Par une récente décision, la Cour Suprême offre la possibilité à tous les États américains d'ouvrir leurs portes aux paris sportifs. De la Poker Player's Alliance à Phil Hellmuth en passant par Mark Cuban, beaucoup estiment que l'industrie du poker en ligne pourrait profiter de ce revirement.
Selon plusieurs estimations, 150 milliards de dollars seraient pariés illégalement sur le sport aux États-Unis chaque année. Illégalement, car le Nevada représentait jusqu'alors le seul marché toléré et régulé outre-Atlantique. Une exception consacrée par le Professional and Amateur Sports Protection Act de 1992, et contre laquelle s'est élevé le New Jersey l'an dernier avec l'ambition de développer à son tour les paris sportifs dans ses casinos.
Dans une décision vécue comme un tournant par les médias américains, la Cour Suprême a entendu la complainte du Garden State. La juridiction n'a pas au sens propre "légalisé" les paris sportifs sur le plan fédéral, mais mis un terme à leur interdiction systématique en dehors des frontières du Nevada. La balle est désormais dans le camp des États, qui comme pour le poker en ligne vont pouvoir chacun déterminer leur position vis-à-vis de cette situation nouvelle.
Aujourd'hui, des propositions de loi sont déjà à l'étude dans 18 des 50 États américains. Mais à l'exception du New Jersey et du Mississippi, où les premiers paris pourraient être pris dès les prochaines semaines, le processus de régulation intra-étatique s'étendra selon toute vraisemblance sur plusieurs mois voire années. Même si une majorité d'observateurs s'accordent à penser que ce développement sera plus rapide que celui du poker en ligne, dont le terrain de jeu se limite aujourd'hui aux quatre États du Nevada, du New Jersey, du Delaware et de la Pennsylvanie.
S'agissant justement du poker, la lente conquête de territoires est-elle appelée à s'accélérer à moyen terme à la lumière de la décision de la Cour Suprême ? C'est en tout cas la thèse soutenue par un certain nombre d'acteurs, tous convaincus de l'intérêt pour les États (et les casinos) de faire d'une pierre deux coups en associant à leurs efforts de régulation (et à leurs offres de jeu) les paris sportifs et le poker en ligne.
Ce discours est celui de Phil Hellmuth (voir le tweet ci-dessous), mais aussi du milliardaire Mark Cuban. Dans une interview accordée à CNBC (visionnable ci-dessous elle aussi), le propriétaire des Dallas Mavericks émet l'hypothèse d'un intérêt croissant des régulateurs et des investisseurs pour le poker en ligne. Un optimisme que partage la Poker Player's Alliance : "Il semble logique que les États ouverts à l'idée de réguler les paris sportifs s'intéressent aussi au poker en ligne. Aujourd'hui plus que jamais, il leur appartient de prendre le contrôle de ce secteur dérégulé et de créer un environnement protecteur des consommateurs, lequel leur offrirait au passage de nouvelles sources de revenus".
Par une récente décision, la Cour Suprême offre la possibilité à tous les États américains d'ouvrir leurs portes aux paris sportifs. De la Poker Player's Alliance à Phil Hellmuth en passant par Mark Cuban, beaucoup estiment que l'industrie du poker en ligne pourrait profiter de ce revirement.
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