2nd Vegas, 1ère partie : dans l'attente du main event

Las Vegas de nuit
5 juillet le départ :
Lever 8h. A 9h je suis seul, mon p’tit à la crèche et ma femme au boulot, les affaires sont quasi prêtes. L’avion est dans 8h… J’ai le temps. Je tourne en rond, fait même un peu de poker pour passer une petite heure et me chauffer avant de partir à Vegas. Je ferme les tables, tourne encore un peu en rond…
C’est toujours un peu ça les départs. Soit c’est le rush, on est dépassé et on court partout, soit on tourne en rond en vérifiant pour la 26ème fois son billet d’avion, de train, le passeport, l’ESTA… La tête déjà ailleurs et dans l’incapacité de faire quoi que ce soit d’autre que d’attendre, et de vérifier encore une fois son passeport.
Ras le bol, je pars avec près de 5h30 d’avance, j’attendrais là-bas… Comme ça j’aurais un peu l’impression d’être parti. J’arrive avec 3h30 d’avance à l’aéroport, y’a déjà beaucoup de monde dans la queue pour l’enregistrement qui n’a pas encore commencé Je vois Nicolas Lambert de la maison du bluff, il a l’air content de partir, il est en famille. Il me dit que cette fois-ci il ne fera pas comme à Deauville. Où il a spew la montagne de jetons qu’il avait montés. Je lui dis qu’effectivement il ne fera pas comme à Deauville, il ne montera pas une montagne de jetons (c’étais sans arrière pensée et pas pour bacher hein, je trouvais juste ça drôle sur le coup). Manque de bol, ce le fait pas rigoler, d’un autre coté c’était peut être pas marrant.
On me demande six fois si j’ai bien fait l’ESTA, ça c’est bon. Je m’enregistre, passe la douane et d’un coup et comme à chaque fois, c’est bon je me sens parti. Avant de partir, j’ai toujours une sorte d’appréhension, d’avoir oublié quelque chose, un horaire, un papier…Dès que je passe la douane, un poids se lève, je suis parti pour de vrai, c’est le bon horaire, c’est les bons papiers, et puis de toute façon je vais pas faire demi tour maintenant, y’a des gens en uniforme qui ont pas l’air commodes sur le rebrousse-chemin….
Je vais manger un bout pour passer un peu de temps, ça occupe, et puis bon, ça tombe bien, j’ai faim. Je m’installe avec mon sandwich et pas longtemps après Prosper Masquelier (qu’on avait reçu à CpRadio deux semaines avant) s’installe pas loin avec Cyril, je lui dis bonjour. On commence un peu a discuter, c’est sympa. Benjamin nous rejoins, il bosse avec Prosper sur l’ISPT. Le sujet viens naturellement, à les entendre et sur le moment je crois presque que le projet peu avoir lieu… En tout cas ça répond au moins à une de mes interrogations : Prosper est clairement un très bon communiquant, et c’est toujours difficile de faire se faire une opinion très claire sur les « produits » vendus. En tout cas, après CpRadio, je n’arrivais pas à savoir à quel point Prosper croyait en son projet, j’avais surtout trouvé qu’il le vendait très bien compte tenu du bordel que ça doit être à organiser.
Maintenant je suis sûr d’une chose ; il y croit à fond et honnêtement. Et il fait le tour du monde pour monter son projet et nouer des partenariats. De mon coté je trouve ça encore difficile à concevoir, surtout la logistique du jour J (en particulier arriver à faire marcher un réseau de 30k personne du premier coup sans que ça plante à un moment). Depuis j’alterne, un jour j’y crois, un jour j’y crois pas…. Prosper et Cyril prennent un vol avec escale qui part un peu plus tôt que le vol XL, je me retrouve avec Benjamin, on discute encore un peu avant de se rapprocher de la porte d’embarquement. Nicolas attend le vol aussi. L’embarquement commence, on rentre dans l’avion.
Argh !
Pas d’écrans individuels. J’en avais eu l’an dernier et sans vouloir être mauvaise langue, je pensais qu’XL airways avait qu’un seul avion. Tant pis, j’ai pris des bouquins.
Argh (re) !
Mon voisin est super baraqué… Et compte tenu du large espace qui nous est alloué, ses cuisses dépassent des deux cotés sous les accoudoirs. Bon heureusement que j’ai arrêté la muscu avant d’avoir commencé cette année, sinon j’étais obligé de m’assoir dans le couloir. Il a l’air gentil ceci dit, mais j’évite de lui dire qu’il faut qu’il arrête les compléments alimentaires protéinés et la gonflette parce que bon, encore une fois j’ai pas fait de muscu moi.
Comme d’hab, impossible de dormir dans l’avion, j’ai deux bouquins. Je finis le premier vite fait et je passe pas mal de temps à lire le second : « la cinquième carte » (titre original : « Positively Ffifth Street »). C’est un journaliste qui raconte son main event joué en 2000 à il a fait une la table finale. C’est plutôt agréable à lire, ça rend très bien tout le rève qui peut être associé au main event. Bon par contre quand il décrit les mains jouées ça fait un peu mal au crâne.
Un exemple :
On est à la bulle : notre héro ouvre en BB avec 36k jetons. Il paye une relance à 20k (aucune idée des blindes d’ailleurs, mais ça peut être une relance à 4BB), parce que bon, il n’a jamais jeté :8 h
de sa vie… Et juste avant il nous avait dit qu’il y avait au moins un joueur avec moins de 5k jetons.

La technique dans "La cinquième carte"
Donc j’alterne entre une légère envie de suicide en lisant les coups décrits et une très forte envie de le jouer aussi ce main event, d’ailleurs ça tombe bien, c’est pour ça que je suis dans l’avion.
On se pose, l’avion ouvre ses portes, on reste debout 30 min sans savoir pourquoi, pas grave. Une fois sorti de l'avion, reste plus qu'à passer l’immigration et je me sentirais vraiment à Vegas. Ça prend toujours une plombe aux US, tout ça pour reprendre pour la Xème fois une photo et les empreintes digitales. La bonne nouvelle, c’est que comme ça au moins, on n’a pas à attendre les bagages…
Cette fois, c’est bon ! Je suis à Las Vegas, ma limousine m’attend (brag !), j’essaie d’articuler trois mots en anglais, j’y arrive pas vraiment, le manque de sommeil doit pas mal jouer. Le chauffeur me répond en français, il est sénégalais, cool c’est plus facile comme ça. Direction le Caesar Palace où ma chambre est réservée pour la semaine.
Bon la limousine tout seul, ça a beau être bala, on se sent quand même un peu sans amis… Pas grave je m’en fou, j’veux dormir moi.
J’arrive à la réception, tout roule, on me dit que j’ai une chambre dans une nouvelle aile, et qu’elles sont mieux là-bas, le gars à l’air sympa, je le tip après qu’il m’ait donné les clefs. Je viens d’arriver en Limo, je peux bien faire le balla…. Quand même un conseil pour ceux qui ne sont pas allé à Vegas, un bon plan c’est de sortir un billet de 10 ou 20 $ avant et de demander à l’accueil si on peut avoir une vue sympa. Ca marche presque toujours et une vue sur les fontaines du Bellagio quand on est au Cosmo par exemple, ça change vraiment le confort de la chambre.

Chambre du Cosmo "coté Bellagio"
Je pose mes affaires, retrouve Franck pour faire un restau. On ne connait pas bien le Caesar, ni l’un ni l’autre, et on cherche quelque chose de pas trop cher. On tombe finalement sur un restau qui fait plutôt chic de l’extérieur mais le prix des plats ont l’air correct (20-30 $). On s’installe, la serveuse nous pose notre serviette sur les genoux (wtf ?! je dois la regarder méchant…). On commande un diet, la carte arrive, le plat le moins cher est à 50 $.... Je sais pas où on s’est fait eu, mais bon maintenant qu’on est assis…
Je prends du poulet, quand il arrive il fait l’assiette entière (genre poulet fermier en France). Bon c’est pas donné, mais il déchire quand même… Et en le finissant je me rend compte que j’ai qu’un os de 3 cm dans mon assiette, c’était pas un poulet entier ça devait être juste la cuisse… Ca doit être flippant les batailles de coq par ici…
C’est pas tout ça, il est 23h, dodo.
6 juillet : le freeroll :

Poker au Caesar
Levé 4h. En « pleine » forme, en tout cas pas possible de dormir. Je me lève donc pour ma première session de cash, espérant trouver une tonnes de personnes finissant leur soirée très arrosée à une table de poker après s’être pris une série de râteaux, décidant que leur vie de valait pas la peine d’être vécue… Je demande, y’a pas de 5/10, donc go la 2/5, ça joue pas super, pas dramatique non plus, en tout cas personne de bourré en train de spew tout son argent. Ah si un ! un français, il joue 95% de ses mains... mais gagne 4k$ en 1h (c’est pas moi...).
7h : sieste, normal. Lever midi, je retrouve Comanche, lui montre un plan pas balla (buffet du Bellagio) lui dit que le soir j’irais à la soirée des qualifiés Barrière.
Je rentre pour me reposer un encore un peu, j’arrive pas à contacter Sylvain (de chez Barrière), il m’a donné son numéro américain pourtant, je dois être une quiche. Je chope Skip sur skype juste avant d’aller à la piscine :
- « pourquoi tu n’es pas venu à la soirée Barrière hier, je t’ai cherché partout ? »
- « Euh »
Bon, ben j’avais tout décalé d’un jour. Raconté par Skip, ça avait quand même l’air terrible, et de s’être fini tôt le lendemain matin… Pas trop grave alors, de toute façon hier, j’aurais pas réussi à tenir debout après un verre de bière. Par contre le freeroll organisé par Barrière pour ses qualifiés (avec sa tf sur la table finale des WSOP) est cet aprem finalement. Bon, ben go !
« Taxi ! » Et c’est parti pour la Mecque du poker. Je retrouve Sylvain là-bas, récupère mes cartes pour manger et spa (deux gifts cards de 1k$ et 250$), mon tel us. Je vais vérifier que je suis bien inscrit au main et récupère un petit carton avec ma table et mon siège. Et on se retrouve un poil plus tard pour le freerol à la Brasilia room.
- « C’est quoi les prix ? »
- « ben des casquettes à des T-shirts WSOP »
- « Ah »
Un peu surpris sur le coup quand même, je m’attendais à un freeroll avec au moins un ou deux prix sympa genre ipad, package BPT. Bon on joue quand même pour essayer de faire la tf qui doit se jouer sur la table télé du main event des WSOP.
Manque de bol, je suis à la table de deux « team pro » Barrière : Pedro et Barbara. Je dis manque de bol, c’est que le problème, c'est pas qu’ils jouent bien hein, on s’en fou, c’est un freeroll et on a douze blindes la plupart du temps (dans d'autre circonstances je dis pas)… C'est qu'ils flippent diablement bien les bougres ! En voyant ça, je vois le gap qui me sépare des vrais pros. Bon je monte un peu de jetons et je fais QQ<ATo<9To pour le pot du chiplead ! Dur dur de se remotiver après un bad beat comme ça. Et je finis par bust sur un 20/80 avec mon contre le
de Pedro. Je suis dévasté sur le coup.
Je rail quand même Skip, essentiellement pour pouvoir partager le taxi pour retourner au Caesar, on n’est balla où on l’est pas.
Je déchatte une nouvelle fois, malgré son tapis ridicule, il parvient à chatter tous les coups pour survivre et arrive en Tf ! Cool, je vais quand même voir cette fameuse table télé.
En fait non, ils bougent pas…
Il finira deuxième finalement pour le gain magnifique d’une casquette ! GG Skip, je suis impréssionné.

Ca c'est du prix !
Un petit restau le soir au Caesar avec deux potes de Skip. Il fait le balla, genre « cocktails pour tout le monde, c’est moi qui invite (en expliquant que de toute façon, faut claquer sa gift card de 1k$ en quelques jours) ! » Avant de faire une tête bizarre quand on lui dit que sa gift card du Caesar ne marchait pas dans ce restau… Par contre ils prennent le cash, ça sans problème.
Ils vont en boite le soir, je m’éclipse, j'vais pas commencer à faire croire que je suis un fêtard quand même…. Et puis le jet lag me rattrape bien là, j’ai les yeux qui se ferment tous seuls.
7 juillet : un jour tranquille, pré main event
Le lendemain c’est le dernier jour avant le main event. Je fais rien de fou, si je me souviens bien je mange avec Comanche et Skip à midi. Un peu de poker l’après midi, je mange une salade au planet Hollywood le soir (ou ils me disent d’aller me gratter avec ma gift card…). Un bain-jacuzzi et dodo.
8 juillet : le main event :
Je me réveille le matin, 4h30, une boule au ventre...
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