 25 joueurs
    différents.

    Avec 16 tables de nl2, je joue contre 16 x 5 nouveaux joueurs... J'exagère un poil, mais c'est l'idée.

    Bon voilà, le mal de crâne passé, je fais un petit bilan sur ce que je peux apporter.

    Quelque chose m'a frappé en jouant ces limites, c'est que j'ai eu très souvent l'impression que les joueurs ne savaient pas pourquoi ils faisaient telle ou telle action.

    Bon pour les mauvais joueurs ok, c'est normal, heureusement d'ailleurs.

    Mais même chez beaucoup de joueurs réguliers je retrouvais ça. Pas que des leaks, ça on en a tous, jusqu'au plus hautes limites des .fr. D'ailleurs c'est le jeu, les trouver et appuyer dessus le plus fort possible.
    Et si ça fait mal tant mieux !

    C'était plus des histoires de coups "sans fondements". Des conneries genre un joueur qui continue à relancer 70% de ses poubelles alors qu'il y a deux maniaques dans les blindes qui 3-bet 70% de
    leurs mains. D'autres qui 3-bet quand même JJ contre un joueur qui n'a pas ouvert une main depuis pas loin d'une heure (et stack off ensuite...)... Et pas mal de play post flop du même acabit.

    C'est juste des plays qui sont souvent bien "en standard", mais qui sont dramatiquement mauvais dans ces situations-là. En pensant au site de coaching, je me dis que j'ai vu une tonne de vidéos où
    finalement les choses étaient souvent expliquées "en vrac".

    C'est facile de progresser en "singeant" le jeu proposé (c'est pas une insulte du tout, c'est comme ça qu'on progresse dans plein de domaines de la vie), mais ce serait quand même beaucoup plus efficace
    d'apprendre à "construire" son jeu soi même. Quitte à arriver très souvent aux même plays à la fin, mais le fait d'avoir compris pourquoi on entreprenait telle ou telle action aide beaucoup à "sortir de son
    moule" lorsque c'est nécessaire.


    On remet tout à plat !

    Ce qui m'a parut le plus logique et le plus efficace pour reconstruire des bases de poker c'est de copier
    l'apprentissage du poker "classique" pour devenir un bon joueur :

    1. Je joue pour me faire plaisir : jeu beaucoup trop large / passif.

    2. J'essaie de prendre ce jeu au sérieux pour progresser : jeu tight

    3. C'est quand même marrant d'appuyer sur le bouton bet, les gens foldent souvent : jeu tight agressif

    4. En fait, je me rends compte qu'il y a des situations où je peux élargir mon jeu pour augmenter mon winrate (steal...), mon jeu s'élargit

    5. Si je continue à 3bet que les as et les rois, ils vont peut-être s'en rendre compte un de ces jours... En plus y'a peut-être moyen de bluffer un peu plus dans ces spots...

    6. etc...

    En fait pour apprendre à bien jouer au poker en cash game, un des premier pas pour une majorité de joueurs, c'est d'abord d'apprendre à sélectionner ses mains et être capable de les jouer correctement. Pour ensuite élargir son jeu au grés des situations et avoir au final un jeu gagnant "complet".

    Donc voilà, j'avais mon plan pour mes vidéos.

    Pour la forme, l'énorme avantage des vidéos par rapport à des livres, c'est que ça permet de mettre des exemples en application "en conditions réelles". Et donc de beaucoup mieux
    illustrer un propos.

    Par contre, expliquer longtemps... avec des équations... vouloir s'arrêter sur chaque concept... etc... Faut pas faire, ça va être terriblement pénible à regarder... Et puis au final c'est pas bien grave, parce que j'aurais très certainement l'occasion de revenir sur un grand nombre de concepts au fur et à mesure des situations rencontrées.

    Bon, et ces vidéos ?

    Donc le programme. Essayer d'abord de bien expliquer pourquoi faire ce que je préconise. Sous forme
    d'un ppt pas trop long pour pas perdre tout le monde. Et ensuite proposer une session commentée en mettant en application le / les concepts présentés.

    Pour le moment, j'ai fait une première série de vidéo en reprenant les points qui me paraissaient le plus
    important pour développer de bonnes bases de poker :
    Apprendre à jouer tight et pourquoi jouer tight

    Je me suis retrouvé à faire deux vidéo pour commencer avec le jeu tight pour une raison simple : il se passe pas grand-chose quand on joue tight... J'ai dû prendre un peu de temps pour proposer un panel de situations intéressantes, et puis de toute façon je voulais parler de pas mal de notions de bases pour commencerCommencer à s'adapter à ses adversaires
    Bien comprendre le continuation bet

    [*]Profiter des situations de steal


    [*]Dans quelles situations faut-il 3 bet pré flop


    Voilà ma série "devenir gagnant en cash game" au point où elle en est sur CarryPoker. Je me suis arrêté là pour le moment parce que je considère que c'est en quelque sorte les bases indispensable pour jouer un poker gagnant et progresser ensuite.

    Maintenant j'attends les retours pour pouvoir la compléter au mieux. Les choses à corriger / les directions dans lesquelles aller etc...
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    greenmarcus reacted to ArtPlay for a blog entry, Quelques mains + Lancement dans le coaching   
    Hello tout le monde,

    Ca faisait un bail dites. Comme à chaque fois, c'est juste. Deux raisons me motivent cette fois à poster. Tout d’abord ça fait plusieurs mois que j’ai envie de le faire, soit parce que je joue des mains rigolotes (en général où je fais des erreurs intéressantes) soit parce que j’ai envie de parler de sujets qui me tiennent à cœur (j’avais préparé tout un blabla sur la fiscalité au mois de mai que j’ai jamais eu le courage de terminer et qui ne sert maintenant plus à grand-chose).

    Bien entendu, j’ai eu la flemme, on s’en serait pas douté tiens.

    La deuxième raison qui me pousse à poster est que tout au long du mois de novembre j’ai joué avec de moins en moins de motivation, jusqu’à spew 2-3 buy-ins comme une buse le dernier jour de mon mois. Non pas que j’aie joué foncièrement mal – j’aurais de toute façon les chevilles trop gonflées pour l’admettre – simplement j’ai beaucoup manqué de motivation et plutôt que de chercher à chaque seconde LA décision optimale j’ai beaucoup trop autopiloté en prenant toutes les décisions les plus faciles, ce qui a bien sûr conduit à agacement et baisse du winrate.






    Chouette mois de novembre.


    Et voilà qu’arrive décembre et je sens que la motivation n’est toujours pas revenue puisque je n’ai pas joué plus de 700 mains dans la semaine (quand même réussi à win 5 BI, mais c’est purement du talent). Ajoutez à ça que j’ai 150 tracasseries administratives à régler ce mois-ci, j’ai donc décidé de m’essayer à un truc que je n’ai jamais fait jusqu’à maintenant, faire un peu de coaching payant tout au long du mois de décembre (et plus si affinités). Voir les modalités ci-dessous.


    Quelques mains sympa Bon tout d’abord si jamais vous étiez passé à côté je voudrais vous reparler de 2 analyses que j’ai faites il y a maintenant quelques temps sur le forum qui, je pense, sont intéressantes. En tout cas les réaliser m’a personnellement fait progresser donc je pense que ça peut être utile à certains aussi. Bon par contre …. C’est du MTT.

    On en a une ici : sur l’intérêt de défendre ses blindes très très (très !) loose même très shortstack. Et une autre là : où on voit comment ça peut être rigolo de call un min-4bet 30BB deep.

    A part ça je vais vous balancer quelques mains en vrac avec quelques éléments de réflexion (ou non.). Je vous invite à livrer vos analyses sachant que pour certaines mains j’ai fait les analyses (et le cas échéant simulations) que je pense à peu près complètes, pour d’autres je n’ai pas encore pris le temps d’y réfléchir à fond. A vos crayons =)


    KJs squeezé + bluff osé 3way Alors celle-ci est marrante. Les deux joueurs sont des réguliers mais SB est un « régulier » monstrueusement perdant. Il joue environ 30/20, quelque chose comme 12% de resteal, fold à seulement 10% des 3bets. Call beaucoup les flops et les turns pour fold raisonnablement souvent river. Le bouton est un reg qui doit fold à environ 60% des 3bets et open 60% de ses boutons, de mémoire.

    PokerStars Hand #103027948930: Hold'em No Limit (€1/€2 EUR) - 2013/08/21 10:45:43 CET [2013/08/21 4:45:43 ET]
    Table 'Numidia II' 6-max Seat #5 is the button
    Seat 1: ArtPlaie (€366.31 in chips)
    Seat 2: yass987 (€317.76 in chips)
    Seat 3: Akoos (€701.69 in chips)
    Seat 4: RainCock (€201.22 in chips)
    Seat 5: DooM+) 4real (€304.58 in chips)
    Seat 6: patrik33 (€223.92 in chips)
    patrik33: posts small blind €1
    ArtPlaie: posts big blind €2
    *** HOLE CARDS ***
    Dealt to ArtPlaie
    yass987: folds
    Akoos: folds
    RainCock: folds
    DooM+) 4real: raises €2 to €4
    patrik33: calls €3
    ArtPlaie: raises €16 to €20
    DooM+) 4real: calls €16
    patrik33: calls €16
    *** FLOP ***
    patrik33: checks
    ArtPlaie: bets €22
    DooM+) 4real: calls €22
    patrik33: calls €22
    *** TURN ***
    patrik33: checks
    ArtPlaie: bets €54
    DooM+) 4real: calls €54
    patrik33: folds
    *** RIVER ***
    ArtPlaie: bets €270.31 and is all-in

    Je pense que l’action sur toutes les streets peut être sujette à débat.



    A4s call un 4bet vs early UTG est un reg que j’ai pas mal 3b récemment dans la session. Souvent tight mais devient parfois fou et se bagarre régulièrement dans la rue, y compris avec des meutes de pompiers.

    Table 'Sinon IV' 6-max Seat #4 is the button
    Seat 1: qwxcvbn (€438.93 in chips)
    Seat 2: ArtPlaie (€507.41 in chips)
    Seat 4: boubouloulou (€188.57 in chips)
    Seat 5: Alimanas (€561.75 in chips)
    Seat 6: xadina (€200 in chips)
    Alimanas: posts small blind €2
    xadina: posts big blind €4
    *** HOLE CARDS ***
    Dealt to ArtPlaie
    qwxcvbn: raises €6 to €10
    ArtPlaie: raises €20 to €30
    boubouloulou: folds
    Alimanas: folds
    xadina: folds
    qwxcvbn: raises €46 to €76
    ArtPlaie: calls €46
    *** FLOP ***
    qwxcvbn: bets €60
    ArtPlaie: calls €60
    *** TURN ***
    qwxcvbn: checks
    ArtPlaie: checks
    *** RIVER ***
    qwxcvbn: checks
    ArtPlaie: bets €371.41 and is all-in
    qwxcvbn:

    Quelle est votre idée générale sur ce genre de play ? En particulier, si on choisit de call préflop, comment pensez-vous qu’on devrait jouer sur A-high board ?



    KK 3barrel pour value vs reg Une main un peu plus anecdotique mais qui m’a pas mal fait réfléchir. On est ici contre un reg qui ouvre genre 25% au CO et doit fold à 65% des 3bets. Je dois 3bet 6-7% dans cette position. L’action river vous convient-elle ?

    PokerStars Hand #102339378185: Hold'em No Limit (€2/€4 EUR) - 2013/08/05 14:48:42 CET [2013/08/05 8:48:42 ET]
    Table 'Alagasta VII' 6-max Seat #1 is the button
    Seat 1: Agonija1 (€400 in chips)
    Seat 2: paco78610 (€219 in chips)
    Seat 4: ArtPlaie (€529.16 in chips)
    Seat 6: MELJA59 (€400 in chips)
    paco78610: posts small blind €2
    ArtPlaie: posts big blind €4
    BatCountry44: sits out
    *** HOLE CARDS ***
    Dealt to ArtPlaie
    MELJA59: raises €8 to €12
    Agonija1: folds
    paco78610: folds
    ArtPlaie: raises €32 to €44
    MELJA59: calls €32
    *** FLOP ***
    ArtPlaie: bets €36
    MELJA59: calls €36
    *** TURN ***
    ArtPlaie: bets €96
    MELJA59: calls €96
    *** RIVER ***
    ArtPlaie: bets €353.16 and is all-in
    MELJA59:



    Call 4è pair sur 4flush board en 3bet pot Enfin la dernière je l’aime bien parce qu’elle part d’une réflexion assez poussée. Et qu’en définitive je sais pas qui joue le plus mal entre mon adversaire et moi.

    PokerStars Hand #105005146530: Hold'em No Limit (€1/€2 EUR) - 2013/10/04 10:37:17 CET [2013/10/04 4:37:17 ET]
    Table 'Perihelion II' 6-max Seat #1 is the button
    Seat 1: ArtPlaie (€200 in chips)
    Seat 4: DooM+) 4real (€995.77 in chips)
    ArtPlaie: posts small blind €1
    DooM+) 4real: posts big blind €2
    *** HOLE CARDS ***
    Dealt to ArtPlaie
    ArtPlaie: raises €2.38 to €4.38
    DooM+) 4real: raises €11.62 to €16
    ArtPlaie: calls €11.62
    *** FLOP ***
    DooM+) 4real: bets €21
    ArtPlaie: calls €21
    *** TURN ***
    DooM+) 4real: checks
    ArtPlaie: checks
    *** RIVER ***
    DooM+) 4real: bets €40
    ArtPlaie: calls €40
    *** SHOW DOWN ***
    DooM+) 4real: shows (a pair of Sixes)
    ArtPlaie: mucks hand
    DooM+) 4real collected €152.50 from pot

    Un indice pour analyser la river, demandez-vous quelles sont nos ranges respectives et avec quoi vous imaginez un 2d barrel.

    En fonction de l’enthousiasme (ou du manque d’enthousiasme) suscité je referai un billet pour détailler les « solutions », ou bien je me contenterai de détailler dans les commentaires.


    Coaching
    Edit : 07/12 - Totalement booked pour le moment, je préviendrai si je réouvre des places dans un futur proche

    Edit 07/12 - Totalement booked pour le moment je ne peux plus prendre personne jusqu'à nouvel ordre, je vous le ferai savoir le cas échéant

    Donc oui comme j’en parlais en introduction j’ai l’intention de faire un peu de coaching au cours du mois de décembre histoire de me vider un peu la tête et de me remotiver d’une manière un peu différente.

    Bien que ne m’étant jamais fait payer c’est pas tout à fait une nouveauté pour moi de coach, je l’ai pas mal fait pour des amis, avec quasi toujours de bons résultats, mais j’ai toujours trouvé ça plus sympa et surtout plus rentable de grind. Là étant en gros mal de motivation je me dis pourquoi pas, à voir si je trouve des intéressés. Attention, c’est l’instant frime.


    Présentation Tout d’abord mon graphe de l’année histoire de me situer un peu :


    Ca doit être genre moitié/moitié de ½ et de 2/4. Bon OK, plutôt 3/5è 2/5è mais il faut bien que je triche un peu. Ce graphe vous donne déjà une bonne idée du genre de joueur que je suis, c’est-à-dire le genre qui fait relativement peu de volume par rapport à pas mal de mes confrères. Je préfère essayer de me concentrer sur ma qualité de jeu (et surtout ma qualité de vie) plutôt que de m’astreindre à des volumes de fou pour choper des paliers de rakeback.

    Par ailleurs je ne bumhunt pas (trop), je joue tous les HU afin de démarrer des tables et à peu près tous les lineups (sauf 3-handed car c’est vraiment trop chiant) dans la mesure où j’ai pas plus de 6-8 tables. Vous allez me dire « ya tout le temps plus de 6-8 tables », je vous invite à venir voir par vous-mêmes à 10h du mat’ sur PS.fr .

    Enfin sempiternelle question je ne joue presque pas de 1k (300 mains en 2013 quand même ….) principalement parce que la limite est trop illiquide et que ça m’emm**derait trop psychologiquement d’avoir une de mes limites 5 fois plus chères qu’une autre.



    Ce que je peux vous apporter Je pense avoir deux grandes qualités dans mon jeu que je pense pouvoir vous transmettre. La plus grande est que je comprends assez bien les fondements théoriques du jeu. Le débat jeu inexploitable/jeu optimal est toujours aussi vivace et je commence à ne pas trop mal me débrouiller dans la compréhension du premier. Cf ce post où j’essaie d’exposer ma vision du débat : .

    Pour vous parler plus clairement pour tout ce qui est constructions de vos ranges, avec quelles mains vous devriez barrel, avec quelles mains vous devriez vous abstenir en raison de blocker effect, de votre range qui devient trop faible, pour le choix de vos betsizings je pense pouvoir apporter beaucoup à de nombreux joueurs.

    La deuxième qualité que je pense pouvoir apprendre à d’éventuels élèves est, paradoxalement, que je perçois assez bien les situations où quasi tout le monde est justement très loin du GTO. Je ne peux malheureusement pas directement donner d’exemple en public parce que je fais, grâce à ça, des folds et des calls assez directement exploitables, mais ce sera l’objet de recommandations auprès de mes élèves. (petit indice néanmoins, les gens ont souvent des fréquences très mauvaises sur certains runouts en 3b pot).

    Un troisième élément où je pense pouvoir faire progresser beaucoup de monde est la défense de blindes. Pas cette fois-ci parce qu’il s’agirait d’une de mes qualités principales, mais surtout parce que c’est l’un des défauts principaux de la plupart des gens. En gros mes conseils risquent de souvent inclure : défends plus ta BB, défends moins ta SB. Oui, tout ne sera pas aussi compliqué et chiant que le paragraphe précédent.



    Tarifs et déroulement pratique Je vais fixer un tarif de base à 150€/h. Je n’exclus pas que cela évolue dans le futur à la hausse ou à la baisse, je n’ai qu’une idée approximative des prix du marché, je me suis en gros calqué sur mon hourly.
    Je tiens à apporter les précisions suivantes :
    Pour les professionnels qui payent des impôts je peux fournir une facture (la classe…). Ce qui vous permet de déduire les tarifs de votre résultat net. Cela peut aussi se déduire dans le futur si vous avez peur de vous bouffer un petit contrôle fiscal des familles. Ca arrive aux meilleurs.
    J’amortirai le coût si vous bookez d’avance plusieurs sessions. Mettons 1.200€ les 10h, 650€ les 5h.
    Paiements possibles par virement, paypal, Skrill. Discount à 120€/h si vous souhaitez payer en Bitcoin, combinable avec un "prix de gros".

    Pour ce qui est du déroulement pratique, en prérequis je vous demanderai de disposer de TeamViewer et d’un micro. Nous commencerons de toute façon par une première séance gratuite d’une demi-heure histoire d’analyser un peu votre database, votre style, vos attentes. Et l’occasion pour vous de confirmer si oui ou non ce que je commence à raconter vous intéresse.

    Par la suite au cours de nos séances nous ferons en fonction de vos envies et du temps dont nous disposerons soit de la session-review en profondeur sur un nombre de table limité pour identifier d’éventuels leaks théoriques profonds dans votre jeu, soit de la live-review pour identifier vos leaks pratiques lorsque vous jouez à vitesse réelle. Sur demande nous pourrons aussi analyser des situations dans le détail ou brosser des concepts généraux.

    Si une séance doit durer 1h10 au lieu d’une heure il va de soi que je ne facturerai pas les 10 minutes de rab ; je suis votre coach, pas votre avocat.

    Enfin entre les séances je serai à votre disposition pour discuter de quelques hand histories qui vous poseraient problème.


    Voilà, à vos commentaires pour les hand histories, et à vos MP pour ceux qui souhaiteront plus de détails ou seront intéressés !

    Sylvain.
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