Comme le Delaware, le Nevada et le New Jersey avant lui, le Michigan rejoint officiellement le Multi-State Internet Gaming Agreement. L'arrivée de l'État dans cet accord de partage des liquidités permet quasiment de doubler la taille du marché commun américain, lequel regroupe désormais plus de 23 millions d'habitants. En attendant un nouveau pas en avant avec la Pennsylvanie ?
Les affaires reprennent. Lentement, pas à pas et État après État, mais elles reprennent bel et bien. Après de longs mois de tergiversations politico-judiciaires autour du Wire Act, la justice américaine a déterminé début 2021 que ce texte de loi vieux de soixante ans ne s'appliquait pas au poker en ligne... et que les États étaient donc libres de collaborer et de partager leurs liquidités. La fin d'un feuilleton de plus de deux ans provoqué par une circulaire de l'administration Trump.
Depuis, les États qui avaient adopté une position d'attente ont donc pu reprendre leur marche en avant, au premier rang desquels le Michigan. Dès le début de l'année 2021, le Mitten State ouvrait la porte à la mise en action de PokerStars sur son territoire. Il ne subsistait alors plus qu'une inconnue : quand ce marché de dix millions d'habitants (l'équivalent du Portugal) rejoindrait-il le Multi-State Internet Gaming Agreement (MSIGA), cet accord de liquidité partagée associant le Delaware, le Nevada et le New Jersey ?
La réponse est tombée ce lundi avec l'officialisation de la manœuvre par les autorités de l'État, laquelle n'est plus suspendue qu'au respect par les opérateurs d'un certain nombre d'exigences techniques. Pourquoi est-ce important ? Tout simplement parce que le Michigan devient de facto l'État le plus peuplé de la liquidité partagée américaine, portant du même coup à 23,5 millions d'individus la population incluse dans le MSIGA.
Pas encore la panacée, mais un pas en avant important pour tous les acteurs de l'industrie US : PokerStars bien sûr, WSOP Online qui a déployé ses tables dans le Michigan en mars dernier, ou encore BetMGM dont Pokerfuse indique que le lancement dans le Nevada serait imminent. Un article dans lequel figure notamment cet extrait : "Le Nevada ne compte que trois millions d'habitants et l'été est la seule période durant laquelle l'État génère suffisamment de trafic pour justifier le lancement d'une plateforme. Dans la mesure ou BetMGM prépare son Poker Championship en amont des WSOP, le réseau a de bonnes raisons de sauter le pas".
Mais surtout, les bonnes nouvelles ne s'arrêtent pas au Michigan et aux actuelles frontières du MSIGA. Dans leur annonce d'hier, les autorités ont précisé que "d'autres États pourraient rejoindre le mouvement à l'avenir". Faut-il y voir un lien avec les déclarations du gouverneur de Pennsylvanie le mois dernier, lequel avait alors reconnu que l'État étudiait sérieusement cette perspective ? Sans le moindre doute, et il s'agirait le cas échéant d'un autre grand pas en avant puisque le Keystone State compte aujourd'hui treize millions d'habitants.
Reste à voir si le mouvement retombera ensuite dans une forme de léthargie ou si au contraire il s'accélèrera. En dehors de la Pennsylvanie et des États membres du MSIGA, seuls le Connecticut et la Virginie-Occidentale ont d'ores et déjà légalisé le poker en ligne sur leurs territoires. Faute de bassins de population suffisants (3,6 millions pour l'un, 1,8 pour l'autre), aucun de ces deux États n'est cependant parvenu à convaincre un opérateur de solliciter une licence. Pour voir le marché commun gagner en envergure, il faudra donc patienter jusqu'à d'éventuels tressaillements dans d'autres États plus peuplés :
- En Californie (40 millions d'habitants), les discussions visant à une régulation du poker en ligne ont achoppé en 2016 après des années de négociations. Le législateur se focalise aujourd'hui sur la régulation des seuls paris sportifs.
- Au Texas (29 millions d'habitants), l'espoir pourrait venir de Beto O'Rourke en cas d'élection au poste de gouverneur en novembre. L'intéressé s'est en effet montré très ouvert sur ces sujets, allant jusqu'à s'engager à soutenir la légalisation des casinos et des paris sportifs.
- En Floride (21 millions d'habitants), les dernières tentatives de régulation dignes de ce nom remontent à 2014. Depuis, deux fervents opposants à cette cause (soutenus d'ailleurs par feu Sheldon Adelson) se sont succédés au poste de gouverneur.
- Enfin, dans l'État de New York (20 millions d'habitants), le Sénateur Joseph Addabbo Jr faisait part de son optimisme en mars dernier dans une interview accordée à Pokerfuse, laissant entendre que l'horizon pourrait se dégager en 2023 au regard de l'ouverture d'esprit du gouverneur et des discussions déjà entamées ces derniers mois. À suivre...
PokerStars est devenu vendredi le premier opérateur à déployer ses tables de poker en ligne dans l'État du Michigan. Ce nouveau marché pourrait, à moyen terme, offrir au leader mondial du secteur la possibilité de réunir son pool de joueurs avec ceux du New Jersey et de Pennsylvanie.
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