The Flamingo ( 2eme partie , review casino US 2013 )
(1ere partie: )
The Flamingo, Las Vegas
D'abord, une odeur de coco de synthèse, comme un mélange d'extractions de Tahiti Douche et de Bounty oublié depuis une bonne semaine au fond de ton sac de lycéen (oui, ça t'est arrivé toi aussi). Une odeur qui écœure les gens normaux mais qui ravit certains marginaux, dont l'auteur de ce blog. Ensuite, une décoration rococo (néon violets, moquette marron...) et une population bloqués dans les années 1980.Vous êtes au Flamingo, et c'est f*cking cool.
Au moment de check-in (j'ai logé ici avec la Team en 2010), pendant que Sandy l’hôtesse d'accueil vous annonce qu'ils ont maintenant l'internet bas débit (à 25$/day), vous remarquez derrière la coiffure choucroute de Sandy le portrait en noir et blanc d'un jovial homme d'affaires des années 40.
Non, il ne s'agit pas de Michel Abbecassis jeune, mais bien de Benjamin Siegelbaum, dit Bugsy Siegel, un VRP de la mafia de la Côte d'Est qui, sentant la bonne affaire,ouvre le premier hôtel casino de Las Vegas en 1946. Pour rappel à ceux qui ne connaissent pas la génèse de Sin City, ce lieu en plein désert du Nevada fut choisi au 19eme siècle par les Mormons de l'UTAH pour installer un fort , censé sécuriser la longue route entre Salt Lake City et Los Angeles, et accessoirement promouvoir leur mode de vie rigoureux et vertueux, fondé sur les valeurs du travail et de mérite (lol, les cons). La cité va vivoter longtemps, et puis va profiter de la deuxième guerre mondiale, et des bases de l'armée installées non loin de là. Et nous voici donc en 1946, année de l'ouverture du Flamingo. Malheureusement, ce bon vieux Bugsy passera plus de temps à entreprendre sa maîtresse, la scandaleuse Virginia Hill, qu'à gérer son hôtel, et il sera remercié (liquidé donc) par ses patrons un an après. L'hôtel changera de propriétaire de nombreuses fois ensuite, pour finir comme un peu tout le Strip dans l'escarcelle Harrah's.
Passons vite sur la poker room, qui est assez hideuse. Rien de particulier à signaler, le casino fait très peu d'effort pour le poker, on sent qu'ils en mettent par "devoir", mais ça ne doit par leur rapporter grand chose. Trois-quatre tables à tout casser, des fauteuils et des croupiers défraichis, de jetons bien poisseux , moins crades que ceux du Cercle Clichy quand même, on peut leur accorder au moins celà.
Non, la meilleure activité à faire au Flamingo, c'est déprimer. Pas de chance, lors de mon séjour, j'étais malade comme un chien , je m'étais auto-médicamenté et donc très fortement surdosé, donc complètement shooté. Je me souviens avoir plus ou moins comaté une bonne demi-journée dans le jardin central, à regarder les flamands roses, et à écouté le très bel album de Brandon Flowers, chanteur des Killers, dédié à l'hôtel.
C'est ça, le Flamingo, un endroit qui procure à la fois la plus haute euphorie et l'envie de mourir lentement .
Elégance / beauté du casino : C
Originalité de la thématique : A
Beauté de la poker room : C
Joueur type : des types ressemblant à Will Ferrell (et bizarremment Denis Phillips, que j'ai croisé à un 2/4)
Variantes / limites proposées : C
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Apparté brag/whine: j'ai monté une petite bankroll décente cet été, je peux me remettre à jouer des MTT à 100€ et 50€, pour ma première dans le Royal Omaha je fais top 3, ce qui est plutôt cool, mais pendant quelques minutes en TF je sentais la win tout près, donc j'arrive pas à être content ... enfin that's poker.
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