Jump to content
This Blog

blogs_blog_3402

  • entries
    6
  • comments
    31
  • views
    3847

About this blog

blogs_blog_3402_desc

Entries in this blog

Guest

Day 5 : 11/12/2015 | 100% cheap gambling

Day 5 : Aucun souvenir de ce j’ai bien pu faire en début de matinée. Mon ami Lucky aura peut-être finalement assaisonné mon nème gin tonic d’une pincée de crystal meth.  Je check out vers 10h et je fais un dernier tour là-haut. La grisaille de la ville et les avions qui se posent toutes les minutes sur Mc Carran donnent un aspect très industriel à la ville.

S1.thumb.jpg.b5161475daaf0be0e952aedc1f7

Je n’ai pas un long chemin pour arriver Downtown dans ce qui sera mon dernier hôtel de ce séjour flash: le California.

La réceptionniste répond au nom de Françoise. Elle m'apprend être arrivée de Nice il y a 35 ans et bosse depuis ici... Je tente de sympathiser un peu, histoire de récupérer un hypothétique upgrade. Le fait qu'elle cesse de causer français pour me faire signer la paperasse est mauvais signe. De toute façon, l'hôtel est complet... Je laisse ma valoche au vestiaire et $3 au bellman.

Direction le Golden Nugget, histoire de me faire la main sur le $65 du matin. Il faut une carte de membre pour s’inscrire. Je ne pense pas que leur base de données ait conservé mon identité, vu que j'ai pas mis les pieds ici depuis 2001. Mais le floor m'accueille d'un « Welcome back Jean, it has been a while ». Il m’édite une nouvelle carte et m’indique l’une des 5 tables du tournoi. Sont forts ces Ricains.

Je suis assez nettement le plus jeune à table et le seul étranger. L’ambiance est gentillette, ça vanne un peu, notamment le mec qui me fait face, sorte de sosie de Joe Pesci avec un accent new-yorkais nasillard à couper au couteau. J’enchaine quelques coups de maîtres, pas mal de suck-outs et, bien qu’il ne soit pas encore midi, une succession de buds.

Je reste à peu près dans la moyenne pendant 2 ou 3 heures, la structure est très lente, ce qui permet d’avoir un jeu plaisant et "créatif".

Les heures passent et je me retrouve en TF. On s’accorde à donner le buy-in au bubble boy sur les gains du vainqueur.

S2.thumb.jpg.3eeefa9b9ec35f79fae2994f0f6

Il doit être 15 heures environ quand les 3 joueurs restants me proposent de partager le prize pool à 4. No way, je ne viens pas ici tous les siècles pour passer à côté d’une victoire, même sur un tournoi à 20 francs. Et voilà, j’ai encore réussi à liguer tout ce petit monde contre moi : une nana de 30 berges, plutôt bonne (aux cartes), qui sautera la première sur une de mes horreurs, un nobody dont je n'ai pas de souvenir précis et surtout en HU, un ancêtre Hawaiien qui passe de ce que j’ai compris sa (fin de) vie dans la poker room du GN.

Je terrasserai vers 16h00 « Uncle Fred », 93 ans, avec un peu de scrupule et je sors de là-dedans quelque peu honteux, mais plus riche de 500 euros que le matin.

S3.thumb.jpg.0144a51252f0174a52dcc62a5ec

Il fait faim et je décide d’aller me rassasier au « Golden Gate » voisin, au comptoir de ce qui s’appelle désormais le Du-Parr pour bouffer un gros morceau de viande.

Une fois mon quatre heures aux hormones ingurgité, je décide d'aller le digérer dans le casino. Dans mon esprit, un lieu tranquille, où je vais pouvoir passer un moment agréable, en compagnie de personnes bienveillantes, bercé par le son des Carpenters ou d'un quelconque standard pour ménagère ménopausée.

A peine la porte du casino ouverte, je suis littéralement happé par les infrabasses d'une sale techno de gogo bar thailandais. Tiens ça a un peu changé ici...

Les mamies ont été remplacées par une clientèle principalement masculine et libidineuse.

Après avoir brulé quelques jacksons dans des machines sans intérêt, je rentre dans la salle principale pour me venger au black jack.

Le personnel, exclusivement féminin, est à moitié à poil. Lorsqu'elles ne dealent pas, les gonzesses ont pour ordre de se trémousser pour attirer le chaland. Le tout sous la surveillance de créatures asiatiques austères moitié pitboss - moitié mères maquerelles , portant des grands chapeaux ronds façon Mme de Fontenay. Surréaliste.

s4.jpg

Ca et là, quelques gogo danseuses au rabais gigotent leur corps flasque sans suivre le rythme de la musique, claquant les talons de leurs bottes comme pour envoyer des messages à leur hiérarchie... Tout ce petit monde a le regard bien vide et semble se faire chi** comme jamais. Tout particulièrement ma croupière, qui va je l'espère pour elle, prendre un peu de plaisir à me plumer. Alors que je joue une basic strategy qui m'assure à chaque coup une chance proche d'un pile-ou-face, je ne vais pas gagner UN coup sur la cinquantaine que je vais jouer, au mieux je pusherai quelques mains.

Bouffer mon bénéfice du matin plus vite que mon steak, qui plus est dans cette ambiance grotesque est une sacrée performance.

Je rentre au California la queue entre les jambes et les poches quasi vides.

S5.thumb.jpg.863d4e6da7c15bf487a6effcef9

La chambre est très basique, mais confortable. Le casino ne prend pas de resort fees. Ce qui fait que quand on paye 35€... ben, c'est 35€.

L'hôtel étant principalement fréquenté par la communauté hawaïenne, les lits doivent être assez solides. 

Bon, il ne me reste plus que 200$ en poches, va falloir assurer si je ne veux pas perdre mon objectif du séjour à moins de 2000$.

S6.thumb.jpg.be4b77c2eb6665b02ee80cabdf6

S7.thumb.jpg.38942eabba81f48809000696298

Je me tâte à lancer quelques dés aux tables de craps, la grande spécialité du California, mais je préfère prendre la direction du Binion's pour jouer au poker.

Ce soir est le HU des November 9 et je me dis qu'il y aura un peu d'ambiance dans l'ancien lieu de l'événement.

Une table est ouverte, avec 3 types assis, attendant d'être au moins 6 ou 7 pour jouer. C'est tout. Le reste de la salle est désespérément vide...

Je décide de m'asseoir et d'attendre un peu.

Après 20 minutes, je vois que ça ne va pas le faire... C'est un peu triste que je quitte cet endroit mythique et retourne sur les lieux de mes exploits matinaux.

Uncle Fred est bien sûr toujours là, sur un autre tournoi du soir.

Je pose mes 200 derniers dollars sur une 1/2 full ring. Tout le monde est très deep, entre 400 et 4000 $. Les piles de jetons côtoient les liasses de 100...

Le shark à ma droite me fait folder tous les coups sur lesquels je m'engage en me balançant des all-in à la tronche... Il me reste à peine 100 $.

Jusqu'au moment où un des mecs va essayer de reproduire ça en m'isolant en HU et en pushant une liasse de billets de 100$.

Il va tenter de le faire trois fois. A chaque fois en ma faveur. Je vous épargne les mains, mais disons que c'était pas très bien joué de sa part...

Après quelques ups et downs, je finis ma soirée autour de $750. Mon avion part de bonne heure demain matin et je dois voir du monde... au paddock

Guest

Le jour se lève peu après 6 AM. La vue du dernier étage du Hard Rock n’est pas déplaisante, la dame de l’accueil m’a fourgué la « pool view » pour pas un rond.  

one.thumb.jpg.13f6ad9a63c8ee31aeaba93c76

Outre répondre aux standards d’un 4 étoiles, un des avantages des chambres du Hard Rock est que l’on peut ouvrir complètement les portes fenêtres, ce qui donne un côté « feel at home » assez réconfortant. Je n’avais pas jusqu’alors eu loisir de ressentir une quelconque sensation de fraicheur dans l’air du Nevada, mes séjours ayant habituellement lieu en juin ou septembre, bref rarement en dessous des 100° fahrenheit. Je laisse la fenêtre ouverte le temps d’aller me doucher et aérer le paddock.

IMG_20151109_062147.thumb.jpg.8f2eede334

Stupeur à mon retour : la chambre est envahie de pigeons et autres moineaux. Une bonne quarantaine de volatiles de toutes sortes, façon Hitchcock. Ces rats volants disparaissent à ma vue, me faisant penser alors à un autre film (la scène de la cabane en Alaska du Simpson Movie…).

Le fait est que pour 65 euros, resort fees inclus, le HRH est une très bonne affaire. L’hôtel présentant également l’intérêt d’être à taille « humaine » (pour les standards de la ville…) j’atteins sans trop de difficultés le « Mr. Lucky’s 24/7 », le diner du casino. Je prends un breakfast copieux au comptoir contre un billet de 20 en regardant les clips de rock 70’s qui passent sur les écrans.  

luck.thumb.jpg.c9a4a2b0427d4d74048c31bdf

Malgré les offres assez alléchantes, le casino sonne creux, mais je ne m’attendais pas forcément à autre chose un petit matin de semaine en novembre… faut vraiment en vouloir pour être là...

Histoire de reprendre mes marques, je mets quelques 20$ dans une slot machine, mais Quelques sollicitations pro m’obligent en effet à aller bosser un peu à mon bureau. Je ferai passer les 25$ de resort fees en frais pro, c’est déjà ça. Le wifi est de bonne qualité. Je n’aurai pas le temps de tester la piscine. Vu mon état de santé, c’était de toutes façons pas la peine de penser à ce genre de passe-temps.

two.thumb.jpg.35fa65344f13d3e068e69fdb4d

Le check out étant à 11h, je plie bagage et décide de me rendre au pinball Hall of Fame voisin. J’avais connu l’ancienne version des lieux qui se trouvait dans une sorte de hangar déglingué à la lisière de la ville. Les lieux sont désormais plus faciles d’accès, mais gardent un côté patraque pas déplaisant. Les techniciens ont toujours en fond de salle 3 ou 4 machines en cours de rénovation. On trouve vraiment des pièces rarissimes construites à moins de 10 exemplaires (ex : Q*Bert), des antiquités,  des machines des eighties que je n’avais pas eu entre les mains depuis des lustres. Bref, un lieu vraiment sympa, où l’on passe facilement une ou deux heures pour trois fois rien.

La destination suivante me fait moins bander, mais fait partie du parcours obligatoire du blaireau de base, j’ai nommé l’Outlet. Je choisis le plus proche de ma destination suivante, à savoir le Las Vegas North Premium Outlet. Cela me permet d’arpenter l’ensemble du Strip, du Sud au Nord. Bien que de nouveaux bâtiments aient été  érigés depuis ces années d’absence, j’égraine les noms des établissements les uns après les autres comme un chapelet. Ya pas à chi**, c’est tout de même bien moche en diurne ces bazars.

Après avoir coupé par les quartiers les plus glauques de la ville j’arrive au mall.

Là aussi, les choses ont évolué depuis mon précédent passage. Je garde encore le souvenir d’un endroit où l’on trouvait des fripes un peu ringardes mais à peu près portables pour pas grand-chose. Désormais, l’alternative est simple, soit tu payes un prix proche d’un article non soldé dans nos contrées, soit tu te trouves avec une nippe que tu hésiterais même à porter lors d’une partie de pêche en haute mer ou pour nettoyer un hangar. Les types qui ont conçu ces fringues ont, je l’espère pour eux, sérieusement repensé depuis à leur projet de carrière.

Bref, je repars de cette « tourist trap » les mains dans les poches.

Le temps de retraverser les charmants quartiers d’ « upper-west-strip » (ça sonne bien comme ça hein), il est temps d’aller Check in dans mon nouveau home : le glorieux Stratosphere Hotel Casino and Tower. J’ai un peu oublié de bouffer. Mais ce n’est pas bien grave car l’odeur de tabac froid et l’ambiance assez low profile de l’endroit ne suscitent pas en moi un quelconque appétit.

strat.thumb.jpg.4edabbc44a1187a0977af6d7

Le temps de monter mon balluchon dans ma chambre, très fonctionnelle et sans fioritures, et je prends la direction du Planet Hollywood pour un daily $65 de 16h00 afin de me mettre en bouche.

Le parking étant tout à l'arrière du casin', faut se taper le miracle mile, le nouveau petit nom de cet affreuse succession de magasins, tous plus hideux les uns que les autres. J'avais connu l'endroit sous l'appellation de "desert passage" à l'époque de l'Aladdin. Mais toute imagerie ou ambiance arabisante étant proscrite aux USA depuis quelques temps, les indiens qui ont racheté le bazar en faillite l'ont depuis bien "réoccidentalisé".  

Il faut traverser cet enfer des sens qu'est le PH pour arriver au balcon où se déroulent les tournois, l'ancien "London Club". J'ai peu de souvenirs de ce tournoi. Cela ne s'est pas très bien passé. J'ai rapidement été dégagé. Enfin... Juste le temps de boire 3 buds offertes par la maison... Table pas très sympa, pas de jeu. Je me retape les escaliers roulants dans l'autre sens. Quelques billets dans une slot machine, histoire de me refaire des 65 $ du tournois et 2 gin tonic plus tard et il est temps d'aller au mirage voisin pour faire un tournoi à 80ish $. Là, ça se passe bien au début.

mir.thumb.jpg.8019658fe794d18387bab6a46a

Mais au bout d'un moment et après quelques bluffs que je show salement, je réussis à fédérer (façon Roger) contre moi l'ensemble de la table, croupière comprise. Je suis désormais aux yeux de tous l'attraction, la cible à abattre, le French Bounty. Je défends quelques temps nos trois couleurs, mais je tombe au champ d'honneur vers 20 heures, à quelques places d'être payé. Après avoir tenté quelques dizaines de mains de black jack à $25, je décide de regagner mes pénates. Faut que je bouge de là vite fait, ça commence à tilter.

Je remonte le strip dans ma tire avec certainement dans chaque poche de quoi croupir en prison quelques mois...

Une fois arrivé au Strat, je me contente de me limiter à des jeux compatibles avec mon grammage. Ma fin de soirée sera consacrée à regarder l’esprit vide des « Double Jocondes » , "wonderwomen" ou autres symboles egyptiens s’aligner plus ou moins correctement sur un écran.

Les tintements des pièces qui tombaient dans le réceptacle sont désormais un lointain souvenir pour la quasi-totalité des établissements. Des effets sonores beaucoup plus violents et porteurs de messages subliminaux, vraisemblablement testés au préalable sur des chimpanzés ou des junkies les ont remplacés. Seuls quelques sombres établissements off strip proposent dans un coin reclus du casino des antiquités fonctionnant aux quarters ou nickels.

Si Las Vegas peut parfois offrir des rencontres intéressantes, ce ne doit être que très rarement le cas dans le lieu de perdition où j'ai posé mes valoches qu'est le stat.

Le seul contact humain que j'aurais ce soir sera avec un certain Lucky (ça boucle avec le diner du matin). Après avoir discuté pendant une bonne demi-heures avec moi, il m'indiquera être un dealer professionnel. Mais pas de cartes. Ses tatouages d'yeux de biche ont vraisemblablement été réalisés avec clou rouillé dans un établissement pénitentiaire du coin. J'aurais  mille difficultés à le persuader que je ne veux pas lui acheter quelques grammes de Crystal meth et m'en débarrasser. Pas méchant le Lucky hein. Presque touchant même... 

Je finirai au Roxy's diner du Strat (élu best of vegas) vers minuit d'un honnête steak. Je commençais à avoir les crocs, mon dernier repas (solide) datant du petit matin.

rox.thumb.jpg.5e707de4e7257f1c7df26c5e12

Bref, une journée que beaucoup jugeront comme minable et pathétique . Certes. Mais elle est telle que je la souhaitais : trash et authentique.

J'oubliais la dernière étape, essentielle, de cette journée.

J'ai tout de même un peu choisi le strat pour ça : la tour bordel. On y accède à volonté quand on loge dans une chambre de l'hôtel.

Je monte vers minuit et demi à 350 mètres d'altitude. La vue est saisissante. Non pas par sa beauté, mais davantage par son côté figé. Sans vie. Inerte.

Je reste là, 5 minutes.

Le froid est glacial. Je suis seul sur ce foutu belvédère.

No picture here, just reminds.

En rentrant me coucher, je réalise que cette journée m'aura finalement coûté un peu plus de 150€.

Guest

Quand on n'a rien à dire, on ferme ... son pc... C'est un peu ce qui m'est arrivé pour ce day 3. Le stress de la page blanche. La traversée du désert. En même temps, c'est un peu normal puisque c'est de ça que ça cause...

ligne-separation-site.png

Juste avant de quitter la baraque, je rencontre pour la première et dernière fois mes hôtes. Apparemment, ils étaient là depuis le début et me remercient pour ma discrétion… :shock: Ils m’indiquent une bonne adresse pour le breakfast : l’ocean diner. Un œuf battu ressemblant fort à un autre œuf battu, l’adresse s’avère ni plus ni moins valable que celles trouvées au hasard de ma route les jours précédents.

chixk.thumb.jpg.99f0bc285eec7e24e3ca9781

En face de l'ocean diner, le Chicken Shack...

Des 3 façons de rejoindre Las Vegas depuis Los Angeles en bagnole, la plus rapide, consistant à suivre l’interstate 15 mis à part le thermomètre géant et le Mad Greek de Baker ne présente un intérêt touristique proche du néant.

Comme j’ai tout de même envie de voir des cholis paysaches, il me reste à choisir entre la route Nord dont le principal intérêt est Death Valley ou celle du Sud, longeant plus ou moins la Route 66 et passant notamment par Palm Springs et Joshua Tree. N’ayant jamais emprunté la voie du Sud, ce sera ça.

A moins d’y laisser sa peau, une journée de route dans le désert est en général peu propice aux anecdotes ou rencontres incongrues. Cela reste surtout une question de sensation de liberté et de vidage de crâne.

Histoire d’apporter un peu d’intérêt à la chose, mon GPS Cdiscount, alimenté avant le départ de cartes issues d’un site pirate mexicain décide de ne pas vouloir me guider sur ce chemin. Enfin, un peu d’exotisme. Je parviens cependant à atteindre Palm Springs sans trop de soucis. A moins d’avoir quelques milliers de dollars à claquer en green fee ou en spa, pas grand-chose à faire ici. Ich verlasse.

ps.thumb.jpg.ae4aaf7761675a6ecc50dc3d17a

Tampon Humain

PS2.thumb.jpg.b6869105f6039b9d5342a1fff0

Quitte à défigurer le paysage, autant le faire A FOND !

train.thumb.jpg.7b81f91edb5f1dfe1e2c9fa2

Quand tu te tapes le passage à niveau, tu peux te rouler une clope et te la fumer tranquillement

clop.thumb.jpg.3c4eb25e1eda688eeab299f65

A propos de clopes, je suis persuadé que les poteaux subliminaux ont été sponsorisés par Philip Morris

Next stop : Joshua Tree, à la fois le nom du Parc National, du nom commun des millions de Yucca brevifoliae qui poussent là-dedans, et du 5ème album d’un sombre groupe Irlandais qui aura connu la première place des charts dans 23 pays. Ah, et c’est aussi le nom du bled où je gare mon char. Sans être foncièrement plus intéressant que le  mouroir pour vieux ricains fortunés que j’ai quitté 30 minutes avant, JT, a le mérite d’être un peu plus rock’n’roll. On perçoit encore - en grattant bien – quelques reliquats de ce qui fut la Mecque des hippies de tout poil dans les seventies. Le suicide rocambolesque de Gram Parsons et le fait que les environs serviront de décor pour une bonne demi-douzaine de pochettes de 33 tours ont marqué les esprits. Je pose mon derche au comptoir du Joshua Tree Saloon, où se produit chaque soir depuis des décennies un groupe de rock différent. Ou presque. Mais là, il n’est que 13h00 et je dois me contenter de côtoyer quelques bikers plus ou moins authentiques, en quête de revival Easy Rider, et des photographes pro avec du très gros matos, attendant les golden hours pour aller faire des clichés pour une marque de luxe française.

josh.thumb.jpg.275a08bb2f8e13f9d7be277ee

Si un groupe de country veut la photo pour son prochain disque, MP

JS1.thumb.jpg.2970267d78526cb7ea1151b24c

Il est recommandé de ne pas garer de japonaise

js2.thumb.jpg.a7a4c10ed798a1ff48f9945326

Trois bouteilles sur cette photo viennent de France...

Je préfère continuer la route pour déjeuner dans un autre haut lieu du désert Mojave : 29 Palms. Le bled a été choisi comme nom pour quelques nanards, le plus mémorable dans mon esprit étant celui de Bruno Dumont (90% des spectateurs avaient quitté la salle quand j’étais allé le voir). Au final, l’endroit s’avère être d’une banalité affligeante, se limitant à une rue centrale, comme des milliers d’autres coins du pays. Mais bon. Twentynine Palms Baby ! Je me sustente au Rib Co. de la spécialité locale : un sandwich garni de viande de porc effilochée.

Ayant un peu perdu la notion des distances, je table sur 2 grosses heures de route pour rejoindre Las Vegas. Le wifi que j’arrive à glaner n’est pas aussi optimiste, indiquant plutôt le double ! Je voulais bouffer du désert, me voilà servi. D’autant que les axes que je souhaite emprunter sont fermés. Quelques beaux landscapes aux alentours des golden hours tout de même…

lr.thumb.jpg.c428832556d8faed6ecf1486f2d

Mazda 2 baby...

ban1.thumb.jpg.acca3c7975518c7d2e27f06a0

 

ban3.thumb.jpg.8ee866d4330a06da599f7ede7

 

ban4.thumb.jpg.fa0da910cd5144ceff1ed0d17

 

Ban6.thumb.jpg.41179c1ed0ef4f9d657ec11ad

 

Ban7.thumb.jpg.f757132042ce12c5d2c464ba3

 

ban9.thumb.jpg.5441535052c2f45bdad33a6f5

 

Ban8.thumb.jpg.b9a605640d41c6d8d7b7f66b1

A la frontière entre la Californie et le Nevada, mon voyant de carburant, que je commençais à zyeuter avec inquiétude s’allume et commence à couiner. Impossible de trouver la moindre station dans ce foutu pays. En panique, je bifurque au dernier moment vers Laughlin. Une interminable ascension à 15% se présente à moi. Je fais les 10 dernières bornes pratiquement au point mort en descente. Je rallie finalement la ville casino, posée le long du Colorado avec vraisemblablement un dé à coudre d’essence.

Je ne traine pas dans ce bled, où vous dormirez forcément si vous faites un voyage organisé Salaün voyage, les chambres étant quasi offertes aux tours opérateurs qui déversent leurs gogos dans les casinos du coin.

Le fait est qu’il faut que je me refasse la montagne dans l’autre sens et qu’évidemment, une pompe à essence est dispo juste après la bifurcation.

Dernière ligne droite dans la nuit. Longue la ligne droite. Interminable même. Mon oreille recommence à se rappeler à ses bons souvenirs. J’aperçois enfin ce que je crois être au loin les lueurs de Vegas. Erreur, je suis toujours en plein désert. C’est juste un essai raté de missile nucléaire intercontinental qui a nécessité une interception sans quoi il réduisait le strip en miettes.

J’y suis. La terre promise.

En fait, je m’en tape je ne pense qu’à cette put**n d’oreille. Je suis à moitié dans les vapes et je me dis que je vais peut-être être terrassé par une méningite foudroyante dans la ville du vice.

Allez, je me pose dans mon lit king size au Hard Rock Café… Je regarde à l'agonie le day one des WSOP november nine. Dire que j’avais même pensé y faire un tour à un moment. Je m’endors après le bust de Neuville. J’ai pas diné, j'ai pas bu un cocktail, je n’ai même pas mis un jeton sur un tapis. Je suis mort.  

HW.thumb.jpg.1651c87018f409760067f3f092f

The Hard Way comme on dit là bas

ban5.jpg

Guest

D1.thumb.jpg.9493efa724d587c5f1e80509272

Ce samedi ensoleillé débute par un breakfast au Eat At Joes (le vrai !), à proximité de ma piaule.

Je me pose au comptoir et commande un « John Wayne Special » qui, selon la légende, est fidèle à la recette que The Duke commanda en personne, un jour où il trainait dans le coin. A part ça, locaux vintage un peu brinquebalants, ambiance locale et bouffe bien roborative.

joe.thumb.jpg.319348474752252900159ab6b7

On valide un point commun entre John Wayne et Casimir

Je poursuis ma route en direction des mythiques plages de Venice et Santa Monica.

Si j’ai dû mettre les pieds une petite dizaine de fois à L.A. pour raisons pro ou perso, c’est la première fois que je me sens à peu près l’aise dans ce bled. Peut-être le fait de venir à cette période de l’année.

La jetée de Venice est un must en ce samedi matin, avec ses pêcheurs, ses surfeurs, et surtout, peu de touristes.

D3.thumb.jpg.655abe33589c6830acb4ef8b80a

Hey Marsellus Wallace, ça mort ?

D4.thumb.jpg.2b704c67cee2a85599acecab736

Sinon Jésus fait du surf.

D2.thumb.jpg.d7f740af25a7fdf4f3b2194157d

Et les clodos... du skate...

D6.thumb.jpg.8659fa8e6052c45139110fd6c67

Les parigos ont le bois de Boulogne... los Angelinos, las playas

D5.thumb.jpg.e79a251462a7db463af221c63e8

Le quartier de Venice souffre pas mal de la sécheresse Californienne.  Au lieu de charmants canaux, les baraques à plusieurs millions de dols donnent désormais sur des tranchées de vase…  

Santa Monica est également sympa, mais ses tourist traps présentent un peu moins de charme à mes yeux, ce qui ne veut pas dire qu’elle est moins photogénique…

D8.thumb.jpg.067bedd6bb6002d6fa4121d2e7e

D9.thumb.jpg.e614679f762dfafdb481e2f907f

D10.thumb.jpg.9bb2312f5c73a8632c6d05f056

La Muscle Beach est notamment le rendez-vous des fans de pectoraux et de tablettes de chocolat. Mieux vaut éviter se baisser si l’on fait tomber son portefeuille…

D7.thumb.jpg.20cdf58dbbcafd216c5ce9091a0

D11.thumb.jpg.a349448a5114c5324d72601708

J’enchaine sur le Farmer’s Market où je compte manger. Si cela doit faire un demi-siècle qu’on a perdu la trace d’un quelconque fermier par ici, il y a une multitude de stands de cuisine du monde où l’on déjeune dans une ambiance assez sympa et pour des prix corrects, façon « Marché des enfants rouges », les bobos et hipsters puants en moins. Je me suis contenté de quelques photos de vitrines...

D12.thumb.jpg.33d8e7cd6dcab1e11c0f16c49e

D14.thumb.jpg.cf0ff628b28c09a88ff7797b9e

D13.thumb.jpg.577fe5f29dc47915d91930d1a6

De même que l’on ne prend pas la route pour les sports d’hiver avec femmes et enfants dans une bagnole un peu douteuse, on ne part pas aux USA si l’on n’est pas sûr à 100% d’être en pleine santé. Là, je suis parti avec une superbe otite dont je vous passe les détails sordides. Je me sens tellement mal que je fais l’impasse sur ce marché en carton et entreprends de visiter le drugstore voisin.

La plupart des médocs sont en libre-service, entre cartes de vœux et matos hifi. Bien sûr, ce n’est pas le cas de l’antibiotique que je recherche. Après renseignement auprès d’un employé, si je demande ça à un des pharmaciens du magasin, au lieu de 5$, je vais raquer 155$, juste pour la blouse blanche. Le type qui m’indique ça me fait comprendre qu’il peut m’obtenir ça en direct, un clin d’œil à la clé... Je me sens un peu comme un junky à qui l’on propose une ordonnance pour choper son subu contre un caillou de crack. On se retrouve sur le parking, 20 dollars feront l’affaire… Le médicament jouera à peu près son rôle dans les heures qui suivront.

D16.thumb.jpg.6f9d306f7761eaff5bf3586a36

L'agent de sécurité du parking de la pharmacie...

La fin de la journée est consacrée à un des événements de l’année à L.A, le « homecoming » de l’Université de South California. C’est la grande journée des anciens et le campus est assailli de barnums et autres barbecues, et soyons clairs, tout le monde se met la mine de l’année, de 21 (on est aux states) à 101 ans.

Mais avant ça, il va falloir que je gare mon char. J’avais plus ou moins prévu de me garer en double file devant le stade, mais il va falloir oublier. Tiens, rev’la les valets de la veille qui remuent de gros cartons avec dessinés dessus de TRES GROS CHIFFRES… A proximité du stade, c’est tout de même 150, puis au fur et à mesure que l’on s’éloigne, les prétentions diminuent. Cela reste tout de même 50 dols à 2 bons kilomètres. J’atterrirais finalement pour queue dalle dans un quartier que j’apprendrais quelques semaines plus tard être un des endroits les plus dangereux du pays.

Mon pèlerinage passe par l’épicier du coin pour me procurer un peu de carburant sous sachet kraft… Après le subu… me v’la avec ma reubié à errer dans les quartiers les plus sordides de LA… on oublie désormais toute fierté.

La route vers le stade passe par le quartier des fraternities, ces colocs de débauche où se réunissent les fils (et filles) à papa du coin sous un pseudo folklore de société secrète. J’arrive un peu après la bataille, mais le fait est qu’il reste de la chair fraiche (et saoule)… Je me fais même inviter à la Phi Epsilon Thêta (ou quelque chose du genre) pour boire un gorgeon offert par le grand maître des lieux qui est sûr est certain de me connaitre… On ne refuse pas cela.

Quelques vidéos en mode « Pervers Pépère aux Etats Unis d’Amérique ».

Après avoir traversé le campus et avoir été invité à une demi-douzaine de tentes (le E a son importance), j’arrive enfin, un peu « guette » au Coliseum. LE coliseum, où eurent lieux notamment les JO de 1932 et 1984.

Je passe les détails du match, mais si vous avez la chance d'être dans le coin un soir de match, c'est évidemment un très grand moment.

D17.thumb.jpg.a2c05ebafdb73a50df2e07f5e0

D18.thumb.jpg.c38723aeec404f3e01d6f41980

D19.thumb.jpg.f84a1b6e13bc80ab610dc9291c

 

Guest

Day 1 : 7/11/2015 | Los Angeles

Rien de bien balla à se mettre sous la dent dans ce day 1, pas d'héro, pas de coke, pas de coke, pas de crack. On est au niveau Guide Bleus, limite "Arts et vie"...

ligne-separation-site.png

2 heures 48. C’est l’heure moyenne à laquelle le touriste de base se réveille pour de sa première nuit aux USA. Les statistiques montrent par ailleurs qu’il se tape en général… un petit zapping, à base de télé-achats sordides et télé-évangélistes hystériques (ou l’inverse).

Cette fois-ci, je parviens à dormir. Faut bien dire que, d’une part, ma chambre n’a pas de télé, et que d’autre part, j’ai eu l’idée peut-être salvatrice d’aller me rassasier au « Denny’s 24/24» du coin à onze heures du soir bien tapées. Fallait que je balance par mail le taf que j’avais torché dans l’avion et mes logeurs semblaient absents de l’appart pour me refourguer le code wifi.

Comme j’ai un peu la dalle, je commande ça :     

denn1.thumb.jpg.b926d034a49107bf2e9313d4   

... qui se révèle être ça au final (la photo reste assez flatteuse).

denny-s2.thumb.jpg.2e7247ab2316177ec343e

 

Je me réveille finalement vers 7 heures du matin. L’appartement semble aussi vide que la veille.

air.jpg

Je décide d’aller me trouver un endroit où prendre un breakfast.

Je me rends à quelques minutes de là à la marina de Redondo Beach. Le gardien du parking me recommande Polly’s on the Pier. Le breakfast est au top et la vue donne sur un ponton où les gonz viennent pêcher avant d’aller bosser, avec pour voisins quelques pélicans et hérons.

heron.thumb.jpg.20013055e641b8e632c569ee

Je me revois à Paname, trempant un croissant huileux dans un café froid, accoudé à un zinc, dans les courants d’air de la gare Saint Lazare avec pour voisin un pigeon unijambiste et borgne…

Pour ce premier jour, je décide de ne pas trop me creuser la tête en faisant pleinement confiance à tripadvisor pour la suite. L’attraction # 1 est un endroit finalement assez peu connu dans nos contrées : le J-P. Getty Museum.   

Avant de rédiger ce TR, je croyais que ce lieu avait été bâti par le créateur Getty Images, la banque d’images leader du net. En fait, cette boite appartient à son petit-fils… Le Jean-Paul en question, lui, c’était l’or noir. Il fut notamment pionnier sur la péninsule arabique… Bonne pioche, c’est le cas de le dire. Il fut pendant un temps l’homme le plus riche du globe.

 

gett.thumb.jpg.fdc66c26aa8ca132da7081298

Moderne mais de bon goût

Je suis le premier à faire la gueule à l’idée d’aller trainer mes guêtres dans un musée. Pas plus tard que le week-end dernier, j’ai failli m’endormir au British… Là, l’endroit est magique, totalement envoutant. Je découvre, au fil de salles à taille humaine, le florilège de l’art mondial du 1er millénaire. Une bonne moitié de ce qui est présenté sont des œuvres d’artistes Français….

goya.thumb.jpg.040cc7265d981f25f61a77446iris.thumb.jpg.a818bb4cef194345f43ae22b7monet.thumb.jpg.6fa3f3bff527d7dfb6a81f9d

Quelques unes des croutes de la salle des impressionnistes... 

Le musée se trouve sur un site sublime surplombant la Cité des Anges. Je mange un repas very healthy à la cafet’ du musée, à base de champignon géant et de soupes aux herbes … Ce sera le premier et dernier du voyage.

land_getty.thumb.jpg.5f3a35f3ce0cb911baf

La vue de downtown LA depuis le Getty

 

Après un passage rapide par Sunset blvd, j’enchaine avec la Getty Villa qui se trouve à Malibu. C’est l’emplacement du musée Getty originel. Sont exposées, dans cette reproduction moderne de villa romaine un bon millier d’antiquités majoritairement grecques et romaines, là encore, exposées et mises en valeur à la perfection.

dice.thumb.jpg.d059ea2554f2d47540307fbef

Juste histoire de rappeler qu'on est sur le CP...

J’enchaîne sur un petit tour dans la Mecque du vinyle : Amoeba  pour grappiller quelques 33 tours.

amo.thumb.jpg.cc9b4b80af4fb5c522492b2e93amoi.thumb.jpg.a5bda2b3060bf70aadb76d01d

Oui, ils ont Nana Mouskouri en pressage bulgare

U2.thumb.jpg.2d60efa1674e655d21de0f717a5

Pour des raisons indépendantes de notre volonté...

 

Je termine cette journée sur le mont Hollywood, à l’Observatoire Griffith (#2 sur TA). Les vues sur LA me replongent dans pas mal de souvenirs cinématographiques.

la.thumb.jpg.4edb1b55ed34c0457d01da87077

L’attente d’une heure en file indienne dans une nuit un peu frisquette pour jeter un coup d’œil au télescope s’avère être une moins bonne idée.

tele.thumb.jpg.c088c743ae62fd53e69d7c9a1

Je m’attendais à voir ça :

gala.thumb.jpg.3f4b03c83e1573ed9e1771ac1

… ce sera ça :

real.thumb.jpg.9181c99b787786807cd13c35e

Je tente de trouver un restau’ pour terminer la journée, mais j’abdique au bout d’une heure. Pas question de filer 10 ou 15 dollars à un pseudo « valet » en échange d’un droit de stationnement sur une place public, une pratique semble-t-il extrêmement courante par ici. Je suis naze et je décide de rentrer. La maison, à laquelle j’accède par un code, semble toujours vide…

Cashier :

  • Breakfast Polly @ the pier : 8 €
  • Parking Getty : 13 €
  • Repas du midi : 15 €
  • Vinyles :25 € 
  • Frais divers : 20 €
  •                   bud.thumb.jpg.15d2cd1fbd30e41f2b3328243a

peli.jpg

 

Guest

Day 0 : 6/11/2015 | Transit

Je vous préviens tout de suite, j’ai toujours aimé causer transport aérien. Surement un petit côté autistique avec ça. Passez donc votre chemin si cela vous ennuie.

ligne-separation-site.png

Après une matinée de boulot, direction Roissy sans passer par la case maison. Je n’ai pas posé cette journée comme congés, je vais donc m’efforcer à torcher le taf pendant le voyage… En même temps, j’ai un peu 18 heures devant moi...

La première escale a lieu chez CEN-Change à la sortie de la gare de l’Est afin de transformer 920 € en 1000 $. Le type me fait cadeau de 3 € et fourre la thune dans un charmant sachet façon congélateur. Discrétion garantie.

La suite du trajet se fait en RER B, sans soucis et sans frais supplémentaires. Navigo permet depuis le 1er septembre de rejoindre CDG en RER ou Roissy Bus sans suppléments, c’est toujours ça de gagné.

Rendez-vous au terminal 2G qui se trouve dans une zone isolée et rappelle furieusement Beauvais International Airport … Pour ceux dont l’avion part de ce gourbi, prévoyez de la marge pour y accéder, car c’est un peu ravitaillé par les corbeaux.  J’y déjeune aux frais de la princesse et je prends place dans un Embraer de Hop !, direction Oslo.

cdg.thumb.png.58a1713865b796f27054635110

T2G warning (G for Grange)

Mon voisin de siège semble très nerveux. Quelques minutes avant le décollage, il s’administre un traitement de choc en vidant cul sec une flasque de Gordon’s Dry Gin vraisemblablement achetée au duty free shop du hangar. C'eut été de l'Eau de Cologne "Bien-être" que c'était la même chose. L’effet des 20 cl de de baies de genièvres distillées ne se fait pas attendre. Mon nouvel ami commence à se taper un fou rire et à devenir très causant… Je sens que mes power-point ne vont pas beaucoup avancer.

Contrairement aux compagnies low cost, Air France, continue à offrir des ersatz de repas, même sur hop ! Mon voisin me confie vouloir déguster le vin du pays du pays d’Oc que j'ai commandé, à une condition : l’hôtesse doit poser la bouteille sur ma tablette et je dois la lui offrir ensuite. Je décide de ne pas le contrarier et m’exécute.

Il m’expliquera par la suite être Saoudien et très à cheval sur tout un tas de principes… Il me causera ensuite pendant 2 heures du pays.

L’avion arrive à l’heure prévue à Oslo. C’est plutôt une bonne nouvelle : d’une part, je peux dire ma'as-salama à mon pote et d’autre part je suis à l’heure pour le vol principal… Il faut juste savoir que lorsque l’on réserve des vols séparément, en cas de retard, c’est dans le derche… Petite prise de risque inconsidérée je l’avoue… surtout que je n’ai même pas deux heures de battement…

gym.thumb.png.0dbb7e3c1214a6293ed82ae665

OsloAirport breakdown. Une des rares photos de la journée, entre deux PPT... histoire d'aérer un peu le texte...

Oslo est fidèle à sa réputation de ville hors de prix... le moindre triangle de pain de mie vaut le prix d’un homard-mayonnaise dans une brasserie parisienne. Je me la joue Saudi en prenant une demi-bouteille de pinard chilien le moins cher de l'aéroport et fait flamber la CB avec un plateau assortiment de spécialités locales (du saumon quoi).  

C’est pas que j’ai spécialement faim, mais je m'apprête à passer les 11 heures du Oslo – Los Angeles sur une des premières compagnies low cost à assurer les vols transatlantiques : la Norwegian.

Je monte dans un 787 flambant neuf. Comment peuvent-t-ils offrir des billets à de tels tarifs ? Quelques indices : l’avion est complet, le personnel naviguant est exclusivement Thaïlandais et surement payé quelques bahts et tout est payant à bord (bouffe, boisson, couvertures). T’auras surement besoin un jour de mettre une pièce dans la fente pour aller aux chiottes, comme au Balto.

5666e2db0cf2c_coffee.thumb.png.17176f208

Le fameux "coffee cup (not) trick", avec un des 100 films dispos en multilangue sur Norwegian

M’affranchissant des consignes interdisant formellement la consommation de boisson alcoolisées provenant de l’extérieur, le vin chilien n’est rapidement plus qu’un souvenir. Mon nordiske måltider (non, ce n'est pas un meuble ikea, mais le nom de mon plateau repas nordique), s’avèrera un investissement bien plus smart que celui de mon voisin de siège qui a pris l’option « Royal à bord » (+60 € / PAX pour quelques patates bouilles et de la viande sur-cuite).  

11 heures plus tard, survol final magique de LA avec dans les écouteurs « Presence of God » des Soulsavers. Touchdown sur LAX avec quelques minutes d’avance, le tout avec un éclairage clignotant Disco / LGBT histoire de faire oublier les quelques trous d'air (really !).

IMG_20151106_050248.thumb.png.cc5aeea302

Le passage à l'immigration se fait sans soucis, il est tout de même bientôt 21h et les agents fédéraux semblent avoir autant que moi envie de rentrer mettre la viande dans le torchon.

Je prends mon bolide chez Dollar en luttant pendant 10 bonnes minutes pour refuser toutes les options bidon que l’employé ultra aggro s’efforce de me refourguer en douce. Cela aurait doublé le prix de la location. Finalement, me voilà au volant ma Mazda M2, à la recherche de ma piaule airbnb que je trouve sans trop de soucis…

Cashier :

  • Trajet Paris – CDG : 0 €
  • Repas midi à CDG : 0 € (15 € défraiement pro.)
  • Vol CDG – OSL : 40 € (airfrance.fr période de promo)
  • Repas du soir : 45 € (Olso airport, la prochaine fois, je ferai des sandwiches...)
  • Vol OSL – LAX : 172 € (norwegian.com, plusieurs villes de l'ouest desservies - LAX, LAS, OAK)
  • Location bagnole 1 semaine : 123 € (autoescape.com, véhicule compact, loueur : dollar LAX)
  • 1ère nuit air bnb : 68 € (comme son nom l'indique)

                  thunes.thumb.png.55a63a5822a410e08a25da9

English
Retour en haut de page
×