saintpoux

Ben... tu pourras "être surpris" quand ce sera devenu pérenne. Pour l'instant c'est provisoire. ça serait pas mal de lire un texte avant de le commenter.

Ok. Donc il faudrait, parce que c'est une femme, ne pas lui dire ce qu'on lui dirait si elle était un homme. N'est ce pas ce qu'on appelle le sexisme?

J'apprécie l'humour, qui est une bonne arme quand on n'a pas d'argument.

Il faut commencer par définir le terme "sexisme" : attitude de discrimination fondée sur le sexe (en général sexe féminin). On parle bien d'une discrimination en raison du sexe féminin et pas d'une discrimination faite à quelqu'un de sexe féminin. Regardons maintenant si la phrase "je ne suis pas blonde" peut être considérée comme sexiste. On parle ici de la couleur des cheveux. Il n'y a pas de corrélation entre la couleur des cheveux et le sexe. La grande majorité des femmes n'est pas blonde, et il existe des hommes blonds. En l'occurrence, force est donc de constater qu'une attaque sur la couleur des cheveux n'est pas sexiste. Cette phrase "je ne suis pas blonde" est l'équivalent de "tu es idiote". L'argument selon lequel le fait d'avoir mis "idiote" ou "blonde" au féminin serait une preuve de sexisme ne tient pas. On s'adresse à une femme donc on le met au féminin. Il ne s'agit pas d'une attaque sexiste, mais bien d'une attaque faite à un être humain, qui se trouve - par hasard - être une femme. On ne l'attaque pas parce que c'est une femme, mais parce qu'on trouve qu'elle est idiote. On n'a pas d'autre formulation possible que celle de dire "tu es idiote", et donc on ne peut pas y voir de sexisme. En dehors de ça, je suis d'accord qu'on aimerait de la part des gens qui passent à la télé des argumentations un peu plus poussées mais c'est valable dans les deux camps. Il faut renvoyer dos à dos celui qui éructe "je ne suis pas blonde" et celle qui répond "ouiiiiiinnnn, il est sexiste". Les deux ne sont pas au niveau. Note : je ne connais aucun des deux protagonistes... et ils ne me donnent pas envie de les connaitre. Il faudrait me payer cher pour écouter le "débat" dont est issue cette phrase.

Evidemment, si on justifie par "c'est évident, et si tu ne comprends pas c'est peine perdue" il n'y pas besoin de contorsion.

Je ne sais pas qui est le plus ridicule entre Monsieur Odoul dont l'argumentation est en effet du niveau du bar PMU du coin, et Mme Portelli qui fait semblant de croire qu'il s'agit d'une blague "sexiste et misogyne"... Il va falloir en faire des contorsions pour justifier que "je ne suis pas blonde" est un propos sexiste.

Pardon? Tu veux dire que les médecins devraient refuser de recevoir les patients? Ou peut-être qu'ils devraient refuser de facturer le temps qu'ils ont passé à les recevoir (et donc travailler gratuitement)? Ou tu penses à autre chose?

Du coup, on a la solution : il faut supprimer des lits en réa, comme ça il y aura moins de morts. Simple mais efficace!

Je n'ai jamais dit ça. Je suis sûr qu'ils font déjà beaucoup d'heures supplémentaires, et je crains qu'ils ne soient parfois pas payés pour. Je parle d'en faire un maximum, quitte à supprimer temporairement le plafond légal (qui est je crois de 10h par semaine) et donc de continuer à les payer au delà des 10h supplémentaires.

Quant à la possibilité d'augmenter le nombre de lits, je ne veux pas trop m'avancer parce que je n'y connais rien en médecine, mais l'argument "on ne peut pas parce qu'il faut 10 ans pour former un médecin réanimateur" ne tient pas (et ce même si on écrit 10 ans en énorme caractère!). D'une façon générale, les nouveaux arrivés doivent être encadrés par des "réanimateurs" expérimentés. Il serait assez idiot de commencer la formation à partir de zéro : il faudrait former des gens avec de bonnes connaissances en médecine (médecin avec d'autres spécialités, infirmier etc) qui pourrait être opérationnel plus vite. On pourrait aussi envisager de sortir des jeunes retraités de leur retraite, on pourrait envoyer plus vite sur le terrain des étudiants. Je parle de jeunes retraités et étudiants spécialisés dans la réa. Il faudrait aussi que le personnel de réa fasse un maximum d'heures supplémentaires (c'est la guerre ) grassement payées bien entendu. Pour les aider on pourrait leur fournir un service d'aide personnel, pour gérer leur contraintes logistiques (courses, ménages, rdv, papiers divers...). Evidemment, tout ceci est difficile à mettre en place, mais est ce vraiment insurmontable? La vraie raison pour laquelle on n'a pas augmenté le nombre de lits, ce n'est pas parce que ce n'est pas possible, c'est parce qu'on a jugé que ce n'était pas nécessaire, ou plus exactement que c'était néfaste (si on a plus de lits et qu'on les occupe on a plus de malades : or on préfère garder le nombre de malades à un certain niveau qui correspond au nombre de lits actuels). Cet argument se conçoit (même si je n'y adhère pas), mais il est très différent de "ce n'est pas possible, bande d'idiots".

Faire sauter les restrictions sous prétexte qu'on ouvre de nouveaux lits serait assez idiot. L'intérêt de l'ouverture de nouveaux lits n'est pas là. Exercice de pensée : on a un R d'environ 1.1. Considérons pour fixer les idées que ça veut dire que le nombre de personnes contaminées augmente de 10% tous les six jours (c'est ce que tu as utilisé pour ton exemple, j'ai toujours pensé que c'était tous les trois jours mais ça ne change pas fondamentalement le raisonnement). Doubler le nombre de lits de réanimation permet alors d'avoir un peu plus de 42 jours de répit (1.17 est légèrement inférieur à 2, et 7*6=42) avant que les services soient de nouveau saturé. Ce n'est pas tout à fait négligeable : d'ici 42 jours, on sera le 10 mai. On aura injecté des millions de doses de vaccin supplémentaires faisant ainsi baisser le R et protégeant les personnes les plus à risque. On peut aussi envisager sérieusement, même si c'est sujet à débat, que l'arrivée des beaux jours aient un effet positif sur le R. Avec un nombre de lits doublé, le "reconfinement" de 19 départements décidé ces derniers jours n'aurait pas été nécessaire maintenant... et ne l'aurait peut-être jamais été. Je ne discute pas ici de la possibilité de doubler le nombre de lits : je discute de l'intérêt de cette mesure. Et les chiffres montrent qu'il peut y avoir une utilité à augmenter le nombre de lits en réa, contrairement à ce qu'on entend souvent. SI on considère le coût d'un reconfinement, on peut regretter de ne pas avoir plutôt choisi d'injecter quelques milliards dans les hôpitaux.

Ben c'est juste qu'un deuxième tour contre Marine le Pen est considéré comme une garantie de victoire. La stratégie pour gagner est donc : - être au deuxième tour - faire en sorte que Marine Le Pen y soit aussi.

C'est amusant et instructif dans le sens ou ça prouve que "tous les modèles" ne prévoyaient pas une explosion en février. Macron a donc tort d'affirmer ça. D'un autre côté : - on trouve certainement de nombreux scientifiques qui prévoyaient, comme le dit Macron, une explosion en février et donc la "nécessité" d'un confinement fin janvier. - Le fait qu'il y ait une flambée des cas en mars ne constitue pas une preuve qu'il fallait confiner fin janvier. Son argumentation est donc mauvaise mais sa conclusion ne l'est pas forcément.

J'avoue que j'aime bien cette citation. Ta réponse m'y a vraiment fait penser, mais ne le prends pas mal, j'ai juste posté pour te taquiner.

Ca me fait penser à la citation de Félix Djerzinski, un des bras droits de Staline : "pour les gens qui ne sont pas de notre avis, quatre murs c'est trois de trop...".