Retoqué en janvier, le volet "Bonus et gratifications financières" de la stratégie promotionnelle de Winamax pour 2024 vient d'être approuvé dans sa nouvelle version par l'Autorité Nationale des Jeux. Le régulateur obtient néanmoins de l'opérateur une "réduction significative du budget alloué aux gratifications financières". Un coup de rabot qui concerne aussi bien le poker que les paris sportifs.

C'est sans aucun doute un coup dur pour tous les chasseurs de bonus et de freebets. En janvier déjà, au terme de son examen des stratégies promotionnelles des opérateurs, l'ANJ avait assorti ses décisions d'approbation de "conditions exigeantes" en demandant notamment que "les gratifications financières destinées à recruter ou fidéliser les joueurs demeurent modérées".
Principal pourvoyeur des gratifications en question, Winamax ne s'en était pas sorti à si bon compte : le régulateur lui avait demandé de retravailler le volet "Bonus et gratifications financières" de sa stratégie promotionnelle. La décision de l'ANJ était alors motivée par le volume considérable de gratifications financières envisagé, leur distribution permanente à chaque action de jeu ou encore la possibilité de les convertir en paris ou en parties de poker.
Trois mois plus tard, les équipes de l'opérateur au W rouge sont parvenues à revoir suffisamment leur copie pour obtenir l'approbation de l'ANJ. Et si toutes les concessions consenties ne donnent pas pleinement satisfaction au régulateur, elles devraient malgré tout se traduire par des ajustements tangibles pour les joueurs.
Dans sa décision du 9 avril, l'ANJ rappelle qu'à ses yeux "la stratégie promotionnelle de la société Winamax présentait un risque particulièrement important d'intensification des pratiques de jeu, notamment vis-à-vis des personnes les plus vulnérables, en raison du volume très élevé de gratifications financières envisagé par l'opérateur et de leurs mécaniques de distribution conduisant à une stimulation quasi permanente des joueurs".
Dans son nouveau dossier de demande d'approbation, Winamax revoit à la baisse son budget alloué aux gratifications financières, tant pour le poker que les paris sportifs. Les montants en question ne sont pas rendus publics par l'ANJ, mais celle-ci fait état d'une "réduction significative". Sur ce plan, les positions de la room et du régulateur sont donc réconciliées pour l'année à venir. Avec à la clé un impact inévitable sur le volume des récompenses diverses octroyées aux joueurs (bonus, paris gratuits, promotions...).
Un autre point d'achoppement subsistait jusqu'alors : le programme VIP de la room. En janvier, l'ANJ avait ainsi considéré que "la stratégie promotionnelle de Winamax présentait un risque particulièrement important d'intensification des pratiques de jeu, notamment vis-à-vis des personnes les plus vulnérables, en raison notamment du caractère continu et proportionnel au niveau de mise et du fait que les « miles » puissent être notamment convertis en pari ou en poker".
Sur ce point, Winamax est pour l'instant parvenu à circonscrire les ajustements aux joueurs dits problématiques. Alors que les joueurs à "risque élevé" sont tout bonnement privés du programme de fidélité et de tout bonus, les joueurs à "risque modéré" ne bénéficieront plus à l'avenir du bonus mensuel de statut ni d'autres gratifications financières ou en freebets (qui restent à définir). Ils seront par ailleurs désinscrits automatiquement de certaines promotions, même s'ils garderont la possibilité de s'y réinscrire dans leur espace personnel.
Cette fois, l'ANJ juge la manœuvre insuffisante et appelle de ses vœux "une modification supplémentaire relative aux paramètres (statuts, coefficients multiplicateurs) du programme de fidélité pour les personnes qualifiées de joueurs à risque modéré". C'est avec cette seule réserve que la stratégie promotionnelle soumise par Winamax est aujourd'hui approuvée.
Un changement de cap de l'ANJ, pas des opérateurs
Les chiffres ne laissent pas de place au doute : la part des investissements que les opérateurs comptaient consacrer aux gratifications financières en 2024 était rigoureusement identique à l'exercice 2023 : 59 %. L'ANJ l'a elle-même reconnue en janvier : "la plupart des opérateurs [comptaient] poursuivre la stratégie mise en place en 2023".
C'est donc bien le régulateur qui a dans l'intervalle choisi de durcir le ton. Sa politique de modération impactera au premier chef les clients des cinq opérateurs qui concentrent à eux seuls 82 % du volume des gratifications, au premier rang desquels Winamax.
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