Deux semaines après l'annonce de la légalisation des jeux en ligne en Pennsylvanie, les dirigeants de PokerStars confirment leur intention de "faire partie des premiers opérateurs à ouvrir leurs tables" aux joueurs de l'État. D'une manière plus générale, cette régulation pourrait contribuer à rebattre les cartes de l'autre côté de l'Atlantique.
Fin octobre, le gouverneur de Pennsylvanie Tom Wolf annonçait la signature d'une loi de régulation des jeux en ligne. Ce faisant, le Keystone State devenait le quatrième État américain à s'engager dans cette voie, plus de quatre ans après le New Jersey, le Delaware et le Nevada. Un événement d'autant plus important qu'à elle seule, la Pennsylvanie représente un bassin de population plus important que les trois États pionniers réunis (13 millions d'habitants contre 8 millions pour le New Jersey, 3 pour le Nevada et 1 pour le Delaware).
De ce nouveau marché régulé, on ne sait pour l'instant pas grand chose, si ce n'est le niveau de taxation envisagé (16 % pour les tables de poker) et l'ambition des élus de dégager plus de 200 millions de dollars de revenus annuels toutes activités confondues. Il faudra en revanche patienter quelques semaines voire mois avant de connaître la feuille de route du Pennsylvania Gaming Control Board, lequel aura également la responsabilité de distribuer les licences. Prudents, les médias spécialisés anglophones tablent donc sur le second semestre 2018 pour un lancement effectif des offres de jeux.
La Pennsylvanie en profitera-t-elle pour se joindre au pool de liquidité partagée entre le Nevada, le New Jersey et le Delaware ? La question reste en suspens, mais le texte de loi tel qu'adopté prévoit cette éventualité. Les opérateurs ne semblent de toute façon pas enclins à attendre la répondre avant de fourbir leurs armes. PokerStars a ainsi déjà fait part de ses ambitions par la voix de Rafi Ashkenazi : "Nous espérons faire partie des premiers opérateurs à y ouvrir nos tables".
Cette déclaration d'intention, formulée lors d'une conférence sur les résultats financiers du Stars Group au troisième trimestre, reste en revanche muette à propos du partenariat qu'entend tisser PokerStars pour s'ouvrir les portes de l'État. "Nous évaluons encore les différentes options qui s'offrent à nous", précise-t-on simplement du côté de la room au pique rouge. Dans le New Jersey, l'opérateur est pour rappel associé à Resorts AC, une adresse de la galaxie Mohegan Sun. Un casinotier qui possède justement un autre établissement en Pennsylvanie.