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chipsmagnet2 reacted to DIVICO for a blog entry, Gestion de la frustration: la théorie de la dissonance cognitive
Ça démange et ça picote et...ça frustre !
Voilà plusieurs mois que l'envie de se mettre autour d'une table devient de plus en plus présente.
Seulement voilà, la quantité d'énergie à investir est limitée ainsi que les moyens en argent et en temps. Méchantes contraintes que ces réalités inévitables avec lesquelles devoir composer.
Une certaine tension intérieure commence à naître, celle issue de la conscience qu'il va falloir faire des choix de positionnement personnel face au poker. Etablir un contrat implicite et tacite entre la personne que je suis dans sa globalité, le joueur de poker et les exigences du jeu créant 3 couples d'interactions.
Pour rester motivé, trouver un équilibre s'impose pour que ces interactions soient les plus harmonieuses possibles :
Ma personne et le poker : le plaisir du jeu doit rester la clef, sa valeur ajoutée doit être suffisante pour trouver sa juste place parmi les autres domaines d'intérêt et de réalisation personnelle. C'est aussi un outil de connaissance de soi et de ses limites.
Ma personne et le joueur: les humeurs et état de l'un ne doivent pas s'influencer négativement et nécessitent de bien se connaître. Fatigue, disponibilité, moral, ambition, ouverture et capacité de remise en question sont des compétences à soigner. La vie de famille ou de couple, le travail et la santé physique et psychique sont des partenaires obligatoires.
Le joueur et le poker : connaître mon profil de joueur, points forts et points faibles, thèmes à travailler, analyses du jeu et ds sessions, lectures, lien avec le jeu, gestion du bankroll etc.
Parfois, les circonstances font que des tensions apparaissent entre ces interactions. Elles sont souvent liées à l'apparition de zones d'inconfort, d'incohérence ou de contradictions pouvant générer une insatisfaction ou une frustration.
Ce sentiment désagréable peut aussi être une opportunité d'introspection et de compréhension de soi laissant la place à la possibilité de ne plus subir seulement mais de poser des actes et choisir ses combats.
Je considère que la pratique du poker est un excellent moyen de travailler ce processus, comme un fitness psychologique permettant par l'expérience du jeu des ancrages de prise de conscience permettant une meilleure connaissance de soi et, par conséquence, des autres.
En fait, la frustration n'est probablement que le fruit d'un mécanisme plus subtil et profond que j'aimerais aborder dans ce billet et qui trouve ses racine dans la théorie de la dissonance cognitive.
La théorie de quoi ?
La théorie de la dissonance cognitive propose une modélisation des conflits cognitifs pouvant intervenir entre deux ou plusieurs éléments incompatibles.
Un conflit quoi ?
Cognitif ! La cognition c'est tout élément de connaissance, d'opinion ou de croyance sur l'environnement, soi-même ou sur son propre comportement.
La dissonance ?
C'est la simultanéité de cognitions qui entraîne un inconfort mental en raison de leur caractère inconciliable ; ou l'expérience d'une contradiction entre une cognition et une action.
Donc un conflit entre ce que l'on prône et ce que l'on fait.
Par exemple un avocat étant obligé de défendre une cause ou un client en totale opposition avec ses valeurs.
En tant que joueur de poker, cela ne vous rappelle rien ?
Les situations de frustrations sont multiples et de toutes formes dans la pratique du jeu.
Les plus évidentes sont celles concernant les situations de tilt, mais dans le fond, la maitrise du jeu commence d'abord par la maîtrise de soi.
Il faut en effet être un peu masochiste pour se lancer dans le poker sans se préparer mentalement à être repoussé dans ses propres limites psychologiques, mentales, logiques, intellectuelles, relationnelles, rationnelles et émotionnelles.
Chaque joueur se souvient avoir pris des décisions irrationnelles ou impulsives, d'avoir été pris dans un conflit intérieur entre l'instinct et la raison, la poursuite d'une partie perdante alors que la conscience dicte de s'arrêter etc.
La première clef est sans doute dans un premier temps d'essayer d'identifier ces mécanisme, de les reconnaître et de les regarder en face.
Une fois identifiés, reste à les comprendre, à repérer leur carburant, ce qui les anime et les fait vivre.
Ce qui est connu fait moins peur, et ce qui ne fait pas ou plus peur nous rend plus fort.
Ce sont les étapes que je vous propose de suivre dans la suite de ce billet.
Dans cette phase de découverte, pensez à vos propres zones d’inconfort et à vos conflits intérieurs lorsque vous jouez.
Quels sont les pièges habituels dans lesquels vous tombez régulièrement ?
Quelles sont les émotions récurrentes qui paralysent votre jeu ou votre capacité à prendre des décisions ?
Dans quelles situations avez-vous le sentiment qu'une tension intérieure naît ?
Vous avez quelque chose en tête ? Ce déséquilibre subit c'est de la dissonance cognitive.
Regardons cela de plus près avec un schéma :
http://i18.servimg.com/u/f18/19/23/71/34/schema10.jpg
Ici l'attitude c'est par exemple une ligne de conduite que vous vous êtes fixé : « En cas de bad beat je ne tilterai pas et si je tilte je sortirai de table pour me concentrer »
Le comportement c'est ce que vous allez mettre en oeuvre pour être en adéquation avec cette ligne.
Plus il y aura d'écart entre attitude et comportement, plus de la dissonance (ou de la tension) se créera. Plus cette écart sera grand plus il faudra d'énergie pour le réduire.
Dans cet exemple, imaginons que le bad beat arrive, 3 situations possibles:
Ligne verte : j'ai pris un bad beat, je me concentre sur le prochain coup et je me souviens de mes réussites, mes bonnes lectures, mes bluffs réussis, mes bons fold et mes bon call.
Il y a cohérence entre les 2 éléments attitude et comportement et pas de tension.
Ligne orange : j'ai pris un nouveau bad beat, je sens que ça m'affecte et que je suis fragilisé. Je n'arrive pas à me concentrer sur une visualisation positive. J'ai maitrisé jusque là, je peux bien m'autoriser un petit tilt...
Il y a début de tension, le comportement commence à s'écarter de la ligne fixée.
Ligne rouge : C'est le 3ème bad beat et toujours avec le même donk qui call n'importe quoi pour un runner runner. J'ai vraiment une malchance terrible et c'est injuste. Je tilt c'est vrai mais je vais pas me laisser faire comme ça et je débrieferai tout à l'heure à la pause avec mon coach
Il y a clairement malaise et inconfort mental flagrant car continuer de jouer et respecter la ligne sont des éléments contradictoires et inconciliables ! Il y a dissonance.
Quelles sont les conditions idéales permettant l'apparition d'un effet de dissonance ?
Le sentiment donné à l'individu d'être libre de réaliser ou non le comportement problématique que l'on attend de lui.
L'aspect irréversible du comportement problématique
le fait que ce comportement problématique soit réalisé publiquement
On l'a vu, une forme de non-respect de soi, de ses valeurs ou lignes de conduite
Les conséquences du comportement problématique sont :
Aversives : qui suscite ou provoque une violente antipathie ou un dégoût
irréversibles
prévisibles
perçues par l'individu à l'origine du comportement problématique
être attribuées par l'individu à lui-même (responsabilité de son comportement)
Vous constaterez donc combien le joueur de poker est complètement concerné par ces conditions et qu'on pourrait même dire que ces conditions font partie du coeur du jeu !
En être conscient c'est savoir utiliser les leviers permettant d'accentuer la dissonance chez l'adversaire et de prévenir la vôtre !
C'est pour cela que sans conscience du jeu, deux profils extrêmes de joueurs en danger ou dangereux se dégagent : les débutant et les ludopathes (accros pathologiques au jeux)
Dans les deux situations, leur consience ou absence de conscience altère leur manière de jouer. C'est le jeu qui domine le joueur et pas l'inverse.
C'est pour cela que j'affirme qu'à mon sens, un « bon » joueur de poker est un joueur conscient et que, par conséquent, ses risque de dépendance sont réduits si il travaille cette conscience.
Il y a-t-il d'autres « symptômes » à repérables ?
Lorsqu'un individu souffre d'anxiété, il cherche à la cacher avec des explications irrationnelles
Lorsqu'un individu a fait un choix irréversible et qu'il cherche à minimiser son impact pour qu'il fasse moins mal en cas d'échec
Lorsqu'un individu cherche à justifier un comportement qui s'oppose à ses valeurs pour en minimiser les conséquences négatives
Lorsqu'un individu cherche l'approbation de personnes de même opinion que lui dans le cadre d'une décision manifestement mauvaise pour en minimiser l'impact
Lorsqu'un individu en sentiment d’infériorité ou inférieur en compétences se met volontairement en échec plutôt que de subir l'humiliation d'une défaite
Si le joueur de poker est capable d’identifier et de reconnaître ses dissonances, il cherchera à les réduire ou les éviter. Quels sont ces modes de réduction ?
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La rationalisation cognitive :
Lors que la réalité physique, concrète est trop dure ou inéluctable sur quoi peut-on agir ?
Sur la réalité psychologique !
L'attitude de l'individu en proie à un comportement problématique peut se réfugier dans une justification des raisons qui l'ont poussé à le faire, ce qui donne de la consistance permettant de réduire la dissonance. Cependant ce genre de stratégie surviendra surtout lorsque l’individu et acculé et soumis à le faire par la situation.
Nous avons tous assisté à ce genre de scène où un joueur chanceux et inconscient se décrédibilise totalement avec des explications boiteuses sur les raisons de son succès. Le contraste est saisissant avec un joueur expérimenté qui se tait voir s'excuse lorsqu'il a chatté sa carte river sur une mauvaise décision.
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La rationalisation comportementale :
Suite à un comportement problématique, l’individu saisi une deuxième occasion de renforcer ce comportement pour s'appuyer sur un sentiment d'assumer l'inassumable.
En quelque sorte il persiste et signe.
Exemple : une calling station serrée vient de perdre un pot énorme qui, de toute évidence était incallable mais répète le même schéma le coup d’après comme pour marquer son « droit » ou sa liberté à jouer comme il veut.
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La trivialisation :
L'individu minimisera le comportement problématique ou l'importance de l'incohérence du conflit avec ses valeurs en les minimisants ou les dévalorisant « c'est pas si grave en fait parce que... »
Un exemple récurent en poker se présente lorsqu'au moment d'un choix entre deux choix équivalents le joueur cherche après coup à justifier son choix en maximisant les points positifs de son choix et minimisant ceux de l'alternative délaissée.
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La recherche d'un support social ou d'opinion :
L'individu cherche à modifier son environnement social en le convertissant à sa cause. Il devient prosélyte et s'entoure de personne acquises à sa cause qui ne le confronteront pas à son incohérence. Il recherche l'appartenance à un groupe d'opinion similaire pour être moins seul et moins ressentir sa dissonance.
Là encore, vous vous souviendrez de discussions interminables entre partisans et opposants du déroulement d'un coup avec les joueurs concernés qui alimentent le débat afin de ne pas passer pour un joueur inconscient.
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L'ajustement hypocrite :
Un individu défend clairement son opinion. Or il est poussé à admettre que par le passé il ne s'est pas toujours comporté en accord avec cette opinion. Dès lors ce constat de dissonance l'amène à adopter un nouveau comportement allant dans le sens de son idée et prouvant sa cohérence.
Par exemple un joueur dit ne jamais bluffer et est obligé d'en montrer plusieurs. Dès lors il cherchera à prouver par la suite ses dires en montrant ses jeux gagnants sans bluff
Quelques derniers exemples de stratégies d'auto-manipulation que nous nous imposons parfois :
Lorsque les modes de réductions des dissonances cognitives ne sont pas efficaces, d'autres biais spontanés peuvent s'imposer avec plus ou moins de conscience :
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L'effet Forster ou effet Barnum :
Une tendance à écarter les descriptions inexactes pour nous concentrer sur celles qui nous conviennent. Le récit est arrangé, les omissions flirtent avec les mensonges arrangés pour obtenir l'approbation des autres ou minimiser sa propre souffrance.
Par exemple lorsque nous expliquons un coup joué en omettant de décrire un élément à charge pouvant nous priver du soutien de proches ou d'amis
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Le conformisme :
Par peur du rejet induit par la pression sociale pousse à adopter une opinion majoritaire qui n'est pas celle de votre moi intérieur.
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La Loi de Murphy :
Le besoin de donner du sens à des événements injustifiables ou incompréhensibles nous pousse à croire à des raisons irrationnelles ou des idées reçues plutôt que de faire appel au raisonnement et l'analyse.
En poker, c'est se réfugier dans l'idée que la malchance ou le mauvais oeil est sur vous, que le sort s'acharne et que rien ne pourra résister à votre cycle de malchance. Que tous les coin-flip sont contre vous etc. La loi de Murphy est celle de l'emm**dement maximum.
Tout ce qui est susceptible de mal tourner, tournera nécessairement mal
En conclusion, j'espère que ces éléments vous permettront de réfléchir sur vos propres limites et stratégies lorsque vous êtes en situation de dissonance cognitive et surtout d'être capable de reconnaître les symptômes avant-coureurs.
En les reconnaissant bien chez vous, vous éviterez à vos adversaires de les exploiter et vous saurez les repérer chez eux.
Encore une fois, ce qui se vit dans le jeu est une concentration de situations vécues dans la vie courante. Le fitness mental dont je parlais au début. Je reste convaincu que de travailler ses mécanismes sont autant d'opportunité de s'entraîner à bien réagir dans des situations plus complexes ou vitales en dehors de la table de poker.
Bon jeu et bonne expérimentation !
DIVICOGNITIF...
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chipsmagnet2 reacted to Mr Sneeze for a blog entry, Fearless
Au fur et à mesure des années, j'ai observé mon potentiel augmenter. Le plus grand obstacle à notre vrai potentiel est la peur, toujours la peur. Il est facile de blâmer la vie, mais la vie ne fait que nous révéler. On peut blâmer les autres, mais les autres ne nous indiquent que nos limitations objectives.
Si l'on pouvait se libérer de la peur, ne pourrait-on pas réaliser plus aisément notre vraie nature?
Je ne vais pas blablater comme d'habitude. Simplement évoquer un sujet qui m'a fait réfléchir ces derniers mois.
On parle parfois, dans le poker ou ailleurs, de personnes 'sans peur'. C'est une illusion extérieure, de même que les personnes excellant dans domaine quelconque donnent une impression de facilité et de spontanéité à autrui, bien que cette facilité ait été forgée dans la peine. "A force de".
Etre sans peur, cela n'est pas possible. Etant donné qu'il s'agit d'une de nos émotions les plus fortes et les plus révélatrices aussi (de même que l'angoisse), on cherche à l'éviter. A rester rassuré, rester en contrôle.
Chercher à 'vaincre' la peur, à la faire disparaître, c'est du refoulement.
Ce qu'on peut faire par contre, c'est plonger dans la peur, la vivre au fond des tripes, la laisser infuser comme un thé. Ainsi, l'objectif n'est plus de ne pas craindre, mais de 'ne pas craindre de craindre'. Ne pas avoir peur d'avoir peur. Donc avoir peur. En acceptant de ressentir la peur, en ne craignant plus cette sensation désagréable, en acceptant d'être bousculé en fait, petit à petit on apprend à la connaître.
Si on ne craint pas la peur, on n'a plus peur de rien, ni de personne. Bien qu'on la ressente encore!
Je me suis bien rendu compte ces derniers temps que je dégageais cette impression chez les autres, chez certains autres en tout cas. Et pourtant je sais ce qui se passe en moi, je connais les tempêtes qui m'animent. Mais ce que je dégage, c'est souvent une force profonde et sereine.
Je ne suis pas dénué de peur. Je suis un accroc à la peur. J'aime tester les limites de ma sensibilité.
On ne vainc pas la peur, mais on apprend à la connaître. En la connaissant, elle ne nous contrôle plus.
D'ailleurs, on dit souvent qu'on a peur de l'inconnu.
Tout ce que je dis peut s'appliquer à la force. La force, c'est célébrer sa faiblesse, sa fragilité. Se protéger en s'entourant d'un mur, ce n'est pas de la force. Accepter de se faire toucher par la vie et par les autres, c'est là la vraie force. La force c'est la capacité à être atteint, à être brisé et à se reconstruire. Ce n'est certainement pas être 'incassable'.
Penser que la force s'oppose à la sensibilité, c'est un sûr moyen de manquer de résistance. C'est un sûr moyen de se faire fissurer par le temps.
Si on recherche trop la force, on n'en possède pas. Seulement le masque de la force. Si on recherche à conjurer la peur, on sera peureux d'âme, car on évitera toute situation déstabilisante.
En pensant de cette manière, on en vient à apprendre autrement. On en vient à célébrer les erreurs, les obstacles et les difficultés. On en vient à ne plus rien éviter, et ne plus rien chercher non plus.
On en vient à voir les Maîtres avec un nouveau regard, aussi. Soudainement, la maîtrise n'est plus quelque chose d'éloigné, d’insaisissable, d'étranger. C'est quelque chose présent ici et maintenant, et toujours.
On est chacun son propre maître ; peu y parviennent parce qu'ils gardent et entretiennent l'illusion qu'il y a quelque chose à atteindre, à obtenir. Prisonniers d'une vision idéale, ils ne l'atteignent jamais.
PS: je vous propose de me suggérer un thème pour un prochain post, si certains d'entre vous ont des idées! Je prendrai ce qui m'inspire le plus!
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chipsmagnet2 reacted to Mr Sneeze for a blog entry, Le blues du joueur de poker, ou pourquoi il ne me touche pas
J'écris en référence au et au sujet du forum. Ca va être long, et si ça vous saoule RAF. Parfois il faut prendre le temps, la culture zapping ne permet pas vraiment d'aller loin dans la vie.
Je tiens à dire d'abord que le poker est un jeu extrêmement difficile, pesant émotionnellement et mentalement. Très peu peuvent devenir pro, encore moins peuvent le rester plus que 2-3 ans (le nombre d'étoiles filantes est impressionnant, que ce soit parce que les joueurs surestiment leur niveau ou parce que le poker finit par les drainer). Etre pro de poker implique un stress phénoménal, de profonds moments de doutes. Le fait est qu'on est absolument responsable de nos résultats, et qu'on est aussi tout seul là-dedans ; les gens qui sont les plus aptes à nous aider sont aussi nos adversaires. Il y a une compétitivité incroyable dans le poker, comparable au sport de haut niveau, et pourtant au poker plus qu'ailleurs on est seuls (on a pas une équipe de kinés et coachs derrière nous pour nous guider et encadrer, non il faut faire ça nous même).
Donc gagner sa vie au poker est difficile ; beaucoup en rêvent, peu y arrivent. Ceux qui y arrivent réalisent souvent (tel Artplay) que ça n'en vaut pas forcément la peine, que le poids du jeu est trop important.
Cette difficulté est massive. La plus grande difficulté au poker selon moi, c'est de naviguer à travers les illusions que nous créons à travers l'intermédiation du jeu. La première des illusions, fondamentale, partagée par récréatifs et pros (et la raison qu'il y a de l'argent dans le jeu), est qu'il est facile de gagner de l'argent en jouant à un jeu. Beaucoup d'argent même, et il suffit de jouer pour ça! Je vous renvoie à ?p=3406006 que j'avais déjà écrit il y a plusieurs mois. Pas de secrets, il faut travailler pour gagner au poker.
Je vais essayer d'énumérer quelques illusions que les joueurs mettent dans le poker. Pour moi, la 'désillusion' vient de la non-compréhension de l'illusion initiale, ou de la compréhension tardive. Comprendre l'illusion et s'en garder, c'est ainsi éviter la désillusion du poker.
Il est facile de fantasmer sur l'argent que gagnent certains joueurs, sur une période significative ou du fait d'un one-time. La réalité est que le succès est toujours plus visible que l'échec, et que pour un top pro qui amasse des millions (ou moins, on s'en fout), il y a 100 joueurs qui ont tenté et qui se sont cassé la gueule, ou en tout cas qui ont eu des résultats beaucoup plus modestes. Voir les 'success stories' dans le poker ne nous indique pas le nombre de 'fail stories'. L'industrie du poker, via les joueurs sponsorisés et le marketing des MTTs (notamment, mais aussi des grosses parties de cash game télévisées, ou le rail des high stakes games), alimente cette illusion de facilité, et c'est bien compréhensible puisque c'est ce qui convainc les joueurs de tous niveaux d'investir leur argent dans un jeu de carte.
L'illusion de la liberté. En réalité ce n'est pas une illusion: le poker plus qu'une infinité d'autres activités nous offre une vaste liberté d'action. Pas de boss, pas d'obligation de jouer si on ne veut pas, pas d'obligation de se réveiller le matin ; en bref on peut jouer au poker et vivre à notre convenance. Mais c'est là que ça bloque: une grande liberté implique une grande responsabilité. On ne peut pas prendre la liberté d'un côté et manquer de responsabilité de l'autre (c'est là l'illusion de beaucoup). Rien ne vient facilement dans la vie. Vu qu'on est libre de nos actions dans le poker (personne viendra nous gronder, et personne viendra nous aider non plus), on est libre de faire n'importe quoi, d'adopter des comportements malsains et destructifs. Ce que font beaucoup de joueurs: vu qu'ils n'ont plus de barrières, ils se laissent aller, mangent mal, se gèrent mal, jouent dans les pires conditions, et très vite leur winrate s'effondre, le poker devient un labeur, un grind journalier nécessaire. Le grind devient ce qui leur permet de financer leurs mauvaises habitudes!!! Et ainsi la liberté offerte par le poker devient la pire des prisons. mais ce n'est pas le poker qui emprisonne, c'est nous-mêmes.
Hier soir mon maître de méditation zen a dit, citant un moine Chinois du 7ème siècle (courant du Chan): 'Je suis libre de moi, donc libre de tout'. AD: Erreur dans ma citation, il s'agit de Shunryu Suzuki, un maître zen contemporain, aujourd'hui décédé, qui enseignait en Californie dans les années 70. La racine de la pratique reste la même cependant (elle traverse les âges, depuis 2500 ans), et l'idée a toujours sa place ici.
L'illusion des êtres humains, c'est de chercher la liberté à l'extérieur d'eux-mêmes. Dans l'argent, ou dans la reconnaissance, dans la non-contrainte en fait. Mais la contrainte existe partout, elle est corolaire de la liberté. Se contenter de peu c'est être riche. On peut avoir tout l'argent du monde et être misérable, et c'est là une forme de stupidité / cupidité avancée. Le poker nous promet la liberté, mais en fait il nous mets en face de nous-même: arriverons-nous à nous libérer de nous-mêmes dans ce jeu où toutes nos pulsions ressortent si facilement? Arriverons-nous à naviguer au milieu de nos pulsions en gardant la tête froide? Arriverons nous à nous gérer? A nous comprendre et à travailler sur nos tendances? Ce n'est pas quelque chose qui viendra sans efforts, et si on ne le comprend pas très vite, alors oui le poker enfermera, le poker nous bouffera.
L'espace de liberté qu'offre le poker laisse nos pulsions inconscientes totalement libres. Le jeu, par sa fureur et sa nervosité, peut faire de nous des addicts, des esclaves, de différentes manières.
En ce qui me concerne, cela fait un bon moment que j'ai décidé de considérer le jeu comme 'réalisation' (voir d'autres billets du blog), et donc comme une opportunité de me connaître, de me gérer et d'évoluer. Je vois la liberté comme pratique ; c'est quelque chose qui se travaille.
En tout cas ce qui se passe, c'est que les joueurs se font prendre par l'illusion. Dans la vie, l'accumulation d'argent et de reconnaissance est une illusion. Tout cela meure avec nous. Vous pouvez gagner 100k tous les ans (ou 100M), faire tous les projets que vous voulez, chercher à vous réaliser dans ces projets, ces 'rêves' ; de fait vous pouvez mourir demain, et à chaque seconde de votre vie. La vie est fragile, et elle ne nous appartient pas. S'illusionner de l'argent, vouloir s'enivrer du pouvoir que procure celui-ci, ou de la puissance ressentie dans le jeu, ce sont des attitudes de contrôle, la recherche de conjurer la mort. Je ne dis pas qu'on peut éviter ces 'désirs', mais clairement on peut choisir de ne pas les alimenter, de les laisser à leur place ; ils viennent, et ils partent, comme ils sont venus.
Quand je vois des joueurs (comme l'exprime Artplay), qui dit continuer à jouer au poker pour l'argent qu'il en tire, bien qu'il considère parfois cela comme 'un jeu de m**de', ma foi la désillusion est évidente et inévitable. On ne tire aucune liberté, aucune connaissance, aucune maîtrise, et aucune réelle fierté, dans l'accumulation d'argent en soi. L'argent c'est de la matière morte, de la matière fécale pour prendre des termes psychanalitiques. Dans notre monde, tout le monde célèbre pourtant l'argent, son pouvoir d'échange, d'usage, et son pouvoir symbolique. C'est là pour moi une illusion, et de l'illusion nait la désillusion (la médiocrité que ressent un joueur gagnant 100k / an, parce qu'il est maintenant désillusionné, et l'outrage que cela crée chez ceux qui sont pris dans l'illusion, et qui croient que s'ils gagnaient 100k il seraient forcément plus heureux).
Ce n'est pas ce que je fais. Je n'aime pas l'argent, je le méprise. Je n'aime pas la reconnaissance non plus, en tout cas j'essaie de faire attention à ce qu'elle ne me bouffe pas.
Je ne gagne pas 100K/an (cette année peut-être, mais pas les années précédentes). Et pourtant je suis riche. Très riche. La raison est que je me contente de peu, je n'alimente pas trop mes désirs, j'essaie de garder mon ego à sa place, en contrôle. Je peux aisément vivre avec 1000€ par mois et être le plus heureux des hommes. Alors quand je gagne 3 fois cette somme ou plus, qu'est-ce que je vais me casser le cul à gagner plus?
J'adore le poker. Evidemment je suis passé par toutes les sortes de doutes, le jeu m'a souvent obsédé et rendu très mal ; il a fréquemment perturbé mon sommeil et aussi l'harmonie de mes journées. Mais je n'ai jamais été désillusionné. Et d'ailleurs le jeu m'obsède beaucoup, beaucoup moins qu'avant.
Je ne joue pas au poker pour l'argent. Je joue parce qu'il me passionne.
Je joue au poker pour ce qu'il m'apprend. Pour ce qu'il révèle. Il fait sortir tellement d'états, et avec une telle intensité et profondeur, que j'en fais une pratique de connaissance de soi. En travaillant des leaks dans mon mental game, pour améliorer mon jeu, j'ai aussi déraciné des tendances à la colère et à la puissance qui s'exprimaient dans bien d'autres aspects de mon existence. Grâce au poker, j'ai appris à dompter la bête qui était en moi. Et la bête est toujours là, il faut la dompter chaque jour.
Le poker m'offre une gestion totale de mon temps. Il m'offre du temps libre, mais encore faut-il le prendre! (ce que beaucoup de gens ne peuvent faire, complètement angoissés à l'idée de ne rien faire)
De fait dans ma vie, j'ai progressivement abandonné toute volonté d'exister. Je n'ai pas de réel projet de vie, je n'ai pas envie d'accomplir quelque chose. Vivre est suffisant, sans laisser trop de traces. Ce qui me mène, c'est le 'Connais-toi toi-même', cette sagesse qui remonte à l'antiquité. Il ne s'agit pas d'être égoiste. Permettez-moi de citer Maître Dogen, un japonais du XIII ème siècle:
'Apprendre la voie du boudhisme, c'est s'étudier soi-même.
S'étudier soi-même, c'est s'oublier soi-même.
S'oublier soi-même c'est être certifié par toutes les existences du cosmos.
Etre certifié par toutes les existences du cosmos, c'est dépouiller son propre corps-esprit et celui des autres'.
C'est là la Voie que je suis. On en revient à la liberté: 'je suis libre de moi, donc libre de tout'. Se libérer de soi-même, c'est de là que vient la véritable liberté, la véritable joie, la véritable connaissance aussi (on peut avoir toutes les connaissances du monde mais être ignorant, car prisonnier de soi-même, de ses conditionnements).
Je cherche donc en premier lieu dans le poker une connaissance de moi. Une connaissance de mes états, de mes pulsions, de mes failles et de mes forces. Et une connaissance du détachement vis-à-vis de tout cela. La connaissance que ces états, ces tendances, ne sont pas figées dans le marbre. Que toute cela ne m'appartient même pas, mais est fruit des circonstances et des conditionnements passés.
Le poker apprend à laisser passer tous les attachements, parce que quand on joue, quantités d'émotions et de pensées absurdes vont nous saisir. On devient comme des singes dans le jeu. Il y a là un potentiel d'enfermement, mais du même coup un potentiel de libération, par apprentissage de la contrainte.
La plupart des joueurs voient l'adversité comme quelque chose de désagréable, quand en fait l'adversité est le meilleur maître. On apprend en tombant. Le poker nous offre une adversité illimité. Et je ne parle pas de la compétition avec les adversaires, bien que cela fasse partie du tout, mais de la lutte contre nous-même qui se déploie dès qu'on s'assoie à une table de poker. Cette adversité là n'a pas de limite. Les meilleurs joueurs le savent. Les médiocres pensent qu'ils luttent contre les autres.
Par ailleurs, le poker m'apporte argent et temps. Laissez-moi vous dire ce que je fais de mon temps, ce que j'aime à faire de ma vie. L'an dernier, à la fin de l'hiver, je suis parti seul dans un trou paumé des montagnes ardéchoises, dans une ancienne maison de berger loin d'être correctement isolée. Je suis parti seul, une semaine, avec une température nocturne intérieure de 0 à 5°C. Ma seule nourriture fut: un sac de haricots et un sac de farine, ainsi que quelques noix. Je n'ai pris aucun divertissement, pas de musique, pas de livre, si ce n'est l'oeuvre complète de Tchouang-Tseu, un penseur Chinois ayant vécu il y a 25 siècles (le genre de bouquin dont on ne peut pas lire plus de quelques pages d'un coup, tant c'est profond. On lit 3 pages, et on les laisse infuser une après-midi. Impossible à lire compulsivement).
Je devais me laver dans de l'eau glacée. Je devais marcher 25km tous les jours simplement pour maintenir ma chaleur corporelle. Le midi, je ne mangeais que quelques noix. Je m'alimentais du souffle, et des éléments de la nature. J'ai ressenti des angoisses incroyables, des sensations de vertige, de grandeur et de petitesse. J'ai observé la folie de l'esprit, sa tendance à s'accrocher à tout. Pendant une journée (entière) j'ai eu une chanson dans la tête. Indélogeable. Au milieu des arbres et du silence. Je n'ai croisé personne en une semaine, en tout cas je n'ai parlé à personne. Après ces quelques jours, après avoir traversé une myriade d'états et de peurs, mon esprit s'est apaisé. Je suis revenu à la ville un nouvel homme.
C'est ce que j'aime faire quand j'ai du temps. La semaine prochaine je vais marcher dans les Vosges, avec une tente, un de mes meilleurs amis, et pas grand chose d'autre. Je suis fondamentalement un anti-balla.
J'ai beaucoup voyagé au Maroc, mais j'y vais pas pour squatter dans un Ryad à Marrakech, non je marche dans l'Atlas, je dors à la belle étoile dans les forêts de cèdres avec les chiens sauvages qui aboient à quelques kilomètres et me font dormir d'un seul oeil.
Je me suis toujours senti mal à l'aise dans le fait d'être 'servi', ou de payer pour trop de services. Je préfère autant faire le max par moi-même, y compris me faire à manger.
Qu'est-ce que le poker me permet de faire? Il me permet d'avoir du temps de contemplation. Je ne vais pas trop développer ici parce que l'extrême majorité des gens ne comprennent pas du tout la nature de la contemplation. Ils croient qu'il s'agit d'une admiration béate devant l'univers, quelque chose d'un peu stupide et de pas très intéressant. En réalité la contemplation c'est faire silence. Quand on trouve le silence, alors on commence à entendre, et à voir. Quand on se libère de soi-même, on voit la vie qui se déploie à travers nous. On voit la vie au-delà de soi.
La contemplation, ce n'est pas la paresse. C'est un travail incessant, un travail de lâcher-prise. Quelque part, le plus confrontant des travaux, parce qu'on s'attaque directement à l'ego. C'est l'acceptation absolue de ce qui est. L'acceptation absolue de l'interdépendance, et de l'impermanence. L'acceptation que notre vie est comme une cascade, elle coule, jaillit, et très vite elle rejoint la grande rivière ; très vite on vit et très vite on meurt. S'attacher à nos possessions (l'argent, mais aussi nos diverses identités), c'est l'ego qui résiste à la réalité de l'Etre. Cette tension qui nous traverse, tous, entre ego et Etre, depuis des millénaires, c'est le mouvement de la vie humaine.
Ma vie, c'est plonger dans cette connaissance, plonger dans cette liberté. Remonter à la racine. Accepter la tension comme caractéristique de notre être, et trouver une paix dans cette tension même. Voir que l'angoisse est ce qui nous met en mouvement, plutôt que de compulsivement chercher à fuir l'angoisse (plus on fuit, plus on est poursuivi....).
Alors ma vie tourne autour de certaines pratiques. La méditation zen et le kung fu me nourrissent et me libèrent. Mais je dois pourtant toujours me forcer à pratiquer. Quelque chose résiste toujours en moi, comme chez tout le monde. C'est normal, c'est ça être Homme (plutôt qu'arbre par exemple. Bien que l'homme puisse beaucoup s'inspirer des arbres pour se réaliser!). Le poker lui-même devient une pratique de réalisation. L'argent que j'y gagne me permet surtout de continuer à jouer, donc continuer à pratiquer ce jeu qui apprend tant sur nous et sur les hommes en général. Evidemment que je ressens du stress et des difficultés dans le poker. Mais j'aime ces difficultés.
J'aime profiter de mon temps pour faire à manger. J'aime beaucoup manger, mais j'aime aussi la simplicité. Je vais ramasser des fruits quand je peux, sinon je trouve des graines et des légumes et je me fais des soupes de paysan, toutes simples, toutes bonnes, extrêmement nutritives et saines. Hier je me suis fais des falafel maison. Une seule boulette nourrit suffisamment pour aller faire une aprem de randonnée.
Je profite de mon temps pour travailler l'énergétique. Evidemment j'explore cela dans le kung fu par exemple, mais aussi dans tout. Tout tourne autour du souffle (le Chi, l'énergie vitale fondamentale), rien n'est plus important dans notre vie, et pourtant bien peu sont ceux qui connaissent ce mystère. Surtout à notre époque! Mais l'énergie c'est en fait tout ce dont on s'alimente. Donc la nourriture. Un simple bol de graines préparé en conscience nourrit plus profondément qu'un steak de boeuf servi dans la plupart des restaurants. Mais personne ne me croira là-dessus, et ça ne me pose aucun problème, je suis suffisamment heureux d'avoir pu entrer en contact avec ces 'secrets' millénaristes. Ceux qui veulent s'intéresser à cela, je peux vous en dire plus. Mais vous pouvez aussi trouver par vous-mêmes, les gens qui cherchent ne manquent pas.
L'autre jour, j'ai fait mon propre dentifrice, et mon propre déodorant. Naturels, extrêmement économiques, et écologiques. J'avais déjà mon propre produit vaisselle, non-polluant. J'aime trop la nature pour rejeter des m**des dans mes tuyaux. Mon empreinte sur le monde est minime. J'ai une machine à laver manuelle, que j'ai volontairement préférée à une machine électrique. Cela semble stupide, une perte de temps, que de devoir essorer ses habits à la main, à l'ancienne. Pour moi c'est une hygiène de vie, une gestion de moi-même. Quand je fais la lessive, ou la vaisselle, c'est un moment de pratique physique, de concentration et d'oubli de moi-même. Je prends volontairement du temps pour pratiquer, et c'est tout l'inverse de la perte de temps. C'est par la pratique, par l'usage du monde, que l'on apprend. Je parle là de la maîtrise de nous-mêmes et de notre environnement, le type de maîtrise que les arts martiaux enseignent depuis des millénaires. La maîtrise, c'est la pratique, et faire la vaisselle peut être une pratique de réalisation, de même que marcher sur du sable. On peut faire n'importe quoi et en apprendre, de fait, il suffit de mettre sa conscience en éveil sur ce qu'on fait, ici et maintenant. Faire la vaisselle, ce n'est pas 'perdre du temps de vie', c'est une occasion de pratique de conscience. Le poker en est une aussi, mais si on néglige certaines pratiques au profit d'autres, si on cherche uniquement le plaisir, le divertissement et qu'on fuit la contrainte, très vite le déséquilibre et la disharmonie s'installent.
Dans notre monde, tout le monde veut toujours gagner du temps, foutre un croque-monsieur industriellement préparé au micro-ondes, et se dépêcher de se jeter dans un divertissement quelconque. Il n'y a pas de fin dans ce mouvement, pas de répit, pas de paix. Ca ne mène à rien. Chercher à gagner du temps, c'est le plus sûr moyen de passer à côté de sa vie.
Aussi, gagner du temps a généralement un coût (par exemple s'acheter de la bouffe pré-préparée dégueu), et il faut alors travailler pour financer ce 'gain' de temps. Où est le gain au final, quand on est obligé de travailler plus? Je cherche très peu à gagner du temps, et donc j'ai très peu besoin de travailler.
Quand je vais dans un endroit nouveau, je ne prends pas les transports. Je ne prends pas de cartes, je ne visite rien de spécial. Je marche, je me laisse guider par l'intuition et les sens. Je prends le temps de vivre, même s'il n'y a pas une direction précise.
Le poker m'offre cela, parce que si je veux je peux prendre le jour off. Evidemment, je fais moins de volume que la plupart des 'pros'. Mais je m'en fous, je suis riche, et je suis assez bon et assez passionné pour continuer à gagner ma vie avec ce jeu. Je ne suis pas le meilleur, mais ma pratique est apaisée et profonde. Très loin de moi l'idée de gagner le plus possible pour arrêter et faire autre chose. Non, je veux juste continuer à vivre comme cela autant que possible, et si les circonstances changent, ma foi je changerai avec elles. C'est cela que m'apprend le poker également: l'environnement change, chaque situation est unique, il faut toujours s'adapter. La vie c'est pareil.
Je me suis laissé aller à parler librement. J'ai choisi de le faire parce que mon approche est contraire à la plupart des gens, à la plupart des pros, et pourtant je sens que j'en tire le meilleur. J'essaie de vivre ma vie avec conscience, à chaque instant, chaque inspir, chaque expir, chaque pas, chaque action, chaque pensée et émotion. Je vie le poker pareillement, et le poker est à dire vrai un excellent maître dans la connaissance de soi. Je n'ai jamais eu le blues du poker. Je ne me suis jamais questionné sur mon utilité sociale. Il faut bien voir que le monde des hommes est toujours changeant: la réussite sociale ne veut rien dire, car elle dépend des circonstances et de la chance ; les principes de réussite changent à chaque génération. Ils ne dépendent de personne, et notre réalisation n'a certainement rien à voir avec tout cela, de mon point de vue tout le moins.
Mon référentiel, c'est l'Univers. Le monde des hommes c'est une chose, et évidemment j'en fais partie. Mais la vie est partout, sous une infinité de formes, et la grandeur de l'homme c'est de pouvoir contempler la vie au-delà de lui-même (au delà de la société, mais aussi au delà de sa propre individualité, de sa propre identité, son propre ego).
Homo Sapiens Sapiens. L'homme qui 'sait qu'il sait'. Dans le mouvement du 'savoir qui se connait lui-même', il y a quelque chose d'illimité. C'est notre liberté et même notre devoir d'explorer la connaissance cyclique qui nous est ainsi offerte. S'abîmer dans l'existence en courant après les illusions, c'est malheureusement le quotidien de la majorité des hommes depuis toujours, mais la vie ne nous l'impose pas, c'est nous-même qui refusons de nous accorder avec le Réel.
A ceux qui sont allés jusqu'au bout, bravo à vous, merci d'avoir pris le temps, et à une prochaine.
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chipsmagnet2 reacted to Mr Sneeze for a blog entry, De l'incapacité à gérer la variance.
Aujourd'hui je vais essayer de parler de la variance au poker. C'est un sujet complexe, maints fois abordé, et pourtant toujours abondant. Je pense que l'incompréhension de ce qu'est la variance constitue l'un des plus grands leaks à la fois chez les joueurs récréatifs et chez les regs gagnants.
Avez-vous cette tendance à suivre vos résultats? Il semble quasiment impossible à quiconque de ne pas se soucier s'il est positif ou négatif sur une session. Paradoxalement, ce sentiment semble plus fort en live. Pourtant, après 5 h de jeu, vous aurez peut-être joué 100 mains. Quiconque est habitué au online sait que les résultats au bout de 100 mains sont assez inconséquents. Pourquoi vouloir se refaire, pourquoi ce soir, pourquoi pas demain, pourquoi pas dans un an?
Mais les joueurs de online vont être affectés après une journée négative ou une journée positive. Ils vont regarder leur courbe, fantasmer les mois à venir (positivement ou négativement). Tant de joueurs pensent inconsciemment que la variance a des comptes à rendre. Rien n'est plus faux, la variance n'a pas de mémoire. A tous les joueurs obsédés par leur courbe EV, je vous donne un conseil: oubliez-la. C'est un gros leak que vous avez, une incompréhension assez fondamentale de la nature chaotique du poker.
L'état d'esprit idéal est : il n'y a que la main que je joue maintenant. Ma bankroll est à tel niveau, peu importe ce qu'elle était hier, ou il y a un an. Ma bankroll n'est même pas à moi, elle n'est qu'un facteur limitant mes choix stratégiques potentiels.
Les joueurs gagnants s'attendent à ce que leur bankroll augmentent assez régulièrement. Or tel n'est pas le cas. Le jeu bouscule toujours nos attachements. Pouvez vous atteindre l'état de libération intérieure où perdre n'a aucun impact pour vous? C'est un état très subtil, car évidemment il ne s'agit pas de se désensibiliser à la perte au point de ne même plus chercher à gagner, auquel cas on deviendrait un simple gambler. Pouvez vous atteindre l'état de libération où vous savez qu'après une grosse session gagnante, l'argent ne vous appartient pas (puisqu'il va retourner au jeu)? Et qu'il ne préfigure rien sur l'avenir?
Avez vous déjà ressenti cette joie de gagner 10 caves en une soirée, avant d'en perdre 12 le lendemain? Qu'avez vous ressenti? L'attachement à ce qui n'est pas à nous est cause de souffrance.
Vous jouez une session en live. Vous avez un tirage que vous jouez agressivement. Vous êtes callé mais touchez votre tirage. Vous finissez la session à +Xbb.
Même situation, mais vous perdez la course, vous manquez votre quinte. Vous finissez la session à - Ybb. Je suis prêt à parier que la plupart des joueurs auront tendance à se dire qu'ils ont bien joué après la session positive, mais vont par contre cogiter et décortiquer pourquoi ils ont perdu dans la session négative. Pourtant leur jeu est le même! Mais l'incompréhension de la variance nous fait croire que nous maîtrisons nos résultats. Evidemment, tout le monde peut comprendre ce que je dis, théoriquement. Ce n'est pas la question. Tout le monde comprend et pourtant tout le monde tombe dans le piège. Les mouvements sont inconscients, plus subtils. A différents degrés et de différentes manières, tout le monde s'attache à ses résultats, que ce soit en tâchant de se refaire, ou en s'attendant à gagner comme la veille. Tout cela amène les joueurs, bons ou mauvais, à revenir à la table, généralement avec un mindset biaisé dès le départ.
De même si l'on fait un gros bluff, vilain nous snap avec les nuts. Très peu de joueurs auront la clarté d'esprit d'analyser la situation correctement et de réaliser que leur bluff était peut-être génial, qu'ils sont juste tombés sur le top de la range adverse (qu'ils ne prévoyaient de toute façon pas de faire fold). De même pour un gros bluff qui passe. Est-ce que cela en fait un bon bluff? Impossible à dire sans les vrais éléments pertinents, qui ne sont pas les résultats. Quand on joue au poker, il y a quelque part cette incertitude quantique : on joue sans voir les cartes, jusqu'à ce qu'on les voie. Vu que tout le monde oublie ça en permanence, il y a pour l'instant un edge infini pour qui est prêt à prendre cette route tumultueuse qui consiste à naviguer les orages de l'inconscient. Car la variance n'est pas orageuse, elle est neutre, vide, elle est structure du jeu, illusion au fond. Ce sont les émotions suscitées par cette vacuité qui sont réelles, au sens où elle change notre vision du monde (du poker).
Rendez vous compte que la différence entre une session positive et négative repose sur la réussite ou l'échec de quelques C-bet, ou de quelques steals. Vous le savez n'est-ce pas? Et pourtant j'oserais dire que vous ne le savez pas ; vous le savez dans l'intellect, mais pas dans la chair ; votre chair en souffre encore.
Certains joueurs blâment la variance pour leurs résultats (incompréhension fondamentale de où vient la circulation monétaire dans le jeu).
Certains justifient leurs plays avec la variance: genre le pire nit de l'univers me 3b et j'ai QQ, standard stack off, c'est un cooler, etc. L'autre jour j'ai open QQ, me suis fait 3b dans un spot où vilain avait pour moi KK-AA uniquement, avec peut-être 10% de marge d'erreur, j'ai call preflop pour juste check-snapfold un flop 832r. Et ça ne m'empêche pas de call down super light dans d'autres spots. Vous êtes autorisés à faire ce que vous voulez au poker. Vous avez le droit de folder KK pour 30bb en MTT si vous avez un sick read. Vous avez le droit d'open fold AA preflop, même si c'est évidemment une erreur technique, de façon à vous préparer mentalement à faire des folds difficiles (Tommy Angelo parlait de ça).
Si vous êtes du genre à penser que des situations sont standards, et qu'il faut toujours stack off AK ou QQ pour 100bb en NLHE 6max, vous êtes un fish. Si tout vous indique que votre adversaire vous bat, que vous le sentez profondément dans votre bide, mais que vous mettez quand même l'argent au milieu parce que 'c'est comme ça', ou 'je me fais exploiter si je fold QQ preflop', cooler, standard bro, et bien vous laissez de l'argent sur la table, et vous justifiez votre paresse par la variance. Les top joueurs font des sicks calls, des sicks bluffs, et des sicks folds. Ils font tout en fait. Rien ne leur est impossible. Ils savent caller avec bottom pair parfois, ils savent fold 2nd nuts parfois. Ils formulent un read et le suivent. La variance n'est pas utilisée pour créer un flou artistique leur autorisant à faire des calls ou des folds paresseux.
Les maîtres:
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Je ne dis évidemment pas de fold souvent QQ preflop, à mon avis l'idée est claire. Ce que je dis n'est pas facile à appliquer. Si je le formule, c'est précisément parce que je m'attèle à faire mon maximum, et à augmenter mon maximum, et que je vois à quel point c'est compliqué. Je spew à 100%. Mais c'est une chose de faire des erreurs, une autre de les entretenir.
La variance a beaucoup d'autres facettes. Vous ressentirez la variance dans les mains que vous recevez et l'évolution du board, dans les actions de vos adversaires. Mais il y a aussi variance dans nos états mentaux. Certains jours on misplay complètement, d'autres on est 'in the zone'. Il est facile d'oublier que notre cerveau peut juste bugger, ou plus exactement notre conscience peut se faire prendre par des forces diverses (l'inconscient est un océan), et sans prévenir, nous faire oublier un facteur primordial pour la décision.
Si on oublie que des choses de ce genre arrivent tout le temps, on oublie le chaos de l'Esprit (et de la matière, suffit d'avoir un peu mal au bide pour que notre comportement s'en trouve profondément altéré). Beaucoup de joueurs ne parviennent pas à comprendre ce décalage entre ce qu'ils peuvent faire dans leur optimum et ce qu'ils font parfois quand leur concentration lâche ; comme s'ils étaient 2 personnes différentes. Cela peut sembler tellement absurde que peu cherchent même à comprendre, encore moins à travailler pour réduire l'intensité et la fréquence de leurs explosions cérébrales.
Il y a variance parce qu'on s'attache à l'évolution de notre stack en MTT (voire même en cash game à vrai dire). Si on est chip leader on se dit qu'on mérite la TF. Absurdité complète.
Il y a variance dans les reads: parfois on prend une décision qui nous paraît bonne et notre adversaire nous call avec une main qui contredit complètement notre read. Est-ce que ça signifie que notre read était mauvais? Souvent, oui, et il faut alors reformuler un read à partir des infos obtenues, mais il est aussi fréquent qu'on prenne la meilleure décision possible avec les infos qu'on avait. Et fatalement, on remettra en cause notre read et notre jugement, alors même qu'il étaient bons au moment où on les a formulés! Il y a toujours incertitude, on est contraint de faire avec, sans s'attacher, seulement avec la volonté d'apprendre de ce qui se présente. C'est la zone grise, pour reprendre un terme maintenant bien connu utilisé par Tommy Angelo et Manub.
Il y a variance parce que nos adversaires sont peut-être bourrés certains soirs et pas d'autres, peut-être qu'ils se sont disputés avec leur femme, ou qu'ils ont mangé un poulpe.
Le point principal où j'essaie assez maladroitement d'arriver, est en fait un point multi-facettes:
1- beaucoup de choses sont hors de notre contrôle
2- beaucoup de choses sont floues et impliquent une marge d'erreur immense
3- malgré 1) et 2), peu sont ceux capables de voir qu'ils ne contrôlent rien, et que leur contrôle sur les choses est absolument foireux (généralement trop rigide ou trop réducteur). Il en découle souvent une frustration immense, frustration dont semblent se nourrir la majorité des joueurs de poker
4- peu sont capables de garder la tête froide et de gérer d'une part leur volonté de contrôle, d'autre part la résonance chaotique du poker (ou de la vie à vrai dire) qui va parfois récompenser leur volonté de maîtrise, et parfois la punir, sans qu'une véritable logique se dégage de tout cela.
5- il est facile d'utiliser les points 1) et 2) pour justifier nos erreurs, ou pour ne pas changer nos faiblesses, parce qu'on peut se reposer là-dessus pour oublier ce qu'on contrôle effectivement, c'est-à-dire la direction qu'on prend, la posture (de même qu'un marin ne contrôle pas le vent, il peut cependant orienter ses voiles. S'il blâme le vent parce qu'il n'avance pas, il refuse d'assumer la posture juste)
Ainsi, paradoxalement, on trouve des grinders profondément malheureux (parce qu'ils ne savent pas gérer la dialectique de la volonté et du chaos), attachés à leurs résultats, dépendants même de leurs résultats pour leur existence égotique (investissement des forces inconscientes de réalisation dans la pratique du poker) ; ces mêmes grinders évolueront toutefois péniblement, stagneront, incapables de vraiment corriger leurs leaks techniques et mentaux, précisément parce que l'environnement pokéristique leur donne quantité de matériaux pour justifier leur incapacité. Ces matériaux naissent de la variance, de l'énergie qu'on y met, et pourtant je le répète la variance reste vacuité, elle n'est que pur phénomène et n'a absolument aucune importance qui ne soit pas illusion.
Bravo à ceux qui ont eu le courage de tout lire, des éléments complémentaires à ce sujet viendront peut-être, c'est vaste (et dur à conceptualiser!!).
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chipsmagnet2 reacted to anuscopie for a blog entry, GROS PEDE VA
salut les gros ped!
5 petits mois pour trouver la motivation de pondre une nouvelle m**de infamme, au moment où j'écris ces quelques mots d'introduction je ne sais même pas encore de quoi je vais parler. Non parce comme dirait thierry "utopike" lacloture on s'en branle un peu des histoires de poker et de bad beat.
t'as bien raison thierry, j'ai moi aussi bien compris que ce que recherchait les minables de ce forum c'est des histoires de roller qui se termine en deboitage d'épaules (mange put**n de trizz ), de pipes avec appareils dentaires et d'achat de baguettes de pains à la boulangerie du tier-quar. Oui parce que c'est passionnant tout ça, fin bien plus que ce jeux de con.
J'adore les anecdotes de vie. Je pourrais vous en donner quelques une arrivées récemment. Vous parlez de la cullotte degueulasse de nelly, vous dire 2/3 mots de alex, tout juste 19 ans qui se pics avec un portable d'avant guerre ou pourquoi pas vous faire un chti feedback de ma soirée sushis, j'adore les sushis moi. Vous saviez que les sushis c'etait plus calorique le bigmac ?
Que nenni les grosses tantes! Rien à branler de vos envies perverses, on va parler tapis vert ici.
En tout cas thierry, si jamais tu fais du vélo sans casque, n'hésite surtout pas à nous tenir au jus, je suis ton 1er fan. J'ai même voté pour toi aux award du meilleur blog. keep goin'
Et oui les awards! Comment ne pas en parler vu que bibi à obv ship l'award de la plus
Ce fu un match de titan, un somptueux duel au sommet mais on a finalement réussis à terrasser sur le fil cette vermine d'olivierpd. Sans rancune mec, j'adore ce que tu fais, par contre t'as une voix bien tiltante, c'est pas du niveau de la gab nassif mais faut faire quelque chose tbh.
Donc quoi de neuf depuis le temps me diriez-vous ?
Ptit retour en 2012 : j'ai vraiment vécus une année mutanesque que ça soit niveau pokpok ou niveau personnel. On s'est pas mal goinffré aux tables et IRL ( Lux).
On n'a pas reussis à s'installer en 200 mais bon, j'ai la vague sensation que mon hourly restera quasi identique en 16 tablant la 100 plutot qu'en 9 tablant la 200+. Puis allez, la petite différence de thunes se recupère en variance limitée et en confort de jeu. et ça le confort, c'est bien. Fin tu peux certainement pas comprendre, vu que tu vies dans un chiotte parisien.
2013 : bah on continue son petit bonhomme de chemin en NL100 et on tente un peu la luck en 200/400. On empile les plaquouzes en se branlant la queue.
Flemme de brag, segue toi
petit coucou à certains fdp de la 100 qui se la joue thug nigga parce qu'ils open 21 % des mains. mangez mon chibre de noir
PROPBET DE MUTANT
Pour se motiver à jouer à ce jeu de conn**d alliénant, nous avons décidé d'organiser un chti propbet en mars avec quelques fdp notoire.
les règles étant simple :
1bi = 1 point
1khands = 1 point
--> on fait le total fin mars et le gagnant empoche le magot. LE BULLDO
on ne présente plus le doc, jeune biarro vendeur de capote en pharmarcie. à réussi l'exploit de mouv down avec l'arrivé du .fr
top reg en NLHE, il fait parti des rares mutants à avoir réussis la transition en plo avec succès
Bien décidé à demarrer l'année 2013 sur les chapeaux de roues, il claque un énorme mois de janvier. Forcément party trouve ça louche et décide de recupérer 23 plaques parce que bon quand le doc gagne, c'est qu'il y a un problème.
Une bête blessée, donc un concurrent capable du meilleur comme du pire.
Yonaldinho
Que dire, c'est un mutant. Le mec est pire que moi : br à 6 chiffres / reg de 50, on n'est pas à l'abris d'un downswing après tout.
Un des mecs les plus reguliers que je connaisse mais qui BE depuis un petit moment, le bet est un moyen de reveiller la bête qui sommeille en lui. Non parce que l'animal a souvent la "flemme".
Le gris
On l'aime, c'est notre gris. Il en faut toujours un, c'est comme ça, sinon tu t'exposes à la LICRA.
reg de mtt, motivé à redistribuer en cash-game et finir le bet en negatif en jouant same time de la 100 et de la 1K. Mais bon il va prendre 20 plaques en mtt, pas de problèmes pour le gris.
TALLINEAU
TALLINEAU, LUI IL PARLE COMME CA, ET PUIS C'EST TOUT. un chti bonhomme plein de vie
reg de winamax, vomit BI sur BI. risque certainement de se broke avant la fin.
Bien décidé à torcher ces ordures, on décide d'imposer d'entrée un rythme d'enfer. C'est la baston.
Yonald s'accroche, le gris se broke, charles a joué 15 mains et tallineau fait le mort. RAS, le plan se passe sans accro.
10j de bet et ça semble plié, le favori est en tête (moi si t'avais pas suivi gros trisomique) sauf que le gros yonald est bien décidé à ne plus BE depuis 200khands, nice timing ma foi.
la 2eme semaine de course est marquée par la visite inopinée de la biche un jeudi, TILT.
stuck in da bed jusqu'au dimanche. Ce fumier de donald en profite et place une attaque digne de Pantani dans le col du tourmalet.
Le salo à fait le boulot, on reviens aux affaires avec un retard de 30 points.
3eme semaine, on décide de se mettre en chasse patate et on grind hardcore pour refaire son retard, fin de semaine nous somme aux coudes à coudes mais on a plus rien dans les jambes, tel un richard "coeur de lyon" virenque on réussis à bluff pour deal le bet. Les organismes sont touchés, besoin de prendre 3 jours off afin de ne pas burn out. Le plan etant de prendre 100bi, on est légèrement dans les temps mais besoin d'envoyer un sacré rythme la dernière semaine.
La raclure en profite une nouvelle fois et me met une veritable giffle de 40 points. On est cloué sur notre selle, impuissant.
On n'aura pas le second souffle pour repartir, up 7 plaques, une tonne de soirées de prévues c'est finalement une assez bonne opération et on laisse la win à ce champion. Respect.
[*]RESULTATS
LE BULLDO, fidèle à lui même. Efficace.
Le gris, avait une volontée de fer.... qu'il a perdu après 3j de bet en voyant à qui il avait à faire. Bon il prend encore 20k en mtt ce mois, pas de problème pour le gris, pas de problème.
TALLINEAU, je crois bien qu'il a explosé en vol. pas de graf, disparu de skype. ça avait pas l'air d'aller fort sur la fin. RIP fredo Morceaux choisis :
j'adore ça
Yonaldinho, qu'est ce que tu veux que jte dise gros enc**é. T'es un monstre, vgg champion. Le pire c'est qu'il aurait largement pu faire mieux, sick mutant.
et pour finir le mien, manque de volume évident. Les tables ont étaient globalement bonnes pendant les séries sur ps, sinon c'etait pas la joie. Forcément, un peu déçu.
[*]NEWS DIVERS
- en avril, on a décidé de remettre ça!! cette fois-ci c'est un propbet par équipe, pour que ça soit plus fun. Le principe reste le même.
pour suivre cette m**de, http://minu.me/8nr0, le tableau sera mis à jour quotidiennement.
- yaragui, le top reg de la 25, superstar sur ptr a quand même réussi la performance de faire le back to back sur le Sunday Heads-up fin pas comme si on l'avait mikogo en late game
pour finir par se broke comme une énorme m**de
- Melimelotte se porte toujours aussi bien
- salas est à nouveau papa, une petite léa. Il est donc de retour aux tables pour payer la liste de cadeau. Le gris en mécène.
- et pendant ce temps là, la copine de karadonk attend depuis bientôt 1an 2ans le fameux mois à 10k qu'il lui promet tant. ça arrive, ça arrive
[*]100% TECHNIQUE
Pas de raisons qu'il n'y ai pas de 100% technique sur la crème des blogs. Puis je rappel que j'ai torché le fion à olivierp, donc je lui pique aussi ses fabuleux débat de mains. Dispo pour la bagarre.
Voici donc une main jouée par charles64, thought ?
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Dernière petite paranthèse, j'ai reçus énormément de demande de coaching suite à mon commentaire sur Donc pour limiter les demandes plus ou moins farfelues, oui je peux être emmené à coach des joueurs qui galèrent en micro (principalement en NL30+).
J'avais comme plan de proposer une offre de coaching structurée et adaptée aux microstakes. Fort de mon expérience sur divers bestiaux, je me suis rapidement rendu compte que les leaks sont grosso modo les mêmes.
Je pense pouvoir proposer une offre spécifique qui puisse permettre de crush rapidement (grosso modo 10h max) jusqu'en 100 sans trop de souci une fois qu'on a acquis quelques automatismes.
Sauf que le bet d'avril change un peu la donne. Puis il fait beau, les sal*pes sont de sorties, donc manque de tiiiiime.
En tout cas, pour les motivés, sachez que :
1. ce n'est pas gratuit. pas de coaching pour 3e de l'heure ici bande de pd.
2. c'est limité. je fais pas de la masse. même si faire des sessions avec 2 elèves sont plutot instructives (car tu es confronté au même leaks d'un autre et peux permettre de reduire le cout).
donc contactez-moi et on discute, mais je cherche essentiellement des gens impliqués et motivés mais surtout FUUUUUUUUUUUNNNNNNN. C'est un jeu bordel.
ps : m'en voulez pas pour le titre, j'avais absolument aucune idée. puis j'aime po les pedes, donc c'est ok.
'stay tuned tas de cons