Norbert Teufelberger, le co-PDG de bwin.party, a été auditionné hier par les autorités belges au sujet des activités illégales du groupe outre-Quiévrain. Finalement relâché, l'homme d'affaire s'est engagé à réunir au plus vite le conseil d'administration de la société à propos de cette situation.

Depuis la régulation du marché belge des jeux en ligne, les dirigeants du groupe bwin.party et les autorités se livraient à une sorte de bras de fer.
Six opérateurs de jeux en ligne bénéficient en effet d'une licence pour opérer sur le territoire belge : PokerStars, Poker770, Partouche, Win2day, GoldenPalace et Unibet. Bwin fait au contraire partie des sites dits "blacklistés".
Contestant cette interdiction, la room a choisi de la contourner en modifiant le nom de domaine de sa plateforme. Mais en juillet, le régulateur belge a amendé la liste des sites illégaux pour intégrer cette nouvelle dénomination.
L'opérateur a parallèlement tenté de remettre en cause devant la justice les conditions de la régulation des jeux en ligne en Belgique. Une fois encore, cette procédure n'a pas abouti favorablement et la requête a été rejetée au début de l'été.
Présent à Bruxelles à l'occasion d'une conférence sur le jeu responsable, Norbert Teufelberger a donc fait les frais hier du maintien illégal de la présence de Bwin sur le marché belge. Quelques heures après les premières dépêches, bwin.party confirmait l'information :
"En réponse aux articles de presse parus cet après-midi, la société peut confirmer que Norbert Teufelberger, son co-PDG, a été sollicité par les autorités belges pour répondre à une audition. Il s'est soumis volontairement à cette requête et coopère pleinement."
Il y a quelques minutes, la RTBF a levé le voile sur la conclusion de cet épisode puisque Norbert Teufelberger n'a pas été placé sous mandat d'arrêt, mais "a promis aux enquêteurs de réunir le conseil d'administration ce mois-ci pour prendre une décision sur les activités illégales du groupe en Belgique".
La chaîne belge précise qu'une nouvelle audition est prévue le 17 décembre prochain.
Norbert Teufelberger, co-président de Bwin et de la European Gaming & Betting Association vient d’être arrêté par la police bruxelloise alors qu’il était venu participer à un colloque sur le jeu responsable!
Officiellement, « il a été « invité » à être auditionné par les autorités belges mais il n’a pas été arrêté » selon Sigrid Ligné, porte-parole de l’EGBA.
Bwin blacklisté en Belgique
Un véritable bras de fer s’était instauré entre Bwin et la Commission des Jeux de Hasard comme le rappelle Etienne Marique, Président de cette commission: « Bwin est considéré comme illégal. Il n’a jamais vraiment demandé de licence au régulateur belge. Ils ont opéré sur le marché belge à partir des sites Bwin.com, puis bwin1.com puis bwin2.com. Les sites ont été inscrits sur la liste noire communiquée aux fournisseurs d’accès Internet ».
Plusieurs procès-verbaux ont été dressés à l’encontre de Bwin et le parquet a profité de la venue en Belgique de Norbert Teufelberger pour l’auditionner.
Libéré dans 24 heures?
Teufelberger n’est pas à l’abri d’un mandat d’arrêt car les infractions en cause sont passibles d’une peine maximale de cinq ans. Généralement, le parquet prend sa décision dans les 24 heures.
Bwin, tout comme Bet@Home, s’était montré très récalcitrant à l’égard de la législation belge et avait « parié » sur une remise en question de la loi belge par la Commission Européenne. Bwin a vainement porté plainte contre la Belgique.
Le comble, c’est que c’est l’EGBA dont Teufelberger est au sommet qui a choisi Bruxelles pour son colloque. Certains ont probablement perçu ce choix comme un pied de nez.
Norbert Teufelberger n’en est pas à son coup d’essai puisqu’il avait eu affaire aux autorités françaises lorsque celles-ci avaient érigé leurs lois (ARJEL).
Planet poker
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