La fermeture des clubs de jeux pourrait être une opportunité de remettre en question un système qui, sous couvert de divertissement, engendre des conséquences sociales graves. Si l’on parle d’expérimentation depuis 2018, c’est précisément parce que leur impact reste controversé. Oui, des emplois sont en jeu, mais à quel prix ? Les clubs de jeux ne sont pas simplement des lieux de convivialité pour les joueurs de poker ; ils représentent aussi un terrain fertile pour les addictions, les endettements, et parfois les dérives criminelles. En France, les jeux d’argent coûtent chaque année plus de 5 milliards d’euros en frais de santé et conséquences sociales, et près de 40% des jeunes joueurs (18-25 ans) sont à risque d’addiction.
Quant à l’argument de l’attractivité de Paris, il est fallacieux : notre capitale ne doit pas s’aligner sur des modèles qui exploitent les plus vulnérables pour attirer quelques touristes en quête de frissons. Les cercles clandestins ? Ils existent déjà et continueront d’exister, avec ou sans clubs légaux.
En tant que joueur, on peut aimer le poker sans cautionner un système qui abîme des vies. Il est temps de repenser la place des jeux d’argent dans notre société, et la fermeture des clubs pourrait être un premier pas vers une réflexion plus responsable.