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Le mystère des tournois

Mr Sneeze

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Pendant longtemps je ne jouais pas de MTTs. Et puis je m'y suis mis depuis 1 an ou quoi. Je suis loin d'être un crack, je joue peut-être 250 tournois / an, mais j'y réfléchis suffisamment imo.

Je vais exposer ici quelques idées que j'ai sur les tournois, du point de vue d'un professionnel, et au niveau du mental game.

En premier lieu, je me rends compte que mon gain horaire est beaucoup plus faible en MTT qu'en cash game, et je pense qu'il doit sûrement en être de même pour la plupart des joueurs compétents. Evidemment, les premières places font rêver. Investir 100€ (whatever) et gagner 10 000€ est toujours super cool. La réalité, évidente, est pourtant que je gagne assez peu par heure passée à jouer des tournois ; les gros gains sont rares. Si je devais estimer, je dirais sûrement entre 10 et 20€/h (évidemment je suis encore assez peu expérimenté en tournoi, et j'ai longtemps spew, donc je peux espérer que mon gain horaire augmente avec le temps). Relativement au temps passé, le cash game est donc bien plus profitable.

Voyons maintenant au niveau énergie: les tournois demandent une concentration bien plus importante. Peut-être est-ce parce que je suis moins habitué, mais rester attentif à l'évolution des stack sizes, l'augmentation des blindes, qui vient de perdre un gros coup, etc, réclame de l'énergie. Ajouté à cela les courtes pause (5 min/heure), et l'impossibilité de prendre un break quand on le sent. En cash game, je peux juste fermer mes tables une heure si je sens que j'ai besoin de décompresser, je fais un peu d'exercice, je mange un truc, et je retourne au combat. Basiquement je peux gérer mon niveau énergétique beaucoup mieux. Alors que les tournois, c'est un marathon où on peut pas vraiment s'arrêter pour reprendre son souffle, à moins de bust.

Or, l'edge créé autour de la table (quand prendre une pause, quand s'arrêter, quand changer de table, quand rajouter des tables, etc) est pour moi une des raisons majeures de mes résultats au poker. En tournoi, ces décisions sont sévèrement limitées: on ne choisit pas ses horaires, ni ses pauses, ni ses tables. On ne peut pas se lever d'une table même si on a 3 pro agressifs à notre gauche.

Au final, plus d'énergie requise pour moins de gain horaire, un edge plus aléatoire ; il semble que je devrais simplement arrêter les tournois.

Au niveau psychologique, les tournois sont très difficiles. J'ai beaucoup de respect pour les professionnels qui ne jouent que des tournois, et peu ou pas de cash game. En effet, en cash game, évidemment il y a de la variance, mais on est quelque part récompensé ou puni beaucoup plus vite. En tournoi on peut très bien jouer parfaitement 4 coups, mais si on joue mal le 5ème on bust ; la même situation en cash game est plus 'soutenable', bien que non optimale évidemment (on aimerait éviter les erreurs), parce qu'on reste en course.

C'est très frustrant de jouer parfaitement dans un tournoi, pour finalement perdre un flip, jouer optimalement avec un stack de 20bb, et perdre sur une confrontation random. Vu que 10-15% des fields de MTT sont ITM, ça veut dire que même un joueur incroyable ne va sûrement pas être ITM plus de 50% du temps.

Il faut voir les MTTs comme des grandes loteries. Prenons un tournoi avec 100 joueurs. Plutôt qu'avoir une chance sur 100 de gagner, un bon joueur aura peut-être 2 ou 3% de chance de gagner. Son edge est donc réel, potentiellement massif, et pourtant il gagnera excessivement rarement. A l'inverse un joueur très faible aura peut-être 0.1% de chance de gagner.

Faire une TF est évidemment rare. Pourtant, la frustration est énorme lorsqu'on échoue aux portes de la TF, ou même qu'on fait deuxième. Donc au final les tournois sont source de grande souffrance mentale, où nos résultats sur un tournoi donné sont très dépendants d'un run good.

Au final, l'approche mentale des tournois me semble: jouer bien jusqu'à ce que le run good arrive. Et surtout ne pas mal jouer quand il arrive! Cela semble très difficile: maintenir un jeu solide quand la variance nous fait valser est un des défis mentaux les plus importants au poker.

Donc j'ai beaucoup de respect pour les MTT pros, qui savent qu'ils auront rarement de gratification psychologique, et pourtant arrivent à continuer à retourner au combat (la plupart de leurs sessions seront perdantes). C'est vraiment différent du cash game.

Pourquoi les joueurs aiment tellement les tournois? Parce qu'ils rêvent de la win, parce qu'il veulent la reconnaissance de leurs pairs, parce qu'ils valorisent plus la compétition et la gloire que l'argent, parce que les joueurs récréatifs peuvent s'amuser à prix fixe, parce que ça leur permet de jouer contre des pros sans se ruiner, parce que ça permet aux pros de jouer contre des joueurs faibles.

Du fait de la variance énorme des tournois, beaucoup surestiment leur edge. Beaucoup d'étoiles filantes se déclarent 'pro' en MTT parce qu'ils ont run good sur quelques tournois. Très vite, ils vont déchanter, ne serait-ce parce qu'ils ne supporteront pas de faire une année négative après avoir gagné une grosse somme l'année précédente (au niveau psychologique, ils vont s'attendre à ce que leurs résultats perdurent: ils se retrouvent complètement biaisés, incapables de voir la variance et leur bonne fortune, et se croyant au final meilleurs qu'ils sont, ne méritant pas de perdre, et ne comprenant pas pourquoi ils ne gagnent pas un WSOP).

Les situations en tournois étant rarement expérimentées (on fait rarement une TF), la variance prend une place importante: ainsi si un joueur joue spewy à la bulle de la TF et chatte, arrive chip leader et gagne le tournoi => il va facilement se créer un biais psychologique où il va associer l'agressivité au gain, alors que concrètement il a spew, et que sa stratégie ne se révèle pas la meilleure sur le long terme. Cela est vraie aussi à l'inverse: si on fait un move qui nous fait bust deep dans un tournoi, notre esprit va l'enregistrer comme mauvais, alors que c'était potentiellement très EV+.

Ces biais sont difficiles à éviter. Au final, il y a de l'edge en tournoi... parce que tout le monde se trompe sur son edge.

Après ce vaste topo, pourquoi donc continuer à jouer des MTTs? En premier lieu parce que j'ai encore beaucoup à progresser et que j'aimerais voir jusqu'où je peux pousser mon edge. Ensuite parce qu'il y a quelque chose de très excitant à se retrouver deep dans un tournoi, malgré les frustrations associées.

Et parce que jouer des MTTs me fait beaucoup progresser à tous les niveaux. Mon gain horaire est peut-être plus faible en MTT, mais depuis que j'en joue mon gain horaire augmente en cash game.

Les raisons? La première est qu'en tournoi, il est nécessaire d'être très attentif aux dynamiques et de saisir les bons spots (très important de bien 'sentir' quand on a un spot de squeeze ou de steal, et quand c'est pas un bon spot) ; cela m'aide beaucoup à exploiter les dynamiques en cash game. Aussi, on apprend plus à faire des hero folds en MTT ; ainsi je me retrouve à fold des mains en CG que j'arrivais pas à lâcher avant.

Ensuite jouer des marathons MTTs améliore mon endurance physique et mentale + quand je joue des tournois et du cash en simultané, la concentration sur les MTTs me permet de jouer aussi plus patient en cash (moins spewy), et en même temps plus concentré.

Enfin les tournois me font réfléchir sur différents aspects techniques et psychologiques du jeu: sizings, pression qu'on peut mettre en fonction des stacks, à quel moment changer de vitesse, etc. Et puis le fait que chaque main soit si importante en tournoi (on veut vraiment pas bust débilement) me force à me concentrer beaucoup plus et à réfléchir sur les gros pots en cash. Avant j'étais trop rapide dans mes décisions, trop spewy dans les gros pots. Le fait d'expérimenter la pression des tournois me rend au final plus en contrôle dans les gros coups de cash game (je suis dans la main, et rien que dans la main).

Je terminerai par cette note: beaucoup de regs de MTTs m'ont paru très perfectibles. Parfois je vois des joueurs ayant eu du succès en MTTs s'essayer au CG, et souvent ils spew comme des bons pigeons. Je les blâme pas, j'ai longtemps spew en MTT parce que je paniquais dès que j'avais moins de 40bb (lol), trop habitué à jouer 100bb+ poker. Beaucoup de joueurs de MTT, même reconnus, ont en fait de gros leaks (des déséquilibres dans leurs ranges), à mon humble avis, et doivent leur succès à de la variance positive, et aussi certainement une stratégie non-optimale mais suffisamment bonne pour durer. Aussi, encore une fois, beaucoup surestiment leur edge.

Par contre, les top joueurs de MTT sont pour moi des énormes modèles, bien que je suis quasi-certain que le CG restera toujours mon terrain de prédilection. Les excellents joueurs de MTT sont vraiment sick, et n'auront aucun mal à bien jouer en cash game. Ils sont juste tellement bons pour comprendre l'importance de chaque situation, et naviguent sans erreur sur les dynamiques de la table (même, ils créent la dynamique qu'ils veulent). Ils savent quand il faut prendre des moves high variance, quand exploiter leur image et comment. En bref, ils m'inspirent. Je joue donc des tournois pour apprendre leurs tours :).



11 Comments


Recommended Comments

c,est plutot le contraire je pense. il y a egalement bcp de techique dans le cash game. parce pour gagner certain coup au CG dans certaine situation il faut pas  y aller la main toute molle; et ce sera plus facile de jouer ces memes situations a peu pres similaire rencontrées dans les tournois, 

Et puiis le CG c'est le meilleur format pour s'assurer des gains plus rapidement mais il faut aussi des fonds derrière pour ne pas se laisser surprendre.

je site juste un nom "ivey", c'est comme cela qu'il a débuter.  

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Clair que le cash game a ses difficultés. Souvent les joueurs de MTT non habitués au cash vont avoir beaucoup de mal à bien jouer deep. C'est techniquement bien plus dur de jouer 200bb deep que 30bb deep.

A vrai dire je pense que la difficulté des tournois n'est pas tellement technique (ce pour quoi je disais que beaucoup de joueurs de tournois ont des gros leaks, et peuvent toutefois survivre), mais plutôt psychologique. Il faut tenir la pression et la frustration, plus qu'en cash je trouve.

NB: la pression est évidemment réelle en cash game, vu qu'on peut très facilement perdre des grosses sommes très vite si on manque de self-contrôle.

En fait les difficultés sont dans toutes les variantes, mais pour un pro (donc qui travaille son jeu), jouer uniquement des MTT me semble plus difficile que de jouer uniquement du cash game.

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bien sure

ben ce sont deux formats differents donc l'approche du jeu en terme de bb n'est evident pas la meme. 

moi je me debrouille pas mal dans les 2 formats ^^  mm si je priviligie plus le jeu de tournoi.

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j'avais pas pas pensé que le tournois pouvais améliorer le jeu en cash game, moi je voyais toujours le contraire comme on voit/joue beaucoup plus de flop, turn et river avec plus de profondeur. Mais c'est vrai pour les good fold et la dynamique. Pour moi c'est surtout le faites de jouer moins de table en même temps et de pouvoir varier beaucoup plus facilement mon gameplay en tournois.

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Bravo Mr Sneeze! Et merci.

 

Cela fait quelques jours que tu es mon mentor virtuel, j'ai adoré ton travail récent (dso+ce post). Pour faire simple, je partage complètement les points de vue exposés ici, je plussoie l'intégralité de cet article ainsi que le pack DSO, et tu vas comprendre pourquoi!

 
Comme toi je suis plutôt un cash gamer même si j'ai commencé par deux ans de tournois (2007-2008) et que j'ai toujours fait quelques tournois pour le fun. Vu le tarissement relatif des middle stakes en cash.fr mais aussi par envie pokeristique, j'ai décidé de retravailler les tournois et je m'y suis mis sérieusement en début d'année suite à good run général (j'ai pris un mois complet à faire entre 10 et 20 tournois par jour en ne jouant quasiment pas en cash, avec gros effort de remise à niveau théorique et pratique).

 

J'étais un peu perdu ces derniers temps, et même en début de souffrance pour toutes les raisons que tu as évoquées. Je dirais en proie à un dérèglement général lié à la lassitude face à l'échec répété d'une part (qui se traduit par des spews, une aversion au fold, le retour du pédalage intempestif,...) , et à une certaine saturation côté apprentissage (typiquement se vautrer dans des décisions simples en s'embrouillant avec des concepts ou des calculs erronés).

 

Mystère du mental, et preuve que le "hardware bio" n'était pas forcément en cause, j'ai jamais aussi bien tourné en cash. Sans doute par nécessité (pour payer des buy-ins d'apprentissage en tournoi), presque de rage (par orgueil). Aussi parce que comme tu l'as souligné les tournois nous font progresser en cash.

 

Finalement j'ai trouvé dans ton travail exactement ce que je recherchais pour faire faire le point et me rassurer. Et voici l'effet sneez en 48h et trois mouvements:

- mobilisation: dimanche huge session perdante mais serrage de boulon général. big up à la video dso n°2.

- lacher prise: accepter la session et mon destin du moment tout en me contentant d'avoir mieux joué (et d'avoir chatté du cash en début d'aprem ce qui m'a permis de freerol le dimanche)

- relâchement: lundi belle après midi tennis puis "petite" session de 10 tournois sur winamax de 21h à 3h avec une deuxième place au joker, une 7eme place au tie-break sur plus de 1000 joueurs, itm prime time et money time.

 

+1K, tout juste ce qu'il me fallait ce soir pour être heureux. Et me satisfaire aisément de mon destin (quoique le AK<88 final au tie-break s$g$r$s mais bel exercice mental que de maitriser les émotions et les pensées associées à ce coup).

 

Le destin, c'est peut-être tout simplement nos biographies à venir. Je sens qu'une page va se tourner quand je posterai enfin, et pour la première fois sur club poker.

 

Alors again bravo et 1K merci mr sneeze. ++

Fabien

 

ps: Je jetterais un oeil à tes sponsors et suivrais tes publications avec intérêt.

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Merci de ton retour, ;).

Tu as l'air de bien t'observer toi-même, tu vois ce qui se passe, ce que le poker provoque, émotionnellement et mentalement (le bide et la tête!).

Tant que tu gardes cette attitude, tu peux pas longtemps rester 'perdu' ;).

 

GL pour la suite.

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Merci pour ta réponse! oui j'ai appris à gérer tout ça, à faire vivre un plan, à faire la difference entre un orage et une tendance de fond, à surveiller mes processus et à detecter les derives très tôt, à chasser toute pulsion/envie/frustration parasite, à être réaliste,documenté et honnete vis à vis du poker en général... Juste obligé.

 

Avec l'experience ça devient plus évident, on est de mieux en mieux armés, on sait en mesurer les bénéfices passés et à venir, certains evenements "macro" se répetent et sont mieux gérés. Par contre ca reste un effort de tous les jours, parfois on y arrive plus, c'est jamais gagné. obv.

 

Tout cela est bien joli, standard, même si comme tu dis le bide est pas toujours ravi! Pour en revenir au sujet de l'article, reprendre une activité tournoi serieuse est une belle aventure, et je me dis encore une fois: woww le poker, respect. C'est aussi un choix stratégique responsable comme on dit, qui comporte une réelle part de risque, un peu comme une entreprise qui déciderait de lancer un nouveau centre de profit. C'est pourquoi je fais particulièrement attention en ce moment et que je suis aux aguets plus que d'habitude. Volontairement ressensibilisé en quelque sorte par opposition à une certaine forme d'endurcicement.

 

En tout cas voici ma theorie: depuis le .fr il est devenu important voir indispensable d'investir une partie de son energie dans les tournois, en particulier si on veut en vivre.

 

D'une part parce que il semble legitime de penser qu'il y a encore beaucoup de dead money dans les prize pool, alors que la tendance en cash est à un durcissement palpable et durable dès la NL100. Ca reste à verifier, parce que y'a finalement assez peu de tournois par rapport au nombre de joueurs (une cinquantaine de majeurs par soir sur tout le .fr ?) et que les marges sont faibles. Quand on pense qu'economiquement c'est sensé être un produit d'appel rigolo vers le cash, on sait qu'il y a un problème. Mais passons.

 

D'un point de vue analytique, je si me fais un set de tournois entre 10 et 100 euros pour un total de 500 euros et 8h de jeu + 2h d'activités annexes associées, avec un roi de 20%, je peux esperer gagner 100 euros par session avec une variance de ouf, pour generer (au mieux) une ev réelle de 10e de l'heure. pas très sexy (+1). Concernant les 20% de roi en tournoi midle stake j'ai entendu un certain ponceP avancer ce chiffre comme étant celui attendu en moyenne chez les (tres) bons joueurs, ca me parait pas mal comme base pour faire des scenarios.

 

Par contre les retombées indirectes sont là:

- on retrouve de la nouveauté, une theorie partagée et bouillonante. logique puisque les tournois ont regagné de l'interet de la part des pros, que le jeu est devenu plus interessant, et qu'il est moins delicat de partager ses connaissances qu'en cash.

- on s'enrichit en tant que joueur de poker et de cash game, tu as bien décrit le phenomène.

- on s'ouvre des potentiels dans la communauté du poker (echanges, coaching, sponsoring, etc). Les tournois sont fédérateurs.

 

Autre phenomène que tu as juste evoqué: gagner 10k en investissant 100e c'est cool. Pour un joueur serieux et conscient de la variance c'est aussi une opportunité: de monter de limite en cash par exemple si on pense etre potentiellement ev+ ce faisant, de prendre des vacances, etc... bref de se créer de nouvelles options de gestion, comme en tournoi quand on double up. C'est sans doute opportun de jouer l'ecart + de variance en comptant sur l'effet levier d'une perf significative - tout surveillant quand même que ce soit basiquement ev+, pas trop energivore ou BRivore, que la cohabitation avec le cash se passe bien, etc... Ca serait dommage de se reveiller un matin joueur pro de tournoi avec toute la misère qui va avec, à cause d'un simple malentendu : )))

 

un point obscur: les tournois sont relativement addictifs. Plus que le cash, c'est curieux et paradoxal mais c'est comme ça, sans doute parce que le hasard et tout ce que l'humain y projette y a plus de place. On peut avoir envie de repeter sans cesse le jet de dés pour qu'enfin la victoire apaisante ou "méritée" arrive. Et ca marche pas comme ça, bien evidemment. Je me souviens qu'à mes débuts, j'avais entendu le président de la jeune ffp dire à "ça se discute" (lol rip) que le poker était moins addictif que les jeux de casino type roulette, j'avais du mal à le croire, j'ai compris depuis que c'est vrai.

 

Faut pas non plus perdre de vue que si on est ev- sur les tournois que l'on joue on va loose un max de façon archi insidieuse, à petit feu. Certes, pas d'incendie caracterisé comme en cash, mais ça fait tout drole des fois quand on a fermé les yeux sur les comptes depuis un moment.

 

Je peux déjà dire que l'experience aura été globalement positive, profitable et même regenerante. Je sais à présent ou je vais avec les tournois, j'ai le sentiment d'avoir améliorer mon ev generale pour les mois et potentiellement les années à venir, c'est ok. Je dois maintenant repasser en mode croisière, figer un peu mes processus pour repartir sur une evolution de type progressive, et notamment trouver le juste equilibre entre le cash et les tournois.

 

Pour finir, le plan encore plus global se résume en deux lettres: .eu L'idée est d'etre pret quand ça va arriver, et accessoirement de tenir jusque là. je pense qu'il y'aura encore quelques années poker sympa à vivre à cette occasion.

 

J'espère avoir apporté une modeste contribution à ce sujet en retour!

Salutations.

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