Le déroulement de la table finale du High Roller for One Drop n'a pas beaucoup plu à Steffen Sontheimer, irrité par les temps de réflexion que se sont autorisés certains protagonistes. Le coup de gueule de l'Allemand sur Twitter a notamment recueilli les soutiens de Daniel Negreanu et Bill Perkins.
Quatre siècles : c'est à peu de choses près le temps qu'il aura fallu pour que le recours à la pendule se démocratise dans le monde des échecs, à partir de 1862. S'agissant du poker, le débat est moins ancien mais remonte tout de même à quelques années. Dès 2012, par exemple, Doyle Brunson ou Pius Heinz (pour ne citer qu'eux) s'offusquaient de concert à propos de la lenteur des finalistes du Main Event des World Series.
Rebelote trois ans plus tard, avec cette fois l'Israëlien Zvi Stern dans le viseur. "Sans changement significatif au niveau du réglement", déclare alors un Daniel Negreanu soutenu par Phil Hellmuth, "j'ai peur que le poker télévisé fasse plus de mal que de bien. Il y a tant de spectateurs qui sont irrités par la lenteur du jeu". Ses doléances se heurtent toutefois à l'opposition des directeurs de tournois Matt Savage et Jack Effel, plus enclins au dialogue et à la pédagogie à l'égard des fautifs qu'à une modification des règles.
Pourtant, dès l'année suivante, le World Poker Tour annonce l'expérimentation d'une "shot clock" à l'occasion de son Tournament of Champions. Cette horloge de 30 secondes s'accompagne de cinq réserves de temps supplémentaires pour chaque joueur, avec remise à zéro des compteurs une fois la table finale constituée. Jordan Cristos fait savoir sa désapprobation sur Twitter, mais sa position reste nettement minoritaire. Appuyée par Mike Sexton, l'innovation est même étendue à toutes les épreuves du circuit principal du WPT à partir de l'été 2017, avec pour seule limite de n'entrer en action qu'à partir de la dernière table précédant la bulle.
Mais si le WPT et PokerStars s'accordent aujourd'hui à aller dans cette voie s'agissant de leurs plus gros tournois, il n'en va pas de même des World Series Of Poker. Conformément à la ligne défendue par Jack Effel, l'organisation s'est contentée en début d'année d'assouplir sa politique à propos des demandes de "time". Suffisant ? Pas de l'avis de Steffen Sontheimer, qui en marge de la table finale du High Roller for One Drop s'est fendu d'un tweet explicite : "Shot-clock... Nous avons besoin d'une shot-clock dans chaque tournoi high roller. Ces tanks interminables sont en train de tuer le jeu".
Cette saillie a suscité un début de chasse aux sorcières sur le réseau social — les noms de Martin Kabrhel et Charlie Carrel étant notamment cités — mais a surtout récolté de nombreux soutiens. Sans surprise, Daniel Negreanu a ainsi été le plus prompt à rallier la cause du serial perfeur allemand. D'autres intervenants sont même allés un peu plus loin dans la démarche, Bill Perkins émettant par exemple l'idée d'un boycott des épreuves high rollers dépourvues de shot-clock. Pas sûr néanmoins que la proposition fasse beaucoup d'adeptes...
Le déroulement de la table finale du High Roller for One Drop n'a pas beaucoup plu à Steffen Sontheimer, irrité par les temps de réflexion que se sont autorisés certains protagonistes. Le coup de gueule de l'Allemand sur Twitter a notamment recueilli les soutiens de Daniel Negreanu et Bill Perkins.
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(crédit : CardsChat)
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