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olivierp

J'ai dans les tiroirs un article que j'avais écris pour (feu) so poker n°3, je me dit que tant qu'à faire, autant le poster sur le cp :

 

 Une introduction aux solvers

A haut niveau, le poker façon grand mère est révolu depuis un petit moment. Les recettes de cuisine que l'on pouvait utiliser en s'inspirant des mooves de Durrrr dans High Stakes Poker sont un peu passées de mode...

Les joueurs progressent d'années en année et une approche plus équilibrée ("GTO") est désormais la norme.

Une révolution récente qui a permis à cette approche de faire des pas de géants est l’apparition de solveurs. Il s'agit de logiciels permettant de calculer des équilibres entre adversaires : on rentre un certain nombre de paramètres initiaux (éventails de main, taille des tapis, taille du pot, mises utilisables, etc...), le logiciel mouline et nous propose une stratégie à adopter qui est sensée être « inexploitable ».

 

Ces logiciels se heurtent à plusieurs limites. En effet, il ne sont utilisables qu'en situations de heads up et les résultats obtenus sont en général très complexes à mettre en œuvre et donc difficilement exploitables.

Ils permettent aussi de dire tout un tas d’âneries si l'on ne fait pas bien attention à ce que l'on fait.

 

Prenons un exemple pour éclaircir tout ça (si tout se passe bien :D

  • La situation

J'ai pris comme point de départ une vidéo de Ben Sulsky (Sauce123) sur RunitOnce où il analyse une situation UTG+1 vs Btn sur un flop :Jh:5c:4s à l'aide de Piosolver (un des solveur existant sur le marché).

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Pour résumer la vidéo, l'idée est d'étudier les profils de continuation-bet de nos adversaires et de s'y adapter correctement.

Bon, il ne s'agit ici évidement pas de faire un résumé de la vidéo, mais de voir assez rapidement comment « marche » un solveur, je ne parlerais que de la situation au flop.

 

  • Les ranges

C'est le premier paramètre que nous allons devoir rentrer dans le solveur. Je ne me contenterai que de reprendre les ranges proposées par Ben Sulsky (ci-dessous). C'est en général un bordel noir de les définir correctement dans une bonne partie des situations. Simplement parce qu'en fonction des joueurs, celles-ci peuvent évoluer une tonne (et que ça va avoir ensuite un effet monstrueux sur les stratégies proposées).

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range de relance utg

 

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range de call au bouton

 

Pour lire ses ranges, le chiffre en dessous des mains correspond à la proportion de ces mains présentent dans les ranges respectives. C'est assez simple pour UTG qui va simplement relancer ou coucher, donc en règle général des 0 et des 1, mais ça devient plus dur à définir quand les joueurs ont aussi l'occasion de 3-bet.

Par exemple Bouton paye 50% des ses :Ax:Jx suité parce que sa range est certainement construite avec une partie de relance et une partie de call (c'est standard de split ses ranges dans beaucoup de situation pré flop).

 

Les ranges proposée par Ben Sulsky sont notablement plus large que ce que l'on rencontre habituellement. Pour donner une idée, UTG relance un peu plus de 20% de ses mains. Aux tables en moyenne limite, les ranges d'open varient globalement entre 13 et 20%. Bref, c'est large, mais pas fou non plus. Idem pour la range de call au bouton, qui pour le coup va encore plus varier en fonction des joueurs...
 

  • Les paramètres

Il faut aussi rentrer les paramètres de mises : quels montants par street, possibilité de raise, de donk etc...

Compte tenu de la taille des arbres de calculs, on est assez vite limité en nombre de sizings, en plus d'avoir un résultats qui sera tout à fait inexploitable.

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paramètres entrés pour la simulation

 

Pour le coup, les paramètres rentrés sont au plus simple : une seule taille de mise par street. Ca permet tout de même en général de donner une bonne idée de ce qu'il faut faire.

Une approche classique est de lancer une simulation avec plusieurs sizing (disons 3, par ex 1/3 - 2/3 - 150% pot au flop) pour ensuite sélectionner le majoritaire selon Pio (s'il y en a) et relancer une simulation plus simple ensuite.

 

  • Le calcul

Sur notre ordre, Piosolver mouline. Une fois la précision demandée obtenue (c'est paramétrable aussi), il nous explique ce que l'on doit faire au flop. Commençons par la fréquence de mise d'UTG+1 :

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stratégie proposée pour  UTG+1, en vert les checks, en rouge les mises

 

Verdict :

il faut check quasiment tout le temps ! Pour être précis, les fréquences proposées sont miser 6,5 % / check 93,5 %. Cela va pas mal à l'encontre des habitudes que l'on peut voir aux tables...

Cette stratégie est assez simple finalement, voyons ce qui est proposé ensuite pour le Bouton :

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stratégie proposée pour  le Bouton, en vert les checks, en rouge les mises

 

Verdict :

Cette fois ci, la stratégie proposée est plus compliquée : 50% check / 50% bet, et pas mal de mains peuvent à la fois miser ou checker, pratique...

Nous pouvons avoir des informations sur la manière dont Piosolver partage les mains en fonction des couleurs des cartes, il suffit de lui demander. Prenons deux exemple : 88 et T9s :

T9.png.146c71138d105c2794ddc57f35e22c0c.png                                                           88.png.c0ca2fb6a95ab1ae58fa1a4c99d68d04.png

proportion de check / bet en fonction des couleurs des cartes pour 88 et T9s

Dans le cas de T9s, un thème se dégage : nous allons miser les mains avec des tirages flush backdoors. Dans le cas de 88, le thème c'est qu'on en mise une partie, pas particulièrement de logique qui ressort en fonction des couleurs de nos cartes.

 

Pour pouvoir appliquer les stratégies proposées par les solveurs « dans la vraie vie » il va nous falloir simplifier les résultats. Par exemple dans le cas du bouton à qui UTG+1 à check :

  • Les pocket pairs : check 66-TT, miser les nuts (brelans et overpaires 44-55-JJ-QQ)
  • Les As suités : miser les plus petits as sans paires (A2s, A3s, A6s et A7s) + AJs, checker les autres As (ils ont plus de showdown value, donc moins intéret de faire fold des mains en face)

  • Miser KTs, T9s, T8s, 98s avec les backdoor flush draws

  • Au niveau des paires de valets : check les plus mauvais valets (JTs, J9s) et miser tous les autres

  • Deux mains méritent certainement d'être partagées entre miser et checker pour se couvrir si une overcard arrive au turn ou à la river : AQ et KQ (Pio nous propose à peu près du 50/50 entre les deux options)

Pour partager leurs mains, certains joueurs utilisent des « randomize », c'est un logiciel qui affiche un nombre entre 0 et 100 lorsqu'on le lui demande.

 

Bref à chaque situation que l'on étudie, il faut en tirer des résultats qui soient applicables ET mémorisables, pas évident ;).

 

Dans cet exemple, une seule taille de mise a été envisagée d'ailleurs.

Pour information si laisse l’opportunité au bouton de miser 33%, 66% ou 150 % du pot, le solveur n'utilise quasiment que la mise de 66% du pot donc on est pas mal au niveau de nos résultats.

Ce n'est pas toujours le cas, et ça augmente évidement la complexité des situations.

 

  • On change un truc pour voir ?

Un des commentaires sur cette vidéo est assez intéressant : en gros il dit que beaucoup de joueurs réguliers ont tendance à ne pas payer les pocket paires trop petites pré-flop, idem pour les connecteurs assortis.

Cela risque d'avoir un effet extrêmement fort sur les stratégies vu que si l'on enlève 44-55-66-54s-56s de la range du Bouton, on lui enlève une énorme partie de ses nuts (brelans, double paire).

 

Dans ce cas la stratégie proposée par Piosolver au flop change drastiquement (LOL) :

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Euh, le plan c'était pas de check 100% plutôt ??

Cette fois ci, le solveur nous propose de miser 90% du temps ! Autant dire tout le temps... Alors que précédemment la situation était tout à fait inversée.

Le résultat est logique, la présence / absence de nuts dans les ranges des joueurs est extrêmement important au niveau du déroulement de la main.

D'ailleurs certains joueurs de relance pas non plus les plus petites pocket pairs et connecteurs pré flop UTG+1 :D...

 

  • Conclusion :

L'idée de cet article était de donner une idée de ce qu'était l'utilisation des solveurs, et aussi de montrer leurs limites (en particulier au niveau de la définition des ranges des joueurs).

Les résultats obtenus sont toujours très complexes à mettre en œuvre, et arriver à tirer des enseignements généraux demande à chaque fois pas mal de travail supplémentaire.

 

Un petit conseil pour finir quand même : si vous jouez une main contre Jean-Michel Random qui joue 100% de ses mains et arrive pas à lâcher une paire post flop, rangez les solveurs au placard et jouez un bon vieux poker exploitant, l'approche « GTO » n'a d'intérêt pour faire simple que contre des joueurs de très bon niveau (ou inconnus ET qui ont l'air d'à peu près tenir les cartes).

 

 

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olivierp

Tient donc, 1 an et demi que je ne suis pas passé par ici...

Honnêtement j'y ai pensé quelques fois, mais ça a été un peu galère récemment, et j'ai très peu joué au poker entre temps. Je vais essayer de trouver la motivation de faire une petite récap de cette période d'ici pas trop longtemps. Allé, on dit d'ici un mois pour que je me sente obligé de me bouger d'ici là...

Sinon je m'étais dit que réunir les CR jour pas jour de mon deep run pourrait intéresser un peu de monde, et être un peu plus clair que scroll dans le thread dédié ().

Pour commencer par la fin quand même. Je suis juste très content du run, j'ai adoré le rail CP / famille / amis (quelle attention whore !), et je suis même pas un peu dégouté d'être sorti tout prêt des gros sous. Ptet que ça viendra, ptet pas je peux pas dire. Et puis je repars quand même avec un peu d'argent (28k €) et une belle place (14ème sur 592).

Y'a juste la dernière main qui me trotte dans la tête, j'ai demandé quelques avis de joueurs que je considère, au final ça a pas l'air bon, mais pas absolument horrible non plus vu les conditions. Après, je sais au moment où je m'inscrit que c'est une zone de blindes où je ferais des erreurs, donc bon autant l'accepter et essayer de pas les refaire ensuite.

Et depuis je dors la nuit, je vous raconte pas le bonheur ;).

Les Cr en intégralité :

  • Fin jour 2 :


    D'habitude j'aime bien faire un CR jour par jour quand je fais un EPT (donc pas souvent...). Mais honnêtement j'étais sacrément frustré après mon jour 1 : pas forcément l'impression de l'avoir super bien joué. Pas de spew, mais plusieurs situations où je ne savais pas bien quoi faire.

    Ceci dit, j'ai joué deux tables dans cette première journée aussi sympa l'une que l'autre. Lors de ma première table (j'y resterais la moitié du day 1), j'ai pu apprécier le 50 % de coups 3-bet dès le premier niveau de la journée :(.
    Je fais pas mal de montagnes russes, montant à presque 40k assez rapidement (avec en particulier un 5bet bluff au premier niveau, lol), et descendant jusqu'à quasi 9k au point bas.

    Deuxième table, tout le monde est connu où presque, sauf un russe (?) qui adore les raise à 4x pf et bet poignée flop + turn + river. Donc soit il est dans le coup et il faut une main (pas vu contre lui), soit il n'y est pas et il ne reste quasi que des bons joueurs :(.
    j'étais arrivé avec quasi 30k je crois et perdu un peu. J'ai joué un coup qui m'a fait beaucoup de bien contre Tarym qui est directement à ma gauche sur cette table :
    J'ouvre :As:Qs UTG+2 (ou +1), Tarym call, le russe ? call en BB. Flop : :Qd:Th:9c, je check-call 3-street contre Tarym et prend le pot. S'en suit JJ vs 77 d'un short et je monte à 50k juste avant le diner break, pas grand chose se passe ensuite et je finis à peu près pareil cette journée.

    Aujourd'hui, je descends au bout du 2ème niveau à 35k je crois suite un 4-bet qui me paraissait être fait avec un timing parfait (lol)... Et je me retrouve à jouer un coin flip assez deep contre ce même joueur directement à ma gauche avec :Tx :Tx vs :Ax:Qx pour 40k (sur 500/1k je crois, HJ vs CO pour les positions). Ça me permet de remonter à 80k et d'avoir un peu d'air.

    Un peu plus tard, je call juste :Qs:Qc au bouton sur un raise de Nikita (non pas celle du film, c'est un gars là). En ayant un petit oeuil sur la small blinde qui me semblait avoir très envie de mettre ses 40k au milieu. Ça loupe pas, il surrelance, Nikita fold, je reviens sur lui il call avec :Ac:Js.
    Flop : :As:Kc:7c ( :(), Turn :6c ( :(), River : :Qd:D (normal, tout les flips se jouaient la river sur cette table... D'où un petit pétage de cable d'Ilan un peu avant...).

    Ensuite je joue relativement peu de coups, mais je monte doucement, avec en particulier un call de :Qc:Jc vs utg (je suis utg+1). Je call flop+turn ensuite sur :6c:9c:3d:Jh et check le :9h river, mon adversaire me montre :Qs:3s.

    Je dois être à pas loin de 190k à 1h de la fin (dont le coup reporté par Npyu_System avec :Qx :Qx). Et je finis sur deux coups gagné.
    Le premier contre mon voisin de gauche qui était ultra motivé pour mettre ses pions dans les pots... J'ouvre :Th:8s au bouton, je call juste (2.4k) en me disant que sinon je suis 3-bet pas loin de 100% et qu'il ne va pas forcément relancer sinon... il relance 6k en SB, je call.
    Flop : :9s:8h:2s, check - check, Turn : :5d, il check - call 6k, River :Ks il insta mise 20k, je call et il me montre :Ac:Qd.

    Je change de table à quasi 25 minutes de la fin... 3 mains plus tard j'ouvre :Kd:Qd juste avant le High Jack à 5k100, le bouton me 3-bet à 13k300. Je call.
    Flop : :Kh:Td:7h, je check - call 11k, Turn :2x, je check - call 23k, River :3x check-check, il muck quand je retourne mes cartes.

    Donc voilà une bien belle journée et un beau tapis demain. Pour le moment j'ai pas prévu de spew, mais même avec 2x l'average, ça fait moins 100 blindes et ça part aussi vite que ça se gagne... En tout cas je vais essayer de les amener plus loin !

    • Fin jour 3 :


      Réveillé depuis 1h :(. C'est marrant, d'habitude j'arrive à me souvenir précisément d'à peu près tout ce qui se passait à la table le jour d'avant, là c'est beaucoup plus flou. Je vais faire de mon mieux.

      Donc hier je reviens avec 270k / 2x l'average. Objectif : ne pas jouer un coup et passer la bulle, lol.
      Clément raconte mes premières mains de la journée là

      Ça me permet de prendre pas de jetons d'entrée, avec en particulier le :Jh:4h limp / call pf SB vs BB qui m'a fait bien plaisir (board :Jx:Th:9h où je check-call flop + turn pour donck sur un magnifique (!!!) :Kh river.

      Orbite suivant ces mains, j'ouvre :Td:8d en BB. SB ouvre (sur 1200/2400), il est déjà bien chauffé, ayant perdu quasiment la moitié de son tapis en 25 minutes et a quelque chose comme 80k derrière.

      Flop : :Jd:6d:2h, il mise je call. Turn un :As, il 2-barrel (les sizing ça doit donner 5k+ pf, 8k flop et 16k turn plus ou moins), Les tapis me paraissent parfaits pour shove, je le fais, il fold.

      Mains d'après c'est foldé jusqu'à moi au SB et j'ouvre :Jh:3h je limp en hommage au :Jh:4h de tout à l'heure. BB check cette fois (c'est un polonais, vraiment bon j'ai trouvé). Flop : :Js:9d:2s, je check-call, Turn :3d, check-check et River :As, je check-call et il me montre :Jd:6s et fait un peu la moue quand je lui montre mes deux paires.

      Ah oui, j'avais retrouvé mon russe du jour précédent adepte du bet poignée qui en fait est suédois. Pas bien longtemps après, il ouvre sur ma BB et je défends :Kc:7c. Flop :Qc:Th:7d, je check call un petit bet, Turn : :3c, je check, il mise bien gros, je call, River :7h, check-check, je montre mes cartes il muck.

      Tout ces pots me permettent de monter à 550k assez rapidement, c'est tout super borderline je pense, mais bon c'est gagné c'est bien joué et puis j'ai l'image d'un gars super relou à jouer avec un gros tapis, donc content.

      Ah oui un exemple de mon joueur suédois. J'ouvre :Ah:Qh UTG à 9k sur 2k/4k, payé par UTG+1. Il est au bouton et décide de 3bet à 70k de mémoire, un peu frustrant parce que c'était un très bon spot à prendre pour lui vu les blindes...

      Un coup chelou aussi, j'ai un joueur avec 60k qui open à 9k je crois au HJ, j'ouvre :Ah:8d et je fais 30k. Il dit "Call" et retourne ses cartes ( :Kd:Jd) et comme un boulet je fais pareil... "Floor !" Bon finalement on doit jouer les 30k qui restent en connaissant le jeu de l'adversaire.
      Flop : :Qd:Qs lol... Je gagne le flip.

      La bulle approche, mais honnêtement pas vraiment moyen de la sur exploiter, tout le monde aime jouer à table, et en particulier pas envie de jouer des pots à 100 blindes avec mon suédois.
      Je me permet quand même de call 4-bet au BB après ouverture d'un joueur en MP qui ouvre beaucoup trop et 3-bet du bouton qui doit avoir 200k, la situation est tellement belle... Je ne me souviens même plus de mes cartes.

      J'ouvre AA à 2 places de la bulle, UTG était tapis avec 15 blindes??? Je tank 5 minutes bien sûr avant de call (j'aurais trop du faire ça...). On retourne nos jeu et le croupier dit non non faut appeler les caméras. On attend 5 minutes que tout le monde se mette en place. Au moment où on a retourné, j'ai vu un as et entendu "aces". Donc bon je rigole un peu là-dessus avec mon adversaire. Et je vois :As:Qs quand il retourne ces cartes, j'ai perdu une bonne occasion de me la fermer.

      Avec tout ça je dois être à 700k+ quand la bulle éclate. Ça fait plaisir en tout cas de la passer sans stresser un seul moment. Bon je me dis que ça va envoyer maintenant et que je vais jouer tranquillement en attendant que ça ait bust un peu.

      Pas bien longtemps après j'ouvre :As:Ts au HJ à 11k, Btn shove 96k. Je l'ai trouvé sérieux, mais j'ai vraiment l'impressoin depuis quelques mains qu'il a très envie de tout mettre au milieu, par contre je m'attends toujours à voir quelque chose qui ressemble à une main. Je call (je veux bien un avis sur le call, aucune idée de si c'est bon ou pas). Flop +Turn : 4 briques, River :Tx, normal et je le bust.

      Quelqu'un prend sa place et met 160k au milieu avec :As:Qd contre mon :Ah:Kd (HJ vs moi au BB), obv je ship.

      Je crois que je gagne encore un coup à tapis et me voilà a presque 1M100 ! Que du skill le poker...

      Bon je finis le niveau sur un tilt infini : je perds :Jh:Js vs :Kd pour un peu plus de 100k, j'avais perdu l'habitude :D.

      Guillaume Darcourt arrive à table ensuite. Et pas bien longtemps après son arrivée, j'ouvre :Ks au CO. Je 3-bet Guillaume à 41k sur une ouverture de 13k et mon copain polonais à gauche (bon) fais 98k. Guillaume fold, je pense qu'il sait que c'est un très bon spot de 4-bet, je shove il insta fold.

      Je perds ensuite quelques coup avant de changer de table pour le dernier level.
      1ère main je suis en BB avec :Jd:2s... Raconté par Clément :
      Par contre erreur monstrueuse je dois dire, j'ai 995k après ce coup, là je sais qu'il faut absolument gagner un coup pour repasser au dessus du million !

      Olivier: tu peux nous raconter ton dernier coup avec ta paire de 10 (il me semble) ca a coupé sur le live, on ne voit que quand tu engranges les jetons :)
      Quelques mains plus tard j'ouvre :Tc:Ts au CO. UTG (un gagnant EPT, 800k derrière) ouvre, je call en me disant que papy-qui-vient-de-perdre-un-gros-pot-et-a-plus-que-pas-lourd va shove. Il call...
      Flop : :Qd:Th:5d, UTG check, je check en attendant que papy pousse tout. II check :(
      Turn : :5s, je suis pas mal. UTG bet, je call, papy shove pour quasiment le montant du bet.
      River : je sais plus, UTG check, je mise pas lourd, il fold et papy retourn :7c:5c il devait être tellement content en voyant la doublette du 5 :(.
      UTG me dira après qu'il avait :Kd, ça aurait pu donner un coup absolument énorme sans papy.

      Je fold les trois dernières mains et je finis à 1099k soit un peu plus du double de l'average à 36 left, je plane complet, j'espère que ça continuera.

      • Fin jour 4 :

      Je m'étais habitué à avoir au moins 2x l'average, quel tilt de devoir retourner à la vie normale !

      En fait ça va, content d'être encore là déjà. Et il me reste tout de même 35 blindes soit un peu moins que l'average à 15 left d'un EPT je vais pas trop faire le difficile.

      Donc forcement plus dur aujourd'hui malgré un beau stack de départ. Je commence à la "table télé" qui est plutôt correcte, avec Kevin McPhee énorme et 2 à ma droite. J’espèrais juste qu'Adrien Guyon allait pas doubler, parce que je m'attendais à ce que ce soit lui le plus pénible.

      Il prend une tonne rapidement...

      J'ai peu de coups en tête, en tout cas pas de gros vu que je n'en ait pas joué.

      Deux coups marrants :

      Kevin McPhee ouvre au CO, je call avec :Kd:Js en SB, BB suit aussi.

      Flop : :7d:5d:3h (ou un truc du genre). Tout le monde check

      Turn : :Ac. Tout le monde check

      River : :As Je check, BB check, Kevin McPhee mise pas très gros. Je call il insta muck, mais BB call derière et montre :Ah:9d:(

      Et un coup où je limp en SB avec :8d:6s, check-check sur :Ts:6c:3h. Je bet le :5s turn, BB call et je check call le :4h qui fait rentrer une 1 carte straight en étant assez sûr de moi. Il montre :Jh:7d pour la straight, lol.

      Seat redraw à 24, je dois avoir à peu près 900k. Je change donc de table et celle là sera sacrement pénible. J'ai Matas Cimbolas à ma gauche avec pendant longtemps aux alentours de 25 blindes et la très forte impression qu'il cherche en permanence le spot pour tout mettre au milieu :(.

      En plus de ça on joue pas mal à 6 puis 5 handed, bref un vrai bonheur.

      Cliffs, je joue serré, je vois peu de cartes et j'oscille entre 1M et 700k.

      Re redraw. Bonne position pour moi avec des tapis à 30 blindes à gauche, les chipleaders à droite. Je relance pas mal et voit des mains, résultat :je suis arrivé avec 1M je finis avec 840k...

      Complétement explosé en fin de journée avec ma plus belle main jouée :

      J'ouvre :Kc:Qc UTG à 24k sur 10k/20k, et curieusement ça marche pas... Toute la table (6 joueurs sur 8) voit un flop : :Kd:Jh:7s (pas sûr pour le 7) je mise 45k, et j'entends instantanément ALL IN derrière (Massou Cohen avec un peu plus de 600k). Tout le monde fold, la parole revient à moi et je décide après une très longue réflexion de plusieurs millisecondes de folder pour le voir retourner :As:Kh.

      Petit stress quand même quand la croupière me regarde au moment où je fold en montrant un roi et me demande "call ?"

      Retour demain à 15 et un tapis moyen, on joue jusqu'à 6, j'ai repéré les triangles rouges et je compte m'en servir si besoin.

      [*]Fin tout court :( :

      d

      Et ben rapide tout ça.

      Déjà ça commençait mal la journée, balade du matin sur la page pour m'aérer et manger ma mandarine rituelle, elle était tellement mauvais que j'ai du la jeter... Un premier signe que mon "cycle de chance" était en train de passer.

      Ensuite je découvre une table vraiment pas sympa avec en particulier Matas Cimbolas 2 à gauche qui m'a pourri ma journée d'hier. Il joue bien et prend vraiment tous les spots, avec mes 35 blindes, c'est vraiment le seul joueur que je voulais pas avoir à ma gauche.

      Pas de spot à table non plus.

      Pas de paliers importants non plus à ce moment là, et j'avais décidé en voyant ma table de vraiment pas hésiter à mettre les jetons au milieu si je trouvais le spot bon, en particulier contre ce Matas.

      Le jeu commence, on se retrouve très vite à 7, je perds quelques blindes et ne joue pas une main (rien vu et de toute façon je m'attends à voir Matas me 3-bet genre 30 % du temps, donc pas trop moyen d'ouvrir le jeu).

      J'ouvre :As:Qh à 48 k au HJ, payé par BB qui a un énorme stack et que je connais pas.

      Flop : :7h:6h:3d, il donk 100k... Je fold

      Un peu plus tard je complète ma BB avec :Kh:8d contre une ouverture de ce même joueur au CO.

      Flop : :Kd:5h:3h (ou un truc qui ressemble), check - check

      Turn : :Ah, je check, il mise 50k, je call

      River : :Ac, je check, il mise 250k je crois et je fold. Aucune idée de ce qu'il faut faire là. Je fold.

      Je fold un peu plus. Et je me retrouve avec 22 blindes (530k) à ouvrir :As:Ts UTG (à 7 joueurs). Je fais 48k, Matas fait 110k je crois...

      Un autre truc aussi, c'est qu'on a joué longtemps à la même table hier et même si j'ai joué serré les fin de parole, j'ai ouvert quand même un peu en début de parole et montré au moins un showdown pas super super ( :Qc:9c).

      Donc voilà, contre tous les autres joueurs je fold, et là je me suis dit que j'ai quand même un peu de fold equity. Les blindes augmentent dans 10 minutes aussi.

      Je shove.

      Je suis call par :Th:Td

      Flop : :Tc:Kh:Qd, turn :Ks je me lève, j'entends benjamin qui me fait remarquer que je joue encore les rois (j'avais pas vu).

      River : pas un roi

      :(

      Voilà, j'ai quand même l'impression que c'est sacrément pas bon, mais je sais pas à quel point.

      En tout cas j'ai pris beaucoup de plaisir dans ce tournoi, content de rentrer chez moi mine de rien, je suis complétement lessivé.

      M'aurais bien fait kiffer le rail du CP sur une TF, peut-être une autre fois...

olivierp

Mon poker

Bobi mon amour <3 <3...

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Salut Bobi ! Ca va ?

Y'a pas bien longtemps maintenant, j'ai eu un message de Bobi qui me demandais de participer à un thread qu'il avait initié, soit disant parce que parait-il que j'ai déjà joué pas mal de main à ce jeu de carte qu'est le poker. Le thread en question :

Je sais pas si vous connaissez Bobi, mais faut le dire tout de suite, c'est 100kg de muscles () et un caractère ultra agressif. Donc bon, ça a beau avoir l'air d'être un message anodin, ce n'en est pas un... Et puis en plus je l'aime bien et j'ai envie de lui faire plaisir

Par contre je suis un peu emm**dé, malgré ce que j'ai dit au-dessus, je ne vois pas bien quoi ajouter directement à la conversation. Donc j'ai décidé de feinter, de ne parler que de moi. Et vu qu'un blog c'est fait pour ça normalement, ben je vais le poster ici.

Donc voilà, j'ai pris la décision de parler ma relation ( <3 <3) avec le poker depuis que j'y joue. Ca fait un bout de temps maintenant, et je suis passé par pas mal de phases différentes. Avec du bien et du moins bien. Je vais forcement parler pas mal de ma vie autour et de ce qui a influé sur les décision poker, mais le but du jeu, c'est quand même de parler principalement de mes états psychologiques vis à vis du poker.

Le poker : un coup de bol et un exutoire

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La galère

Il y a très longtemps, dans une ancienne vie, j'étais en thèse. Et franchement c'était quand même bien la galère. Pas la thèse hein (quoique...), c'est vraiment un milieu qui me convenait bien et j'avais eu la chance de trouver un laboratoire avec des chercheurs extrêmement compétents et des étudiants avec qui je m'entendais très bien, bref y'avait tout ce qu'il fallait pour me plaire.

Sauf que... J'avais quelque soucis de santé et j'allais pas super super. Disons que parmi les chose qui m'étaient difficile à faire pendant les quatre ans qu'ont durés cette expérience, y'avait : tenir debout (ça m'est arrivé un certain nombre de fois de m'écrouler dans la rue, comme ça sans raisons...), et arriver à faire une phrase en entier passé midi. J'étais un poil fatigué, tout le temps.

En plus de ça j'avais un directeur de thèse que je considérais énormément, mais qui avait une petite tendance lunatique... Et manque de bol, il était en phase terminale d'un cancer à ce moment là, ce qui donnait une ambiance de thèse un peu particulière...

Bon disons que l'un dans l'autre ça allait pas trop, que je passais beaucoup beaucoup de temps chez moi à ne pas faire grand chose, et une grande partie de ce temps sur mon ordinateur.

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Un coup de bol

Ca a quand même pris un petit moment, mais c'est à ce moment là que j'ai trouvé le poker. Et j'ai vraiment tout de suite accroché. Et en plus de me passionner, j'ai eu la chance de pouvoir monter assez rapidement en 2/4 sans avoir ni un winrate fantastique ni un niveau délirant.

Outre le fait d'y trouver une passion (ce qui est toujours sympa), à ce moment là le poker m'a surtout permis de penser à autre chose. Dans la vrai vie j'étais vraiment tout en bas, au fur et à mesure des mois qui passaient je faisais des croix sur les différentes voies qui s'offraient à moi pour mon futur. Parce que bon tenir debout et arriver à articuler des phrases cohérentes toute une journée durant c'est quand même quelque chose qu'il faut en général savoir faire.

Le coup de bol là aussi, c'est que j'étais capable de jouer au poker à des moments où je n'étais pas capable de faire quoi que ce soit d'autre (parler par ex...), et même d'être un peu gagnant sans faire des efforts démesurés. Je jouais sur Doyle's room à l'époque, ceci explique certainement cela :P...

Je crois bien qu'à ce moment là, le rôle principal du poker a été de me permettre d'avancer. Je ne suis pas sûr du tout que j'aurais pu finir ma thèse si je n'avais pas réussi à "m'évader" grâce au poker. Ca m'a permis de ne pas trop penser à moi à un moment où ça allait pas trop, et où je ne pouvais pas faire grand chose pour que ça aille mieux.

Bon en tout cas à un moment donné j'ai rendu ma thèse, je l'ai même soutenue. On m'a demandé ce que j'allais faire plus tard... J'avais fait un croix sur toutes les carrières "classiques", je n'étais très clairement pas en état pour les envisager. Et un truc sympa quand même, c'est qu'après avoir fait des croix sur tout, il me restait le poker. Je gagnais déjà un peu de sous, et j'adorais ça, y'a quand même bien pire comme voie de garage...

Les circonstances auraient été différentes, je suis à peu près sûr que je ne me serais pas lancé dans le poker "à temps plein", pour tout un tas de raison. Mais en tout cas, les choses étaient ce qu'elles étaient, et j'ai encore aujourd'hui l'impression d'avoir eu un bol fou de découvrir le poker à ce moment là. C'est quelque chose que je garde encore en tête aujourd'hui.

Le poker compétition

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Sky 10/20 is the limit

Tout juste sorti de ma thèse, j'avais deux objectifs relatif au poker :

  • Me servir de mon nouveau rythme de vie de pouvoir regagner en forme
  • Progresser au poker

    Pour me mettre dans l'ambiance quand même, je commence par un bad run incroyable (pour moi à l'époque) d'un mois. Un vrai hein, pile ce qu'il faut pour être en confiance...

    Ca se passe assez rapidement mieux quand même, et je regagne en forme petit à petit. Donc bon, le premier objectif se réalise doucement, reste à progresser. Quatre-cinq mois après la fin de thèse, je met enfin l'engrenage en route : je joue énormément en heads up. En plus de ça j'avais trouvé deux américains motivés pour progresser. On enregistres des vidéos de nos matchs, on les commente. Ça et le heads up, c'est le top absolu pour apprendre le poker.

    Je n'avais pas l'ambition de monter toutes les limites en HU, ça se passait bien, mais j'avais comme objectif de retourner au short handed ensuite. C'est ce que j'ai fait. Passé quelques réadaptations, je pouvais monter en 5/10 et me débrouiller très bien sur ces tables.

    Dans le même temps j'essayais d'autres variantes, le HU PLO en particulier où j'ai joué pas mal de mains. En tout cas je prenais énormément de plaisir à apprendre.

    J'essayais de passer en 10/20, je me cassais les dents.

    Je réessayais de passer en 10/20, je me cassais les dents à nouveau.

    ...

    Bref, j''avais du mal à monter plus haut, mais j'avais passé quelques mois "à fond" poker, en progressant et en regardant vers le haut : c'est vraiment une période que j'ai beaucoup apprécié. J'avais vraiment l'impression de faire partie d'une compétition mondiale. Je cherchais à monter les divisions, une à une, et j'y arrivais en partie. C'était vraiment bon.

    Clicking buttons

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    Pas très bien dormi cette nuit...



    Et puis je suis retourné sous cortisone. C'est incroyable comme ça rend nerveux ces conneries... Au bout d'un mois à quatre heures de sommeil par nuit, je commençais à me sentir super limite en 5/10, trop fatigué. Et pour en rajouter une couche, je ressentais le besoin de canaliser la nervosité du moment.

    C'est là que j'ai commencé à vraiment mass multitabler, je me suis dit que c'est ce qui correspondait le plus à mon humeur / niveau effectif du moment. Je suis descendu en 2/4, je jouais 16 tables (limite de FT à l'époque). Si je me sentais encore plus limite, je descendais encore d'un cran, en 1/2, pour me sentir à l'aise.

    Ça dure un bon moment comme ça. Et puis le .fr est arrivé.

    Y'a un truc horrible avec le multitabling, c'est que c'est terriblement difficile de revenir en arrière quand on y a gouté...

    Donc je continue.

    Début août, ma femme se retrouve alité pour au moins deux mois. Donc bon, la vie sociale à ce moment là est plutôt en stand by. Alors je décide de me fixer un objectif : faire sne en quelques mois. Je joue une tonne en nombre d'heures et de tables, et trois mois après c'est plié : j'ai fait mon million de mains.

    Ça peut paraitre très bourrin, mais au final j'en ai un bon souvenir. J'étais motivé par un objectif, j'ai passé beaucoup de temps en couple, on attendait un petit. Un petit coup de mou quand même au milieu où j'ai eu mon pire bad run en terme de set up / flips. Si je me souviens bien, au bout de 100k mains début octobre, quand je prenais mon tracker, la première main avec laquelle j'étais gagnant c'était AQo... La bonne nouvelle quand même, c'est qu'à ce rythme, 100k mains ça dure dix jours...

    Papa

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    Mon ptit



    Et puis je suis devenu papa. Au niveau poker, ça a marqué la fin d'une période où je jouait énormément de mains en prenant du plaisir.

    J'ai aussi déménagé en même temps, emménagé dans un appart en travaux, et fait une partie de ceux-ci... Quand est venu la fin du congé maternité de ma femme, je me suis occupé de mon petit, en attendant la crèche qu'on ne devait avoir qu'à la rentrée. Et puis avec les histoires d'adaptations, de travaux dans la crèche voisine... La rentrée en fait c'est fin octobre. Et fin octobre c'est le début des épidémies, et le p'tit avait pas encore fait ses défenses immunitaires... Donc bon, malade tout le temps, je continuais à le garder très souvent, fatigué par ses non nuits en plus...

    Au milieu de ça j'essayais de jouer au poker... Je l'ai vraiment très mal vécu. J'essayais de jouer dès que j'avais un moment de libre, donc forcément fatigué, nerveux, pas dans de bonnes conditions. Mes sessions duraient souvent moins d'une demi-heure, et pour arriver à faire des mains, je me retrouvais souvent sur trente tables....

    C'était complètement con, je n'arrivais simplement pas à accepter que je ne pouvais pas avoir le même rythme de jeu dans ces conditions. Et j'empirais la situation en voulant le forcer à tout pris.

    J'arrive quand même à faire un bilan en fin d'année (après avoir fini SNE avec une gastro à Noël chez mes beaux parents...) : je fais de la m**de. Et pire que ça, je le vis terriblement mal. Je décide de prendre du recul avec les résultats, et surtout de ne plus me donner d'objectifs poker. Je joue quand je me sens de jouer et j'essaie au maximum de ne rien forcer.

    Un aparté quand même, autant j'ai très mal vécu ma gestion du poker, autant j'ai eu la chance de participer à CPR à ce moment là, et j'y ai pris énormément de plaisir. Je crois que ça a énormément compensé le coup de mou lié au jeu en lui même.

    On arrive à l'an dernier, et j'ai déjà pas mal parlé de ces périodes dans mon blog.

    Quelque chose dont je suis assez content, c'est que j'ai plutôt bien vécu ma pire année poker. J'ai fait (beaucoup) moins de volume, et je pense avoir relativement bien joué pendant une grosse première moitié d'année. J'ai delete mes databases pour éviter de trop les regarder, mais de mémoire, j'étais 5bb/100 en dessous en ev au bout de six mois et 350k mains. Tout en étant gagnant.

    J'ai voulu faire une revanche contre ohsosick, j'aurais certainement du éviter... Je perds vraiment énorme et je crois que c'est la première fois depuis que je joue au poker que j'ai été incapable de reprendre la souris pendant deux ou trois semaines après m'être fait démonter... Ça je ne l'ai pas bien vécu.

    Et puis de septembre à décembre, j'étais vraiment très bas physiquement. Incapable de remonter la pente. J'ai très peu joué, et quand j'ai joué, j'ai très mal joué...

    Mais encore une fois, je crois que la seule chose que j'ai mal vécu niveau poker c'est le HU contre ohsosick. Je me suis pas mal détaché du reste, et c'est quand même beaucoup plus facile à vivre comme ça. Je vis quand même les hauts et bas liés au poker, je ne pense pas qu'on puisse totalement les éviter, mais au moins ça ne me mine pas plus que ça.

    Je pense que c'est un peu mon état d'esprit actuel, je suis explosé à peu près tout le temps, et si y'a un truc qui m'affecte, c'est bien ça. J'essaie de gérer ma forme, ma famille, mes amis, et je galère pas mal là dessus. Le poker vient après, et il a son importance.

    Deux choses pour finir :

    • Quelque chose qui me surprend au fur et à mesure du temps qui passe : je prends toujours du plaisir à jouer. Alors bien sûr, les raisons de ce plaisir ont évoluées au fur et à mesure du temps, mais je pense que ce n'est pas le cas de tout le monde et que ça change absolument toute la relation que l'on peut avoir avec ce jeu.
    • Ma relation au futur à complètement changé avec le poker. Avant, j'avais l'habitude d'essayer de me projeter à 5/10 ans pour savoir où je voulais être. Je ne le fais plus, je ne vois pas bien comment le faire en jouant au poker. J'ai d'ailleurs l'impression de m'y habituer plutôt pas mal. Depuis que je joue j'ai l'impression que ça peut s'arrêter du jour au lendemain. Un jour ça s'arrêtera...
olivierp

High stakes poker

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High stakes poker à la française

Vous avez déjà dû le remarquer, je parle assez peu des sessions online dans ce blog, la raison principale est que je prend beaucoup plus de plaisir à écrire (et à lire quand j'en ai l'occasion) un CR sur du jeu live que sur du online. C'est en grande partie dû à l'ambiance autour de l'événement je pense.

Aujourd'hui je ne dérogerais pas vraiment à cette règle, je viens vous voir pour faire un compte rendu d'une session live exceptionnelle.

En effet, j'ai récemment eu la chance d'être invité à une partie privée live, avec pour les coup des enjeux financiers importants. Forcement le gratin du poker français était présent, seuls manquaient Timus prétextant une maladie quelconque au dernier moment et Horn3t bredouillant quelques mots incompréhensibles au téléphone.

La partie se déroula finalement à sept joueurs : Skip, Tof, Uto, Popi, Moi, Zozo, et Sylvain.

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Le gratin du poker français

Je passe l'oubli des bières à la maison et l'apéro précédant la partie. A 22h tapantes, tout le monde est installé et prêt à en découdre. Les Paulsons (pharaoh svp) sont sortis, sept piles de mille jeton, la cave est à 10 € : ça joue high stakes !!!

On tire les places avant de s'installer. le but du jeu : ne pas être à la droite de Skip. En plus il a l'air chaud ce soir. Je chatte mon tirage avec Uto et Zozo à ma gauche :

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Le tirage

On s'installe, je propose de jouer en "win the button", tout le monde est d'accord, sauf Uto qui râle, qu'est-ce que ça va être quand on va arriver aux variantes... Pour en rajouter encore un peu, le perdant distribue la main suivante et chaque personne qui recave doit prendre un shot de jus de pomme.

On tire le bouton, Skip gagne, ça va être un peu le thème de la soirée... Je commence à distribuer les cartes et là Tof se réveille "put**n, je vais être de blindes toute la soirée..." . C'est un malin ce Tof ! Il a tout de suite compris ce qui allait se passer.

Je suis UTG (ma position favorite ce soir là, la seule pour ainsi dire...), j'ouvre :Tc:4s, c'est pas trop mal, je minraise pour avoir de l'action. Payé par Uto, Zozo et Popi, Skip 3-bet cher. Tof et Sylvain qui sont des gens raisonnables foldent, moi aussi, tout comme Uto et Zozo. Popi paye.

Flop : :Th:9s:6d, là je suis dégouté, j'avais top paire... Ca m'apprendra à fold.

Je ne sais pas bien comment, mais ça part à tapis, les cartes : Skip : :Js:9h, Popi :Qc:8c. Skip remporte brillamment la première cave de sa soirée, Popi prend une double recave et un shot simple et la partie est lancé.

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Des problèmes de mémoire monsieur ?

Bon un petit aparté quand même avant de continuer : je ne suis pas bien sûr que cette main ai eu lieu à ce moment dans la partie, ni qu'elle ai eu lieu exactement de la façon dont je la raconte... D'habitude quand je joue en live j'ai une très bonne mémoire des événements, mais allez savoir pourquoi, c'est un peu plus flou dans ce cas. Donc je brode, j'inverse etc... Ce qui est sûr c'est que c'est toujours Skip qui 3-bet et Popi qui call, et aussi que Skip à doublé en premier...

On instaure un side bet avec :7x:2x : si quelqu'un gagne un pot avec :7x:2x, c'est tournée générale de jus de pomme (sauf pour le vainqueur). J'ai bien proposé que ce soit le gagnant de la main qui décide qui buvait pour donner une dynamique plus personnelle à tout ça, mais Sip à refusé net après avoir regardé son stack de jetons : beaucoup trop dangereux comme règle quand on est chipleader. En plus d'être grand, il est finaud !

Pour ce qui est des mains que je joue pendant la partie NLHE :

  • J'ouvre 95 % des UTG (c'est ma position favorite), parfois je call les 3-bet, parfois je fold, parfois je reshove mes 100-200 bb dans 10bb... Ca me permet de prendre un tapis avec :Ax:Kx > :Ks:Qs, de split contre skip avec :Ax:9x = :Ax:7x (chattard !) et de perdre une cave avec quelque chose comme :Th:4s < :Qd:Qh < :Js:Jc (j'avais :Th:4s).
  • Popi (UTG) open shove pendant qu'on distribue les cartes, Skip instacall. Petite pause, on attend nous de pouvoir voir nos cartes. Tof tank en nous disant qu'il a :Kx:Jx avant de call, Sylvain fold et j'ouvre :Ks:Kc. Je tank 5 bonnes minutes avant de call en disant que de toute façon je dois avoir les cotes. Board : :Ac:Td:6h:3s:4s.

    Tof et Popi font la gueule, je suis bien là !!! Reste seulement Skip qui n'a pas encore regardé ses cartes. Il nous annonce qu'on va les regarder ensemble. Il retourne sa première carte : :Ad, je rage muck, il vient de me casser mon effet le monsieur !
    • La main que j'ai le plus mal joué, et je m'en veut encore :

      Je suis au bouton (oui oui, c'est quand même arrivé de temps en temps...), tout le monde fold jusqu'à Sylvain (non, ça c'est arrivé qu'une seule fois...), il ouvre. Je regarde mes cartes, j'ai :Qc:Js, je suis beau ! Je call. Inutile de préciser qu'Uto et Zozo foldent...
      Flop : :As:Kc:3d (j'ai nut air, je me sens confiant, jamais je fold any street).
      Sylvain mise, je call.
      Turn : 5d
      Sylvain check, je me sens toujours vraiment bien, mais faut quand même avouer que ça va être compliqué de se faire payer par moins bien.... Je check
      River : :Tc, pas dégueu...
      Sylvain fait mine de réfléchir à miser, je lui dit que s'il mise je fais tapis... Et il fait tapis après m'avoir demandé confirmation.
      Et là, je fais l'énorme erreur de la soirée : j'instacall pour lui claquer les nuts au milieu de la table... Quelle erreur !!! C'est le genre de spot de slowroll qui ne se présente qu'une fois l'an et je n'ai pas eu la présence d'esprit de le saisir : quand je lui dit que je le paye s'il mise, il sait que c'est vrai. Donc quand il mise il se sent monstrueux, il se sent beau, il plane au dessus de nous tous.
      Bon j'ai call, il a montré tout fier :4d:2d pour la suite, et on a quand même tous bien rigolé parce qu'on avait tous suivi l'action et qu'il a voulu faire le malin à la turn... Un shot pour Sylvain un !

      On a bien sûr joué d'autres mains en NLHE, en tout cas je crois... pas tout à fait sûr. En tout cas c'est l'heure de passer aux variantes. La règle est simple, c'est du vrai dealer choice : le gagnant prend le bouton et décide de la variante que l'on joue qu'elle existe ou non. Pour donner une idée on a joué entre autre à :
      • Omaha
      • Omaha 5
      • Omaha high low
      • Omaha 5 high low
      • Hold'em à 1 carte (c'est nul)
      • Hold'em à 3 cartes (en en jettant une au flop, ou pas)
      • Poker fermé, comme papyé, en single draw NL
      • Cartes sur la tête
      • Kalachnikov
      • Omaha 4 à 2 boards
      • Courchevel
      • Hold'em à 3 cartes où on s'échange une carte au hasard à la river
      • Surement autre chose...

      Je ne détaillerais que deux mains, parce que c'était quand même bien le bordel à ce moment là dans ma tête. Et qu'en plus vu qu'il faut expliquer la variante avant à chaque fois avant la main, ça devient bien long à écrire.

      [*]Omaha 4 à deux boards, je suis au bouton (oui c'était mon idée...), et je call un raise avec :8c:8s:As:3s, toute la famille est au flop.

      Flop : :Ks:Th:2c

      :Js:Jc:8h

      Uto check, Zozo pot, Popi repot, Tof Skip et Sylvain foldent, je repot, Zozo repot (!!!!), Popi fold, je call parce que faut pas déconner quand même, j'ai full, mais je me sens pas super bien...

      Zozo : :As:Kc:Jh:9s. Je suis effectivement pas beau du tout mais on split quand même....

      [*]Cartes sur la tête. La règle est simple, c'est du hold'em classique sauf qu'on a nos cartes sur le front et que tout le monde peut les voir... Sauf nous. Au niveau de ce qui va se passer à table, on sait déjà que Skip va faire tapis et Popi va le payer, qu'Uto va fold 100 % du temps, et que tous les autres, moi y compris, on va fold une grande partie du temps.

      Bon, on distribue les cartes, et là !!! Popi retourne :3c:2c, va falloir y aller alors...

      Je ne sais plus bien comment on se retrouve au flop sans que ça parte pré-flop, mais je suis avec Skip et Popi dans le coup sur un board : :Ks:Th:4d.

      Popi à nut low, je me sens pas trop mal contre lui... Skip lui a :As:5c:(. Je tente un check raise sur les deux larrons en espérant le faire folder.

      Il tank, tank, tank, tank, tank tellement que je me dis qu'il va peut-être jeter sa main... Et puis non, il call, grrrrr....

      Je retourne :Ad:7h, Yes ! tout pour papa !!! Ah, en fait non, on split avec Skip les jetons de Popi.

      Pas bien longtemps après, je laisse les jeunes continuer à jouer, ils ont pas de gosses qui se réveille à 7h du matin eux... Et puis il est déjà 2h.

      En tout cas, j'ai pu repartir la tête haute, fier de moi d'avoir ch***er juste ce qu'il faut pour me payer les sushis de la soirée !

olivierp

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MP d'ArtPlay...

LA lettre :

Courant avril, je reçois un long MP d'ArtPlay : 4000 caractères, des paragraphes, écriture style notaire... Je me dis wtf ???!!! Et puis je vais me coucher, le MP est trop long, faut que je sois reposé pour lire plus de deux lignes d'affilées...

Bon je vais pas faire durer le suspense plus longtemps (au cas où il y ait du suspense...), c'était pour me proposer de participer à un site de coaching vidéo qui sera à base de VOD. J'hésite un peu à lui renvoyer un MP écrit par mon avocat, juste pour me venger de son pavé. Finalement, je fais comme tous les gens normaux, je prend mon téléphone et je l'appelle pour lui dire que j'étais partant.

Au fond j'aimais bien le concept et puis c'était l'occasion de me changer un peu les idées. Un petit peu comme le coaching d'ailleurs. J'en donne peu souvent, mais c'est l'intérêt principal que j'y trouve.

Le coaching :

Y'a quand même un problème avec le coaching. Depuis le début des .fr en particulier : si le coaching se passe bien, je me retrouve quelques mois après on a un nouveau copain sur les tables qui vient piquer mes sous et ceux des joueurs qui étaient là pour financer l'économie poker...

Pas toujours super rentable.

Bon heureusement qu'une bonne partie du temps ça sert pas énorme. Je ne dis pas que ça sert à rien, il suffit de trouver deux trois petits trucs à changer pour que le / les cours soient très largement

rentabilisés.

Mais le "problème" se pose le jour où, pour je ne sais pas quelle raison, on débloque un "truc"...

Au final, je pense que le marché est beaucoup trop dense pour pouvoir envisager de faire beaucoup de coaching, c'est juste une situation perdante pour un joueur de coacher d'autres joueurs à ses limites ou presque.

La Big Company :

Ce qui m'a accroché dans CarryPoker, c'est que je pense que c'est un concept parfait pour pouvoir produire du contenu pour débutants ou du moins pour des joueurs évoluant en petites limites.

Le "problème" des abonnements c'est qu'une fois inscrit, 95 % des gens ne se désinscrivent que 6 mois après avoir arrêté de regarder des vidéos, par flemme. Je parle en connaissance de cause :(. C'est un

peu comme les salles de sport au final. Donc même si les vidéos on l'air très peu cher, 15€ pour un choix de mille vidéos par ex, on se retrouve quand même à payer un an d'abonnement pour au final se rendre compte que l'on est réellement intéressé que par un nombre de vidéo restreint.

Et puis, pour quelqu'un qui joue bas, proposer des vidéos à 2€, ça permet de ne dépenser qu'un peu d'argent de temps en temps. Par exemple une dizaine d'euros un mois d'intense motivation et plus rien dans les 6 mois suivants.

D'ailleurs, une différence notable entre les deux systèmes, c'est qu'avec un système en VOD, on ne peut pas se planquer derrière le fait qu'une fois l'abonnement payé, chaque vidéo est devenue gratuite. Et que si c'est nul, il suffit de zapper.

Ma pub :

Donc au final, je me retrouvé à vouloir faire des vidéos pour apprendre à jouer au poker pour les raisons que je viens d'exposer : ne pas coach mes copains de table, et un système de vente qui me parait particulièrement bien adapté à ça.

Je peux me planter hein, ArtPlay fait des vidéos très bien pour des limites supérieures et il y croit !

Fin bon, c'est que je j'avais envie de faire. Et puis une dernière raison c'est simplement que vu que je vais commenter des coups joués, je n'ai pas envie de me retrouver à donner des reads que j'ai sur des joueurs que je joue au jour le jour...

Je suis allé tâter le terrain : 16 tables, nl2...

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Qu'est ce qui s'est passé ?

Argh, 16 tables c'est beaucoup trop :( :

Il y a une énorme différence avec la nl200+ : je connais déjà plus ou moins tout le monde et vu qu'il n'y a pas tant de tables que ça et que tout le monde multitable, je joue au final contre peut-être 25 joueurs

différents.

Avec 16 tables de nl2, je joue contre 16 x 5 nouveaux joueurs... J'exagère un poil, mais c'est l'idée.

Bon voilà, le mal de crâne passé, je fais un petit bilan sur ce que je peux apporter.

Quelque chose m'a frappé en jouant ces limites, c'est que j'ai eu très souvent l'impression que les joueurs ne savaient pas pourquoi ils faisaient telle ou telle action.

Bon pour les mauvais joueurs ok, c'est normal, heureusement d'ailleurs.

Mais même chez beaucoup de joueurs réguliers je retrouvais ça. Pas que des leaks, ça on en a tous, jusqu'au plus hautes limites des .fr. D'ailleurs c'est le jeu, les trouver et appuyer dessus le plus fort possible.

Et si ça fait mal tant mieux !

C'était plus des histoires de coups "sans fondements". Des conneries genre un joueur qui continue à relancer 70% de ses poubelles alors qu'il y a deux maniaques dans les blindes qui 3-bet 70% de

leurs mains. D'autres qui 3-bet quand même JJ contre un joueur qui n'a pas ouvert une main depuis pas loin d'une heure (et stack off ensuite...)... Et pas mal de play post flop du même acabit.

C'est juste des plays qui sont souvent bien "en standard", mais qui sont dramatiquement mauvais dans ces situations-là. En pensant au site de coaching, je me dis que j'ai vu une tonne de vidéos où

finalement les choses étaient souvent expliquées "en vrac".

C'est facile de progresser en "singeant" le jeu proposé (c'est pas une insulte du tout, c'est comme ça qu'on progresse dans plein de domaines de la vie), mais ce serait quand même beaucoup plus efficace

d'apprendre à "construire" son jeu soi même. Quitte à arriver très souvent aux même plays à la fin, mais le fait d'avoir compris pourquoi on entreprenait telle ou telle action aide beaucoup à "sortir de son

moule" lorsque c'est nécessaire.

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On remet tout à plat !

Ce qui m'a parut le plus logique et le plus efficace pour reconstruire des bases de poker c'est de copier

l'apprentissage du poker "classique" pour devenir un bon joueur :

1. Je joue pour me faire plaisir : jeu beaucoup trop large / passif.

2. J'essaie de prendre ce jeu au sérieux pour progresser : jeu tight

3. C'est quand même marrant d'appuyer sur le bouton bet, les gens foldent souvent : jeu tight agressif

4. En fait, je me rends compte qu'il y a des situations où je peux élargir mon jeu pour augmenter mon winrate (steal...), mon jeu s'élargit

5. Si je continue à 3bet que les as et les rois, ils vont peut-être s'en rendre compte un de ces jours... En plus y'a peut-être moyen de bluffer un peu plus dans ces spots...

6. etc...

En fait pour apprendre à bien jouer au poker en cash game, un des premier pas pour une majorité de joueurs, c'est d'abord d'apprendre à sélectionner ses mains et être capable de les jouer correctement. Pour ensuite élargir son jeu au grés des situations et avoir au final un jeu gagnant "complet".

Donc voilà, j'avais mon plan pour mes vidéos.

Pour la forme, l'énorme avantage des vidéos par rapport à des livres, c'est que ça permet de mettre des exemples en application "en conditions réelles". Et donc de beaucoup mieux

illustrer un propos.

Par contre, expliquer longtemps... avec des équations... vouloir s'arrêter sur chaque concept... etc... Faut pas faire, ça va être terriblement pénible à regarder... Et puis au final c'est pas bien grave, parce que j'aurais très certainement l'occasion de revenir sur un grand nombre de concepts au fur et à mesure des situations rencontrées.

Bon, et ces vidéos ?

Donc le programme. Essayer d'abord de bien expliquer pourquoi faire ce que je préconise. Sous forme

d'un ppt pas trop long pour pas perdre tout le monde. Et ensuite proposer une session commentée en mettant en application le / les concepts présentés.

Pour le moment, j'ai fait une première série de vidéo en reprenant les points qui me paraissaient le plus

important pour développer de bonnes bases de poker :

  • Apprendre à jouer tight et pourquoi jouer tight

    Je me suis retrouvé à faire deux vidéo pour commencer avec le jeu tight pour une raison simple : il se passe pas grand-chose quand on joue tight... J'ai dû prendre un peu de temps pour proposer un panel de situations intéressantes, et puis de toute façon je voulais parler de pas mal de notions de bases pour commencer
    • Commencer à s'adapter à ses adversaires
      • Bien comprendre le continuation bet

      [*]Profiter des situations de steal

      [*]Dans quelles situations faut-il 3 bet pré flop

      Voilà ma série "devenir gagnant en cash game" au point où elle en est sur CarryPoker. Je me suis arrêté là pour le moment parce que je considère que c'est en quelque sorte les bases indispensable pour jouer un poker gagnant et progresser ensuite.

      Maintenant j'attends les retours pour pouvoir la compléter au mieux. Les choses à corriger / les directions dans lesquelles aller etc...

olivierp

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Premier ITM à Deauville !!!

Quelle classe !

Bon faut dire je le voyais venir, j'étais en progrès constant. A chaque fois que j'allais là-bas j'allais plus loin dans le tournoi : j'ai joué trois fois l'EPT, et la troisième fois j'avais atteint le jour 2 ! J'avais même réussi à passer le premier niveau de ce fameux jour deux dont je me souvenais avec émotion.

Ca brag là...

Faut quand même préciser que cette fois c'ést dans le FPS et pas l'EPT, mais ça c'est qu'un tout petit détail...

Et puis c'est quand même tellement mieux que la première fois que je suis allé là-bas. Je ne connaissais personne dans le poker et je m'étais dit que c'était l'occasion de rencontrer des joueurs pour enfin progresser au poker... C'était bien hors bankroll, pas grave...

Je suis sorti au bout de trois niveau, j'avais vu personne, impossible de s'asseoir à une table de cash... Un bon fail quoi ! Et une excellente idée à la base, jouer un EPT comme deuxième tournoi live, le premier était un tournoi CP à l'ACF où j'avais bust au bout de 45 min avec Flush vs

trips au turn.

Et puis le second ou j'arrive à mettre 120 bb au milieu avec :Qd:Qh au milieu du jour 1... J'étais un tout petit peu optimiste sur les range de stack off adverses... Bon là y'avait :Ax:Kx, et j'ai perdu mon

flip... toute ma vie ça !

Bref, cette fois j'y allais pour laver tous ces affronts passés !

Et puis faut dire, j'avais un package qui était ressorti un peu de nul part. Sorte de reliquat pour ceux qui ont fait supernova élite sur PS en 2011. Il avait plus ou moins disparut de l'ordre du jour pendant un bon

moment avant de réapparaitre en juillet-août 2012. Faut dire que c'était bien le bordel en début d'année l'an dernier ! Encore une grève de fonctionnaires, euh non, des joueurs de poker... Ils doivent rigoler chez PS.com des fois en voyant les réactions des français !

Donc j'avais un package pour la finale FPS à Deauville et surtout la promesse de voir toutes les têtes ou presque des bonhommes avec qui je passe le plus clair de mon temps au final. Et pour être honnête, c'est ce qui me motivait le plus dans le voyage.

Arrivé à Deauville, je me fais déposer à l'hôtel du golf où je suis logé. Il en jette clairement, tout seul en haut de sa colline. Par contre, il est quand même bien loin du centre, faut prendre une navette, un peu

dommage.

C'est mercredi soir, je suis encore explosé de la radio précédente, et un peu malade, je fais pas long feu...

Jour 1b

Levé 6h le lendemain... Comme d'hab finalement... Bon tant pis, impossible de dormir plus, et puis j'ai juste à ouvrir le thread sur Pasqualini / Rossi pour passer 3/4h avant d'aller déjeuner...

J'arrive au casino par la navette après avoir rencontré Bendo, je récupère ma peluche requin et ma clef usb cadeau et je vais m'installer à ma table.

Et là, c'est l'horreur, je crois bien que c'est la pire table que j'ai eu à un tournoi de poker. De 12h à 19h j'observe une bande de fous furieux, Pantaleo en chef de file. On est trois à parler français à table, et

sur ma table initiale, il n'y a qu'un seul joueur que je ne trouve pas bon.

J'essaie un peu de participer quand même. Après avoir foldé une bonne centaine de main, je 3-bet un des maniaques avec un as pas beau. Il m'insta-4b, je fold et retourne à mon jeux de base sur cette table : coucher toutes mes mains...

Je prends quand même un ou deux pots de temps en temps pour me maintenir aux alentours du stack de départ (25k). J'arrive même à monter quelques jetons avant d'enfin trouver un beau spot pour monter mon stack.

UTG qui est relativement serré relance 850 sur des blindes 200/400. Le seul read que j'ai, c'est qu'il est bien calling station. Un joueur call, j'ouvre :Qd:Qh au bouton. Je call.

Le flop vient :Th:8d:4s. UTG check, le second joueur check, je fais 2k. UTG call.

Turn : :6d. Je mise 4k après le check d'UTG. Il call.

River : :4h. Je mise 12k. UTG call et mon montre :Ah:Ad...

Voilà, c'était la main de la journée. Je continue de folder et de regarder les pots 3bet se jouer les uns après les autres... Je tourne autour de 25-30bb en permanence et mon voisin de gauche s'en est bien rendu compte...

Un truc marrant quand même sur cette journée, c'est la vitesse à laquelle une ambiance de table peut changer. Pantaleo sort sur une horreur : :Ax:Kx pour lui en SB vs :Kx:Jx que lui avait 4bet-shove le bouton, passablement énervé d'être 3bet sur les deux tiers de ses open... Il est remplacé par un papy. Première main, il ouvre UTG+1 4.5k sur des blindes 300/600 ?!? BB call ?!? Flop :2h:3s:4h. BB donk 7k, papy insta shove ?!?

Deuxième main, papy ouvre UTG 1250 sur les même blindes. Les bouton le 3bet à 3k, SB (bon joueur, surement un peu tlté par la main précédente) cold call, papy call.

Flop : :Kc:Js:Th. Check -check, le Btn mise 4.5k et les deux joueurs call.

Turn : :3c. Check-check. Le bouton fait 10k, SB fait tapis pour 40k. Papy prend son temps et paye le tapis, le bouton (mon voisin de gauche) fold et montre :3s:3h... SB retourne :Jc:Tc et Papy.... .... :Qc:8c

River : :9s !

Voilà, deux des joueurs les plus aggro out. Celui qui avait mit une horreur à Pantaleo qui se calme pas mal, un peu sonné par ce coup qu'il a très mal senti... Et la physionomie de la table change complètement... Le seul problème, c'est que j'ai maintenant entre 15 et 20bb et que je suis encore

obligé de sélectionner mes mains parce que pas mal short...

Je finis la journée avec 17bb et retrouve tous les (souvent ex) sne que j'avais rencontré un à un durant les pauses.

Restau le soir, bien marrant de découvrir les têtes qui se cachent derrière tous les pseudos du site... Je récupère doucement mais bon, tout le monde est au vin, moi à la tisane faut pas déconner.

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Une petite infusion ?

Jour 2 :

J'arrive à ma table tout fier de mes 17bb (la moyenne est à 30bb à peu près tout le tournoi). Et là, surprise ! Tout le monde parle français, et ça joue assez bien pour que je puisse me permettre de raise / fold avec mon énorme tapis de même pas 20 blindes !

J'ai la chance de découvrir :Js:Jc avant la première pause alors qu'un de mes voisins de droite vient de tenter un resteal avec :7h:8h. Les valets tiennent, et me donnent un peu d'air. Une pause plus loin j'ouvre :Kh:Kd en BB. Le Btn a minraise et SB a payé, je squeeze. Le bouton shove et je double (presque) à nouveau contre :Ad:Jd.

J'ai un tapis correct pour la première fois du tournoi (un peu moins de 60 blindes). Avec une table relativement facile, ma vie est belle pendant un petit moment. Et puis je perds trois petits flips d'affilés :2h:2c < :Kh:8s, :4d:4x < :Kh:Ts et un troisième dont je me souviens plus. C'est à

chaque fois contre le très short de la table, mais au final ça entame pas mal mon tapis.

Je steam un poil et décide de 2 barrel :Qh:Jh sur :9s:2s:2h x contre le chip leader qui me revient dessus au turn avec :As:Ks... Et je me retrouve à nouveau avec moins de la moyenne et relativement peu de cartes... La bulle approche mine de rien et le temps me parait long, très long...

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J'attends...

D'autant plus que depuis le début de la journée j'ai un russe à ma droite qui met au bas mot une minute pour folder sa main à chaque coup... Terriblement irritant quand on a des jetons ! Mais là, j'en ai pas tant que ça et je prends mon mal en patience en me disant qu'il va peut-être me permettre de passer la bulle sans prendre trop de risque. A un moment je décide de limp-shove :5s:5c mes 55k en SB vs BB. BB demande un compte au dealer qui dit 88k !!! BB trouve que c'est trop cher et fold, moi j'ai fais un peu la gueule quand le croupier a annoncé mon tapis... Je récupère mes jetons et les recompte, j'avais bien 55k au début de la main...

J'attends... longtemps. Et finalement j'ouvre :As:Jd en SB (la bulle est dans 10-15 places). Tout le monde a fold, je shove mes 15 blindes et BB me paie avec :Ac:Ts. Je double et respire a nouveau.

Une main marrante. On est au main par main de la bulle. Niko544 (chipleader à ce moment là) ouvre. Et là le russe se met à tank pendant bien 3 minutes. Tout le monde essaie de lui expliquer que c'est bon là, on est au main par main, il peut arrêter de faire du stalling.

Et là il met plus de la moitié de son (minuscule) tapis en jeu pour... Call !!!?? Le flop vient :Ac:Kc:Js. tout le monde check. Turn x, Niko544 mise 1/4 de pot, et il fold ??!!! On se regarde tous à table en se

demandant ce qui vient de se passer. La main suivante Elky bust avec les as à la bulle...

Bon tout le monde est content et ne rêve que de mettre ses pions au milieu maintenant, j’attendrai un tout petit peu pour sortir quand même. Le temps de voir trois mains marrantes se passer à table :

  • Un joueur relance le short de la table qui est en BB. Le short réfléchit un peu. Et là le relanceur lui dit "tu sais j'ai pas une main super, si tu raise je fold". S'en suit une conversation 5 minutes ou il répète ça plein de fois de différentes façon. Au final le short minraise, le relanceur initial fait tapis ???!!! ... Le short fold. Le petit malin en question a passé les 10 minutes qui suivent à expliquer à tout le monde à table qu'il avait fait un coup EXCEPTIONNEL sous l'œil passablement énervé de tout le monde.
    • Un peu plus tard j'entends un "Oh put**n !" à table. Je regarde et c'est le petit malin en question qui vient de reposer ses cartes qui l'a lâché, il est en grosse blinde. Il se tient tout bizarre genre personne ne m'a vu... Je me dis que si j'ai les valets je suis bien emm**dé... Coup de bol je peux fold tranquillement. L'action arrive au bouton qui open shove 35 blindes... C'est call par le petit malin avec :Kh:Kd...

    [*]Juste après la main avec le short, un joueur vient s'installer à table. Il arrive en BB. Un joueur en MP ouvre, SB un peu short shove, le nouveau joueur revient par dessus avec :As:Kc qui bat le :As:8h de SB pour un très joli pot. Le joueur qui bust se lève rapidement et sort de la table. Et juste à ce moment là un autre joueur arrive et dit qu'il est à la place du nouveau BB... Ce joueur s'était trompé de table. Il se lève et retourne à sa vrai table avec 150k jetons supplémentaires...

    Et puis je trouve :As:Jc avec mes 20-25 blindes. Je fais tapis par dessus un raise d'un des deux gros tapis qui me paye instantanément avec :Td:Th. Je perds mon flip et sors de la table 83ème du tournoi. Une excellente place pour sortir : le 30ème prend moins du double du 108ème si je me souviens bien. Donc aucun regret, restait quand même pas mal de flips à passer.

    Je rempli une feuille et signe 33 feuilles différentes et 1h plus tard j'ai mon argent su ma carte barrière. Ca me fait 2105€ à spew en cash live, en ce moment je me débrouille bien pour ça...

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    Une soirée avec des sne, ben ça ressemble pas à ça...

    Soirée restau avec tous les supernova élite rencontrés le jour précédent. On a joué tellement de main que le courant est passé très vite, c'est marrant... Très bonne soirée en tout cas, je les quitte après le restau et quelques bouteilles de rouge. Les jeunes vont voir se qu'il se passe dans les boites de nuits bondées de Deauville en plein hivers. Je passe mon tour, je suis vieux moi !

    Ça va je le vis bien.

    Le lendemain matin d'ailleurs j'ai des nouvelles d'une des rares têtes que je n'ai pas encore vu : N0testin. Tout le monde le cherchait depuis deux jours vu qu'il a copieusement insulté à peu près tout le monde sur les tables. Bon, manque de pot ils l'ont trouvé au petit déj à 9h du mat après une nuit blanche et pas mal d'alcool. Donc au lieu de lui dire bonjour, ils l'ont insulté... Normal quoi.

    Cliffs quand même sur la soirée : faites pas chi** Bilou !

    Le samedi il ne reste plus qu'à attendre la soirée prévu par PS le soir même. Une sieste et une lecture du thread sur le PPT 2009 plus tard il est 19h. Prêt pour aller à Deauville !

    On arrive avec Skip et Luluroyale au casino où on rencontre Bendo qui dit qu'il nous a envoyé un mail il y a 10 minutes ?! Pratique comme moyen de com quand tout le monde est planté au casino sans ordi :P...

    Heureusement tout le monde est au bar (normal) et l'info passe bien : apéro a l'hôtel royal à 20h. On retrouve même Niko544 qui en plus d'avoir récupéré le téléphone de Vanessa Rousso est chipleader à ce moment là, la belle vie quoi !

    Quelques bouteilles de champagnes plus tard et encore quelques bouteilles de champagne plus tard on sort de cet apéro très sympa pour se diriger vers la soirée PS où des tapas nous attendent ! Au passage on retrouve Niko qui vient de bust contre le second chipleader sur un énorme bluff, il est livide... Complètement assommé de finir 14ème.

    On arrive à la fameuse soirée PS, on met nos affaires au vestiaire et... y'a rien à manger, on nous avais menti ! Les ventres gagent, on remet nos vestes pour aller au restau. On retourne au Drakkar, c'est là qu'on a trouvé de la place pour 20 à chaque fois... Quelques petites tentatives pour remonter le moral de Niko544 plus tard, les bouteilles arrivent, ça va mieux...

    En plus c'est Virus ZuBz qui invite ! Bon c'est sa carte qui a été tirée en dernier, mais il a réglé la note avec le sourire... Nous aussi.

    Sur ce on retourne à la soirée PS à 1h tapante. Direction le bar, y'a un peu de monde et beaucoup d'agitation derrière le bar... Ils enlèvent les verres, remettent des verres, réorganisent des trucs... Apportent un machin pour payer par CB ? Et posent un panneau faisant passer une soirée open bar à une soirée avec des consos à 12€?! D'un coup c'est moins bien... Je dis bonjour à quelques personnes, discute un peu et finalement Comanche me dis que Clovis et Pedro sont en train de jouer à magic dans leur chambre. Je me dis que je vais passer dire bonjour.

    J'arrive à trouver la fameuse chambre (la même que dans la vidéo d'ailleurs...) et ... Ils sont dix dedans, ça fait un peu plus incruste ! en plus ils sont concentrés les bougres. Y'a un bet en jeu !

    Heureusement pour Pedro, Kevin accepte un push alors que son équipe était quasi sûr de l'emporter. En tout cas je reste impressionné par les talents de négociation de Pedro...

    Je rentre par la dernière navette de 3h (je rappelle que je suis vieux, c'est le bout du monde pour moi).

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    Photo du we

    Le dimanche : retour à la maison. Et demain, retour à Deauville pour une radio !

olivierp

Une année de Heads up

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Une année de swings en HU

Même si le bilan financier n'est pas vraiment au rendez-vous cette année, j'ai pris énormément de plaisir à jouer, et une des raisons principale est que j'ai joué pas mal de Heads up contre des très bon joueurs.

J'aimerais revenir dans ce post sur un certain nombre de ces rencontres.

  • Hitmanpoker / Donlimit

    C'est deux joueurs que je ne joue qu'en tilt, parce que bon, ils jouent quand même vraiment très bien. Et maintenant, même en tilt, je m'efforce de ne pas jouer Hitman parce qu'en plus de me prendre des sous je ne prends pas vraiment plaisir à jouer contre lui : Il fait les choses bien, c'est pas funky du tout et ça coûte cher.

    Donlimit au moins c'est marrant. C'est le genre de joueur contre lequel on est obligé de repenser toutes nos range pour contrer sa stratégie, et même s'il joue très bien, j'ai pris beaucoup de plaisir à jouer contre lui parce que ça fait vraiment gamberger.
    Un exemple :
    Il aime bien mettre énormément de pression sur les turns (avec des overbets en particulier), donc on a envie de rajouter plus de slowplay au flop pour garder plus de mains fortes au turn.
    Pour ne pas trop polariser notre range de raise turn sur ses overbets, une bonne idée c'est de slowplay une partie de nos tirages que l'on joue habituellement rapidement au flop pour pouvoir semi bluff les turn aussi, d'autant plus que le risque/récompense devient plus intéressant sur un overbet turn que sur un bet faiblard.
    Mais quand on fait ça, on réduit énormément notre range de raise pour value au flop alors qu'on aime bien check-raise en bluff assez régulièrement en HU parce que lol on est en HU et notre adversaire n'à jamais rien quand il cbet le flop... Et ça, Donlimit le sait, parce que c'est pas une quiche au poker.
    Bref, c'est marrant, ça force à réfléchir au poker et c'est quand même une des raisons qui fait qu'on apprécie ce jeu.

    Donc voilà, si vous avez 5k à donner, que vous aimez le poker et que vous avez envie de vous amuser, allez le jouer ! C'est marrant. Dites lui juste que vous venez de ma part, il me reversera un pourcentage de vos pertes :P.

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    Reste d'un ordinateur après Panissonade

    • Panisson :

      Une légende à lui tout seul, c'est un mélange d'erreurs techniques monumentales et de plays fantastiques. C'est le joueur le plus tiltant de la terre. Se faire Panissonner c'est horrible, genre vraiment horrible. Et c'est déjà arrivé à pas mal de monde...
      J'ai le souvenir d'un tilt infini suite à une main jouée contre lui. Je n'ai pas le détail de la main, mais je vais inventer pour illustrer mon propos. En tout cas c'est une main où il me 3bet préflop, cbet flop, check-call une gutshot et donk bet-shove la river quand sa gutshot rentre...
      Ca donne à peu près ça :


      Panisson : 1.2k, Olivierp : 1.5k, blindes 5/10

      Préflop
      Olivierp (SB) : 20 € Panisson (BB) : 80 €, Olivierp calls

      Flop (160 €): :Jd:8s:2h
      Panisson : 120 €, Olvierp : calls

      Turn (400 €) : :3s
      Panisson : checks, Olivierp : 280, Panisson : calls

      River (960 €) : :Td
      Panisson: Ai (720), Olivierp :calls

      Panisson shows :Qh:9d , Olivierp mucks :Jh:Th and is on tilt


      Voilà, c'est une ligne inventive, et je ne suis même pas sûr qu'il ait eu autant de showdown equity que dans la main que je viens de présenter.

      En tout cas, c'est marrant de jouer contre lui, ça demande vraiment d'être capable de gérer ses nerfs parce qu'il a une très bonne lecture de la dynamique du heads up, et qu'il est vraiment capable de capitaliser sur le tilt qu'il induit de façon exceptionnelle.

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      Renaud et le big mac

      • Renaud

        Un jour, je suis tranquillement en train de jouer contre un "joueur récréatif" en heads up sur une table à trois joueurs lorsque renaud s'installe. S'en suit une conversations dans le chat :
        Olivierp : HU plz
        Renaud : lol, c'est toi qui dit ça !
        Olivierp : ?
        Mr récréatif : oué, HU plz
        Renaud : Je ne vais pas te laisser jouer HU t'es qu'un enc**** dfaçon

        A ce moment je me dis que j'ai loupé un épisode, et que le Heads up a de bonnes chances de s'arrêter là. J'appelle Scotland Yard qui me met en relation avec Sherlock Holmes pour tirer ça au clair, en attendant on joue 3-handed.
        Et là, Renaud sit à ma gauche sur toutes les tables où j'étais assis (?!!). J'ai bien l'impression qu'il m'en veut. Je dois avoir fait quelque chose à sa famille, mais je ne sais pas quoi.
        En petit malin que je suis, je joue super nit parce qu'il a l'air d'être énervé, et je me retrouve plusieurs fois à tapis avec le top de ma range de nit contre des pps de "Renaud le degligo" (wtf ?!). Et je perds une tonne, il me suckout 100 % du temps.
        Je ferme mes sessions, pas super content de mon run, mais bon, ça arrive. Direction le MadaM pour un Cpradio inaudible.

        Et qui je vois là-bas ! Je vous le donne Émile : "Renaud le dégligo" qui a l'air comme à son habitude calme, serein et posé, genre le gars qui ne tilt jamais.
        Après enquête, j'apprends avec stupeur que je lui ai volé une blinde : quelle enflure je fais !!! Bon, en tout cas, on rigole un peu (moi plutôt jaune quand même) et je me dis que cette histoire est close, que ça m'apprendra à piquer les blindes et qu'on ne m'y reprendra pas de sitôt.

        Le lendemain ou le surlendemain et les 25 jours suivants (peut-être un peu moins...) il se met à me sit en HU en permanence, donc on joue pas mal.
        La bonne nouvelle, c'est qu'il n'a toujours pas digéré le fait que je lui ai piqué son big mac, ses frites et son coca plus un sandwich bonus (une blinde à 10 €) et qu'il est donc en tilt permanent.
        Renaud est un excellent joueur.
        Mais là non, je suis ravi de le jouer.
        Je récupère tout ce qu'il m'avait pris sur des horreurs, et ça faisait pas mal ! Plus un joli bonus. Et l'histoire de son tilt s'arrête là.
        Ou presque.
        En octobre je crois, il vient me sit en HU, en souvenir du bon vieux temps d'il y a même pas six mois, je le joue. Et cette fois-ci la situation est inversée : c'est moi qui suis en life-tilt et lui qui joue bien. Je lui rend tout ce que je lui avais pris.

        Un tilt partout.

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        Bon joueur, mauvais joueur ?


        • Basou :

        Je n'ai pas joué beaucoup contre Basou, mais j'ai trouvé ça assez drôle.

        Le Heads up n'a duré que 30 minutes, une demi heure durant laquelle je n'ai cessé de me demander si j'avais en face de moi un très bon joueur ou un très mauvais joueur ultra aggro (je ne savais pas que j'avais Basou en face de moi). A la fin de ces trente minutes et après avoir perdu une cave sans un seul showdown, je me suis dit que ce devait certainement être un très bon joueur et je suis allé me coucher... En tout cas son style de jeu est spectaculaire.

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        Petite différence de style...

        [*]Alept

        Je vais conclure ce post par Alept, parce que c'est un des joueurs que j'ai le plus joué cette année, et qu'il y a une main que j'ai envie de poster pour brag.

        C'était un Heads up assez marrants du fait des différences entre nos styles de jeu. Ça devait donner ça dans nos tête :

        Alept : "Qu'est ce que je lui mets à ce nit fish, je l'écrase, je lui marche dessus, de toute façon, il ne connait que le bouton fold !"

        Moi : "Haha, je vais l'attraper le jour ou vais faire une top paire, gnac gnac gnac !"

        Bref la bataille entre un ultra aggro et un nit, et je ne suis pas le joueur ultra aggro...

        En tout cas une main pour donner l'ambiance du heads up, c'est ma plus grosse main sur l'année :

        Winamax - €20 NL (3 max) - Holdem - 2 players

        Olivierp (SB): 4,447 €

        Alept (BB) : 6,777 €

        Pre Flop (30 €) : Olivierp: :Kc:Ac

        Olivierp : 40 €, Alept : 150 €, Olivierp : Calls

        Flop (300 €) : :3c:Tc:8d

        Alept bets 160 €, Olivierp calls

        Turn: (620) : :5h

        Alept bets 700 €, Olivierp calls 700 €

        River (€2020) : :3h

        Alept bets 5,767€ and is all-in, Olivierp calls 3,437 € and is all-in

        Olivierp shows Kc Ac (One Pair, Threes)

        Alept shows Qd Kd (One Pair, Threes)

        Hero wins €8,892.50

        Au final, le nit s'en est bien sorti...

        [*]Conclusion

        D'un point de vue financier, ça ne m'a rien rapporté, j'ai essentiellement participé à l'enrichissement de ohsosick de notre cher état (où au moins au comblage des déficits publics) en aidant l'argent à circuler entre les différents regs de high stakes de winamax.

        Mais en tout cas, c'est vraiment des heads up qui m'ont énormément divertis même s'ils vont avec des hauts et des bas de moral extrêmement violents : j'ai eu ma dose d'adrénaline pour l'année !

        Sur ce, bonnes fêtes et bonne année à tous !

olivierp

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Moi au boulot

Quand j'ai commencé ce blog, je me suis dit que j'essaierais de faire un post par mois à peu près, un peu plus un peu moins, avec comme objectif d'éviter de commencer mes posts par une phrase du genre "tient ça fait un bail que je ne suis pas passé par là"

- "Tient, ça fait un bail que je ne suis pas passé par là !"

Chouette hein comme début ! On dirait le blog d'Artplay. J'en fait deux-trois comme ça, et je deviendrais grand et intelligent, je pourrais même lancer mon well sur le CP...

Je tiens à dire quand même que j'ai une excuse, il ne s'est rien passé niveau poker depuis mon dernière post. Depuis septembre, je suis sur les rotules. Je glandouille à peu près toute la journée, pas capable de faire grand chose d'autre. D'ailleurs, le tilt dont je parlais la dernière fois est bien derrière moi.

De temps en temps quand même, j'ouvre deux-trois table. Je joue pas très bien, je run pas très bien, donc je les refermes vite fait et je passe à autre chose.

J'ai pu finir lost ! C'est pour dire... Et découvrir cette merveilleuse fin dont beaucoup de gens parlent avec l'émotion de quelqu'un qui s'est fait mener en bateau pendant six ans avant d'être jeté à l'eau...

Donc bon, lost fini, en attendant le prochain épisode de dexter, homeland, how i met your mother et surtout celui de big bang theory, je me dis que je vais passer faire un tour par ici et que c'est le bon moment pour faire un petit bilan de cette année passée, vu qu'elle m'a bien l'air finie niveau poker au rythme de jeu actuel.

Le résumé global est pas folichon : c'est ma pire année niveau poker... Mais je ne suis pas mécontent de la façon dont je l'ai gérée. Cette année se divise pour moi en trois grande périodes : début de l'année - main event WSOP / match contre ohsosick / septembre à maintenant.

1ére moitié de l'année :

J'ai commencé l'année avec quelques bonnes résolutions en tête, en particulier pour réduire le nombre de tables simultanées que je jouais habituellement :

  • Ne pas jouer de nl200 pour simplement "jouer plus de tables"
  • Ne pas jouer de table full reg
  • Ouvrir des comptes sur d'autres sites que PS et Winamax, pour pouvoir faire un peu plus de game selection

    J'ai fais tout ça, et je pense que c'était des bonnes décisions. D'ailleurs mon wr théorique était bien meilleurs que l'année précédente, j'ai emmagasiné un paquet de slansky bucks à ce moment là.
    Donc une petite catastrophe au niveau des flips. Sur un peu moins de 300k main, je tournais à un peu moins de 3bb en dessus de l'ev.

    Mais même avec ça, je gardais quasiment le wr de l'année passée (qui était pas top, je jouais régulièrement 30 tables...), en jouant en moyenne plus haut, donc ça se passait quand même pas trop mal (mais en jouant beaucoup moins de mains).

    Fin bon, j'étais content de ce que je faisais, je me disais juste vivement le good run pour rigoler un peu. Parce que perdre une grande partie de ses flips, c'est quand même bien usant.

    J'ai aussi fait beaucoup de HU pendant cette période, en haute limite (5/10- 10/20) et essentiellement contre de bons joueurs, j'y ai pris beaucoup de plaisir, je pense y revenir un de ces quatre dans un autre post.

    J'ai fais quelques tournois live pendant ce temps :

    • Deauville : très frustrant, des tables très faciles tout le jour 1, un 4bet / fold QQ horrible (je m'en veut encore), pas de cartes / situations etc.... Résultat 18bbs au jour 2 et QQ vs AA assez rapidement.
    • Un Unibet open à Paris, je double quasiment mon tapis en gagnant plein de petit coups en un peu moins de 2h. Je fais KK<AK contre le seul joueur de la table qui me couvre...
    • Et le main de Vegas où au final j'ai eu des tables pas faciles, et une position horrible au second jour. Un très bon Vegas quand même, j'y ai passé un excellent moment.

    ohsosick

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    Ça descend vite !

    Je joue très peu pendant l'été, vacances en famille oblige, et reviens dix jours avant ma femme et mon petit pour pouvoir grind et "rattraper" un peu le temps perdu.

    Deux jours après, j'avais perdu 15 caves de 10/20 contre ohsosick et je devais faire une pause poker parce que je le vivais pas très bien.

    D'une part je m'en voulais de ne pas avoir quit en cours de route, je me rendais bien compte qu'il gérait mieux le HU que moi, et puis le problème, c'est que je joue essentiellement de la 400 (c'est ce qui tourne le plus souvent) et qu'une cave de nl2k, ça fait 5 caves de nl400 (donc 15 cave, ça fait 75 caves de 400 pour les nul en calculs :P). Donc un énorme trou au porte monnaie que j'aurais pu réduire de moitié sans trop de problème....

    Et puis je déteste me faire marcher dessus, à fortiori en HU.

    septembre - décembre

    J'ai quelques problèmes de santés depuis un moment déjà et j'ai souvent été très très fatigué, ça fait un petit moment que j'y avais échappé.

    Là, je suis en plein dedans, et je le vis pas très bien, j'espère que ça va passer vite... La dernière fois ça a duré 5 ans et j'ai pas très envie de le revivre (dans des conditions différentes, donc ça n'a pas de raison de se reproduire).

    On tout cas niveau poker ça se traduit par le fait de ne pas bien jouer quand je joue, et donc de ne pas jouer tout court la plupart du temps.

    bilan

    Pas génial, on se doute, j'ai à peu près perdu autant pendant ma deuxième partie d'année, en quelques milliers de mains que pendant sa première partie...

    Mais au final, il a quand même fallu une combinaison de pas mal de choses pour en arriver là, donc rien de dramatique, je me sens toujours relativement à l'aise sur les tables que je joue même si j'ai beaucoup de mal à jouer mon B-game en ce moment. En tout cas, je n'ai pas le sentiment que le fond du problème soit mon niveau de jeu ce qui est plutôt rassurant (sans pour autant dire qu'il ne faut pas que je me bouge le c** à un moment donné pour progresser, j'en aurais certainement aussi besoin, au moins pour reprendre confiance).

    Janvier 2013

    J'ai prévu d'être en forme, et de revenir sur les tables, fini les vacances :) !

olivierp

F**king Tilt !

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Tilt state of mind

Après juste quelques billets de blog, on pourrait me prendre pour un dépressif profond. C'est en partie vrai, manque juste l'autre morceau : je suis maniaco-dépressif.

Pas genre pathologique hein, je suis même plutôt optimiste / de bonne humeur en général. Non, c'est situationnel. Jouer au poker et être maniaco-dépressif, au fond ça va ensemble.

Et puis faire un post je suis beau, je suis le plus fort... Ben ça m'amuse pas, et puis on y a droit assez souvent.

- "Alors vous avez gagné le tournoi euromilliard à 35 M de joueurs, est-ce que vous avez l'impression d'avoir eu de la chance"

- "Euh, non non, je crois vraiment pouvoir dire que j'ai été le meilleur sur les dix heures de jeu du tournoi. C'est long quand même, j'ai eu le temps de faire la différence. En tout cas, je ne pense pas avoir fait une seule erreur de tout mon tournoi"

Je me moque pas hein, c'est en partie pour cette sensation que je joue au poker. Pour ces moments où je me sens sur le toit du monde. Pour ces moments où j'ai l'impression de comprendre tout ce qui se passe. Pour ces moments où je sens mon adversaire si fort qu'il a surement les rois. Qu'il va tout pousser au milieu si je le titille un peu. Et PAF, il est là PAPA ! Je l'attrape avec les As. Quelle quiche celui-là ! C'était obvious.

Et certain jours ces situations se répètent, presque indéfiniment. Et comme on s'en tape complètement de ce que dit la statistique bayésienne. Une seule conclusion s'impose : Je suis le meilleur !

J'ai pris l'exemple d'un tournoi, parce que c'est le plus marquant, celui que l'on entend à longueur de journée, celui où les chiffres sont les plus déments. Mais en cash game c'est pareil, juste moins audible.

Wait. En fait pas complètement, Isildur1 parle pour tous les joueurs de cash. 5M day, easy game, c'est lui le meilleur.

Et puis en général Mr Bayes nous rattrape. Et vous savez ce qu'il vous dit ? Et bien vous lui dites que vous êtes exceptionnel, vous lui montrez votre sample tout pourri de deux mille mains. et il vous répond :

-"Think again"

Et là l'euphorie est terminée, c'est parti pour le coté obscur de notre pathologie de joueur de poker. La déprime, la sous-valorisation, le tilt.

Vous vous êtes déjà demandé si Mallory avait atteint le sommet de l'Everest ?

Mon avis, c'est que ce n'est pas bien important, même s'il y était arrivé, il n'a pas su gérer la descente. Au poker c'est pareil.

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Grimstarr - Mallory

Y'a moyen de faire des gifs animés pas mal aussi avec les courbes d'Isildur1, ça va juste être du boulot...

En ce moment, je suis là. Tout en bas.

Mi-août, je suis rentré pour jouer, quinze jour peinard. Ohsosick était installé sur les tables. Ca me titille, je n'y vais pas.

Et puis en fait, j'arrive pas à dormir. Je me lève, il est toujours là. Je vais le jouer.

Un aparté sur le jeu en HU vs Ohsosick.

Je l'ai joué l'an dernier - même époque. Et j'ai perdu une tonne. C'était pénible, mais j'étais - et je suis toujours convaincu d'avoir mieux joué que lui ce HU. Sur cette session, il m'a pris un peu plus de dix caves en 10/20. J'étais pas loin de douze cave derrière en ev, les setups étaient pour lui, et au bon moment. C'est quelque chose qui n'arrive pas si souvent que ça, jouer quelqu'un de bon en HU et savoir qu'on a le dessus. C'était le cas.

Par contre je n'avais pas la bankroll nécessaire encaisser ces swings. Donc j'ai stop.

J'avais besoin d'une revanche.

Le premier soir je le joue. Je ne sais pas si je suis gagnant ou perdant sur ce match. Je vais me coucher légèrement gagnant après lui avoir mit quelques horreurs, pas de quoi être fier. Le lendemain, on remet le couvert.

Je me fait défoncer. Et ce qui me fait le plus ch**r : il a mieux joué que moi. Je perds autant que l'année passée. Mais cette fois je suis affecté, perdre en étant dominé ça fait une énorme différence pour moi.

Incapable de rejouer correctement au poker pendant les dix jours qui suivent. De dormir même par moment.

Go Cannes à la rentrée, avec la radio. C'est un très bon moment, content de retrouver toute l'équipe en tout cas. Ca, le soleil et quelques mojitos, je pensais avoir mis cette session derrière moi.

C'est un peu plus compliqué que ça.

Quand j'ai un downswing, je trouve que la meilleure façon de le gérer (pour moi en tout cas), c'est de jouer plus (?!!!?). Pour une raison simple, c'est que la meilleure façon de retrouver sa confiance quand on joue au poker, ben c'est de gagner.

Le problème se résume à être capable de jouer correctement dans ces moments-là. Pas forcement son A-game, simplement un jeu gagnant. En général, je pense que j'y arrive relativement bien.

Là non.

La raison en un mot : Tilt.

C'est quelque chose que l'on doit tous gérer dans les moments difficiles, c'est plus ou moins évident. Je sais que pour moi c'est aussi très lié à l'état de fatigue. Et en ce moment c'est pas le top. J'ai eu une opération avec anesthésie totale (rien de grave hein). Et j'ai énormément de mal à m'en remettre physiquement. Je suis juste crevé en ce moment.

C'est pas pour me plaindre plus que ça, la forme reviendra. C'est juste pour parler de l'état de tilt dans lequel je me trouve actuellement quand je joue au poker.

Je ne suis pas capable de perdre une main, ça me rend chèvre. Pas très pratique pour jouer correctement...

Je n'ai jamais connu ce niveau de tilt, ça en serrait presque marrant par moment : je perds dix blindes et je me retrouve à faire des bonds dans mon salon en hurlant. Après j'éteins mes tables, je remets les touches de mon clavier qui se sont malencontreusement éparpillées dans la pièce. Sans aide, je le connais par cœur, quel geek !

Et j'écris un post de blog, ça me change les idées.

Bon, va falloir que j'arrête là, je vais faire la sieste moi.

olivierp

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Des pressions ---- dépression ( !!?!!)

10 juillet : dépression post bust

Je me lève de ma table, sors rapidement de la gigantesque pièce où se déroule le main event. Direction les taxis. L’adrénaline est descendue d’un coup, je ressens rapidement la fatigue accumulée pendant les nuits précédentes. Je sors du Rio, ça tombe bien, j’ai plus envie d’y mettre les pieds pendant un moment là. Je profite des 158° F du soleil de Vegas, il est 16h.

Je retourne au Caesar retrouver ma chambre. J’envoie quelque SMS dans le taxi pour dire à la famille et quelques amis que j’ai bust, j’éteins le téléphone après ça.

Je me souviens plus vraiment ce que j’ai fait (honnêtement même) à part un long jacuzzi (tout seul :(), et il est pas loin de 22h. Je n’ai pas dormi, mais je commence à me sentir un peu plus en forme, et j’ai une idée lumineuse : si j’allais jouer au poker ! En fait c’est franchement con comme idée, mais bon entre ça et le craps sans connaître les règles à 20$ la mise, j’aurais pu faire pire.

Je m’installe à une 1/3 au Caesar, je vais pas marcher pour aller plus loin non plus ! Ce doit être la table la plus facile que j’ai joué du séjour, c’est nit quand il faut calling station quand il faut… C’est chouette quoi. En plus les joueurs sont plutôt sympas. Je dois gagner pas loin de 600 $ en une heure de jeu.

- « Une place en 2/5, vous la prenez ? »

- « ouais »

C’est pas vraiment mon jour pour prendre des décisions on dirait…

Le temps de s’installer il est presque minuit. Je reçois un coup de fil de Skip, j’avais essayé de l’avoir un peu plus tôt dans la soirée, mais les tel US qu’on a récupérés marchent que quand ils veulent.

- « On sort ce soir ? »

- « Carrément »

- « Je suis avec une bande de Québécois là, on va au Bowling »

- « Ah »

Sortir ouais, les québécois carrément, mais le bowling, ben vraiment pas. Je me donne dix minutes pour réfléchir, en sachant quand même que je vais m’y retrouver. Beaucoup trop envie de prendre une bière avec des gens sympas, quelque soit l’endroit. J’ai juste envie de voir ce que vont donner mes tickets au tirage de minuit et c’est dans 10 min (c’est la promo du Caesar).

Je joue quand même quelques mains. Je dois relancer les cinq premières mains qu’on me donne alors qu’il y a une straddle et plusieurs limpers. Je me prends quatre tapis dans la figure et une main 6-way où je loupe le flop… En plus, j’étais jamais en carnaval, mais je ne pouvais pas payer les tapis.

Je suis chaud…

J’ouvre :Ac:Kd, il y a une straddle et deux limpers. « Haha je les tiens cette fois ». Je relance, payé deux fois. Flop : :8s:8d:4s. On est 5, je cbet pas. Turn : :3h, je mise 1/3 pot, un joueur me call (directement à ma droite). River :Kc. Il open overbet shove genre « j’ai tout le temps le 8 ».

J’instafold presque….

Et puis je tank.

Et puis je me dis « j’ai bust du main aujourd’hui, m**de ! »

Je call, il retourne son :Tc:8c à une vitesse folle en le claquant sur la table… Je le savais, je l’ai vu, je m’en veux.

- Bowling !

Je dégage de là vite fait, je retrouve Skip, Vincent, Loic et un petit groupe de québécois devant « mon ami Gabi ». Une partie va en « club » (et pas en boite de nuit, allez savoir pourquoi…), une autre partie va au Bowling avec nous, GabyGaby123 est là, je me dépêche de lui dire que mon fils aussi s’appelle Gabriel, on est encore devant le restau, après ça n’aura plus de sens.

On est 7 pour le bowling, on sort du Paris pour prendre un taxi. Finalement on (je m’inclue pour faire genre, mais je sais pas faire) négocie une limousine pour pas cher vu qu’il n’y a personne à faire la queue et go le Sam’s !

Bon pour ceux qui connaissent pas, c’est normal, y’a que du Bowling là-bas même si c’est un casino. C'est pas trop loin du strip, « et on peut y dormir pour 25 pièces par nuit là-bas ». Pas pratique, y’a quasi que des billets dans ce pays.

On traverse le casino, c’est vieillot, ça sent la clope et la déprime jusqu’au moment où on entre dans une gigantesque salle de Bowling, je suis presque motivé là. En tout cas, pour le moment c’est très sympa.

On s’inscrit pour deux parties. Là ça se corse un peu, on décide collégialement que le perdant de chaque manche paierait soit la limousine, soit le bowling. Bon, je dis collégialement parce qu’officiellement je suis d’accord hein : ils sont tous vachement baraqués !

Première partie Gaby nous impressionne par sa technique. C’est assez difficile à décrire, et à imiter je n’en parle pas. Disons simplement qu’il arrive à jeter ses deux pieds en avant et la balle en même temps en retombant juste devant la ligne. Bon après chacun son style, mai j’essaie de faire comme à la wii, et arrive plutôt bien à viser les rigoles, Loïc est très calme et concentré et ne marche même pas avant de lancer sa bille, Vincent et Gen passent plus de temps à se battre pour se piquer l’un l’autre leur balle fétiche. Y’a que Skip qui fait genre je suis sérieux….

Bon première partie je m’en sort bien, j’ai fait un strike par hasard je finis devant Vincent et Gen, Gaby nous écrase tous.

Deuxième partie et quatrième pichet de bière passé, je paie la limousine, avec le sourire. Skip à gagné cette manche là, il a le sourire lui-aussi.

On retourne sur le strip après une pause de trois quarts d’heure devant le hall of fame du bowling à regarder les têtes et les scores de tous ces « champions ». Je ne pensais pas avoir particulièrement bu, mais il faut croire que si et que je ne suis pas le seul…

On perd les québécois au passage après qu’ils m’aient promis de passer à CpRadio quand ils seraient en France : y’aura de l’ambiance pour sûr (quelque chose me dit qu’il faudra aussi doubler l’achat de Cointreau pré-émission…). En tout cas ils étaient énormes et ça m’a fait bien plaisir de les rencontrer Reste nous quatre, les frenchies entrain de chercher un endroit pour faire du beer pong. Le taxi nous dit que ça n’existe plus sur Vegas et nous propose plutôt d’aller aux putes. A ce moment là, on ne voit pas ce qu’on pourrait faire de plus intense que ce sport national américain et on décide d’aller quand même voir au Bill’s s’ils n’en font pas encore (du beer pong hein).

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Beer pong baby !

Le taxi fait la moue mais nous y conduit quand même… C’est la tournée des casinos chic ce soir ! Tabac froid et moquette moche de sortie ! On entre, on demande…. Et oui ! ils font bien du beer pong au bar !

On commende le matériel : un pichet de bière, 20 verre vide, et deux balles de ping pong dans un verre d’eau.

On s’installe, Skip essaie de nous expliquer les règles, on se fait coacher par la voisine et c’est parti ! Pour les ignares, un petit topo sur les règles :

On place les verres remplis comme ça :

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Beer pong

Ça se joue à deux équipes de 2 qui jouent chacun leur tour.

D’abord on lave la balle… Ensuite les deux joueurs d’une même équipe lancent leur balle.

Si la balle tombe directement dans un verre adverse, ils doivent boire le verre.

Si la balle tombe après un rebond dans un verre adverse ils doivent boire ce verre plus un verre au choix des « attaquants ».

Si les deux balles finissent dans le même verre, ils doivent le boire et tous les verres autour (si ça tombe sur le bon verre, la partie est presque pliée).

On a le droit de dégager au vol une balle après son rebond. Sinon non.

Ensuite c’est à l’autre équipe de jouer et ainsi de suite.

Une fois dans la partie on a le droit de réorganiser les verres adverse.

Et quand une équipe n’a plus de verre devant eux, ils doivent aller boire les verres restants de l’autre équipe.

Voilà pour la « technique »

Premier truc quand même, la bière est immonde, genre on n’a vraiment pas envie de la boire, ça doit être exprès pour nous motiver.

Je suis avec Vincent. Skip et Bobilovich sont contre nous. Première partie on leur marche dessus (essentiellement parce que Skip sert à rien d’ailleurs….). On est tout content, il reste de la bière, revanche !

Deuxième partie, je fais une erreur de débutant en bâchant une balle au vol alors que l’autre balle est déjà rentrée dans le verre du milieu. On boit les 7 de nos 10 verres au bout du 2ème coup… Heureusement que Bobi continue à jouer tout seul, parce que sinon on était mal barrés. On s’en sort pas si mal finalement, on perd la partie mais y’avait plus que 2-3 verres en face

Bon, la bière est vraiment dégueulasse, va falloir sortir d’ici !

On sort du bar et qu’est-ce qu’on voit ! Une table de craps ! Skip nous propose de nous apprendre le craps. Allez go ! 20 $ chacun.

On change 80 $ en chips, ils nous donnent 100 $, c’est cool.

Pendant peut-être 15 min, on ne capte pas grand-chose, mais on enquille les jetons… En fait c’est chouette le craps. Bon après on commence à comprendre comment ça marche et pourquoi on perd nos pions. A un moment Skip pense qu’on est fin prêt, il peut nous passer les dés ! Vincent (ou Loïc) essaie de chopper les dès sur le tapis et hop, la dame qui a le long bâton les lui retire d’un coup sec en le regardant méchamment !?! On comprend pas trop sur le coup, et ils nous expliquent que vu que c’est pas lui qui a mit les jetons, il a pas le droit de lancer les dés. On leur répond qu’on joue ensemble, mais ils continuent à nous regarder méchamment… Bon Vincent prend le jeton sur le tapis, le repose au même endroit et tout le monde à l’air soulagé, ouf il peut lancer ses dés !

Bon au final on arrive à tout reperdre -ça c’est fait, je me suis broke au craps !

Ah quand même quelque chose, perdre ses sous au craps c’est relativement facile, par contre lancer les dés sans en mettre un dehors c’est chaud quand même,

Il est 5-6 h du mat, j’ai bien rigolé au final ce soir là on s’endort sur place tous les quatre, il est temps de rentrer.

Dernier jour avant le départ :

Levé, tard. On mange au Mesa avec Skip un autre pote à lui, Vincent et son colloc. Au moins là, ils acceptent la gift card Barrière….

En attendant Vincent et son colloc on se présente à l’accueil.

- « On est cinq, deux personnes vont arriver, est-ce qu’il y a de la place. »

- « Oui pas de problème, mais y’a un dress code »

- « Ah »

Je montre Skip, en tongs-short-tee-shirt de sport-casquette. « C’est bon pour lui ? » - « Oui, c’est bon, faudra juste enlever la casquette»

Hard le dress code ! Ça pose quand même quelques problèmes à Skip parce que bon, c’est le symbole de SA victoire sur Vegas : une deuxième place au freeroll Barrière. Mais bon finalement il lâche l’affaire et on peut rentrer.

Je fais quelques courses l’après-midi (je pars le lendemain et je cherche quelques cadeaux avant de rentrer). Je trouve un tableau de Peter Lik, c’est the wave, on y est allé l’an dernier, ça me plait bien en plus je peux payer avec la gift card… En fait non, bon pas grave, je prends quand même.

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Peter Lik - the wave (collection elements

J’ai bien envie de faire un tour à downtown pour prendre quelques photos, je propose à Clovis qui est partant, cool. Il est à fatburger, j’ai pas encore fait, pourquoi pas en plus c’est une des photos que j’ai pris l’an dernier qui m’amuse le plus. On y va avec Skip, Comanche et Clovis sont déjà là, Xmouss nous rejoins. Ben, c’est presque aussi cher que le Mesa où on a fait burger à midi et bon… Y’a pas de dress code là, donc pas mal moins bien, y’a au moins trois personnes avec une casquette dans la salle !

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Fatburger

Go downtown now ! Sauf que Clovis a pas son matos. Faut qu’on passe à l’hôtel d’abord. J’en profite pour passer au PH juste pour prendre la photo « beer – pong postée juste au-dessus », Clovis se fait faire un tatouage – Quel homme ! – il ne bronche pas un instant pendant toute l’opération… (C’est un tatouage au feutre hein).

Il reprend un peu une vidéo qu’il doit poster, on prend un taxi direction les 4 queens pour voir Freemont street.

C’est assez sympa, ça fait très time square, il fait quasiment jour en pleine nuit, ça brille, c’est marrant.

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La copine de FPC

Bon par contre avant de partir, j’ai une révélation sur Clovis :

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Wtf dude !?

Après avoir vu ça, le retour en taxi est embarrassant, et c’est peu de le dire...

On doit retrouver les autres au Rhum bar, au Mirage. C’est assez stupide, il aurait du se situer au Caesar (prononcer Rome bar et c’est presque drôle)… Un peu comme le Planet Hollywood au Caesar et pas au Planet Hollywood… Font nimp ici.

Ils sont pas là, on les cherche dans le Mirage pendant ¾ d’heure, sont nulle part. Je passe peut-être 45 coups de fil… Avant de recevoir un SMS : ils ont bougé au Treasure Island, le portable US passe pas en fait.

On les rejoint, quelques cocktails plus tard Clovis est rappelé à l’ordre, y’a un truc avec la vidéo, faut qu’il rentre s’en occuper. J’ai bien bu, c’est mon dernier soir, je finis au Strip club :

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What did you expect ?

Le lendemain, je rentrais à Montpellier, retrouver mon petit et la famille. Pour me montrer qu’Il était très très content de me revoir, il a fait 7 jours de fièvre…

olivierp

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Wtf you're looking at ??!

8 juillet : le main event

Je me réveille le matin 4h30, une boule au ventre.

Je fais relativement peu de tournoi à haut buy-in et à chaque fois c’est pareil, je passe une nuit de m***de avant le jour 1 (à Madrid, l’an dernier j’avais pas dormi de la nuit pour la finale EPT). C’est con, mais bon faut faire avec.

Un petit moment sur CP, un bain-jacuzzi qui dure une heure et il est…. 6h du matin. Je tourne encore un peu en rond, fait une ou deux partie sur MTGO pour faire autre chose que du poker, mes 5 tibétains…

Cette fois il est 9h passées, je tel à Skip, savoir si un brunch au Bellagio lui dit. Le tournoi commençant à 12h, faut faire un petit déj correct pour tenir la journée. On se retrouve au Lobby du Caesar et on y va à pied (c’est juste à coté).

Au bout de trois (petites) tranches de melon, plus faim. Le stress est bien là. Idem pour Skip. On mange un poil plus et à 11h on prend le taxi pour le Rio. C’est le pire taxi que j’ai pris à Vegas pour le moment : une odeur super forte de tabac froid associé à une conduite super sèche…. Quand on sort du taxi au Rio, Skip tangue pas mal en marchant, je ne suis pas au top non plus.

On reprend nos esprits, discute avec quelques français qu’on trouve sur le chemin. Et je rejoins ma table (195, seat 7 si je me souviens bien). Dix minutes avant le « shuffle up and deal » du tournoi. C’est un gars d’UFC qui le fait au micro, pas trop de blabla, ça tombe bien j’ai envie de jouer.

Au bout de 10 min, je reçoit un SMS de Skip :

- « je suis à la table d’Elky, fml »

Je lui réponds vite fais :

- « je ri »

Sinon j’observe pas mal ma table, elle est pas super. A ma gauche j’ai deux joueurs qui m’ont l’air bons, ils ont d’ailleurs des logos sur leur veste Party.net pour l’un, l’autre je sais plus. Ils jouent assez serrés pour le moment mais je suis sûr qu’ils vont s’ouvrir et prendre pas mal de spot de 3b quand ils auront l’occasion à partir du 2-3ème niveau. Au milieu d’eux un joueur qui à l’air pas super, pas horrible non plus. Dans les restant j’ai Adam Friedman qui a l’air de (très) bien jouer, pour le moment il relance 60-70 % des coups et est super pénible (d’ailleurs j’ai trouvé son jeu très intéressant), deux papy dont un qui sait relancer / squeezer, un autre joueur pro et Dan Shaq qui joue assez abc.

Ça doit faire une bonne heure que je joue, je n’ai regardé que ma table pour le moment. Je lève un peu la tête pour regarder autour de moi, je vois Elky juste derrière. Je cherche Skip, il est pas à sa table.

- WTF !?

Je flippe un peu pour lui, il avait l’air pas mal stressé le matin, j’imagine le tilt s’il a déjà bust….

Bon, après 2h de jeu c’est la première pause, j’ai mon tapis de départ faute à un call que j’aime pas trop avec :Kh:Qh sur :Qc:2s:4s:7c:Jh où je paye une mise de 2/3 pot river contre un joueur qui m’a l’air très bon (sur le coup je suis convaincu qu’avec ce sizing c’est que de la value, je paye quand même parce que bon… et il retourne :Ac:Qd).

Je me retourne, cette fois Skip est là, tant mieux. Je discute avec lui, un 3b s’est mal passé et il a préféré faire une petite pause que de tout spew en début de tournoi. Les autres français que je vois ont tous plus ou moins le tapis de départ.

Je rame énormément entre le 2ème et le 4ème niveau… Je touche beaucoup de pps, de scs dans des spots où je pense mes adversaires forts (je me fait 3b 4x par les papys et Dan Shaq sur des raise en early et je suis sûr qu’ils ont du lourd). Mes cbets passent pas trop… Je me retrouve relativement rapidement aux alentours de 15k (dans le 3ème niveau je pense). J’arrive à me maintenir un peu quand même en jouant les situations. La seule bonne nouvelle c’est qu’Adam Friedman à bust sur un bluff pourri entre temps.

A ce moment je touche :Jc:3c au CO, j’ouvre et un des bons joueurs à ma gauche me 3b, je le 4b à 6k, ça passe, tant mieux… Un peu plus tard, je me fais 3b avec :As:Qc en main par le joueur directement à ma gauche. Je flat et c/c un flop :Tc:8s:2h, il check un :4d turn et instafold sur une mise d’1/3 pot river (une brique). Je m’attendais à des mooves pile à ce moment là de ces deux joueurs, ça tombe bien qu’ils n’aient pas eu de mains parce que sinon…

J’ai quand même une image super tight à ce moment là de la journée. Parce que d’une part je m’attendais à des mooves des joueurs à ma gauche et qu’en plus je n’ai vraiment pas vu de main sympa. Je m’en sert au dernier niveau en squeezant une ouverture UTG+1 callée une fois avec :Ts:6s. Payé deux fois… Flop :Kd:Td:2s je mise 4k (petit 1/3 pot) sans arriver à l’articuler. UTG+1 à l’air de réfléchir un peu, mais le dealer me redemande ce que j’ai misé et je dit un peu plus clairement 4k en rigolant sur mon « shitty french accent » genre je suis pas stressé, UTG+1 jette rapidement ses cartes, le second adversaire fait de même, ouf…

Je fais finalement une ou deux tp qui gagnent des coups moyens et un ou deux raise pf / cbet au flop qui passent et je finis la journée à 50k.

C’était tendu, je suis content de ma journée finalement. J’ai quand même l’impression d’avoir loupé deux spots de 4b que j’aurais vraiment dû prendre, tout ça parce que j’avais ouvert :Td:3c et :7c:3d….

9 juillet : jour de break

Rien de bien passionnant dans cette journée. Je passe une partie de l’après-midi à la 1/2 du Caesar pour me détendre, où je rencontre une table extrêmement sympa, je discute pas mal, rigole beaucoup…. Ça fait plaisir aussi quand le poker ça ressemble à ça.

Ah si, je suis allé voir Mystère du cirque du soleil au Treasure Island le soir (avec le package Barrière). Ben c’est moyen, j’étais allé voir KA l’an dernier et par comparaison c’était absolument exceptionnel. Je serais bien allé voir Ô d’ailleurs, mais on n’avait pas le choix.

10 juillet : out

Petit dej au Rio cette fois, pas faim, comme au jour 1. Par contre j’ai fait une nuit correcte, c’est déjà ça. J’avais regardé ma table sur internet avant de partir, elle avait l’air bien avant que je la relise et que je me rende compte que j’avais Justin Bonomo pile à ma gauche…

J’arrive à table, et surprise ! Justin Bonomo est à ma gauche…

Peu de temps après, le joueur à la gauche de Bonomo est remplacé par quelqu’un qui m’a l’air très bon. Ca donne une table complètement à la con, le niveau n’est pas fou du tout, mais j’ai des joueurs pénibles à ma gauche qui n’hésitent pas à me mettre la pression quand il faut.

J’avais ouvert pas mal de mains jouables au premier niveau, et perdu tous les coups. En particulier un 3 barrel avec :Kd:Th sur :4s:4c:8s:Qs:5d que je me suis senti obligé de faire. J’ai relancé au CO un limp d’un mauvais joueur UTG (qui avait déjà fait ça avec :Js:Td un peu plus tôt) et un overlimp de UTG+1. Sur un flop dry comme ça je pense que je me dois de cbet, UTG fold, UTG+1 call. Et je me suis dit qu’il y avait assez de pp dans la range d’UTG+1 et des tailles de tapis « parfaites » (il a 30k au début de la main, je vais lui en demander 20k) pour pouvoir faire folder une tonne de choses sur un 3-barrel….

Il call avec les nuts : :As:5s

Donc je suis de retour à 30k (50bbs) avec des bonhommes pénibles sur ma gauche, je suis d’humeur gamble…

J’ouvre :Kc:Qc en MP. Le bonhomme qui avait ouvert UTG et qui fait nimp est dans les blindes, je suis sûr que Bonomo s’est rendu compte que j’ouvre assez large pour le jouer… Je me dis qu’il va me 3b très très souvent dans ce spot.

J’ouvre, il me 3b, jusqu’ici tout va bien… SB calls ?! Autant je pense que je domine la range de Bonomo et que j’ai envie de jouer ma main pour stacks post flop sur tous les flops que je connecte. Autant je suis bien emm**dé par l’overcall. Ce que j’ai remarqué c’est que le bonhomme en question surjoue toutes ses mains quand il vient d’en perdre une, et c’est le cas. L’autre bonne nouvelle est que j’ai la position relative sur lui post flop. Je call.

Flop :Ac:Kd:7c. Sb check, je check, Bonomo cbet 4k (dans 12k), Sb call…. Je suis oop, je pense que Bonomo est souvent en carnaval et j’ai déjà vu Sb faire des folds débiles post flop…. Je fais 15k. Bonomo instafold, Sb tank et fold.

Je remonte à 45k je crois et reperds 10k en jouant des petits coups quand j’ouvre :7d:8d en MP même position que la main précédente. Je relance, Bonomo call et Btn 3b. J’ai 2.5k à rajouter et je vois Bonomo regarder ses jetons, j’ai l’impression qu’il cherche de quoi compléter.

Je reste sur mon humeur… Je call, et on va tout mettre au milieu sur tous les draws…

Flop : :4h:5h:7s…. Je check, Bonomo check, Btn fait 5k, je fais 19k, Bonomo fold, Btn tank call avec :9h:9s …. Je bust.

Sur le coup le play me semblait ok. Je pense avec le recul que le moment était mal choisit :après mon :Kc:Qc, j’avais donné l’impression que je pouvais tout mettre au milieu sur un tirage et ça me fait perdre pas mal de fold equity pour la fois suivante…. En temps normal, je pense que je peux faire fold les 9 une partie du temps, là non et c’est con...

olivierp

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Las Vegas de nuit

5 juillet le départ :

Lever 8h. A 9h je suis seul, mon p’tit à la crèche et ma femme au boulot, les affaires sont quasi prêtes. L’avion est dans 8h… J’ai le temps. Je tourne en rond, fait même un peu de poker pour passer une petite heure et me chauffer avant de partir à Vegas. Je ferme les tables, tourne encore un peu en rond…

C’est toujours un peu ça les départs. Soit c’est le rush, on est dépassé et on court partout, soit on tourne en rond en vérifiant pour la 26ème fois son billet d’avion, de train, le passeport, l’ESTA… La tête déjà ailleurs et dans l’incapacité de faire quoi que ce soit d’autre que d’attendre, et de vérifier encore une fois son passeport.

Ras le bol, je pars avec près de 5h30 d’avance, j’attendrais là-bas… Comme ça j’aurais un peu l’impression d’être parti. J’arrive avec 3h30 d’avance à l’aéroport, y’a déjà beaucoup de monde dans la queue pour l’enregistrement qui n’a pas encore commencé Je vois Nicolas Lambert de la maison du bluff, il a l’air content de partir, il est en famille. Il me dit que cette fois-ci il ne fera pas comme à Deauville. Où il a spew la montagne de jetons qu’il avait montés. Je lui dis qu’effectivement il ne fera pas comme à Deauville, il ne montera pas une montagne de jetons (c’étais sans arrière pensée et pas pour bacher hein, je trouvais juste ça drôle sur le coup). Manque de bol, ce le fait pas rigoler, d’un autre coté c’était peut être pas marrant.

On me demande six fois si j’ai bien fait l’ESTA, ça c’est bon. Je m’enregistre, passe la douane et d’un coup et comme à chaque fois, c’est bon je me sens parti. Avant de partir, j’ai toujours une sorte d’appréhension, d’avoir oublié quelque chose, un horaire, un papier…Dès que je passe la douane, un poids se lève, je suis parti pour de vrai, c’est le bon horaire, c’est les bons papiers, et puis de toute façon je vais pas faire demi tour maintenant, y’a des gens en uniforme qui ont pas l’air commodes sur le rebrousse-chemin….

Je vais manger un bout pour passer un peu de temps, ça occupe, et puis bon, ça tombe bien, j’ai faim. Je m’installe avec mon sandwich et pas longtemps après Prosper Masquelier (qu’on avait reçu à CpRadio deux semaines avant) s’installe pas loin avec Cyril, je lui dis bonjour. On commence un peu a discuter, c’est sympa. Benjamin nous rejoins, il bosse avec Prosper sur l’ISPT. Le sujet viens naturellement, à les entendre et sur le moment je crois presque que le projet peu avoir lieu… En tout cas ça répond au moins à une de mes interrogations : Prosper est clairement un très bon communiquant, et c’est toujours difficile de faire se faire une opinion très claire sur les « produits » vendus. En tout cas, après CpRadio, je n’arrivais pas à savoir à quel point Prosper croyait en son projet, j’avais surtout trouvé qu’il le vendait très bien compte tenu du bordel que ça doit être à organiser.

Maintenant je suis sûr d’une chose ; il y croit à fond et honnêtement. Et il fait le tour du monde pour monter son projet et nouer des partenariats. De mon coté je trouve ça encore difficile à concevoir, surtout la logistique du jour J (en particulier arriver à faire marcher un réseau de 30k personne du premier coup sans que ça plante à un moment). Depuis j’alterne, un jour j’y crois, un jour j’y crois pas…. Prosper et Cyril prennent un vol avec escale qui part un peu plus tôt que le vol XL, je me retrouve avec Benjamin, on discute encore un peu avant de se rapprocher de la porte d’embarquement. Nicolas attend le vol aussi. L’embarquement commence, on rentre dans l’avion.

Argh !

Pas d’écrans individuels. J’en avais eu l’an dernier et sans vouloir être mauvaise langue, je pensais qu’XL airways avait qu’un seul avion. Tant pis, j’ai pris des bouquins.

Argh (re) !

Mon voisin est super baraqué… Et compte tenu du large espace qui nous est alloué, ses cuisses dépassent des deux cotés sous les accoudoirs. Bon heureusement que j’ai arrêté la muscu avant d’avoir commencé cette année, sinon j’étais obligé de m’assoir dans le couloir. Il a l’air gentil ceci dit, mais j’évite de lui dire qu’il faut qu’il arrête les compléments alimentaires protéinés et la gonflette parce que bon, encore une fois j’ai pas fait de muscu moi.

Comme d’hab, impossible de dormir dans l’avion, j’ai deux bouquins. Je finis le premier vite fait et je passe pas mal de temps à lire le second : « la cinquième carte » (titre original : « Positively Ffifth Street »). C’est un journaliste qui raconte son main event joué en 2000 à il a fait une la table finale. C’est plutôt agréable à lire, ça rend très bien tout le rève qui peut être associé au main event. Bon par contre quand il décrit les mains jouées ça fait un peu mal au crâne.

Un exemple :

On est à la bulle : notre héro ouvre :8h:9h en BB avec 36k jetons. Il paye une relance à 20k (aucune idée des blindes d’ailleurs, mais ça peut être une relance à 4BB), parce que bon, il n’a jamais jeté :8 h :9h de sa vie… Et juste avant il nous avait dit qu’il y avait au moins un joueur avec moins de 5k jetons.

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La technique dans "La cinquième carte"

Donc j’alterne entre une légère envie de suicide en lisant les coups décrits et une très forte envie de le jouer aussi ce main event, d’ailleurs ça tombe bien, c’est pour ça que je suis dans l’avion.

On se pose, l’avion ouvre ses portes, on reste debout 30 min sans savoir pourquoi, pas grave. Une fois sorti de l'avion, reste plus qu'à passer l’immigration et je me sentirais vraiment à Vegas. Ça prend toujours une plombe aux US, tout ça pour reprendre pour la Xème fois une photo et les empreintes digitales. La bonne nouvelle, c’est que comme ça au moins, on n’a pas à attendre les bagages…

Cette fois, c’est bon ! Je suis à Las Vegas, ma limousine m’attend (brag !), j’essaie d’articuler trois mots en anglais, j’y arrive pas vraiment, le manque de sommeil doit pas mal jouer. Le chauffeur me répond en français, il est sénégalais, cool c’est plus facile comme ça. Direction le Caesar Palace où ma chambre est réservée pour la semaine.

Bon la limousine tout seul, ça a beau être bala, on se sent quand même un peu sans amis… Pas grave je m’en fou, j’veux dormir moi.

J’arrive à la réception, tout roule, on me dit que j’ai une chambre dans une nouvelle aile, et qu’elles sont mieux là-bas, le gars à l’air sympa, je le tip après qu’il m’ait donné les clefs. Je viens d’arriver en Limo, je peux bien faire le balla…. Quand même un conseil pour ceux qui ne sont pas allé à Vegas, un bon plan c’est de sortir un billet de 10 ou 20 $ avant et de demander à l’accueil si on peut avoir une vue sympa. Ca marche presque toujours et une vue sur les fontaines du Bellagio quand on est au Cosmo par exemple, ça change vraiment le confort de la chambre.

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Chambre du Cosmo "coté Bellagio"

Je pose mes affaires, retrouve Franck pour faire un restau. On ne connait pas bien le Caesar, ni l’un ni l’autre, et on cherche quelque chose de pas trop cher. On tombe finalement sur un restau qui fait plutôt chic de l’extérieur mais le prix des plats ont l’air correct (20-30 $). On s’installe, la serveuse nous pose notre serviette sur les genoux (wtf ?! je dois la regarder méchant…). On commande un diet, la carte arrive, le plat le moins cher est à 50 $.... Je sais pas où on s’est fait eu, mais bon maintenant qu’on est assis…

Je prends du poulet, quand il arrive il fait l’assiette entière (genre poulet fermier en France). Bon c’est pas donné, mais il déchire quand même… Et en le finissant je me rend compte que j’ai qu’un os de 3 cm dans mon assiette, c’était pas un poulet entier ça devait être juste la cuisse… Ca doit être flippant les batailles de coq par ici…

C’est pas tout ça, il est 23h, dodo.

6 juillet : le freeroll :

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Poker au Caesar

Levé 4h. En « pleine » forme, en tout cas pas possible de dormir. Je me lève donc pour ma première session de cash, espérant trouver une tonnes de personnes finissant leur soirée très arrosée à une table de poker après s’être pris une série de râteaux, décidant que leur vie de valait pas la peine d’être vécue… Je demande, y’a pas de 5/10, donc go la 2/5, ça joue pas super, pas dramatique non plus, en tout cas personne de bourré en train de spew tout son argent. Ah si un ! un français, il joue 95% de ses mains... mais gagne 4k$ en 1h (c’est pas moi...).

7h : sieste, normal. Lever midi, je retrouve Comanche, lui montre un plan pas balla (buffet du Bellagio) lui dit que le soir j’irais à la soirée des qualifiés Barrière.

Je rentre pour me reposer un encore un peu, j’arrive pas à contacter Sylvain (de chez Barrière), il m’a donné son numéro américain pourtant, je dois être une quiche. Je chope Skip sur skype juste avant d’aller à la piscine :

- « pourquoi tu n’es pas venu à la soirée Barrière hier, je t’ai cherché partout ? »

- « Euh »

Bon, ben j’avais tout décalé d’un jour. Raconté par Skip, ça avait quand même l’air terrible, et de s’être fini tôt le lendemain matin… Pas trop grave alors, de toute façon hier, j’aurais pas réussi à tenir debout après un verre de bière. Par contre le freeroll organisé par Barrière pour ses qualifiés (avec sa tf sur la table finale des WSOP) est cet aprem finalement. Bon, ben go !

« Taxi ! » Et c’est parti pour la Mecque du poker. Je retrouve Sylvain là-bas, récupère mes cartes pour manger et spa (deux gifts cards de 1k$ et 250$), mon tel us. Je vais vérifier que je suis bien inscrit au main et récupère un petit carton avec ma table et mon siège. Et on se retrouve un poil plus tard pour le freerol à la Brasilia room.

- « C’est quoi les prix ? »

- « ben des casquettes à des T-shirts WSOP »

- « Ah »

Un peu surpris sur le coup quand même, je m’attendais à un freeroll avec au moins un ou deux prix sympa genre ipad, package BPT. Bon on joue quand même pour essayer de faire la tf qui doit se jouer sur la table télé du main event des WSOP.

Manque de bol, je suis à la table de deux « team pro » Barrière : Pedro et Barbara. Je dis manque de bol, c’est que le problème, c'est pas qu’ils jouent bien hein, on s’en fou, c’est un freeroll et on a douze blindes la plupart du temps (dans d'autre circonstances je dis pas)… C'est qu'ils flippent diablement bien les bougres ! En voyant ça, je vois le gap qui me sépare des vrais pros. Bon je monte un peu de jetons et je fais QQ<ATo<9To pour le pot du chiplead ! Dur dur de se remotiver après un bad beat comme ça. Et je finis par bust sur un 20/80 avec mon :9s:9c contre le :As:Js de Pedro. Je suis dévasté sur le coup.

Je rail quand même Skip, essentiellement pour pouvoir partager le taxi pour retourner au Caesar, on n’est balla où on l’est pas.

Je déchatte une nouvelle fois, malgré son tapis ridicule, il parvient à chatter tous les coups pour survivre et arrive en Tf ! Cool, je vais quand même voir cette fameuse table télé.

En fait non, ils bougent pas…

Il finira deuxième finalement pour le gain magnifique d’une casquette ! GG Skip, je suis impréssionné.

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Ca c'est du prix !

Un petit restau le soir au Caesar avec deux potes de Skip. Il fait le balla, genre « cocktails pour tout le monde, c’est moi qui invite (en expliquant que de toute façon, faut claquer sa gift card de 1k$ en quelques jours) ! » Avant de faire une tête bizarre quand on lui dit que sa gift card du Caesar ne marchait pas dans ce restau… Par contre ils prennent le cash, ça sans problème.

Ils vont en boite le soir, je m’éclipse, j'vais pas commencer à faire croire que je suis un fêtard quand même…. Et puis le jet lag me rattrape bien là, j’ai les yeux qui se ferment tous seuls.

7 juillet : un jour tranquille, pré main event

Le lendemain c’est le dernier jour avant le main event. Je fais rien de fou, si je me souviens bien je mange avec Comanche et Skip à midi. Un peu de poker l’après midi, je mange une salade au planet Hollywood le soir (ou ils me disent d’aller me gratter avec ma gift card…). Un bain-jacuzzi et dodo.

8 juillet : le main event :

Je me réveille le matin, 4h30, une boule au ventre...

olivierp

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Les Canaries

"En mai fait ce qu'il te plait" :

Sauf que j'adore m'imaginer super original, donc je le fait en avril même si ça rime pas. En tout cas ça donne un programme d'avril chargé : famille - vacances et une petite semaine de poker.

  • · 1er jour poker, je perds pas mal. Sept jours après, je suis even. Donc une semaine qui sert à pas grand chose, mais j'ai déjà pris un rythme relativement cool.
    • · Puis un petit tour dans la famille, l'activité la plus constructive de ce court séjour est d'essayer un des très nombreux logiciel présent sur mon téléphone (et qui ne servent pour la plupart à rien d'ailleurs) : Cartoon Camera. En tout cas le p'tiot est ravi, c'est l'enfant roi, le petit fils prodig(u)e qui rentre voir ses grands parents.

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      Balade en forêt


      • · Et finalement deux semaines aux Canaries

        Argh, pas de guide du routard sur les Canaries !

        Je ne sais pas si vous avez remarqué, mais à l'étranger si vous voulez repérer les français, c'est facile. Ils ont deux attributs : des vêtements quechua et le guide du routard à la main...

        Bon les vêtements quechua c'est pas obligatoire obligatoire (bien que préconisé bien sûr), mais le routard... Ben je me sentais presque en slip. Heureusement qu'avant de partir on a trouvé un "guide touristique" des Canaries : Lanzarote de Michel Houellebecq.

        Ok, ce n'est pas à proprement parlé un guide touristique, mais c'est tout ce qu'on a trouvé. Alors pour les incultes, ça parle surtout de quatre choses :

        • · Du fait qu'il n'y a pas de guide du routard des Canaries (hehe, je vous l'avais bien dit )

        [*]· D'histoires autour des raéliens

        [*]· De deux lesbiennes allemandes

        [*]· Et d'un cactus en forme de bite (c'est du Houellebecq hein)

        C'est surement un peu caricaturale, mais ça résume quand même pas mal l'histoire. Reste à voir ce qui peux nous intéresser dans tout ça. Bon, l'histoire du routard on s'en fou, ça se visite pas de toute façon. Pour être franc, les sectes c'est pas trop notre truc, donc on zappe aussi les raélliens. Les deux lesbiennes allemandes... ben on est en famille, ça va être compliqué et puis faut bien avouer qu'on a pas le sexe apeal de Houellebecq...

        Reste le cactus en forme de bite...

        Tenerife

        Manque de pot (et oui, encore une fois). On atterrit à Tenerife, il faudra attendre quelque jours avant de prendre l'avion pour Lanzarote. Donc on s'occupe, bien forcé. Chocolate con churros le matin - visite la journée etc... C'est pas moche quand même, faut bien l'avouer et puis les gens sont très accueillants donc ça passe et ça nous permet de contenir notre impatience avant de partir à la recherche du cactus...

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        Tenerife

        Lanzarote

        Ça y est ! le vrai voyage commence ! La chasse à trésor du printemps !

        La recherche du graal quoi.

        Et là faut bien dire qu'on est vachement fort. On trouve une carte de l'île, habilement subtilisée au loueur de voiture qui nous la tendait. Et on voit quelque chose qui s'appelle "Jardin de cactus". Bon, on parle pas espagnol, mais on se dit que quand même y'a de bonnes chance d'y trouver des cactus...

        Et le voilà, LE fameux :

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        Lanzarote by HouellebecqTM

        Maintenant restait à passer les quelques jours restant à Lanzarote, c'était quand même sympa :

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        Lanzarote

        Avec quand même une mention particulière pour la Geria, c'est les vignobles de l'île. Leur particularité étant que chaque vigne est plantée dans un creux au sol qui est lui même entouré d'un demi cercle de roche (noir en général) pour la protéger du vent. L'endroit est absolument magnifique, et le vin pas mal du tout...

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        La Geria

        Pour la petite histoire, et pour conclure. Avant de partir on flippait un peu que le p'tiot ne supporte pas bien l'avion.

        Premier voyage, il hurle pendant 20 minutes et fini pas en vomir à l’atterrissage... On est pas super rassurés à ce moment là.

        Le second voyage se passe correctement (il y a une escale pour arriver là-bas).

        Le troisième (Tenerife-Lanzarote) encore mieux.

        Et les deux voyages du retour : c'est la meilleure journée de sa (relativement courte vie). On arrive de nuit sur Paris, l'île de France illuminée et là il passe les 20 dernières minutes de la descentes collé au hublot, moitié debout - moitié assis (il est attaché) et train d'applaudir et de montrer les lumières de la nuit. C'est vrai que c'est beau...

olivierp
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Oops !

1er janvier, tout plein de bonnes résolutions :

L'année dernière avait été relativement difficile à gérer niveau poker, j'en ai parlé dans mon premier post. Donc au 1er janvier de cette année, boom ! Des nouvelles résolutions, le but étant d'éviter cet état de fatigue / tilt permanent qui ne m'avait pas vraiment quitté l'année passée.

Première résolution : m'inscrire à la salle de sport. Ça c'est bon, je peux cocher, je me suis inscrit le 2 janvier. Manque de bol, je n'ai pas pris la résolution d'y aller. Chaque chose en son temps.
Deuxième résolution : dormir, par moment du moins. C'est encore en discussion avec mon fils, pour le moment, il n'est pas tout à fait d'accord, mais ça avance au fur et à mesure des semaines qui passent.
La suite des résolutions concernent principalement le poker :

Jouer quand j'en ai envie, ou en tout cas surtout ne pas me forcer à jouer quand ça me saoule. Ca peut paraître con comme ça, mais avec les histoires de super nova élite (sne), on se retrouve vite dans ce type de situation. Donc pas de sne. Et puis de toute façon avec les changements effectués en ce début d'années, ça ne vaut franchement plus du tout le coup. Donc merci PS ! Ça m'évite de me retrouver dans une situation où en jouant mon rythme de jeu habituel (pas mal de tables et assez souvent), je me retrouve tout près de sne et me sens obligé de "forcer un peu" pour y arriver.Faire un peu de game selection : c'est quelque chose que je n'ai jamais vraiment fait. Si je me considère reg de 5/10, je joue toutes les tables de 5/10... Même quand elle sont toutes remplies de reg. Si ça marche pas je redescends de limite. Le changement, c'est que cette année, je ne joue pas les tables avec 6 regs sur 6 joueurs. Le truc c'est que je ne suis pas forcement positifs sur ces tables et qu'elles font baisser mon winrate (wr) global en jouant plus de tables que ce que je "devrais" (jouer 10 tables où je suis gagnant, c'est mieux que jouer ces même 10 tables avec en plus 10 tables full regs parce que ces tables supplémentaires me font jouer moins bien sur l'ensemble de mes tables). Après je n'ai aucun problème à ne pas faire de game selection en HU parce que j'ai envie de me faire plaisir / d'ouvrir des tables etc...

Chercher à me limiter aux tables de 400+. Au final, l'idée c'est simplement de limiter le nombre de tables ouvertes.
Jouer plus de sites différents à la fois. Pour me donner l'occasion de mieux game select.

Janvier :

Janvier se passe bien, j'ai un wr décent et je ne joue pas énormément de mains (peut être 50-60k, alors que quand je joue régulièrement j'en jouais plutôt 150-200k).

C'est con, mais quand ça roule, il n'y a pas grand chose à rajouter. Donc je ne vais rien rajouter, logique...


Février :

C'est là que ça se corse !

Si je me souviens bien, je fais un bon premier jour (3-4k je crois). C'est quelque chose qui fait toujours plaisir, on a l'impression de partir dans le mois d'un bon pied et ça rend particulièrement optimiste.

Et puis le deuxième jour je suis neutre en perdant 2K en flips.

Le troisième jour je perds 500 €, toujours 2k dernière en flips.

Le quatrième je gagne 500 €, cette fois 1k derrière.

Le cinquième je perds 2K €, 4k derrière en flips...

Et en fait je commence doucement à craquer. Quand je rame comme ça / que je suis en badrun, j'ai tendance à jouer plus pour "accélérer la sortie du badrun", j'ai ai déjà parlé à la radio, et je pense que c'est quelque chose qui me réussit plutôt bien. La "seule" condition, c'est d'être capable de continuer à jouer en étant gagnant.

Le problème, c'est qu'avec le p'tit, le temps que je prends pour jouer plus, je le prends principalement sur mon sommeil, les journées sont saturées.

Mais pour l'instant ça va. Je continue.

J'enchaîne encore quelques jours où je suis négatif, mais à chaque fois "j'aurais du être positif" si je regarde mon Ev. Ça me rassure, je continue à jouer.

Y'a un signe qui montre quand même que je commence à m'irriter : je joue de plus en plus de heads-up en nl1000, un peu en nl2000... Ceci dit, j'ai l'impression de jouer correctement et d'être focus.

Et j'arrive doucement comme ça à la fin de ma deuxième semaine de février, down de peut-être 5k et aux alentours de 25k derrière en ev. Et objectivement, j'ai retrouvé mon état habituel de l'année précédente... Pas bon.

Là, j'ai craqué. Après un certains nombre de setup, je m'installe sur deux hu en nl 2000 contre des très bons joueurs. Je garde 15 autres tables ouvertes parce que... je sais pas. Et je ne suis dans aucun des matchs...

Ben devinez quoi ? Ca se passe pas super super.... En trois heures, j'ai rattrapé mon ev (-20k sur la journée)...

Fin de l'histoire :

Bon tout ça c'était pas pour whine, les bad run ça arrive et c'est jamais particulièrement agréable. Ce que j'ai trouvé le plus désagréable au fond, c'est que j'ai cherché à prendre un certain nombre de décisions pour ne pas me retrouver dans cet état de tilt/fatigue et que je n'ai pas vraiment réussi à l'éviter alors que j'avais tout pour le voir venir.

Un point positif néanmoins : je suis beaucoup plus détaché cette année que l'année précédente de mes résultats. Et même si je reste assez frustré de ne pas avoir mieux géré ce moment là, ça ne m'a pas trop affecté hormis la fatigue qui s'était installée en voulant trop jouer.

Dans les deux-trois semaines qui ont suivi, j'ai joué à un rythme très très cool pour évacuer la frustration / fatigue / tilt, et ça ce passe (surprise !) quand même nettement mieux comme ça.



Et pour finir, le plus important : 1) mon fils marche !!! (enfin il fait plusieurs pas d'affilé avant de se retrouver par terre...) et 2) mon fils mange tout seul (si on veut l'aider il nous envoie tout à la figure, donc on le laisse faire). Il est trop fort !
olivierp

Deauville Fail

Quiz : est-ce que mon Ept Deauville s'est bien passé ?

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Plouf

Bon, j'ai attendu la fin du mois pour en faire une petite récap. C'est pour ça que je ne poste un compte rendu de mon EPT Deauville que maintenant. D'ailleurs, je ne comptais faire qu'un petit paragraphe dessus et parler de choses qui me tiennent un peu plus à cœur qu'ensuite... Le paragraphe en question s'est un (tout petit) peu étiré et fait maintenant trois pages word... Ce sera donc un billet à part entière, j'essaierais de poster la suite d'ici peu (hint : ça ne s'est pas super bien passé en février).

Let's go to Deauville :

Départ de Paris le lundi après-midi pour jouer le jour 1A le lendemain. Voiture bondée, on est cinq - Franck, Gwen, Jimmy, son frère et moi - l'ambiance est sympa, le voyage passe vite. On dépose Jimmy et son frère avant de prendre nos quartiers dans un appart loué pour l'occasion avec Gwen et Franck.

Un petit tour dans Deauville, mais vite fait hein parce qu'il fait très très très froid, et on va s'inscrire pour le tournoi. Chouette ! Encore une carte de fidélité de casino (et oui, je ne l'avais pas encore celle-là) ! J'ai un peu le portefeuille classique du ménager de poker de moins de 25 ans : bourré de cartes de fidélités de ses différentes crémeries...

On cherche une crêperie parce que bon, on est en Normandie... Cherchez pas, je n'ai pas bien compris non plus. On en trouve une et on ne mange pas de crêpes, parce que finalement ça fait pas tant envie que ça, un peu de cidre quand même pour sauver l'honneur.

On retourne à l'hôtel pour finir tranquillement la soirée en joueur un peu aux cartes sur internet... La connexion marche pas top, le poker non plus, dodo.

Jour 1A :

J'arrive à une table plutôt sympa, deux bons joueurs (ou agressifs au moins à ma droite) et le reste de la table composée de joueurs live plus ou moins bon. Je gagne un ou deux coups pour passer à mon all time high du tournoi - 32 k ! (départ 30k) - et je rame. Je joue pas mal de mains, touche pas grand chose et stagne comme ça pendant un bon moment.

La table casse après trois niveaux je crois. Je dois avoir 25K, pas top, mais pas dramatique, j'ai encore de quoi jouer.

La deuxième table m'a l'air chouette, et ... elle l'est ! Mais bon, ça sert à rien, je me grinde lentement... Je n'ai vraiment pas beaucoup de coup intéressants à raconter - juste un, pace que je pense qu'il est représentatif de ma journée :

J'ai :Ac:Ks en milieu de parole, je raise à 800 (blindes 200/400 antes 25, 20k de tapis environ), payé par les blindes (les deux me couvrent). Flop :Kd:Js:2c, plutôt pas mal ! La petite blinde donk 1100, payé par la grosse blinde. Le premier joue assez straightforward, et je pense qu'il donk essentiellement ses rois et ses valets (pas ses dp/sets) et joue assez serré préflop, donc beaucoup de :Qx:Kx, quelques :Kx:Tx et :Ax:Jx, le second une main faible type gutshot / valet et quelques rois.

Je paye, en me disant que sur un blank (globalement tout sauf une :Qx, un :Jx et dans une moindre mesure un :Tx) la SB devrait lead aussi le turn et construire un énorme pot par rapport à mon tapis... Turn : :Qd.... bon ben on va devoir fold. D'ailleurs la petite blinde donk, la grosse blinde raise et j'ai plus grand chose à faire là. J'avais en face de moi :Qx:Kx (SB) et :9s:Ts (BB), mes reads étaient bons...

Donc voilà, je perds pas grand chose, ce n'est pas un gros bad beat vu ce que j'ai engagé, mais comme à chaque fois je me fait un peu grignoter mon tapis.

Je fini la journée avec un peu moins de 16K, pas génial, il faut juste espérer revenir, doubler et rentrer dans la course à nouveau.

Jour off :

Frank et Gwen ont bust, Jimmy et son frère aussi, je suis le mieux classé de la voiture... Ca ne me remonte pas vraiment le moral (qui n'est pas dans les chaussettes non plus hein), ça m'aurait juste fait plaisir si ça c'était bien passé pour eux.

Au réveil, je décide de faire le malin : aller courir par -70°C dehors... Retour case appartement dix minutes plus tard pour un bain chaud...

Le programme, vu le temps, est de grinder un peu la journée et de se reposer. Je n'avais pas vraiment envie d'aller jouer au casino en étant encore dans le tournoi. Donc j'allume mon ordi et je tente une session - internet déconne bien... Ca rame, ça me déconnecte plusieurs fois, les tables sont très bonnes, bref tout ce qu'il faut pour être bien énervé et que ça ne serve à rien d'insister. On part avec Franck pour le casino et les tables de cash, il est un peu moins de 15h.

On arrive, il y a pas mal de queue, les tables sont en train d'ouvrir. On s'inscrit relativement tôt, quelque chose comme 5 ou 6ème sur la liste d'attente - "Vous pouvez aller faire un tour, ça va durer longtemps...". On attend 1h, la liste ne bouge pas, on redemande - "Vous savez, hier, personne n'est sorti avant trois heures de jeu" - "Ah oui, quand même...".

Bon y'a un side "Turbo random bounty" à 16h et on a quand même bien envie de jouer aux cartes (et moi de savoir ce qu'est un random bounty...), donc on s'y inscrit. Coupure de courant, le tournoi commence 45 minutes en retard... Je m'assois à la table, ça parle plus anglais que français - bon j'ai pas tiré la bonne. Je regarde autour de moi... En fait non, toute les tables sont comme ça, donc pas super content de m'être inscrit à ce side, j'aime bien faire des tournois quand ça joue mal, pas quand ça joue bien.

Je joue deux niveaux de 45 minutes, une main avant la pause j'attrape un brelan avec ma paire de 6 sur :Qs:6c:2d. Je paye flop et turn et raise la river à tapis sur (:Qs:6c:2d:4s:2h), il insta call avec :Qx :Qx... Content d'être venu.

Jour 2 :

Première table pas chouette, des bons joueurs avec des tapis corrects à gauche, heureusement elle devrait casser bientôt. Après deux tours de blindes je suis descendu à 14K et de BB. Tout le monde fold jusqu'au bouton qui raise. J'ouvre :As:Jd - "Tapis ! " - "Call ", il avait :Ad:Qc. Flop :Jx, je double, la table casse trois mains plus tard.

Nouvelle table plus sympa avec Vanessa Rousso, Elie Payan et Nicolas L ambert (vainqueur de la maison du bluff) que je reconnais. Je perds quelques pions avec :Tc:Th en me faisant 3bet et en payant le flop sur :2h:8h:9h pour folder un blank turn.

Un niveau plus tard j'ai :Qx :Qx au bouton avec vingt blindes, Nicolas ouvre en middle position, je 3bet pas trop fort, il min 4bet (ça sens pas super bon à ce moment là quand même hein...) je minshove...Il instacall avec :Ax :Ax. Et je sors retrouver internet qui marche pas.

Le soir on est à Paris au chaud. De toute façon , quand ça se passe comme ça, ça ne donne pas super envie de s'attarder.

Bilan :

Forcement, pas ultra positif, mais j'ai eu l'impression que venir à Deauville était la bonne chose à faire, le niveau des tables que j'ai jouées (et que j'ai vues) le justifiait amplement. Après c'est un tournoi et il faut un peu (beaucoup) de réussite pour que ça se passe bien, j'en suis conscient.

Donc au final pas particulièrement déçu, j'ai eu l'impression de globalement bien jouer et bien comprendre se qui se passait à table même si tout n'est pas parfait. En tout cas à refaire, j'y retourne.

olivierp

Ma première fois

Dernière récap de l'année passée : mon main event des WSOP

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Parlez-vous poker ?

Vegas - il parait que tout joueur de poker doit y aller une fois dans sa vie.

Loin de moi l'idée de faire l'original : je joue au poker, je vais à Vegas, c'est aussi simple que ça. Et tant qu'à faire, j'y suis allé pendant les WSOP.

Je crois bien que quoi qu'il arrive, j'y serais allé cette année, mais j'avais gagné un package pour le main event en étant supernova élite (ce qu'ils ne font d'ailleurs plus) et pour être vraiment sûr d'y aller, je l'avais regagné sur un 300€ quelques mois avant le fameux événement (brag !).

Donc pas le choix, j'abandonne la famille, c'est parti pour vice city !

Arrivée à Las Vegas en fin d'après-midi, il fait encore jour. Je prends le taxi direction le Venician où je dois retrouver Franck.

- Argh, c'est moche !!!

Vegas de jour, vu de l'autoroute, ben c'est un peu comme voir Brigitte Bardot en vrai, on se dit que dans les films c'est quand même vachement mieux...

Arrivé au Venician (un peu explosé, je n'ai pas dormi dans l'avion), diner et premier tour des lieux. La première impression est assez particulière, habiter dans un casino, entouré de machines à sous c'est étrange quand même. D'ailleurs on va au restau le plus proche où on nous propose une terrasse. On accepte, pour prendre l'air un peu et on se retrouve sur une terrasse intérieure avec vue sur la "roue de la fortune" et "money to burn", forcement.

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La roue de la fortune

Bon 23h, c'est la bonne heure pour aller se coucher. Je suis complètement explosé. Ca fait longtemps que j'ai pas dormi en plus d'être encore un peu ankylosé par le voyage en avion. Je retourne dans la suite (les chambres sont... pas mal du tout). Dodo.

Réveil : 1 am. Cool, j'ai bien dormi... Je tourne une bonne heure dans mon lit avant de me décider à aller "prendre l'air". Sortie de la chambre, ascenseur, passage par les machines à sous et... Arrivée dans la poker room du Venician, on n'est pas venu là en touriste non plus hein (bon un peu quand même). Je m'inscris à une 5/10 $, je suis assis dans les cinq minutes.

Le niveau n'est pas particulièrement bon mais pas horrible non plus (je m'étais dis qu'à 3h du matin j'allais bien trouver un bonhomme bourré partant à tapis à toutes les mains...).

Deux mains marrantes :

- J'ai :As:Jd en middle position, j'open à 40$ (1000$ de tapis) payé 3 fois (btn et les deux blindes). Flop :Js:8c:9d. Check des blindes, j'adore pas le flop, mais je mise quand même 90$. Btn call, Sb raise, BB call je fold, btn call. Ca check jusqu'au bout sur deux briques. SB montre :Jc:Qd, BB :7d:8h et Btn :9s:Ts (WTF?!!?). Je me vengerais...

- Une bonne heure plus tard j'ai :As:Qs en middle position (je viens de reload un peu, j'ai encore environ 1000$), même situation que la précédente même callers. Flop : :Ks:8d:3h. Je mise 90$ , btn fold et SB raise à 360$ BB fold. C'est un call évident avec mon tirage flush. Turn :4c. Il check, je shove, il tank 3 bonnes minutes avant de folder. Vu que je suis un fish je lui montre mes nuts, il fait n'importe quoi pendant les dix mains suivantes et arriver à buster ses 1500$ restant en moins d'un quart d'heure...

Bon il est cinq heures, je retourne me coucher, tout fier de mon bluff de la soirée.

Le lendemain, un peu de poker, visite de la ville de nuit, c'est quand même vachement plus marrant que de jour, même pas mal joli. Même si c'est quand même bien Kitsch par moment :

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Venise de nuit...

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Qu'est ce que tu me regardes comme ça toi ? (intérieur du Bellagio)

Test de buffets aussi, c'est vraiment pas mal du tout (Wynn et Bellagio surtout).

Jour 1 :

Bon ça se passe tranquillement jusqu'au main event. Je joue le day 1D, Franck aussi. On prend un taxi pour le Rio, j'y étais juste passé rapidement finaliser l'inscription le jour précédent.

Le Rio, en tout cas l'endroit où se passent les WSOP, y'a pas à dire, c'est moche. Mais ça n'empêche pas que quand on est assis au milieu d'un bon millier de joueur (environ 2K joueurs dans deux salles), ça a vraiment de la gueule.

On commence a tripoter les jetons pendant deux-trois speachs qui s'éternisent un peu.

"Shuffle up and deal !" - Applaudissements - C'est parti pour le tournoi de l'année.

Pendant le premier niveau, j'ai l'impression que la table joue globalement correctement, je joue pas mal de mains et j'en gagne quasiment aucune. En bref, entrée en matière un peu difficile.

Et puis je me rend compte assez rapidement que globalement, ça joue quand même pas très bien au poker. La moitié de la table est composé de "papy nits" qui jouent relativement peu de mains pf sont assez fit or fold et vont trop loin avec top paire... Le top du top.

J'attrape au milieu de la journée un brelan de 5 vs :Qd:9d sur :Qs:9c:5h qui me permet de doubler et je grinde pas mal. Arrivé à la dernière main de la journée je suis second en chips à table. Le chip leader ouvre clairement de plus en plus depuis 10 min et je suis en BB. Il ouvre en hijack, bouton call (un peu loose weak), et j'ouvre :Jd:2s en BB (un monstre donc !). Je me sens dans l'obligation de squeeze, parce que bon, j'ai envie. Le chip leader call, le btn fold. flop :4s:3d:8h (ou équivalent), je mise, il me call. Turn :3c. Je check, il check. River :Js - j'ai les nuts ! Je mise 3/4 pot, il tank 3 min avant de call. Je lui montre mon monstre et il me montre 99 un peu dépité.

Je finis donc le jour 1 avec pas mal de jetons (un peu plus de 100k - début 30k, même si ça veux pas dire grand chose, je suis bien classé). Je retrouve Franck, il est toujours dedans, c'est cool.

Lendemain, piscine surtout, un tout petit peu de poker je crois. En tout cas c'est repos.

Jour 2 :

Je ne me souviens pas de mains particulière du jour 2. Simplement que j'arrive à la table le matin en me disant que je vais pouvoir me faire plaisir parce que j'ai des jetons. Je fais un petit tour de la table pour regarder les tapis avant de m'asseoir (ils sont écrits sur les sacs en plastiques) et je me rend compte que je dois avoir la moyenne de la table...

Au bout de 25 minutes de jeu, deux joueurs avec des tapis corrects sont déjà sortis et deux encore plus gros tapis sont arrivés...

La table est quand même très correcte (ça a encore l'air d'être le cas pour la grande majorité des tables d'ailleurs). Un seul problème, le maniaque du coin est directement à ma gauche et me pourri ma journée.

Je sors de là le soir avec 150K (un peu au dessus de la moyenne je crois) mais quand même bien bien frustré. Je sors de la salle, Frank est encore dedans, même tapis, c'est cool. Ce soir cocktail.

Lendemain, repos, piscine, peut-être poker - peut-être pas. Ambiance sympa parce que ça fait quatre jours que je plane un peu (encore in dans le main event...) mais bien étouffante quand même : vivre dans un casino avec 40° à l'ombre à l'extérieur c'est quand même particulier.

Jour 3 :

J'ai ma femme le soir au téléphone, deux heures avant de prendre son avion. Je lui explique que je suis encore pas mal du tout et qu'elle va très certainement devoir prendre un taxi pour aller soit au Rio soit à l’hôtel...

Le matin, je m'installe sur une table qui va casser dans les 10 minutes, tous le monde 3bet toutes ses mains, forcement. C'est marrant à voir parce que ça change de l'ambiance "papy nit" classique du coin. Et puis, comme prévu, je change de table rapidement.

Je vais jouer deux-trois mains marrantes sur cette table...

Peut-être une demi heure après m'être installé là avec mes nouveaux copain, je fais un 3 barrel bluff avec :9d:8d sur :Jd:Tc:2s, :5s, :As et me fait raise river. J'ai l'air malin... je fold.

Trois quart d'heure plus tard, un "papy nit" ouvre au hijack, le CO call et je suis au bouton avec :Ad:6h, je 3bet. Papy fold, CO call.

Flop : :Kh:8h:2d, CO donk ! Je call

Turn : :4d, CO check, je mise il call

River : :6c, cool les nuts. CO check, je check. Il me montre :As:2s... Papy nit m'en voudra de l'avoir 3b avec A6o pendant les trois heures qui vont suivre... En tout cas je suis content d'empiler mes jetons avec ma troisième paire.

Une demi-heure plus tard je 3 bet à nouveau le CO et le 2 barrel sur :Ks:Kd:Tc:2s. Il se met les mains sur la tête en soufflant fort juste avant de payer le 2ème barrel... Tient, si on mettait pas le dernier... Il retourne - oh surprise ! - :Td:Ts...

Un peu après, j'ouvre :8d:6d au hijack, je me fait payer par le SB (un peu loose callant).

Flop : :As:Td:3c, il check, je mise juste un tiers pot, au cas où... Il call

Turn : :9s, il check, je check

River : :6c PAF, encore les nuts ! Il mise trois quart pot ???? Je tank un peu quand même pour voir si j'ai de la value à raise... Je call, il a pas l'air content. Je lui montre ma quatrième paire, il est encore moins content... Il muck.

A ce moment là, j'ai montré deux gros bluffs pourris (un 3 barrel et un 3bet puis 2 barrel vs nuts), deux mains complètement nazes (mon A6o et mon 86s) et je suis convaincu (pas forcement à raison d'ailleurs) qu'il me suffit d'attraper une main pour être payé...

J'ouvre :Ac:6s au CO, payé par SB (c'est un minraise, j'ai un peu plus de 40 blindes).

Flop : :Ad:6c:4c, Woooohoooo, je suis déjà en train de danser sur la table (dans ma tête hein, pas en vrai). Je mise tiers pot (pour être cohérent avec mon 86s que tout le monde m'a vu jouer et représenter de la faiblesse). SB raise (cool !!!), je call.

Turn :Ks, SB mise deux tiers pot, je pousse ce qu'il me reste de jetons, il insta call (oups...). SB retourne :4s:4d, River brique. Je sors deux-trois heures avant la bulle... Le plus dur c'est que je me sentais monstrueux avec mon A6 (pas forcement à raison d'ailleurs), je viens vraiment de prendre une grosse claque.

Je retrouve Franck, il a bust aussi, 30 min plus tôt, pas cool.

Bon, la bonne nouvelle dans tout ça c'est que je suis sorti pile à temps pour passer chercher mes bagages et ma femme à l'aéroport.

Taxi jusqu'à l'hôtel, je prends mes bagages, taxi jusqu'à l'aéroport, j'ai une petite demi heure à attendre. Je la vois sortir des douanes.

- Moi : "Coucou !"

- Elle : " Mais qu'est-ce que tu fous là ?!?"....

Restait une semaine de vacances pour aller voir les parcs. D'ailleurs j'ai gagné un flip à Vegas quand même, on avait joué à la loterie pour aller voir the Wave (le nombre de randonneur est limité par jour et il y a beaucoup de demandes), c'était quand même pas mal :

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The Wave

olivierp

1er blog, et 1er janvier oblige, je vais commencer par un billet bien rétro :

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Un billet retro…

Je viens de clore une année globalement difficile, mais plaisante. Deux qualificatifs qui ont une seule et même cause : je suis entré dans cette année 2011 en devenant papa.

Bon, je vais commencer par faire ce que font tous les jeunes parents : parler de mon gosse, forcement le plus beau, le plus intelligent, le plus doué, etc…. Le plus bruyant aussi, surtout au début.

Disons qu’il y a plusieurs modèles de bébé

· ceux qui dorment tout le temps (le dernier de ce type date de l’époque de Mao, c’est celui qui arrivait à dire « Mao vivra 10000 ans » à 6 mois…)

· ceux qui ont un peu mal au bide mais ça va

· ceux qui ont très mal au bide et qui crient jour et nuit

On a récupéré le dernier modèle, a cela s’ajoutait des cris du soir de plusieurs heures parfois et un déménagement dans un appartement en travaux qui se sont finis vers le milieu de l’année.

- Mais le poker dans tout ça ?

J’y arrive, j’y arrive, c’était pour poser le décor – « Ben ça a été bien galère ».

Si vous voulez jouer votre A-game au poker c’est relativement simple, il « suffit » de jouer reposé, disponible mentalement et d’avoir assez de temps devant soi pour pouvoir s’adapter correctement aux tables.

Je crois que j’ai commencé tout de suite à être extrêmement frustré de ne pas arriver à trouver ce type de moment. Et au lieu de l’accepter en me disant que je jouais ce que je pouvais dans de bonnes conditions, j’ai cherché à accumuler les mains le plus rapidement possible quand je trouvais 15 minutes pour jouer.

J’ai commencé l’année 2011 en étant supernova élite (sne) sur PS, ce qui me donne un rakeback très très intéressant. Le hic, c’est qu’il faut faire un certain nombre de mains par mois pour conserver ce statut, grosso modo 50K mains en nl200+. Je me suis dit d’ailleurs que c’était surement un bon moyen de me motiver pour jouer un peu chaque mois. Et ça ne paraissait pas insurmontable, je faisais ponctuellement des mois à plus de 300K mains…

L’année précédente, je jouais 16 tables en général, rarement plus, parce que je me rendais compte que mon jeu se dégradait énormément quand j’en ajoutais quelques unes de plups. Pas que je joue un jeu exceptionnel quand je joue 16 tables, ça va quand même bien vite et je fais beaucoup d’erreurs que je pourrais éviter sinon, mais disons que ça va. Au dessus je commence à folder AA/KK préflop par moment ce qui n’est pas toujours optimal.

Je n’avais donc pas vraiment beaucoup de temps pour jouer, alors j’ai rapidement pris l’habitude de jouer 24 tables. Pourquoi 24 ? C’est simple, c’est le maximum sur PS….

Je restais toujours frustré.

- Pourquoi ne pas aller voir sur winamax aussi ?

Ben oui, pourquoi pas ? Déjà que 24 tables c’est bien galère. « Rajoutons un deuxième site ! ». Comme ça je pourrais jouer plus de main et calmer un peu ma frustration. C’est naturellement ce que j’ai fait. Comme ça j’étais content, je pouvais (mal) jouer 30 tables et me sentir débordé en permanence pendant mes sessions qui duraient de 15 à 45 minutes.

- Et ça marchait ?

Ben… Moyen, mais pour être honnête ce n’était quand même pas si dramatique que ça, ça m’a encore mit un coup au winrate, mais l’augmentation du nombre de table a bien compensé cette baisse. Le vrai problème quand on prend ce type de décision, ce qu’on se rend beaucoup plus sensible à la variance même si le wr horaire reste plus ou moins le même.

Je me suis retrouvé à faire les montagnes russes cette année pour ces raisons. Et j’ai très mal géré le tilt qui peut accompagner cette exposition à la variance. Je crois bien avoir passé 9 mois en étant en état de tilt latent dès le début de chacune de mes sessions.

Pas génial.

A ce propos, au jour 3 du main event du PPT (en septembre) je me retrouve à coté d’Emile Petit, on discute un peu, il a l’air très sympa. Et comme je savais qu’il avait un fils pas bien grand je lui demande comment il a fait pour gérer ce moment.

- J’ai été 9 mois en tilt et après j’ai arrêté le poker pendant un moment.

Bon, ben je n’étais pas le seul, ça ne résout rien mais ça rassure d’une certaine. D’autant plus qu’on avait une place en crèche qui allait arriver dans quelques semaines à la rentrée scolaire, le 15 octobre…

Argh, je me rends compte que j’ai oublié quelque chose, en tant que digne jeune papa, je dois vous imposer une photo ou deux de mon fils (c’est le minimum syndical) :

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Et oui ! J’ai essayé de lui apprendre les rudiments du poker. Mais la seule chose qu’il ait bien voulu faire, c’est d’essayer de croquer avec ses gencives les jetons. C’est pas encore ça…

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Donc au 15 octobre, la crèche ! Depuis que ma femme avait repris le boulot, c’est essentiellement moi qui gardais le ptiot. Donc ça allait me libérer pas mal de temps et d’énergie. Et là je me rends compte que j’ai un peu plus de 500k VPP sur PS et que si je joue régulièrement sans trop forcer, je risque de finir pas loin de 900k VPP. C’est juste un nombre horrible, c’est tellement proche de sne (1M VPP, et ça valait quand même bien le coup) que ça me mettait en tilt juste d’y penser…

Il fallait mettre un petit coup de bourre pour y arriver, pas le choix. J’ai donc beaucoup joué octobre-novembre dans des conditions de tilt / fatigue / temps correctes et j’ai eu l’impression (enfin !) de jouer à peu près correctement mes 30 tables (pas avec un wr de 5ptBB hein…).

Tout ça jusque fin novembre. Je devais être un peu en dessous des 900K VPP (et diamond**** sur winamax, mais ça aide pas à faire sne…) et le ptiot à décidé (sciemment j’en suis sûr) de tomber malade, retomber malade… Tout en partageant (partiellement au moins) ce qu’il avait récupéré. Et alors que je pensais avoir fini pour le 15 décembre (c’était l’objectif, passer des vacances en famille tranquille). Je me suis retrouvé le 24 décembre avec une gastro et 30K mains à faire en ayant pas trop de temps parce qu’en famille.

Un vrai bonheur ce programme de fidélité quand ça se passe comme ça (une petite dédicace à NTzzzz d’ailleurs et tous ceux qui ont fini sur la toute fin d’année)….

Tout ça a donné un mois de décembre à la fois très désagréable à vivre et bien déprimant niveau poker parce que je me suis retrouvé à jouer malade en me sachant perdant pour pouvoir faire les mains manquantes. Mais sans avoir trop le choix parce que ces quelques milliers de mains me permettaient d’obtenir les avantages sne.

Donc un bilan CG PS assez mitigé. Ceci dit, le fait de jouer sur winamax en même temps m’a permit de faire une sélection de table correcte (ce que je n’ai pas du tout l’habitude de faire) et a donné de bon résultats.

Au final, je ne sais pas si je dois être content où non de cette année passée en cg online, et même si j’ai l’impression de ne pas l’avoir très bien gérée niveau poker (le tilt en particulier), je ne sais toujours pas si j’aurais pu faire mieux. Et c’est con, mais faire sne m’a demandé beaucoup d’énergie sans me rapporter beaucoup parce que jouant pas au top mais j’ai l’impression d’avoir réussi un challenge compte tenu des conditions.

Cette année j’ai aussi eu l’occasion de jouer trois tournois live importants (main event EPT où je sors au jour 1, main event WSOP où je sors tout près de la bulle et main event PPT où je finis 45ème), et même si les résultats ne sont pas forcement probants, je me suis senti vraiment à l’aise sur quasiment toutes mes tables, en espérant que ça paye un de ces jours.

Enfin, j’ai la joie et l’honneur de participer à l’animation (en particulier pour la partie technique) depuis la fin de l’année scolaire 2011. J’ai pu y rencontrer pas mal de gens que je considère beaucoup et c’est toujours avec beaucoup de plaisir que je me rends les mardi soirs à la radio. Je peux même dire en société maintenant que j’ai interviewé Greg le millionnaire, et je peux vous assurer que ça fait chic ! Et c’est pour moi une des grosses satisfactions de cette année, une chance en tout cas.

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PokerStars : EPT Monte Carlo
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