Il a fallu près de deux heures pour trouver le bubble-boy. Et c’est finalement le joueur le plus aguerri qui se fait éjecter de la TF. Maxime Manzone prend le bad beat et n’aura pas l’occasion de représenter le Team Winamax sur cette finale à domicile. Qualifié pour 50 €, le jeune Jules Delaunay reviendra dans le costume de chipleader, pour aller chercher le one-time qu’il attend depuis si longtemps. Il fera face à un beau décurion d'amateurs : Un joueur de club qualifié pour 2 €, un autre qui joue son premier tournoi et qui n'avait même pas prévu de venir, des livetards imprévisibles, un chef de chantier...  Le récap’ de ce Day 2 et le casting de la TF.
 

La demi-finale avait commencé tambour battant, mais l’approche de la finale a largement réduit le rythme. Les deux tables de six puis de cinq s’observaient en chiens de faïence, Maxime Manzone multipliant les aller-retours pour voir si les shortstacks ne bustaient pas.

Card-dead pendant de longs niveaux, le Top Shark a finalement trouvé une main pour envoyer le tapis. Son  tient contre le  de Steeve Eschemann, Maxime respire. Le Main Event ne veut toujours pas trouver son bubble-boy. Une demi-heure sans même un gros coup, puis en deux secondes, deux « all-in & call », un sur chaque table. 

Les deux shortstacks ont mis leurs dernier pions dans la bataille. Kamil Karaoglu d’un côté avec lui aussi  contre le  de Pierre Verdura. De l’autre côté, Maxime Manzone s’est fait payer avec deux Barbus contre le A-J de carreaux de Steeve Eschemann. Serait-ce le dénouement de ce Day 2 ? Et bien non.
 

Kamil trouve un flop magique , brelan, pas de 7 et le short stack du tournoi valide le double-up salvateur. Serait-on reparti pour un tour ? Et bien non. Sur l’autre table, le croupier dévoile un terrible flop . Double paire flop pour Steeve, et deux briques plus tard, le Parisien rase les Barbus du Team Pro Winamax, privé de sa première finale en Live.

Superbe prestation tout de même du Top Shark qui a fièrement représenté le W rouge dans ce tournoi maison. Le Cannois est remonté des enfers en début de Day 2 et a fait parler sa technique et son sens de l’adaptation pour naviguer jusqu’aux demi-finales. Jamais vraiment gros en stack, il a vécu deux dernières heures en enfer pour finalement sortir sur ce petit bad beat. Mais Maxime le sait, il aura bien d’autres occasions de prouver sa valeur sur des finales, avec des gains plus affolants encore. GG Jokeezy.
 

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Nos neuf survivants bag leurs jetons et se retrouveront demain pour la grande finale de ce Fivebet Main Event. Deux Parisiens s’invitent dans le casting, majoritairement composé d’amateurs locaux. Certains ont pris le temps de réagir avant de repartir boire un coup avec l’équipe de Fivebet. En termes de Pros et de GTO, il n’y a personne, mais pour ce qui est des belles histoires d’amateurs, on est plus que servis. Voici donc nos neuf prétendants pour le trophée et les 24 briques.

S1 - François Dall’Anese - 955 000 : Résident à Faïence, à 45 minutes de Cannes, François est un habitué du casino JOA. Il vient généralement une fois par mois, pour le 150 € turbish du vendredi.  Amateur enthousiaste, il se retrouve sur une grosse finale d’une structure autrement plus royale, qui ne l’avantage pas forcément. « C’est dur, parce que c’est long, affirme le doyen de la TF. On est sur place depuis mercredi. Mais si c’est pour jouer une si belle finale, ce n’est que du plaisir ».

S2 - Anatoli Konovalov - 970 000 : Difficile de dire qui est la plus belle histoire parmi les neuf, mais assurément, Anatoli a de quoi postuler. Joueur de club et fier représentant du Riviera Poker Club de Nice, Anatoli n’est pas vraiment habitué à ces types de buy-in. Qualifié pour 2 € via un satellite Winamax, il a pris son ticket pour le 50 €, puis pour le 660 €. Assuré de faire la perf de sa vie, il pourra compter sur le soutien du RPC et de tous les joueurs de club pour pousser l’exploit jusqu’à la victoire.
 

S3 - Kamil Karaoglu - 350 000 : Adepte du poker plaisir, Kamil est venu avec sa femme pour se la couler douce au soleil et jouer à son jeu préféré. Gourmand, le joueur pousse le kiffe jusqu’en table finale, ce qui ne nous surprend en rien, tant l’amateur nous a habitué à truster les TFs des clubs parisiens. Pur livetard, le chef de chantier devra se reconstruire un stack pour se mêler à la course au titre, mais pourra compter sur son expérience, puisqu’il est de loin le joueur qui a joué le plus de TF parmi tous ses finalistes.

S4 - Steeve Eschemann - 1 645 000 : L’autre Parisien de la TF. Débarqué ce vendredi avec les copains Eddie, Daoud, et la désormais célèbre Aline Levy, Steeve est en plein kiffe sur ce festival. Parce que le run est au rendez-vous, mais aussi pour l’ambiance et la logistique instaurées par Fivebet. « C’est magnifique ce festival. Je tiens à souligner la très bonne organisation. Fivebet met vraiment une atmosphère sympa et c’est très fluide. Je sors du WiPT paris et je dois dire que là, c’est très bien fait. En plus, il fait beau, on profite du soleil, on est en TF et maintenant, on va aller chercher la win ! ».
 

S5 - Pierre Verdura - 1 135 000 : L’homme qui a signé LE COUP DU TOURNOI. Et je dirais même le coup le plus improbable que j’ai vu de ma carrière de couvreur. Joueur instinctif, Pierre et a montré qu’il n’avait pas peur de mettre les jetons au milieu, même avec une belle merguez. Auteur d’une énorme remontada sur les demi-finales, il reviendra demain en tant que gros stack pour aller chercher son plus gros score.
 

S6 - Jules Delaunay - 2 035 000 : Un profil un peu plus grinder que ses adversaires. Jules jouait même régulièrement en ligne, mais a levé un peu le pied depuis deux ans. Il a tout de même tenté un satellite Winamax à 50 €, qu’il a remporté, et le jeune joueur de Sainte-Maxime se retrouve désormais chipleader d’une table finale Fivebet Main Event. Un accomplissement qui résonne comme la fin d’une malédiction pour Jules, qui a connu plus d’une frustration au poker. « Normalement, je suis un habitué des bulles TF, affirme Delaunay. J’ai bullé la TF du dernier UDSO La-Grande Motte, j’ai bulle la TF du WPT Nottingham, j’ai fait 21e sur un field de 3 500 joueurs à Rozvadov, j’ai fait 12e du 4 Million Event, l’année où Calamusa fait deuxième. J’attends vraiment mon “one-time” depuis longtemps et je tiens une nouvelle opportunité, d’autant qu’il n'y aura que des amateurs sur cette finale ».
 

S7 - Romain Casolari - 765 000 : Tantôt sérieux, tantôt imprévisible, Romain a fait le yoyo durant toutes les demi-finales, frôlant même la correctionnelle après un duel post-flop J-J contre le K-K de Delaunay. Tombé chiploser, il a trouvé les ressources pour revenir et arracher sa place en TF et aura l’occasion demain de réaliser sa première grosse perf'.
 

S8 - Adil Aqasbi - 675 000 : Le facteur X de cette TF. Joueur enthousiaste qui entre dans beaucoup de coups. Capable de moves improbables, de limps en pagaille comme de New-York Back Raise sournois, Adil perturbe absolument tous les joueurs auxquels il se frotte. Porté par une réussite indécente, il tentera de jouer les trouble-fêtes jusqu’au bout.

S9 - Stéphane Chicot - 470 000 : Venu de Saint-Tropez, Pierre admet volontiers qu’il n’était pas programmé pour cette finale. Tout simplement parce qu’il n’avait absolument pas prévu de jouer le tournoi. « J’étais venu au casino pour faire du cash game. On m’a dit que c’était compliqué, qu’il y avait ce festival, alors j’ai tenté le satellite… Et je l’ai gagné. Du coup, j’ai joué le tournoi, et me voilà en TF… Alors que c’est mon premier tournoi ! Je ne connais absolument pas ce format, il y a des moments où je suis complètement largué. J’ai même pris des pénalités parce que je ne suis pas habitué. Mais j’ai quand même bien fait de venir ».
 

Voilà pour le casting. Rendez-vous demain à partir de 13H pour le début de la TF. Et pour les plus gourmands, rendez-vous une demi-heure plus tôt pour le grand brunch organisé par Fivebet. D'ailleurs, les patrons sont en train de payer leurs coups aux noctambules dans le fond de la salle et je vais m'empresser de les rejoindre. Bonne nuit à tous et à demain pour la grande finale de ce Fivebet Main Event !

Il reste 9 joueurs sur 180 inscriptions
Level 20 : Blindes 15 000 - 30 000 Ante 30 000
Average : 1 000 000

Il ne fallait pas arriver en retard. A peine assis, les joueurs se rentrent dans le lard, les jetons s’entrechoquent et les dégâts sont lourds. Deux éliminations sur les trois premières mains. Karaoglu et Verdura à la trappe tandis que Steeve Eschemann rafle le tout pour prendre les commandes du tournoi.
 

Ces neuf là ne savent pas encore qu'ils s'apprêtent à débarquer sur une TF minée

Les Parisiens se font remarquer d’entrée. Pour le pire et pour le meilleur. Dès la première main du jour, Kamil Karaoglu envoie tout avec . Deux crans derrière, Pierre Verdura trouve deux Zizous paie les onze blindes du Francilien. Pas d’as, pas de valet, les deux dix tiennent et Kamil prend la 9e place, pour 2 400 €.
 

Deux mains plus tard, nouveau carambolage. Sur un coup développé cette fois. Open Pierre Verdura 60 000 UTG et défense de Steeve Eschemann en BB. Le flop vient . C-bet 100 000, payé et voilà la turn . Second-baaar Verdura pour 125 000 et riposte de Steeve, qui monte les enchères à 425 000. Pierre analyse la situation, puis envoie la boite, pour environ 1 200 000. Eschemann envoie le jeton du call pour s’offrir la deuxième balle d’élimination du jour, sur un pot à 2,8 millions.

 chez Pierre, devancé par le  de Steeve qui a fait deux paires sur la turn. Une belle river brique et Vedura saute brutalement en 8e position, pour 3 000 €.  
 

Le dernier Parisien de la finale venge son collègue Kamil et prend du même coup un chiplead assez large. 2,9 millions pour Eschemann, qui compte près de 900 000 d’avance sur le deuxième en jetons, Jules Delaunay. La partie reprend dans un état de choc. Doucement messieurs, on a toute la journée devant nous.
 

Il reste 7 joueurs sur 180 inscriptions
Level 20 : Blindes 15 000 - 30 000 Ante 30 000
Average : 1 285 000

Serait-ce l’un des plus beaux 300 balles du monde ? En termes de field, non, mais en termes de structure, il y a match. Les boss de Fivebet et Kill Tilt ont pris le micro pour préciser le déroulement de la journée et dire deux mots sur l’association de leurs forces, avant de lancer le shuffle-up & Deal du Day 2, qui se jouera bien en 6-max.
 

Délicieux duo de brochette Fivebet-Kill Tilt 

Des levels de 30, 40 puis 45 minutes, des niveaux triplés, même quadruplés et un Day 2 en 6-max. Non, il ne s’agit pas d’un gros buy-in WSOP, mais bien de la Kill Tilt Cup. Une structure qui surprend les joueurs de casinos, habitués à des tournois plus turbish, mais qui régale les grinders online venus s’essayer au Live.
 

Une migration qui décrit totalement l’arrivée de Kill Tilt sur le circuit. Peanuts et @ShiShipeuvent heureusement compter sur leur troisième pilier, un certain Sylvain Loosli, qui pour le coup, a un peu de bouteille en Live. Le trio a pris quelques minutes pour remercier les joueurs, les organisateurs et proposer à l’assemblée d’aller voir la tonne de contenus gratuits qu’ils envoient depuis des années. Sylvain lance le “shuffle-up & deal” et le Main Event Bis de ce festival peut démarrer.

51 joueurs encore en course sur les 228 partants, 35 places payées, min cash à 550 € et 13 345 €. Je garde un œil sur ce tournoi pour vous raconter les exploits potentiels de notre animateur et de ses adversaires.

Au siège 1, un certain Matteo Manzone tentera de montrer ce que le frérot Top Shark lui a appris sur le format 6-max

Il reste 51 joueurs sur 228 inscriptions
Level 12 : Blindes 3 000 - 6 000 Ante 6 000
Average : 178 800

« J’ai dit à ma femme ce matin : j'ai une bonne et une mauvaise nouvelle. La bonne, c’est que le pantalon bleu roi que tu voulais, tu peux aller l’acheter, je te l’offre. La mauvaise, c’est que je dois retourner au casino, puisque je suis en finale », m’expliquait François Dall’Anese lors du brunch offert par Fivebet en prélude de Final Day.

Une heure plus tard, François a déjà pris deux paliers et doit prendre une décision pour engager son tournoi ou non. Le coup est assez énorme.
 

Limp Dall’Anese UTG 30 000, iso 110 000 Anatoli UTG +1, call Steve Eschemann UTG+2, call Adil Aqasbi SB et François complète. Ca fait déjà un beau paquet de jetons sur le flop . Mais ça ne s’arrête pas là.

Donk poignée 275 000 Dall’Anese, fold Anatoli et all-in Steeve Eschemann, qui couvre largement les deux autres joueurs. Adil est en maladie mais finit par lâcher sa main tandis que François est en pleine réflexion. « Bon, je crois qu’il est temps de rentrer à la maison » annonce le joueur avant de payer pour ses 400 000 derniers jetons. Son  est en effet dominé par le  de Steeve, tandis qu’Adil dit avoir folder . Bah alors Adil, on te connaissait plus téméraire. 

Un gambleur qui ne gamble pas est toujours puni et bim, le tout de suite sur la turn. Brique river, le run-out ne change rien pour Dall’Anese qui prend la 7e place et peut sereinement rejoindre sa moitié pour aller faire du shopping. 
 

« Je sais pas pourquoi je n’y vais pas, rage Adil, qui avait en effet payé avec bien moins d’équité sur d’autres spots. Au moins, tu en as sorti un ». Steeve Eschemann est seul au monde, avec plus de 4 millions de jetons.
 

Il reste 6 joueurs sur 180 inscriptions
Level 21 : Blindes 20 000 - 40 000 Ante 40 000
Average : 1 500 000

Y'a du niveau... 

La première pause du jour n’est toujours pas sifflée et nous assistons déjà à la quatrième élimination de cette finale. Shortstack depuis la première minute, Stéphane Chicot a pu prendre quelques paliers agréables, mais rend finalement les armes en 6e positon. Pas mal pour un mec qui n’avait même pas prévu de venir et qui jouait là le premier tournoi de sa vie.
 

Il était (pour moi) l’histoire la plus improbable du casting. Arrivé de Saint-Tropez, Stéphane était venu au JOA pour se faire un peu de cash game. Une fois au casino, le joueur apprend qu’il n’y a pas de cash, mais plutôt un festival avec plein de beaux tournois. Presque déçu, Stéphane se dit qu’il n’est quand même pas venu pour rien et se lance dans un satellite. Un format qu’il ne connait absolument pas puisque le Tropézien n’a jamais joué un seul tournoi de sa vie.

Pas une raison pour ne pas choper le ticket, ni pour s’offrir un énorme deep run jusqu’en table finale. Dernier égalité au moment de la dernière bataille, Stéphane n’a eu qu’à folder pendant deux heures pour gatter un, puis deux, puis trois paliers.

Au bout d’un moment, Chicot trouve une main pour pousser.  au bouton, tapis 240 000 et Anatoli et Steeve se mettent à deux pour tenter de buster le chiploser.
 

 sur le flop, check Anatoli, tapis Steeve, snap-fold et Eschemann s’offre une troisième balle de busto puisqu’il a encore frappé le board avec son . Il faudra quand même vérifier le run-out puisque Stéphane est à tirage . Turn , river , les projets ne se concrétisent pas et Stéphane Chicot ponctue son beau parcours en 6e position. 

Alors, c’était comment ce premier tournoi ?

« C’était vraiment sympa, une belle expérience. Par contre, qu’est-ce que c’est long, pose le joueur, tout à fait humble au moment de commenter son exploit de néophyte. Il y a beaucoup de chance à ce jeu. Ce qui est sûr, c’est que j’en referai d’autres. Je me demande si je ne préfère pas les tournois que le cash. Ce n’est vraiment pas la même chose ».

La découverte fut agréable. Et en plus, elle lui rapporte 4 600 €. Un grand bravo Stéphane, et à une prochaine !

Il reste 5 joueurs sur 180 inscriptions
Level 21 : Blindes 20 000 - 40 000 Ante 40 000
Average : 1 800 000

On en a vu des coups de folies dans ce tournoi. Des moves rocambolesques, inventifs d’un point de vue technique. Cette fois, c’est davantage l’ICM que les joueurs vont remodeler à leur façon. À commencer par Adil Aqasbi, pas du genre à être intimidé par les paliers, et dont le courage est récompensé par le chiplead.
 

L’histoire commence par un flip des plus classiques. Open shove 14BB CO de Romain Casolari, re-shove Adil Aqasbi juste derrière. Deux cinq chez Romain, As-Roi chez Adil, un flip classique qui tombe du côté d’Aqasbi après le board . Jusque-là, rien de spécial. Adil félicite Romain qui s’en va vers le bureau des Pay-out… « Attends, attends ! Il te reste des jetons ! » lancent ses collègues de table.
 

Après comptage, Romain couvrait en effet son adversaire de 50 000 jetons. Une blinde. C’est déjà ça, et Romain reprend sa chaise pour tenter le One-chip one-chair.

Main Suivante, Fold Romain Casolari, qui sera tapis blinde sur la prochaine main, limp Aqasbi 50 000 et raise 125 000 du chipleader Eschemann en SB. Adil paie la relance pour voir le flop . C’est là que ça se corse.

C-bet 125 000 de Steeve… Et raise 500 000 Adil. Pardon ? Avec un joueur à tapis blinde au prochain coup, il serait peut-être bon de contrôler le pot ? Ce n’est pas le genre d’Aqasbi. Mais l’action ne s’arrête pas là. Après une petite minute de réflexion, Steeve annonce « tapis », pour qu’Adil ajoute le gros million qu’il lui reste.

Grosse tension à la table. Konovalov et Casolari regarde Adil avec intensité. S’il paie, il marchera sur l’ICM avec tellement de panache. Ca tombe bien, Adil est un joueur panache : « Payé » et nous voilà avec le plus gros pot du tournoi. Qu’ont donc les deux hommes ?

Deux Rois chez Steeve… Et  chez Aqasbi. Deux paires, il faudra éviter les doublantes. Turn , river , Adil l’a fait. Le joueur quadruple en deux coups et s’empare du chiplead. 
 

« En plus, si je partais, c’était toi qui prenais le palier. Mais je me suis dit, au pire, tu mérites ! » commente Adil envers Romain Casolari. Pour conclure l’histoire, il se chargera lui-même d’achever son voisin sur la main suivante, en initiant une session limp à 50 000, avant de faire fuir toute la table avec un gros bet sur le flop , puis de remporter un duel anecdotique avec  contre .  
 

Il reste 4 joueurs sur 180 inscriptions
Level 21 : Blindes 20 000 - 40 000 Ante 40 000
Average : 2 250 000

Adil est encore venu jouer les filous avec une pocket paire qui a fracassé le stack de Jules Delaunay. Le jeune grinder échoue au pied du podium tandis qu’Adil empile, et avec la manière.
 

Un call flop pour enfiler la cap d’invisibilité, puis Adil lance le sort funeste. Tout commence avec une session limp initiée par Jules Delaunay. 60 000, over limp Adil Aqasbi, et check Steeve en BB pour voir le flop .

Bet 150 000 Jules, payé - payé, le pot devient sympa. Turn , second Baar Delaunay… Et raise annoncé par Aqasbi qui veut mettre 1 million au milieu. Mais puisqu’il pose les piles une par une, ça sera un min-raide à 700 000. Tank-fold Eschemann et tapis Delaunay, pour environ 1 gros million, payé bien sûr, et Adil s’empresse de retourner son .

Un brelan invisible, en très bonne posture face au  de Jules qui avait trouvé “top 2” au flop. Il faudra trouver un full supérieur river, mais Adil termine carrément en carré sur la river  ! Le joueur lève les bras pour célébrer ce coup de massue. Aqasbi prend le large avec 5,5 millions, tandis que Jules prend la 4e place, pour 8 000 €. 
 

Plusieurs moyens coups à signaler avant cette élimination. Anatoli Konovalov est revenu dans la partie sur un flip crucial avec  contre le   de Steve Eschemann. Le représentant du RPC refilait une partie de ses gains sur un duel  contre le  de Delaunay, qui s’était retrouvé short sur un coup qui n’aurait pas du exister.  
 

Jouant un poker un peu plus "stable" que ses adversaires, Anatoli Konovalov manœuvre bien dans cette finale et revient doucement dans la partie

Open Jules 2 BB UTG, just call Steve en BB. Check-check sur le flop . Lead Steve 2BB turn  et check call 6BB river . Les mains ? Deux As chez Steve (qui a just call sa BB) et… Deux Rois chez Delaunay (qui a check-back le flop). « Mais qu’est ce que vous avez fait les gars ? » rigole Anatoli, qui bloquera quelques minutes sur cette HH avant de se remettre dans la partie.
 

Il reste 3 joueurs sur 180 inscriptions
Level 22 : Blindes 30 000 - 60 000 Ante 60 000
Average : 3 000 000

On avait eu quatre éliminations en deux heures. Voilà maintenant plus de deux heures que personne ne veut sortir. Adil Aqasbi a longtemps maintenu son avantage, jusqu’à ce qu’Anatoli trouve le spot du double-up. Revenu à hauteur du chipleader, le joueur du RPC et Adil attendent l’élimination de Steeve, qui résiste comme il peut autour des dix blindes, et qui aura au moins une heure de plus de son costume de finaliste puisque les floors viennent d’envoyer tout le monde en diner-break.
 

Anatoli poursuit avec brio sa mission "come-back"

Puisque le limp est devenu la norme, la structure déjà profonde devient encore plus confortable. En conséquence, très peu de pression sur les chiploser qui sont libres de voir des flops sans avancer de jetons. C’est ainsi que Steeve a doublé une première fois, profitant d’un limp d’Adil Aqasbi pour trouver la double paire avec  sur le flop .

Avec , Aqasbi se voyait beau, les dix blindes d’Eschemann parte au milieu et deux briques plus tard, le joueur revient près des vingt blindes.

Anatoli a à son tour pris ses responsabilités. Open 250 000 Konovalov, 3-bet 600 000 d’Adil en BB et  sur le flop. C-bet 500 000, payé. Turn , tapis Aqasbi et payé par Anatoli qui retourne son . Il devra éviter quelques outs face au  du chipleader qui avait trouvé un joli flop. River , partage, tout le monde s’essuie le front, et on continue. 
 

Vingt minutes plus tard, nouvel affrontement entre les deux hommes. Limp Adil sur la blinde d’Anatoli qui check back.  sur le flop. Check Adil, bet 125 000 Konovalov et check-raise 525 000 du chipleader. Anatoli paie.

Turn , tapis et snap-call de la BB qui avance ses 1,3 million restants.  pour le franco-russe,  pour le chipleader, qui ne trouvera pas son full sur la river . Anatoli revient près des 4 millions !

Voilà pour les péripéties de ce 3-max marathon. Un point sur les stacks puis rendez-vous dans une heure, à 20H35, pour le dénouement de ce Main Event.

Adil Aqasbi a vu revenir Anatoli Konovalov mais reste aux commandes de ce 3-max 

Il reste 3 joueurs sur 180 inscriptions
Level 24 : Blindes 50 000 - 125 000 Ante 125 000
Average : 3 000 000

Difficile de vous décrire l’action de ce 3-max tant il ne se passe rien. Les joueurs s’échangent les blindes à coup de limps et de checks. Et puisque la structure est magnifique et qu’aucun set-up ne vient dynamiter l’action, la partie s’étend jusqu’au bout de la nuit. Cela fait maintenant plus de cinq heures que le 3-max a commencé (dont 1H15 de dinner break, je vous l’accorde).
 

Au retour de diner-break, un coup a tout de même relancé les débats. Limp Adil Aqasdi qui permet aux deux blindes de voir un flop à 125 000. Le croupier dévoile un board . C-bet 350 000, payé Konovalov, tapis 900 000 Eschemann, payé-payé. Les deux autres joueurs checkeront sur la turn  et river .  chez Adil, A-8 de carreaux pour Konovalov… Et  Eschemann pour un full. Triple-up du short stack. 3 millions partout.

Après ça, plus rien. Enfin, si. Une fois par heure, les joueurs se décident tout de même à mettre quelques jetons au milieu. Il y a deux heures déjà, une inspiration d’Adil Aqasdi a illuminé l’action l’espace d’un instant.
 

Limp Eschemann, limp Aqasdi et check back BB (comme dans 90% des coups) et le flop vient . Check-check-check, mais la turn excite, un peu l’action. Check Adil, bet 300 000 Anatoli, call Eschemann, call Aqasdi. River , check Adil, bet 600 000 Anatoli, fold Eschemann, et call Aqasdi… Avec .

Une main qu’on n'attendait pas, mais la hauteur As suffit à faire mucker Konovalov.

Un hero-call au milieu du désert puis la sieste reprend son cours. Une heure plus tard, c’est encore Adil qui va permettre d’exciter l’action, mais cette fois avec un peu moins d’inspiration.

Limp Konovalov 150 000, raise 350 000 SB, call Aqasdi en BB et call Anatoli. Le flop vient  et ça check jusqu’à Anatoli qui envoie 400 000 (avec tout juste un peu plus de 600 000 derrière). Fold SB, call BB.

Turn , check Aqasdi et Anatoli envoie le reste : 625 000 pour suivre. Adil n’a pas l’air d’apprécier mais se dit qu’il doit payer. Showdown…  pour Aqasdi. Tirage ventral et une over. Et  pour Konovalov. Adil ne joue plus qu’une dame, qui ne viendra pas. Double-up Konovalov qui échange son stack avec celui d’Aqasdi. 
 

Quelques orbites plus tard, on aura enfin un "all-in & call" pré-flop. Open shove de Steeve sur la blinde d'Adil, qui paie avec ses 6 blindes.  pour le chipleader,  pour le tapis couvert.  au flop,  pour finir et Adil se relance encore. Ce qui est sympa, c'est que même les joueurs commencent à rire de ce scénario qui ne veut pas terminer. Messieurs, toutes les bonnes choses ont une fin, merci de trouver une conclusion à ce 3-max. 

Il reste 3 joueurs sur 180 inscriptions
Level 24 : Blindes 50 000 - 125 000 Ante 125 000
Average : 3 000 000

Il suffisait que j’écrive le post pour enfin réveiller un peu nos protagonistes. Après ce 3-max interminable où tout le monde est passé chipleader et chiploser, florilège de tapis payé, et enfin, un sortant !
 

Il a fallu tout de même faire doubler les shorts à quelques reprises. Open shove Anatoli Konovalov pour 8BB, call Steve Eschemann en SB, showdown :  pour le shortstack,  pour Steeve. Un board 7-high et Anatoli revient dans la partie.  

Quelques mains plus tard, tapis payé BvB entre Adil et Anatoli, qui est toujours couvert.  chez le premier, As-Roi chez le second, au flop, et Konovalov remonte à 3,5 millions, quand son opposant descend à 2 millions et quelques. 

Deux mains plus tard, revanche entre les deux hommes.  chez le shortstack,  pour Anatoli. au flop, drawing-dead turn, Aqasdi revient à son tour.

Eschemann et Konovalov se retrouvent tous les deux shorts, et s’apprêtent à fusionner leur stack. Tapis payé entre les deux hommes,  pour le Niçois,  pour le Parisien. Le board  conclut, enfin, ce 3-max. Eschemann prend la 3e place, Anatoli et Adil sont en heads-up. Hallelujah !
 

Place à l’ultime bras de fer ! Adil Aqasdi, l’amateur fantasque qui joue là le deuxième tournoi de sa vie et Anatoli Konovalov, le joueur de club qualifié pour 2 €. 5,5 millions contre 3,5. Les deux sont assurés de faire la perf de leur carrière amateur, mais qui ponctuera sa belle histoire avec un trophée ? Réponse après ce heads-up.
 

Il reste 2 joueurs sur 180 inscriptions
Level 26 : Blindes 100 000 - 200 000 Ante 200 000
Average : 4 500 000

Adil Aqasbi négocie parfaitement l'ultime bras de fer pour remporter ce Main Event et les 24 000 €. Un exploit énorme pour cet amateur, qui jouait là son deuxième tournoi... Et qui s'était promis avant même le début du festival que ça serait son dernier. L'apothéose d'un homme plein de fantaisie et de panache, et un point final aussi beau que surprenant pour ce Fivebet festival au JOA Mandelieu.
 

Une petite heure de heads-up, relativement rapide après ce 3-max marathon, et Adil Aqasbi tient sa victoire. Plus agressif que son opposant, Adil a lentement mais surement grindé son adversaire pour faire basculer le duel, jusqu’à donner le coup de grâce.

Dès les premières minutes, Adil gratte quelques pots précieux à Anatoli pour s’offrir une première balle de match. Tombé sous les dix blindes, Konovalov envoie le tapis avec , et se fait payer par… A-J de carreaux. Se dirige-t-on vers un split ? Du tout. Anatoli freeroll le double-up après le flop , et rentre le 2% sur la river . Aqasbi doit refaire le travail.

Adil travaille son adversaire au corps à coup de limp et d’agression post-flop pour le déblinder petit à petit. La partie se réglera sur un set-up au flop.  sur le board, les deux hommes ont touché la flush, mais avec son , Adil est devant le  de Konovalov. Un turn  pt une river  pour la forme : Adil lève les bras en l’air, il vient de remporter sa plus belle victoire.
 

Une remarque plutôt logique puisque l’amateur jouait seulement son deuxième tournoi de poker. « J’ai beaucoup joué dans ma vie, mais des tournois, jamais. Mon premier, c’était il y a deux mois sur un petit 150 €, et j’avais terminé 2e. Mais c’était un tout petit field, il y avait 3 000 € à la gagne. Ce Main Event, c’était mon premier gros tournoi ».

Évidemment, Adil a connu un run de mutant, comme tous les vainqueurs de MTT. Mais celui d’Aqasbi se caractérise par des coups hors du commun. Des décisions imprévisibles, des moves audacieux, voire un peu salasse, à l’image de cette flush cherchée sur la river alors que Daniel Duthon lui demandait le tout en demi-finale et qu’Adil ne tenait rien d’autre qu’un bout de tirage. Un style qu’Adil assume parfaitement.

« Je suis un joueur, affirme Aqasbi. Je joue depuis l’âge de 9 ans. On commençait à jouer au jeu « au plus près du mur » avec des pièces de 1 franc. On avait une devise, c’est "courage mieux que l’argent". Je l’ai depuis neuf ans, et j’ai 49 ans. J’avais rien à perdre, j’avais tout à gagner. Je suis allé avec des mains où personne n’y serait allé. Je le sentais à ce moment-là, et c’est comme ça ».
 

« Au plus près du mur », comme son nom l’indique, c’est ce fameux jeu où l’on lance une pièce, et celui qui la place le plus près du mur, sans le toucher bien sûr, remporte la mise. Les premières expériences de gambling d’un homme qui s’est ensuite pris d’amour pour les cartes.  « Après ça, on a joué au poker. Au quartier, on jouait on ou pouvait. Sur des poubelles, dans des caves, des tripots… Le jeu, je l’ai en moi. Je voulais finir en beauté et je suis hyper heureux ».

Finir ? Comment ça Adil, tu ne veux pas rejouer après cette victoire, après toutes ces sensations ?

« Je vais être franc avec toi, confie le vainqueur. Je me suis fait une promesse avant de venir : je m’inscris au tournoi, je le fais, et j’arrête. Je m’étais dit ça dans ma tête. Je m’étais fait un objectif, celui de finir en beauté. Il fallait que la boucle soit bouclée. Et le tournoi, c’était cette boucle. Quand je suis arrivé vendredi, je suis venu sans rien d’autres que le buy-in. Je joue le tournoi, je rentre chez moi et basta ».

La boucle se termine sur un tournoi Fivebet. Une marque qu’il ne connaissait même pas avant de venir, mais qui lui a permis de vivre cette apothéose. « Je tiens à remercier toute l’équipe. Du casino JOA bien sûr, où je suis un peu un habitué. Ici, ils t’appellent par ton nom, ils ont toujours un petit mot doux, des serveurs jusqu’au responsable de table. Et je remercie bien sûr Fivebet de m’avoir fait vivre cette expérience. C’est une belle équipe, avec le sourire, un accueil au top. J’espère qu’ils reviendront dans la région. Mais pour moi, la boucle est bouclée ».
 

On est plutôt habitué au discours enflammé de joueurs qui déclarent que ce n’est que le début, qu’ils reviendront sur le circuit pour viser plus haut. Cette sincérité est aussi surprenante que magnifique, bien qu’on aurait aimé revoir le sourire d’Adil et ses moves fantasques sur d’autres étapes du circuit. Mais alors qu’est-ce que tu vas faire Adil ? 

« Je veux me remettre sérieusement au sport, qu’on néglige parfois un peu avec le jeu. Je cours beaucoup, je fais de la boxe thaï, je suis multisports. Et je viens d’une famille de sportifs ». Avec des cartes, c’était le dernier coup d’éclat d’Adil, mais c’est loin d’être son dernier run.

Un énorme GG également à Anatoli Konovalov. L’amateur a magnifiquement porté les couleurs du Riviera Poker Club, qui l’a formé et adopté. Le Franco-russe repart avec une perf à 15 700 €. Pas mal pour un homme, faut-il, le rappeler, qui s’était qualifié pour 2 €. Pour le coup, lui s’est peut-être fait une petite bankroll qui lui permettra de revenir sur le circuit.
 

Voilà pour ce Fivebet Festival à Mandelieu. Je ne peux que vous enjoindre à passer dans ce superbe casino qu’est le JOA. Le confort, le savoir-faire, la tranquillité de la côte, à l’écart de l’effervescence de la Croisette, la restauration, le poker… Cet établissement a tout pour séduire les joueurs.

Quant à @Fivebet Poker, on peut se réjouir de l’arrivée de cette pépite, qui va encore se polir et grandir sur le circuit français. Certes, on est pas encore sur des affluences démentielles et des gains à six chiffres… Mais pour ce qui est de l’atmosphère et de l’expérience de jeu, on est déjà sur quelque chose d’unique. La compétence de Ben Camps et Thomas Gimie n’est plus à prouver, mais quand on voit autant de joueurs venir d’eux même pour souligner l’ambiance, la convivialité instaurées dans les salles de tournoi comme autour, c’est généralement bon signe.

Comme Adil et beaucoup d’autres l’ont dit, il y a derrière eux une équipe remarquable, des croupiers et floors de calibre EPT, mettant sur pied tournois low-buy-in aux structures affolantes de profondeur… Quand je vois des Day 2 de Kill Tilt Cup à 300 balles se jouer en 6-max avec 45 BB de moyenne à la bulle, j’ai du mal à imaginer comment les joueurs ne seront pas conquis, une fois venus sur ces festivals. Ça tombe bien, il y a une prochaine étape à Paris début juin. Les murs du Club Barrière risquent de trembler.

De mon côté, je vous retrouve encore un peu plus au sud, puisque je m’en vais dès demain rejoindre ce bon @veunstyle sous le soleil marrakchi.

Ah, et pour boucler ce post de fin, j’ai une dernière belle, nouvelle à vous annoncer. Regardez qui a fini 2e du turbo de fin de festoche.
 

Deux semaines qu’il est converti au MTT, et @ShiShi est déjà en train de raser. Quel crack !

[...] Lire la suite…

Je tiens à féliciter l'organisation pour cet évènement, il y avait clairement de la compétence à tous les niveaux : inscriptions, structure, floor, croupiers... 

Des tournois de poker avec beaucoup de fun autour (des freerolls flashs pour gagner des goodies, des tournées offertes, des jeux etc.), c'est super sympa !

Un peu déçu de l'affluence globale, notamment sur le main, mais le fait qu'il y ait eu un autre festival en France n'a pas aidé. 

Bonne chance à @Fivebet Pokerpour la suite, je leur souhaite de réussir ! J'espère également que vous reviendrez à Mandelieu l'année prochaine. 

Pour la petite histoire, si on m'avait dit que le vainqueur du Main serait mon bourreau en fin de Day 1, j'aurais eu du mal à le croire !

GG à lui, un vrai poker "panache" ! 

Preuve que le poker de tournoi est, et restera, un jeu merveilleux

Vraiment d’accord avec l’ambiance générale(on a pu discuter avec @Pe4nutset boire une bière en plus avec @ShiShi), et l’organisation. 
Félicitation à @Fivebet Poker, même si on aurait aimé plus de monde , et ce genre de festival dans ce casino c’est vraiment les nuts , les pauses au bord de plage , restaurant …j’espère vous revoir très vite …

edit: Et merci à @cosmictrip, pour ce coverage aux p’tits oignons