L'Autorité Nationale des Jeux (ANJ) dévoile aujourd'hui les données d'activité du marché français des jeux en ligne au troisième trimestre. S'agissant du poker, celles-ci témoignent du "maintien de la dynamique élevée engagée pendant le premier confinement". Le chiffre d'affaires des opérateurs enregistre une hausse de 36 % sur un an.

Comme on pouvait l'imaginer, les chiffres communiqués par l'ANJ pour le troisième trimestre ne sont pas aussi impressionnants que ceux du second. Le premier confinement avait pour rappel provoqué une croissance de 83 % du chiffre d'affaires des opérateurs à hauteur de 142 millions d'euros. Au troisième trimestre, ce Produit Brut des Jeux (PBJ) retrouve des montants plus raisonnables et atteint 90 millions d'euros.
Mais en y regardant de plus près, ce chiffre représente tout de même une progression de 36 % par rapport au PBJ enregistré un an plus tôt. Comme le souligne l'ANJ, "la dynamique de croissance s'est donc nettement ralentie par rapport aux deux précédents trimestres, mais elle reste très supérieure à celle enregistrée au cours des précédents exercices". Ou pour dire les choses autrement, si une proportion significative des nouveaux joueurs apparus durant le confinement n'ont pas poursuivi leur activité aux tables au-delà du 10 mai, nombre d'entre eux sont bel et bien restés dans le courant de l'été.
Ce constat est d'ailleurs confirmé par d'autres indicateurs. Ainsi, alors que la dépense moyenne par joueur stagne autour d'une centaine d'euros depuis un an, le nombre de joueurs actifs chaque semaine a bien augmenté de 31 % dans l'intervalle : ils étaient 256 000 au troisième trimestre 2019, ils sont aujourd'hui 334 000. À titre de comparaison, cet indicateur tutoyait les 438 000 unités au deuxième trimestre.
À noter que cette dynamique ne profite qu'à la marge aux tables de cash game (+6 % de joueurs actifs et +12 % de PBJ), les tournois se taillant la plus belle part du gâteau avec un bond de 32 % du nombre de joueurs et de 48 % du PBJ. Rappelons toutefois qu'à l'intérieur même de cette catégorie des tournois, les épreuves multi-tables ne représentent plus que 12 % du volume d'activité (-4 points sur un an), les Sit&Go (88 %) surfant toujours un peu plus sur la popularité des formats rapides.