L'autre jour j'ai vu un patient, le bras en écharpe. L'épaule douloureuse. Il me dit avoir fait la roue lors d'une soirée et s'être mal réceptionné. Il avait super mal, malgré l'alcool.
Le soir, enfin, le matin, il s'est couché et son pote lui a fait remarquer que y'a un décroché sur son épaule, sur le dessus. En gros la clavicule remontait, il s'était luxé (articulation sortie). Pas démonté, il a pris un maillet et une serviette. Et son pote a tapé avec le maillet un grand coup (mais à travers la serviette, hein).
Je vous laisse imaginer la scène comme j'étais en train de l'imaginer pendant le récit. Sauf qu'il avait laissé le coude sur la table, et que son pote, bourré, a tapé au mauvais endroit, ou trop fort. Du coup il a super mal au coude aussi. Et je le vois boiter.
Il me dit s'être fait une entorse, mais "ça va". Entorse faite en se relevant rapidement après le coup de maillet, car il a douillé. Et en tombant il s'est fait mal au poignet.
Bilan :
- entorse acromio-claviculaire post-reduction sauvage
- fracture de l'olécrane
- fracture de la malléole interne
- entorse du poignet (doute sur scaphoïde, il ira à l'IRM)
"Mais à part ça, ça va, Docteur, je vais bien, j'ai connu pire" J'adore les patients positifs !
Précision : le patient est venu, seul, en voiture. "Ça va, j'ai une automatique, et c'est le pied gauche qui me fait mal, pas le droit, j'ai de la chance"
News
WSOP : Adam Friedman prive Phil Hellmuth d'un 17e bracelet
Vainqueur du 1 500 $ NL 2-7 Lowball Draw il y a trois jours pour décrocher son 16e bracelet, Phil Hellmuth est passé à deux doigts d'un incroyable back-to-back sur le 10 000 $ Dealer's Choice. Seul Adam Friedman, le tenant du titre de l'épreuve, est parvenu à se dresser sur sa route pour mettre la main sur son quatrième trophée.
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Merci Fehmi (et Mat pour les encouragements au 17eme :))
Le compte rendu va être très rapide pour moi.
Je suis venu sans pression mais j'ai quand même dégusté. Mon fils est né il y a un peu plus d'un mois. Il occupe une grande partie de mes journées et de mes nuits du coup pas de prépa et encore moins de nuit pour moi.
Sans connaître mon allure marathon, je suis partie sur un chrono de 3h10 (RP 3h01 à Paris quand j'avais encore du temps pour m'entraîner...!!!). Ça tient jusqu'au 26eme plutôt facilement puis la descente pavée sur les quais de Seine (descente ridicule de 20m que j'ai déjà pris des dizaines de fois...) me fait très mal. Ma jambe gauche se redit et est comme tétanisée. J'arrive malgré tout à courir mais très lentement.
Le reste de la course ne sera principalement que souffrance. Puis je vois l'arche d'arriver et en sprintant je me dis que ce sport est quand même sacrément beau.
3h20 du coup pour moi cette année. J'aurai signer pour ça ces dernières semaines mais au vu des conditions exceptionnelles (et des potes qui ont fait sub3h aujourd'hui) je regrette, un peu, de n'avoir pu m'entraîner plus.
J'avais une bonne raison de ne pas le faire et mon fils fera sans doute ses nuits dans 6 mois/1 an
J'imagine qu'il parle du long et fastidieux, pas du court et agréable
Le bébé étant trop gros pour madame (c'est ça aussi de choisir des géniteurs de mon gabarit), le corps médical a décidé de déclencher l'accouchement 2 semaines avant le terme.
Il y'a cependant un hic: ma fille, qui a le même sens de l'orientation que son père, avait pas bien saisi qu'il fallait mettre la tête en bas, et est resté très longtemps en siège. On a pu faire avec succès il y'a quelques semaines une version (le doc retourne le bébé à la main, c'est super impressionnant) et désormais elle était bien tête en bas... Mais ces quelques semaines de trop avec la tête en haut ont un impact non négligeable sur la maturation du col de l'utérus, puisque bébé n'a pas appuyé dessus avec sa tête durant la période en question.
Nous avions donc rendez vous Mardi en début de matinée pour confirmer que le déclenchement était possible malgré cela.
Après 1h ish de monitoring, une sage femme vient vérifier la tronche du col de ma douce et tendre, et malheureusement le résultat n'est pas satisfaisant: le col est complètement fermé. Il faudra donc que notre cas soit étudié par une commission constituée des médecins de la mat (le "staff") pour définir la marche à suivre. On nous fait rentrer chez nous Mardi après-midi.
C'est lors du "staff" de Jeudi matin qu'est pris la décision de tenter le tout pour le tout afin d'éviter toute complication due à la taille du bébé (notamment la dystocie des épaules, au cours de laquelle les épaules du bébé ne passent pas, ce qui peut engendrer des complications potentiellement létales de part et d'autre...)
On nous donne rdv Jeudi après midi à la mat, et on est repartis pour 2h de monitoring avant toute chose, plus une nouvelle analyse du col. Une sage-femme vient finalement nous dire qu'à la lumière de la situation, on va utiliser une technique mécanique, la "méthode du ballonet", pour dilater le col. Je vous passe les détails, plutôt trashs, mais on fini par y arriver après de nouvelles phases de monitoring pour vérifier que bébé le supporte bien. Il n'y a plus qu'à attendre. Il est déjà 22h avec ces conneries, donc on nous installe dans une chambre pour la nuit.
Vendredi 7h, il est temps d'observer le résultat. Bonne nouvelle ! Le col s'est dilaté, environ 2cms. C'est peu ou prou la largeur nécessaire au début du travail, donc on est plutôt en bonne position, d'autant plus que ça a naturellement déclenché des contractions (on est sous monitoring toute la nuit).
Cependant, malgré les plaintes de madame, les contractions ne sont pas assez fortes pour naturellement déclencher le travail, donc on va les aider un peu, en posant un process (comme un buvard de LSD) de Prostaglandine (rien à voir avec Les Nuls je vous assure), une hormone qui déclenche normalement les "contractions douloureuses" nécessaires à l'accouchement.
On doit faire ça vers 10h, mais les heures passent et rien ne se passe. Le plan finit même par trépasser. Sur le coup de 18h on décide que c'en est fini pour aujourd'hui et qu'il vaut mieux se reposer pour avoir un maximum de forces pour le lendemain.
Samedi matin, donc, on nous annonce que ça commence à bien faire, et qu'il est temps d'aller en salle d'accouchement. On prend nos cliques, nos claques, et on va s'installer vers 11h du mat. Un jour, une méthode, aujourd'hui ça sera intraveineuse d'Ocytocine, une autre hormone censée déclencher les contractions. Et comme elle est un peu plus vénère (en vrai il y'a un risque que ça déclenche une hyper-stimulation utérine, ce qui ne manque pas de charme et de danger), on fout ma femme sous péridurale pour ne pas trop la faire souffrir.
Le programme d'injection d’Ocytocine est un programme progressif (on augmente la dose toutes les 15 mins) de 6h, donc on s'attend à ce que d'ici 17h l'accouchement ait lieu. Rapidement les effets se font ressentir, et des contractions plus intenses et plus régulières apparaissent. Et la péri fait le taff puisque ma femme hurle pas trop.
Vers 15h les contractions deviennent même optimales, put**n ça va aller plus vite que prévu ! Par contre ma femme souffre beaucoup, et a la sensation d'être mouillée dans le dos, c'est étrange. La sage femme se rend finalement compte que la péri s'est débranchée... et lui file une double dose dans l'urgence pour réparer sa connerie. Ça stop net les douleurs... mais aussi les contractions
Bref, évidemment lorsqu'on atteint la fin du programme de 6h d'Ocytocine, on est toujours pas rendus, et la sage femme décide de prolonger. Au final on se retrouve à avoir une situation qui ressemble de nouveau à quelque chose vers 20h. La sage femme demande même à ma femme de pousser vers 21h, mais il semblerait qu'il y'ait un soucis.
En effet ma fille, toujours digne héréditaire de son père, a toujours un peu de mal à s'orienter, et semble vouloir sortir en regardant sur le côté au lieu de regarder vers le bas, ce qui... bloque, tout simplement. On fait donc venir une écho pour vérifier l'info, on arrive pas à la vérifier, on fait venir quelqu'un d'autre, on va regarder à la main... avec ces conneries il est minuit passé, et on a qu'une envie: aller se pieuter ! (ça fait 3 jours que je dors sur un canapé)
Mais bon les médecins ne sont pas de cet avis, et veulent faire une dernière tentative. La gynéco de garde débarque en grandes pompes, on sort les étriers, et en selle ! Par un subtil stratagème qui semblait très douloureux, elle réussit à tourner bébé dans le bon sens, et on est donc en piste pour la phase finale.
Bon on revient sur du classique, ma femme me broie la main, je vois une tête complètement déformée par l'effort sortir de son jardin secret ; petit coup de stress quand je me rends compte qu'elle est entourée de son cordon ombilical, rapidement évacué par la sage femme qui fait le taff et qui en un instant sort le bébé et me propose de couper le dit cordon.
On va pas se mentir, elle ressemble à Golum à ce stade et j’hésite donc très fortement, mais je finis par m’exécuter avec brio. Nouveau problème: elle ne crie pas. Alors que normalement... c'est ce qu'ils font dès qu'on coupe le cordon, pour commencer à respirer. Pourtant elle semble respirer, incompréhensible.
On l’emmène en nurserie, je la suis méticuleusement, tétanisé à l'idée qu'on l'échange avec un autre. On l'examine rapidement: cœur, poumons, tout va bien ! Ouf. Je suis submergé par l'émotion en regardant ce petit bout de chou. C'est ma fille put**n ! Je suis papa !!! Un peu trop perso pour m'épancher dessus ici, mais ça fait écho à tellement de choses que le colosse s'effondre en larmes.
On reste un peu plus de 2h en salle d'accouchement au cas où il y'ait le moindre problème, j'apprends à l'habiller pour la première fois, non sans mal , et sur le coup de 5h, on remonte en chambre pour tenter de dormir quelques heures.
Spoiler alert: malgré un bébé très calme (elle a toujours pas crié pour l'instant), on dort pas ou peu. Trop occupé à la dorloter ou tout simplement à l'observer
TLDR; 55 heures d'accouchement, c'est éprouvant.
Thx bro (je devrais rejoindre ce cercle dans les heures qui viennent, ma fiotte de femme se « tordant de douleur » en ce moment même sous l’effet des contractions. Quel cinéma ces gonzesses…)
Notre sage femme nous a en effet mis en garde ils prennent ça très au sérieux. Du coup entre ça et les hommes, j’ai décidé que ma fille ne quitterait pas sa chambre, jamais. On est jamais trop prudent.
Je les aime
Je ne les aime pas trop
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